Refus de rejoindre le Nouveau Front populaire: "Je ne ferme pas les yeux, je ne baisse pas la tête", affirme Jérôme Guedj

  • il y a 3 mois
Le député socialiste sortant de l'Essonne, Jérôme Guedj, a décidé de se présenter à sa succession en dehors de Nouveau Front populaire. Il explique pourquoi, sur le plateau de BFMTV.

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00:00ce ne sont pas des divergences personnelles.
00:02Et moi, je récuse tous ceux qui considèrent que ce que j'ai éprouvé
00:05est une divergence personnelle.
00:07C'est la pointe avancée d'un risque de dérive dans le débat politique.
00:11Et une immense majorité de gens, fort heureusement, en est meurtrie.
00:17Simplement, eh bien, je ne ferme pas les yeux.
00:20Je ne baisse pas la tête face à cela.
00:23Et je veux pouvoir, avec fierté et avec honneur, pouvoir dire
00:27Je n'oublie pas ça. Je mène la bataille.
00:30J'ai mes convictions, mais elles ne sont pas marchandables.
00:34Elles ne sont pas négociables.
00:36Et je veux pouvoir, demain, mener la suite
00:40de cette clarification nécessaire à gauche.
00:42Voyez-vous, je veux pouvoir dire cette chose simple.
00:45On peut être très à gauche, comme je le suis,
00:48et on peut être aussi très républicain, comme je le suis.
00:50Il n'y a pas d'antinomie entre les autres.
00:54On peut être très à gauche.
00:55On peut vouloir une transformation sociale, écologique de notre pays.
00:59On peut vouloir combattre le rassemblement national.
01:03Mais on reste matricé par des valeurs, par une conception de la République.
01:07Il n'y a pas de coûte que coûte en politique,
01:09parce que quand il y a un coûte que coûte,
01:11mon engagement politique a d'abord commencé par la question des valeurs,
01:15par la question des principes.
01:17On ne cherche pas un mandat, on ne cherche pas un siège,
01:19on ne cherche pas des places.
01:21On est cohérent avec un engagement politique.
01:23Et quand on a à un moment donné le sentiment
01:25que la ligne jaune est franchie,
01:27alors il faut le dire.
01:28Parce que sinon, après, on est un émetteur faible
01:30et on a besoin d'émetteurs forts
01:32pour l'ensemble du peuple de gauche et au-delà,
01:34pour l'ensemble des Français dans la période,
01:37et notamment dans ce qui doit être
01:39une recomposition du paysage à gauche, évidemment.
01:42Il y a eu une hégémonie,
01:44qui était celle de Jean-Luc Mélenchon à titre personnel,
01:48et avec le ruissellement...
01:51Vous pariez Jean-Luc Mélenchon de la France insoumise ?
01:53Mais fort heureusement, et moi je les côtoie tous les jours,
01:55il y a des militants, des sympathisants,
01:57des électeurs de la France insoumise
01:59qui sont meurtris.
02:00Il s'avère que ce n'est pas un parti démocratique
02:02dans lequel il n'y a pas de possibilité de trancher la ligne.
02:04La preuve, ceux qui l'ont contesté,
02:06ils sont purgés, ils sont évincés.
02:08Donc ils sont dans un dilemme.
02:10Ce qu'il faut, c'est qu'on soit en capacité
02:12d'avoir une offre politique,
02:14qui leur permette de dire, vous pouvez avoir
02:16votre envie de radicalité au sens
02:18de retour aux racines de ce que doit être la gauche.
02:21Une gauche jaurétienne, une gauche fidèle à Blum,
02:23où il y a le socialisme et la République.
02:25Les uns et les autres sont indispensables.

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