Midi News Week-End (Émission du 14/06/2024)

  • il y a 4 mois
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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Transcription
00:00de l'augu, Rachel Keke, etc. On ne vous a pas beaucoup entendu pendant ces élections européennes.
00:04On aurait voulu avoir vos idées pour l'Europe, on aurait voulu avoir vos idées pour la France,
00:09on aurait voulu aussi avoir vos idées pour avoir vraiment des idées politiques, sociales, économiques, s'il vous plaît.
00:15On laisse Manon Brisset prendre.
00:16Moi, je ne suis pas candidat face à Mme Aubry.
00:19Si vous voulez m'entendre, encore faut-il me laisser parler.
00:25Et oui, vous m'avez entendu dans cette campagne des élections électorales.
00:28D'aucuns auraient souhaité qu'on sombre, d'aucuns auraient souhaité qu'on fasse 5-6%.
00:32Eh bien, nous avons fait près de 10%.
00:33Et je suis très fière du score que nous avons fait aux élections européennes.
00:36Dans un certain nombre de circonscriptions, partout en France, la gauche est en tête.
00:41La gauche peut gagner.
00:42Et oui, je sens bien un petit vent de panique chez certains éditorialistes,
00:46un petit vent de panique chez certains qui sont trop accrochés à leurs privilèges.
00:51Oui, nous rétablirons l'impôt de solidarité sur la fortune pour aller taxer les plus riches
00:55et les grandes fortunes plutôt que de faire payer les plus pauvres.
00:58Oui, nous irons transformer nos institutions pour aller vers une 6ème République.
01:02Oui, nous prendrons à bras-le-corps la catastrophe écologique.
01:05Et je sens bien que ça ne fait pas plaisir à certains.
01:07Eh bien, soyez prévenus, nous allons convaincre un à un les Françaises et les Français.
01:11Vous m'avez vu dans cette campagne des élections européennes.
01:13Ne vous en déplaisez à vous inviter en plateau.
01:16Vous me verrez pour battre le terrain dans les deux prochaines semaines et demie
01:20parce qu'il n'y a pas une minute à perdre.
01:22Chaque minute des deux prochaines semaines, nous allons les passer à convaincre
01:26les Françaises et les Français à leur dire de se mobiliser,
01:29à leur dire que nous ne sommes pas condamnés à avoir l'extrême droite au pouvoir,
01:33à leur dire que l'extrême droite au pouvoir, ça veut dire en matière économique et sociale,
01:37un copier-coller d'Emmanuel Macron,
01:39puisque ensemble ils votent contre l'augmentation du salaire minimum,
01:42ensemble ils votent contre les blocages des prix.
01:44Voici à l'inverse ce que nous ferons.
01:46Ce sera front contre front, front réactionnaire contre front populaire.
01:51Ce sera le front populaire qui devra gagner, en tout cas on s'en donnera les moyens.
01:54On a suivi pendant une demi-heure votre conférence,
01:58on en a parlé de cette conférence de presse sur notre plateau pendant une demi-heure
02:01en évoquant les points programmatiques notamment avec mes invités.
02:04On vous remercie d'avoir accepté notre invitation,
02:06d'avoir accepté aussi de répondre à mon invité autour de la table.
02:10On vous souhaite bonne suite pour votre campagne qui semble engagée.
02:15On va continuer les discussions sur ce plateau.
02:17Merci à vous Manon Aubry et merci à nos journalistes
02:20qui ont permis la réalisation de ce duplex.
02:22Peut-être un point pour finir sur ce que vous avez entendu Céline Pina.
02:27En fait je comprends, j'ai vraiment beaucoup de mal à comprendre les gens qui,
02:32le mode passif agressif, mais les gens qui en fait sont incapables de réagir
02:36et de dérouler et de dire ce qu'ils ont à dire sans sauter à la gorge de quelqu'un,
02:40sans jouer à c'est qui qui a la plus grosse.
02:45Et là quand je voyais Manon Aubry,
02:49le programme le plus long,
02:52quand je voyais Manon Aubry s'exciter comme ça,
02:55alors que quelque part elle avait en face d'elle des gens
02:57qui ne sont absolument pas des adversaires politiques,
02:59qui ne risquent pas de lui faire perdre son poste.
03:04Je trouvais ça assez ridicule.
03:07Je pense qu'aujourd'hui tout notre monde politique...
03:11Elle a le mérite cela dit de venir nous répondre
03:13et d'accepter de venir régulièrement pour nous répondre.
03:16Ce n'est pas le cas de tout le monde.
03:18C'est vrai, mais c'est un peu normalement le job des politiques,
03:20c'est ceux qui refusent de faire leur travail qui sont en faute.
03:24Mais ce que je voulais dire, c'est qu'à un moment donné,
03:27un homme politique devrait être capable d'indiquer où il veut aller,
03:31pourquoi il y va, sans être obligé d'être agressif
03:35et de dénigrer son adversaire.
03:37Je crois que si chacun s'imposait de faire cet effort-là,
03:41les Français les écouteraient beaucoup plus.
03:43Avant de passer à la suite, Maître Pierre-Henri Bovis.
03:45Vous voyez, c'est ce que disait Céline Pinard,
03:48cette agressivité et ce manque d'humilité.
03:52Le Rassemblement national, dans 93% des communes, est en tête.
03:57Ce n'est pas une opinion, c'est un fait.
04:00Et cet excès d'orgueil que l'on retrouve chez d'autres personnalités politiques,
04:07et pas que la France Insoumise, vont les perdre.
04:10C'est l'hubris, c'est toujours la menace.
04:13Vous allez voir, vous paniquez, on va gagner.
04:15Mais gagner, pourquoi faire ?
04:17Il est là le sujet.
04:18J'aurais bien voulu qu'on me réponde à cette question.
04:20Pourquoi faire ? Pour quel projet politique ?
04:22Les filles nous ont habitués, on les a bien vues.
04:24Les filles nous ont habitués à ça.
04:26Mais pas que les filles, c'est cette classe politique
04:30qui porte en elle l'hubris, vraiment.
04:33Et à mon avis, ça va les perdre.
04:35On a vu les spectacles qu'ils ont donnés à l'Assemblée nationale,
04:40de la bordélisation, de non-respect des règles, etc.
04:43Et effectivement, comme l'a souligné Anthony,
04:46Manon Aubry au moins joue le jeu de venir sur CNews.
04:50Elle ne méprise pas les téléspectateurs de CNews,
04:54à la différence de Raphaël Glucksmann et de Marie Toussaint,
04:57qui ont méprisé les téléspectateurs et qui n'ont pas voulu jouer le jeu.
05:03Elle a le mérite en tout cas de prendre le micro, c'est vrai.
05:09– Quelle politique sur le nucléaire ?
05:11Les LFI sont contre, les écologistes sont contre,
05:14le PS on ne sait plus où il habite dans ce domaine,
05:16LPC est pour, d'accord ?
05:19Quelle politique sur l'Europe ?
05:21LFI et le PC ne sont pas du tout fédéralistes,
05:25alors que les écologistes sont fédéralistes en le disant
05:28et les socialistes fédéralistes sans le dire.
05:31Sur l'Ukraine, est-ce que Glucksmann et Mélenchon
05:34vont avoir la même position ?
05:36Bref, je vous le disais, c'est le mariage de la carpe et du lapin,
05:39mais c'est pire que ça.
05:40Une fois au pouvoir, qu'est-ce qu'ils font ?
05:43Qu'est-ce qu'ils font sur le nucléaire, sur l'Ukraine,
05:46sur tous ces sujets ? Ils font quoi ?
05:49– Il y a ça et surtout ce qui me gêne terriblement…
05:52– C'est le dernier mot et on passe à un autre sujet.
05:54– Ce qui me gêne terriblement dans ces élections,
05:56c'est qu'il y a des parlementaires qui sont méritants,
05:59qui sont investis, qui travaillent,
06:01qui localement aussi font un énorme travail
06:04et vont être totalement éclipsés par ces alliances contre nature
06:07et d'ailleurs des députés aussi bien de Renaissance
06:10que certains des Républicains qui vont être, j'espère pas,
06:14mais qui risquent en tout cas d'être éclipsés
06:16par ces alliances, encore une fois, contre nature
06:18et qui vont balayer d'un revers de main
06:21tout le travail qui a pu être fait.
06:23Vous savez, dans les Yvelines, par exemple,
06:24c'est un territoire que je connais bien,
06:25il y a des députés, même de Renaissance,
06:27mais qui sont investis.
06:28– Karl-Oliv fait un excellent travail.
06:29– Karl-Oliv, Nathalia Pouzirev…
06:31Il y a des députés qui bossent, qui portent des lois
06:34et qui vont subir ces petits calculs politiques
06:38pour ses ambitions personnelles.
06:39Je trouve ça lamentable.
06:40– On va parler de Renaissance à présent.
06:43Renaissance pris en étau par les unions,
06:46à droite comme à gauche.
06:48Comment sortir de cela si ce n'est en agitant les peurs finalement ?
06:51C'est nous ou le chaos ?
06:53On pourrait un petit peu résumer
06:54de ce qui est souvent dit par la majorité actuelle.
06:57Gabriel Attal est lui aussi en campagne.
07:00Alors aujourd'hui, il est en Loire-Atlantique
07:01du côté de la Chapelle-sur-Herde.
07:02Il est suivi par nos journalistes sur le terrain.
07:05On vient d'apprendre,
07:06et c'est l'alerte qui vient de tomber,
07:08un urgent de l'AFP, de l'agence France Presse,
07:10dans les Hauts-de-Seine, des candidats LR et macronistes,
07:14dont Gabriel Attal.
07:16Et c'est ça, l'information peut être importante.
07:18S'accordent pour ne pas se présenter les uns contre les autres.
07:21Un commentaire Thauvinais ?
07:23– En fait, c'était l'information que nous avions donnée ce matin
07:26avec le JDD et CNews,
07:28c'est-à-dire qu'il y avait un accord
07:30qui était en train d'être scellé entre la droite,
07:33entre les Républicains, une partie des Républicains,
07:35et Renaissance.
07:36– Dont Gérard Larcher.
07:37– Sous la houlette de Gérard Larcher,
07:40et c'est notamment vrai dans les Hauts-de-Seine,
07:43où sur les 10 ou 11 circonscriptions,
07:45vous aurez finalement 3, je crois, candidats LR,
07:48et le reste seront des candidats Renaissance.
07:51En clair, on donne la prime aux sortants,
07:53pour qu'ils puissent espérer conserver leur siège.
07:56En revanche, il y a un pacte de non-agression
07:59dans les autres circonscriptions,
08:00notamment celle de Gabriel Etal,
08:02mais aussi celle de Prisca Thévenot, de Maude Bréjon, par exemple,
08:04qui sont des personnes…
08:05– Sauf qu'ils peuvent avoir un candidat…
08:07– Enverger sur les Yvelines.
08:08– Oui, mais le deal se fait dans les Yvelines,
08:10d'un point de vue juridique.
08:11– Oui, oui.
08:12– Mais j'allais dire, la question de ces alliances,
08:15finalement, elle est assez logique,
08:17c'est-à-dire que vous avez dans les régions
08:20qui sont les régions urbaines,
08:22il est très logique de faire alliance avec Renaissance,
08:25parce que ça correspond avec l'électorat,
08:27il se trouve que LR et Renaissance
08:29ont le même électorat dans ces zones-là.
08:31En revanche, dans les zones plus rurales,
08:33LR et l'ERN ont le même électorat.
08:36Donc, ce qui est en train de se passer,
08:38c'est tout simplement que dans les endroits
08:41où l'électorat est commun avec l'ERN,
08:43vous avez intérêt de faire alliance avec l'ERN.
08:45Là où il est commun avec Renaissance,
08:48vous avez intérêt de faire alliance avec Renaissance.
08:50Et finalement, c'est ce qui est en train de se développer.
08:52– Il va y avoir un schisme…
08:54– Alors, tout dépend si vous voulez survivre ou pas.
08:56Je peux vous garantir que moi, j'ai vu des gars être sortis,
09:00par exemple, de l'UPS parce qu'ils avaient fait une union, etc.
09:03Et si jamais ils gagnent leur mairie,
09:05ils sont réintégrés dans les trois mois.
09:07Là, de la même manière, vous allez dire,
09:09bon ben tant pis, on ne présente pas de candidats
09:12contre ceux qui ont fait, par exemple, l'alliance LR-ERN
09:15et vous les réintégrer après.
09:17Donc, ISSA, la tambouille, tout le monde sait faire.
09:20– Il y a ça, monsieur.
09:21– C'est pour ces lignes que ce deal entre Renaissance et les LR
09:25risque d'exploser.
09:26Là, encore une fois, je parle sous le contrôle de Thomas.
09:30C'est qu'il risque d'exploser parce qu'il y a le risque
09:33d'un candidat RN et LR.
09:35Et là, la donne, elle change.
09:37– On est dans des circonscriptions où la situation
09:40ne va pas trop se présenter a priori, mais vous avez raison,
09:42sur le principe, ça peut arriver.
09:43– Sur les Yvines, l'ERN fait un excellent effort.
09:45– Mais surtout, pour certains députés sortants
09:47qui, encore une fois, sont méritants,
09:48il doit y avoir une coalition et ce pacte de non-agression
09:50pour permettre à ces députés sortants qui ont travaillé
09:53et qui se sont investis pendant des années
09:55de continuer ce travail-là.
09:56Il ne faut pas non plus sacrifier tout un investissement
09:59et un engagement dès lors que cet engagement
10:01s'est traduit par des actes.
10:03– Mais les mêmes qui ont refusé ce deal en 2022,
10:06aujourd'hui, ils l'acceptent.
10:08C'est ça qui est…
10:09– Il y a toujours ce problème, c'est que les gens ne regardent pas
10:14ce que fait individuellement le député.
10:17Ils regardent si le président a été efficace.
10:21Et à partir du moment où l'image du président est dégradée,
10:25le député sur le terrain paye le prix.
10:27– Je vous propose d'observer cette difficile campagne
10:31pour Renaissance qui s'annonce à travers une petite séquence
10:34relevée par nos journalistes Michael Chaillot et Jean-Michel Decas
10:38sur le déplacement de Gabriel Attal en Loire-Atlantique.
10:41Il est interpellé par un jeune et ce n'est pas vraiment
10:44pour ce qu'il croit, ce n'est pas pour des photos.
10:46Regardez.
10:47– Je déteste votre politique aussi, ce que vous faites pour Gaza.
10:50– Vous savez, c'est la démocratie.
10:52Vous pouvez ne pas être d'accord, on peut ne pas être d'accord.
10:54– Oui, mais je viens de vous le dire, parce que comme je suis jeune…
10:56– Vous voulez quand même une photo ?
10:57– Non, c'est une blague.
10:58– C'est drôle.
10:59– On peut discuter parce que vous venez parler au peuple.
11:01– Non, mais attendez.
11:02Mais vous savez, on est en démocratie.
11:04Normal, il y a des gens qui sont d'accord,
11:05il y a des gens qui ne sont pas d'accord.
11:06Maintenant, manifestement, j'aurai du mal à vous convaincre.
11:09Donc je vais aller voir avec les gens qui sont hésitants.
11:11– Vous parlez au peuple.
11:13– Hésitants, hésitants, hésitants.
11:15– À votre avis, est-ce que c'est annonciateur
11:18de la semaine et demie de campagne qui reste,
11:22des semaines de campagne qui restent ?
11:23– Écoutez Anthony, j'ai regardé l'heure et demie
11:26ou l'heure de déambulation de Gabriel Attal en Loire-Atlantique tout à l'heure.
11:29Il y a eu cet échange et puis 30 ou 40 minutes après,
11:32il y a eu deux dames plutôt âgées qui l'ont interpellée
11:34sur la sécurité et sur le trafic de stupéfiants.
11:38Et en fait, on avait les deux visions, si vous voulez,
11:42qui s'opposent, pour des raisons différentes, au bloc central.
11:47Et on sentait Gabriel Attal bien gêné parce qu'il n'a pas de réponse à apporter.
11:51D'ailleurs, c'est pour ça qu'il fuit la discussion à ce moment-là.
11:54De même qu'avec les femmes plus âgées,
11:56il n'avait pas réellement de réponse à apporter.
11:58Le discours sur la violence des mineurs, sur les trafics de stupéfiants,
12:01on les a entendus de la part de la majorité présidentielle.
12:04Ça n'a pas dissuadé une grande partie de nos concitoyens
12:07à voter pour une liste pour le Rassemblement national
12:10où les mesures plus fortes de fermeté se sont proposées.
12:13– Mais vous avez vu hier Emmanuel Macron qui fait une vidéo
12:15qui est sur les réseaux sociaux depuis le G7, donc en Italie,
12:18et qui dit, avec le vote de dimanche, on a compris
12:21que la délinquance des mineurs, etc., les Français en avaient assez.
12:25Mais il n'est pas président de la République depuis 7 ans ?
12:28Et il vivait où ? Il était jupitérien ou il vivait sur Jupiter ?
12:33Il n'a pas compris avec tous les faits divers, avec les morts, etc.
12:36qu'il y avait des choses qui se passaient en France
12:38et que les gens n'en pouvaient plus.
12:40– Vous n'avez pas de cœur, Philippe David, il a aussi expliqué
12:43qu'il était très touché par le résultat des élections européennes.
12:46– Vous n'avez pas le monopole du cœur, Anthony Faveli.
12:48– Je plaisante évidemment.
12:50– Il a quand même dit qu'il n'y avait pas de faits divers,
12:52de faits de société, et que c'était des faits divers
12:55qui étaient votés en épingle par les chaînes d'info.
12:59– Alors Emmanuel Macron a effectivement été touché
13:01par la défaite de la majorité aux élections européennes.
13:04C'est ce qu'il a dit hier en marge du G7 en Italie.
13:07Ça ne lui a pas fait plaisir, lui qui travaille comme un fou depuis 7 ans.
13:10C'est pour ça que je vous dis que vous n'avez pas de cœur.
13:12Regardez ce qu'il dit, il travaille comme un fou depuis 7 ans
13:14pour que le pays aille mieux.
13:15Vous n'avez pas l'air de vous en rendre compte, Philippe David.
13:17Il dit aussi qu'il a compris le ras-le-bol des Français
13:19sur les questions d'insécurité et d'immigration.
13:21Il faut aller plus vite, plus fort. Je vous propose de l'écouter.
13:25On n'a pas le son, mais de toute façon, je vous ai dit l'essentiel du propos.
13:29– Le problème, Anthony, c'est que ça, il nous l'a déjà dit 18 fois.
13:35C'est-à-dire que le coup du…
13:38– On ne va pas assez vite, on ne va pas assez loin, je vous ai entendu.
13:40– On ne va pas assez vite, mais dans l'absolu.
13:42Quand est-ce qu'il reconnaît que ce qui pose problème aux Français est réel ?
13:48Quand est-ce qu'il pose un diagnostic qui ait le même regard
13:52que celui que les Français posent sur leur pays ?
13:54Parce que s'il ne part pas des attentes et du réel,
13:57tout son discours devient artificiel et c'est ce qui est en train de se passer.
14:01Face à quelqu'un qui vous raconte que ce que vous avez sous les yeux
14:06n'existe pas, n'est pas vrai et qu'il a fait tout bien,
14:09juste ça met un peu de temps à venir et que vous, vous avez l'impression
14:12que votre pays va dans le mur et est en train de décliner,
14:15vous vous dites à quoi ça sert que je lui donne les moyens d'agir ?
14:18Il ne sait pas où il va, il ne sait pas ce qu'il veut
14:20et il ne sait même pas ce que je demande.
14:22Donc vous vous tournez vers d'autres propositions.
14:25C'est pour ça que je dis, oui, c'était un pari intelligent
14:29de demander à la France et au peuple, puisque la souveraineté populaire est là,
14:34c'est à elle de trancher la crise politique.
14:36Mais c'était parfaitement stupide de le faire en n'ayant aucune proposition
14:41et en ne proposant pas un nouveau contrat aux Français.
14:44Là, il ne peut envoyer ses soutiens que dans le mur.
14:49Et le problème, c'est que si jamais il sort du bois,
14:52il crispe tellement les gens que ça peut aussi être contre-productif.
14:56Il est dans la pire situation qu'il soit.
14:58On ne va pas trop le voir sur les tracts de campagne,
15:00le président de la République, il y a un député qui est en campagne,
15:03de la majorité, qui me disait, je vais bien faire en sorte
15:06de ne pas le montrer trop sur mon affiche.
15:09Il va faire office de repoussoir.
15:11Mais alors pourquoi voter Renaissance si vous ne voulez pas
15:14que ce président ait les moyens d'agir ?
15:17Il y a aussi l'usure du pouvoir qui est incarnée par le président de la République,
15:21peut-être un peu moins par le Premier ministre.
15:23On va voir Gabriel Attal un peu plus sur les tracts que le président.
15:25Anthony, je vais jeter un pavé dans la mare et poser une question ouverte.
15:29S'il n'a plus la majorité à l'issue de ces élections législatives,
15:34Emmanuel Macron a plusieurs solutions.
15:36Soit mener une sorte de cohabitation qui va totalement bloquer le pays,
15:40peut-être démissionner.
15:41S'il démissionne, est-ce que vous pensez qu'il pourra être susceptible
15:45de se représenter ?
15:46Est-ce que s'il démissionne, Jérard Larcher prendra la présidence par intérim ?
15:49Est-ce que le Conseil constitutionnel lui permettra de se représenter
15:52puisqu'on parle de mandat entier ?
15:54Est-ce que lorsque vous faites le premier jour de mandat,
15:56est-ce que vous avez effectué votre mandat ?
15:58Ou est-ce que vous devez le faire, mener jusqu'à son terme
16:00pour répondre à la notion de mandat entier ?
16:03C'est une vraie question.
16:04Il y a un flou juridique.
16:05Personne n'y répond.
16:06Personne n'y répond et ça c'est une raison.
16:08Ça veut dire que si ce n'est pas le mandat entier,
16:11on peut se faire réélire à vie en démissionnant
16:13à trois mois de la présidence.
16:15Et vous savez qui est au Conseil constitutionnel ?
16:17Des membres nommés par Richard Ferrand et par Emmanuel Macron.
16:20Absolument.
16:21Et par Yann Le Brun-Pied.
16:22Et par Yann Le Brun-Pied.
16:23Donc la question reste ouverte.
16:24Un mandat entier.
16:25Un mandat entier qui venait souvent sur votre plateau,
16:28qui est spécialiste en droit même constitutionnel
16:34et qui m'a répondu non, il ne peut pas se représenter.
16:37C'est un avis.
16:38C'est un avis.
16:39C'est intéressant parce que ça fait partie aussi des débats sur X notamment.
16:43Parce que pour Benjamin Morel,
16:46la question est lorsque vous entamez votre premier jour
16:48de présidence en tant que président de la République,
16:50est-ce qu'on considère qu'à partir du premier jour,
16:52vous avez effectué votre mandat ?
16:53On va arrêter là si vous le voulez bien la politique fiction
16:55parce que là on se projette un petit peu loin.
16:57Effectivement après je ne sais pas si politiquement
16:59c'est très intéressant après avoir démissionné
17:01de se représenter encore une nouvelle fois.
17:04Ça dit quand même, Anthony,
17:06ça dit quelque chose de très important.
17:08Ça dit qu'une fois cette désolution effectuée,
17:11la seule et dernière arme politique qui reste,
17:14c'est la démission du président.
17:16Vous n'en avez plus entre les mains pendant au moins un an.
17:19Et tenir un an dans la situation dans laquelle on est,
17:22ça peut être très très long.
17:24Et moi je me demande si c'est juste tenable.
17:26On va finir avec le fameux son d'Emmanuel Macron
17:29que je voulais vous faire écouter
17:31et enfin retrouver Emmanuel Macron au G7.
17:33J'ai fait des choses impopulaires.
17:35J'ai fait le grand débat au moment des gilets jaunes.
17:37J'ai fait des choses impopulaires.
17:38Je me suis resoumis au vote des Françaises et des Français.
17:40On a fait des réformes impopulaires.
17:42Je pense qu'il était sain que les Françaises et les Français
17:44puissent se réexprimer.
17:45Mais moi je n'ai jamais pris nos compatriotes
17:47pour des imbéciles.
17:49Et j'ai l'impression dans le débat médiatico-politique
17:51qu'il y a aujourd'hui, qu'on dit au fond
17:53les gens vont faire quelque chose de terrible
17:55parce qu'ils sont fous.
17:56Non !
17:57Les gens ils disent leur colère.
17:59Ça ne m'a pas fait plaisir dimanche.
18:01Ça fait 7 ans que je travaille comme un fou
18:05pour que le pays aille mieux, que les réformes avancent.
18:07Donc je l'ai pris pour moi.
18:08Pour cette majorité.
18:10Ça ne m'a pas fait plaisir.
18:11Évidemment que ça m'a touché.
18:12J'ai dit on doit absolument redemander aux Françaises
18:16et aux Français de clarifier.
18:17Et leur dire aussi qu'on a compris.
18:18Il y a des choses qui vont changer.
18:20On a compris ce qu'ils disaient sur le ras-le-bol
18:22des questions d'insécurité, d'immigration.
18:24Il faut aller plus vite, plus fort.
18:25Il faut des choses maintenant massives.
18:27Ça doit changer plus fort.
18:28Philippe David, vous vouliez réagir.
18:29Ça me rappelle, je crois qu'il avait gagné
18:31le prix de l'humour politique en 1997.
18:33C'était Patrick Deveggian qui pour commenter la dissolution
18:36avait dit Jacques Chirac a senti l'odeur du gaz
18:38et il a craqué une allumette.
18:40Emmanuel Macron, lui, il a senti l'odeur du gaz,
18:43il a craqué une allumette et il a en plus jeté
18:45un bidon de nitroglycérine.
18:46Là, c'est vraiment la con.
18:48Voilà qui est dit.
18:4950 à 100 000 personnes attendues demain
18:52dans les rues de Paris.
18:53Nouvelles manifestations sont prévues
18:55contre le rassemblement national des cortèges
18:57qui s'élanceront dans de nombreuses villes du pays
18:59comme Lyon, Nantes ou Bordeaux,
19:01menées par des militants d'ultra-gauche
19:03avec la crainte de débordement, de dégradation,
19:06de caillassage des forces de l'ordre depuis dimanche dernier.
19:08D'ailleurs, les dégâts sont considérables.
19:10Les explications, Marine Sabourin.
19:14Un drapeau de la France arraché en pleine manifestation.
19:18Avec ce nouveau rassemblement prévu demain à Paris,
19:21ces images pourraient se reproduire.
19:2350 000 à 100 000 personnes sont attendues
19:25dans la capitale selon les services de renseignement.
19:28Des manifestations à haut risque
19:30ou plusieurs éléments d'ultra-gauche
19:32pourraient provoquer de nouveaux débordements.
19:34Il va falloir interpeller, aller chercher
19:36les perturbateurs de suite
19:38en espérant aussi que les gens qui sont autour
19:40nous laissent travailler et ne nous gênent pas
19:42la progression des forces de l'ordre
19:44en filmant un peu comme on peut le connaître souvent.
19:46Des profils très syndicalisés et très politisés
19:48ou anti-RN et anti-Bardella sont attendus,
19:51comme en témoigne cette banderole
19:53déplaçant directement le président du RN.
19:55Les autorités craignent des attaques ciblées
19:57contre les forces de l'ordre
19:59mais aussi contre des personnes
20:01qui voteraient pour le rassemblement national
20:03selon ces éléments radicaux.
20:05A l'image de ce bar Cayassé à Bordeaux,
20:07au motif que des réunions du syndicat étudiant
20:09de droite unie seraient régulièrement organisées
20:12ou de ces associations familiales catholiques
20:14taguées à Lyon.
20:16Les inquiétudes, c'est effectivement les attaques
20:18ciblées vers les forces de l'ordre.
20:20Comme on a pu le voir le week-end dernier
20:22où Molotov a pourtu des collègues simplement.
20:24Des forces de l'ordre ciblées
20:26comme lundi où ce fourgon a dû reculer
20:28face aux manifestants.
20:30Demain, plus d'une dizaine de compagnies de CRS
20:32et des escadrons de gendarmerie mobile
20:34devraient être déployées à Paris.
20:36Lyon, Nantes et Bordeaux seront également
20:38placés sous haute surveillance.
20:43Maître Pierre-Henri Bovis,
20:45menaces contre des élus,
20:47attaques ciblées contre des lieux ou des personnes,
20:49on n'est pas dans la lutte politique,
20:51on est dans l'expédition punitive.
20:53Même dans un état totalement schizophrénique.
20:55Qui a voté aux dernières élections ?
20:57Ce n'est pas les dirigeants eux-mêmes.
20:59Ils ont voté sûrement, mais c'est les Français.
21:01C'est les Français qui ont porté le RN
21:03à plus de 30%.
21:05Ce sont les Français qui ont voulu mettre
21:07carton rouge à Emmanuel Macron.
21:09Je ne comprends pas l'objet de ces manifestations.
21:11D'autant plus qu'on critique beaucoup
21:13les politiques qui ne portent pas vraiment
21:15de message clair.
21:17Avoir une pancarte pour marquer
21:19c'est...
21:21Evidemment, on a la référence
21:23à ce combattant de MMA,
21:25mais au-delà de ça, c'est un appel à la violence,
21:27c'est un appel au meurtre.
21:29Là aussi, on est...
21:31Vous voyez, on commente souvent
21:33la France orange mécanique,
21:35ça en fait partie, notamment.
21:37Toutes ces manifestations sont très inquiétantes,
21:39mais surtout, ce qui m'interpelle,
21:41encore une fois, vraiment,
21:43ce sont ces révoltes
21:45à l'issue d'élections
21:47qui ont mobilisé un Français sur deux.
21:49Je ne comprends pas
21:51l'essence même
21:53de cette manifestation.
21:55En plus, d'ailleurs, on dit à mort l'extrême droite.
21:57Il y a un problème d'acceptation
21:59du cadre démocratique.
22:01C'est une manifestation contre
22:03le suffrage universel et la démocratie.
22:05Surtout, qu'est-ce que l'extrême droite ?
22:07Est-ce qu'on peut la définir, l'extrême droite ?
22:09Il y a un cadre démocratique,
22:11il y a un état de droit,
22:13on respecte effectivement
22:15l'état des élections.
22:17Et mobilisez-vous pour aller voter ?
22:19Moi, ce qui m'interpelle aussi,
22:21c'est comment est-il possible
22:23que l'état de droit laisse faire ?
22:25Regardez même toutes les manifestations
22:27qu'on a eues, ça vient toujours
22:29du même camp,
22:31toujours de l'ultra-gauche,
22:33même parfois dans des manifestations
22:35où il y a des députés, on saccage,
22:37on bordélise tout,
22:39on incendie, etc.
22:41Et c'est pas screm, c'est-à-dire qu'ils ne sont pas poursuivis.
22:43Parce que pour moi,
22:45à partir du moment où des syndicats,
22:47ou des politiques, des députés notamment,
22:49participent, ça veut dire
22:51qu'ils engagent aussi leurs responsabilités.
22:53Et je voudrais aussi rappeler que lors
22:55des émeutes de juin 2023,
22:57rappelez-vous que Mélenchon
22:59n'a pas appelé au calme.
23:01Au contraire, certains de
23:03chez lui ont plutôt
23:05attisé la haine,
23:07et puis, comment dirais-je,
23:09soufflé sur les braises.
23:11C'est ça qui est inquiétant.

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