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00:00L'extrême droite est à son plus haut niveau, prenant en cela le risque de voir, pour la première fois depuis Zichy, l'extrême droite conduire le pouvoir.
00:10Depuis quelques jours, nous rencontrons dans les rues de France des femmes, des hommes qui ont peur, qui craignent pour leur liberté, pour leur sécurité.
00:19Alors je ne dis pas qu'ils vont créer des concentrations. Non. Mais par contre, ils voient ce qui se passe partout en Europe, de la Angleterre, d'Orban jusqu'à l'État de Bérnie.
00:28Ils voient les mesures qui sont prises. Ils voient le RSA subprimé. Ils voient les ligues qui manifestent à nouveau dans les rues, pas attendues.
00:35Ils voient que toutes les minorités sont stigmatisées. Ils voient le monde de la culture abandonnée.
00:42Tout cela, ils le voient, tout cela, ils le sentent. Et de tout cela, nous devons nous les protéger.
00:48Aujourd'hui, les seuls êtres en mesure de pouvoir les protéger, c'est la gauche, la gauche et les écologistes, parce que la porte est effondrée.
00:55Les uns partant dans la collaboration avec Marine Le Pen, les autres, tout simplement, étant la cause de l'aspiration et de la montée de l'extrême droite,
01:04ne peuvent pas en être le remède. Alors il reste que nous.
01:07Donc, dites-nous de qui s'agit-il. Il s'agit bien sûr de celles et ceux qui ont négocié toute cette semaine ce projet de nouveau front populaire.
01:16Mais ça ne suffira pas. Il faut mettre en mouvement toute la société.
01:21Et ça veut dire faire ce que le président de la République s'est refusé à faire depuis 7 ans, faire en sorte de ne plus jamais maîtriser le taleur social,
01:30ne plus jamais maîtriser les causes intermédiaires, au contraire, faire avec eux, faire en sorte que demain,
01:37après avoir eu les gouvernements, que les gouvernements soient de tour politique, soit de tour technocrate, eh bien de faire en sorte que demain,
01:45la société civile organisée puisse, à son tour, faire son entrée au gouvernement avec nous, faire en sorte que le mouvement d'une façon d'être
01:55soit aussi une autre façon de concevoir la vie politique, de donner à nouveau la parole, répondre à tous ces mouvements qui ont égréné les dernières années,
02:04des gilets jaunes à ceux qui se sont levés contre la réforme des retraites. À tout cela, nous disons avec nous, vous serez entendus et nous construirons ensemble
02:14la France à laquelle nous aspirons. Puisque nous nous devons, je vais faire deux mesures, j'en prends deux. La première, tout simplement, de dire que le gouvernement,
02:23alors même qu'il avait signifié que la violence sociale, quand il est l'auteur, ne pouvait pas continuer, a fait le choix de dire que le 1er juillet,
02:34alors même que ce gouvernement a mis sa légitimité en jeu, ils veulent réformer à nouveau l'assurance-chômage, à nouveau parce que ce sera la troisième fois.
02:45Eh bien l'une des premières mesures que nous prendrons, c'est d'annuler cette nouvelle réforme de l'assurance-chômage qui va mettre, qui va jeter à la misère
02:56des milliers de jeunes et aussi d'aînés qui sauront si cette réforme devait perdurer les premières victimes du système. La deuxième mesure que je veux évoquer,
03:09c'est une mesure de justice, de justice fiscale, justice, parce que justice, c'est le mot qui nous lit tous et toutes ici. Justice.
03:18Et donc, nous ferons en sorte de financer tout ce projet très ambitieux en le prenant dans la poche de ceux qui ont les moyens de le donner.
03:31Le président de la République avait, il y a quelques temps, appelé un réinventement civique. Nous appelons, nous aussi, un réinventement civique,
03:37d'appeler toutes celles et ceux qui peuvent continuer, toutes celles et ceux qui ont toujours été de toutes les crises à venir au secours de leur pays,
03:45venir au secours des services publics, venir au secours de la transition écologique, venir au secours de celles et ceux qui ont moins.
03:52Voilà ce que nous exigeons d'eux. Voilà ce que nous leur demanderons en taxant les superprofits, en faisant en sorte que l'ISF soit rétabli,
04:01en faisant en sorte que la fraude taxe soit abolie et l'exit taxe rétabli. Voilà, mesdames et messieurs.
04:08Je vous le dis au nom des socialistes, nous sommes extrêmement fiers d'être avec toute la gauche et les écologistes.
04:16Nous avons entendu souvent dire que nous étions irréconciliables. Nous sommes en train de vous faire la démonstration que,
04:23quand l'essentiel est en jeu, nous sommes là, toujours là. Merci.
04:27— Applaudissements —
04:34— M. Macron, la parole à Xavier Rouxel pour le Parti communiste. — Applaudissements
04:42—
04:44— Oui, c'est un jour historique. Et c'est un serment que nous faisons devant tous, devant tous les Français.
04:53Cet impact que nous voulons passer avec vous tous parce que nous savons qu'aujourd'hui, c'est le pays tout entier qui nous regarde,
05:03ici dans l'Hexagone comme dans les Outre-mer. Nos concitoyens et nos concitoyennes attendent de nous que nous soyons à leur hauteur
05:11du moment que nous vivons. Alors aujourd'hui, ici, nous faisons – je fais – le serment de rester unis pour changer la vie,
05:25pour répondre à cette immense attente de changement qu'expriment nos concitoyens pour plus de justice, pour plus de respect,
05:34et pour plus de fraternité humaine. Et je salue l'esprit de responsabilité de chacun d'entre nous ici, de chaque organisation politique,
05:44de Raphaël, Luceman, Aurore-Laduc à Marine Tendonnier, en passant par les communistes et les insoumis. Au-delà du programme,
05:55nous avons tous fait des pas pour converger l'un vers l'autre. Et nous avons réussi à proposer un véritable projet pour la France,
06:06un projet pour vous protéger d'abord, un projet pour permettre demain de refaire société, de vivre ensemble dans les campagnes,
06:15dans la ruralité comme dans les grandes villes. Les premières mesures que nous voulons mettre en œuvre sont des mesures en faveur du pouvoir d'achat.
06:26C'est le pacte pour le pouvoir d'achat sur lequel nous nous sommes forcément rapidement mis d'accord, car là-dessus, il n'y a aucune ambiguïté.
06:34Nous porterons le SMIC à 1 600 € net, 2 000 € brut. Et le brut est important parce que les cotisations compteront pour financer
06:44la protection sociale de notre pays. Nous indexerons les salaires sur l'inflation qui est demandée par l'ensemble des salariés du privé
06:53comme du public. Nous augmenterons de 10 points le point d'indice de 10 %, le point d'indice des agents de la fonction publique.
07:00Nous augmenterons le minimum contributif pour les retraités ainsi que le minimum vieillesse pour réparer cette injustice que subissent
07:10nos retraités dans notre pays. Et nous mettons en place un décret de blocage des prix de première nécessité. Nous annulerons les augmentations
07:19du prix de l'énergie, du gaz et de l'électricité. Ce pacte pour la France est aussi un pacte pour une République laïque et sociale.
07:29Tout a été fait ces dernières années pour diviser nos concitoyens, pour les opposer entre eux. Nous voulons la concorde.
07:37Nous voulons une République sociale et laïque. Nous voulons une République où l'État joue tout son rôle de garant de la liberté, de l'égalité
07:45et de la fraternité. Pas d'égalité sans justice, pas de justice sans égalité. Oui, la lutte contre le racisme, la lutte contre l'antisémitisme
07:54seront au cœur de notre projet, l'antisémitisme qui progresse dangereusement dans notre pays où il a une histoire particulière.
08:04Nous ne sommes pas condamnés à avoir peur du lendemain, peur pour nos enfants, peur pour nos anciens, peur pour nos emplois, peur pour notre santé.
08:11Avec le Front Bauclair, nous voulons remplacer la peur par l'espoir et l'assidération par l'action. Il faut pour cela du courage, l'énergie de nos volontés,
08:20la force d'une ligne politique claire, protectrice, émancipatrice, celle que nous portons tous ensemble et en rupture avec la politique d'Emmanuel Macron
08:29qui nous a fait tant de mal. C'est cela, le nouveau Front Bauclair. Nous avons besoin de vous, de votre force, aujourd'hui, demain, après-demain.
08:37Il n'y aura pas de grande transformation sociale et politique sans la mobilisation du peuple tout entier, sans la mobilisation de chacun de vous,
08:43sans la mobilisation des organisations syndicales, des forces associatives de chacun. Le 30 juin, puis le 7 juillet, chaque voix va compter pour faire la différence,
08:53pour faire gagner la France, pour faire gagner la République, pour faire gagner le progrès social, la justice sociale, la paix et la paternité humaine.
09:03Je vous remercie et nous comptons sur vous.
09:05Il reste trois prises de parole. Je donne maintenant la parole à Aurore Laluc pour place publique.
09:17Bonjour à toutes et à tous. On l'a fait parce qu'il le fallait. Le ministre a toujours lutté contre le fait de dire qu'il n'y avait pas l'alternative.
09:41Mais il n'y a pas l'alternative. La seule alternative qu'il y ait, lors du prochain vote, c'est bien le 9 juin, qui est défendu par la compagnie européenne.
09:50Il n'y a pas d'autre alternative pour faire face au Rassemblement national. Et je tiens ici à remercier tous les négociateurs parce qu'on va pas se mentir,
10:00on parle de lignes qui peuvent être éloignées. Et on a, je pense particulièrement aussi à Boris Vallaud, qui n'est pas là aujourd'hui avec nous,
10:10qui a été un des architectes de ce programme, Joana Rolland, qui est négociateur aussi du Parti communiste.
10:16Je pense à Yannick Jadot. On a tous travaillé ensemble pour avoir des lignes extrêmement...
10:24Nous, on est venus avec des doutes très clairs qui étaient la question de l'Ukraine, qui était la question de la caractérisation
10:52des batailles terroristes du Hamas, qui étaient des lignes claires aussi sur la question qui a été soulevée par Fabien, sur la question de l'antisémitisme.
11:04Et on a tous fait trop d'éparts incroyables en un temps absolument record. Donc c'est une marée d'égalité.
11:12J'ai l'habitude de parler tout le temps de fiscalité. J'ai également pas préparé mon speech au 1er décembre, à ce moment-là. Olivier Faure m'a indiqué la partie sur la fiscalité.
11:20Mais en tout cas, je crois qu'on peut... C'est une ligne socialiste. Mais je crois qu'on peut être fiers du travail accompli.
11:32Ça a été des journées très très longues. Mais je pense que ça a été aussi des journées extrêmement instructives.
11:38Moi, je me rappellerai de certaines conversations, notamment avec Mme Lombard, par exemple, un petit peu hier soir.
11:44Et donc, il n'y a pas d'alternative. Face au Rassemblement national, c'est nous, c'est nous et c'est nous.