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00:30Bonjour, bonjour et bienvenue dans Rencontre, l'émission dans laquelle vous avez rendez-vous
00:47avec votre avenir, peut-être dans l'univers du journalisme, de la communication et du
00:53marketing, si c'est ce qui vous intéresse, en tout cas la rencontre que je vous propose
00:58aujourd'hui, c'est avec Emmanuel Carré, vous êtes, bonjour Emmanuel, vous êtes
01:04le directeur, je vais vous laisser vous présenter d'ailleurs parce que c'est la première
01:08partie de notre émission puisqu'on est sur la thématique rencontre avec le speed dating,
01:15c'est tout de suite.
01:16Emmanuel, vous avez deux minutes pour vous présenter et pour donner envie un petit peu
01:27à notre public d'en savoir plus sur vous et sur l'école que vous représentez, mais
01:32aussi sur la thématique du jour, s'orienter dans le monde des médias.
01:35D'accord, ça fait beaucoup de questions en une, donc je vais faire court, moi-même
01:40je m'appelle Emmanuel Carré, je dirige l'école ISCPA Paris qui est près du canal Saint-Martin,
01:46on a également un campus à Lyon et à Toulouse, personnellement je suis dans l'enseignement
01:50supérieur depuis 25 ans, je suis docteur en sciences de l'information et j'ai écrit
01:56pas mal d'ouvrages sur l'orientation chez des éditeurs comme Ellipse ou l'Armatan et
02:04donc chaque année j'ai l'occasion de rencontrer quelques centaines d'étudiants qui se posent
02:10les questions que vous allez sans doute me poser, à savoir comment on fait pour s'orienter,
02:14comment on choisit son école, est-ce que je vais plutôt vers une carrière artistique
02:20ou est-ce que je vais plutôt vers une carrière dans des métiers du management, de l'organisation
02:26et il y a encore une troisième catégorie de métiers dans les médias qui concerne
02:31les métiers du journalisme, voilà, c'est assez bien segmenté et vous avez dans ce
02:38salon l'occasion d'aller voir beaucoup d'écoles qui vous préparent à ces métiers-là.
02:43Oui et justement on va passer à la deuxième partie de notre émission pour vraiment rentrer
02:49dans le cœur de notre sujet du jour, s'orienter dans le monde des médias.
02:53Et donc cette deuxième partie d'émission s'appelle Plus si Affinités, le but c'est
03:05vraiment de découvrir un peu plus le secteur dont on parle pour savoir si c'est un secteur
03:11qui est fait pour vous.
03:12Alors on va parler d'abord des métiers du journalisme, est-ce que vous pouvez nous présenter
03:18un peu historiquement et de manière concrète à quoi s'attendre si on s'oriente vers
03:24les métiers du journalisme ? Alors les métiers du journalisme eux ils forment une catégorie
03:31de métiers à part entière, il y a quatre grands débouchés, il y a la presse écrite
03:38traditionnelle qui n'est pas très loin du web qui lui est en plein développement, il
03:43y a le journalisme dans le domaine de la radio et le journalisme dans la télévision.
03:47Et aujourd'hui quelle que soit la spécialité qu'on apporte en plus, en disant je suis dans
03:53le journalisme politique, géopolitique, le sport ou autre, de toute façon il faut savoir
03:59écrire entre guillemets puisqu'on parle d'écriture journalistique dans ces quatre
04:03domaines, savoir tourner un reportage, savoir faire un papier, savoir concevoir un podcast
04:08ou une émission comme celle qu'on est en train de faire.
04:11Effectivement.
04:12Et l'ISPA forme également au métier de la communication et la communication ça fait
04:16également partie du monde des médias, quel métier ça regroupe, quelles aptitudes ?
04:21Alors les journalistes aiment bien qu'on distingue précisément les métiers du journalisme
04:25et les métiers de la com.
04:26Et si on dit à un journaliste qu'il fait de la com, en général ça ne lui plaît
04:28pas, ce qui est normal puisque ce n'est pas la même nature d'activité.
04:32Le journaliste il va faire de l'investigation, il va chercher dans l'environnement à expliquer
04:39ce qui se passe, ce qui est nouveau et que le grand public a intérêt à connaître
04:44et à savoir.
04:45Donc ça demande des qualités d'investigation, de curiosité, qui ne sont pas celles qu'on
04:48attend de quelqu'un qui va vers des métiers de la com, où là ce qu'on cherche c'est
04:53à valoriser, faire connaître un produit, un événement, une activité.
04:58Et aujourd'hui ça se fait y compris de plus en plus sur les réseaux sociaux avec notamment
05:03tout ce qu'on appelle le marketing d'influence.
05:06Et puis il y a une autre catégorie de métier qui n'est pas très loin du journalisme et
05:11de la com en termes de secteur d'activité, parce qu'on est dans les industries culturelles
05:15et créatives à chaque fois, et cette troisième catégorie de métier c'est tout ce qui concerne
05:19la production.
05:20C'est-à-dire le fait de pouvoir organiser une émission, le tournage d'une série, la
05:27tournée d'un artiste, un événement comme un festival, et là ça va demander des compétences
05:33pour conjuguer les impératifs techniques, qu'est-ce qu'on met comme caméra, comme
05:39lumière, etc., mais aussi budgétaire, humain, qu'est-ce qu'on a comme ressources, comment
05:45on organise la billetterie, et ainsi de suite.
05:48Donc journalisme, com en pleine mutation, en pleine évolution, et production où là
05:54on est dans les coulisses de la préparation d'un événement ou d'un objet artistique.
06:01Et comment se présentent les marchés de l'emploi dans ces secteurs aujourd'hui, et quelles
06:05sont les tendances pour les années à venir ?
06:07Alors, je vais sortir la boule de cristal, pour le journalisme ce qu'on voit c'est que,
06:14d'ailleurs le point commun c'est le développement autour du numérique, et donc là les générations
06:20de tous ceux qui sont nés après l'an 2000, ils ont devant eux un Eldorado parce que tout
06:25se numérise.
06:26Et là on le voit bien dans les dialogues qu'on a, puisqu'il s'agit de rencontres, on rencontre
06:30autant les parents que les jeunes, les jeunes passent 5 heures par jour à scroller leur
06:36mobile, ça veut dire qu'aujourd'hui si on est journaliste, on sait qu'il faut arriver
06:41à s'adresser sur des canaux de communication sur mobile, si on veut faire son métier à
06:46destination de ce public là.
06:48Et peut-être que les personnes qui nous regardent là en ce moment sont en train de scroller
06:52aussi sur leur mobile ?
06:53Sans doute, ils sont peut-être en train de regarder notre bio, notre compte sur LinkedIn,
06:58donc ça veut dire que tous ces dispositifs, il faut qu'on les mette en action auprès
07:03des jeunes conformes pour qu'ils soient prêts à vivre dans ce monde là.
07:06Et une fois qu'on a dit ça, avec le numérique, il y a de l'avenir, il suffit d'imaginer
07:11tous les génériques des films, des séries, des émissions qui passent partout, vous voyez
07:16qu'il y a à chaque fois besoin de recourir à tout un tas de personnel qualifié pour
07:21monter ce type de projet.
07:22Et quelles sont les difficultés dans ces métiers et dans ces secteurs aujourd'hui ?
07:27La difficulté, je pense que c'est le fait qu'il faut vraiment être passionné, engagé
07:34parce que ce sont des métiers dans lesquels on est souvent sélectionné par cooptation.
07:38A la différence peut-être de parcours plus balisés dans le monde industriel par exemple,
07:45dans lesquels les compagnies, les entreprises recrutent avec des annonces, choisissent des
07:51CV, ont des processus de recrutement un petit peu institutionnels.
07:55Dans le journalisme ou dans la prod en particulier, ça ne marche pas du tout comme ça.
08:00Alors on dit que ça marche par réseau, c'est vrai, ça marche par cooptation, c'est-à-dire
08:06qu'on va solliciter quelqu'un qu'on a déjà vu à l'œuvre à l'occasion de tel reportage,
08:13tel festival, telle opération, disons tu ne pourrais pas le rappeler, est-ce qu'il
08:16est disponible ? Et c'est comme ça que les métiers se forment.
08:19On voit rarement une annonce disant le Figaro recrute journaliste, profil 3 ans d'expérience,
08:28telle école, ça ne marche pas comme ça.
08:30Ça se fait encore une fois par cooptation.
08:33Donc une des difficultés qu'on peut ressentir a priori, c'est de se dire ça commence mal
08:38parce que moi je ne connais personne dans le monde des médias.
08:40Et là c'est vrai qu'une école spécialisée, elle offre l'avantage de vous mettre tout
08:47de suite dans le bain.
08:48Oui voilà, comment développer ce réseau justement ?
08:50Justement en suivant une formation qui est immersive je dirais.
08:56C'est-à-dire que plus on vous met dans un contexte où vous allez rencontrer des professionnels
09:00qui vont partager leur savoir-faire, qui vont vous voir à l'œuvre, qui vont vous confier
09:05des missions réelles, plus vous-même vous développez votre carnet d'adresses et plus
09:10vous démontrez des compétences auprès de tas de gens.
09:13Je veux dire à l'ISCPA, quand on a un cours de journalisme, ça peut être, j'ai un exemple
09:19en tête, je pense à Guillaume Serrin, je peux le citer, c'est un des anciens de l'ISCPA,
09:24qui travaille aujourd'hui pour LCI.
09:27Donc il fait la matinale de LCI le matin et puis l'après-midi il revient faire l'exercice
09:33et il fait une matinale l'après-midi, mais ce n'est pas anachronique parce que les jeunes
09:37voient exactement comment ils traitent l'actualité, les dépêchent sur le fil AFP et ainsi de
09:42suite.
09:43Ça tombe bien, vous avez mentionné un métier par exemple pour le journalisme, est-ce que
09:48vous pouvez mentionner un ou deux métiers également pour le secteur de la communication
09:52et pour la production, pour qu'on puisse un peu plus se projeter et peut-être nous
09:57rajouter avec ces métiers, quelles sont selon vous les aptitudes personnelles à avoir ?
10:02D'accord, il y a beaucoup de points communs sur les aptitudes de manière globale et pour
10:08les trois, c'est d'ailleurs ce qu'on teste lors de nos épreuves d'admission, il y a
10:14la curiosité par rapport à ce qui se passe dans l'environnement, c'est par définition
10:18vraie pour un journaliste qui doit être à l'affût de la recherche d'informations, mais
10:22en communication ou en production, il faut être au courant de ce qui se passe, des tendances,
10:27des artistes qui sont en train de percer, des projets qui sont en train d'avoir lieu,
10:31de ce qui se passe dans l'environnement immédiat ou national ou autre, donc la curiosité c'est
10:36une qualité importante. Deuxième qualité, un peu générique, c'est l'opiniâtreté
10:43et puis peut-être une grosse part de passion, d'engagement. Une fois qu'on a dit ça, on
10:50peut donc devenir journaliste, j'ai donné des exemples. Dans la communication, on peut
10:54être par exemple directeur d'artistique et s'occuper d'encadrer un projet de conception
10:59d'une publicité par exemple, avec qui on va travailler, qu'est-ce qu'on va choisir
11:04comme logo, dans quel canal on va aller diffuser la création de contenu sur laquelle
11:11on a travaillé, donc ça peut être dans des métiers d'agence, ça peut être directement
11:15chez l'annonceur quand on lance une campagne de lancement d'un nouveau produit, donc chez
11:18l'annonceur, ça veut dire que vous allez être embauché par la SNCF, Monoprix ou la
11:26BNP, ou une start-up, pour faire connaître vos produits sur les réseaux sociaux, sur
11:34l'affichage, etc. Ça serait plutôt pour la com. Dans la com, il y a également toute
11:39la partie événementielle et là on rejoint aussi la prod, la production, c'est-à-dire
11:44la capacité à faire un projet, par exemple, être tourneur, tourneur pour un artiste,
11:52on s'occupe d'un artiste et il a tout un plan de concerts prévus dans différentes
11:57dates, différentes salles, donc il faut qu'il y ait quelqu'un qui manage l'artiste, mais
12:01ça peut être dans la distribution de films dans les cinémas, ça peut être aussi dans
12:06du numérique, chez Allociné, ou dans des réseaux de type Netflix, OCS, etc.
12:16Et ça peut être également la réalisation de ce genre de vidéos que vous êtes en train
12:21de regarder, de plateaux, télé.
12:23Oui, pour ça je demandais en arrivant à vos collègues, qu'est-ce que vous utilisez
12:27comme type de régie, comment ça va être diffusé, etc. Parce que quand on est dans
12:32ce métier-là, ça va un petit peu plus loin que les médias, on a un regard sur les canaux
12:38de diffusion, de distribution de l'information qu'on va produire.
12:41Et ça rejoint la curiosité que vous avez mentionnée tout à l'heure.
12:44C'est possible.
12:46On va passer à la troisième partie de cette émission, c'est l'heure des confidences.
12:57Dans cette partie, on va rentrer un peu plus dans l'intimité du secteur, peut-être également
13:03de votre parcours.
13:04Est-ce que vous pouvez nous donner, vous, le regard que vous portez sur ce secteur aujourd'hui ?
13:12C'est un secteur qui est très riche et qui est passionnant.
13:14Moi, en plus, j'ai longtemps travaillé dans des secteurs différents, en école de commerce
13:20et en école purement artistique.
13:21Et là, je trouve que ça fait une bonne synthèse parce que les candidats qu'on voit, souvent,
13:27ils ont une vocation ou ils ont une vraie envie de faire quelque chose.
13:31Donc, en fait, ils se demandent par quel chemin passer parce qu'ils savent qu'à la fin,
13:37ils veulent travailler ailleurs que derrière un écran d'ordinateur toute la journée,
13:42ailleurs que dans un bureau, ils veulent être aux prises avec ce qui se passe dans
13:45le monde créatif, culturel, dans l'événement, dans ce qui bouge.
13:49Et c'est le cas avec les 3 secteurs que nous évoquons aujourd'hui ?
13:53Absolument.
13:54Donc, c'est ça qui est passionnant, c'est qu'il n'y a aucune année qui ressemble à
13:58une autre année.
13:59Une année, on va faire un projet avec des jeunes qui vont monter un concert dans le
14:04cadre de la filière production.
14:05L'année d'après, ils vont avoir une autre idée et ils vont faire une comédie musicale.
14:09L'année d'après, ils vont monter un festival de théâtre.
14:12Et ça, ça fait partie de la formation et c'est eux qui mènent les projets.
14:16Donc, les encadrer, c'est un vrai bonheur.
14:17Et quels sont justement les types de méthodologie ou la pédagogie utilisée à l'ISCPA ?
14:24Il y a de l'immersion, il y a une dimension qui est un peu académique, mais je crois
14:31que le grand changement par rapport au lycée, c'est qu'il y a une continuité dans les enseignements.
14:37Je m'explique.
14:38Quand on est au lycée, souvent, on a le lundi de 9 à 10 le cours d'anglais, de 10 à 11
14:45Histoire-Géo et de 11 à 12 maths.
14:47Et ça, toutes les semaines ?
14:48Et ça, toutes les semaines.
14:49Et ces matières-là ne se parlent pas entre elles.
14:51C'est-à-dire que si on sort du cours de maths, on ne va pas réutiliser le concept
14:54qu'on a vu avant en Histoire-Géo ou en anglais.
14:57Alors que dans les écoles comme la nôtre, on est avec des fils conducteurs, des fils
15:02rouges qui font qu'on est toujours en train d'apprendre en rapport avec le métier, en
15:07rapport avec le projet qu'on est en train de développer.
15:09Il y a une interconnexion.
15:10C'est forcément lié.
15:11Donc, bien sûr, il va y avoir des enseignements un peu académiques.
15:16À un moment donné, il y a bien quelqu'un qui va venir expliquer les enjeux géopolitiques
15:22en Ukraine pour préparer un article pour les journalistes.
15:25Mais en même temps, on va aussi aller interviewer quelqu'un dans une ambassade ou quelqu'un
15:31au ministère de la Défense ou quelqu'un quelque part qui fait qu'on va avoir un éclairage
15:35aux prises avec l'immédiateté de ce qu'on est en train d'apprendre.
15:38Donc, on ne peut pas dire qu'il y ait de la théorie d'un côté et de la pratique de
15:43l'autre.
15:44Ce qu'on fait, c'est qu'on arrive en permanence à interpénétrer les deux.
15:48Et comment s'orienter face au choix, à la multitude d'écoles qui se proposent à
15:54soi quand on est intéressé par ce secteur, en tout cas du journalisme, de la communication
16:02et même du marketing, puisque c'est la thématique rencontre du salon ?
16:05Oui, c'est la vaste question.
16:09C'est pour ça qu'il y a des salons, c'est pour ça qu'il y a des journées portes ouvertes.
16:12Donc moi, j'incite les personnes qui s'intéressent à ce secteur à aller voir concrètement
16:17dans les établissements comment ça se passe, qu'est-ce qu'ils ont comme matériel, à
16:22qui est-ce que l'établissement appartient ? Est-ce que c'est une fédération d'associations
16:28? Je cite le cas de l'ISCPA, on fait partie d'un groupe indépendant qui est organisé
16:31comme une fédération d'associations.
16:33Est-ce que c'est une pure logique privée avec un fonds de pension qui va sans doute
16:38aussi avoir comme intérêt de collecter des dividendes à la fin ? Est-ce que c'est une
16:42université ? Par quoi et comment les diplômes sont reconnus ? Là aussi, il faut faire une
16:48parenthèse parce qu'il faut avoir en tête qu'il y a deux grands parcours.
16:53Il y a le parcours universitaire classique et il n'y a que l'université qui a le droit
16:58par exemple de délivrer un diplôme qui s'appelle licence, c'est le prérogatif
17:03de l'université.
17:04Donc moi, à l'ISCPA, même si je forme bien les jeunes à Bac plus 3 qui sont employables
17:10et qui deviennent par exemple journalistes, je n'ai pas le droit de leur délivrer un
17:14diplôme qui s'appelle licence en journalisme.
17:16Je n'ai pas le droit.
17:17Donc qu'est-ce que je fais ? Je fais comme mes collègues d'école de commerce, d'école
17:21d'ingénieur ou d'école artistique, je délivre un diplôme qui s'appelle bachelor.
17:25Pourquoi ? Parce que c'est la traduction internationale de licence dans tous les pays
17:30du monde.
17:31Et le programme qu'on a bâti en journalisme, mais en com et en prod, il est conçu dans
17:37une logique de lisibilité internationale, c'est-à-dire qu'il y a des crédits ECTS,
17:42on peut faire des semestres à l'étranger, on peut continuer ses études avec notre bachelor
17:47à l'étranger.
17:48Mais encore une fois, on n'a pas le droit d'appeler ça licence et de lui faire correspondre
17:53un strict titre universitaire.
17:55Heureusement, dans les formations, en tout cas à l'ISCPA et dans la plupart des écoles,
18:00on a la possibilité également de délivrer ce qu'on appelle un titre certifié.
18:04C'est un référentiel de compétences qui est enregistré par l'Etat au journal officiel
18:13et qui donne une équivalence au diplôme.
18:16Par exemple, les journalistes vont donc avoir leur bachelor plus un titre niveau 6 en journalisme
18:23qui fait que si un jour ils veulent passer un concours de la fonction publique pour devenir
18:31contrôleur des impôts, soyons romantiques, il existe une équivalence, on leur dira
18:36qu'est-ce que vous avez fait comme études, il va dire j'ai fait un diplôme en journalisme
18:40et regardez, j'ai un titre niveau 6 enregistré à France Compétences, ah ok, vous avez donc
18:46l'équivalence d'un bac plus 3.
18:48Donc je pense que c'est à ça qu'il faut être attentif.
18:50Si on est dans une filière balisée à l'université, on sait que ça va être très théorique mais
18:56qu'il y aura à la clé un diplôme qui s'appellera licence et qui donnera accès éventuellement
19:00à d'autres types d'études ou de formations après.
19:03Si on passe par des écoles professionnalisantes, il faut regarder où on met les pieds et s'assurer
19:07qu'il y a bien tous ces niveaux de reconnaissance de la formation pour que ce soit pas uniquement
19:13une aventure ou une passion mais bien un niveau de reconnaissance pour la vie professionnelle après.
19:19Et justement, quel conseil vous donneriez pour faire son choix entre le parcours universitaire
19:23et le parcours des écoles ?
19:26Qui peut être complémentaire d'ailleurs.
19:28Alors qui peut être complémentaire, ça dépend un peu de…
19:31Moi il se trouve que dans mon histoire à moi, j'ai fait les deux, j'ai à la fois un parcours
19:36en école et un parcours à l'université.
19:38Ça dépend un peu du tempérament du jeune.
19:40L'université, c'est par définition académique, donc ça veut dire qu'on apprend beaucoup
19:47à l'université mais de façon autonome, souvent dans des grands groupes, à partir
19:52d'AMPHI ou de TD dans lesquels il faut beaucoup se rapprocher de la littérature, de ce qui
19:57a été écrit, il faut lire, il faut s'intéresser en profondeur au sujet.
20:02Donc on développe des vraies qualités intellectuelles et c'est très formateur en termes de recherche.
20:07Mais il y a la plupart en sciences sociales, il faut quand même avoir en tête qu'il
20:13y a six étudiants sur dix qui remettent à la fin de l'année leur titre en jeu,
20:17ils ont fait une première année à la fac et six fois sur dix, soit ils arrêtent, soit
20:22ils redoublent, soit ils font autre chose.
20:24Six fois sur dix, ce n'est pas négligeable.
20:26C'est beaucoup.
20:27Donc ceux qui se disent je vais essayer parce que pour des raisons budgétaires les droits
20:31d'inscription ne sont pas très élevés, je tente ça, ils peuvent le faire mais il
20:36faut qu'ils s'accrochent, il faut qu'ils soient prêts à passer le cap de cette sélection
20:40académique pour faire autre chose après.
20:42Ceux qui sont un peu plus sûrs de leur choix d'orientation et qui savent que vraiment
20:47c'est ce métier qu'ils veulent faire, moi je leur conseillerais de se donner les chances
20:51de le faire en accédant tout de suite à un cursus professionnalisant.
20:55Je referme la parenthèse de l'université et je reviens sur les conseils.
21:00Vous disiez donc se renseigner pour faire son choix d'orientation, donc bien se renseigner
21:06sur l'école et qu'on choisit également, peut-être rencontrer des professionnels ?
21:11Alors ça c'est quelque chose qui est important aussi, surtout que j'ai vu dans les rencontres
21:15que vous organisez, il y a des élèves qui viennent de classes de première, en terminale
21:20c'est pas trop tard mais le calendrier va vite avec Parcoursup, d'ailleurs toutes les
21:24écoles ne sont pas sur Parcoursup, rassurez-vous il y a des moyens d'accéder à des formations,
21:29c'est pas le Graal Parcoursup.
21:31La rencontre des professionnels c'est un conseil que vous donneriez pour choisir son orientation ?
21:38Exactement, ceux qui sont dès maintenant en première, je leur conseille de se donner
21:43du temps pour demander autour d'eux s'ils ont un métier en tête à rencontrer les cousins,
21:50voisins, copains, relations qui travaillent dans tel domaine et organiser une rencontre,
21:58vous tenez à ce mot-là, autour d'un café dans laquelle la personne peut expliquer son métier.
22:04Je ne dis pas même de faire un stage ou une période d'observation, mais déjà commencer
22:10à discuter vraiment de qu'est-ce que tu fais de tes journées, est-ce que tu peux montrer
22:13ton emploi du temps, qu'est-ce qui est agréable dans ton métier, qu'est-ce qui est rébarbatif,
22:18qu'est-ce qui est intéressant et se faire une idée avec des vraies rencontres de professionnels
22:23du secteur. Ça, ça donne en général un peu de motivation pour s'orienter.
22:29C'est déjà pas mal. Et donc pour savoir si ça match ou pas, on va passer à la quatrième
22:33et dernière partie de cette émission, le crush.
22:43Dans cette dernière partie, il est vraiment déterminant de savoir pour vous si cet univers
22:49journalisme, communication, marketing et là notamment production, va être fait pour vous,
22:55va vous intéresser ou pas. Quelle est selon vous la chose qui va montrer qu'un jeune
23:02est destiné à cet univers ? En dehors de la curiosité, on en a parlé tout à l'heure.
23:08Il y a de l'amour et des preuves d'amour. Quelqu'un qui passe l'entretien chez nous
23:13en disant je m'intéresse beaucoup au journalisme, on va lui demander en particulier
23:17qu'est-ce qui vous a marqué dans l'actualité ? Ça paraît logique comme question, c'est pas un piège.
23:22Et selon la réponse, on verra l'intensité des efforts que la personne fournit pour se tenir informé,
23:29pour s'intéresser à des sujets. Donc en communication, on pose généralement la question
23:34est-ce qu'il y a une campagne de pub qui vous a marqué ? Si oui, laquelle ? Pourquoi ?
23:41Et puis c'est une invitation à regarder autour de soi et se dire ah ouais, tiens, celle-là,
23:45elle est pas mal. Celle-là, c'est quand même un peu de la provoque. Ah tiens, ça c'est astucieux,
23:49ils ont fait un jeu de mots mais on comprend bien l'idée. Et là, c'est très fort parce qu'il n'y a aucun mot
23:53mais on est tout de suite saisi par l'image. Donc le fait de s'intéresser concrètement à ce que font
23:58déjà les professionnels du secteur, forcément c'est un témoignage d'un vrai intérêt.
24:03En production, c'est de suivre la tournée d'un artiste ou de connaître dans un registre donné
24:12les productions d'un réalisateur ou d'un réseau de distribution ou suivre des séries.
24:19De documentaires aussi. Documentaires, voilà. Très bien, c'est noté. Peut-être la valeur ajoutée
24:25ou en tout cas l'identité de l'ISCPA, ce serait quoi ? L'identité de l'ISCPA, je crois que c'est une école
24:35qui réussit encore à conjuguer les valeurs un peu familiales, de proximité avec les exigences professionnelles.
24:44C'est-à-dire qu'on n'est pas là pour se faire de cadeaux mais globalement il y a une ambiance qui est tournée
24:49vers le marché de l'emploi et qui est positive et qui est encourageante. On n'est pas là pour démolir les gens
24:57ou leur faire comprendre qu'ils se sont engagés dans des métiers exigeants. On est là pour leur donner
25:02le goût de le faire avec le plaisir des professionnels qui viennent vraiment pour transmettre.
25:08Les professionnels qui viennent chez nous, pour eux, ça devient une passion d'enseigner et de transmettre
25:16le beau geste, leur savoir-faire aux générations qui arrivent. Donc on sort un peu du modèle scolaire,
25:22académique dans lequel on essaye d'avoir une bonne note pour le bulletin. Ce n'est pas ce qu'on cherche à faire
25:28et l'humain est très important. Et à l'ISCPA, l'humain est très important.
25:32Merci beaucoup Emmanuel d'être venu. L'humain, vous l'avez dit, très important. Ce contact, je pense,
25:37le sera aussi pour ceux qui nous regardent. Avec plaisir, merci à vous.
25:41C'est la fin de cette émission Rencontres, Crush ou pas Crush. Vous pouvez découvrir d'autres vidéos
25:48sur le thème journalisme, communication, marketing mais aussi des vidéos sur le thème tourisme,
25:55hôtellerie-restauration et luxe-mode-design, tout ça sur la chaîne YouTube de l'étudiant. À très vite.