• il y a 5 mois
Vous avez la parole avec Félix Mathieu avec Sébastien Laye, économiste, candidat LR-RN dans la 10ème circonscription des Hauts-de-Seine

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Transcription
00:00que le monde des affaires s'inquiète de l'incertitude liée aux prochaines élections législatives.
00:03Un risque majeur de décrochage durable de l'économie française.
00:07C'est l'alerte d'un communiqué publié par l'Association française des entreprises privées
00:11qui regroupe une centaine de très grosses entreprises
00:13comme par exemple Michelin, Air France ou bien encore L'Oréal.
00:16La FEB dénonce, je cite, les tentations d'isolement international et de fuite en avant budgétaire.
00:21Alors, elle ne vise pas explicitement le Front populaire ou le RN
00:24mais entre les lignes, on comprend un peu que ce n'est pas la majorité sortante qui l'inquiète.
00:28Bonsoir Sébastien Lay.
00:30Bonsoir. Merci pour votre invitation.
00:32Merci à vous d'avoir accepté notre invitation, économiste,
00:35candidat LR et RN dans la dixième circonscription des Hauts-de-Seine.
00:38C'est justement celle où se présente le Premier ministre Gabriel Attal.
00:42Alors, on a Jordan Bardella qui ne met plus trop en avant
00:44l'abrogation de la réforme des retraites dans cette campagne.
00:46Ce ne serait plus à l'heure du jour s'il devenait Premier ministre.
00:48Est-ce que ça, c'est l'effet, par exemple, Alliance avec LR
00:51plus volonté justement de ne pas faire peur au monde des affaires ?
00:55Alors d'abord, les milieux d'affaires, effectivement,
00:57la FEP aujourd'hui, le MEDEF hier, je crois qu'ils réagissent d'abord
01:01à l'incertitude ambiante et en particulier à la situation de chaos
01:04qui a été créée par la dissolution.
01:05Moi, en tant que chef d'entreprise, en tant qu'économiste
01:08et sur la base de mes travaux passés, je suis les marchés financiers tous les jours
01:12et on voit qu'il y a des peurs et des incompréhensions
01:14liées en fait à ce qu'a fait Emmanuel Macron.
01:15Donc pour l'instant, ses forces patronales
01:18et notamment les milieux économiques financiers internationaux,
01:20ceux qui financent notre dette, ils ne se projettent pas dans l'après,
01:22ils ne regardent pas le programme spécifique du Front populaire
01:26ou du Rassemblement national ou de la future coalition de l'Union nationale.
01:29Ils regardent le chaos ambiant et bien évidemment,
01:32vous avez des mouvements sur notre taux d'intérêt,
01:34le coût de la dette qui a exposé.
01:35Vous avez par exemple la Bourse de Paris qui était sur les dix dernières années,
01:38elle est devenue la plus grande bourse européenne qui ne l'est plus depuis hier.
01:42Et donc, c'est cette incertitude ambiante qui inquiète les milieux patronaux.
01:46Après, de notre côté et du nouveau, s'agissant du côté de l'Union nationale,
01:51effectivement, tant du côté du RN,
01:53qui est tendu à devenir un parti de gouvernement,
01:57que du côté bien évidemment des troupes de LR,
01:59qui était aussi un parti de gouvernement,
02:01on a des gens comme moi qui travaillent sur des programmes économiques
02:03qui ont un certain sérieux et qui sont dans le monde de la rationalité économique.
02:07Donc on sait très bien qu'on ne fera pas n'importe quoi quand on arrivera au pouvoir.
02:10Justement, Sébastien Lay,
02:12on reproche au Rassemblement national sur le plan économique
02:19de promettre à peu près n'importe quoi,
02:21mais ma question précise est celle-ci.
02:25Est-ce que vous avez l'impression déjà que le RN atténue son programme
02:32en hiérarchisant les urgences et le long terme ?
02:36Ça n'est pas un mouvement récent, ça a déjà au moins un an en réalité.
02:40Donc effectivement, si vous m'avez demandé mon avis sur le programme du RN il y a cinq ans,
02:44je vous aurais dit, bien évidemment, on n'est pas dans le cadre,
02:47on ne s'inscrit pas dans le cadre de la réalité économique.
02:49Mais là, depuis un an, il y a un véritable travail qui a été fait.
02:51Il y a des contacts qui ont été pris avec les milieux économiques, les milieux patronaux.
02:55Tout est prêt et effectivement, il suffit de suivre aussi le discours de Jordan Bardella.
02:59Vous voyez bien que sur certaines réformes, par exemple, on dit,
03:01on les mettrait sur pause et on ferait peut-être notre propre réforme des retraites.
03:04Parce que moi, en tant qu'économiste et chef d'entreprise, par exemple,
03:07j'ai été souvent sur cette antenne pour critiquer aussi l'action économique d'Emmanuel Macron.
03:12Moi, je ne suis pas satisfait des résultats économiques.
03:14J'entre en campagne aussi contre Gabriel Attal.
03:16Je l'engage à venir débattre avec moi sur son bilan économique qui n'est pas bon.
03:20Gabriel Attal, c'est l'homme de la dégradation de la note française.
03:23C'est 900 milliards d'euros de dettes en plus pour une croissance qui,
03:26sur les sept dernières années, en moyenne, si vous faites le calcul,
03:28n'a pas dépassé 1% si vous faites la moyenne.
03:31Et donc, le bilan n'est pas bon. Il est comptable de ce bilan.
03:33Il a été ministre des Comptes. Il était avec Emmanuel Macron.
03:35Il est Premier ministre. Il doit venir défendre ce bilan.
03:38Donc, nous, nous sommes persuadés.
03:39Nous sommes un certain nombre d'experts économiques qui sont aussi dans cette coalition nationale
03:43que nous pouvons faire mieux.
03:44Et notre programme n'a rien à voir avec ce qui existe de l'autre côté, avec le Front populaire.
03:48La véritable menace aujourd'hui au niveau économique, c'est le Front populaire.
03:51Et moi, je me demande d'ailleurs toujours ce que M. Attal et les macronistes vont faire.
03:55On va avoir des triangulaires quand ils seront troisièmes.
03:58Est-ce qu'ils vont se retirer en faveur de notre coalition de l'Union nationale ?
04:02Merci beaucoup Sébastien.

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