Critiques sur l'E.V.R.A.S.

  • il y a 3 mois
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03:30Ah l'Evrace, l'Evrace veut parler de lui, l'éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle.
03:41C'est bien, ça fait des contents et des mécontents, n'est-ce pas le propre de la démocratie, de pouvoir débattre.
03:49Mais il semble que non critiquer est interdit, puisque l'État, le grand État, avec un grand E, aurait la vérité.
03:58J'ai le plaisir d'accueillir Verlaine Urbain, qu'on avait déjà vue, pour nous parler justement de tout ce qu'il s'est passé depuis cette interview,
04:09où je pense, je ne sais plus si c'était en off ou en on, je t'annonçais que vous alliez avoir quelques problèmes.
04:17On est bien placés chez Kéros pour le savoir, quelques problèmes avec vos subsides et l'aide que le gouvernement vous donnait.
04:25Je voudrais rappeler, avant de céder la parole, que cette aide n'appartient pas, selon moi, au gouvernement.
04:32Ce sont juste des dépositaires qui le redistribuent, et normalement devraient le redistribuer de manière totalement impartiale,
04:40même aux gens qui leur déplaisent. Alors Verlaine, rappelle-nous qui tu es. Je peux pas me dire que tu es président de Innocence en danger.
04:50Oui, coordinateur.
04:52Coordinateur, ça fait moins qu'on peut. Coordinateur d'Innocence en danger.
04:58Rappelle-nous qui tu es par rapport au but de l'association, qu'est-ce que tu faisais avant, quand est née l'association,
05:03pour ceux qui n'auraient pas vu la première émission, dont on mettra le lien plus tard.
05:08Merci d'être là.
05:10Merci de me recevoir, Alexandre.
05:12Donc, oui, pour ceux qui ne me connaissent pas et qui ne m'ont jamais vu, en fait, je représente Innocence en danger Belgique,
05:19qui, on va bientôt le changer, mais qui est encore un pôle d'activité de l'ASB le Resanesco, qui veut dire je redeviens sensé en latin.
05:26Et en fait, nous, depuis...
05:28Je redeviens sensé.
05:30Et donc, depuis environ 2017, on s'est intéressé, on s'est spécialisé par rapport à la problématique des violences sexuelles sur enfants,
05:37avec tout le volet dysfonctionnement institutionnel.
05:40Et en fait, c'est fin 2022 qu'on a été vraiment contacté par beaucoup de parents, mais aussi des professionnels,
05:46qui étaient très mal à l'aise par rapport à la nouvelle mouture du guide pour l'Evras, qui, d'ailleurs, à l'époque, avait fait un tollé.
05:55Et c'est dans ce contexte-là qu'on a pris le dossier, qu'on a étudié le dossier, qu'on a vu qu'il y avait des dérives dans le cadre du guide pour l'Evras.
06:05Alors, je voudrais préciser, avant de continuer, que vous pouvez nous poser des questions, surtout à Verlaine Urbain, des questions par rapport à tout cela.
06:17L'idée, et j'aimerais que tu rebondisses là-dessus, est-ce que tu arrivais en critiquant l'Evras de manière totalement radicale, en ne voulant pas discuter ?
06:28Ou plutôt, et c'est ce que j'ai l'impression quand je t'avais reçu la première fois, c'était vraiment assez doux, pas du tout ronde dedans,
06:37et que tu voulais questionner quelque chose qui semblait être dans la continuité de ton travail. C'est bien cela ?
06:44Oui, c'est exactement ça. Finalement, on a une position assez mesurée sur la notion de l'Evras, ou même sur notre site internet.
06:52C'est vrai qu'à la base, on a bien noté que nous, on peut d'ailleurs déplaire à d'autres, mais nous, on est pour un Evras, mais adapté au développement de l'enfant.
07:02Et donc, on n'a pas de soucis du tout si on donne des animations en P6 et en S4, si on garde finalement les valeurs originelles de l'Evras,
07:14c'est développer l'esprit critique des enfants, pouvoir leur donner les notions de droits par rapport aux droits de l'enfant, et lutter contre le harcèlement, ce genre de choses.
07:25Et on n'a pas de soucis avec ça. Donc on a une parole en fait très mesurée, puisqu'on n'est pas pour ou contre l'Evras.
07:34Pour moi, c'est déjà une méconnaissance de la problématique d'être pour ou contre.
07:38Par contre, ici, ce qu'on explique, c'est que sur base du guide pour l'Evras, je pense qu'on est un peu comme un lanceur d'alerte,
07:48mais de manière justement complètement mesurée, parce qu'on ne se base pas sur des référents idéologiques ou religieux pour dire qu'on a un malaise avec le guide pour l'Evras.
07:57On se base sur le droit et la littérature liées au corps psychomédical.
08:01Donc sur ces bases-là, c'est quand même difficile d'imaginer qu'on est, je ne sais pas moi, poussé par des forces obscures pour coincer l'état avec les nouvelles réformes.
08:12Alors on a l'impression que certains cadenas ne sont pas mis, notamment j'ai rencontré un psychologue formateur.
08:20Ce n'est pas toujours des psy, là c'était un psy, c'est rarement des psy.
08:23Formateur pour l'Evras qui me disait qu'il lisait Kéros avant, mais qu'il avait arrêté de lire.
08:31Ça aussi, c'est le fruit de notre époque, on n'est pas d'accord, on arrête de lire.
08:35Le fruit de notre époque aussi, on est pour ou contre, ce qui met chacun dans un groupe et empêche d'être d'accord avec l'autre, même si on n'est pas d'accord sur d'autres points.
08:46Et donc il me disait que ce psychologue, d'abord qu'il ne lisait plus, que des gens comme Frédéric Ouaraguer étaient des ayatollahs, qu'il n'avait rien compris à l'Evras, et que lui n'était pas du tout comme ça.
08:58Et c'est assez intéressant de voir qu'il y a beaucoup de liberté qui est laissée au formateur Evras, et que c'est peut-être là aussi une forme de danger.
09:09Parce que si je ne me trompe pas, l'enseignant doit quitter la classe, et puis on reviendra sur ce qui s'est passé, parce qu'on a déjà parlé longuement de l'Evras.
09:16Et que leur argument, c'est souvent « moi je ne suis pas comme ça, moi je mets des limites ».
09:21Mais quand on a un adulte, souvent formation d'assistance sociale, il peut y avoir des dérapages, il peut y avoir du n'importe quoi.
09:30Oui, complètement. En fait, d'ailleurs, à la base même de se dire « ok, on va créer un guide pour l'Evras », c'était justement pour pallier à l'idée que des animateurs puissent fonctionner en roue libre.
09:43Dans le cadre des animations, puisque comme tu le dis bien, l'enseignant de manière générale s'en va, et les enfants sont seuls avec l'animateur.
09:52Et donc d'un côté, on a justement le guide pour l'Evras, et en fait quand on regarde ce qui est mis dedans, il y a tellement d'éléments qui finalement sont permissifs,
10:07et donc qui permettent à des animateurs, si un enfant pose toujours sous couvert qu'un enfant poserait une question, alors en fait dans leur manière de fonctionner, ils se disent « par défaut, alors on va répondre à toute la classe ».
10:20Et c'est là qu'il y a un gros gros malaise, parce que quand on regarde à l'âge de 9 ans, ils peuvent parler de tout, de masturbation, d'orgasme, de liquide prééjaculatoire, ça peut aller très très loin.
10:33Ce qui ne doit pas nécessairement être mis dans les oreilles d'un enfant qui ne se poserait pas de questions, qui n'aurait pas justement été soumis aussi à des violences sexuelles,
10:40qui va avoir d'autres contenus, ou bien qui tomberait sur un film porno par accident, voilà, des choses comme ça. Toute la classe ne doit pas être au courant, c'est ça que tu veux dire.
10:48Et ça, et bien, ce n'est même pas moi qui le dis, c'est des travailleurs de certains PMS qui disent qu'ils ne s'y retrouvent pas du tout dans le guide,
10:57et qui disent justement, mais non, il faut justement éviter toute intrusion psychique pour la classe, et quand un enfant pose une question qui est en décalage avec sa classe,
11:05on le sort à la fin du cours, et en fait on ne va même pas nécessairement répondre à sa question, on va essayer de comprendre pourquoi il a posé cette question-là.
11:13On dirait que ce guide a été fait par des gens qui sont totalement hors sol, hors éducation, et d'ailleurs c'est une ASBL, subsidiée par le gouvernement, qui a surtout fait ça.
11:22C'est deux, donc il y a la fédération des centres laïcs des plannings familiaux, et Oyes safe sex and fun ASBL.
11:32Oyes qui est fort dans la mouvance LGBTQ+, si je ne me trompe pas.
11:38Je ne sais pas, ça je ne sais pas, par contre c'est certain qu'on voit qu'il y a une poussée idéologique qui est clairement marquée dans le guide pour l'Evras,
11:50alors que justement ils se veulent être neutres, et c'est ce qui est très malaisant.
11:56Alors justement je parlais de cette polarisation des points de vue, on ne doit pas passer le message que je voudrais maintenant,
12:05mais quelqu'un dit Evras c'est une saloperie irradiquée d'urgence, idéologie propédo.
12:10Je pense aussi que ce n'est pas avec des propos comme ça qu'on va pouvoir d'une certaine manière avancer,
12:16et il y a dans chaque camp, malheureusement c'est un peu comme ça, il y a dans chaque camp des radicalisations qui sont assez intenables.
12:25Sauf qu'il y a un des camps qui a le pouvoir, c'est-à-dire le gouvernement, et qui a décidé, tu peux nous expliquer,
12:33donc à partir du moment où tu commences à évoquer l'Evras de manière assez subtile, et en évitant justement la polarisation,
12:44qu'est-ce qui va se passer alors que depuis 2019 les subsides de l'éducation permanente étaient reçus par ton SBL sans aucun problème ?
12:54Oui, en fait donc on étudie la thématique, on crée une animation sur mesure pour, en fait certainement pas dans l'idée de dénoncer ce qui tourne pas rond,
13:06mais bien pour outiller les parents pour rentrer en dialogue de manière constructive avec leur école,
13:11justement pour garantir que les animations Evras se fassent avec qualité.
13:16Et en fait quand ça s'est appris, parce qu'en fait nous on ne devait même pas faire de pub ni rien,
13:22on a fait en fait 45 animations entre juin 2023 et décembre, et donc c'était tout le temps, ce qui est franchement pas mal,
13:32parce que dans d'autres associations d'éducation permanente, ils sont en souffrance pour trouver cinq participants pour faire leur animation.
13:39Et c'était quoi, dans des écoles ces animations ?
13:41Non, non, non, c'est chez des privés. Généralement chez des privés, donc en moyenne on pouvait se retrouver avec 15 personnes, parfois jusqu'à 40 personnes en moyenne.
13:52Des parents, des gens intéressés ?
13:55Généralement des parents, mais aussi des grands-parents et aussi des professionnels.
13:58Et donc d'ailleurs on a toujours eu des bons retours par rapport au travail qu'on faisait,
14:05et quand ça s'est su, eh bien on a commencé à avoir des censures.
14:10Donc à la base je co-organisais un colloque sur le continuum des violences sexuelles avec un autre partenaire,
14:19eh bien il m'a envoyé une lettre au mois d'août en s'excusant qu'il n'obtiendrait pas son subside s'il continuait à travailler avec moi.
14:28Ah donc il a eu des pressions ? Donc c'était un partenaire ?
14:31Et donc je l'ai appelé, en voyant la lettre qu'il m'envoie, alors je ne comprends pas pourquoi il ne m'a pas appelé,
14:35parce qu'on se connaît en suédois, c'est mon homologue qui est aussi coordinateur, et donc je l'ai appelé,
14:40et donc je lui demande c'est quoi le malaise, et surtout que je l'avais appelé quelques semaines avant en lui disant
14:46« oui, est-ce que tu es sûr que ce soit une bonne idée, vu que l'Evras commence à créer des tensions,
14:53est-ce que c'est une bonne idée de travailler ensemble par rapport à ça ? »
14:57C'est même moi qui donne le bâton pour me faire taper.
15:01Et donc à ce moment-là il me dit « non, non, aucun problème ».
15:03Donc il était tout à fait d'accord ?
15:05Oui, il me disait « voilà, ta position est juste, et c'est bien aussi de pouvoir créer de la friction pour avancer ».
15:10Et donc là il m'a dit « voilà, c'est la première fois que ça m'arrive en 20 ans,
15:14j'ai demandé mon subside ponctuel pour aller louer la salle, etc.
15:20Et quelqu'un du cabinet a vu mon nom dans son dossier, et réaction épidermique,
15:29si je suis dedans, eh bien il n'a pas son subside.
15:32C'est quel cabinet ça alors ?
15:33Je ne le dirai pas.
15:34C'est pas vrai ?
15:35Le cabinet Christie Montréal.
15:37Ah là là.
15:38Et…
15:39Donc rappelons, précisons quand même les choses.
15:43Un homologue qui travaille avec toi dans un autre ASBL service,
15:48est identifié, disons, on va prendre des termes policiers, parce que c'est ça,
15:54par le cabinet à qui il distribue le subside.
15:57Ponctuel, oui.
15:58Ponctuel, et dès lors, est-ce que tu sais comment ça se passe ? On lui dit quelque chose ?
16:03Mais donc là, à ce moment-là, il m'a expliqué par téléphone qu'il a été contacté,
16:09qu'en voyant mon nom, juste en voyant mon nom, ça a déplu fortement le cabinet,
16:17et qu'en fait, il m'a dit exactement qu'à partir du moment où nous on met en porte-à-faux l'Evras,
16:29eh bien il ne faudrait pas qu'il y ait des tensions ouvertement le jour où il y a la signature,
16:35où il y a le vote du décret.
16:37Il ne faudrait pas qu'il y ait des tensions le jour où il y a le vote du décret.
16:40Voilà.
16:41Ce n'est pas le but d'un parlement.
16:42Et donc c'est comme ça qu'il m'a dit, voilà, Verlaine, je suis désolé, je n'ai rien contre toi,
16:48mais il me faut ce subside ponctuel pour faire ce colloque.
16:51Et je lui ai dit, voilà, j'aurais pu peut-être faire pareil aussi à sa place.
16:56Donc je comprends tout à fait.
16:58Et donc ça a commencé comme ça.
17:00C'est là que les hostilités ont commencé.
17:02J'ai pigé que là, on était dans le collimateur du gouvernement.
17:05Ils allaient attaquer.
17:06Et donc après, on a reçu des lettres de menace,
17:08parce qu'on avait eu le malheur de mettre sur nos flyers le logo de la fédération.
17:15Ce qui est une obligation légale.
17:17Oui, après, c'est là où pour eux, ils étaient très agressifs,
17:22parce qu'en fait, c'est comme je le disais tout à l'heure, c'est l'ASB le Rezanesco
17:26qui a le pôle Innocence en danger Belgique,
17:28mais qui est bien publié au Monitor Belge et dans leur code.
17:32Ça, c'est quelque chose que je respecte.
17:33On ne peut surtout pas mettre Innocence en danger Belgique.
17:36Ça doit être l'institution qui a été reconnue.
17:39L'institution mère, on va dire.
17:41Et donc, ils étaient aussi très agressifs avec leurs lettres de menace.
17:44Comme quoi, je pourrais aller en prison si je continue à mettre ce logo.
17:48Oui, ils étaient très agressifs.
17:51Et après ça, le décret passe.
17:55Il est voté quasiment à l'unanimité.
17:58À ce moment-là, il y a des manifestations et la presse s'en mêle.
18:02Et c'est très violent à ce moment-là pour tout le monde.
18:05Je pense vraiment qu'il y a eu une forme de...
18:11Pour moi, ça reste une opération d'ingénierie sociale,
18:13mais il y a une forme de travail pour créer un petit trauma dans la population
18:23concernant la notion de l'Evras.
18:26Parce qu'en fait, moi, j'ai vu une vraie différence
18:28avant que les médias s'en mêlent en mettant une étiquette sur
18:33attention, ceux qui sont contre l'Evras, c'est ceux, entre guillemets,
18:36qui sont pour les incendies.
18:38Je grossis aussi les termes.
18:40Oui, mais c'est les liens qu'ils ont faits.
18:42Et en fait, moi, avant qu'il y ait ce genre d'article,
18:46vraiment, quand on sensibilisait Monsieur Tout-le-Monde,
18:50quand on faisait une journée porte ouverte et qu'on parlait de cette thématique,
18:53mais vraiment, statistiquement, c'était 99% des gens
18:57qui étaient outrés de voir la réalité par rapport au guide pour l'Evras.
19:02Et la seule personne qui se disait non, il n'y a pas de problème,
19:06c'est quelqu'un d'extrêmement gentil qui ne pouvait pas imaginer
19:10qu'on puisse créer une dérive dans une animation sur base d'un référentiel.
19:17Et en fait, après ça, après tous les articles de presse,
19:23le journal Parler, etc., des médias conventionnels parlent de ça.
19:27Eh bien là, on a vu vraiment une scission entre deux populations.
19:31Et je reviens à ce que tu dis.
19:33D'un côté, il y a des gens qui ne veulent plus parler de l'Evras
19:35parce que c'est trop pénible et que pour eux, tout va bien.
19:38Et il y en a d'autres qui ont aussi des réactions épidermiques
19:41et qui ont un langage très agressif qui ne permet pas d'ouvrir le dialogue.
19:46Et donc, on a essayé de travailler justement pour finalement réconcilier les deux.
19:52En fait, c'est intéressant et c'est pour ça que je voulais te réinviter.
19:56C'est que la mécanique que tu mets en évidence, sur laquelle tu mets le doigt,
20:01c'est la même pour tous les sujets qui fâchent le politique.
20:06C'est-à-dire que d'abord, ils menacent, ils intimident dans la sphère privée,
20:11des coups de fil.
20:13Attention, tu peux rater Subsid.
20:16Ensuite, ils catégorisent à l'aide des médias les gens qui ne sont pas d'accord,
20:22complotistes, extrême droite.
20:24Les anti-Evras sont des anti-Vax.
20:26Les anti-Evras, regardez, quand on pense contre l'Evras,
20:30on en arrive à mettre le feu à des écoles.
20:32D'ailleurs, on ne sait toujours pas qui, en fin de compte, a mis le feu à ces écoles
20:37si ce n'était pas des false flags.
20:39Ce qui mène à un trauma de la population, la divise, crée la peur
20:44avec des gens qui n'osent tout simplement plus parler.
20:47Et quand on leur parle d'Evras, ça polarise.
20:50Non, je ne préfère pas parler de ça,
20:52puisque je ne veux pas être assimilé à ceux qui remettent en question l'Evras,
20:57à ceux qui remettent en question les vaccins, à ceux qui remettent...
21:00Je rappelle que, pour moi, comme c'est la même mécanique,
21:04je ne sais pas, tu me donneras ton avis,
21:06que Bernard Kudsen, qui avait fait « Ceci n'est pas un complot »,
21:11qu'on soit pour ou contre,
21:13la position « pour ou contre » n'est pas intéressante,
21:15a été cataloguée aussi comme complotiste,
21:18et on l'a mis dans la catégorie « exclu à vie ».
21:22Le TéléMoustique, dans une de ses éditions de fin d'année,
21:26a mis « exclu à vie »,
21:28et donc on est exclu à vie quand on pense simplement autrement.
21:33Moi, j'en suis, du coup,
21:35s'il y a bien une leçon à tirer de ce qui est arrivé à mon association,
21:39d'une certaine manière à moi,
21:41c'est qu'effectivement, suite à tous les articles de presse,
21:47il y en a un en particulier, de la RTBF,
21:50qui va m'incendier.
21:54Celui où on est cité aussi, je pense.
21:56À mon avis, oui, je pense qu'effectivement...
21:58Avec les photos.
21:59Oui, tout à fait, voilà.
22:01Suite à ça, en moins de deux semaines,
22:04on perd plein de soutien des institutions
22:06avec lesquelles on travaille depuis deux ans
22:08par rapport à la problématique de violences sexuelles sur l'enfance,
22:10des solidarises.
22:11Après, on a toute une série de contrôles
22:13par rapport à nos reconnaissances.
22:15Et on a un contrôle qui est assez violent,
22:19qui se passe de manière...
22:20Vraiment, j'ai passé un mauvais quart d'heure
22:23en éducation permanente,
22:25où tout était pris à partie, en fait,
22:30dans la manière de me contrôler.
22:32Et donc, effectivement...
22:34Alors, il faut juste préciser, Brélin,
22:36le contrôle dont tu vas parler,
22:38c'est une forme d'instrumentalisation du contrôle,
22:40tu penses, pour en venir aux fins
22:42de retrait des subsides.
22:43Mais les associations d'éducation permanente
22:46ont tout le temps des contrôles,
22:48mais il se passait bien habituellement, ces contrôles.
22:51Oui, ce que j'ai vécu, en fait,
22:54comme contrôle le jour
22:56où on a demandé la reconnaissance
22:58en éducation permanente,
23:00la dynamique du contrôle
23:02était complètement différente
23:04de la dynamique du contrôle que j'ai vécu là.
23:06À l'époque, oui.
23:07Voilà.
23:08Et donc, cette fois-là, ils viennent
23:10un peu comme la police de la pensée.
23:12Et donc, en fait, là, ce qui s'est passé,
23:14c'est que pendant d'abord 10 minutes,
23:15ils me mettent en confiance en expliquant
23:17que ça n'a rien à voir avec
23:19le problème de l'Evrace, etc.
23:22Donc, en fait, ils ont...
23:24C'est pas souvent que je me fais piéger comme ça,
23:27mais ils m'ont vraiment mis en confiance au début.
23:30Et en fait, au fur et à mesure du temps...
23:31C'est la véritable manipulation.
23:33Et quand le franc est tombé,
23:34je me suis senti vraiment très, très mal
23:36de m'être fait avoir parce qu'après ça,
23:38pendant l'heure du contrôle,
23:39en fait, quoi que je justifiais,
23:41c'était faux.
23:42Quoi que je dis, c'était faux.
23:44Et donc, à un moment donné,
23:45après une heure et demie,
23:46le franc est tombé.
23:47Je me suis dit, OK, en fait,
23:48les dés étaient déjà joués
23:49avant que le contrôle commence.
23:51Et bref, en fait, après ça,
23:53on a reçu un courrier.
23:54Ils ont bien bossé.
23:55Ils ont quand même fait 19 pages
23:56pour m'expliquer pourquoi
23:58on sera pas renouvelé.
24:00Et donc, il faut aussi pouvoir nuancer les choses
24:02dans l'éducation permanente.
24:03Ça exige une administration,
24:07d'être formelle au niveau de l'administration.
24:09Et c'est très, très pointilleux.
24:10Et je n'ai pas répondu à tous les critères.
24:12Après, je pense vraiment que...
24:13Non, mais il aurait pu y avoir un avertissement.
24:15Voilà, voilà.
24:16Je pense vraiment que
24:17si on était dans cette même dynamique
24:19de 2018,
24:20quand on a eu ce premier contrôle,
24:21je pense qu'on aurait pu, en fait,
24:23nous sanctionner en disant,
24:25voilà, on vous reconnaîtra plus sur 100 heures,
24:27mais sur 75 heures,
24:28avec quelque chose comme ça,
24:29avec un avertissement,
24:30mais certainement pas une sanction lourde
24:32comme de perdre le renouvellement.
24:35Et donc, pour revenir à ce que tu disais,
24:37clairement, moi, la manière dont je l'ai vécu,
24:40c'est qu'on est sortis du narratif
24:43du gouvernement
24:45par rapport à un sujet qui est sensible
24:47et qui a une réaction épidermique
24:50qui nous a clairement
24:52lourdement sanctionnés, en fait.
24:54C'est ce que j'ai vécu, en tout cas.
24:58Annie nous dit, c'est honteux, tout ça.
25:00Ben oui, Annie, c'est honteux, tout ça.
25:02Mais c'est honteux,
25:04mais c'est partout comme ça.
25:06Ça se passe partout comme ça,
25:08dans le silence des arcanes politiques.
25:10Et en fin de compte,
25:12on peut imaginer que plein d'associations
25:14vivent la même chose dès lors qu'elles déplaisent.
25:16En dehors, comme tu le dis, du contexte aussi
25:18où ils essayent de réduire
25:20les subsides aux associations,
25:22notamment sans doute aussi celles
25:24qui ne leur rendent pas service
25:25et qui ne sont pas des outils de propagande.
25:27Parce que je pense qu'Oyes
25:29n'a pas eu de réduction de subsides.
25:32Ça sera à vérifier.
25:33Donc Oyes, qui a co-écrit l'Evras,
25:35n'a sans doute pas eu
25:37de réduction de subsides.
25:40Comment tu vis tout ça humainement ?
25:42Est-ce que je t'avais vu la première fois
25:44encore confiant ?
25:46Est-ce que ça t'a foutu, comment dire, une claque
25:48qui te permet de te rendre compte
25:50dans quel monde on est ?
25:51Je te disais en off,
25:53je te citais cette phrase superbe de Rosa Luxembourg
25:55qui disait « celui qui ne bouge pas ne sent pas ses chênes ».
25:57Vous comprenez, auditeurs
25:59qui nous suivez, c'est-à-dire
26:01quand on ne rue pas dans les brancards,
26:03quand on ne se plaint pas, quand tout va bien,
26:05on ne sent pas le fait qu'on est enchaîné.
26:07C'est dès lors qu'on critique
26:09le gouvernement
26:11qu'on commence à se dire
26:13« Ouh là là, au fait, on est vraiment tenus
26:15de tous les côtés ».
26:17Comment je le vis personnellement ?
26:19Le moment où
26:21la sanction est tombée,
26:23clairement, je l'ai mal vécu.
26:25Après, je n'étais pas non plus
26:27complètement naïf, c'est-à-dire
26:29qu'en avril 2023,
26:31j'avais fait un CA en disant « en fait,
26:33l'Evras, on touche à quelque chose
26:35de très sensible, parce qu'en fait,
26:37les éléments qu'on retrouve dans le guide pour l'Evras,
26:39on les retrouve dans les standards pour
26:41l'éducation à la sexualité de l'OMS.
26:43À partir du moment où on touche ça,
26:45il y a
26:47un milieu
26:49qui est bien
26:51rodé sur cette thématique et qui veulent
26:53faire avancer leurs valeurs.
26:55Et donc, je me doutais bien qu'on touchait à quelque chose
26:57qui pouvait créer
26:59des tensions. Mais ce que
27:01très honnêtement, je ne m'attendais pas
27:03du tout, c'est que ça soit en six mois.
27:05En fait, en six mois,
27:07on s'est fait laminer par
27:09le système. Ça,
27:11très honnêtement, je ne m'y attendais pas.
27:13Que ça soit aussi violent,
27:15aussi rapide ? Oui.
27:17J'avais vraiment pensé qu'on avait
27:19genre au moins 18 mois devant nous
27:21pour renforcer l'association,
27:23etc. Et donc là, clairement,
27:25j'ai été sous le choc,
27:27clairement, pendant plusieurs semaines par rapport à cette réalité.
27:29Parce que ça implique quand même que
27:31deux personnes salariées sont
27:33licenciées ? Voilà. On est trois dans
27:35l'association. Et là, maintenant... Donc, leur décision
27:37politique, la
27:39police de la pensée belge
27:41par ses décisions met des gens
27:43au chômage ?
27:45Oui. Et en plus, avec
27:47aussi, pour moi, une circonstance
27:49aggravante, c'est qu'à la base, on ne travaille pas que
27:51sur la thématique de l'Evras,
27:53mais aussi sur la problématique des violences sexuelles
27:55sur enfants, où il y a des jours
27:57dysfonctionnements
27:59institutionnels. Et
28:01en fait, ça desserre à nouveau la cause des enfants.
28:03Et donc,
28:05effectivement, pour fêter
28:07les fêtes de Noël, j'ai dû envoyer le préavis
28:09à mes collègues. Et donc,
28:11à moi aussi,
28:13je finis en mars, mais en
28:15espérant trouver des leviers
28:17pour au moins créer un mi-temps ou un temps
28:19plein. Et donc,
28:21effectivement,
28:23la suite, maintenant,
28:25de nos projets,
28:27c'est, un,
28:29d'abord, se préoccuper quand même
28:31de la cause des enfants par rapport à l'Evras, puisque
28:33aujourd'hui, en fait, depuis
28:35le 20 décembre,
28:37le décret qui avait été voté pour
28:39la généralisation de l'Evras a enfin
28:41été publié au
28:43Monitor Belge. Et donc, ça nous donne
28:45maintenant les moyens de
28:47faire un recours en annulation
28:49à la Cour constitutionnelle.
28:51Et donc, là, on est
28:53en train de clôturer une levée de fonds, justement,
28:55pour missionner un avocat
28:57pour lancer cette démarche.
28:59Et dès qu'on a clôturé cette levée de fonds,
29:01on va vraiment tenter
29:03de, maintenant qu'on a perdu notre
29:05employeur, qu'il nous a congédié,
29:07on va essayer de s'adresser au grand public pour
29:09qu'il devienne notre employeur et qu'il puisse nous financer
29:115, 10, 20 euros par mois
29:13chacun, et de pouvoir
29:15pérenniser mon emploi et puis remonter mon équipe,
29:17effectivement. Tiens, ça nous fait penser à Kéros,
29:19ils font la même chose avec tout le monde.
29:23Je rappelle que
29:25Julien Assange, dont on fera une émission spéciale
29:27indécrypte mardi prochain,
29:29est enfermé dans une prison
29:31de haute sécurité à Bellemarche,
29:33en Angleterre,
29:35pour avoir tout simplement dit
29:37la vérité
29:39et que ceux qui sont
29:41en liberté, notamment
29:43les militaires
29:45qui ont massacré,
29:47vous le verrez dans Collateral Murder,
29:49des innocents, des photographes,
29:51des journalistes,
29:53ont été graciés, aucun n'était en prison.
29:55Voilà, c'est tous ceux qui disent
29:57la vérité,
29:59comme Manning, comme Assange,
30:01qui
30:03sont
30:05torturés,
30:07est-ce qu'on peut parler de torture pour Assange ?
30:11Quelle vision
30:13tu as des politiques après ça ?
30:15Tu parlais du cabinet Montréal,
30:19n'ayons pas peur des mots,
30:21c'est des gens
30:23qui participent d'un système
30:25de censure,
30:27et qui devraient, en fait,
30:29se retrouver aussi
30:31sur le banc des accusés,
30:33d'une certaine manière, c'est moi qui parle.
30:35Comment tu
30:37les perçois ? Parce que je suppose
30:39que tu as demandé à les rencontrer ?
30:41Oui, tout à fait. En fait,
30:43justement,
30:45c'est pour ça, je ne suis pas non plus
30:47naïf, quand j'ai lancé,
30:49quand on a pris la décision, en fait,
30:53de toucher la thématique
30:55des enjeux de l'Evras, j'ai moi-même
30:57essayé de rencontrer, et donc j'en ai
30:59rencontré une, d'ailleurs, de parlementaire écolo,
31:01pour lui expliquer
31:03la problématique, qu'elle a
31:05très bien compris, et en fait, je lui ai
31:07demandé, en disant, voilà, vous voyez bien
31:09que je suis quelqu'un de mesuré,
31:11par rapport à ça,
31:13j'étais très cas, j'ai dit, voilà,
31:15je sais que c'est un sujet sensible,
31:17est-ce qu'il serait possible
31:19de nous mettre en contact avec
31:21mon employeuse, Bénédicte Linard,
31:23qui est aussi chez les Écolos,
31:25pour... C'est aussi Bénédicte.
31:27Donc, elle est ministre
31:29de l'Éducation Permanente, en fait,
31:31de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
31:33Et donc,
31:35elle m'a répondu
31:37qu'elle comprenait tout à fait
31:39la thématique, elle voyait bien que
31:41c'était sensible, et qu'elle ferait
31:43effectivement le nécessaire pour passer le mot.
31:45Et donc, il faut s'être constaté, justement,
31:47que, et c'est ce que je disais tout à l'heure,
31:49c'est que, quand on touche
31:51à un sujet qui est trop sensible,
31:53on peut prendre toutes les mesures
31:55possibles, ça ne changera rien.
31:57Je pense même que la ministre
31:59Bénédicte Linard, honnêtement,
32:01je pense aussi que c'est quelque chose
32:03qui la dépasse, qu'elle-même, elle n'a pas
32:05tous les leviers pour...
32:07Oui, que c'est un pion, c'est une sorte de marionnette, quoi.
32:09En tout cas, à partir du moment où même,
32:11et ça, j'ai vu que vous l'aviez
32:13passé, un petit extrait, où elle est passée
32:15sur RTTTI...
32:17Oui, sur le point positif du...
32:19Oui, oui, les avantages de la pornographie.
32:21Elle répond.
32:23Enfin, moi, j'étais pas bien pour elle.
32:25Elle s'est humiliée, ou elle a fait...
32:27Tu peux toujours démissionner,
32:29et dire que tu...
32:31On va pas te tutoyer de ministre, quand même,
32:33que vous pouvez...
32:35En fin de compte, je comprends
32:37ce que tu veux dire, mais
32:39tout ça participe d'un engrenage
32:41dont ils sont les pions,
32:43et le résultat est quand même
32:45assez dramatique.
32:47C'est-à-dire, elle ne peut peut-être
32:49rien dire, elle pourra en même temps,
32:51dans un direct,
32:53dire...
32:55se mettre en porte-à-faux avec son parti,
32:57mais ils obéissent aussi à une logique de parti,
32:59à une logique que l'OMS dicte,
33:01en fin de compte,
33:03aux États, ce qu'ils doivent faire
33:05en matière d'éducation sexuelle,
33:07ou en matière de santé...
33:09Donc...
33:11Oui,
33:13je pense, en tout cas,
33:15ils partagent entre eux
33:17une forme d'idéologie,
33:19et si on va à l'encontre,
33:21les retours de bâton sont...
33:23sont directs, en fait.
33:25Effectivement.
33:27On vous repassera le petit passage,
33:29je crois que là, ça va être compliqué.
33:31On vous repassera...
33:33notre collègue Thérangui, qui est en régie,
33:35parce qu'il était quand même
33:37fabuleux sur les points positifs
33:39du porno. En fait, ils nous pondent
33:41un texte où ils nous mettent...
33:43où ils nous disent
33:45les points positifs et négatifs,
33:47mais quand... et c'est toujours ça aussi,
33:49ces textes, on dirait un peu
33:51des textes religieux, c'est-à-dire qu'ils sont
33:53faits, on ne peut pas les discuter,
33:55mais quand on les discute, ils n'ont aucun
33:57argument. Ils n'ont aucun argument
33:59pour...
34:01pour nous dire
34:03en quoi, par exemple,
34:05il y a des points positifs.
34:07On l'a, je pense.
34:09On y va.
34:11À toi, Bénédicte.
34:13Quand je vois ça, je vous demande quels sont les avantages
34:15du porno. Mais donc, je suis très
34:17mal à l'aise avec le débat pour le moment,
34:19parce qu'en fait, à aucun moment, on n'a dit ce
34:21qu'étaient les animations Evrace.
34:23Tout ce que j'entends ici, ce sont des passages
34:25tirés d'un guide, je vais en parler aussi.
34:27Les animations Evrace qui existent
34:29depuis longtemps, mais qui maintenant...
34:31Pour bien vous faire comprendre pourquoi
34:33on parle de ça, parce que les gens, ils lisent,
34:35ils attendent de plus en plus votre guide, et ils se disent
34:37c'est quoi ça ? Ce n'est pas de la
34:39désinformation, c'est dans le guide, ce sont des passages
34:41écrits mot par mot, et donc vous êtes là
34:43pour recabrer, s'il vous plaît. Allez-y.
34:49...
34:55Ça ne doit pas du tout discuter,
34:57tout le monde est tout à fait d'accord avec ça, c'est pour ça
34:59qu'on vous met devant les problèmes,
35:01les passages qui sont controversés pour les gens.
35:03Et donc, qu'est-ce qui est un problème ?
35:05...
35:07Ou sexuel ?
35:09Vous avez fait votre point, il est très clair. Mais pourquoi
35:11comprendre les avantages et les inconvénients ?
35:13Bien sûr, mais pourquoi les avantages ?
35:15Et je vous pose la question, madame Linard,
35:17pour vous, et peut-être qu'il y en a, une fois encore,
35:19moi je pose des questions très naïves, des questions que les gens se posent.
35:21Quels sont, à votre niveau,
35:23les avantages de regarder des films pornographiques ?
35:25Et donc, ce n'est pas la question, à nouveau,
35:27c'est si un élève...
35:29...
35:35Pourquoi c'est dans le guide
35:37qu'on prend les avantages
35:39et les inconvénients du porno ?
35:41On a parlé du genre, et je voudrais vraiment y revenir.
35:43Oui, mais je veux faire la transition.
35:45Parce qu'on en parlera plus tard.
35:47Mais donc, il n'y a pas d'avantages au porno ? Oui, il y en a.
35:49Ce n'est pas la question, la question c'est
35:51est-ce qu'un jeune, à un moment donné, va mettre sur la table...
35:53...
35:57...
35:59Vous ne répondez pas vraiment sur le fond. Mais bon, on va continuer sur le genre,
36:01je vous assure, parce que ça c'est tout à fait, ça passionne chacun,
36:03mais il y a d'abord une chose importante à faire.
36:05...
36:07Merci à
36:09Thérangui pour ce beau
36:11montage. Ce n'est pas
36:13la question,
36:15ce n'est pas la question, nous dira
36:17Bénéctine Linard à
36:19Christophe Deborsu. C'est déjà incroyable
36:21que Christophe Deborsu réagisse à ça,
36:23réagisse à ça. Il faut penser que
36:25c'est un sujet qui le touche,
36:27mais elle ne répond pas,
36:29elle ne répond pas, il n'y a rien à faire.
36:31Et évidemment, elle lâche le gros mot,
36:33c'est de la désinformation
36:35circulée,
36:37il n'y a rien à voir, n'est-ce pas ?
36:39Oui, d'ailleurs, si vous voulez le contexte,
36:41la veille
36:43de cet
36:45dimanche,
36:47le fameux article,
36:49qui m'attaque pour
36:51complotiste, extrême droite,
36:53passe,
36:55à ce moment-là, en fait, moi je devais aller sur le plateau
36:57avec eux, j'étais invité,
36:59puisque justement Christophe Deborsu me disait au téléphone
37:01que j'étais la personne la plus nuancée, justement,
37:03qui travaille la question de l'Evras,
37:05et donc le samedi, la veille,
37:07RTL TVI m'appelle en me disant
37:09c'est trop de tensions,
37:11plusieurs personnes du plateau m'ont téléphoné
37:13pour dire qu'ils étaient très mal aisés
37:15que je sois avec eux, vu
37:17la teneur de l'article, et donc je me suis fait
37:19gentiment dégagé, mais...
37:21Mais, par contre,
37:23Christophe Deborsu a gardé mes notes,
37:25parce que je lui avais envoyé des notes sur ce qui
37:27me posait problème par rapport au guide pour l'Evras,
37:29et donc justement, là, il y avait
37:31toute une note sur les avantages et inconvénients,
37:33et il y avait aussi toute une note sur
37:35la question des nudes, et ça c'est aussi
37:37la première demi-heure, en fait,
37:39il touche cette question-là, et la question
37:41aussi de
37:43les avantages, et donc
37:45ça m'a touché,
37:47finalement, je me suis dit, ben franchement,
37:49Christophe Deborsu a fait du bon boulot sur
37:51ce plateau.
37:53Et les nudes, donc, c'est les échanges d'images,
37:55c'est ça ? Oui, c'est en fait
37:57à l'âge, dès l'âge, donc
37:59pour rappel, dans le guide pour l'Evras,
38:01tout est classifié selon l'âge, pour justement...
38:03On voit les tableaux, là. Voilà, pour identifier
38:05justement à quel âge on peut
38:07répondre à telle question, et en fait,
38:09entre 9 et 11 ans, il est marqué, à la page
38:11285, pouvoir
38:13appliquer les règles de base pour
38:15s'envoyer des photos
38:17de nudes.
38:19Dès quel âge ?
38:219 ans.
38:23Et donc, et d'ailleurs,
38:25par rapport à ça, du coup, on a des retours
38:27de
38:29professionnels qui nous disent la manière
38:31comment, en fait, ils vont aborder
38:33ce sujet-là en classe, parce qu'on a eu
38:35quand même pas mal de témoignages sur les nudes,
38:37eh bien, en fait,
38:39ils expliquent. Donc, je ne dis pas que c'est tout le monde,
38:41je ne fais pas de généralité, je ne dis pas que tous les
38:43animateurs font ça en classe,
38:45mais selon les
38:47quelques témoignages que nous avons reçus,
38:49eh bien, la manière dont c'est abordé en classe,
38:51c'est bien de dire, voilà,
38:53d'envoyer des nudes, c'est interdit,
38:55mais,
38:57si vous le faites, voilà comment le faire.
38:59Pour vous protéger, évidemment.
39:01Et le problème de ça,
39:03eh bien, justement,
39:05on a reçu
39:07un témoignage récemment,
39:09dans la province de Liège,
39:11des gamines, suite
39:13à une animation, eh bien, on fait
39:15des photos de nudes,
39:17et... Suite à l'animation.
39:19Voilà, suite à l'animation. Et donc, en fait,
39:21c'est là où il faut pouvoir relativiser.
39:23Donc, c'est des contenus infractants, c'est ça qu'on disait.
39:25Oui, oui, c'est ça. Il faut relativiser, oui.
39:27En fait, d'un côté, si des gamines,
39:29à un moment donné, se font prendre par leurs parents parce qu'ils ont fait
39:31des photos de nudes, eh bien, en fait,
39:33il faut faire un rappel à l'Ordre.
39:35La situation n'est pas si grave
39:37en soi. Il faut, en fait, s'assurer
39:39qu'il n'y ait plus récidive. Mais ici, c'est pas
39:41là le problème. Ici, c'est bien plus grave.
39:43Ce qui s'est passé, c'est que, suite à une animation,
39:45que des gamines ont fait
39:47des photos de nudes, et ça a circulé dans toute l'école.
39:49Et en fait, maintenant, les gamines, elles sont
39:51littéralement détruites.
39:53Les parents, ils sont paralysés.
39:55Ils sont extrêmement mal et ils sont paralysés.
39:57Ils n'ont pas la force
39:59d'aller plus loin dans les démarches.
40:01Et c'est là où, en fait, d'une certaine
40:03manière, ça va être un peu fort ce que
40:05je vais dire, mais c'est là que je comprends, en fait,
40:07les...
40:09certains auditeurs qui parlent,
40:11oui, ça, c'est Evrace égale pédop.
40:13Et donc, évidemment...
40:15Parce que pour certains, ça va très loin, quoi.
40:17En fait, il faut être plus nuancé que ça, évidemment.
40:19Mais dans ce cas-ci, moi,
40:21il faut pouvoir utiliser
40:23les mots précis. Et en fait,
40:25ce qu'elles ont vécu, c'est une forme de pédocriminalité.
40:27Pourquoi ? Parce qu'en fait,
40:29c'est de la criminalité
40:31sexuelle sur enfant.
40:33Pour incitation à la débauche, avec une
40:35circonstance aggravante,
40:37que ça a été, en fait, donné par
40:39une personne d'autorité qui est l'enseignant.
40:41Donc les parents devraient aller plus loin et porter plainte, évidemment.
40:43Ah, clairement. Mais je les comprends.
40:45Déjà, dans la problématique des violences sexuelles,
40:47peu de parents portent plainte. Et donc,
40:49c'est vraiment pas évident.
40:51On voit aussi un film qu'on va pas passer maintenant,
40:53un film qui passe dans la région de Charleroi,
40:55où on incite, on voit d'abord,
40:57on suggère qu'un enfant se fait tabasser
40:59parce qu'on voit que les ombres à mort.
41:01On montre aussi
41:03comment se procurer de la cocaïne.
41:05Et on se demande, qu'est-ce que ça fait ?
41:07Donc, ça induit une violence très forte.
41:09On en parlait en off. Je disais que, par exemple,
41:11les contes de fées avaient des contenus
41:13qui étaient très durs, mais c'était
41:15des contes qu'on lisait aux enfants.
41:17Et donc, la lecture passe par
41:19des canaux tout à fait différents que l'image.
41:21Oui, en fait,
41:23pour recontextualiser ce film,
41:25on a reçu un témoignage en décembre
41:272023, où c'est
41:29plusieurs écoles à Charleroi,
41:31en première primaire et deuxième primaire,
41:33qui vont, dans le cadre de la Saint-Nicolas,
41:35voir un film au cinéma
41:37qui s'appelle Mon ninja et moi.
41:39Et donc, dès la première scène, effectivement,
41:41on voit un enfant
41:43qui est
41:45exploité
41:47dans une usine.
41:49Et suite à une erreur qu'il a faite,
41:51eh bien, le patron, en fait,
41:53le tue à coups de bâton.
41:55Et si, en fait, au début, on voit
41:57qu'il ramasse d'abord quelques coups,
41:59on le voit bien qu'il ramasse quelques coups.
42:01Et on voit un autre qui est en train
42:03de le regarder. Oui, c'est ça. Et puis après, on voit l'ombre.
42:05Et ce qui est impressionnant, c'est que le bruitage
42:07des coups de bâton
42:09sont extrêmement bien faits.
42:11C'est vraiment très, très bien fait. Et donc,
42:13il y a comme ça plusieurs scènes dans ce film-là
42:15qui... Et moi, je l'ai envoyé
42:17au milieu professionnel et donc
42:19à un pédopsychiatre pour avoir un avis
42:21technique. Et donc, on m'a bien
42:23retourné qu'effectivement, ces images
42:25pouvaient tout à fait avoir un caractère effractant
42:27pour le psychisme de l'enfant.
42:29Et ça, ce qui est intéressant,
42:31les témoignages, les deux témoignages que je viens
42:33de vous partager ici, c'est pas
42:35dans le cadre d'une animation Evrace,
42:37proprement dite, donnée par un animateur.
42:39En fait, c'est dans le cadre de la
42:41généralisation de l'Evrace
42:43qui est promotionnée dans le décret
42:45qui a été publié ici
42:47le 20 décembre, où en fait
42:49ils indiquent de manière très claire,
42:51c'est écrit noir sur blanc,
42:53qu'il y a une volonté
42:55de généraliser l'Evrace dès la troisième maternelle
42:57et ce, dans toutes les disciplines
42:59pour les enseignants.
43:01Et donc, eux, leur référentiel
43:03est là, qui a un cadre,
43:05un référentiel obligatoire.
43:07C'est le référentiel des troncs communs.
43:09Eux, ils doivent
43:11se baser là-dessus, mais ils peuvent aussi très bien
43:13se baser sur le guide Evrace.
43:15Et en fait, quand on a ce genre de témoignage,
43:17on est parfaitement, justement,
43:19dans les valeurs
43:21de l'Evrace actuelle.
43:23Et c'est la raison pour laquelle, aujourd'hui,
43:25on a amorcé une levée de fonds
43:27pour, justement,
43:29faire un recours à la Cour constitutionnelle.
43:31Pour s'appliquer au décret.
43:33Oui, pour faire annuler le décret,
43:35effectivement. Et en fait, c'est une manière
43:37de forcer,
43:39de réouvrir le dialogue
43:41avec les institutions,
43:43puisqu'ils ne veulent pas, en fait,
43:45entendre les alertes
43:47qu'on fait, alors que là, on a des témoignages
43:49qui sont précis. On a des témoignages,
43:51parfois, qui relèvent d'un
43:53état des lieux de plus de 60 parents
43:55dans une école, qui montrent une série de dérives.
43:57Et on n'est pas entendus.
43:59En tout cas, tu l'as dit,
44:01vous ne pourrez pas faire semblant que vous ne saviez pas.
44:03Puisqu'il y a
44:05des dizaines de parents
44:07qui portent
44:09plainte, ou en tout cas, sont
44:11estomaqués de la manière dont certaines
44:13formations se sont passées.
44:15Le stalinisme est peut-être
44:17autre part qu'où l'on
44:19pense, et peut-être dans les cabinets
44:21d'Inard, Désir, Montréal.
44:23Bon, c'est du hasard, là,
44:25ces trois femmes, mais il y a des choses bizarres
44:27qui se passent. En tout cas, je pense que
44:29cette émission était capitale
44:31pour comprendre de manière générale comment ça se passe
44:33pour Innocence en danger.
44:35Mais comment ça se passe de manière générale quand on critique
44:37le gouvernement et quand on essaie de créer du débat ?
44:39Une mécanique qui se met en place
44:41pour
44:43priver de fonds, c'est la première chose,
44:45stigmatiser,
44:47créer la peur dans la société
44:49et empêcher tout débat.
44:51Merci à la RTBF, ils font évidemment
44:53aussi partie
44:55du problème. Pas,
44:57je précise toujours, les gens qui travaillent,
44:59il y a des très bons journalistes, mais
45:01le pouvoir au-dessus.
45:03Merci,
45:05Verlaine Urbain.
45:07La suite,
45:09une levée de fonds, mon collègue a montré,
45:11qui fonctionne bien,
45:13mais ce n'est pas parce qu'elle fonctionne bien que
45:15c'est comme chez nous, chez Kéros,
45:17on peut dépasser la levée de fonds. Quand on met un montant,
45:19ça peut être dépassé. D'ailleurs, soutenez,
45:21soutenez,
45:23soutenez,
45:25j'allais dire, Innocence
45:27en danger,
45:29soutenez Kéros aussi, on en a besoin.
45:31Ce genre de débat n'aura pas lieu
45:33chez RTL ou à la RTBF.
45:35Posez-vous la question.
45:37Pourquoi ?
45:39Merci et à très bientôt.
45:41Partagez,
45:43certaines personnes demandaient
45:45qu'ils arrivaient maintenant en retard,
45:47on va pouvoir leur voir,
45:49c'est un direct qui est enregistré
45:51et qui passera sur tous les réseaux.
45:53Partagez, partagez, partagez, soutenez-nous,
45:55on en a plus
45:57que jamais besoin.
45:59A bientôt.