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Karl Olive, député sortant Renaissance des Yvelines, répond aux questions de Dimitri Pavlenko. Ensemble, ils font le point sur la campagne express des élections législatives et sur le bilan de la majorité présidentielle.
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NewsTranscription
00:00Il est 7h12 sur Europe 1, Dimitri Pavlenko, vous recevez ce matin le député renaissance sortant des Yvelines, Karl-Olive.
00:06Et candidat à sa réélection dans sa circonscription, bonjour Karl-Olive.
00:09Bonjour Dimitri Pavlenko.
00:10Bienvenue sur Europe 1, le Président nous a dit hier depuis l'Île-de-Sein de ne pas avoir peur, d'aller voter.
00:16Bon, ne pas avoir peur, est-ce que c'est pas ce qu'on se dit quand on s'inquiète ? Est-ce que vous avez peur Karl-Olive ?
00:20Ah non, c'est exactement le contraire.
00:22En fait, je suis plutôt très motivé et soucieux de l'avenir de mon pays, ça c'est clair.
00:28Mais peur absolument pas quand vous êtes élu de terrain, que vous passez votre vie finalement en adéquation et en prise directe avec les administrés.
00:35Vous vous êtes apporté d'engueulades, comme le dit le Président Larcher, vous prenez des bourre-pif, mais au moins les Français vous voient.
00:41Et je pense que, et je balaie devant ma porte, on n'a pas suffisamment passé de temps avec les Français.
00:47Mais quand on a été maire, ce qui a été mon cas entre 2014 et 2020, moi j'ai toujours été en campagne permanente.
00:52Si c'est ça, être en campagne permanente, alors oui, voilà ce que je crois qu'il faut faire pour pouvoir être entendu.
00:58Et il dit Emmanuel Macron aussi, il a dit ça hier depuis l'Île-de-Sein, on n'a pas tout bien fait.
01:04Et il promet à nouveau, j'ai envie de dire à nouveau, parce qu'il l'avait déjà fait au lendemain des Gilets jaunes,
01:09de changer la manière de gouverner, d'écouter différemment, de changer le programme éventuellement.
01:14Qu'est-ce qui n'a pas marché ? Qu'est-ce qui a été mal fait ? Et qu'est-ce qu'il faudrait faire Karl-Olive ?
01:18D'abord, moi je fais partie de la majorité présidentielle, et encore une fois, je balaie devant ma porte.
01:22Évidemment que tout n'a pas été bien fait, mais juste deux-trois petites choses.
01:26Le chômage est au plus bas historique depuis 20 ans.
01:29La taxe d'habitation, qui est un vrai pouvoir d'achat pour l'ensemble des Français, tout le monde la payait.
01:35Ça, c'est un vrai pouvoir d'achat.
01:36Non, c'est que les propriétaires viennent à la taxe foncière, donc c'est pas forcément un bénéfice.
01:39Oui, mais la taxe d'habitation aujourd'hui, c'est comme le sucre dans le café.
01:41Plus vous la cherchez, moins vous la trouvez. C'est normal, elle a disparu.
01:44Mais c'est quand même du pouvoir d'achat pour les Français.
01:46Vous en êtes sûr ? Il y a eu compensation ? Il y a eu transfert d'une taxe vers une autre ?
01:49Oui, il n'y a pas eu transfert à l'euro l'euro, on pourra en parler avec les maires.
01:54Non, tout n'a pas été bien fait, évidemment.
01:57Mais en fait, la vérité, c'est qu'on n'a pas su expliquer les choses.
01:59Je pense qu'on a un bilan économique de ces dernières années qui est l'un des meilleurs en Europe,
02:03et en tout cas, qui est celui depuis les vingt dernières années, qui est le meilleur en France.
02:08Pour autant, on a l'impression qu'il n'a jamais existé.
02:10Parce qu'on ne sait pas verbaliser les choses, on ne sait pas dire les choses.
02:13Sur le programme de loi des retraites...
02:14Il y a un problème de faire savoir seulement, à côté du savoir-faire, vous avez raison.
02:18Sur le programme de loi des retraites, on n'est pas un microclimate.
02:21L'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, le Portugal, le Royaume-Uni travaillent jusqu'à 65 ans.
02:26Alors je ne dis pas qu'il ne faut pas se comparer, je dis juste qu'il faut être cohérent.
02:29On n'a pas su bien l'expliquer.
02:31On n'a pas su expliquer qu'il fallait travailler un peu plus
02:33pour pouvoir faire en sorte que les retraités puissent décemment vivre.
02:37La réciprocité entre les droits et les devoirs.
02:39Mais comment vous expliquez alors les tendances actuelles,
02:42où vous voyez bien, vous cumulez les intentions de vote pour le Nouveau Front Populaire, la gauche,
02:47et pour le Rassemblement National, vous êtes à deux électeurs sur trois, Karl-Olive, quand même.
02:51Monsieur Pavlenko, il y a 577 députés à élire.
02:54577 députés, c'est 577 matchs différents.
02:59Moi, je suis celui qui fait tout pour remporter le mien,
03:02dans cette douzième circonscription des Yvines.
03:04Ça ne va pas être simple.
03:06Mais je peux vous dire un truc, c'est que je donne tout,
03:08et je donne tout parce que je ne me fie pas à ce qui se passe,
03:11pour savoir, moi je ne suis pas Madame Soleil,
03:13qui va gagner le 8 juillet.
03:15J'en suis absolument pas là.
03:16Moi, j'ai un match à remporter, comme mes 577 collègues,
03:19c'est celui du 30 juin.
03:20J'ai vu votre affiche de campagne, je n'ai pas vu Emmanuel Macron.
03:24Vous n'êtes pas le seul.
03:25Mais ça ne vous a pas chopé, c'est Karl-Olive qui se présente, ce n'est pas le Président Macron.
03:29Enfin pourquoi ?
03:30Monsieur Pavlenko, en 2014, ma première élection...
03:33En 2022, on voyait beaucoup Emmanuel Macron.
03:36En 2022, sur mon affiche, il n'y a pas Emmanuel Macron.
03:40Chacun doit assumer.
03:41J'ai pris cet exemple-là, parce qu'on lit, on entend des candidats qui disent
03:45non, non, non, le Président est devenu une figure repoussoire.
03:48Est-ce qu'il faut démacroniser le macronisme aujourd'hui, Karl-Olive ?
03:51Il faut assumer ce qu'on a fait.
03:52Moi, j'assume et je suis heureux d'avoir été aux côtés du Président
03:56et d'être aux côtés du Président sur un certain nombre de choses.
03:59Encore une fois, il faut les dire, ces choses-là.
04:02Mais vous voyez le gourou Mélenchon sur les affiches d'Alephi ?
04:04Vous voyez Marine Le Pen sur les affiches de...
04:07Ce n'est pas ça, le sujet.
04:08Et les Français s'en foutent de ça, Monsieur Pavlenko.
04:10Les Français, ils veulent quelque chose de concret.
04:12Ils veulent savoir qu'est-ce qu'on fait demain pour changer ce logiciel
04:15sur lequel on est passé à côté, un logiciel de terrain.
04:17Admettez Karl-Olive, il y a quand même un rejet de la part de la figure du Président.
04:20Vous avez vu la séquence de lundi, Gabriel Attal, avec ce kidam
04:24qui s'adresse à lui, qui dit il faudrait que le Président ferme ça.
04:27Vous avez bien compris.
04:27Mais encore une fois, moi sur le terrain, les Français ne me parlent pas de ça, Monsieur Pavlenko.
04:31Les Français, ils veulent plus de sécurité.
04:33Les Français, ils veulent qu'on comprenne que quand on touche un policier,
04:36un pompier, un enseignant, un citoyen,
04:39on touche la France, on abîme la République.
04:41C'est ça qu'ils souhaitent.
04:42C'est pour ça qu'il faut qu'on aille plus loin encore sur le côté régalien.
04:45Et ça commence à venir.
04:47Mais on va vous dire que ne l'avez-vous fait ?
04:48Ça fait sept ans qu'Emmanuel Macron est au pouvoir.
04:50On en a déjà parlé, Monsieur Pavlenko.
04:51Ça fait 20 ans de laxisme dans ce pays en matière de sécurité, d'insécurité.
04:55Moi, j'appelle évidemment au rassemblement.
04:57Je suis un de ceux dont on dit que je suis libre de ton.
05:00Je suis dans une majorité présentielle.
05:02Mais quand j'ai quelque chose à dire, je ne m'en laisse pas compter.
05:04Et je pense qu'effectivement sur ce sujet-là,
05:06on a beaucoup de progrès à faire.
05:08Mais enfin, s'il vous plaît,
05:09on va quand même parler un tout petit peu effectivement de ses adversaires.
05:12L'un de mes adversaires à Poissy est un élu d'opposition,
05:16Monsieur Maciot, qui est quelqu'un, franchement, une très belle personne.
05:19Oui, mais ce même Monsieur Maciot, c'est Colissier,
05:22vienne me rejoindre.
05:24Pourquoi ? Parce qu'il voit un peu le pragmatisme.
05:27Il voit effectivement les limites de ce que LFI, par exemple,
05:30ou la NUPES 2.0 peut faire.
05:32Hier, on distribuait ces gens-là, distribu à la sortie des écoles,
05:35mais pas aux parents d'élèves, aux enfants.
05:37Dites à vos enfants qu'avec nous, il n'y aura pas de racisme.
05:40Prenez le bulletin et dites à vos parents qu'il y aura 19 élèves dans les classes.
05:46Non, mais on peut rêver !
05:47On peut donner, par exemple, effectivement, un SMIC à 1600 euros.
05:51Qu'est-ce que ça va faire ?
05:52Ça va donner de l'inflation, ça va diminuer le personnel.
05:55Je vous donne un tout petit exemple.
05:56Je regarde Monsieur Bouzou qui est dans le studio.
05:58L'augmentation pour les fonctionnaires de 10%.
06:01C'est une très belle idée.
06:02Moi, je l'ai fait sous forme de prime lorsque j'étais aux affaires.
06:05Mais ça infuse à qui, 10% d'augmentation ?
06:08Ce n'est pas l'État, ce sont les maires, les collectivités.
06:11Après, si c'est 2 millions d'euros supplémentaires, ça veut dire quoi ?
06:14Ça veut dire, à un moment donné, deux choses.
06:16Soit vous fermez les services ou vous augmentez les impôts.
06:19Et augmenter les impôts, effectivement, c'est la taxe foncière, vous l'avez dit.
06:21Bon, ceci dit, vous nous dites que les autres rasent gratis
06:24ou font des promesses budgétairement peut-être un peu irresponsables.
06:27Quand je regarde les quelques mesures qui sont proposées par le Premier ministre,
06:31il y a aussi beaucoup d'argent public qui pourrait être engagé.
06:34Le leasing social qui pourrait être amplifié.
06:36L'idée d'une complémentaire santé à 1 euro élargie.
06:39On a une CSS qui est versée à 7,5 millions de Français.
06:42L'idée, c'est de le faire encore plus.
06:44Est-ce que c'est vraiment la fin du quoi qu'il en coûte, encore une fois ?
06:46Écoutez, la différence, c'est que lorsque vous êtes aux affaires,
06:49vous savez, effectivement, gérer les données publiques.
06:52Lorsque vous ne l'êtes pas, c'est le concours lépine de tout ce qu'on peut inventer.
06:55À un moment donné, il faut aussi prendre des exemples précis.
06:57Prenons le cas de la ville de Perpignan, qui est gérée par un maire FN.
07:00Prenons le cas de Mante-la-Ville, qui a été gérée par un maire FN.
07:03Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
07:04Augmentation drastique des finances publiques au bord de l'implosion.
07:07C'est exactement ce qui se passe chez M. Alliault.
07:10Prenons le cas de la NUPES 2.
07:12Moi, je l'ai connue entre 2008 et 2014 à Poissy.
07:14C'est exactement cela.
07:16L'alliance de la carpe et du lapin.
07:17Avec des socialistes, avec des communistes, avec des verts.
07:19Les dépenses ont augmenté deux fois plus vite que les recettes.
07:22Un an après, plus 15% d'augmentation des impôts.
07:25C'est ça la réalité du quotidien quand ces personnes-là sont au pouvoir.
07:28Et puis, il y a un reniement.
07:30On devait avoir la retraite à 60 ans.
07:32Finalement, chez l'ERN, on ne sait plus ce qu'on va faire.
07:35M. Ciotti dit non, ça ne se fera pas.
07:36M. Bardella, si, ça se fera.
07:37On devait avoir des prix bloqués avec l'ERN.
07:39Finalement, ça ne va peut-être pas se faire.
07:41Et puis, avec la France insoumise de l'autre côté,
07:45là encore, on a une augmentation massive des personnels.
07:47Forcément.
07:48Mais l'argent n'est pas magique.
07:49L'argent n'est pas magique.
07:50Le garciment doit se retourner dans sa tombe.
07:52Merci, Carl Olive, d'être venu nous voir ce matin.
07:55Député Renaissance sortant des Yluines,
07:57et vous affronterez donc le 30 juin prochain au premier tour.
08:00Christophe Machiau pour le Nouveau Front Populaire,
08:02Jean-Louis Metley pour le Rassemblement National,
08:04Bruno Gaye pour Reconquête,
08:05et Jean-Pierre Mercier de Lutte Ouvrière.
08:07Deux sans étiquettes, Patrick Sielet et Diab Camara.
08:10Voilà, merci d'être venu.
08:11Bonne journée.