Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent des alliances et des manœuvres politiques qui ont cours au sein du Front populaire en vue des élections législatives. Laurence Ferrari et ses chroniqueurs se demandent si cette union des gauches est "opportuniste" par la présence de LFI.
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00:00PUNCHLINE, 18h-19h, Laurence Ferrari sur CNews et Europe 1.
00:1318h17, on se retrouve en direct dans PUNCHLINE sur CNews et sur Europe 1.
00:20On s'est intéressé à la droite dans tous ces états, on va s'intéresser à la gauche qui est
00:24beaucoup plus ordonnée, qui est beaucoup plus organisée, qui est en train de négocier toutes
00:28les circonscriptions, qui pour les filles, qui pour les socialistes, qui pour les verts, qui pour
00:32les communistes. Marie-Victoire de Lyonnet est avec Sacha Robin au siège du Parti Communiste à
00:36Paris où se déroulent les tractations, ça va durer toute la nuit encore, c'est ça Marie-Victoire ?
00:40Et oui exactement, pour ces négociations, Laurence, les feux sont en train de passer au vert, ce sont
00:46les mots qu'a employés la patronne des écologistes entre deux tractations ici au QG du Parti
00:52Communiste. Alors le Front Populaire a déjà acté un premier accord, la répartition des
00:57circonscriptions. LFI va conserver le plus gros contingent avec environ 230 candidatures, c'est 100
01:03de moins qu'aux législatives de 2022. Le PS lui va capitaliser et capitalise sur son bon score
01:08aux européennes avec 175 candidatures, on est donc loin des 70 de 2022. Europe Écologie Les Verts en a
01:1592 et puis le Parti Communiste français 50. Alors les chefs des gauches s'étaient déjà mis d'accord
01:20pour présenter un candidat unique pour chacune des circonscriptions mais les feux ne sont néanmoins
01:26pas encore tous au vert puisque les patrons de la gauche sont réunis ici depuis ce matin et ils
01:31devraient y rester pendant une bonne partie de la nuit. En tout cas c'est ce qui est dit ici, il n'y
01:37aura pas de déclaration ce soir, les objectifs déjà se mettre d'accord sur un programme commun
01:41et puis ensuite choisir les candidats circonscription par circonscription. Et puis reste une dernière
01:47question, quelle tête, quelle figure de proue pour cette nouvelle alliance ? Jean-Luc Mélenchon
01:52semble trop clivant, Raphaël Glucksmann ne souhaite pas se présenter, il a néanmoins suggéré
01:57l'oignon de Laurent Berger faire de l'anse du mouvement contre la réforme des retraites. Quoi
02:01qu'il en soit, Laurence, le compte à rebours est lancé puisque les dépôts de candidatures ferment
02:06ce dimanche à 18h. Merci Marie-Victoire Dudonné avec Sacha Robin, effectivement Julien Drey, là ça
02:13manœuvre habilement là pour le coup, à l'ombre des tractations de la gauche.
02:19En tout cas, il y a un résultat qui est moins spectaculaire mais qui va être efficace.
02:23Non, non, oui, il faut savoir une chose, sans dévoyer des secrets, le problème était très
02:31difficile pour le Parti Socialiste dimanche soir parce que nous avons découvert qu'il y avait un
02:36accord déjà entre les VA et la France Insoumise. C'est-à-dire que la tentation, qui était quand
02:41même la nôtre, beaucoup de socialistes, je ne dis pas forcément de la direction du Parti Socialiste,
02:45mais en tous les cas, Raphaël Glucksmann, on le voyait bien, d'essayer de faire un pôle qui se
02:49sépare de l'FI était compliqué par ce jeu de troubles de ce parti qui ne représente plus que
02:545,2%, c'est-à-dire que bientôt le Parti Animaliste sera devant lui, je vous rappelle qu'ils sont déjà
02:59à 2,3%, mais ça a compliqué les choses. Pour les socialistes, il faut être honnête, et pour la
03:03direction du Parti Socialiste. Donc ils ont transigé, puis ils se sont dit « Allez, on fait
03:07lien avec la France Insoumise ». Non, il y a une deuxième chose qu'il faut comprendre, c'est
03:11qu'il y avait des lignes rouges qui avaient été fixées et qu'à notre grande surprise, et je crois
03:15que la France Insoumise, l'idéologie ne les intéressait plus. C'est-à-dire qu'on aurait pu
03:19leur dire « Voyez, il pleut », alors qu'il faisait beau, ils ont dit « Oui, il pleut ». Parce qu'ils
03:24avaient compris qu'il fallait passer par la phase où ils se mettaient en retrait et qu'ils avaient
03:30peur de se faire marginaliser. L'image la plus importante, c'est celle de Jean-Luc Mélenchon,
03:34dimanche soir à 22h30. C'était un nouveau Jean-Luc Mélenchon, celui-là je le connais aussi,
03:38c'était un Jean-Luc Mélenchon professoral, calme, Rima Hassan avait disparu de la photo, ce n'était
03:44pas un hasard, alors qu'à 20h, elle était là, triomphante. Donc Jean-Luc Mélenchon a compris
03:47qu'il pouvait être le grand dindon de cette histoire. Donc il se met en retrait, ça ne veut
03:51pas dire qu'il disparaît. Donc la question qui va être posée pour la gauche, elle est simple,
03:54c'est d'essayer de maintenir un minimum de cohérence. Et maintenant, la vraie question,
03:59c'est comment le Parti Socialiste se reconstruit et devient hégémonique à gauche.
04:02Alors, hégémonique, ok. Tatiana Arnaud, un moment.
04:04Oui, je le dis clairement.
04:05Hégémonique, c'est ce que je disais tout à l'heure, c'est-à-dire que je pense que Raphaël
04:08Guzman, en effet, mangeait quand même son chapeau en découvrant qu'il y avait un accord fait par
04:11Olivier Faure avec la LFI, évidemment, puisque l'idée, c'était plutôt de demander aux écolos
04:16justement de trancher accord avec le PS ou accord avec la France insoumise. Donc ça,
04:20ça a quand même été un gros coup dur pour lui, et quand même presque en direct, parce qu'au même
04:24moment, il vient gîter, au même moment, on voyait Olivier Faure qui arrivait au siège des écolos.
04:30Deuxième chose, il y a en effet la question programmatique. Alors c'est vrai qu'il y a,
04:34depuis longtemps déjà, un programme commun, même s'il y a eu des grosses divergences de
04:37vue, je pense notamment aux conflits israélo-palestiniens, et pas que, mais cela dit,
04:43il y a aussi la question des circonscriptions, et là, c'est quand même aussi un peu touché,
04:46c'est-à-dire que je pense que l'accord, il n'aboutira pas ce soir, il aboutira plutôt
04:50demain soir, parce qu'on s'est mis d'accord sur le nombre de circonscriptions, donc ça,
04:53on se font passer de LFI au PS, mais après, il y a aussi lesquelles sont gagnables ou pas,
04:58et ça, c'est quand même une autre problématique, est-ce qu'il est acceptable ou pas, et c'est ce
05:01qu'il y a de plus important, même si celles qui ne sont pas gagnables, au final, c'est quand même
05:04des subventions, donc à la fois, bon, pas trop graves, mais moins embêtants, et puis après,
05:09on regarde au cas par cas, c'est ce que je vous disais, il y a par exemple le cas Paris,
05:12qui est un cas assez épineux, parce que j'ai cru comprendre qu'Anne Hidalgo souhaitait récupérer
05:17justement les circonscriptions qui étaient tombées du côté de LFI pour les remettre du côté du PS.
05:21On écoute juste Rachida Dati, qui était notre invitée ce matin, elle dénonce l'opportunisme
05:26de cette alliance de la gauche, qui revient pour elle à ce soir sur l'antisémitisme de la
05:29France Insoumise. Écoutez-la. Cette alliance de gauche se fait sur le dos d'une partie de nos
05:35compatriotes. Ils veulent sauver des sièges sur le dos d'une partie de nos compatriotes, notamment
05:40soit sur l'antisémitisme, soit sur le communautarisme que ces formations politiques encouragent. Le
05:47communautarisme qui conduit au séparatisme, évidemment, ce n'est pas qu'ils fracturent le
05:52pays, ils ont fait exploser des territoires entiers. Je ne souhaite pas que mon pays se
05:58communautarise ou devienne un pays antisémite. Voilà. Et donc là, il faut prendre ses
06:03responsabilités vis-à-vis de ces formations de gauche. Je vous disais, j'entendais certains
06:08responsables de gauche qui disaient nous avons des désaccords, nous pouvons les dépasser.
06:11L'antisémitisme, ce n'est pas un désaccord, c'est un délit. Le communautarisme, le séparatisme,
06:18ce n'est pas un désaccord, c'est un délit. Voilà pour Rachida Dati qui tape là où ça fait mal,
06:22Catherine. Excusez-moi, pardon, je passe la parole à Catherine. Non, non, non, non, non,
06:28non, non, non, non. Je veux dire, moi, j'imagine que sa situation, elle doit être un petit peu
06:34elle-même perturbée par cette décision qu'elle n'attendait pas. Pour la dissolution. Voilà. Et
06:40qui change. Oui, mais là, quand elle parle de l'antisémitisme. Oui, non, mais elle a raison,
06:44elle a raison. Julia. Je dirais juste sur le communautarisme. Franchement, avec le bilan
06:50d'Emmanuel Macron, on ne vient pas la ramener. Je n'ai pas l'impression qu'à l'école, sur la
06:56question du voile, sur toutes ces questions là, sur les questions internationales, ça se discute
07:00aussi. Parce que moi, je n'ai toujours pas bien compris quelle était la position de la France
07:02dans le conflit actuel. Donc, je trouve qu'elle la ramène un peu trop vite. Mais ça, c'est normal,
07:06c'est son caractère. Elle a compris que la meilleure défense, c'est l'attaque. Après,
07:10je pense effectivement qu'elle est perturbée parce que les résultats sur Paris sont très
07:13inquiétants pour elle. Puisque c'est vrai que les socialistes à Paris, grâce à Raphaël
07:16Huxman, arrivent les premiers de manière nette. C'est pour ça qu'Anne Hidalgo a raison de son
07:21point de vue de dire maintenant, je clarifie les choses. Je pense que connaissant Anne Hidalgo,
07:25elle a des qualités, des défauts, mais elle a cette qualité, c'est quand elle a dit quelque
07:28chose, elle le fait. Cela dit, s'il faut me garder à la scène, Julien Dreyfus, ça vous
07:31dérange pas, par exemple, que cette alliance se fasse aussi avec le NPA ? Le NPA, pour l'instant,
07:35il n'y sera pas. D'après mes informations, il n'y sera pas. C'est la France insoumise qui essaie,
07:39comme d'habitude, de le ramener. Mais eux, ils vont faire du trotskisme traditionnel,
07:44ils vont être pointilleux sur le programme et je pense qu'ils vont avoir du mal sur un certain
07:47nombre de choses. Maintenant, il va y avoir, vous avez raison, il va y avoir des tensions
07:51énormes, circonscription par circonscription. Je pense qu'il y aura beaucoup de dissidence,
07:56notamment face à un certain nombre de candidats France insoumise, dont d'ailleurs,
08:00hier au Conseil national, nombre d'intervenants du Conseil parti ont dit qu'il y en a quelques-uns,
08:05c'est impossible. Mais quels, Julien Dreyfus ? Je peux citer pour vous, Julien ? Oui, allez-y,
08:10David Guiraud. Par exemple, Jérôme Gage, Quid ? Jérôme, si vous voulez... Ah oui, mais si on
08:18en a les cas personnels, je ne suis pas sûre que ça passionne le spectateur. Je crois qu'il y a
08:23quelque chose qui a changé. Je crois que dans ce que disait Rachida Dati, au-delà de l'intérêt
08:28qu'elle peut avoir à le dire ou pas, à ce moment-là, l'habileté politique que ça représente,
08:32il y a quelque chose qui a changé, c'est-à-dire que la prétention morale de la gauche,
08:36cette intimidation, son pouvoir d'intimidation idéologique a volé en éclat, tout simplement
08:42parce que tout le monde a en mémoire les dérives, les ambiguïtés de toute une partie,
08:47pas seulement chez les Insoumis, d'ailleurs. On se souvient de Marine Tondelier invitant
08:50Médine aux universités d'été et voulant lui expliquer ce qu'était l'antisémitisme,
08:55comme si d'ailleurs il était complètement idiot et qu'elle était la maîtresse d'école. Bref,
08:59tout ça, les gens de droite l'ont vu. Donc ça ne fonctionnera plus, et on le voit bien avec,
09:05de l'autre côté, l'accord entre le Rassemblement national et Éric Chioti,
09:08avec ou sans LR, on le verra bien. Mais ça veut dire que cette intimidation idéologique-là,
09:13qui a quand même été l'arme fatale de la gauche depuis 40 ans, cette arme fatale-là,
09:17elle n'existe plus parce que la gauche, en tout cas une partie de la gauche,
09:21s'est déconsidérée. Moi, je veux bien que vous nous disiez que le NPA, il y sera pas...
09:24Enfin, le simple fait d'en discuter est déjà insoutenable. Ces gens sont poursuivis pour
09:28apologie du terroriste. Le 7 octobre, ils ont expliqué qu'il fallait soutenir les Palestiniens
09:32dans les moyens de résistance qu'ils se choisissaient. Vous évoquiez David Guiraud,
09:36mais on peut parler de Rima Hassan sur les propos qu'elle a tenus sur Israël,
09:40même quand Jean-Luc Mélenchon dit que l'antisémitisme est résiduel en France. Enfin,
09:43pardon, la gauche a quand même beaucoup d'estomac pour avaler des couleuvres. Et en plus, oser
09:47appeler ça, comme l'a souligné Emmanuel Macron ce matin, un front populaire, ça doit faire se
09:51retourner dans sa tombe Léon Blum, qui quand même était sioniste. On va l'écouter, Thierry Emmanuel
09:55Macron, sur Léon Blum, ce matin, à Conférence de presse. De l'autre côté, moi, je connais des
10:02députés socialistes, sociodémocrates qui se sont exprimés. Je vois M. Guedj ou d'autres. Ils n'ont
10:09rien à faire avec Alephi. Ils n'ont rien à faire avec Alephi. Je me mets à leur place. Et donc,
10:15c'est le même dialogue qui doit être engagé avec peut-être des gens du Parti communiste,
10:20des Verts du Parti socialiste, qui ne peuvent pas se retrouver dans cette alliance qui n'est
10:26même pas baroque, qui est indécente. Et je le dis parce que, moi, j'ai eu une pensée ces 24 dernières
10:33heures pour Léon Blum. Parce que s'il y en a un qui doit se retourner dans sa tombe aujourd'hui, c'est
10:38Léon Blum, en pensant qu'on a appelé front populaire une alliance électorale qui permettra de donner
10:48300 circonscriptions à Alephi. Et donc, il y a des gens qui ont assumé, très clairement, de ne pas
10:56condamner l'antisémitisme. Ce n'est pas ça, le front populaire. Ça a un sens dans notre histoire. Ça a un rôle,
11:03ça a une dignité. Ce n'est pas ça. Voilà pour Emmanuel Macron. Catherine Ney, qu'est-ce qu'il
11:07cherche à faire Emmanuel Macron, là ? Bon, écoutez, moi, je pense qu'il a inventé ce matin une logique
11:13parce qu'il a dit, d'ailleurs, je le cite, les Français, il a compris, ils ont voté, ils ont dit leur
11:20inquiétude sur l'immigration, le pouvoir d'achat, de ne pas être écoutés et qu'il n'y ait pas assez
11:25de services publics. Donc, sa conclusion, il faut leur apporter une réponse démocratique. C'est pour
11:31ça que j'ai dit sous l'Assemblée. Comme si le fait de dissoudre allait apporter un accord et qu'il
11:36allait retrouver les pleins pouvoirs en réunissant tous les démocrates, je vous laisse donner la main,
11:41c'est-à-dire des gens à gauche, évidemment, dans son propre camp, y compris chez les LR,
11:46pour refaire une majorité. Il parlait comme s'il était à l'aube d'un nouveau quinquennat. Il avait
11:53l'air de faire une campagne qu'il n'a pas faite pour la présidentielle, pour annoncer un programme,
11:59et alors qu'il n'avait pas dit un mot pour les législatives, voilà, qu'il parle maintenant,
12:04je veux dire, alors qu'il est au milieu du mandat. Et moi, je l'ai trouvé absolument brillant,
12:09parce que là, il a un verbe, on se dit, mais comment ? Et on est troublé, parce qu'on se dit,
12:15il a une telle assurance, en disant, évidemment, je suis optimiste indécrottable, mais on dit,
12:18est-ce qu'il y croit vraiment ? Et alors, s'il y croit vraiment, on se dit quand même, il est
12:22hors-seul, quoi. J'ai l'impression d'avoir assisté, on dirait, à une abdication. C'est-à-dire,
12:30je savais, j'entendais dans l'entourage présidentiel qu'Emmanuel Macron voulait sculpter sa statue pour
12:35la suite de son mandat, penser à la postérité, peut-être même à un poste européen, etc. Donc,
12:40il se débarrasse un peu du pouvoir, il donne les clés à on ne sait pas qui. Et alors, pour revenir
12:43sur la question du front populaire et de cette alliance à gauche, moi, honnêtement, j'admire et
12:46j'envie la gauche de ce pays, parce qu'elle est... C'est ironique ou pas, je crois ? Pas du tout.
12:51D'accord. C'est pas du tout ironique, en fait. Elle est marginalisée dans les esprits. C'est-à-dire
12:55que les idées de gauche, aujourd'hui, sont minoritaires. Pardon, Julien, j'en étais sûr,
12:59il allait faire sa moue. Elle est ultra-minoritaire, 75 % des Français sont alignés sur des idées
13:03plutôt de droite, sur à peu près tous les sujets. Je ne le convaincrai pas, Julien, aujourd'hui.
13:07Allez-y. Mais malheureusement, c'est ce que disent les enquêtes d'opinion. Elle est
13:10marginalisée électoralement. Elle pèse 25 % du corps électoral, ce qui est déjà encore beaucoup.
13:16Et elle est divisée. Elle s'insulte du matin au soir. Et en plus, maintenant, elle a ce que disait
13:22Jean-Sébastien tout à l'heure, c'est-à-dire ce discrédit moral sur la question, notamment depuis
13:26le 7 octobre, et aussi sur la question de la bordélisation du pays et de la vie parlementaire
13:30depuis 2022. Ça fait beaucoup. Et malgré ça, elle se reconstitue en une nuit. Elle réussit à s'unir.
13:36Elle peut même envisager peut-être de gouverner ce pays alors qu'elle ne pèse...
13:40Gouvernez le pays ? Comme vous diriez.
13:42Non, ce n'est pas que j'y vais, c'est qu'en fait, regardez, la NUPES en 2022, on ne l'a pas vu venir.
13:47Et en fait, la dynamique d'union, enclenchée par Jean-Luc Mélenchon, qui a eu ce slogan
13:51« Élisez-moi Premier ministre », a donné un nombre de députés très, très important.
13:54Aujourd'hui, vous pouvez, dans ce mode de scrutin, vous pouvez réussir quelque chose.
13:59Je ne sais pas jusqu'où ça peut aller, même si vous n'êtes pas majoritaire.
14:01Et j'ai envie juste de dire à Xavier Bertrand, Laurent Wauquiez, Marine Le Pen,
14:07tous les gens de Reconquête, etc. Regardez-les, faites pareil.
14:10Julien Dré, allez, un petit mot avant le jour de...
14:12On va avoir un débat.
14:14Il va y avoir un débat qui continue depuis des années entre...
14:18Bon, sur l'état de la France, je ne suis pas convaincu que ce soit aussi simple que ça.
14:22Si on écoute Julien, la gauche est hégémonique dans les torpilles.
14:24Non, pas du tout. Allez-y, répondez.
14:26J'ai mal lu. Vous n'avez pas lu mon interview dans le Figaro ce matin.
14:29Bon, c'est dommage, parce qu'il faut lire vos concurrents aussi.
14:32J'explique justement que si la gauche pense qu'elle se replie sur les questions sociales,
14:38elle se trompe. Le vote de dimanche, ce n'est pas un vote sur les questions sociales.
14:42C'est sur les questions régaliennes que la crise se passe, c'est-à-dire que...
14:46Sécurité, immigration.
14:48Ça veut dire qu'il faut être, désormais, comme l'ont fait les Anglais, comme l'ont fait les Danois...
14:51Mais Julien, d'accord, mais ça n'existe pas.
14:53Laissez-le parler, Jérôme.
14:55Je peux vous signaler que maintenant...
14:57Je vais vous montrer les SMS tout à l'heure d'un certain nombre de mes camarades et des anciens.
15:00Tout le monde dit maintenant, ça suffit.
15:02Quand ils ne sont plus là, ils sont tous à droite.
15:04Dernier mot, Julien.
15:06Les anciens, ça sert. La preuve, c'est que quand ils ne sont pas là,
15:08des fois, les jeunes, ils ne font pas mieux.
15:10Excusez-moi.
15:12On l'a vu, y compris à la tête de l'État.
15:14L'expérience, ça sert quand même dans la vie.
15:16Je ne t'ai pas dit l'inverse.
15:18Ça ne permettait pas nécessairement d'être élu.
15:20C'est aussi une grande leçon de tir d'arreulle.
15:22Beaucoup de nos concitoyens, quand je parle avec eux,
15:24ils disent que l'expérience, c'est utile.
15:26C'était bien. On a cru un peu à la modernité.
15:28Mais ça compte.
15:30L'expérience aurait évité peut-être quelques erreurs, y compris récentes.
15:32Le travail aux armes.
15:34Il y a effectivement une refondation qui doit avoir lieu sur ces questions-là.
15:38Elle est en cours.
15:40Elle ne peut pas se faire en 24 heures, je le reconnais.
15:42Moi-même, je suis mon autocritique.
15:44On avait laissé tomber. On a dit que les jeunes se débrouillent.
15:46On comprend que non.
15:48Il n'y aura pas de refondation.