Bruno Fuchs, député sortant MoDem du Haut-Rhin et candidat à sa réélection, était l'invité de BFMTV pour évoquer les élections législatives
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00:00Certains ne comprennent pas pourquoi il n'y a pas eu d'alliance entre le camp Macron, le camp Renaissance et la gauche sans LFI.
00:08C'est la question de Raphaël. Il y a des téléspectateurs qui nous envoient leurs questions au fur et à mesure de l'émission.
00:13Est-ce qu'une alliance entre Renaissance et la gauche sans LFI aurait pu être possible ?
00:19Bien sûr. C'était au départ l'An Marche de 2017. Après, certains se sont émancipés de cette réflexion, bien sûr.
00:29Mais là, en 2024, c'était possible ?
00:33C'était certainement possible. Peut-être pas dans un délai aussi court, parce que là, avec une dissolution très rapide, chacun est revenu à ses réflexes précédents.
00:42Mais moi, ce que je vois, même si c'était ce soir dans une petite ville à Kemps, avec une personne qui a voté pour rassembler le National,
00:50mais qui voit bien que ça ne fonctionne pas, qu'il y a plus de 100 milliards de dépenses, et après avoir voté contre Emmanuel Macron aux européennes,
00:57elle est maintenant en risque et en peur de devoir voter RN, parce qu'elle voit bien que ce n'est pas finalement la solution aujourd'hui.
01:05On voit bien les marchands financiers, on voit tout ça.
01:07Ça ferait agir autour de la table Bruno Fuchs, peut-être Christophe Barbier, ensuite Perico Légas.
01:12Cette alliance impossible avant les élections entre la majorité présidentielle et un bout de la gauche, peut-être un bout DLR,
01:19est-ce qu'elle peut se réaliser après, quand on fera les comptes du nombre de députés dans l'Assemblée ?
01:23Un peu comme la 3e force, en 1947, avait repoussé les communistes et les gaullistes pour faire un bloc hétéroclite, mais qui a tenu quelques années.
01:31Est-ce que cette alliance sera possible ?
01:33Si vous m'amenez sur le terrain politique, oui, elle sera possible.
01:36Bien sûr, elle devra être possible, et elle le sera naturellement.
01:40On voit bien que les deux parties d'extrême, l'alliance d'extrême gauche et l'alliance d'extrême droite, sont en incapacité d'apporter une solution pour la France.
01:52Ne serait-ce que sur les programmes économiques, où on voit que c'est absolument irréalisable.
02:00Au milieu, vous avez un espace républicain, avec des gens de gauche, Glucksmann, mais même François Hollande, qui est dans cet espace-là.
02:09On a bien vu les critiques dont il a été l'objet dans son propre camp.
02:13Et puis les Républicains. Moi, dans ma séconscription, je n'ai pas de candidat républicain.
02:17Par exemple, contre moi, ce qui était le cas en 2022.
02:20Donc on voit bien que naturellement, cet espace-là, de gens qui sont capables de gérer de façon ambitieuse mais raisonnable la France, ils vont s'entendre.