• il y a 6 mois
Toute la semaine RTL va à la rencontre de familles française, ces familles qui débattent et se déchirent parfois à l'heure où le pays vit un moment historique. Pour ce deuxième épisode, Valentin Boissais nous emmène dans une usine familliale de tourneurs-fraiseurs, en Seine-et-Marne, à la limite avec l'Oise. Et dans cette usine, c'est au café de l'après-midi que l'on débat politique...
Regardez RTL Evènement avec Valentin Boissais du 19 juin 2024

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Transcription
00:00Et RTL continue bien sûr de vous faire vivre cette crise politique en vous donnant la parole.
00:07Vous, les électeurs, suite de notre série au cœur des familles françaises épisode 3.
00:12Et oui, déjà ce matin nous sommes dans l'Oise au sein d'une petite usine familiale de tourneurs-fraiseurs.
00:17Bonjour Valentin Boisset.
00:18Bonjour à tous.
00:19Vous vous êtes invité donc au sein même de cette usine, l'usine de Marys et Flavio.
00:23Ici on est tourneurs-fraiseurs de père en fils et au café de l'après-midi, bien on discute politique.
00:28Oui, au milieu des presses hydrauliques et des fraiseuses, Flavio m'accueille.
00:32Un café ? Oui, oui.
00:33Avec plaisir.
00:34Cette usine est familiale, parents et enfants travaillent ensemble.
00:38C'est Flavio, ancien immigré italien qui gère l'atelier avec sa femme Marys.
00:4275% d'un mutant du 40, ça ne fait pas 75%.
00:43A peine le café est coulé, le débat s'engage.
00:45Jordan Bardella n'est pas aux portes du pouvoir pour Marys, c'est l'abstention qui prime dans le pays.
00:51Quand on a les législatives, il a tant de pourcentages.
00:53Non, il n'a pas tant.
00:55Il faut savoir qui n'a pas voté.
00:57Pourquoi Jordan Bardella, Premier ministre, inquiète ce couple de patrons ?
01:03Ils disent qu'ils suppriment la retraite à 65 ans et nous serions le seul pays.
01:07Les Italiens, c'est 67, ce n'est pas logique.
01:10Pourtant, ici, on a des valeurs de droite, mais de la droite européenne.
01:13On prend donc la défense de Gabriel Attal quand il y a des débats à la télé.
01:17Il y a eu Bardella et Attal.
01:20C'était très bien, le lendemain, Bardella dit ce menteur, peut-être ça ne lui convient pas,
01:25mais pourquoi dire qu'il ment ? Pourquoi lui, on ne peut pas dire qu'il ment ou qu'un autre mente ?
01:29Son mari demande comment votera-t-il aux législatives ?
01:31Je regarderai mes idées, c'est tout.
01:33Stabilité, parce qu'il faut voir la stabilité de la France par rapport à l'euro.
01:38Lui aussi prône la stabilité, d'autant que pour eux deux,
01:41Gabriel Attal n'a pas eu le temps de s'installer en cinq mois.
01:44Stabilité, c'est clairement le souhait, on l'entend bien, de ce couple de patrons.
01:49Valentin, dans les ateliers, en revanche, les avis sont un peu différents.
01:52Oui, ils sont sept à travailler ici, dont les fistons de la famille.
01:56Et que pensent-ils dans cet atelier ?
01:57Un premier me fait un sourire, il n'est pas très à l'aise avec la politique.
02:01C'est le plus jeune de l'usine.
02:03Je n'ai jamais ressenti la nécessité d'aller voter.
02:06Pourquoi ?
02:06Je pense que peu importe le parti, on en reviendra toujours au même point.
02:09Non, je ne suis pas d'accord.
02:11Vous êtes fait engueuler.
02:12Là, si jamais un jour, je vous entends rouspiter, je dirais, vous n'avez pas voté, c'est à cause de vous.
02:16Et là, ce qui se passe maintenant, ça...
02:18Ça me passe au-dessus de la tête, complètement, totalement.
02:21Une démission démocratique.
02:23Maryse m'invite à poursuivre la déambulation.
02:25Christophe, le deuxième, un poil plus âgé.
02:28Je réfléchis.
02:28Au début, c'était le Front National.
02:30Mais maintenant, vu ce qu'ils proposent, non, ça ne peut pas arriver du tout.
02:34On en a besoin de l'Europe.
02:35Besoin d'Europe, oui, mais dans l'usine, le vote.
02:38Eren a fini par s'immiscer dans certaines têtes la secrétaire.
02:41Le Maryse fait presque partie de la famille, me dit-on.
02:44Elle m'explique.
02:45Moi, je suis Eren.
02:46Je n'ai jamais voté Eren, c'est la première fois.
02:48Mais je veux qu'on arrête toutes ces aides.
02:51Qui aident les gens à ne pas aller travailler ?
02:53Non, mais c'est la vérité.
02:55Si c'est Jordan Bardella, Premier ministre ?
02:57Moi, je dis qu'on verra bien.
02:59Est-ce qu'ils feront mieux que les autres ?
03:00On ne sait pas, on verra bien.
03:01Je pense vraiment à la France.
03:02Malgré les désaccords, chacun respecte les choix des autres ici, dans les ateliers.
03:07Alors, on l'entend, Valentin, au sein de cette même usine familiale,
03:10des opinions extrêmement différentes.
03:12Mais Eren ou non, ils sont finalement plutôt d'accord
03:15sur les premières mesures qu'ils veulent voir au mois de juillet prochain.
03:18Oui, on a entendu des opinions divergentes dans l'usine familiale.
03:21On se considère tous ici comme des forçats, des ouvriers.
03:24Et donc, c'est uniquement le rapport au travail qui guide le vote.
03:28Alors, quelles mesures attendent-ils dès le mois de juillet ?
03:31D'abord, moins d'aide sociale.
03:32Le programme de la gauche les rebute tous.
03:35Je suis venu en France avec mes parents à l'âge de 11 ans, avec deux valises.
03:39On n'a jamais demandé un centime au gouvernement pour faire tourner la boîte.
03:42Là, je venais de regarder qu'ils veulent augmenter de 200 euros le SMIC.
03:46La pièce que vous allez produire, il faut l'augmenter.
03:49Donc, il n'y a plus d'acquéreur.
03:50La manœuvre à l'étranger est beaucoup moins chère.
03:52Ensuite, plus de souplesse sur le marché du travail.
03:55Maryse résume.
03:57Non, il y a des lois.
03:58À chaque niveau, il y a des contraintes.
03:59C'est les lois du travail qui existent depuis des années et des années.
04:02Au milieu des établis de cette usine, une chose finit par interpeller.
04:05En y réfléchissant, on est ici dans une famille d'ouvriers,
04:08milieu traditionnellement de gauche.
04:10Pourtant, dans toutes nos discussions, le vote de gauche n'est même plus une option.
04:15Il a totalement disparu.
04:16Des ouvriers qui votent à...

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