Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi
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00:00:00Bonjour et bienvenue à 180 minutes info, votre compagnie, merci d'être toujours plus nombreux à nous suivre sur cette antenne.
00:00:06Dans un instant, le journal se sera avec Vincent Fahandège.
00:00:08Bien sûr, on viendra à ce viol commis contre une jeune fille de 12 ans avec une mise en examen de deux très jeunes garçons.
00:00:16On en parlera avec Sandra Buisson, ce sera juste après l'éphéméride du jour. A tout de suite.
00:00:19Votre programme avec Thaléos. Thermostat connecté à vos radiateurs pour réduire vos factures d'énergie.
00:00:24Dispositif pris en charge par les aides. Thaléos.com
00:00:31Chers amis, bonjour. Nous fêtons aujourd'hui la Saint-Romuald.
00:00:37Son histoire est d'abord celle d'un jeune homme indolent.
00:00:40Nous sommes entre le 10e et 11e siècle dans la région de Ravenna en Italie.
00:00:45Romuald assiste un jour à un duel provoqué par son père qui le gagne et tue son adversaire.
00:00:51C'est un véritable traumatisme pour Romuald qui s'estime complice de cet assassinat.
00:00:57Commence alors pour lui une vie de pénitence et de retraite à Ravenna puis à Venise.
00:01:03Il a beau vouloir se retirer du monde, sa réputation l'en empêche.
00:01:07L'empereur Autantroi fait appel à lui pour entamer la réforme des monastères
00:01:12où la discipline s'est gravement relâchée. C'est une mission très difficile.
00:01:17Romuald se retrouve en prison, il est flagellé, on va même lui interdire de célébrer la messe.
00:01:23Il désire partir vers des régions encore peu chrétiennes, vers la Russie, la Pologne.
00:01:28Mais à chaque fois qu'il veut franchir la frontière, il est frappé par une maladie
00:01:32comme si la Providence voulait le retenir en Italie.
00:01:36Il y reste donc et fonde l'ordre des Camaldules qui existe toujours.
00:01:41Il meurt en 1027.
00:01:43Et voici enfin un extrait d'une prière de Saint Romuald.
00:01:47Ô Jésus, mon bien-aimé, mon doux miel, mon ineffable désir, douceur des saints, suavité des anges.
00:01:56C'est tout pour aujourd'hui. A demain, chers amis. Ciao.
00:02:01C'était votre programme avec Thaléos.
00:02:03Thermostat connecté à vos radiateurs pour réduire vos factures d'énergie.
00:02:06Dispositif pris en charge par les aides.
00:02:08Thaléos.com
00:02:09Et nous revoici sans plus tarder le journal Vincent Farandège.
00:02:11On va parler de politique et cette tendance chez les 18-34 ans tentés par le vote RN.
00:02:15Un tiers d'entre eux aurait l'intention de voter à l'extrême droite.
00:02:18Et pour quelles raisons sont-ils justement séduits par le Rassemblement National ?
00:02:21Et l'élément de réponse avec Audrey Bertheau.
00:02:24Selon notre sondage OpinionWeb pour CNews, Europe 1 est le JDD en date du 13 juin.
00:02:2935% des 18-24 ans ont l'intention de voter pour le Rassemblement National aux élections législatives.
00:02:3629% pour les 25-34 ans.
00:02:39Le Rassemblement National aborde des sujets primordiaux pour les plus jeunes, selon ce politologue.
00:02:44Il y a les sujets relatifs à l'identité.
00:02:47Donc c'est évidemment l'immigration, la sécurité.
00:02:52Et ça, les jeunes sont très réactifs par rapport à cela.
00:02:55Il y a un danger pour le pays de submersion, selon eux.
00:03:00Avec un président de parti âgé de 28 ans, le Rassemblement National a su parler aux jeunes,
00:03:05notamment sur les réseaux sociaux.
00:03:07Jordan Bardella est très actif, notamment sur les supports comme TikTok,
00:03:11je crois qu'il a plus d'un million cinq followers.
00:03:14Il est également sur Instagram.
00:03:16Donc c'est quelqu'un de très actif.
00:03:18Son physique, sa grande taille, certains disent que c'est un Chirac moderne.
00:03:22Donc il y a toujours en politique, l'image, le physique jouent énormément.
00:03:26À deux semaines du premier tour des élections législatives,
00:03:29et avec un taux d'abstention important chez les jeunes, leur vote reste un enjeu majeur.
00:03:35Et puis Ensemble, de son côté, fait campagne autour de Gabriel Attal.
00:03:40Nouveau déplacement hier à Passy pour le Premier ministre Gabriel Attal,
00:03:44en campagne qui enchaîne donc les selfies,
00:03:46mais subit aussi les critiques adressées au Président de la République.
00:03:49Reportage de Charles Baget avec Thomas Bonnet, Maxime Lavandier et Corentin Alonso.
00:03:53En déplacement dans les rues de la capitale,
00:03:56Gabriel Attal s'est à nouveau prêté au jeu des selfies.
00:03:59Et le Premier ministre a été une fois encore le témoin de reproches
00:04:03faits à l'encontre du Président de la République.
00:04:05Peut-être que Monsieur Macron est trop loin des gens, peut-être.
00:04:08Mais en attendant, il ne faut pas aller dans les extrêmes, il ne faut pas.
00:04:12Et puis je vous remercie pour ce que vous faites, parce que vous vous démenez.
00:04:15Une cote de popularité très différente pour le duo de l'exécutif,
00:04:19qui pousse certains à vouloir un changement à l'Elysée.
00:04:22Vous avez qu'à remplacer le Président. Voilà, c'est parfait.
00:04:26Madame, pourquoi vous préférez le Premier ministre au Président de la République ?
00:04:29Parce que le Président de la République, ce n'est pas un politique,
00:04:32il n'a pas de métier politique, il fait des coups tout seul, et on n'en peut plus.
00:04:37Modeste, le Premier ministre a tenu à rappeler que le mandat du Président
00:04:41n'était pas remis en jeu lors de ses élections législatives.
00:04:44Le Président de la République, il l'a dit lui-même dans son allocution le dimanche soir,
00:04:48il est élu jusqu'en 2027.
00:04:50Quel que soit le résultat de cette élection législative,
00:04:52le Président restera Président parce que les Français l'ont élu en 2022.
00:04:56Une popularité qui pourrait bien nourrir l'ambition présidentielle de Gabriel Attal pour 2027.
00:05:01Mais en attendant, le Premier ministre espère toujours rester à Matignon,
00:05:05au-delà du 8 juillet.
00:05:08Et puis je vous propose de faire un point à présent sur ces circonscriptions
00:05:11où on verra s'affronter des candidats du même camp a priori.
00:05:14Dans certains secteurs, anti- et pro-Eric Ciotti se retrouveront face à face.
00:05:19A gauche, le Nouveau Front Populaire est secoué par quelques duels aux allures de règlement de compte.
00:05:23Le point avec Marie-Victoire Dudré.
00:05:26A l'ombre du Nouveau Front Populaire et du projet d'union des droites,
00:05:30des candidatures dissidentes et des valses d'étiquettes.
00:05:34A droite, d'abord, face à Eric Ciotti désavoué par son camp,
00:05:37les Républicains ont investi à Nice Virgile Vanier, inconnu du grand public.
00:05:42Une pomme de discorde, l'utilisation du sigle du parti.
00:05:46Dans les Pyrénées-Atlantiques, Victor Lastecueret s'est investi
00:05:50par l'alliance entre le Rassemblement National et les Républicains pro-Eric Ciotti.
00:05:55En face, les Républicains ont déjà investi leur candidate, Emmanuel Brisson.
00:06:01A gauche, ancienne dissension rime aujourd'hui avec dissidence.
00:06:06En Seine-Saint-Denis, Raquel Garrido et Alexis Corbière se revendiquent
00:06:10sous les couleurs du Nouveau Front Populaire.
00:06:12Et cela, même s'ils ont été écartés par la France Insoumise.
00:06:16Ils feront face à deux candidats officiellement investis par le parti.
00:06:20Même situation pour la députée LFI sortante Danielle Simonnet,
00:06:24qui dénonce des règlements de compte.
00:06:26Notre responsabilité est historique.
00:06:28Et que fait la direction de la France Insoumise et Jean-Luc Mélenchon ?
00:06:32Une purge des députés engagés pour l'unité.
00:06:35Du côté de la majorité, enfin, les confrontations s'annoncent très peu nombreuses.
00:06:40Pour le moment.
00:06:42Dans le reste de l'actualité, on va parler de la formation
00:06:44de pilotes de chasse ukrainiens en France.
00:06:46Elle se déroule dans le sud du pays.
00:06:48Ainsi, 26 pilotes sont formés sur place.
00:06:51Reportage de Félix Peyrolaz.
00:06:53Dans cet Alphajet, avion militaire de conception franco-allemand,
00:06:57un pilote ukrainien monte à bord.
00:06:59Dans une base militaire, une dizaine de futurs pilotes de chasse ukrainiens
00:07:03commencent leur formation.
00:07:05Formation qui dure à peu près 6 mois,
00:07:07qui va leur permettre d'acquérir les fondamentaux du pilotage d'aviation de combat.
00:07:11Leur formation les amènera à être ensuite projetés dans un autre endroit
00:07:15pour une formation sur avion d'armes.
00:07:17Âgés entre 21 et 23 ans, ces Ukrainiens ont plus de 130 heures de formation.
00:07:22Les élèves sont encadrés par une vingtaine d'instructeurs
00:07:25et d'anciens pilotes français, spécialement rappelés pour leurs compétences.
00:07:29Mission de navigation dans un simulateur, au but d'exercice,
00:07:33les Ukrainiens sont mis en condition réelle de guerre.
00:07:36Navigation avec un cadre tactique, avec des menaces, des simulés,
00:07:41pour aller atteindre un objectif qui lui a été fixé
00:07:45et délivrer de manière simulée un armement sur cet objectif.
00:07:50Dans ce contexte, les Pays-Bas, le Danemark, la Norvège et la Belgique
00:07:54se sont engagés à livrer 91 avions américains F-16 à l'Ukraine.
00:07:58La France, elle, n'a pas communiqué le nombre d'appareils qu'elle fournira.
00:08:02En revanche, elle s'est engagée à former 26 pilotes ukrainiens sur deux ans.
00:08:09Voilà pour l'essentiel, on passe à la chronique éco.
00:08:21Votre programme avec Groupe Verlaine.
00:08:24Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'Etat.
00:08:27groupeverlaine.com
00:08:29Bonjour Eric, la France rappelée à l'ordre par Bruxelles pour déficit excessif
00:08:34et ça tombe au moment où beaucoup de candidats promettent un audit des comptes publics.
00:08:38Alors il faut s'attendre au pire, je vous le dis tout de suite,
00:08:40parce que c'est vrai que maintenant la France commence à être très mal vue par Bruxelles.
00:08:43On est l'un des dix pays les plus déficitaires d'Europe sur les 27.
00:08:47On va donc subir une procédure pour déficit excessif.
00:08:51Le message est clair, il vient de la BCE.
00:08:53Améliorez immédiatement vos finances, voilà ce que dit la banque.
00:08:56Parce que d'abord, en vue, il y a le vieillissement de la population,
00:08:59donc des recettes quand même en moins, du travail en moins.
00:09:01Le climat aussi qui va coûter très cher.
00:09:03Et puis les dépenses liées à la défense nationale.
00:09:06Faut-il comprendre qu'on sera sanctionné pour dérapage ?
00:09:08Alors non, parce qu'en général ça ne se passe pas comme ça.
00:09:11Et puis on paye aujourd'hui indirectement les conséquences de notre laisser aller.
00:09:15Alors je vais vous donner un exemple.
00:09:17La dette qui est financée sur le marché international, elle coûte déjà plus cher.
00:09:20Puisque les taux n'arrêtent pas de monter.
00:09:22On est déjà à 4 milliards de plus de dépenses en intérêt sur l'année.
00:09:26Deuxièmement, les taux d'empreintes augmentent.
00:09:29Mais c'est surtout qu'un gros partenaire financier de la France nous a lâchés.
00:09:33Il a vendu massivement de la dette par crainte de la dégradation du pays.
00:09:36Et quand on parle dégradation, il faut s'attendre à la prochaine note de la France.
00:09:40Vous savez qu'on est actuellement à A à moins.
00:09:42Ça pourrait encore se dégrader.
00:09:44On pourrait atteindre le niveau de la Lituanie ou de l'Espagne.
00:09:47Donc c'est vrai que ça ne sera pas fait pour arranger notre réputation.
00:09:50Donc si on regarde ces chiffres, comment s'annonce cette audite en somme ?
00:09:53Exécrable. Les partis veulent faire cette audite.
00:09:55Alors je vous ai sorti quelques chiffres clés.
00:09:57Je ne vais pas vous en donner les principaux.
00:09:59La dette, on est à 110% de la richesse que l'on crée.
00:10:01Alors que Bruxelles nous impose 60%.
00:10:03Vous vous rendez compte, c'est presque le double.
00:10:05Le déficit, on est à 5,5% de la richesse que l'on crée.
00:10:08On devrait être à 3%.
00:10:10Le commerce extérieur, l'an dernier, c'était moins 100 milliards.
00:10:13Ça veut dire qu'on achète trop et on ne vend pas assez.
00:10:15La productivité est en baisse.
00:10:17L'industrie, elle est à 10% de notre richesse.
00:10:19Alors qu'en Allemagne, c'est à 20%.
00:10:21Bref, j'arrête le tableau. Il est vraiment noir.
00:10:23Tout ça pour dire que les seuls points positifs sont les investissements étrangers en France.
00:10:26Pour l'instant, ils sont encore bons.
00:10:28L'emploi, qui a tendance quand même à s'améliorer.
00:10:30Donc on voit, le nettoyage des comptes demandera vraiment des gros efforts et des sacrifices.
00:10:33Et cela pour au moins les 4 ans qui viennent.
00:10:36Donc vous le voyez, les cadeaux, ce n'est pas le moment.
00:10:38Merci beaucoup. C'était la chronique écologique.
00:10:41C'était votre programme avec Groupe Verlaine.
00:10:43Installateur de pompes à chaleur RR et RO de marque française avec contrat de maintenance.
00:10:49C'était votre programme avec Dome Expo.
00:10:514 villages en Ile-de-France.
00:10:5250 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
00:10:55Plus d'infos sur domexpo.fr.
00:10:57De retour dans un instant.
00:10:58Aujourd'hui, mes invités, Frédéric Durand et Clémence Delongret.
00:11:01Ainsi que Sandra Buisson qui viendra nous parler, bien sûr,
00:11:04de ce viol qui a eu lieu à Courbevaux avec des mises en examen d'ores et déjà.
00:11:07A tout de suite.
00:11:11De retour avec vous.
00:11:12Deux invités pour m'accompagner cet après-midi.
00:11:14Deux journalistes.
00:11:15Frédéric Durand et Clémence Delongret, bonjour.
00:11:17Merci à tous les deux de nous avoir rejoints.
00:11:18Et bonjour Sandra Buisson.
00:11:20On va évidemment parler de cette affaire dramatique
00:11:22qui fait beaucoup réagir depuis qu'on en a eu connaissance hier.
00:11:25Et évidemment, dans le contexte du moment,
00:11:28de jeunes mineurs ont été mis en examen aujourd'hui
00:11:33pour viol contre une très jeune fille âgée de 12 ans.
00:11:36On va peut-être commencer, Sandra,
00:11:38avec les faits qui leur sont reprochés,
00:11:41les faits qui ont été retenus contre eux.
00:11:43Oui, alors pour les deux jeunes de 13 ans
00:11:45qui ont été mis en examen hier pour viol aggravé,
00:11:49aggravé parce qu'il a été commis en réunion sur mineurs de 15 ans
00:11:52et en présence d'un mineur,
00:11:54agression sexuelle en réunion, tentative d'extorsion,
00:11:57alors je ne vous donne pas tous les qualificatifs
00:11:58parce que la liste est quand même assez longue,
00:12:00menace de mort réitérée,
00:12:02et puis violence commise en réunion sur mineurs de 15 ans
00:12:05proférée à raison de la religion
00:12:07et injure proférée à raison de la religion.
00:12:11Le troisième jeune garçon, qui lui a 12 ans,
00:12:14est placé sous le statut de témoin assisté
00:12:16pour le viol et l'agression sexuelle.
00:12:18En revanche, il est mis en examen
00:12:20pour la totalité des autres infractions.
00:12:22Les deux jeunes de 13 ans ont été placés en détention provisoire,
00:12:25ça veut dire qu'ils sont en prison,
00:12:27et le jeune de 12 ans fait lui l'objet
00:12:29d'une mesure éducative judiciaire provisoire.
00:12:31Alors on rappelle ce que sont les peines encourues à cet âge-là.
00:12:34Alors pour le viol à l'aggravé,
00:12:36la peine encourue pour une personne majeure,
00:12:39c'est 20 ans de prison,
00:12:41et donc comme vous le savez, un mineur de moins de 16 ans
00:12:43bénéficie de l'excuse de minorité,
00:12:45et donc il ne peut pas encourir plus
00:12:48de la moitié de la peine encourue par un majeur.
00:12:51Donc ils encoureraient 10 ans si les faits sont confirmés.
00:12:55Pour le troisième jeune, ça dépendra des...
00:12:57Effectivement, on ne sait pas quels qualificatifs seront retenus,
00:12:59mais il faut savoir qu'il a moins de 13 ans,
00:13:01et donc on considère à cet âge-là
00:13:03la capacité de comprendre les conséquences de vos actes.
00:13:05Il ne peut pas avoir de sanctions pénales,
00:13:08pas de mesures limitant sa liberté.
00:13:11En revanche, le procureur, le juge des enfants,
00:13:13peuvent prononcer des mesures éducatives
00:13:15selon certains critères.
00:13:17Alors je vous propose d'écouter les réactions que ça suscite,
00:13:19parce que depuis hier, il y a énormément d'émoi
00:13:21dans toute la population française.
00:13:23Un petit échantillon.
00:13:25C'est très choquant, parce que c'est jeune,
00:13:27et même si elle était jeune ou adulte,
00:13:29c'est quand même quelque chose de très grave.
00:13:31Surtout fait par des enfants,
00:13:33parce que pour moi, 13-12 ans,
00:13:35c'est quand même très très jeune,
00:13:37et ce n'est pas censé arriver dans la vie de tous les jours.
00:13:39Bien sûr, choqué, c'est quoi ça ?
00:13:41Nous sommes dans le...
00:13:43C'est horrible.
00:13:45Partout, il y a des problèmes, partout, partout.
00:13:47J'ai peur pour les petits-enfants de mes enfants,
00:13:49pour l'avenir.
00:13:51Pourquoi violer une personne ?
00:13:53On est tous humains,
00:13:55même si on a des confessions religieuses différentes.
00:13:57Pourquoi attaquer juste une religion
00:13:59parce que j'aime pas cette religion ?
00:14:01J'habite ici depuis 5 ans,
00:14:03et c'est vrai que des fois, il y a des bandes de gamins
00:14:05qui jouent, mais
00:14:07j'aurais jamais imaginé qu'un truc comme ça serait
00:14:09passé.
00:14:11C'est détestable.
00:14:13Totalement détestable, ce qui s'est passé là.
00:14:15Beaucoup de réactions.
00:14:17Les instances juives, bien sûr.
00:14:19Regardez, Rahim Korsia
00:14:21et le CRIF, on va les mettre consécutivement.
00:14:23La justice devra sanctionner avec
00:14:25fermeté les auteurs de cet abject.
00:14:27Nul ne saurait être dédouané face
00:14:29à ce déferlement antisémite sans précédent.
00:14:31Nul ne peut ignorer que les pourfendeurs de haine
00:14:33ont aussi leur part de responsabilité.
00:14:35Ce sera quelque chose que je vous ferai commenter dans un instant.
00:14:37Pour le CRIF, immense émotion face au viol
00:14:39tragique de cette jeune fille,
00:14:41y compris le caractère antisémite.
00:14:43Si cela devait être confirmé, mais c'était avant
00:14:45qu'elle n'intervienne les mises en examen,
00:14:47nous suivrons avec vigilance tous les développements
00:14:49de cette affaire extrêmement inquiétante.
00:14:51Sur le plan politique, celle de Jean-Luc Mélenchon
00:14:53qui a été très commentée, vous allez voir,
00:14:55une réponse assez verte derrière d'Eric Dupond-Moretti.
00:14:57Il commence en se disant lui aussi horrifié
00:14:59avec tout ce qu'il met en lumière,
00:15:01ce viol concernant le conditionnement des comportements
00:15:03masculins criminels dès le jeune âge et du racisme
00:15:05antisémite. Solidarité et pensée émue
00:15:07pour la victime et ses proches. J'espère que les soins-secours
00:15:09seront pris correctement en charge,
00:15:11qu'on ne transforme pas ce crime ni la souffrance
00:15:13qu'il engendre en spectacle médiatique.
00:15:15Sous-entendu, pas de récupération.
00:15:17Enfin bon, lui aussi s'exprime
00:15:19en son nom, donc tout le monde j'imagine
00:15:21est fondé à le faire à partir de maintenant.
00:15:23Regardez aussi ce que lui répond
00:15:25Eric Dupond-Moretti,
00:15:27le garde des Sceaux qui dit
00:15:29« Comment osez-vous, à l'adresse de Jean-Luc Mélenchon,
00:15:31vous n'avez pas de figure, laisser cette jeune fille et sa famille
00:15:33tranquilles, vos propos récurrents alimentent la haine qui mène
00:15:35au pire. Non, l'antisémitisme n'est pas
00:15:37résiduel. Honte à ceux qui pactisent avec vous
00:15:39pour sauver leur gamelle. » Clémence, est-ce que
00:15:41c'était la personne la plus fondée à réagir
00:15:43aujourd'hui ?
00:15:45Que n'aurait-on dit s'il ne l'avait pas fait en même temps ?
00:15:47C'est ça, il devait le faire je pense, parce que je pense que
00:15:49toute personne doit condamner ce viol qui est de fait
00:15:51très horrible et ignoble, surtout à
00:15:5312 ans pour la fillette, mais aussi
00:15:55pour les agresseurs, c'est une ignonimie totale.
00:15:57Donc, il devait le condamner et
00:15:59on lui aurait reproché s'il ne l'avait pas fait. Dans les deux
00:16:01cas, c'était compliqué. Après, forcément,
00:16:03on connaît ses propos passés sur
00:16:05l'antisémitisme résiduel. On sait
00:16:07avec qui il s'allie dans le nouveau Front Populaire.
00:16:09Il y a des personnes qui ont eu des propos
00:16:11qui ont un peu flouté la
00:16:13frontière entre antisionisme, antisémitisme
00:16:15et qui ont un peu encouragé cet antisémitisme
00:16:17d'atmosphère. Donc non, ce n'est pas la personne
00:16:19la plus fondée, mais on lui aurait reproché s'il n'avait rien fait.
00:16:21Donc c'est compliqué, je pense.
00:16:22Entre temps, il est revenu quand même sur
00:16:24ses propos. Je vous propose aussi d'écouter
00:16:26le maire de Courbevoie qui est absolument
00:16:28choqué, horrifié à son tour
00:16:30et qui parle d'un acte
00:16:32intolérable.
00:16:34Je ne comprends pas que des jeunes de 13,
00:16:3614 ans puissent faire des actes
00:16:38comme cela. L'antisémitisme,
00:16:40il faut dire que, très honnêtement,
00:16:42quand on voit cette campagne aussi, en même temps,
00:16:44je suis désolé de le dire, mais aux Européennes, ça n'arrange
00:16:46pas les choses. Je pense vraiment à cette
00:16:48jeune fille. Je pense aussi à ses parents.
00:16:50Si ses parents ont besoin et je vais les
00:16:52contacter, qu'ils viennent me voir.
00:16:54Mais vraiment, on ne peut pas accepter ça.
00:16:56C'est intolérable, intolérable aujourd'hui dans le contexte
00:16:58actuel. On a vu ces
00:17:00campagnes européennes sur la Palestine
00:17:02et disons Israël de l'autre côté.
00:17:04Ce n'est pas la France.
00:17:06Évidemment, tout ceci fait que pour des
00:17:08expys faibles, comme des enfants
00:17:10qui ont 13 ou 14 ans,
00:17:12ils peuvent penser d'aller d'un côté ou de l'autre.
00:17:14Mais vous vous rendez compte qu'à 13 ans,
00:17:1614 ans, on est antisémite.
00:17:18Il y a 30 ou 40 ans, jamais on n'aurait
00:17:20pensé à ça. Frédéric, il parle d'esprit
00:17:22faible et d'importation du conflit
00:17:24du Proche-Orient. Ça rejoint un peu ce que disait
00:17:26le communiqué, le tweet du
00:17:28CRIF, il y a un instant, que je vous ai
00:17:30lu. C'est-à-dire qu'on est
00:17:32sensible, en général, sans faire la part des choses,
00:17:34à ce que les adultes peuvent nous inculquer.
00:17:36Et c'est là qu'est le danger.
00:17:38Oui, à la fois, c'est toujours difficile
00:17:40de commenter les commentaires, puisque chacun
00:17:42vous le disiez tout à l'heure. Il va falloir laisser le maire de Courbevoix.
00:17:44Je pense que, bon,
00:17:46vous pouvez commenter ce que dit le maire
00:17:48qui a été frappé au premier chef.
00:17:50Evidemment,
00:17:52le climat antisémite,
00:17:54il est réel. Certains veulent le minorer,
00:17:56ils jouent des ambiguïtés, etc. Ils portent
00:17:58sans doute une responsabilité globale.
00:18:00Est-ce que dans ce cas précis, ils en portent une ?
00:18:02Je serais totalement incapable de le dire.
00:18:04En tout cas, le moins qu'on puisse dire,
00:18:06c'est que ces thèmes-là méritent la plus grande
00:18:08clarté. Cependant, moi, c'est ce qui me
00:18:10choque le plus dans tout ça. D'abord, c'est évidemment
00:18:12l'atrocité de la commission de cet acte,
00:18:14mais je me suis posé cette question
00:18:16en me disant, comment est-on éduqué
00:18:18pour être
00:18:20capable de faire ça à cet âge-là ?
00:18:22Quelle est l'éducation qu'on a reçue ?
00:18:24Ou qu'on n'a pas reçue ? Quelles sont les valeurs
00:18:26qu'on nous a transmises ? Ou qu'on ne nous a pas transmises ?
00:18:28Moi, ça me pose vraiment cette question,
00:18:30de dire, c'est bien, on est parent,
00:18:32on n'est jamais parfait en tant que parent, mais enfin,
00:18:34là, on est dans autre chose. Comment est-on
00:18:36éduqué pour arriver à un tel stade de
00:18:38sauvagerie et considérer quasiment
00:18:40le monde normal, puisqu'apparemment,
00:18:42y compris face aux enquêteurs, ils avaient
00:18:44le toupé de mentir, de nier les évidences,
00:18:46d'après ce que j'ai pu comprendre. Donc, comment on peut être
00:18:48dans cet état d'esprit, aussi jeune ?
00:18:50Il y a vraiment un gros problème d'éducation, selon moi,
00:18:52qui est posé, parce qu'évidemment,
00:18:54peut-être qu'ils vont aller 10 ans en prison, ils vont sortir
00:18:56à 23 ans de prison, ou 22 ans,
00:18:58ou 23 ans, mais enfin, il y a un problème
00:19:00là de barbarie, et de,
00:19:02me semble-t-il, de manque d'éducation,
00:19:04en tout cas, de problème avec les valeurs
00:19:06qui est posée à toute la société,
00:19:08parce qu'il y a un recul civilisationnel, quand on voit
00:19:10ce genre de choses.
00:19:12On en reparlera tout à l'heure, mais on a eu la confirmation
00:19:14qu'Emmanuel Macron avait demandé un temps d'échange
00:19:16dans les écoles sur le racisme et l'antisémitisme,
00:19:18c'est une demande qu'il a
00:19:20faite auprès de Nicole Belloubet,
00:19:22ministre de l'Éducation,
00:19:24et ça devrait, a priori, être sur
00:19:26une heure, dans tous
00:19:28les établissements, je ne sais pas comment encore ça va s'organiser,
00:19:30on verra ça avec le service politique
00:19:32qui, bien sûr, viendra nous en rendre compte.
00:19:34J'aimerais aussi qu'on parle, puisqu'on parle d'Emmanuel Macron,
00:19:36de ce déplacement, et qui est toujours
00:19:38en campagne, Emmanuel Macron, vous allez le voir
00:19:40même dans la scénographie
00:19:42des gens qui l'entourent, c'était à l'Île-de-Sein,
00:19:44lui, mise sur la responsabilité
00:19:46des uns et des autres, sous-entendu les électeurs,
00:19:48en fustigeant la gauche,
00:19:50en particulier, écoutez.
00:19:52De l'autre côté, à l'extrême gauche, c'est quatre fois pire,
00:19:54en termes de coûts, et puis il n'y a plus de laïcité,
00:19:56ils reviennent sur les lois d'immigration qu'on a faites
00:19:58qui permettent quand même de réguler, et qu'on doit
00:20:00maintenant mettre en œuvre, et puis il y a des choses
00:20:02complètement ubuesques, comme par exemple,
00:20:04changer de sexe en mairie.
00:20:06Donc, moi, je crois que
00:20:08peut-être qu'on a plein de défauts,
00:20:10mais moi, vous me connaissez, la majorité qui m'accompagne,
00:20:12vous la connaissez, ça fait sept ans
00:20:14qu'elle fait l'exigence, et elle a tenu
00:20:16et elle a protégé, et donc, moi, je crois que
00:20:18les Français, ils veulent être rassurés, ils veulent
00:20:20qu'on protège. – Bon, à peine annoncé,
00:20:22le voici, Florian Tardif du service politique,
00:20:24vous êtes donc allé vous renseigner
00:20:26sur cette initiative d'Emmanuel Macron,
00:20:28cette requête, auprès de sa ministre de l'Éducation,
00:20:30qu'en est-il, comment ça peut
00:20:32s'articuler ? Est-ce que l'intitulé
00:20:34choisi est le bon, aujourd'hui ?
00:20:36On fera réagir Frédéric Durand, je pense qu'il a un avis sur la question.
00:20:38– Alors, j'ai demandé des précisions de la part
00:20:40de l'Élysée, j'attends toujours
00:20:42un retour de leur part pour avoir
00:20:44justement un peu plus de
00:20:46connaissances concernant
00:20:48ce sujet que vous évoquez à l'instant,
00:20:50c'est-à-dire cette heure
00:20:52demandée par Emmanuel Macron au Conseil des ministres,
00:20:54à Nicole Bellougbé, la ministre
00:20:56de l'Éducation nationale, aux
00:20:58élèves qui seraient consacrés
00:21:00justement à la lutte contre le racisme
00:21:02et l'antisémitisme, dans le contexte que nous connaissons
00:21:04aujourd'hui, donc pour l'instant on sait que c'est
00:21:06une requête du président
00:21:08de la République à sa ministre.
00:21:10Est-ce que ça s'inscrit
00:21:12dans le climat
00:21:14ambiant, et plus précisément
00:21:16après ce qui s'est passé avec cet enfant,
00:21:18j'allais dire une jeune fille, mais cet
00:21:20enfant de 12 ans frappé
00:21:22et violé, avec cet
00:21:24antisémitisme latent qu'on voit
00:21:26derrière, même si on doit être très prudents concernant l'enquête
00:21:28qui est toujours en cours. Mais enfin, les mises en examen sont
00:21:30assez claires sur les chefs qui ont été retenus
00:21:32concernant les menaces de mort
00:21:34et les injures antisémites, en effet ça a été
00:21:36confirmé par Sandra Busson entre temps.
00:21:38Il aurait pu le faire avant ?
00:21:40Oui, parce que c'est pas nouveau.
00:21:42On ne découvre pas l'explosion de l'antisémitisme
00:21:44aujourd'hui, donc ça date au moins
00:21:46du 7 octobre, et si ce n'est avant, parce que
00:21:48ça existait déjà avant, donc oui
00:21:50je pense qu'Emmanuel Macron est toujours un peu
00:21:52en retard. En réaction, c'est sa manière
00:21:54de faire pour vous ? Et je ne suis pas sûre qu'une heure suffise,
00:21:56donc c'est toujours le minimum,
00:21:58on verra, mais moi ça me paraît vraiment
00:22:00insuffisant par rapport au climat
00:22:02actuel, et c'est vraiment trop tard.
00:22:04Il faut agir, mais il fallait peut-être le faire avant.
00:22:06Frédéric, pourquoi
00:22:08vous n'étiez pas tout à fait en phase avec
00:22:10les termes retenus dans
00:22:12l'annonce ? Parce qu'évidemment, qu'on prévienne
00:22:14les enfants d'antisémitisme, du racisme,
00:22:16c'est une très bonne chose, et moi je ne vais pas aller contre.
00:22:18Non, mais là, ça va au-delà de ça.
00:22:20Là, ce serait presque qu'au prétexte du racisme
00:22:22et de l'antisémitisme, il n'y aurait pas eu de violence
00:22:24et d'agression. On n'est pas dans des insultes,
00:22:26on n'est pas dans des choses qui sont déjà
00:22:28aggravantes à soi, bien sûr, que je ne veux absolument pas
00:22:30minorer, mais là, il faut les prévenir
00:22:32de la violence, de l'agression,
00:22:34de toutes ces choses-là, parce que ça va bien au-delà.
00:22:36Moi, je trouve ça... Juste dire
00:22:38il faut prévenir sur le racisme et l'antisémitisme,
00:22:40comme si c'était un acte comme
00:22:42un autre, même s'il est condamnable
00:22:44d'injure ou de
00:22:46tag ou de je-ne-sais-trop-quoi, non, là, on est dans
00:22:48de la barbarie.
00:22:50On est au-delà de ça, me semble-t-il.
00:22:52C'est le mobile, quand même.
00:22:54C'est cette excuse-là qui a été
00:22:56apportée pour l'agression.
00:22:58C'est l'un des mobiles, mais il ne faut pas dire...
00:23:00C'est presque le sentiment que le mobile excuserait derrière
00:23:02ou expliquerait à l'inférité. Non, il y a
00:23:04un problème, je vous dis, de barbarie, là,
00:23:06au-delà même du fait
00:23:08qu'il y ait des circonstances aggravantes,
00:23:10c'est pour ça que je soutiens la justice
00:23:12d'antisémitisme, bien sûr.
00:23:14Mais est-ce que vous ne pouvez pas convenir, quand même, que ça s'inscrit
00:23:16surtout dans un contexte de recrudescence
00:23:18de plus de 1000%
00:23:20Je ne suis pas d'accord.
00:23:22C'est que l'initiative aurait été fondée, existée
00:23:24il y a déjà quelques semaines, comme on se le disait.
00:23:26Ah non, mais qu'elle soit fondée...
00:23:28Je veux dire que si c'est une réponse à ce qui
00:23:30vient de se passer, ça me paraît
00:23:32minorer à l'extrême
00:23:34la situation.
00:23:36Nul doute qu'il y aura toutes les questions liées
00:23:38au respect du corps des femmes,
00:23:40du respect de l'autre, etc.
00:23:42Je pense que l'intitulé...
00:23:44Je ne sais pas, je corrige si je me trompe.
00:23:46L'intitulé était pour marquer les esprits.
00:23:48On comprend bien que
00:23:50compte tenu de ce qui s'est passé, il y a
00:23:52effectivement, et on peut le dénoncer
00:23:54en tout cas, on peut en discuter
00:23:56une réaction de la part du
00:23:58président de la République qui sait très bien que
00:24:00lors des campagnes, d'autant plus
00:24:02électorales, nous sommes en campagne électorale
00:24:04des faits comme ça
00:24:06peuvent très bien marquer l'opinion publique
00:24:08et jouer un rôle
00:24:10fondamental dans le basculement d'une élection
00:24:12pour un camp comme pour un autre.
00:24:14On le souvient, et ça a été évoqué
00:24:16tout à l'heure
00:24:18durant le courant de Midi News,
00:24:20ce qui s'est passé avec Papivoise en 2002
00:24:22bien évidemment a fait basculer l'élection.
00:24:24C'est pour cela aussi
00:24:26que je pense...
00:24:28A l'Élysée, on réagit.
00:24:30Moi, j'appelle ça de la com'.
00:24:32Il faut répondre par des paroles
00:24:34de vérité, pas par
00:24:36de la communication comme une autre communication.
00:24:38Ce n'est pas ça.
00:24:40Ce genre d'acte, ce genre de recul
00:24:42civilisationnel, ce genre de barbarie, de sauvagerie
00:24:44ne peut pas être pris que comme un argument politique
00:24:46et de campagne électorale,
00:24:48j'allais dire. C'est ça qui me choque, moi.
00:24:50Ça va bien au-delà de ça.
00:24:52Là, il ne s'en tient pas à la communication, puisqu'il fait une annonce pour que ça ait lieu dans les écoles.
00:24:54Je ne sais pas pourquoi on fait des causes pour le Président.
00:24:56Tous les établissements auront une sorte de sensibilisation.
00:24:58Ce n'est pas rien non plus.
00:25:00Oui, mais il y a un côté communication
00:25:02en disant sans le dire
00:25:04il y a ce fait, je réagis,
00:25:06ça ne se reproduira plus.
00:25:08C'est une manière d'installer dans les écrits.
00:25:10Je reprenais sur l'aspect communication,
00:25:12qui était un peu plus...
00:25:14Après, ce n'est pas de la communication.
00:25:16On n'a pas fini d'en parler.
00:25:18On va marquer une courte pause et on reviendra pour parler
00:25:20de cette campagne dans le législatif
00:25:22qui est partie tambour battant et ça continue
00:25:24aujourd'hui encore, vous vous en doutez.
00:25:30Le retour de Vincent Faraday, c'est l'heure du journal.
00:25:32Vous l'aurez compris, on va parler des législatives
00:25:34avec des demandes de procuration qui explosent
00:25:36ces derniers jours.
00:25:38Plus de 400 000 ont été comptées depuis l'annonce de la dissolution
00:25:40ils pouvaient éviter les longues files d'attente
00:25:42devant les commissariats.
00:25:44La police bordelaise a mis en place
00:25:46un bus des procurations.
00:25:48Reportage à Bordeaux d'Antoine Estève avec Jérôme Rampenaud.
00:25:50Le bus des procurations stationne
00:25:52devant le commissariat de Bordeaux.
00:25:54A l'extérieur, des policiers relèvent l'identité
00:25:56des personnes qui ont fait leurs demandes sur internet.
00:25:58A l'intérieur, un espace est prévu
00:26:00pour la version papier.
00:26:02Vous avez trouvé quelqu'un de confiance ?
00:26:04Absolument !
00:26:06Sinon je ne lui aurais pas donné la procuration.
00:26:10Les législatives anticipées
00:26:12ont pris de court les électeurs.
00:26:14Beaucoup ne seront pas là pendant les week-ends d'élection
00:26:16vacances obligent.
00:26:18Alors on s'organise pour voter coûte que coûte.
00:26:20Comme nos vacances étaient déjà programmées
00:26:22sur le premier tour
00:26:24donc voilà, c'est pour ça
00:26:26j'ai fait avec mon voisin
00:26:28on a discuté autour d'un café
00:26:30on a les mêmes idées
00:26:32même bureau de vote
00:26:34qui va aller voter pour moi.
00:26:36De suite, on s'est organisé
00:26:38avec les autres étudiants de mon école
00:26:40et on fait des procurations
00:26:42ensemble.
00:26:44Cette formule de procuration rapide est un succès
00:26:46des centaines de Bordelais en profitent chaque jour.
00:26:48L'idée c'est d'accueillir au mieux
00:26:50nos concitoyens qui ne pourront pas voter
00:26:52le 30 juin et le 7 juillet
00:26:54et donc on a mis en place ce commissariat mobile
00:26:56ce bus pour les procurations
00:26:58pour que ça aille plus vite, que les citoyens soient mieux accueillis
00:27:00et qu'ils puissent faire leurs démarches administratives
00:27:02dans les meilleures conditions.
00:27:04Vous pouvez encore remplir votre procuration en ligne
00:27:06et la faire valider au commissariat ou à la gendarmerie
00:27:08jusqu'à la fin de la semaine prochaine.
00:27:10C'est l'un des thèmes principaux
00:27:12de cette campagne Éclair
00:27:14c'est la sécurité.
00:27:16Près d'un an après les émeutes qui ont secoué la France
00:27:18le sentiment d'insécurité
00:27:20lui est toujours présent à Montargis par exemple
00:27:22où les boutiques de la ville
00:27:24avaient alors été pillées et brûlées.
00:27:26Reportage à Montargis de Noémie Hardy
00:27:28Fabrice Elsner avec Clotilde Payet.
00:27:30Les dégâts sont toujours visibles
00:27:32dans les rues de Montargis
00:27:34après les violentes émeutes de juin dernier.
00:27:36A cet angle, cette pharmacie,
00:27:38lieu clé du centre-ville, s'est effondrée
00:27:40après avoir entièrement brûlé.
00:27:42Passé de vent, ne laisse toujours pas indifférent
00:27:44les habitants.
00:27:46Et là il y avait une très belle pharmacie
00:27:48qui était complète, super
00:27:50et voilà, je ne sais plus combien de temps
00:27:52un an, deux ans, ce qui a été fait
00:27:54voilà, ça a été démoli
00:27:56par les manifestants.
00:27:58Ce qui est arrivé, ce n'est pas permis,
00:28:00c'est scandaleux, attendez.
00:28:02Et quand on voit toute la rue,
00:28:04toutes les boutiques qui ont été
00:28:06pillées, défoncées,
00:28:08non, non, non.
00:28:10Attendez, on est en France ou on est où là ?
00:28:12Saccagée en quelques heures par 200 casseurs,
00:28:14Montargis a fortement été
00:28:16impactée par les émeutes.
00:28:18La sécurité devient une préoccupation
00:28:20majeure pour les habitants
00:28:22qui avouent avoir changé certaines de leurs habitudes.
00:28:24Il y a longtemps, je ne me balade plus
00:28:26le soir maintenant ici, c'est clair.
00:28:28Alors la journée, on va dire que c'est bien,
00:28:30le soir c'est un peu plus insécurisant.
00:28:32Laisser nos ados aussi sortir,
00:28:34comme nous on a fait autrefois,
00:28:36aujourd'hui on réfléchit
00:28:38un petit peu plus à la question, c'est vrai,
00:28:40sans tomber dans une parano, c'est un fait,
00:28:42c'est comme ça, c'est du concret, c'est du réel.
00:28:44Entre 5 et 10 millions d'euros de dégâts
00:28:46liés aux émeutes sont à déplorer
00:28:48pour cette ville de 14 000 habitants.
00:28:50Une conséquence des beaux jours
00:28:52en France, notamment dans le sud,
00:28:54surtout dans le sud d'ailleurs,
00:28:56les rodéos urbains se multiplient.
00:28:58Les calanques marseillaises de Callongues
00:29:00et des Goudes deviennent le théâtre
00:29:02de ce type de course sauvage.
00:29:04Les habitants, vous allez voir, sont exaspérés.
00:29:06Reportage de Stéphanie Rouquier.
00:29:08Ce cadre paradisiaque,
00:29:10la calanque des Goudes à Marseille,
00:29:12se transforme régulièrement
00:29:14en circuit automoto sauvage.
00:29:16Le week-end dernier, lors d'une opération
00:29:18de surveillance nocturne,
00:29:20des policiers ont interpellé deux conducteurs
00:29:22des motos, un scooter a été saisi,
00:29:2413 personnes ont été verbalisées,
00:29:26ces individus pratiquaient
00:29:28des wheelings, ils roulaient
00:29:30sur leurs roues arrières.
00:29:32Les habitants du quartier sont exaspérés.
00:29:34C'est toute la nuit, un bordel.
00:29:36C'est dangereux en plus.
00:29:38En pleine nuit, même pour eux,
00:29:40c'est dangereux, vous vous rendez compte ?
00:29:42Ils sont tous en train de passer, de cabrer comme des fous.
00:29:44C'est-à-dire qu'un petit câble, ils ne voient pas devant.
00:29:46S'ils traversent un enfant ou une mémé,
00:29:48elles meurent sur le cou.
00:29:50Aux premières loges,
00:29:52désemparées, Sophie
00:29:54subit ses nuisances.
00:29:56C'est un enfer, j'ai ma fille
00:29:58qui a sa chambre ici.
00:30:00C'est un enfer, ça s'arrête jamais.
00:30:02Jamais, toute la nuit.
00:30:04On n'en peut plus en fait.
00:30:06On en est à se dire, on va jeter des clous,
00:30:08on commence vraiment
00:30:10à en avoir marre et puis on se sent
00:30:12vraiment pas du tout entendue.
00:30:14A quelques mètres au-delà, cette route
00:30:16est utilisée régulièrement pour pratiquer
00:30:18des runs, des courses sauvages
00:30:20chronométrées par les individus.
00:30:22Depuis le début de l'année,
00:30:24cinq accidents ont été recensés.
00:30:26Consciente de la situation,
00:30:28les polices nationales et municipales
00:30:30vont multiplier les patrouilles dans le secteur
00:30:32durant toute la période estivale.
00:30:36Merci Vincent.
00:30:38Voici qui conclut votre second journal.
00:30:40On se retrouve à 15h pour un plus grand journal.
00:30:42Absolument.
00:30:44Une courte pause et puis on viendra parler de la campagne
00:30:46et de cet attrait
00:30:48des jeunes de 18 à 34 ans,
00:30:50après la catégorie un peu plus large.
00:30:52Parce que 18-24, ce n'est pas forcément acquis pour Jordan Bardella.
00:30:54Mais à 18-34 ans, on a la tentation
00:30:56du RN. On va tenter de comprendre pourquoi.
00:31:02Clémence Delongrey et Frédéric Durand sont avec moi
00:31:04cet après-midi. Florent Tardif qui est arrivé
00:31:06bien sûr pour le service politique.
00:31:08On va parler de cette tranche d'âge qui est très scrutée
00:31:10à la fois par les sondeurs et par
00:31:12les états-majors politiques.
00:31:1418-34 ans, on a élargi un petit peu le spectre.
00:31:16On voit qu'ils ont l'intention,
00:31:18pour une grande partie d'entre eux,
00:31:20d'aller vers un vote rassemblement national.
00:31:22Alors pour quelles raisons sont-ils
00:31:24séduits, autour notamment de la personnalité
00:31:26de Jordan Bardella ? Regardons ce sujet
00:31:28signé Audrey Bertheau.
00:31:30Selon notre sondage OpinionWeb pour CNews,
00:31:32Europe 1 est le JDD en date du 13 juin.
00:31:3435% des 18-24 ans
00:31:36ont l'intention de voter
00:31:38pour le rassemblement national aux élections
00:31:40législatives.
00:31:42Le rassemblement national
00:31:44aborde des sujets primordiaux
00:31:46pour les plus jeunes,
00:31:48selon ce politologue.
00:31:50Il y a les sujets relatifs à l'identité,
00:31:52donc c'est évidemment
00:31:54l'immigration, la sécurité
00:31:56et ça, les jeunes sont
00:31:58très réactifs par rapport à cela.
00:32:00Il y a un danger pour le pays
00:32:02de submersion, selon eux.
00:32:04Avec un président de parti
00:32:06âgé de 28 ans, le rassemblement
00:32:08national a su parler aux jeunes,
00:32:10notamment sur les réseaux sociaux.
00:32:12Jordan Bardella est très actif,
00:32:14notamment sur les supports comme TikTok,
00:32:16je crois qu'il a plus d'un million cinq
00:32:18followers, il est également
00:32:20sur Instagram, donc c'est quelqu'un
00:32:22de très actif. Son physique,
00:32:24sa grande taille, certains disent que
00:32:26c'est un Chirac moderne, donc il y a
00:32:28toujours en politique, l'image,
00:32:30le physique jouent énormément.
00:32:32A deux semaines du premier tour des élections
00:32:34législatives, et avec un taux d'abstention
00:32:36important chez les jeunes,
00:32:38leur vote reste un enjeu majeur.
00:32:40Florent, on va peut-être préciser
00:32:42qu'il y a un glissement en fonction de la tranche d'âge,
00:32:44parce que si on est un peu moins jeune, on va dire
00:32:46à partir de 24 ans, effectivement
00:32:48cette tendance est un peu plus marquée
00:32:50que si on est franchement très jeune,
00:32:52c'est-à-dire en âge de voter pour la première fois.
00:32:54Entre 18 et 24 ans, alors
00:32:56si on regarde les élections européennes,
00:32:58les très très jeunes ont voté quand même plutôt
00:33:00massivement en faveur de Jordan Bardella,
00:33:02même si Manon Rubri était assez haut.
00:33:04Là, aujourd'hui, les 18-24 ans
00:33:06pourraient voter d'abord
00:33:08pour le Nouveau Front Populaire,
00:33:10puis ensuite pour Jordan Bardella.
00:33:12Mais si on élargit un tout petit peu la tranche d'âge,
00:33:14ça s'inverse.
00:33:16Globalement, entre 18 et 35 ans,
00:33:18on a un vote
00:33:20vers
00:33:22le groupe Rassemblement National
00:33:24avec cette alliance qui est en train de se former
00:33:26avec les Républicains
00:33:28dans certaines circonscriptions.
00:33:30Ça montre quoi ?
00:33:32Ça montre tout simplement que
00:33:34le Rassemblement National
00:33:36ces dernières années a réussi
00:33:38à, entre guillemets,
00:33:40conquérir un nouvel électorat.
00:33:42C'est-à-dire qu'il y a 15-20 ans,
00:33:44on parlait de l'électorat du Rassemblement National comme étant
00:33:46l'électorat des classes plutôt ouvrières,
00:33:48des anciens
00:33:50d'ailleurs parfois électeurs communistes
00:33:52qui étaient dans des bastions
00:33:54où il y avait une industrie
00:33:56très forte en France, qui ont été touchés
00:33:58de plein fouet entre les années 80
00:34:00jusqu'à aujourd'hui par la désindustrialisation
00:34:02de notre pays et qui s'est donc tourné
00:34:04vers le Rassemblement National.
00:34:06Aujourd'hui, avec différentes mesures,
00:34:08avec aussi une campagne de communication importante
00:34:10de Jordan Bardella sur les réseaux sociaux,
00:34:12ils ont réussi à conquérir notamment l'électorat jeune.
00:34:14Clément Zolongré, y a-t-il aujourd'hui
00:34:16deux France de la jeunesse ?
00:34:18On verra aussi dans quelle mesure cette jeunesse se retrouve dans le bloc
00:34:20central incarné par Ensemble
00:34:22ou bien il y a un effet
00:34:24Bardella qui est basé sur une forme
00:34:26de superficialité, un être
00:34:28rémédiatique que décrivait d'ailleurs notre interlocuteur
00:34:30précédent et sur lequel revient Florian.
00:34:32Après, je ne suis pas sûre que ce soit que de la superficialité
00:34:34et de la communication parce que je pense qu'il y a vraiment des enjeux
00:34:36d'identité et de sécurité, que ce soit
00:34:38économique ou sécurité physique, qui jouent
00:34:40aussi pour cette jeunesse qui pense aussi à son avenir,
00:34:42à la France qu'elle veut. Est-ce qu'on a deux France ?
00:34:44De fait, les chiffres montrent que dans la jeunesse, en tout cas,
00:34:46c'est un peu partagé quand on prend les plus jeunes.
00:34:48Après, je pense que plus ça monte, plus le RN
00:34:50monte. Pourquoi le RN a vraiment
00:34:52un électorat qui représente la France ? Quand on regarde,
00:34:54ils ont gagné les classes ouvrières, mais ils ont aussi maintenant les CSP+,
00:34:56ils ont les retraités.
00:34:58Ils commencent à être un peu partout.
00:35:00Pour eux, je pense que c'est une des grosses victoires.
00:35:02Frédéric, quel regard portez-vous
00:35:04sur cette sociologie, on va dire,
00:35:06en âge de l'électorat ?
00:35:08Justement, on n'est pas sur un critère sociologique.
00:35:10C'est un peu ce qui me dérange toujours dans les sondages
00:35:12par les âges, parce qu'est-ce qu'on parle de jeunes
00:35:14qui sont diplômés ? Est-ce qu'on parle de jeunes ouvriers ?
00:35:16Je pense que ça
00:35:18minore beaucoup les choses.
00:35:20Il y a aussi tout un élan de la jeunesse vers l'écologie,
00:35:22vers les verts, etc., qui une fois
00:35:24se traduit aux élections, le coup d'après, plus du tout.
00:35:26Ça a quasiment disparu.
00:35:28Donc, un, il y a quelque chose d'assez flottant
00:35:30dans cet électorat-là,
00:35:32et deux, je pense que les conditions de vie
00:35:34des uns et des autres étant parfois tout à fait
00:35:36différentes, les lieux de vie géographiques
00:35:38aussi, selon qu'on vive à la campagne,
00:35:40je pense que, par exemple,
00:35:42peut-être que les jeunes hors
00:35:44en métropole, par exemple, dans les métropoles
00:35:46votent beaucoup moins
00:35:48Rassemblement National qu'ailleurs.
00:35:50Oui, mais à l'image du reste de l'électorat, d'ailleurs,
00:35:52parce qu'on a vu cette France...
00:35:54J'ai toujours été un critère que je me méfie
00:35:56parce que pour moi, il n'y a pas une jeunesse,
00:35:58mais bien des jeunesses.
00:36:00C'était extrêmement intéressant par rapport à ça
00:36:02lorsque l'on faisait l'analyse
00:36:04du scrutin de 2022, notamment du second
00:36:06tour entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron.
00:36:08On sait très bien qu'Emmanuel Macron a gagné
00:36:10la présidentielle, mais si on regarde
00:36:12par rapport à ce que vient de dire à l'instant Frédéric Durand,
00:36:14les grandes villes,
00:36:16grandes métropoles,
00:36:18les plus petites villes, enfin, moyennes villes,
00:36:20plus petites villes et les villages,
00:36:22Marine Le Pen aurait,
00:36:24j'ai mis du conditionnel, gagné l'élection
00:36:26si on avait uniquement pris en compte
00:36:28le vote rural des petites villes
00:36:30ou des villes moyennes.
00:36:32C'est-à-dire qu'elle est plébiscitée. Il y a vraiment une France
00:36:34coupée en deux de ce point de vue-là entre
00:36:36les grandes métropoles et les plus petites villes.
00:36:38Qui compense par leur densité de population.
00:36:40Qui compense bien évidemment par leur densité de population
00:36:42et qu'on a un petit peu retrouvé d'ailleurs
00:36:44dans ce scrutin des Européennes
00:36:46où quand on regardait la carte,
00:36:48on avait quasiment une carte
00:36:50Rassemblement National, enfin, Jordan-Bardella
00:36:5293-94 départements
00:36:54qui ont mis
00:36:56Jordan-Bardella en tête
00:36:58mais pas les départements franciliens.
00:37:00Mais si on rapportait cette carte-là
00:37:02avec les grandes métropoles en mettant en exergue
00:37:04la densité de population dans les grandes métropoles,
00:37:06effectivement on avait un changement tout simplement
00:37:08parce qu'ils étaient beaucoup moins plébiscités dans les grandes métropoles.
00:37:10Juste un mot sur les priorités. Est-ce qu'elles sont les mêmes ?
00:37:12C'est une question candide. Entre 18 et 24 ans,
00:37:14est-ce qu'on est aussi attaché au pouvoir d'achat que le sont nos aînés
00:37:16qui travaillent depuis un certain nombre d'années
00:37:18ou est-ce que ce sont d'autres considérations ?
00:37:20Je pense que c'est des considérations un peu plus idéalistes.
00:37:22C'est pour ça qu'on disait souvent la jeunesse vote écolo
00:37:24parce qu'elle pense à des considérations
00:37:26qui la touchent peut-être moins personnellement
00:37:28mais c'est pour ça que dès qu'on rentre sur le marché du travail,
00:37:30peut-être que là, les considérations économiques arrivent
00:37:32d'où le fait que...
00:37:34Conclusion, vraiment.
00:37:36Je vais juste minorer le point de vue parce que justement
00:37:38ce dont on s'est rendu compte, c'est Frédéric Dhabi
00:37:40je crois qu'il avait écrit sur la fracture de la jeunesse
00:37:42il y a peu de temps
00:37:44on se rend compte en réalité
00:37:46que justement l'aspect idéologique
00:37:48ou en tout cas un peu romantique
00:37:50a quasi disparu de la jeunesse
00:37:52si on la compare à la jeunesse d'aujourd'hui
00:37:54à la jeunesse d'il y a 50 ans
00:37:56qui vivait beaucoup avec de l'idéal
00:37:58aujourd'hui malheureusement
00:38:00et les conditions sont telles qu'il y a beaucoup moins d'idéal.
00:38:02Merci beaucoup à tous les deux d'avoir été les nôtres
00:38:04on marque une courte pause, n'oubliez pas notre rendez-vous ce soir
00:38:06100% politique, ça vous convainc
00:38:08jour après jour, entre Olivier Benkemoun
00:38:10et Julien Pascuetour de leurs invités
00:38:12et nous on se retrouve dans quelques instants.
00:38:16Nous sommes de retour
00:38:18180 minutes, info la suite
00:38:20ça passe par le journal de Vincent Farandesh
00:38:22bien sûr, et elle a eu cette tendance
00:38:24chez les 18-34 ans, on a un petit peu élargi
00:38:26la fourchette, qui sont tentés par le vote
00:38:28RN. Un tiers d'entre eux a effectivement
00:38:30l'intention de voter à l'extrême droite
00:38:32alors pour quelles raisons sont-ils justement
00:38:34séduits par le Rassemblement National ?
00:38:36Les éléments de réponse avec Audrey Bertheau.
00:38:38Selon notre sondage
00:38:40OpinionWeb pour CNews, Europe 1 est le JDD
00:38:42en date du 13 juin
00:38:4435% des 18-24 ans
00:38:46ont l'intention de voter pour le Rassemblement
00:38:48National aux élections législatives
00:38:5029% pour les
00:38:5225-34 ans. Le Rassemblement
00:38:54National aborde des sujets primordiaux
00:38:56pour les plus jeunes, selon ce
00:38:58politologue. Il y a les sujets
00:39:00relatifs à l'identité
00:39:02donc c'est évidemment l'immigration
00:39:04la sécurité
00:39:06et ça, les jeunes sont très
00:39:08réactifs par rapport à cela. Il y a un
00:39:10danger pour le pays de submersion
00:39:12selon eux.
00:39:14Avec un président de parti âgé de
00:39:1628 ans, le Rassemblement National
00:39:18a su parler aux jeunes, notamment
00:39:20sur les réseaux sociaux. Jordan Bardella
00:39:22est très actif, notamment sur
00:39:24les supports comme TikTok, je crois qu'il a
00:39:26plus d'un million cinq followers
00:39:28et il est également sur Instagram
00:39:30donc c'est quelqu'un de très actif
00:39:32son physique, sa
00:39:34grande taille, certains disent que c'est un Chirac
00:39:36moderne, donc il y a toujours en politique
00:39:38l'image, le physique
00:39:40A deux semaines du premier
00:39:42tour des élections législatives
00:39:44et avec un taux d'abstention important
00:39:46chez les jeunes, leur vote
00:39:48reste un enjeu majeur.
00:39:50Et puis ensemble, de son côté, fait campagne
00:39:52autour de Gabriel Attal. Nouveau déplacement
00:39:54hier à Passy pour le Premier ministre
00:39:56Gabriel Attal enchaîne
00:39:58les selfies en campagne mais aussi subit
00:40:00les critiques adressées au Président
00:40:02de la République. Reportage de
00:40:04Charles Baget avec Thomas Bonnet,
00:40:06Maxime Lavandier et Corentin Alonso.
00:40:08En déplacement
00:40:10dans les rues de la capitale, Gabriel
00:40:12Attal s'est à nouveau prêté au jeu
00:40:14des selfies. Et le Premier ministre a
00:40:16été une fois encore le témoin de reproches
00:40:18faits à l'encontre du Président de la
00:40:20République. Peut-être que monsieur
00:40:22Macron est trop loin des gens, peut-être
00:40:24mais en attendant, il ne faut pas aller dans les
00:40:26extrêmes. Il ne faut pas.
00:40:28Et puis je vous remercie pour ce que vous faites,
00:40:30parce que vous vous démenez. Une cote de popularité
00:40:32très différente pour le duo de l'exécutif
00:40:34qui pousse certains
00:40:36à vouloir un changement à l'Elysée.
00:40:38Les prochaines élections, vous n'avez qu'à remplacer
00:40:40le Président. Voilà, c'est parfait.
00:40:42Madame, pourquoi vous préférez le Premier ministre au Président de la République ?
00:40:44Parce que le Président de la République
00:40:46ce n'est pas un politique, il n'a pas
00:40:48de métier politique, il fait des coups tout seul
00:40:50et on n'en peut plus.
00:40:52Modeste, le Premier ministre a tenu
00:40:54à rappeler que le mandat du Président
00:40:56n'était pas remis en jeu lors de ses élections
00:40:58législatives. Le Président de la République
00:41:00il l'a dit lui-même dans son allocution
00:41:02le dimanche soir. Il est élu
00:41:04jusqu'en 2027. Quel que soit le résultat
00:41:06de cette élection législative, le Président
00:41:08restera Président parce que les Français l'ont élu
00:41:10en 2022. Une popularité
00:41:12qui pourrait bien nourrir l'ambition
00:41:14présidentielle de Gabriel Attal pour
00:41:162027. Mais en attendant,
00:41:18le Premier ministre espère toujours
00:41:20rester à Matignon, au-delà
00:41:22du 8 juillet. Et puis
00:41:24je vous propose à présent de faire le point sur ces circonscriptions
00:41:26qui verront s'affronter les candidats du même camp
00:41:28a priori. Dans certains secteurs,
00:41:30anti et pro, Eric Ciotti se retrouveront
00:41:32face à face. A gauche, le Nouveau Front
00:41:34Populaire est secoué par
00:41:36quelques duels aux allures de
00:41:38règlement de compte. Le point avec Marie-Victoire
00:41:40Dieudonné.
00:41:42A l'ombre du Nouveau Front
00:41:44Populaire et du projet d'union des droites,
00:41:46des candidatures dissidentes
00:41:48et des valses d'étiquettes.
00:41:50A droite d'abord, face à Eric
00:41:52Ciotti désavoué par son camp,
00:41:54les Républicains ont investi à Nice
00:41:56Virgile Vanier, inconnue du grand public.
00:41:58Une pomme de discorde,
00:42:00l'utilisation du sigle du parti.
00:42:02Dans les Pyrénées-Atlantiques,
00:42:04Victor Lastecuarez s'est investi
00:42:06par l'alliance entre le Rassemblement
00:42:08National et les Républicains
00:42:10pro-Eric Ciotti. En face,
00:42:12les Républicains ont déjà investi leur
00:42:14candidate, Emmanuel Brisson.
00:42:16A gauche,
00:42:18ancienne dissension rime aujourd'hui
00:42:20avec dissidence.
00:42:22En Seine-Saint-Denis, Raquel Garrido
00:42:24et Alexis Corbière se revendiquent
00:42:26sous les couleurs du Nouveau Front Populaire.
00:42:28Et cela, même s'ils ont été écartés
00:42:30par la France Insoumise.
00:42:32Ils feront face à deux candidats
00:42:34officiellement investis par le parti.
00:42:36Même situation pour la députée LFI
00:42:38sortante Danielle Simonnet
00:42:40qui dénonce des règlements de compte.
00:42:42« Notre responsabilité est historique
00:42:44et que fait la direction de la France
00:42:46Insoumise et Jean-Luc Mélenchon ?
00:42:48Une purge des députés engagés
00:42:50pour l'unité. »
00:42:52Du côté de la majorité, enfin,
00:42:54les confrontations s'annoncent très peu nombreuses
00:42:56pour le moment.
00:42:58Un mot de justice à présent avec le procès
00:43:00de Mélanie Boulanger qui se poursuit.
00:43:02L'ex-maire de Canteleu est jugée
00:43:04avec 18 autres personnes dans une affaire
00:43:06de trafic de drogue après deux semaines
00:43:08d'audience. L'ancienne élue de Seine-Maritime
00:43:10est entendue aujourd'hui sur place.
00:43:12Célia Barotte.
00:43:14A la barre, spontanément, Mélanie Boulanger
00:43:16a déclaré que depuis plus de 32 mois
00:43:18il est dressé un portrait d'elle
00:43:20et de son action de la ville
00:43:22qu'elle a administrée pendant 10 ans
00:43:24est complètement faux et déformé.
00:43:26Celle qui se présente
00:43:28comme innocente dans ce dossier
00:43:30dit ne partager aucun intérêt financier,
00:43:32politique et personnel avec les autres
00:43:34prévenus. Elle explique ne pas
00:43:36les connaître pour la grande majorité
00:43:38d'entre eux avant d'être interrogée
00:43:40sur les faits qu'on lui reproche.
00:43:42Mélanie Boulanger est entendue sur son
00:43:44parcours personnel mais aussi
00:43:46professionnel. Elle qui s'est engagée
00:43:48en politique dès l'âge de 18 ans.
00:43:50L'audition de cette figure du socialisme
00:43:52en Seine-Maritime va se poursuivre
00:43:54tout au long de la journée
00:43:56et nous allons le suivre pour vous.
00:43:58On voulait vous raconter cette histoire
00:44:00assez incroyable. En Autriche, une riche héritière
00:44:02qui lègue une grande partie de sa fortune
00:44:04à 70 organisations.
00:44:0625 millions d'euros ont été
00:44:08ainsi distribués à ces organisations
00:44:10elles-mêmes choisies par un conseil citoyen.
00:44:12L'objectif étant de dénoncer
00:44:14le traitement des grandes fortunes
00:44:16en Autriche. Les explications de Corentin Brio.
00:44:18A 31 ans,
00:44:20l'argent ne fait visiblement
00:44:22pas son bonheur.
00:44:24Marlène Engelhorn a renoncé
00:44:26à un héritage de 25 millions d'euros.
00:44:28La raison, elle critique
00:44:30le fait de ne pas être taxée
00:44:32sur ses droits de succession.
00:44:34Alors que des gens qui ont du mal à vivre
00:44:36décemment doivent payer des impôts.
00:44:38L'extrême richesse
00:44:40de quelques-uns se fait au détriment
00:44:42de la pauvreté et de la précarité
00:44:44d'un nombre indisciblement élevé
00:44:46de personnes.
00:44:48En Autriche, c'est très flagrant.
00:44:50Les 1% les plus riches possèdent
00:44:52près de 50% des richesses
00:44:54et la moitié la plus pauvre de la population
00:44:56ne se partage pas 3% des richesses.
00:45:02Marlène Engelhorn a donc décidé
00:45:04de réunir 50 personnes choisies au hasard
00:45:06pour savoir comment utiliser
00:45:0890% de sa fortune.
00:45:10Comment investir cet argent
00:45:12pour qu'il soit utile à la société
00:45:14dans un pays très conservateur.
00:45:16Ça a été l'une des meilleures expériences
00:45:18de ma vie. J'ai tellement appris.
00:45:20Même en tant que plus jeune,
00:45:22j'ai aussi eu l'occasion d'exprimer
00:45:24mon opinion aux personnes plus âgées
00:45:26et j'ai beaucoup appris de chaque conversation.
00:45:30Au total, ce sont 77 organisations
00:45:32ou associations qui pourront
00:45:34recevoir chacune jusqu'à 1,5 million d'euros.
00:45:36Une nouvelle
00:45:38qui fait parler en Autriche
00:45:40à quelques mois des législatives
00:45:42la question des taxes de succession divise
00:45:44dans un pays où il n'y a pas
00:45:46de salaire minimum ni d'impôt sur la fortune.
00:45:50C'est un problème qui devrait être résolu
00:45:52par les politiciens.
00:45:54Mais les hommes politiques ne sont pas
00:45:56tout à fait d'accord avec ces préoccupations.
00:46:00La jeune trentenaire va devoir
00:46:02désormais trouver un travail pour la première fois
00:46:04dans sa nouvelle vie.
00:46:06Mais elle assure qu'elle ne regrette pas sa décision.
00:46:08C'est le moment
00:46:10que vous attendez tous à présent, le sport.
00:46:14Votre programme
00:46:16avec Nutribullet. Un maximum
00:46:18de nutriments en un minimum d'efforts.
00:46:20Et oui, c'est aussi simple que ça
00:46:22avec Nutribullet.
00:46:24Votre programme avec Groupe Verlaine.
00:46:26Installateur de panneaux solaires pour professionnels
00:46:28et propriétaires exploitant leur commerce.
00:46:30Groupeverlaine.pro
00:46:32On va parler de l'Euro de foot avec la France
00:46:34qui sera posée aux Pays-Bas vendredi à partir de 21h.
00:46:36Les Bleus, je vous le rappelle, se sont imposés
00:46:38face à l'Autriche. Courte victoire 1-0 lundi soir
00:46:40avec notamment plusieurs retours gagnants
00:46:42sous le maillot des Bleus.
00:46:44Entre autres celui d'Adrien Rabiot. On fait le point avec Nicolas Payard.
00:46:46Retour gagnant pour
00:46:48Adrien Rabiot. Un mois sans
00:46:50le moindre match. Une préparation tronquée
00:46:52avec l'équipe de France. Et pourtant
00:46:54le milieu de la Juventus Turin a été l'un des
00:46:56Bleus les plus en vue à Dusseldorf
00:46:58face à l'Autriche. Même si selon
00:47:00ses dires, il ne s'estime qu'à 70%
00:47:02de ses capacités et qu'il manque
00:47:04naturellement de rythme pour une telle
00:47:06compétition. Adrien Rabiot
00:47:08qui s'est félicité surtout de
00:47:10sa première association en compétition
00:47:12officielle avec le grand revenant
00:47:14N'Golo Kanté.
00:47:16Je me suis très bien senti avec NG.
00:47:18Je pense que les tâches étaient bien réparties.
00:47:20On a été efficaces
00:47:22à la récupération.
00:47:24Comme je l'ai dit, on a aussi
00:47:26su se projeter à tour de rôle.
00:47:28Mais c'était
00:47:30dans l'ensemble
00:47:32en milieu de terrain
00:47:34avec NG un très bon match.
00:47:36Même s'il est en fin de contrat avec la
00:47:38Juventus Turin à la fin du mois,
00:47:40Adrien Rabiot n'est pas inquiet pour son
00:47:42avenir personnel, confiant également
00:47:44pour le prochain match des Bleus.
00:47:46Même sans Kylian Mbappé, on a un groupe
00:47:48exceptionnel. J'ai totalement confiance
00:47:50en mon équipe.
00:47:52C'était l'actualité sportive.
00:48:02Groupe Verlaine, le climat de confiance.
00:48:04C'était votre programme avec Nutribullet.
00:48:06Un maximum de nutriments en un
00:48:08minimum d'efforts. Et oui,
00:48:10c'est aussi simple que ça avec Nutribullet.
00:48:12Débat 100% politique
00:48:14à suivre. Bien sûr, je vous présenterai les invités qui
00:48:16me rejoignent autour de cette table. Une nouvelle équipe,
00:48:18un nouveau panel pour m'accompagner
00:48:20pendant cette heure. À tout de suite.
00:48:24180 minutes info.
00:48:26La suite, on va entamer la partie un peu plus
00:48:28politique de ce débat cet après-midi.
00:48:30On accueille sur ce plateau Caroline Pilastre.
00:48:32Bonjour. Vous êtes éditorialiste, consultante
00:48:34à vos côtés. Mathieu Vallée, député européen du RN.
00:48:36Bonjour, bienvenue à vous.
00:48:38Florian Tardif pour le service politique. Merci d'être là.
00:48:40Toujours en soutien.
00:48:42J'aimerais bien rentrer.
00:48:44Jean-Marie Le Gouen
00:48:46est avec nous également.
00:48:48Vous avez été ministre
00:48:50par deux fois sous les gouvernements
00:48:52Valls 1 et 2 et sous
00:48:54Barlard Cazeneuve, donc ce n'est pas si ancien.
00:48:56Et puis Nathan Devers qui nous retrouve aujourd'hui.
00:48:58Bonsoir.
00:49:00On va parler d'un président en déplacement
00:49:02et qui est en campagne. En tout cas, il fait feu
00:49:04de tout bois, Emmanuel Macron.
00:49:06Ça se passait hier sur l'île de Sein.
00:49:08Il mise sur la responsabilité
00:49:10des uns et des autres, comprendre les électeurs
00:49:12pour fustiger
00:49:14la gauche. Je vous propose de regarder
00:49:16ce reportage de Michel Dos Santos.
00:49:18Le camp présidentiel
00:49:20lui avait demandé de rester discret
00:49:22pendant la campagne des législatives.
00:49:24Emmanuel Macron semble avoir fait
00:49:26un tour d'oreille. Hier, depuis l'île de Sein,
00:49:28lors d'un échange avec des journalistes
00:49:30hors caméra, le chef de l'État
00:49:32a fustigé le programme du Nouveau Front Populaire.
00:49:34Ce n'est pas un programme
00:49:36social-démocrate, c'est un programme
00:49:38totalement immigrationniste.
00:49:40Un programme immigrationniste,
00:49:42une attaque qui indigne les cadres du Nouveau Front Populaire.
00:49:44Macron a choisi son camp.
00:49:46Pour lui, mieux vaut le national
00:49:48autoritaire que le Front Populaire.
00:49:50Est-il toujours dans la réalité ?
00:49:52Il veut couper les routes de la résistance
00:49:54de l'Assemblée Nationale au deuxième tour.
00:49:56Alerte !
00:50:24Je crois que l'humanité
00:50:36ne l'a pas beaucoup
00:50:38habité au président de la République.
00:50:40Lui qui a fait un projet
00:50:42de loi immigration
00:50:44voté, soutenu par le Rassemblement National.
00:50:46Selon un récent sondage
00:50:48CNewCSA, les Français avaient placé
00:50:50la question de l'immigration comme sujet
00:50:52prioritaire, juste derrière
00:50:54celle du pouvoir d'achat.
00:50:56On va l'écouter, le président de la République,
00:50:58précisément sur l'île de Sein, face à un auditeur.
00:51:00Vous allez le voir, a priori, tout acquis quand même.
00:51:12Si on ne peut pas l'écouter,
00:51:14ce n'est pas grave, on va le commenter. Allez, partons.
00:51:16L'autre côté, à l'extrême gauche,
00:51:18c'est quatre fois pire en termes de coûts.
00:51:20Et puis, il n'y a plus de laïcité.
00:51:22Ils reviennent sur les lois d'immigration qu'on a faites,
00:51:24qui permettent quand même de réguler, et qu'on doit maintenant mettre en œuvre.
00:51:26Et puis, il y a des choses complètement ubuesques,
00:51:28comme par exemple, l'échange de sexe
00:51:30en mairie.
00:51:32Moi, je crois que
00:51:34peut-être qu'on a plein de défauts, mais moi, vous me connaissez.
00:51:36La majorité qui m'accompagne, vous la connaissez.
00:51:38Ça fait sept ans qu'elle fait l'excuse.
00:51:40Elle a tenu, elle a protégé.
00:51:42Moi, je crois que les Français,
00:51:44ils veulent être rassurés, ils veulent qu'on protège.
00:51:46Florian, il parle de fausses promesses.
00:51:48J'ai l'impression quand même, parce qu'il y a un autre extrait
00:51:50où il parle nommément du RN, qu'il est plus dur
00:51:52avec la gauche. Est-ce intentionnel ?
00:51:54Est-ce qu'il a changé
00:51:56de cap stratégique, Emmanuel Macron, ces derniers jours ?
00:51:58Alors, oui et non.
00:52:00Oui, tout simplement parce que là,
00:52:02il a attaqué frontalement le programme
00:52:04du Nouveau Front Populaire.
00:52:06Non, tout simplement parce que, tout de même,
00:52:08depuis une dizaine de jours, il attaque
00:52:10le programme du Rassemblement National
00:52:12sur, notamment, le volet
00:52:14économique. C'est-à-dire que
00:52:16depuis une dizaine de jours,
00:52:18au sein du camp présidentiel,
00:52:20à commencer par le chef de l'État,
00:52:22on accuse, que ce soit le Rassemblement National
00:52:24ou le Nouveau Front Populaire,
00:52:26d'aller vers un programme,
00:52:28soit qui va vers 100 milliards d'euros
00:52:30de dépenses supplémentaires par an,
00:52:32soit qui va vers 300 milliards d'euros de dépenses supplémentaires
00:52:34par an. Donc voilà, ça a été
00:52:36un chiffrage qui a été opéré, je le précise,
00:52:38par les différents services
00:52:40du camp
00:52:42majoritaire pour l'heure à l'Assemblée
00:52:44Nationale. Donc oui,
00:52:46que fait Emmanuel Macron
00:52:48et son camp ? Ils
00:52:50tentent de dire, entre guillemets,
00:52:52il y a trois choix aujourd'hui.
00:52:54C'est soit le Rassemblement National et leurs alliés,
00:52:56soit Emmanuel Macron
00:52:58et ses alliés, soit le Nouveau Front Populaire.
00:53:00Et, entre guillemets,
00:53:02ils disent aux électeurs,
00:53:04d'un côté vous avez le chaos, de l'autre vous avez le chaos,
00:53:06si vous voulez, entre guillemets, préserver
00:53:08votre économie,
00:53:10votre travail, etc., etc.,
00:53:12voter pour nous. Ça, c'est la stratégie.
00:53:14On peut en discuter ensuite.
00:53:16Jean-Marie Legault, j'ai plein de questions à vous poser.
00:53:18J'ai plein de réponses à vous donner.
00:53:20Peut-être.
00:53:22Vous vous retrouvez, en tant que
00:53:24PS, on a vu qu'il y a d'anciens ministres
00:53:26qui ne s'y retrouvent pas du tout dans ce Nouveau Front
00:53:28Populaire. Est-ce que, pour vous, c'est
00:53:30une alliance de fortune avec des données,
00:53:32avec des visions, y compris sociétales,
00:53:34irréconciliables ?
00:53:36Et est-ce que ce programme,
00:53:38là, que vous avez découvert,
00:53:40c'est économique, y compris ?
00:53:42Il est démagogique ou il est applicable en l'État ?
00:53:44Écoutez, d'abord,
00:53:46moi, je comprends,
00:53:48je pars de ça, mais je ne vais pas m'arrêter là.
00:53:50Je comprends l'émotion.
00:53:52Je veux dire, quand, pour,
00:53:54entre guillemets, le peuple de gauche,
00:53:56la perspective de voir arriver le Front National
00:53:58au pouvoir est un choc
00:54:00qui est renforcé, en plus, par la décision
00:54:02du président de la République, brutale,
00:54:04évidemment, de la dissolution.
00:54:06Donc, on a des gens qui sont
00:54:08soumis à un stress puissant.
00:54:10Ce qui peut justifier
00:54:12certaines attitudes, y compris de rassemblements.
00:54:14Ce qui l'est moins, c'est la manière
00:54:16dont ces rassemblements, lorsqu'on passe de l'émotion
00:54:18à la raison et à la stratégie politique,
00:54:20on s'aperçoit que les appareils ont effectivement
00:54:22un jeu beaucoup plus,
00:54:24beaucoup moins romantique.
00:54:26On voit que M. Mélenchon se sert de
00:54:28cette affaire pour régler ses comptes à l'intérieur
00:54:30de son parti. On voit que M. Hollande
00:54:32en profite pour monter dans le train
00:54:34du retour vers la politique.
00:54:36Donc, il y a là
00:54:38tout un tas, et beaucoup au Parti
00:54:40socialiste, à commencer par M. Olivier Ford.
00:54:42Leur siège dépend essentiellement
00:54:44de LFI, donc, évidemment,
00:54:46on pouvait s'attendre à ce genre d'accord.
00:54:48Troisième temps de la réflexion,
00:54:50c'est le programme.
00:54:52Alors, on nous a présenté,
00:54:54c'est vrai qu'il y a eu des choses qui étaient
00:54:56une avancée, entre guillemets, positive,
00:54:58par rapport à ce que pensait d'habitude M. Mélenchon
00:55:00sur l'Ukraine, soi-disant.
00:55:02Après, on dit la même chose sur l'antisémitisme.
00:55:04C'est déjà beaucoup moins clair
00:55:06vu la manière dont il en parle.
00:55:08Et enfin, il y a le reste du contenu du programme,
00:55:10le programme économique et social
00:55:12qui est totalement déraisonnable.
00:55:14Et puis, un certain nombre d'éléments.
00:55:16Lorsque vous faites la liste des points
00:55:18qui ont permis au Président de la République
00:55:20d'employer ce terme que je n'aime pas du tout,
00:55:22d'immigrationniste, je pense
00:55:24que c'est un thème qui n'est pas adapté.
00:55:26Par contre, l'alerte que l'on peut faire,
00:55:28ce n'est pas celle qu'il fait, c'est celle que vous avez
00:55:30soulignée sur la création, par exemple,
00:55:32de la notion d'un statut
00:55:34d'asile climatique.
00:55:36Quand on regarde ce qui va se passer
00:55:38au plan climatique, on s'aperçoit
00:55:40qu'à ce moment-là, il y a peu de gens sur la planète,
00:55:42en tout cas au Sud,
00:55:44qui n'auront pas le droit de se référer
00:55:46à cette notion.
00:55:48Si vous ne le considérez pas comme immigrationniste,
00:55:50pour vous, il n'y a pas péril en la demeure ?
00:55:52Non, je n'aime pas le histe.
00:55:54Je pense qu'il y a une politique d'immigration
00:55:56qui, du point de vue de la gauche,
00:55:58n'est pas correcte
00:56:00et avec laquelle je suis en désaccord
00:56:02depuis longtemps.
00:56:04Mais,
00:56:06ça ne veut pas dire pour un temps
00:56:08qu'il y a... Le mot histe renvoie
00:56:10à l'idée d'un système
00:56:12qui, c'est la fameuse théorie du grand emplacement.
00:56:14Donc, je trouve que ce mot est
00:56:16tout à fait mal placé.
00:56:18Donc, l'axiste, au moins, non ?
00:56:20Oui, il y a un axiste, il y a une naïveté,
00:56:22il y a, à mon avis,
00:56:24une considération
00:56:26que la nation n'existe pas au profit
00:56:28d'une humanité qui serait
00:56:30la seule existante sur Terre.
00:56:32Nous sommes... Certes, il y a une humanité.
00:56:34Personne ne peut
00:56:36s'en absoudre, sauf
00:56:38aller dans des...
00:56:40Si j'ai bien compris, en tant que socialiste, vous n'êtes pas pour
00:56:42l'abolition des frontières.
00:56:44Voilà, exactement. Vous avez tout à fait bien compris.
00:56:46J'ai été trop long pour m'en expliquer,
00:56:48mais vous l'avez bien résumé.
00:56:50Je reviendrai vers vous, parce qu'on verra aussi ce qui va se passer.
00:56:52L'abolition des frontières ne veut pas dire la coopération.
00:56:54Être contre l'abolition des frontières, ça ne veut pas dire,
00:56:56par exemple, ne pas être pro-européen.
00:56:58Ah oui, non mais ça, c'est dans votre ADN.
00:57:00Vous l'avez bien compris. Non, mais dans ma position.
00:57:02Voilà. Et de la même manière, quand même,
00:57:04on pourra reparler avec nos
00:57:06chroniqueurs, nos essayistes, c'est dans l'ADN
00:57:08de la gauche de faire bloc
00:57:10dès lors qu'elle considère que... Oui, d'un point de vue romantique.
00:57:12Après, il y a eu de telles différences
00:57:14politiques qui sont exprimées au moment des européennes
00:57:16qu'on peut être quand même choqués de cette
00:57:18retrouvaille un peu rapide et superficielle.
00:57:20Mathieu Vallée. Vous savez, quand il y a des circonscriptions
00:57:22en jeu ou des élections, hop !
00:57:24C'est vrai à gauche, mais c'est vrai à droite aussi.
00:57:26Ah non, mais c'est vrai.
00:57:28Mais je pense que quand même, la politique,
00:57:30ce n'est pas que ça. Je pense qu'il y a
00:57:32un abaissement de la politique d'une façon générale.
00:57:34Jean-Marie Le Gouin, on va vous parler ici de la configuration
00:57:36au sortir du 7 juillet
00:57:38de cette nouvelle assemblée, parce que
00:57:40vous avez été secrétaire d'État en charge des relations avec le Parlement.
00:57:42Donc on verra si vous estimez qu'il peut y avoir
00:57:44des blocages, y compris dans
00:57:46la volonté d'enclencher de nouvelles réformes.
00:57:48Mais on y reviendra plus tard. Sur le programme
00:57:50de la gauche tel qu'il a été aigréné ici,
00:57:52qu'est-ce que vous dites ? Alors j'imagine que
00:57:54le terme d'immigrationniste,
00:57:56il vous scie un peu plus déjà.
00:57:58Moi j'ai été un soldat de la loi pendant 20 ans
00:58:00et aujourd'hui, en fait,
00:58:02quand on a des clandestins qui rentrent par réfraction
00:58:04en France, ça ne choque personne
00:58:06au front populaire ou au front anti-France.
00:58:08Il y a des lois, il faut les respecter. 8%
00:58:10d'obligations de quitter le territoire français qui sont exécutées,
00:58:12ce n'est pas pour faire plaisir à une population,
00:58:14à un électorat. C'est parce qu'ils sont rentrés légalement
00:58:16en France que les policiers les ont interceptés
00:58:18et qu'ils ont un an pour repartir, et la grande majorité
00:58:20ne le fait pas. Les déboutés
00:58:22du droit d'asile, plus de 90% des déboutés du droit d'asile
00:58:24ne sont pas renvoyés dans leur pays. C'est-à-dire que
00:58:26après une analyse de leur situation administrative,
00:58:28on juge qu'ils ne correspondent pas aux critères
00:58:30que le législateur, c'est-à-dire celui que vous votez,
00:58:32le sénateur ou le député, établit
00:58:34pour avoir le droit d'asile, ils ne repartent pas.
00:58:36Donc finalement, à force de vouloir
00:58:38devenir le pays de tout le monde, on va devenir
00:58:40le pays de personne. Et moi ce que je dis
00:58:42simplement, c'est que nous on est pour le respect
00:58:44de la loi. Moi je suis issu
00:58:46d'immigration espagnole, on est arrivé légalement
00:58:48en France, en tout cas ma famille, on a
00:58:50respecté les usts et coutumes de la République
00:58:52et effectivement, l'une des mesures
00:58:54principales de Jordan Bardel à si les premiers ministres
00:58:56et les Français nous font confiance le 30 juin et le 7 juillet,
00:58:58c'est qu'on lèvera les verrous
00:59:00administratifs, on simplifiera les procédures
00:59:02administratives pour expulser
00:59:04les clandestins et surtout pour
00:59:06expulser les délacants et les criminels étrangers.
00:59:08Je suis désolé, quand on rentre dans un pays où on n'a pas
00:59:10été invité, de sur quoi ? Par
00:59:12effraction, et qu'ensuite on fait des victimes,
00:59:14pardon, mais d'abord c'est une insulte pour
00:59:16tous les personnes issues d'immigration qui se sont intégrées
00:59:18et ensuite c'est un signal désastreux pour
00:59:20la violabilité de la loi qui devient
00:59:22légion et qui d'une certaine manière est le programme de cette
00:59:24nouvelle extrême gauche. Comment vous donnerez-vous les moyens
00:59:26de mettre en oeuvre les OQTF
00:59:28à un degré plus élevé, avec plus d'efficacité
00:59:30que le gouvernement actuel ?
00:59:32Ça suppose, chacun
00:59:34l'aura compris, un rapport de force
00:59:36avec les pays en question, quels seront
00:59:38les leviers que vous activerez ?
00:59:40D'abord je trouve ça quand même bizarre que des gens dont on
00:59:42détermine leur origine, qu'ils soient du Maghreb, qu'ils soient
00:59:44de l'Afrique subsaharienne, nous disent on ne veut pas les récupérer
00:59:46parce qu'on sait très bien que c'est des personnes
00:59:48à problème qui commettent des infractions et puis ils sont mieux
00:59:50chez vous que chez nous. Je trouve ça un peu bizarre, nous
00:59:52quand on est ressortis sans français à l'étranger, commettre
00:59:54des infractions, on ne dit pas, ils sont
00:59:56de chez nous mais on ne les récupère pas. Ensuite,
00:59:58on mettra des mesures très simples, vous avez les transferts
01:00:00de fonds notamment par Western Union, vous avez
01:00:02aussi la politique des visas diplomatiques,
01:00:04il y avait au début du quinquennat une politique
01:00:06qui avait été mise en place mais qui n'a pas été
01:00:08tenue par le gouvernement parce qu'il y a eu de la lâcheté
01:00:10politique. Nous aurons le
01:00:12courage de faire un bras de fer
01:00:14avec ces pays dont sont originaires les ressortissants,
01:00:16on ne demande pas la lune, on dit
01:00:18simplement aux pays dont sont issus leurs
01:00:20ressortissants qui viennent faire des victimes à l'étranger,
01:00:22ils viennent chez nous illégalement, ils font des victimes
01:00:24donc vous êtes prié de les récupérer et on fera un bras
01:00:26de fer avec les leviers économiques,
01:00:28l'aide au développement, les leviers de transfert d'argent,
01:00:30les leviers diplomatiques notamment, les visas
01:00:32parce que si on explique aux gens que c'est foutu, qu'on
01:00:34ne peut rien faire et qu'on n'a pas le courage d'aller au devant
01:00:36de ces problèmes, les gens ne votent
01:00:38plus. D'ailleurs c'est un peu le cas aujourd'hui puisque
01:00:40le français sur deux ne va plus au vote et ce qui est
01:00:42aujourd'hui devrait inquiéter tous les partis.
01:00:44Les visas ça a été essayé ?
01:00:46Ah non ça n'a pas été essayé, ça a été essayé
01:00:48brèvement et ils ont lâché prise rapidement.
01:00:50Quand vous réduisez les robinets des visas, je veux croire que
01:00:52dans les pays du Maghreb ou subsaharienne,
01:00:54on sent rapidement la différence.
01:00:56Donc ça n'a pas été essayé suffisamment longtemps ?
01:00:58Ah ben ça a été essayé et nous on ne veut pas essayer et nous on va le faire.
01:01:00Ça a été fait pendant 3 ans avec le Maroc avec un succès
01:01:02absolument remarquable pour l'intérêt
01:01:04de la France et des Français.
01:01:06Mais je vous pose juste une question
01:01:08parce que vous avez parlé de Western Union
01:01:10donc vous nous annoncez que M. Bardella,
01:01:12Premier ministre,
01:01:14suspendra tous les transferts de fonds en direction
01:01:16du Maghreb. Ce sera l'avis sur lequel on agira
01:01:18pour permettre aux pays... Vous prenez l'engagement
01:01:20de ça ? Mais bien sûr,
01:01:22on va bloquer...
01:01:24Non mais c'est un point important parce que
01:01:26à mon avis c'est d'abord
01:01:28anti-constitutionnel mais ça c'est pas
01:01:30le sujet. Admettons, je pense
01:01:32que ça sera internationalement jugé
01:01:34comme une atteinte complète
01:01:36au bien des personnes
01:01:38et par ailleurs ça aura des conséquences
01:01:40assez négatives sur les pays en question
01:01:42sur les personnes qui
01:01:44en statut parfaitement légal
01:01:46travaillent en France
01:01:48et ont la volonté d'envoyer de l'argent
01:01:50à leur famille d'origine. Je pense
01:01:52que c'est une mesure qui va faire parler.
01:01:54Il y a quelque chose de l'ordre de la privation, de la restriction des libertés ?
01:01:56Pardon ? Il y a quelque chose de l'ordre de la privation,
01:01:58de la restriction des libertés individuelles ?
01:02:00C'est une mesure qui avait été
01:02:02avancée par d'autres.
01:02:04C'est une autre, mais à ma connaissance
01:02:06elle a été abandonnée. Si on la ressort maintenant,
01:02:08parce qu'effectivement c'est un moyen de pression sur les pays d'origine,
01:02:10c'est important de savoir si c'est vraiment
01:02:12dans le programme de M. Bardella.
01:02:14J'appelle les commentateurs à creuser cette question.
01:02:16J'aimerais juste... On est en un petit peu...
01:02:18Merci.
01:02:20Donc on ne fait rien, on laisse nos
01:02:22frontières ouvertes. Vous pensez que c'est ce que j'ai dit ?
01:02:24Vous pensez que c'est ce que j'ai dit ?
01:02:26J'entends pas beaucoup de propositions à part la critique.
01:02:28Moi d'abord j'ai rien à proposer. Deuxièmement...
01:02:30Vous avez été aux responsabilités M. Le Gouin pendant
01:02:32la délinquance. Si vous aviez eu le courage de faire certaines mesures,
01:02:34on n'aurait pas récupéré l'argent du pays.
01:02:36L'argent de la délinquance, il est chassé.
01:02:38Avec plus ou moins d'accès.
01:02:40Merci, merci. L'émission ne s'appelle pas le face-à-face
01:02:42ou le duel, je vous le rappelle.
01:02:44On va essayer d'élargir un petit peu et de l'étendre
01:02:46à nos autres invités. Je vais vouloir réagir
01:02:48à un autre extrait d'Emmanuel Macron,
01:02:50toujours sur l'île de Seine,
01:02:52avec un terme gaulien, sur une
01:02:54terre de résistance. L'occasion était
01:02:56trop belle. Lâchez en lie.
01:02:58Les Français n'en voudraient pas. Écoutez.
01:03:02Moi, j'ai plein de défauts.
01:03:04Il y a des choses que j'ai pas bien faites. Il y a des choses que j'ai réussies.
01:03:06Mais je pense que vous me connaissez
01:03:08une qualité. Quand j'ai
01:03:10dit des choses, je les ai faites.
01:03:12Et quand je les ai faites, c'est que je les avais dites avant.
01:03:14Les Français ne veulent pas lâcher en lie.
01:03:16Et les Français ne veulent pas lâcher en lie. Moi non plus.
01:03:18Et au Parlement, ce qui n'allait pas,
01:03:20ça aurait été lâcher en lie. Je vous le dis, on en a mes consciences.
01:03:22C'est pour ça que j'ai fait ça. Ce qui est intéressant,
01:03:24Nathan, c'est que c'est pas lui qui dit le terme en premier,
01:03:26mais il le reprend quand même à son compte.
01:03:28Avec une forme de délectation.
01:03:30Oui, avec un individu qui est probablement son électeur.
01:03:32Encore une fois, le fait qu'il y ait
01:03:34un besoin de clarification
01:03:36dans le pays, c'est une chose qu'on peut
01:03:38tout à fait comprendre. Ce qui, à mon avis,
01:03:40est critiquable dans la décision
01:03:42de la dissolution, c'est ce que vous avez dit tout à l'heure.
01:03:44Vous avez parlé, je crois, de brutalité. C'est la rapidité
01:03:46avec laquelle il a fait les choses.
01:03:48C'est-à-dire que quand on a trois semaines,
01:03:50en gros, pour clarifier le paysage politique,
01:03:52avec ce que vous avez dit aussi
01:03:54des gens qui sont soucieux de conserver
01:03:56leur mandat, de conserver leur poste,
01:03:58etc., eh bien,
01:04:00toutes les compromissions, si vous voulez,
01:04:02les vannes sont ouvertes pour toutes les compromissions.
01:04:04Et évidemment, ça donne
01:04:06une situation qui est une sorte
01:04:08de polarisation. En fait, on n'assiste pas au retour
01:04:10du monde d'avant, une gauche
01:04:12et une droite qui s'affrontaient de manière républicaine.
01:04:14On assiste à une radicalisation,
01:04:16à une extramisation d'absolument
01:04:18tous les camps. Ça, c'est la première chose.
01:04:20La deuxième chose, je voulais juste faire une petite remarque
01:04:22sur la phrase de Macron
01:04:24qu'on a vue tout à l'heure.
01:04:26Il y avait le mot immigrationniste,
01:04:28mais il y a autre chose qui m'a profondément interpellé,
01:04:30c'est ce qu'il a dit sur les personnes trans,
01:04:32que le programme de LFI,
01:04:34du Front Populaire, c'était de pouvoir
01:04:36changer de sexe.
01:04:38C'est quand même étonnant
01:04:40de voir le président de la République, là,
01:04:42reprendre une sorte d'ancienne, quand même,
01:04:44avec des relents transphobes,
01:04:46sachant que lui-même en a été
01:04:48victime à travers sa femme
01:04:50et cette rumeur
01:04:52qui concernait sa femme, que lui-même a été, j'imagine,
01:04:54profondément heurté par cette rumeur
01:04:56et que sa femme aussi,
01:04:58et que, évidemment, là,
01:05:00il le sait très bien, je pense.
01:05:02Il adopte une position tellement caricaturale
01:05:04sur un sujet qu'il ne l'est pas.
01:05:06Il emploie le mot sexe
01:05:08et pas le mot genre, alors peut-être que c'est à l'oral,
01:05:10qu'on improvise, qu'on ne sait pas, il l'emploie.
01:05:12Deuxièmement, il semble, quand il dit cela,
01:05:14s'opposer à l'idée qu'un individu
01:05:16puisse changer de genre
01:05:18parce qu'il estime qu'il n'est pas né dans le bon genre.
01:05:20Bref, c'est quand même étonnant pour ensuite,
01:05:22après, dire qu'on est
01:05:24un camp progressiste.
01:05:26C'est pour cela, Caroline, que je demandais tout à l'heure
01:05:28s'il s'en prenait à la gauche
01:05:30à des cents sur des sujets
01:05:32en plus assez fondamentaux, sociétaux,
01:05:34qu'il incarne et que la gauche a repris
01:05:36quand même à grand renfort
01:05:38de commentaires et de militantisme
01:05:40pour certaines formations politiques
01:05:42pour avoir une stratégie derrière.
01:05:44Beaucoup disent que l'idée, c'est de faire monter
01:05:46l'ERN pour
01:05:48le ramener à ses
01:05:50propres freins
01:05:52et qu'il le porterait politiquement plus tard.
01:05:54Mais c'est plutôt un bilan à plusieurs bornes
01:05:56de son point de vue.
01:05:58Avec les politiques et M. Macron en tête,
01:06:00rien n'est laissé jamais au hasard.
01:06:02Moi, j'ai beaucoup de mal à le comprendre depuis un moment.
01:06:04Quelles sont ses opinions ? Quelles sont ses convictions ?
01:06:06En fonction des sondages,
01:06:08il dit tout et son contraire.
01:06:10Écoutez, là, il y a beaucoup d'éléments de langage.
01:06:12Il parle de chien-lit,
01:06:14mais il est responsable aussi de cette chien-lit
01:06:16dans laquelle nous sommes depuis sept ans.
01:06:18La gauche et la droite, réunis,
01:06:20le sont tout autant, mais quand on écoute
01:06:22Renaissance, nous avons l'impression
01:06:24qu'ils viennent de prendre le pouvoir,
01:06:26qu'ils sont arrivés hier
01:06:28aux responsabilités.
01:06:30Quand M. Macron est en train de se dédouaner
01:06:32de ce qui se passe en dehors de la dissolution,
01:06:34mais laissez-moi rire,
01:06:36pardonnez-moi, je suis extrêmement sarcastique,
01:06:38il est en fait en train de commenter,
01:06:40tel un éditorialiste,
01:06:42ce qui est en train de se passer dans le pays.
01:06:44Moi, je le dis depuis un moment et j'assume totalement
01:06:46mes propos, c'est
01:06:48un fin tacticien, mais un mauvais
01:06:50stratège, M. Macron. Il ne voit pas
01:06:52plus loin que le bout de son nez, ou alors,
01:06:54en fonction de son prisme. Sauf que la société
01:06:56est clivée, est fracturée,
01:06:58on va arrêter de jouer sur les mots. Cela fait
01:07:00des années que les gens vivent
01:07:02entre eux, en communauté d'idées,
01:07:04en communauté religieuse,
01:07:06et que ça ne va plus.
01:07:08Je pense, même si je n'ai pas
01:07:10envie de faire ma prétentieuse, et une fois
01:07:12de plus, je ne suis que ma propre représentante,
01:07:14mais si les gens ont autant
01:07:16voté en masse
01:07:18pour M. Bardella, c'est avant tout
01:07:20pour la question de la sécurité,
01:07:22immigrationniste, pour le coup,
01:07:24et liée à l'islamisme.
01:07:26L'inflation, le pouvoir d'achat
01:07:28est primordial. Mais,
01:07:30à mon avis, parce que je parle
01:07:32également avec les Français, dont je fais partie,
01:07:34je n'ai rien déconnecté, comme vous le savez,
01:07:36ils vous mettent en avant
01:07:38cette question liée à l'insécurité.
01:07:40Donc, quand M. Macron fait fi
01:07:42de tout ça, c'est une vaste blague.
01:07:44J'aimerais aussi qu'on parle
01:07:46de cette polémique qui monte,
01:07:48avec le tweet d'un candidat
01:07:50RN dans le Morbihan.
01:07:52Florian, vous nous avez rejoint,
01:07:54pour parler de ça. C'est un tweet
01:07:56antisémite. On va peut-être le découvrir,
01:07:58ce tweet, et puis évidemment, Jordan Bardella
01:08:00a été interrogé sur ce qu'il allait faire
01:08:02de ce candidat qui vient
01:08:04contrecarrer, pour le coup, cette campagne.
01:08:06Le tweet original
01:08:08avait été posté en 2018.
01:08:10Je crois qu'il convient
01:08:12de refaire un petit peu la genèse.
01:08:14Dans ce tweet, le candidat en question disait
01:08:16que le gaz a rendu justice aux victimes de la Shoah.
01:08:18Il semblerait qu'il ait été effacé
01:08:20entre-temps. Écoutez la réaction
01:08:22que ça suscite chez Jordan Bardella.
01:08:28Je m'en démarque, mais je condamne
01:08:30ce type de propos.
01:08:32Il y a une réalité légale,
01:08:34c'est que quand les noms sont déposés
01:08:36en tréfecture, vous ne pouvez plus revenir.
01:08:38En revanche, ce que je peux faire,
01:08:40c'est écarter ces gens
01:08:42de mon mouvement politique, en m'engageant
01:08:44à ce qu'ils ne siègent pas dans le groupe
01:08:46qui sera celui de la majorité
01:08:48absolue, et ça sera le cas.
01:08:50Est-ce que ça a le mérite d'être clair ?
01:08:52C'est-à-dire que légalement parlant,
01:08:54c'est impossible de revenir dessus.
01:08:56Politiquement parlant, il n'en sera plus.
01:08:58Moi, c'est ce que je comprends à travers ces mots.
01:09:00Oui, c'est plutôt assez clair
01:09:02de la part de Jordan Bardella.
01:09:04Ça intervient bien évidemment
01:09:06en pleine campagne électorale,
01:09:08alors même que le président du Rassemblement
01:09:10national poursuit
01:09:12la stratégie de l'ancien président
01:09:14du Rassemblement national, à savoir Marine Le Pen,
01:09:16de dédiaboliser le parti, de normaliser
01:09:18même ce dernier depuis qu'ils ont
01:09:20un groupe conséquent à l'Assemblée nationale,
01:09:22depuis 2022.
01:09:24En revanche, ce qui est embêtant, c'est vrai que
01:09:26et je pense qu'eux-mêmes
01:09:28au sein du Rassemblement national
01:09:30le regrettent,
01:09:32c'est toujours compliqué
01:09:34d'éplucher des centaines et des milliers
01:09:36de commentaires sur les réseaux sociaux,
01:09:38mais depuis 2022, il faut quand même
01:09:40le dire, c'est peut-être l'un des partis
01:09:42les mieux préparés pour ce
01:09:44qui n'était prévu par personne,
01:09:46c'est-à-dire cette dissolution.
01:09:48C'est-à-dire que depuis 2022, il y a ce qu'on appelle
01:09:50le plan Matignon, qui est
01:09:52préparé par les équipes du Rassemblement national
01:09:54pour potentiellement se préparer
01:09:56à cette ambitualité. Visiblement,
01:09:58pas assez
01:10:00fortement, tout simplement
01:10:02parce que ceci arrive.
01:10:04Pour eux, c'est
01:10:06toujours dommageable. Là, ils ne peuvent
01:10:08rien faire, à part condamner,
01:10:10à part dire qu'ils vont l'ostraciser. Reste que
01:10:12si jamais ils gagnent ces élections
01:10:14législatives, il sera
01:10:16au sein du Parlement
01:10:18et ça fera forcément tâche.
01:10:20Je vous fais écouter un autre son. Jean-Marie Le Gouin, je sais que vous voulez réagir.
01:10:22Jordan Bardella,
01:10:24toujours à propos
01:10:26de ce candidat devenu embarrassant.
01:10:28Je n'ai aucune
01:10:30forme de tolérance à l'égard
01:10:32de ce type de propos.
01:10:34Les personnes qui ont des propos
01:10:36qui sont contraires à la ligne politique que je porte et à celle
01:10:38que porte le Rassemblement national ne siégeront
01:10:40pas dans le groupe du Rassemblement national. Vous savez
01:10:42que les investitures ont été faites
01:10:44par dizaines et par centaines
01:10:46en quelques heures dans toute la France.
01:10:48Ce qu'il faut juger, je crois, c'est la capacité d'un
01:10:50mouvement politique à réagir
01:10:52aux comportements ou aux propos qui sont parfois
01:10:54contraires à sa ligne politique. C'est vrai avec le
01:10:56Rassemblement national, mais j'aimerais
01:10:58que ça soit vrai avec toutes les autres formations
01:11:00politiques. Aujourd'hui, moi, je
01:11:02vois une mouvance politique d'ultra-gauche
01:11:04se constituer, se réunir autour de
01:11:06M. Mélenchon, de M. Poutou, de M. Hollande
01:11:08et réunir en son sein
01:11:10des gens qui sont fichés S et qui
01:11:12tiennent des propos qui flirtent
01:11:14avec l'antisémitisme. C'est ça le danger
01:11:16aujourd'hui. Il a raison,
01:11:18chacun doit nettoyer devant sa porte ?
01:11:20Je pense que
01:11:22ça c'est sûr, mais ça montre deux choses. Premièrement,
01:11:24on l'a dit sur suffisamment d'autres
01:11:26formations politiques, mais il y a quand même des racines
01:11:28dans ce Front national
01:11:30qui sont absolument nauséabondes.
01:11:32Deuxièmement, le problème n'est pas
01:11:34d'exclure, voire de dire qu'il ne va pas
01:11:36siéger. Moi, j'attends
01:11:38très clairement, d'ailleurs, pas simplement de
01:11:40M. Bardella, mais en tout cas, notamment
01:11:42de M. Bardella. C'est qu'il appelle
01:11:44à voter contre ce monsieur.
01:11:46Avoir un député
01:11:48élu d'une circonscription française
01:11:50sur ce terrain-là,
01:11:52c'est innommable.
01:11:54Il y a différents degrés dans l'antisémitisme,
01:11:56mais là, on a atteint, quand même,
01:11:58j'allais dire, le sommet
01:12:00le plus ignoble qu'il soit.
01:12:02Je ne veux pas le qualifier de plus que ça.
01:12:04Mais je pense que ce monsieur n'a pas sa place
01:12:06évidemment à l'Assemblée nationale.
01:12:08Donc, il faut le battre.
01:12:10Ce n'est pas un opposant au Front national qui le dit.
01:12:12Ça devrait être le Front national
01:12:14qui, au nom de sa propre logique,
01:12:16aujourd'hui, appelle à battre
01:12:18ce monsieur. – Dans ces conditions, est-ce qu'il ne faut pas
01:12:20carrément lui demander de retirer sa candidature ?
01:12:22– Oui, d'abord, monsieur Le Gouin, vous dites le Front national
01:12:24depuis tout à l'heure, respecter un peu la démocratie,
01:12:26c'est le Rassemblement national. Votre jeu de mot,
01:12:28on l'a compris cinq minutes, le sketch, il faut arrêter.
01:12:30On a compris, vous l'avez fait, c'est le Rassemblement national,
01:12:32respecter les statuts et les juridictions.
01:12:34– Excusez-moi, vous dites ça parce que je dis Front national,
01:12:36à la place du Rassemblement national ?
01:12:38– Vous êtes resté bloqué sur le logiciel
01:12:40quand vous avez terminé votre carrière politique.
01:12:42– Ça ne me paraît pas bouleversant.
01:12:44– Mais ça me paraît important, quand on veut respecter les gens,
01:12:46il faut être respectable. Et non, ce que je veux dire,
01:12:48c'est d'avoir un peu d'audacité, monsieur Le Gouin.
01:12:50Il me semble que monsieur Cahuzac avait eu du mal
01:12:52à passer à la moulette de Bercy quand il avait une phobie administrative.
01:12:54Donc, je vous dis simplement, je peux terminer,
01:12:56je vous ai laissé parler, laissez finir.
01:12:58Vous traitez les gens de fascistes,
01:13:00mais finalement, vous n'aimez pas les racistes.
01:13:02Donc, je réponds, je réponds.
01:13:04Non, vous n'êtes pas journaliste, monsieur Le Gouin.
01:13:06– Non, je suis quelqu'un qui s'oppose à vous,
01:13:08et notamment à ce type de comportement.
01:13:10– Vous pouvez le faire avec respect,
01:13:12et avec écoute de l'autre.
01:13:14Mais visiblement, c'est quelque chose que je dis,
01:13:16mais je trouve que c'est important.
01:13:18Toutes ces bonnes personnes, avec la bonne parole,
01:13:20qui ont un super bilan, puisqu'aujourd'hui,
01:13:22on paye finalement 40 ans de politique de droite et de gauche,
01:13:24nous font la morale, et en plus,
01:13:26ils utilisent des termes du passé, parce qu'ils font partie
01:13:28du passif de la France, dont ils n'ont pas beaucoup
01:13:30à avoir fierté. Donc, moi, je dis simplement
01:13:32que ces propos, ils n'ont absolument pas leur place
01:13:34dans le parti, que je ne partage absolument pas.
01:13:36J'ai été 20 ans policier,
01:13:38j'ai combattu l'antisémitisme,
01:13:40et aujourd'hui, pardon de le dire,
01:13:42mais dans notre parti, on n'a pas des fiches à aise,
01:13:44des personnes avec qui on s'allie,
01:13:46qui ont expliqué que le Hamas, c'est un mouvement
01:13:48de résistance vis-à-vis de la Palestine,
01:13:50et nous, on a été très clairs sur ces sujets-là,
01:13:52on est aux côtés de nos compatriotes juifs,
01:13:54et l'explosion des actes antisémites,
01:13:56c'est quelque chose que nous voulons combattre.
01:13:58Et quand je parle de Jérôme Cahuzac,
01:14:00j'ai expliqué évidemment ce criblage, c'est comme ça qu'on l'appelle
01:14:02dans le jargon du renseignement, où vous pouvez
01:14:04mettre en place tous les process que vous voulez,
01:14:06il y a toujours des trous dans la raquette.
01:14:08Donc, je dis simplement qu'effectivement, l'antisémitisme,
01:14:10c'est plus grave que la phobie administrative,
01:14:12mais j'ai pas de compte à vous rendre,
01:14:14et j'ai pas d'obligation à vous donner.
01:14:16Mais là, je vous parle pour les téléspectateurs,
01:14:18pour moi !
01:14:20Moi, je vois bien que vous ne voulez pas dire !
01:14:22Laissez-moi parler !
01:14:24Il n'arrive plus à avoir un point de vue !
01:14:26En plus, vous êtes prétentieux,
01:14:28vous êtes bien présomptueux.
01:14:30Un peu de modestie, c'est peut-être ça qui amène à votre perte.
01:14:32J'entends, vous êtes modeste, vous.
01:14:34Vous allez contourner l'un et l'autre, s'il vous plaît.
01:14:36Non, c'est important, Mme Délac,
01:14:38montrons le vrai visage aux Français des partis
01:14:40parce qu'on est dans le mur.
01:14:42Quand on a un bilan comme celui de M. Le Gouin,
01:14:44on appelle un peu plus de modestie et d'humilité.
01:14:46Donc, je dis simplement que moi,
01:14:48je ne vote absolument pas pour des gens
01:14:50qui ont des relents, des propos,
01:14:52des comportements et des positions antisémites.
01:14:54Donc, vous voyez, vous avez été vite présomptueux.
01:14:56Donc, la prochaine fois, comme me dit ma mère,
01:14:58on tourne cette fois sa langue dans sa bouche avant de parler,
01:15:00puis on laisse parler les gens, ça ne vous changera pas.
01:15:02On ne va pas remettre une pièce dans la machine,
01:15:04j'aimerais, puisqu'il nous reste assez peu de temps,
01:15:06vous aurez l'occasion de le développer, Nathan.
01:15:08C'est Guy Dru, champion olympique,
01:15:10ancien ministre, lui aussi, ministre des Sports,
01:15:12qui approuve l'union des droites.
01:15:14Je vous propose de regarder ces extraits
01:15:16qu'on a mis en forme sur ces cartons
01:15:18de présentation à l'antenne.
01:15:20Il parle, Guy Dru,
01:15:22de l'union des droites
01:15:24et de l'alliance avec le Rassemblement national.
01:15:26Il estime qu'Eric Ciotti a eu raison d'appeler à cet accord
01:15:28face à ce qu'il a qualifié de menace fasciste
01:15:30de gauche. J'imagine que c'est un terme
01:15:32que vous commenterez, Nathan, notamment.
01:15:34Pour moi, il, sous-entendu Jordan Bardella
01:15:36et Marine Le Pen représentent une vraie
01:15:38droite et il finit,
01:15:40conclut en disant, puisqu'il a été
01:15:42ministre chiracien,
01:15:44je reste gaulliste, chiracien et républicain.
01:15:46Je n'ai pas du tout l'impression de trahir
01:15:48mes convictions. Je n'ai plus l'âge de recevoir
01:15:50des leçons. Donc, sous-entendu,
01:15:52il a retrouvé une certaine liberté de parole
01:15:54à l'âge qu'il a. Nathan Devers,
01:15:56il fait passer, finalement, les LR Canal
01:15:58historiques, on va dire, ceux d'aujourd'hui,
01:16:00qui se dissocient d'Eric Ciotti, pour
01:16:02le centre, finalement, aujourd'hui.
01:16:04Le centre de gravité s'est déplacé
01:16:06et le RN
01:16:08et Ciotti seraient devenus la droite
01:16:10de son point de vue. Oui, peut-être,
01:16:12mais il y a deux problèmes fondamentaux
01:16:14dans la décision de M.
01:16:16Ciotti de vouloir faire cette alliance.
01:16:18Le premier, c'est la trahison par rapport à
01:16:20l'héritage de Jacques Chirac, de Nicolas
01:16:22Sarkozy et de toute... Enfin, ça a changé
01:16:24de nom, du RPR au Républicain en passant
01:16:26par l'UMP, de toute une tradition consistant
01:16:28à dire, aucune alliance, quel qu'en soit le prix,
01:16:30avec le Rassemblement National, ça a été beaucoup dit.
01:16:32Le deuxième, qui à mon avis est plus grave,
01:16:34c'est de tuer l'héritage
01:16:36d'une droite,
01:16:38qui a été la droite, on peut parler du Général De Gaulle,
01:16:40on peut parler de Malraux, on peut parler de
01:16:42mille et une personnes, qui incarnaient une vision
01:16:44de droite, de la France, mais qui n'était
01:16:46pas du tout la même que le RN.
01:16:48J'aimerais juste dire les choses en un mot.
01:16:50Je pense qu'on pourrait revenir, moi je pourrais
01:16:52revenir sur tout ce qui me différencie du RN,
01:16:54mesure par mesure, histoire par histoire.
01:16:56Le fond du désaccord, je pense, est le suivant.
01:16:58Le RN revendique,
01:17:00assume le fait d'être un parti
01:17:02nationaliste. Le rapport
01:17:04que le RN a avec la France,
01:17:08c'est de dire, nous on aime la France,
01:17:10parce que c'est notre pays, parce que
01:17:12c'est notre patrimoine, parce que c'est notre identité.
01:17:14Autrement dit, si on était italien, si on était
01:17:16hongrois, etc., on dirait sans doute la même chose,
01:17:18de la même manière. Moi, si
01:17:20j'aime la France, c'est pour une raison différente,
01:17:22et je pense que c'est la tradition de Malraux,
01:17:24du Général De Gaulle, etc., c'est de penser
01:17:26précisément que la France n'est pas un pays comme les autres.
01:17:28C'est un pays exceptionnel, dans tous les sens du terme.
01:17:30C'est un pays qui joue un rôle
01:17:32insigne dans l'histoire,
01:17:34pour beaucoup de raisons, mais notamment en raison
01:17:36de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen.
01:17:38Déclaration qui s'oppose
01:17:40au désir même de vouloir instaurer une préférence nationale.
01:17:42Parce que la déclaration des droits de l'homme et du citoyen,
01:17:44certes, elle institue
01:17:46la notion de nation, mais elle
01:17:48commence par dire, un individu,
01:17:50il a des droits qui sont inaliénables,
01:17:52qui sont inconditionnels, qu'on ne peut pas casser,
01:17:54qu'on ne peut pas enlever.
01:17:56C'est-à-dire qu'il est universaliste,
01:17:58et qu'à cet égard, il devrait accueillir
01:18:00tout ceux qui souhaitent le rejoindre.
01:18:02Non, je suis en train de dire que la France est le seul pays du monde...
01:18:04C'est un peu ça, quand même, le résumé ou la conclusion.
01:18:06Je suis en train de dire plus que ça. La France est le premier
01:18:08pays du monde qui, à un moment de son histoire,
01:18:10a décidé souverainement
01:18:12que tous les hommes, universellement,
01:18:14avaient des droits.
01:18:16Et c'est ce qui la rend grande, c'est ce qui la rend
01:18:18grande dans le monde entier. C'est les chaînes qu'on a
01:18:20bas de Malraux, ils l'expliquent incroyablement bien.
01:18:22Et je pense que dans l'amour
01:18:24que le Rassemblement National voue à la France,
01:18:26il y a un oubli fondamental
01:18:28de ce qui fait l'intérêt de la France.
01:18:30Est-ce qu'on peut reposer le siècle des Lumières à la situation d'aujourd'hui ?
01:18:32Les choses ont un peu évolué aussi.
01:18:34On parle même de la droite républicaine.
01:18:36On va faire répondre, Caroline Pilas, si vous voulez bien,
01:18:38sur cette notion. On comprend le raisonnement
01:18:40intellectuel. Est-ce qu'il est
01:18:42applicable et calcable en l'État
01:18:44sur la situation du moment ?
01:18:46Je vais vous répondre très concrètement, Nelly.
01:18:48D'autant que les LR sont ma famille politique.
01:18:50J'ai été 5 ans militante
01:18:52et sympathisante. Et également
01:18:54sur la campagne de Kosciusko-Morizet
01:18:56et de M. Sarkozy concernant
01:18:58la primaire du handicap. On va arrêter
01:19:00l'hypocrisie. Quand je tractais
01:19:02à l'époque, les électeurs, les partisans
01:19:04nous réclamaient déjà
01:19:06l'union des droites.
01:19:08De manière personnelle, je trouve que M.
01:19:10Ciotti a très mal fait
01:19:12les choses. Il aurait dû en parler
01:19:14avec les barons. Ils auraient dû se retrouver
01:19:16autour d'un bureau, lors d'un bureau
01:19:18politique officieux,
01:19:20et partir. Parce qu'après tout,
01:19:22un parti politique, ce n'est pas une prison.
01:19:24Vous n'êtes pas enfermé à vie
01:19:26si vous décidez de rallier les rangs
01:19:28d'un autre parti politique.
01:19:30Vous ne répondez pas vraiment à la question, mais ce n'est pas grave.
01:19:32Sur la France, pays des droits de l'homme
01:19:34et qui donc à cet égard devrait
01:19:36pouvoir accueillir en son sein tous ceux qui le souhaitent.
01:19:38C'est ça un petit peu la question. Est-ce qu'il faut mettre des limites
01:19:40à ça ? Ce principe
01:19:42existe et est intact.
01:19:44On n'a pas les moyens d'accueillir
01:19:46tout le monde. Il y a une phrase très connue
01:19:48qui dit qu'on ne peut pas recevoir, malheureusement, accueillir
01:19:50toute la misère du monde. Et vous le savez très bien, monsieur.
01:19:52Moi, je n'ai absolument rien
01:19:54contre personne.
01:19:56Je n'ai absolument rien contre personne.
01:19:58Mais concernant l'immigration,
01:20:00qui est un problème
01:20:02actuel, européen,
01:20:04voire international, il faut
01:20:06une immigration régulée et choisie.
01:20:08Ce n'est pas un gros mot de dire ça.
01:20:10Ce n'est pas passer pour un vilain facho. Une fois de plus,
01:20:12quand vous discutez avec les gens, ils vous disent
01:20:14si c'est pour accueillir toute la misère du monde
01:20:16et la laisser mourir
01:20:18sous le RER, sous des ponts,
01:20:20pardonnez-moi, ce n'est pas ce que j'appelle,
01:20:22une fois de plus, l'hospitalité à la française.
01:20:24Donc, moi, je suis pour l'universalisme.
01:20:26Mathieu Vallée, en dernière réaction
01:20:28sur le nouveau fascisme de gauche, tel que
01:20:30l'évoque Guy Dru.
01:20:32Moi, j'ai rejoint l'Assemblée nationale
01:20:34il y a deux mois et demi. Donc, avant, j'étais quelqu'un de bien
01:20:36et puis, maintenant, je serai quelqu'un qui s'arroge
01:20:38le monopole du patriotisme. Et c'est bien parce qu'on n'a pas le monopole du patriotisme
01:20:40que nous, on n'a que tous les patriotes
01:20:42de droite et de gauche. Et Notant Devers,
01:20:44que je connais depuis un moment, il philosophe, c'est son droit
01:20:46et il y en a qui en parlent et il y en a qui le font.
01:20:48Donc, on dit simplement que sur les
01:20:50clandestins, par exemple, on ne va pas les traiter comme des sous-hommes.
01:20:52On va d'abord faire appliquer la loi
01:20:54dont ils devraient parler puisque les révolutionnaires de 89
01:20:56ont été dictés un certain nombre de règles
01:20:58dont celui de la loi qui est l'aménagement de la volonté du peuple
01:21:00par ses représentants et qui n'est pas respectée
01:21:02lorsque les gens ne respectent pas les conditions d'entrée en France
01:21:04pour citer que ça. Et pardon, M. Devers,
01:21:06mais je n'ai pas de leçon à recevoir. Je suis aussi républicain
01:21:08que vous. Moi, la République, je l'ai défendue sur le terrain
01:21:10lorsqu'elle était mise en danger.
01:21:12Il n'y a pas que la police qui défend.
01:21:14Moi, j'étais médecin, j'ai défendu,
01:21:16j'étais dans les hôpitaux publics.
01:21:18C'est bon, là. Moi, je suis policier,
01:21:20j'ai défendu la République.
01:21:22Tout le monde défend la République.
01:21:24Un enseignant qui fait de la philosophie
01:21:26défend la République.
01:21:28Il reste quelques secondes.
01:21:30Il reste quelques secondes, alors concluez.
01:21:32Non, mais concluez.
01:21:34Je croyais plus intelligent, moins puéril, M. Le Gouin.
01:21:36Donc, je dis simplement que
01:21:38vous êtes resté bloqué sur le fait que François Hollande
01:21:40était tellement impopulaire et ne respectait pas
01:21:42ce que les Français voulaient, qu'ils n'ont pas pu s'occuper.
01:21:44Merci, il faut conclure.
01:21:46Vous aussi, ne tournez pas en boucle, M. Le Gouin.
01:21:48En 10 secondes, je n'ai jamais dit que vous étiez quelqu'un de pas bien.
01:21:50Je vous ai pas entendu le dire,
01:21:52pas moi, personnellement.
01:21:54Je vous ai jamais dit ça.
01:21:56J'aime moins les droits de l'homme que vous.
01:21:58Je n'ai pas fait de leçons de morale.
01:22:00Je dis juste que le parti
01:22:02sur vous, et certainement pas sur vous,
01:22:04je dis juste que le parti dans lequel vous êtes,
01:22:06le programme que j'ai encore relu cette semaine,
01:22:08il prône la priorité nationale.
01:22:10Par exemple, je citais cela, la priorité nationale
01:22:12quasiment partout dans le programme, et j'estime
01:22:14qu'il y a 5 ou 6 articles
01:22:16de priorité nationale.
01:22:18Les impôts des Français financent le logement,
01:22:20c'est normal, on privilégie la santé.
01:22:22Sur la notion de priorité nationale,
01:22:24la nationalité, je pense
01:22:26qu'elle ne va pas dans l'esprit de la déclaration
01:22:28des droits de l'homme.
01:22:30On est quand même en droit d'avoir un logement
01:22:32plus que ceux qui ne payent pas l'impôt qui sont arrivés après.
01:22:34Mathieu Vallée, dernière question, un tout petit peu technique,
01:22:36mais en deux mots, vous me répondez.
01:22:38Si on va vers 3 blocs, à peu près monolithiques,
01:22:40c'est-à-dire 150, 150, 150, vous qui avez été
01:22:42en charge des relations avec le Parlement, on sera dans un blocage
01:22:44à tous les étages ? Non, pas forcément.
01:22:46C'est pas forcément une situation ? C'est pas forcément.
01:22:48Il va se passer des choses, les Français vont s'exprimer.
01:22:50Je pense qu'il y aura une compréhension.
01:22:52Moi, je ne crois pas à la durabilité du bloc de gauche.
01:22:54Voilà, on verra
01:22:56ce qui se passe aussi entre les LR
01:22:58et les Fronts Nationaux. Ça dépendra des projets
01:23:00de loi qui seront proposés. Il y aura un peu plus de porosité
01:23:02qu'il n'y paraît. D'accord. Merci beaucoup.
01:23:04Merci d'avoir été des nôtres, d'avoir joué le jeu.
01:23:06Certains vous restez d'ailleurs en débris de la troisième heure.
01:23:08Je suis très fier d'avoir des policiers dans des places à M. Le Gouin.
01:23:10Mais c'est vrai qu'ils vont lâcher les policiers.
01:23:12Et ça continue.
01:23:1416h, le retour de 180 Minutes Info
01:23:16parmi vous avec
01:23:18Vincent Fandège. On va parler d'Ensemble
01:23:20qui fait campagne, bien sûr, autour de Gabriel Attal
01:23:22en ce moment. Nouveau déplacement hier
01:23:24à Passy pour le Premier ministre, Gabriel Attal
01:23:26en campagne, qui enchaîne
01:23:28les selfies, mais aussi qui subit
01:23:30les critiques adressées au Président
01:23:32de la République. Reportage, explication
01:23:34de Charles Baget avec Maxime Lavandier.
01:23:36En déplacement dans
01:23:38les rues de la capitale, Gabriel Attal
01:23:40s'est à nouveau prêté au jeu des selfies.
01:23:42Et le Premier ministre a été
01:23:44une fois encore le témoin de reproches
01:23:46faits à l'encontre du Président de la République.
01:23:48Peut-être que M. Macron
01:23:50est trop loin des gens, peut-être.
01:23:52Mais en attendant, il ne faut pas aller dans les extrêmes.
01:23:54Il ne faut pas.
01:23:56Et puis je vous remercie pour ce que vous faites, parce que
01:23:58vous démenez. Une cote de popularité
01:24:00très différente pour le duo de l'exécutif,
01:24:02qui pousse certains à
01:24:04vouloir un changement à l'Elysée.
01:24:06Vous n'avez qu'à remplacer le Président.
01:24:08Voilà, c'est parfait.
01:24:10Madame, pourquoi vous préférez le Premier ministre au Président de la République ?
01:24:12Parce que le Président de la République
01:24:14ce n'est pas un politique, il n'a pas
01:24:16de métier politique, il fait les coups tout seul
01:24:18et on n'en peut plus.
01:24:20Modeste, le Premier ministre a tenu
01:24:22à rappeler que le mandat du Président
01:24:24n'était pas remis en jeu lors de ses élections
01:24:26législatives.
01:24:28Le Président de la République, il l'a dit lui-même, dans son allocution
01:24:30le dimanche soir, il est élu
01:24:32jusqu'en 2027. Quel que soit le résultat
01:24:34de cette élection législative, le Président
01:24:36restera Président parce que les Français l'ont élu
01:24:38en 2022. Une popularité
01:24:40qui pourrait bien nourrir l'ambition
01:24:42présidentielle de Gabriel Attal pour 2027.
01:24:44Mais en attendant,
01:24:46le Premier ministre espère toujours
01:24:48rester à Matignon, au-delà
01:24:50du 8 juillet.
01:24:52On va aussi parler à présent de ces circonscriptions
01:24:54qui verront s'affronter des candidats
01:24:56du même camp. Dans certains secteurs,
01:24:58anti et pro Éric Ciotti
01:25:00se retrouveront face à face.
01:25:02A gauche, le nouveau Front populaire est secoué
01:25:04par quelques duels aux allures de règlement de compte.
01:25:06Le point avec Marie-Victoire Diodonné.
01:25:08A l'ombre
01:25:10du nouveau Front populaire et du projet
01:25:12d'union des droites, des candidatures
01:25:14dissidentes et des valses
01:25:16d'étiquettes. A droite, d'abord
01:25:18face à Éric Ciotti, désavoué par
01:25:20son camp, les Républicains ont investi
01:25:22à Nice Virgile Vanier, inconnue
01:25:24du grand public. Une pomme de
01:25:26discorde, l'utilisation du sigle
01:25:28du parti. Dans les Pyrénées
01:25:30Atlantiques, Victor Lastecueret
01:25:32s'est investi par l'alliance entre
01:25:34le Rassemblement National et
01:25:36les Républicains pro-Éric Ciotti.
01:25:38En face, les Républicains ont
01:25:40déjà investi leur candidate,
01:25:42Emmanuel Brisson.
01:25:44A gauche, ancienne dissension
01:25:46rime aujourd'hui avec dissidence.
01:25:48En Seine-Saint-Denis,
01:25:50Jacques Elgarido et Alexis Corbière
01:25:52se revendiquent sous les couleurs du nouveau Front populaire.
01:25:54Et cela, même s'ils
01:25:56ont été écartés par la France insoumise.
01:25:58Ils feront face à deux
01:26:00candidats officiellement investis
01:26:02par le parti. Même situation
01:26:04pour la députée LFI sortante,
01:26:06Danielle Simonnet, qui dénonce des règlements
01:26:08de comptes. « Notre responsabilité
01:26:10est historique et que fait la
01:26:12direction de la France insoumise et Jean-Luc
01:26:14Mélenchon ? Une purge des députés
01:26:16engagés pour l'unité. »
01:26:18Du côté de la majorité,
01:26:20enfin, les confrontations s'annoncent
01:26:22très peu nombreuses, pour le moment.
01:26:24Dans le reste de l'actualité,
01:26:26il y a cette formation de pilotes de chasse ukrainiens
01:26:28qui a lieu en France. « Elle se déroule dans le
01:26:30sud du pays. 26 pilotes sont ainsi
01:26:32formés sur place, au reportage
01:26:34de Félix Perolaz. »
01:26:36Dans cet Alpha Jet, avion militaire
01:26:38de conception franco-allemand,
01:26:40un pilote ukrainien monte à bord.
01:26:42Dans une base militaire, une dizaine
01:26:44de futurs pilotes de chasse ukrainiens
01:26:46commencent leur formation. « Formation qui dure
01:26:48à peu près 6 mois, qui va leur permettre
01:26:50d'acquérir les fondamentaux du pilotage
01:26:52d'aviation de combat. Leur formation
01:26:54les amènera à être ensuite
01:26:56projetés dans un autre endroit
01:26:58pour une formation sur avion d'armes. »
01:27:00Agés entre 21 et 23 ans, ces ukrainiens
01:27:02ont plus de 130 heures de formation.
01:27:04Les élèves sont encadrés
01:27:06par une vingtaine d'instructeurs et d'anciens
01:27:08pilotes français, spécialement rappelés
01:27:10pour leurs compétences. Mission de
01:27:12navigation dans un simulateur,
01:27:14plus d'exercice, les ukrainiens sont
01:27:16mis en condition réelle de guerre.
01:27:18« Navigation avec un cadre
01:27:20tactique, avec des menaces,
01:27:22des simulés, pour aller
01:27:24atteindre un objectif
01:27:26qui lui a été fixé et
01:27:28délivrer de manière simulée
01:27:30un armement sur cet objectif. »
01:27:32Dans ce contexte,
01:27:34les Pays-Bas, le Danemark, la Norvège
01:27:36et la Belgique se sont engagés à livrer
01:27:3891 avions américains F-16 à l'Ukraine.
01:27:40La France, elle, n'a pas
01:27:42communiqué le nombre d'appareils qu'elle fournira.
01:27:44En revanche, elle s'est
01:27:46engagée à former 26 pilotes ukrainiens
01:27:48sur deux ans.
01:27:50Et puis, sachez que Vladimir Poutine
01:27:52signe un accord d'assistance mutuelle
01:27:54en cas d'agression avec le leader
01:27:56nord-coréen. Un document
01:27:58exclusivement pacifique, selon
01:28:00Kim Jong-un, le leader nord-coréen.
01:28:02Harold Eman, vous êtes avec nous en plateau.
01:28:04Ce sont clairement les Occidentaux
01:28:06qui sont visés par cette signature et cet accord ?
01:28:08Absolument. C'est dit
01:28:10explicitement. C'est un accord
01:28:12pour garantir contre l'impérialisme
01:28:14et le colonialisme
01:28:16des États-Unis et de leurs
01:28:18satellites. Ça, c'est le langage
01:28:20employé. Mais cela
01:28:22donne une rare sortie pour
01:28:24Vladimir Poutine.
01:28:26Comme on voit sur la carte,
01:28:28il y avait autrefois une proximité
01:28:30entre la Chine, la Corée du Nord
01:28:32et Pékin. Mais il ne faut pas
01:28:34trop se tromper sur
01:28:36ce point, car
01:28:38Poutine, qui n'avait pas foulé le sol
01:28:40nord-coréen depuis 24 ans,
01:28:42s'est redécouvert une attraction
01:28:44pour ce pays il y a seulement quelques années
01:28:46et particulièrement depuis la guerre
01:28:48en Ukraine. Donc, une quasi-alliance
01:28:50est signée.
01:28:52Beaucoup de missiles et de munitions
01:28:54venant de Corée
01:28:56du Nord pour l'armée russe
01:28:58et même s'ils sont vétustes,
01:29:00ils peuvent être utilisés
01:29:02par l'armée russe.
01:29:04C'est très important. Attention, la Chine
01:29:06n'est pas du tout contente
01:29:08de cette réunion,
01:29:10ce rapprochement
01:29:12entre Vladimir Poutine et
01:29:14Kim Jong-un. La Chine, qui avait envoyé
01:29:16son premier ministre il y a quelques semaines
01:29:18à Séoul pour faire un rapprochement
01:29:20économique avec le partenaire
01:29:22préféré et performant
01:29:24qu'est la Corée du Sud.
01:29:26Merci beaucoup pour toutes ces explications
01:29:28et merci, Vincent. On se retrouve tout à l'heure, bien sûr,
01:29:30pour un nouveau rendez-vous de l'actualité.
01:29:32Caroline Pilastre et Nathan Devers sont restés, tandis qu'on accueille
01:29:34Philippe Doucet, membre du bureau national
01:29:36du PS. Bonjour, Philippe, merci d'être là.
01:29:38On va évidemment parler de cette affaire
01:29:40dramatique qui fait aussi beaucoup réagir,
01:29:42depuis qu'on en a eu connaissance hier et dans le contexte
01:29:44du moment, bien évidemment.
01:29:46Deux jeunes mineurs ont été
01:29:48mis en examen pour viol, menace
01:29:50de mort et injure antisémite.
01:29:52On va en parler dans un instant avec Caroline
01:29:54Maury, secrétaire nationale du collectif
01:29:56Nous Vivrons, qui sera en direct avec nous,
01:29:58puisque ce soir, un rassemblement
01:30:00est organisé,
01:30:02évidemment pour dénoncer ce viol
01:30:04et plus globalement tous les actes antisémites
01:30:06dont on a pu voir le bond
01:30:08impressionnant
01:30:10depuis ces derniers mois. Mais avant cela,
01:30:12le rappel des faits avec Maxime Lavandier.
01:30:14C'est dans un square
01:30:16près du domicile de la victime
01:30:18que l'agression de l'adolescente de 12 ans
01:30:20aurait commencé.
01:30:22Alors qu'elle rentrait chez ses parents,
01:30:24elle croise deux jeunes, dont un qu'elle reconnaît,
01:30:26qui l'oblige à les suivre dans une ancienne crèche
01:30:28désaffectée. Selon son récit,
01:30:30un troisième garçon les rejoint.
01:30:32Ils sont tous âgés de 12 à 13 ans.
01:30:34Après avoir fait référence
01:30:36à sa religion juive,
01:30:38en l'insultant et la frappant,
01:30:40deux des adolescents la violent.
01:30:42Le troisième filme la scène.
01:30:44Un acte d'une violence extrême
01:30:46qui contraste avec le jeune âge des suspects
01:30:48et qui laisse sans voix les habitants
01:30:50de ce quartier pourtant paisible
01:30:52et sans histoire.
01:30:54J'aurais jamais imaginé qu'un truc comme ça
01:30:56serait passé.
01:30:58C'est désagréable.
01:31:00C'est très dur pour tout le monde.
01:31:02Tout le monde est avec elle.
01:31:04C'est comme une voisine.
01:31:06J'espère que ça va aller mieux pour elle
01:31:08et sa situation familiale.
01:31:10C'est un quartier calme ici.
01:31:12On a la défense ici.
01:31:14Même stupéfaction pour Jacques Kososky,
01:31:16maire de cette petite ville des Hauts-de-Seine.
01:31:18J'étais très surpris que cela se fasse.
01:31:20On n'est pas à l'abri de tout.
01:31:22Je ne comprends pas
01:31:24que des jeunes de 13-14 ans
01:31:26puissent faire des actes comme cela.
01:31:28Les trois adolescents ont tous été interpellés
01:31:30quelques jours après les faits
01:31:32et mis en examen.
01:31:34Deux d'entre eux pour viol et agression sexuelle
01:31:36aggravée.
01:31:38Les qualifications de violence en réunion et injure,
01:31:40toutes les deux commises à raison
01:31:42de la religion juive de l'adolescente,
01:31:44ont également été retenues.
01:31:46Regardez ces deux réactions politiques.
01:31:48On va commencer avec celle de Jean-Luc Mélenchon
01:31:50qui, à propos
01:31:52de cet horrible viol,
01:31:54dit ceci.
01:31:56Il est horrifié par ce viol de courbe-voix.
01:31:58Tout ce qu'il met en lumière concernant le conditionnement
01:32:00des comportements masculins criminels
01:32:02dès le jeune âge et du racisme antisémite.
01:32:04Il écrime sa solidarité et ses pensées
01:32:06pour la victime et ses proches.
01:32:08Et puis il conclut en disant
01:32:10qu'on ne transforme pas ce crime ni la souffrance qu'il engendre
01:32:12en spectacle médiatique.
01:32:14La réponse, c'est verte, que lui apporte
01:32:16Éric Dupond-Moretti.
01:32:18Regardez ce qu'il lui dit en retour.
01:32:20Comment osez-vous,
01:32:22vous n'avez pas de figure, laisser cette jeune fille
01:32:24et sa famille tranquilles. Vos propos récurrents
01:32:26alimentent la haine qui mène au pire.
01:32:28Non, l'antisémitisme n'est pas résiduel.
01:32:30C'est quelque chose qu'il avait dit il y a encore quelques jours.
01:32:32Il était revenu dessus quelque peu.
01:32:34Honte à ceux qui pactisent avec vous
01:32:36pour sauver leur gamelle.
01:32:38Bonjour Caroline Mori, merci d'être avec nous
01:32:40en direct. Vous êtes secrétaire nationale
01:32:42du collectif Nous Vivrons.
01:32:44On vous a sollicité parce que vous avez décidé
01:32:46d'organiser
01:32:48un rassemblement ce soir.
01:32:50À 18h30, sur le parvis
01:32:52de l'hôtel de ville.
01:32:54On le rappelle, plus 1000% d'actes antisémites
01:32:56depuis le mois d'octobre, avec
01:32:58cette effroyable affaire qui, je pense,
01:33:00nous a tous saisi
01:33:02depuis hier. Et il y a donc
01:33:04cette peur qui s'est installée
01:33:06dans la communauté juive, qui se
01:33:08vérifie au quotidien. Est-ce que vous vous
01:33:10sentez suffisamment soutenue par les pouvoirs publics
01:33:12aujourd'hui ?
01:33:14Ce qui est sûr, c'est qu'effectivement,
01:33:16je pense qu'on peut le dire, les Français juifs ont peur.
01:33:18Ce n'est pas de la paranoïa.
01:33:20Il y a vraiment une réalité qui est
01:33:22terrifiante. Vous le rappelez,
01:33:24il y a 1000% d'actes antisémites
01:33:26qui ont progressé depuis le 7 octobre.
01:33:28Et en fait, ce qui est terrifiant, c'est que ça touche
01:33:30tous les milieux.
01:33:32Les écoles, au bureau, à la sortie
01:33:34des synagogues, dans la rue. On sait qu'il y a 12%
01:33:36des jeunes juifs qui se disent victimes d'antisémitisme
01:33:38à l'école. Donc clairement,
01:33:40ce qui est important pour nous, c'est de rappeler que ce ne sont
01:33:42pas que des chiffres. C'est que derrière ces statistiques,
01:33:44il y a des vies derrière. Et on le voit avec
01:33:46cette petite fille qui est une enfant
01:33:48et c'est terrible. Est-ce qu'on se sent
01:33:50assez soutenus ? D'une certaine
01:33:52manière, oui. Je pense que par rapport
01:33:54à d'autres pays, on a la chance que
01:33:56la France fasse ce qu'il faut. On attend
01:33:58une condamnation ferme si
01:34:00évidemment les faits sont avérés.
01:34:02Mais je pense que
01:34:04le sujet de l'antisémitisme est quand même pris en charge
01:34:06en France. De manière
01:34:08générale, plutôt assez bien. Est-ce que vous avez été
01:34:10surprise par l'âge
01:34:12des agresseurs de cette
01:34:14fillette de 12 ans, on le rappelle,
01:34:16qui eux-mêmes ont 13 ans,
01:34:18donc très très jeunes. Il y avait aussi un
01:34:20troisième garçon de 12 ans impliqué,
01:34:22placé sous le statut de témoin assisté.
01:34:24Pour l'heure, peut-être que les choses vont
01:34:26évoluer dans l'enquête. Est-ce que vous
01:34:28avez été surprise ? Vous vous dites
01:34:30qu'il y a un conditionnement à
01:34:32cette haine, dès le plus jeune âge.
01:34:34À qui en incombe la responsabilité ?
01:34:38Ce qui est terrible, effectivement,
01:34:40c'est que ça touche toutes les couches de la société
01:34:42et qu'on voit que même dans des écoles
01:34:44qui sont des écoles primaires,
01:34:46les enfants n'ont même pas 12 ans,
01:34:48on assiste à des faits antisémites de manière récurrente.
01:34:50Le problème est partout.
01:34:52C'est un problème
01:34:54sociétal. Nous, ce qu'on constate,
01:34:56c'est que récemment, il y a quand même des
01:34:58verrous qui ont sauté
01:35:00à force d'entendre des propos
01:35:02antisémites qui se sont banalisés,
01:35:04à force d'entendre
01:35:06l'importation du conflit israélo-palestinien
01:35:08qui se passe à des kilomètres d'ici
01:35:10et qui pourtant est
01:35:12prégnant dans les médias en France aujourd'hui,
01:35:14dans la rue, dans les discussions, dans les écoles.
01:35:16Clairement, aujourd'hui,
01:35:18il y a des cibles qui sont mises sur le dos des Juifs
01:35:20de tout âge et c'est un réel problème.
01:35:22Restez avec nous quelques instants,
01:35:24Florent Tardif va aussi te parler de cette initiative
01:35:26en réaction du Président de la République qui souhaite instaurer
01:35:28une heure de sensibilisation
01:35:30dans les écoles. Il a donné instruction, apparemment,
01:35:32récemment. Oui, c'est une instruction qu'il a
01:35:34donné, vraisemblablement,
01:35:36au Conseil des ministres à l'école Belloubet
01:35:38que cette dernière organise
01:35:40un temps, une heure
01:35:42d'instruction autour des questions de racisme
01:35:44et d'antisémitisme
01:35:46dans les écoles. Alors, c'est peut-être un petit peu tard
01:35:48puisqu'on arrive à la fin de l'année.
01:35:50Compte tenu également de tout ce qui s'est passé
01:35:52ces dernières semaines, ces derniers
01:35:54mois, notamment depuis le 7 octobre,
01:35:56c'était évoqué à l'instant où, effectivement,
01:35:58il y a eu une désinhibition, un tout petit peu,
01:36:00de ces actes antisémites
01:36:02qui existaient avant, malheureusement,
01:36:04dans notre pays, ces attentats
01:36:06du 7 octobre, mais qui ont été
01:36:08peut-être décuplés,
01:36:10j'allais dire encouragés, mais décuplés
01:36:12par ce qui s'est
01:36:14passé, où, effectivement, on a eu
01:36:16une recrudescence des actes antisémites
01:36:18en témoignent les derniers chiffres du
01:36:20ministère de l'Intérieur. Philippe, réaction à
01:36:22cette effroyable histoire, bien sûr,
01:36:24à l'âge qui interroge,
01:36:26y compris sur ce que
01:36:28les parents, parce qu'on parle de la société
01:36:30communément, mais les parents aussi
01:36:32emportent une responsabilité dans ce qu'ils transmettent
01:36:34comme valeur à leurs enfants, et est-ce que
01:36:36l'initiative, pour vous, apparaît comme une sorte de gadget
01:36:38à cette époque de l'année ?
01:36:40Bon, honnêtement, moi, je suis assez choqué,
01:36:42d'abord parce que je suis père de famille, donc
01:36:44je pense aux parents, c'est, voilà,
01:36:46c'est une folie.
01:36:48Par l'âge, enfin, c'est une
01:36:50enfant, 12 ans, c'est une enfant, enfin,
01:36:52entre 12 et 13 ans, j'ai bien compris,
01:36:54c'est aussi des enfants, donc en être
01:36:56à des logiques à 12-13 ans
01:36:58et d'antisémitisme et de viol,
01:37:00enfin, je veux dire, c'est
01:37:02de la folie furieuse, c'est vraiment,
01:37:04enfin, voilà, j'ai pas trop
01:37:06les mots pour tout vous dire,
01:37:08ce qui n'est pas trop mon habitude, vraiment, bon.
01:37:10Donc, c'est à vomir,
01:37:12c'est juste à vomir,
01:37:14c'est à vomir le viol, et c'est à vomir
01:37:16l'antisémitisme, et l'accumul des deux.
01:37:18Est-ce que c'est pas alimenté
01:37:20aujourd'hui, y compris par la classe politique
01:37:22dans la responsabilité qu'elle porte de ces outres
01:37:24infirmales ?
01:37:26Bien sûr, il y a un climat
01:37:28autour de ça, mais enfin, ça a été rappelé
01:37:30à l'instant, ça existait déjà avant le 7 octobre,
01:37:32c'est-à-dire que, dès qu'il y a des tensions,
01:37:34la figure du juif
01:37:36dans l'histoire est toujours la figure du
01:37:38bouc émissaire, donc c'est
01:37:40toujours là.
01:37:42C'est pas un gadget du
01:37:44président de la République, c'est des choses qui auraient dû être faites,
01:37:46enfin, on voit bien, ça date
01:37:48pas même du 7 octobre, même avant,
01:37:50je veux dire, la question de l'éducation civique
01:37:52et la question de l'antisémitisme,
01:37:54c'est quelque chose qui devrait être ensigné dans les
01:37:56cours d'éducation civique, en supposant qu'on ait vraiment
01:37:58des vrais cours d'éducation civique
01:38:00dans les écoles aujourd'hui, ce qui n'est
01:38:02pas totalement le cas et pas à niveau.
01:38:04Bon, vaut mieux tard que jamais,
01:38:06mais enfin, j'aurais préféré que ça se fasse plus tôt.
01:38:08Sur le climat dans la société, c'est clair
01:38:10qu'il y a eu...
01:38:12On est dans un monde ouvert,
01:38:14donc l'importation, même si
01:38:16j'aime pas ce mot, enfin, il y a eu une sensibilisation
01:38:18forte à ce qui s'est passé
01:38:20le 7 octobre,
01:38:22et à Gaza,
01:38:24à la riposte de l'armée israélienne, donc on est dans
01:38:26quelque chose... Enfin, je sais pas,
01:38:28moi, quand je vois les discussions que je peux avoir sur...
01:38:30J'ai encore eu
01:38:32une soirée avec des jeunes, on a parlé
01:38:34de la réussite éducative, et après on est dans la situation de Gaza.
01:38:36J'ai une question très simple, et à laquelle j'aimerais juste
01:38:38une réponse très claire. Est-ce que, moralement,
01:38:40il était bon de s'associer, pour le Parti Socialiste,
01:38:42à LFI,
01:38:44qui a tenu des propos
01:38:46indignes pour certains de ses représentants,
01:38:48y compris des députés, dans les derniers mois ?
01:38:50Alors, nous, quand on signe un accord,
01:38:52et on en a surveillé ça de près,
01:38:54j'ai compris,
01:38:56j'étais un de ceux qui suivait
01:38:58la rédaction du texte, donc le texte
01:39:00est sur l'antisémitisme,
01:39:02et on a été
01:39:04extraordinairement vigilants,
01:39:06toute la direction du PS, Olivier Faure, etc.,
01:39:08à ce que
01:39:10la ligne qui soit portée
01:39:12par le Nouveau Front Populaire soit très claire
01:39:14sur, à la fois,
01:39:16la situation à Gaza et l'antisémitisme.
01:39:18Sur le Hamas aussi ? Le projet théocratique,
01:39:20vous avez compris instantanément ?
01:39:22Ce que ça voulait dire ?
01:39:24Oui, on a dit la libération des hôtels,
01:39:26on a parlé du projet théocratique
01:39:28et du terrorisme du Hamas,
01:39:30c'est du projet théocratique,
01:39:32ça c'est la ligne, donc c'est ce que nous,
01:39:34en tant que Parti Socialiste, nous portons devant les électeurs.
01:39:36Donc on a voulu être au clair, parce qu'on connaît
01:39:38les débats qu'il y a pu y avoir,
01:39:40et qu'il peut y avoir encore.
01:39:42Petite explication sémantique, aussi sur le projet théocratique,
01:39:44ça fait un peu mauvalise, quand on l'entend comme ça.
01:39:46Oui, bien sûr, mais d'abord,
01:39:48permettez-moi de dire que le viol de courbe de voix
01:39:50est absolument atroce, au-delà des mots,
01:39:52on l'a appris ensemble hier, d'ailleurs,
01:39:54que malheureusement, en fait, c'est pas étonnant.
01:39:56C'est terrible ce que je dis,
01:39:58c'est pas étonnant, ça fait sept mois qu'on voit
01:40:00un antisémitisme fou, déferlé en France,
01:40:02porté par des élites politiques.
01:40:04Pas par des complotistes,
01:40:06ou par des blogueurs, par des élites politiques,
01:40:08qui savent très bien ce qu'ils font.
01:40:10Nous sommes avec une membre du collectif
01:40:12Nous Vivrons, je rappelle quand même,
01:40:14puisqu'on parle de viol de femmes juives,
01:40:16que le 7 octobre, des femmes juives ont été violées
01:40:18en masse, et qu'il y a eu des gens à gauche,
01:40:20malheureusement, c'est tragique à dire,
01:40:22des gens à gauche, des gens même parfois parmi les féministes,
01:40:24pour nier cette réalité,
01:40:26pour ricaner de cette réalité,
01:40:28comme Hercilia Soudé, et pour insulter
01:40:30le 8 mars, les membres du collectif
01:40:32Nous Vivrons, en les traitant de putes.
01:40:34Donc, à un moment, si vous voulez,
01:40:36les gens qui répandent
01:40:38de l'antisémitisme massivement
01:40:40depuis des mois en France, là, il faut qu'ils se regardent
01:40:42dans le mien, ils savent très bien ce qu'ils font.
01:40:44Ils ne seront pas condamnés par la justice,
01:40:46ils sont à un millimètre de la ligne rouge.
01:40:48Ils savent très bien quelle est la ligne à ne pas dépasser,
01:40:50ils sont toujours dans l'insinuation,
01:40:52dans l'implicite, et ils savent très bien
01:40:54ce qu'ils mettent dans la tête d'un certain nombre
01:40:56de gamins qui peuvent avoir
01:40:58ce genre de comportement monstrueux. Donc, à un moment,
01:41:00ces gens-là doivent se regarder dans le miroir,
01:41:02et je suis désolé, mais les gens qui font alliance
01:41:04avec ces gens-là doivent aussi se regarder dans le miroir.
01:41:06Je rappelle que dans l'histoire de France, il y a eu
01:41:08des élites politiques lâches pour faire alliance aussi
01:41:10par le passé avec des antisémites,
01:41:12et que ce n'est pas la première fois.
01:41:14C'est un insulte, effectivement, que vous avez reçu.
01:41:16Vous confirmez, bien sûr, j'imagine, les propos
01:41:18de Nathan Devers. Ça a été un moment pénible
01:41:20à vivre, une sorte de double peine, en somme.
01:41:24Oui, complètement. J'ajouterais que ce qui est intéressant
01:41:26dans ce qui a été dit, c'est qu'en fait, l'antisémitisme
01:41:28a pris un nouveau visage dans les dernières années,
01:41:30et particulièrement dans les derniers mois.
01:41:32C'est-à-dire qu'effectivement, ils connaissent très bien
01:41:34cette ligne rouge à ne pas franchir, et aujourd'hui,
01:41:36sous couvert d'antisionisme, on se permet des choses
01:41:38qu'on ne se serait jamais permises avant.
01:41:40Et en réalité, il faut aussi faire évoluer
01:41:42cette vision de l'antisémitisme pour être capable
01:41:44de dire que quand, aujourd'hui, on traite
01:41:46quelqu'un de salsionniste, en réalité,
01:41:48on le traite de salsuisse. Je pense qu'il faut être capable
01:41:50de mettre les mots là-dessus et de le reconnaître
01:41:52pour pouvoir faire avancer
01:41:54la condamnation.
01:41:56Un tout dernier mot. L'initiative du président
01:41:58de la République de faire une heure de sensibilisation
01:42:00contre le racisme et l'antisémitisme, c'est un gadget,
01:42:02ou c'est quelque chose qui peut faire progresser ?
01:42:04C'est, de toute façon, un outil, comme un autre,
01:42:06qui peut permettre d'éveiller les consciences.
01:42:08Moi, je pense que toutes les démarches
01:42:10sur le sujet, qui permettent d'en parler,
01:42:12de désamorcer le sujet,
01:42:14sont importantes.
01:42:16Caroline Pilas, ce que je n'ai pas encore
01:42:18sondé sur cette question, j'imagine
01:42:20que vous partagez évidemment les froids de tous
01:42:22ici, et globalement
01:42:24sur la responsabilité politique que porte
01:42:26l'extrême-gauche aujourd'hui en la matière.
01:42:28Que dites-vous ?
01:42:30Déjà, total soutien à cette petite
01:42:32fille qui est marquée à vie, sa famille
01:42:34aussi. J'espère qu'ils auront
01:42:36le soutien psychologique qu'ils méritent.
01:42:38Vu cet acte
01:42:40abominable, c'est écœurant,
01:42:42je n'ai pas grand-chose de plus à dire.
01:42:44J'ai été effectivement, pour beaucoup
01:42:46de raisons, extrêmement touchée.
01:42:48Bien sûr que les politiques
01:42:50ont une responsabilité. Bien sûr
01:42:52que l'extrême-gauche est responsable
01:42:54de la montée en puissance
01:42:56de la résurgence de l'antisémitisme.
01:42:58Avant le 7 octobre,
01:43:00il y a eu quand même Ilhan Alémi,
01:43:02Sarah Alémi, Mireille Knoll, l'affaire
01:43:04d'Ulmera avec toutes ses victimes.
01:43:06Et ça n'a pas intéressé
01:43:08grand monde. Lors des manifestations, je le
01:43:10rappelle, il y avait énormément de Français
01:43:12juifs qui s'étaient évidemment mobilisés.
01:43:14Mais les Français juifs
01:43:16ne se plaignent pas. Quand j'entends
01:43:18que certains disent qu'ils se
01:43:20victimisent, sachant qu'ils vivent, chacun
01:43:22à leur niveau, laïcs ou religieux,
01:43:24actuellement, de l'antisémitisme
01:43:26crasse d'une partie de la population
01:43:28et que je te rejoins Nathan. Et je suis
01:43:30désolée, je t'apprécie, Philippe,
01:43:32mais quand on fait alliance avec des gens
01:43:34aussi outranciers,
01:43:36aussi déconnectés
01:43:38des faits idéologisés,
01:43:40électoralement parlant et intrinsèquement
01:43:42parlant, que M. Mélenchon est une
01:43:44partie de son camp, quelque part,
01:43:46il y a de la connivence et de la complicité.
01:43:48Je ne dis pas et je ne jette pas l'opprobre
01:43:50sur le fait que tu sois antisémite. Ça n'est pas
01:43:52du tout mon propos. Mais quand
01:43:54on a des convictions, des opinions, comme
01:43:56c'est le cas également de M. Gage
01:43:58ou de M. Cazeneuve qui ont été très
01:44:00claires et qui se sont désolidarisés pour
01:44:02ne pas faire partie de ce mouvement
01:44:04qui est, pour moi, antinomi, qui est consanguin
01:44:06pour obtenir des voix, aller à la gamelle
01:44:08et à la soupe, comment peut-on dire
01:44:10qu'on est un républicain avec ce que
01:44:12moins d'un pour cent de la population française est en train
01:44:14de vivre actuellement au niveau de l'horreur ?
01:44:16Merci Caroline, parce que là vous relancez un peu
01:44:18NUPES. Pardon ? Oui, parce que
01:44:20pour quelqu'un qui a porté le fer contre
01:44:22la NUPES pendant deux ans, y compris
01:44:24au sein du Parti socialiste et qui a été extrêmement attentif
01:44:26à ce texte, Caroline on se connaît,
01:44:28je sais que je ne vais pas aller plus loin, par ailleurs
01:44:30l'extrême-gauche c'est bien, mais là
01:44:32il y a quand même un député RN qui vient d'évoquer
01:44:34le gaz a rentré ici, c'est vous qui me l'achetez,
01:44:36donc derrière, dans cette affaire-là,
01:44:38il peut y avoir,
01:44:40tu vois, donc
01:44:42on va dire que l'antisémitisme est
01:44:44malheureusement quelque chose qui peut bien se partager
01:44:46dans la société. On n'occulte rien de l'actualité,
01:44:48on en parlait juste avant votre venue. On remercie
01:44:50évidemment Caroline Mori d'avoir
01:44:52été des nôtres cet après-midi, on rappelle votre rassemblement
01:44:5418h30, ça se passe
01:44:56devant l'hôtel de Ville à Paris.
01:44:58Merci à vous d'avoir été avec
01:45:00nous dans un instant. On retrouve
01:45:02Vincent Farandège, et on a encore deux ou trois
01:45:04thèmes à vous soumettre.
01:45:10Le journal, avec Vincent Farandège,
01:45:12on va parler des demandes de procuration
01:45:14qui explosent en vue des législatives.
01:45:16Plus de 400 000 ont été comptées depuis
01:45:18l'annonce de la dissolution, et pour éviter
01:45:20les longues files d'attente devant
01:45:22le commissariat, la police bordelaise
01:45:24a mis en place un bus des procurations.
01:45:26Reportage d'Antoine Estève,
01:45:28avec Jérôme Rampneau.
01:45:30Le bus des procurations stationne devant
01:45:32le commissariat de Bordeaux. A l'extérieur
01:45:34des policiers relève l'identité des personnes
01:45:36qui ont fait leurs demandes sur internet.
01:45:38A l'intérieur, un espace est prévu
01:45:40pour la version papier.
01:45:42Vous avez trouvé quelqu'un de confiance ?
01:45:44Absolument !
01:45:46Sinon je ne lui aurais pas
01:45:48donné la procuration.
01:45:50Les législatives anticipées
01:45:52ont pris de court les électeurs.
01:45:54Beaucoup ne seront pas là pendant les week-ends d'élections,
01:45:56vacances obligent, alors on s'organise
01:45:58pour voter coûte que coûte.
01:46:00Comme nos vacances étaient déjà programmées
01:46:02sur le premier tour,
01:46:04c'est pour ça que j'ai fait
01:46:06avec mon voisin.
01:46:08On a discuté autour d'un café,
01:46:10on a les mêmes idées, même bureau de vote,
01:46:12donc c'est lui qui va aller
01:46:14voter pour moi.
01:46:16De suite, on s'est organisé
01:46:18avec les autres étudiants de mon école
01:46:20et on fait des procurations ensemble.
01:46:22Cette formule de procuration
01:46:24rapide est un succès.
01:46:26Des centaines de Bordelais en profitent chaque jour.
01:46:28L'idée, c'est d'accueillir au mieux nos concitoyens
01:46:30qui ne pourront pas voter le 30 juin
01:46:32et le 7 juillet.
01:46:34On a mis en place ce commissariat mobile,
01:46:36ce bus pour les procurations,
01:46:38pour que ça aille plus vite,
01:46:40que les citoyens soient mieux accueillis
01:46:42et qu'ils puissent faire leurs démarches administratives
01:46:44dans les meilleures conditions.
01:46:46Vous pouvez encore remplir votre procuration en ligne
01:46:48jusqu'à la fin de la semaine prochaine.
01:46:50On va revenir à l'un des thèmes principaux
01:46:52de cette campagne, c'est bien sûr
01:46:54la sécurité.
01:46:56Près d'un an après les émeutes qui ont secoué la France,
01:46:58le sentiment d'insécurité est toujours présent
01:47:00à Montargis.
01:47:02Des boutiques de la ville avaient alors été pillées
01:47:04et brûlées.
01:47:06Reportage dans la ville de Noemi Hardy, Fabrice Elsner
01:47:08avec Closette Payet.
01:47:10Les dégâts sont toujours visibles
01:47:12dans les rues de Montargis
01:47:14après les violentes émeutes de juin dernier.
01:47:16De l'autre angle, cette pharmacie,
01:47:18lieu clé du centre-ville, s'est effondrée
01:47:20après avoir entièrement brûlé.
01:47:22Passé de vent, ne laisse toujours pas indifférent
01:47:24les habitants.
01:47:26Il y avait une très belle pharmacie
01:47:28qui était complète, super.
01:47:30Je ne sais plus combien de temps,
01:47:32un an, deux ans,
01:47:34ça a été démoli.
01:47:36Par les manifestants.
01:47:38Ce qui est arrivé, ce n'est pas permis,
01:47:40c'est scandaleux.
01:47:42Quand on voit toute la rue,
01:47:44qui a été pillée, défoncée,
01:47:46non, non, non.
01:47:48Attendez, on est en France
01:47:50ou on est où là ?
01:47:52Saccagée en quelques heures par 200 casseurs,
01:47:54Montargis a fortement été impactée
01:47:56par les émeutes.
01:47:58La sécurité devient une préoccupation majeure
01:48:00pour les habitants,
01:48:02qui avouent avoir changé certaines de leurs habitudes.
01:48:04Il y a longtemps, je ne me balade plus le soir
01:48:06maintenant ici, c'est clair.
01:48:08Alors la journée, on va dire que c'est bien,
01:48:10le soir, c'est un peu plus insécurisant.
01:48:12C'est un cadeau aussi, sortir,
01:48:14comme nous, on a fait autrefois.
01:48:16Aujourd'hui, on réfléchit un petit peu plus
01:48:18à la question.
01:48:20Sans tomber dans une parano, c'est un fait.
01:48:22C'est comme ça, c'est du concret, c'est du réel.
01:48:24Entre 5 et 10 millions d'euros de dégâts
01:48:26liés aux émeutes sont à déplorer
01:48:28pour cette ville de 14 000 habitants.
01:48:30On va parler d'une des conséquences
01:48:32des beaux jours en France,
01:48:34surtout dans le sud,
01:48:36avec les rodéos urbains qui se multiplient.
01:48:38Les calanques marseillaises
01:48:40de Callongues et des Goudes
01:48:42deviennent le théâtre
01:48:44de ce type de course sauvage.
01:48:46Les habitants sont évidemment
01:48:48exaspérés.
01:48:50Ce cadre paradisiaque,
01:48:52la calanque des Goudes,
01:48:54à Marseille,
01:48:56se transforme régulièrement en circuit
01:48:58automoto sauvage.
01:49:00Le week-end dernier, lors d'une opération
01:49:02de surveillance nocturne,
01:49:04des policiers ont interpellé deux conducteurs de moto.
01:49:06Un scooter a été saisi.
01:49:0813 personnes ont été verbalisées.
01:49:10Ces individus pratiquaient des wheelings.
01:49:12Ils roulaient sur leurs roues arrières.
01:49:14Les habitants du quartier
01:49:16sont exaspérés.
01:49:18Toute la nuit, un bordel.
01:49:20C'est dangereux, en plus.
01:49:22En pleine nuit, même pour eux,
01:49:24c'est dangereux.
01:49:26Ils sont tous en train de passer,
01:49:28de cabrer comme des fous.
01:49:30Quand ils cabrent, ils ne voient pas devant.
01:49:32S'ils traversent un enfant ou une mémé,
01:49:34c'est dangereux.
01:49:36Aux premières loges, désemparées,
01:49:38Sophie subit ses nuisances.
01:49:40C'est un enfer.
01:49:42J'ai ma fille qui a sa chambre ici.
01:49:44C'est un enfer.
01:49:46Ça ne s'arrête jamais.
01:49:48On n'en peut plus.
01:49:50On en est à se dire
01:49:52qu'on va jeter des clous.
01:49:54On commence à en avoir marre
01:49:56et on ne se sent pas du tout entendus.
01:49:58A quelques mètres au-delà,
01:50:00cette route est utilisée régulièrement
01:50:02pour marquer des runs, des courses sauvages
01:50:04chronométrées par les individus.
01:50:06Depuis le début de l'année,
01:50:08cinq accidents ont été recensés.
01:50:10Conscientes de la situation,
01:50:12les polices nationales et municipales
01:50:14vont multiplier les patrouilles dans le secteur
01:50:16durant toute la période estivale.
01:50:18Merci à vous, cher Vincent.
01:50:20On se retrouve demain pour un nouveau journal.
01:50:22Les 18-34 ans,
01:50:24ils ont l'intention
01:50:26de voter en grande partie
01:50:28pour le Rassemblement national.
01:50:30Pourquoi sont-ils séduits
01:50:32par cette formation politique ?
01:50:34On va voir ça avec Audrey Bertheau.
01:50:36Selon notre sondage,
01:50:38en date du 13 juin,
01:50:4035% des 18-24 ans
01:50:42ont l'intention
01:50:44de voter pour le Rassemblement national
01:50:46aux élections législatives.
01:50:4829% pour les 25-34 ans.
01:50:50Le Rassemblement national
01:50:52aborde des sujets primordiaux
01:50:54pour les plus jeunes,
01:50:56selon ce politologue.
01:50:58C'est évidemment
01:51:00l'immigration, la sécurité.
01:51:02Les jeunes sont
01:51:04très réactifs par rapport à cela.
01:51:06Il y a un danger pour le pays
01:51:08de submersion, selon eux.
01:51:10Avec un président de parti
01:51:12âgé de 28 ans, le Rassemblement national
01:51:14a su parler aux jeunes,
01:51:16notamment sur les réseaux sociaux.
01:51:18Jordan Bardella est très actif,
01:51:20notamment sur les supports comme TikTok.
01:51:22Je crois qu'il a plus d'un million cinq
01:51:24followers. Il est également
01:51:26très actif sur Instagram.
01:51:28Son physique, sa grande taille,
01:51:30certains disent que c'est un Chirac moderne.
01:51:32Il y a toujours en politique
01:51:34l'image, le physique
01:51:36jouent énormément.
01:51:38A deux semaines du premier tour des élections législatives
01:51:40et avec un taux d'abstention
01:51:42important chez les jeunes,
01:51:44leur vote reste un enjeu majeur.
01:51:46Caroline Pilas, est-ce qu'il y a un effet
01:51:48de superficialité autour d'une seule personne
01:51:50ou c'est un peu plus profond
01:51:52les choix qui sont opérés ?
01:51:54On a deux France de la jeunesse aujourd'hui.
01:51:56J'ai envie de vous répondre Nelly, un mélange des deux
01:51:58mon capitaine, parce qu'il y a le fond et la forme
01:52:00en politique, c'est très important comme l'a expliqué
01:52:02ce monsieur. Et en même temps
01:52:04les jeunes qui votent Bardella votent
01:52:06aussi pour une idée de la France.
01:52:08Sans doute une peur liée
01:52:10à l'immigration, à l'insécurité,
01:52:12à la peur du lendemain.
01:52:14Il incarne une jeunesse
01:52:16à cet un fait. Il parle aux jeunes sur les réseaux
01:52:18sociaux où il est extrêmement présent
01:52:20et en même temps il a sans doute un côté rassurant
01:52:22pour cet électorat. Alors Florian,
01:52:24il y a quand même des petites disparités en fonction
01:52:26de l'âge. C'est-à-dire si on affine un petit
01:52:28peu et qu'on prend la fourchette, la tranche
01:52:30d'âge plus jeune,
01:52:32le vote de gauche, c'est le
01:52:34fameux adage de quand on est jeune, on a le cœur
01:52:36plutôt à gauche, se vérifie
01:52:38encore. Et puis quand on trouve vieillit, on a le cœur
01:52:40plutôt à droite. Effectivement, c'est tardé.
01:52:42C'est tout simplement
01:52:44parce qu'avant,
01:52:46ça peut prêter
01:52:48à la plaisanterie.
01:52:50Je suis toujours jeune.
01:52:52D'ailleurs, c'est une teinture.
01:52:54Le blanc, c'est une teinture.
01:52:56C'est parce qu'on étudie. Après, c'est parce qu'on paye des impôts.
01:52:58Oui,
01:53:00entre 18 et 24 ans, c'est vrai qu'il y a une
01:53:02surreprésentation,
01:53:04que ce soit de Jordane Bardella
01:53:06durant le cadre des Européennes
01:53:08ou de Manon Aubry, chez la jeunesse.
01:53:10Plus particulièrement Jordane Bardella.
01:53:12Et on a à peu près le même phénomène
01:53:14qui se reproduit lorsqu'on
01:53:16regarde les sondages qui sont
01:53:18faits pour ces législatives. C'est-à-dire que le Rassemblement
01:53:20national est très haut
01:53:22chez les jeunes, entre 18 et 35 ans.
01:53:24Il est un tout petit peu moins haut
01:53:26chez les 18-24 ans, où là,
01:53:28c'est le Nouveau Front populaire qui
01:53:30l'emporte, peut-être pour les raisons qu'on évoquait
01:53:32à l'instant. Mais c'est vrai qu'il a
01:53:34réussi à conquérir cet électorat
01:53:36pour plusieurs raisons.
01:53:38Premièrement, parce qu'il a
01:53:40tenté de diversifier
01:53:42un tout petit peu ces thèmes de campagne.
01:53:44On en a beaucoup parlé en 2022,
01:53:46où le Rassemblement national, qui était très
01:53:48sur les terres
01:53:50d'insécurité, lutter contre l'insécurité,
01:53:52lutter contre l'immigration, ont d'abord
01:53:54parlé du pouvoir d'achat. On en a beaucoup parlé
01:53:56en 2022. Ils ont poursuivi
01:53:58sur ce terrain-là.
01:54:00Ça, c'est le premier point. Et deuxième point,
01:54:02peut-être en termes de communication, ils s'adressent
01:54:04aux jeunes. C'est-à-dire qu'il y a
01:54:06un phénomène TikTok,
01:54:08entre guillemets, avec Jordane Bardella.
01:54:10C'est-à-dire qu'il y a 6-7 mois,
01:54:12il y avait une députée,
01:54:14une députée LR, qui disait
01:54:16« Vous vous rendez compte ? Il y a une personne
01:54:18que ma fille connaît chez les politiques.
01:54:20Elle a 12 ans. » C'était une députée
01:54:22de l'Assemblée nationale, qui est très certainement en campagne,
01:54:24qui est d'ailleurs en campagne en ce moment.
01:54:26C'est Jordane Bardella. C'est-à-dire que
01:54:28la personne, le représentant politique
01:54:30que sa fille connaissait, c'était pas
01:54:32quelqu'un... — Non, mais ça, on l'a cité, sinon c'est trop facile. C'est pas une députée
01:54:34RN, par exemple ? — Non, c'est une députée LR.
01:54:36C'est une députée LR qui me disait que c'était quand même
01:54:38dingue. Et peu importe son parti. Oui, ça serait
01:54:40l'Assemblée nationale, mais bien évidemment...
01:54:42C'est-à-dire que c'était quelqu'un
01:54:44et elle était vraiment étonnée. C'est-à-dire que
01:54:46parce qu'elle connaît Jordane Bardella
01:54:48via les réseaux sociaux.
01:54:50Et il est d'ailleurs très très fort. Et lorsqu'on le regarde,
01:54:52la communauté, entre guillemets,
01:54:54autour de Jordane Bardella sur les réseaux sociaux,
01:54:56elle est très très très très forte. — Est-ce qu'il faut imputer
01:54:58Nathan ce succès au seul réseau social,
01:55:00ou en tout cas à la maîtrise qu'il en a peut-être,
01:55:02ou il y aurait en France, au fond,
01:55:04une sorte d'idéalisme identitaire ?
01:55:06Est-ce que c'est pas même un peu antinomique
01:55:08l'idéalisme identitaire ?
01:55:10— Sans doute les deux. Je trouve qu'il faudrait
01:55:12faire quelque chose très intéressant sur les sondages.
01:55:14C'est pas tellement de demander aux gens pour qui ils vont voter,
01:55:16mais pourquoi.
01:55:18Pour quelles raisons allez-vous voter pour telle ou telle personne ?
01:55:20Et on verrait en effet que pour beaucoup de gens,
01:55:22je le dis sans aucun mépris, mais c'est vraiment un constat,
01:55:24c'est pas du tout des raisons politiques.
01:55:26Qu'en l'occurrence,
01:55:28Emmanuel Macron en 2017,
01:55:30il avait beaucoup été question de sa beauté,
01:55:32de sa jeunesse,
01:55:34c'est souvent des choses
01:55:36qui relèvent des qualités personnelles,
01:55:38l'intelligence, la capacité
01:55:40de bien parler à la télévision,
01:55:42le fait de bien porter,
01:55:44de bien représenter la France, d'avoir du prestige,
01:55:46du charisme, enfin toutes sortes de choses
01:55:48qui n'ont absolument rien de politique.
01:55:50En l'occurrence, que les politiques s'emparent des réseaux sociaux
01:55:52pour parler à la jeunesse, c'est formidable.
01:55:54Et voyez-vous, une fois n'est pas coutume,
01:55:56je vais faire l'éloge de Jean-Luc Mélenchon,
01:55:58Jean-Luc Mélenchon avait créé une chaîne Youtube
01:56:00où il faisait des vidéos qui duraient 30-40 minutes,
01:56:02qui étaient très regardées d'ailleurs,
01:56:04vous avez le temps de développer une pensée,
01:56:06quelle qu'elle soit, de développer un raisonnement.
01:56:08Quand vous choisissez de faire
01:56:10une campagne pour la jeunesse sur TikTok,
01:56:12évidemment vous avez des vidéos qui durent 30 ou 40 secondes,
01:56:14donc vous ne dites rien.
01:56:16Et vous avez remarqué d'ailleurs aujourd'hui cette nouvelle tendance
01:56:18avec la TikTokisation de la vie politique.
01:56:20Souvent il y a des gens qui font des plateaux télé, des politiques,
01:56:22donc vous débattez, et après
01:56:24sur les réseaux sociaux, ils coupent
01:56:26les réponses de leurs interlocuteurs,
01:56:28en mettant juste le visage avec des montages
01:56:30où l'interlocuteur a l'air un peu idiot,
01:56:32on a l'impression qu'ils perdent.
01:56:34Si bien qu'on peut tout à fait gagner un débat,
01:56:36et le perdre sur les réseaux sociaux.
01:56:38Et donc, ça c'est extrêmement inquiétant.
01:56:40En dehors que des gens
01:56:42votent pour tel ou tel candidat pour des raisons politiques,
01:56:44moi en l'occurrence je le dis souvent,
01:56:46ce n'est pas des raisons politiques que je partage,
01:56:48celle de Jordane Bardella, loin de là.
01:56:50Mais ce côté, cette vacuité de dire
01:56:52je vote pour lui parce qu'il est beau, parce qu'il parle bien,
01:56:54parce qu'il est drôle, parce qu'il dit des vérités à la télé,
01:56:56ah oui mais qu'est-ce qu'il dit ? Je ne sais pas, mais il dit des vérités.
01:56:58Ça, c'est un phénomène
01:57:00qu'il faut évidemment interroger et qui est très dangereux
01:57:02pour la vie démocratique.
01:57:04Tout le monde ne vote pas en raison de questions intellectuelles.
01:57:06Enfin, je veux dire, voilà.
01:57:08Chacun aussi a son niveau et son degré de compréhension,
01:57:10y compris des programmes qui lui sont soumis.
01:57:12Il ne faut pas se le cacher non plus.
01:57:14Oui, d'abord, ce qu'on oublie dans l'histoire des sondages,
01:57:16c'est que le premier parti chez les jeunes, c'est le parti des abstentionnistes.
01:57:18C'est-à-dire que quand on présente ce chiffre-là
01:57:20sur Jordane Berrière,
01:57:22en fait c'est 10% des inscrits dans la jeunesse.
01:57:2410%, pas plus.
01:57:26C'est-à-dire que le phénomène du vote pour Bardella
01:57:28dans la jeunesse, c'est un phénomène extrêmement relatif
01:57:30qui a son existence, ce qui vient d'être rappelé
01:57:32par les deux interlocuteurs précédents.
01:57:3410% des jeunes ?
01:57:3610% des inscrits.
01:57:38Donc c'est ça la réalité dessus.
01:57:40Parce que derrière, le premier parti, c'est l'abstention.
01:57:42Parce que, comme on le rend, plein de jeunes
01:57:44ne sont pas particulièrement intéressés par la politique
01:57:46au sens large du terme, ou ont du mal à comprendre
01:57:48les enjeux, les interactions.
01:57:50Il y a plein de jeunes qui me parlent, qui me disent
01:57:52« Comment ça marche ? Moi je ne suis pas très politique,
01:57:54je ne suis pas très intéressé par la politique. »
01:57:56C'est ces dimensions-là.
01:57:58Par ailleurs, il y a des jeunesses dans ce pays.
01:58:00On dit toujours « la jeunesse », mais en fait, il y a des jeunesses.
01:58:02Ceux que je rencontre et que je discute aujourd'hui,
01:58:04c'est le Front Populaire, parce qu'ils ont
01:58:06un rapport, soit à leur propre histoire,
01:58:08soit à la réflexion de l'évolution du pays.
01:58:10Et donc, selon où vous êtes,
01:58:12votre classe sociale, votre origine,
01:58:14votre parcours, votre réflexion
01:58:16personnelle, votre chemin de vie,
01:58:18vous n'avez pas obligatoirement le même vote,
01:58:20même quand vous êtes jeune.
01:58:22Et on voit d'ailleurs que ça bouge selon les âges,
01:58:2424 et 24-35, vous voyez bien que tout ça évolue.
01:58:26Mais la vraie difficulté aujourd'hui
01:58:28pour les femmes et les hommes politiques,
01:58:30c'est l'abstention, quelque chose de mortel pour nous.
01:58:32C'est-à-dire que du coup, vous avez plein de jeunes
01:58:34qui ne sont pas dans la partie démocratique,
01:58:36qui sont à côté.
01:58:38Ils ne sont pas dans ce champ démocratique
01:58:40qui sont à côté. C'est la principale difficulté
01:58:42quand on est dans la partie
01:58:44qui se joue extrêmement importante pour le pays.
01:58:46Il nous reste quelques minutes pour parler
01:58:48de la CGT aussi, qui appelle
01:58:50à voter à travers un communiqué,
01:58:52qui donne consigne de vote pour le Front Populaire,
01:58:54nouveau Front Populaire,
01:58:56sans grande surprise, pour faire barrage
01:58:58à l'extrême droite.
01:59:00On va peut-être reprendre connaissance du communiqué
01:59:02et puis après les réactions que ça a suscité
01:59:04chez les principaux concernés.
01:59:06On parlera évidemment de Jean-Luc Mélenchon.
01:59:08La CGT appelle les salariés retraités privés d'emploi
01:59:10à aller voter le plus nombreux et nombreuses
01:59:12possible les 30 juin et 7 juillet
01:59:14pour le programme du NFP. On va dire comme ça
01:59:16parce que c'est un peu long. La CGT mettra tout
01:59:18en œuvre pour faire barrage à l'extrême droite.
01:59:20Est-ce que c'est la
01:59:22première fois, Florian,
01:59:24que la CGT, je m'explique,
01:59:26appelle à voter pour une
01:59:28coalition de partis ?
01:59:30Parce que la CGT, généralement,
01:59:32elle est rarement derrière l'EPS.
01:59:34Est-ce que c'est parce que la configuration est telle
01:59:36aujourd'hui, et dans ce côté un peu inédit
01:59:38de cette coalition qui ratisse assez large,
01:59:40qu'elle appelle à voter ?
01:59:42Non. Je crois qu'on pourrait même remonter
01:59:44jusqu'au Front Populaire, feu de
01:59:46l'époque en 1936.
01:59:48Ce n'est pas la première fois qu'il y a des syndicats
01:59:50qui appellent à voter pour telle ou telle formation politique.
01:59:52Ça s'est vu
01:59:54par le passé.
01:59:56Je ne vais pas dire que ça se fait à chaque élection,
01:59:58mais ça s'est vu par le passé.
02:00:00Après, en général,
02:00:02c'est plutôt
02:00:04des
02:00:06soutiens qui se font sur la base de
02:00:08propositions. C'est-à-dire que la CGT
02:00:10soutient telle ou telle proposition
02:00:12qui est d'ailleurs peu ou
02:00:14prou en fonction des propositions,
02:00:16qu'elle l'utilise ou non dans les différents programmes.
02:00:18Généralement, on va dire le Parti Communiste.
02:00:20En général, le Parti Communiste, par exemple.
02:00:22Là, ce que soutient la CGT,
02:00:24c'est l'une des mesures
02:00:26qu'elle défend depuis plusieurs années maintenant,
02:00:28c'est-à-dire la hausse du SMIC
02:00:30avec ce chiffre symbolique
02:00:32de 1 500 euros net
02:00:34par mois.
02:00:36Ça surpasse ses attentes, alors ?
02:00:38Oui. Après, c'est vrai qu'il est plus rare
02:00:40de voir des syndicats
02:00:42appeler à voter pour telle
02:00:44formation politique précisément
02:00:46ou contre telle formation politique précisément.
02:00:48Après, on ne va pas s'en cacher, la CGT,
02:00:50son combat, il se fonde
02:00:52contre la Rassemblement National
02:00:54et plus largement contre les extrêmes.
02:00:56Et Jean-Luc Mélenchon, je vous fais réagir,
02:00:58on peut peut-être apercevoir le tweet qui s'affiche
02:01:00au moment où Philippe Doucet réagit.
02:01:02Jean-Luc Mélenchon, qui remercie la CGT
02:01:04énormément, Sophie Binet,
02:01:06il est très content, évidemment,
02:01:08de cette évolution.
02:01:10Sur l'histoire des soutiens syndicaux.
02:01:12La CGT, elle a varié, parce qu'elle a été
02:01:14une époque proche de la SFO.
02:01:16Et puis après, derrière le Congrès d'Amsterdam,
02:01:18les syndicats en France sont séparés
02:01:20à la différence de ce qui se passe en Allemagne,
02:01:22en Belgique, dans plein de pays.
02:01:24Il y a eu longtemps une tradition anarcho-syndicaliste
02:01:26à la CGT, donc séparée
02:01:28des partis politiques. Et puis après, la CGT
02:01:30est passée dans l'orbite du Parti communiste,
02:01:32sauf erreur de ma part.
02:01:34Le patron de la CGT
02:01:36était membre du bureau politique du PCF
02:01:38jusqu'en 1994, sauf erreur de ma part.
02:01:40Donc vous avez cette dimension-là.
02:01:42Et là, en fait, aujourd'hui, pourquoi il y a cette mobilisation ?
02:01:44Parce qu'il y a un réflexe
02:01:46pavlovien à gauche, moi le premier,
02:01:48c'est-à-dire que face à la bataille du RN,
02:01:50si on a réussi à monter le nouveau Front populaire,
02:01:52c'est pas parce que la veille, tout le monde s'embrassait
02:01:54et qu'on allait tous partir en vacances ensemble,
02:01:56c'est que face à l'ennemi RN,
02:01:58en 24 heures,
02:02:00on a mis tous les désaccords
02:02:02dans une boîte et on s'est dit, voilà, il faut se rassembler
02:02:04face à la menace du RN dans notre pays.
02:02:06On l'a beaucoup dit ces derniers mois,
02:02:08le Front républicain
02:02:10est mort face au RN.
02:02:12Est-ce que c'est vrai ?
02:02:14Ou est-ce qu'il se reconstitue quand il y a des scrutins de cette sorte ?
02:02:16Emmanuel Macron l'avait dit
02:02:18en 2022, qu'il ne croyait plus
02:02:20au barrage républicain et qu'en effet, c'était un vieux concept.
02:02:22Si c'est le cas,
02:02:24c'est qu'on est dans une société amnésique.
02:02:26On rappelle qu'en France, l'extrême droite
02:02:28n'est jamais arrivée au pouvoir par le suffrage
02:02:30universel direct, ça ne s'est jamais produit.
02:02:32Donc si c'est juste parce qu'à l'usure,
02:02:34les responsabilités sont partagées, et peut-être même que
02:02:36les intellectuels de gauche, comme l'a dit Ariane Mouchkine,
02:02:38elle avait raison, ont une grande responsabilité là-dedans,
02:02:40eux aussi. Mais ça ne s'est jamais produit.
02:02:42Si donc avec l'usure, on en arrive à une sorte
02:02:44d'accoutumance, d'habituation et qu'on
02:02:46renonce, c'est une chose. Moi, il y a une chose qui m'interpelle.
02:02:48C'est que tout le monde parle comme si on était
02:02:50dans une logique de second tour. Là, pour l'instant,
02:02:52on est dans une logique de premier tour. Vouloir
02:02:54s'opposer à l'arrivée du RN
02:02:56à la Matignon, je le comprends parfaitement
02:02:58et je l'approuve.
02:03:00En revanche, estimer que
02:03:02faire cela, c'est accepter les
02:03:04pires compromissions. Et moi, ce qui me dérange dans le Front
02:03:06populaire, ce n'est pas leurs mesures sociales. Qu'ils aient
02:03:08des mesures sociales, radicales, très intéressantes,
02:03:10pourquoi pas, discutons, etc.
02:03:12Ce sont tout ce qu'on a
02:03:14listé tout à l'heure. Ce viol, je reviens
02:03:16là-dessus, mais parce que je pense que c'est quand même l'événement
02:03:18de la semaine. Ce viol atroce
02:03:20de cette fille juive à Courbevoie, qui survient
02:03:22et avec tellement d'agressions
02:03:24antisémites tout le temps, qui survient dans un moment
02:03:26où l'antisémitisme déferle avec
02:03:28la complicité d'un certain nombre de membres,
02:03:30évidemment, de cette coalition.
02:03:32Merci à tous d'avoir été des nôtres.
02:03:34Bon, ce ne sont pas sur la CGT, j'imagine qu'à Roly-Pilastre
02:03:36que vous auriez dit à peu près
02:03:38la même chose sur les soutiens.
02:03:40J'ai dit qu'il y a un autre sujet.
02:03:42C'est tout le temps dont on disposait.
02:03:44Merci à tous de nous avoir suivis.
02:03:46Punchline dans un instant. N'oubliez pas 100% Politique
02:03:48ce soir, 21h, avec Julien Pasquet
02:03:50et Olivier de Kéboul.