Le député PS de l'Essonne Jérôme Guedj était l'invité de la Grande Interview ce jeudi 5 septembre sur CNEWS. Il s'est exprimé au sujet de l'élection présidentielle de 2027 : «La position de la direction de la France insoumise abîme la gauche»
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00:00sera candidat de l'alternative,
00:02celui qui pourra organiser ce rassemblement,
00:05qui incarnera, moi en tous les cas venant de la gauche,
00:08une gauche républicaine, écologiste, sociale,
00:11qui à la fois concilie deux exigences,
00:15être fidèle à une gauche qui n'a pas peur d'assumer ses fondamentaux.
00:22Vous pouvez appeler ça une forme de radicalité,
00:24c'est-à-dire de retour aux racines de la gauche,
00:26c'est-à-dire qui assume le partage,
00:27le partage des pouvoirs, des richesses,
00:29le partage des savoirs, qui est pour une réforme du système fiscal,
00:34un soutien à l'ensemble des services publics,
00:38mais en même temps concilier crédibilité,
00:41une forme de solennité, une forme de gauche rassurante,
00:45qui n'excite pas le débat,
00:47qui n'agite pas les passions parfois négatives dans le débat.
00:53Vous pensez à qui ?
00:55Moi je l'ai dit, je pense qu'aujourd'hui,
00:59la position de la direction de la France insoumise,
01:02elle abîme la gauche, elle l'empêche d'être désirable.
01:05Mais qu'est-ce que vous attendez pour vous extraire,
01:07entre guillemets, de cette gauche qui abîme la gauche ?
01:10Moi personnellement, j'ai pris la décision
01:12de ne pas avoir le soutien de la France insoumise,
01:15j'ai même eu une candidature face à moi dans l'élection,
01:17soutenue par la France insoumise.
01:19Et le chemin qui se dessine, mais encore une fois je le dis,
01:22c'est celui de cette, non pas autonomisation,
01:24mais d'affirmation de l'identité des socialistes.
01:27Regardez, il y a quasiment autant de députés socialistes
01:30que de députés insoumis à l'Assemblée nationale.
01:32Et on se tourne de plus en plus vers les socialistes
01:35pour justement essayer de dégager des solutions.
01:38Donc d'abord on parlera de la présidentielle le moment venu,
01:41là il y a d'abord à savoir qui est le prochain Premier ministre.
01:44Il faut qu'on le fasse dans un cadre collectif,
01:46moi j'ai défendu de longue date l'idée d'une primaire à gauche
01:50pour permettre de dégager un candidat à l'élection présidentielle
01:53et j'ai entendu même Olivier Faure,
01:54lors de la conclusion des universités d'été,
01:56de dire que c'est une voie qui est possible.
02:00Et il a dit aussi quelque chose de très intéressant
02:01qui est un peu passé inaperçu.
02:03Il a dit, il faudra une candidature commune de la gauche,
02:06mais si certains veulent partir tout seuls,
02:10veulent nous imposer leur thème, leur style
02:14et parfois leurs outrances,
02:15alors les socialistes sont prêts à partir tout seuls.