Dissolution de l'Assemblée nationale: "Je pense que le président a eu raison", affirme Éric Dupond-Moretti

  • il y a 3 mois
Le ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, était l'invité de BFMTV ce dimanche soir dans C'est pas tous les jours dimanche.

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00:00Alors moi, je vais vous dire ce que je pense. Je pense que le Président a eu raison, vous me laisserez le temps de m'expliquer là-dessus, il y avait une clarification nécessaire, d'ailleurs elle est en marche cette clarification,
00:15tant en ce qui concerne les appareils politiques que les hommes, je dis bien que les hommes, c'est très très révélateur ce qui se passe, le Président Sarkozy, j'ai lu son interview,
00:27je n'ai pas lu l'interview de M. Jospin, je n'ai pas eu le temps, ce n'est pas une préférence, c'est comme ça, l'interview de M. Sarkozy, vous la résumez quand même, beaucoup, parce que...
00:35Il choisit une des phrases, mais il y a effectivement d'autres...
00:38J'entends bien, il n'est pas d'accord, il aurait sans doute fait autrement, j'en accepte l'augure, j'en accepte l'idée, le Président Sarkozy, vous l'avez dit, est l'ancien Président de la République,
00:48c'est un homme d'État, mais il dit aussi qu'Éric Ciotti a eu tort, sur le fond, sur la forme, et il dit aussi, et ça vous a peut-être échappé, que la seule voie possible aujourd'hui, c'est Emmanuel Macron.
00:59Oui, enfin, Éric Di Pomeroy, vous retenez ce qui vous plaît dans les propos de Nicolas Sarkozy, parce que malgré tout, j'incite sur ce que dit le Président de la République,
01:08le risque de plonger le pays dans un chaos dont il aura les plus grandes difficultés à sortir, vous dites il y a un instant, au fond, la dissolution de l'Assemblée Nationale agit comme une forme de clarification,
01:17peut-être, et on y reviendra tout à l'heure sur, effectivement, les familles politiques qui sont en train de s'unir, mais le risque de chaos, le risque que, au fond, le bloc central que vous incarnez ce soir, soit le grand perdant de cette clarification, ça, vous le constatez ?
01:31Non, mais le chaos, moi, je l'ai déjà connu, c'est pas qu'il serait à venir, il existait à l'Assemblée Nationale.
01:39Le Président de la République, Emmanuel Macron, actuellement en poste avec la majorité relative qui est la nôtre, Nicolas Sarkozy, ancien Président de la République, qui n'a pas connu une telle Assemblée Nationale.
01:52C'est quoi ? C'est des cris, c'est des invectives, c'est des violences, c'est un drapeau palestinien, c'est tout un tas de choses qui, je le crois, ont profondément choqué nos compatriotes.
02:04Et pourtant, vous ne cessiez d'expliquer que c'était gouvernable. Je vais par exemple retrouver ce que vous disiez après la loi immigration.
02:10Il y a des textes majeurs qui ont été passés sur la hausse des moyens pour la justice, pour les forces de sécurité intérieure. Est-ce tenable ?
02:15Quand on lit la constitution de la 5ème, on préférait avoir une majorité absolue, mais 50 textes sont déjà passés. C'est bien la preuve que ça pouvait continuer encore comme ça.
02:22Vous-même, vous le disiez en fin d'année dernière.
02:24Monsieur Duhamel, ce n'est pas vous qui avez été sous la menace permanente d'une dissolution.
02:29Non, ça, je vous confirme, à ma place, il faut encore ce privilège-là.
02:32Et c'était ça en permanence.
02:34Donc nous avons décidé, me semble-t-il, le président de la République, mais moi je le suis dans cette décision, complètement et totalement, de clarifier les choses.
02:44Il y a un électorat RN extrêmement important qui s'est dégagé.
02:48Bon, des européennes. Mais qu'est-ce qu'il y a dans ces électeurs ?
02:52Il y a les aficionados, j'allais dire de toujours, de l'extrême droite.
02:56Ceux-là, ils sont imbougeables. Ils resteront à l'extrême droite.
03:00Il y a ceux qui se disaient, l'Europe, au fond, c'est bien loin.
03:03Il y a ceux qui sont tentés par la contestation que peut exprimer un vote RN.
03:09Le moment de la clarification est venu.
03:12Et à l'extrême gauche, alors, on a tous les jours des surprises.
03:16Et nous voyons bien que ça n'est plus tenable.
03:19Et que le seul choix sérieux, c'est le choix de la modération que nous incarnons.
03:29Alors oui, on a fait passer des textes. Mais dans quelle difficulté ?
03:33Vous le savez. Donc nous souhaitons, nous, pouvoir encore, encore proposer aux Français un certain nombre de choses.
03:41Et si vous m'interrogez sur le périmètre qui est le mien, je vous répondrai.

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