• il y a 5 mois
Mettez vous d'accord avec Jean Luc Bennahmias, membre de la Ligue des Droits de l'Homme, ancien membre du CESE, Noémie Halioua, journaliste, essayiste, auteur de La terreur jusque sous nos draps (Plon), Virginie Le Guay, journaliste et éditorialiste politique et Georges Kuzmanovic, président de République Souveraine

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-06-24##

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Transcription
00:00SUDRADIO, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:06Et nous continuons de débattre avec vous sur SUDRADIO, parlons vrai, c'est notre slogan
00:12et vous avez aussi la parole évidemment sur SUDRADIO tout au long de la journée sur les réseaux ou au téléphone.
00:18Pour en parler, Jean-Luc, pour en parler, pour parler de l'actualité et de ces législatives qui sont à moins de 7 jours maintenant,
00:26Jean-Luc Benamias, membre de la Ligue des Droits de l'Homme, ancien membre du Conseil économique, social et environnemental,
00:32Noemi Alioua, journaliste et séilliste, vous avez publié La Terreur jusque sous nos draps, publié chez Plon,
00:37Virginie Legay, journaliste, éditorialiste politique et Georges Kuzmanovitch, président de République souveraine.
00:43Bonjour Georges, bonjour à tous, Georges qui peut s'exprimer désormais, comme vous dites,
00:48quand on est en campagne on n'a pas le droit de parler et quand on est hors camp, puisque vous étiez candidat aux européennes,
00:54désormais vous pouvez parler. Législative, évidemment dans moins de 7 jours, Emmanuel Macron qui écrit aux français et il exclut de démissionner.
01:04On va parler de Jean-Luc Mélenchon et on va parler du grand désarroi des électeurs de gauche et de droite aussi,
01:11mais c'est vrai qu'à gauche la problématique pour un certain nombre d'entre eux est compliquée,
01:18à savoir si on veut voter socialiste, est-ce qu'on ne vote pas en même temps pour LFI ?
01:23Bref, tous ces sujets avec vous, on va commencer avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
01:28Georges, on va commencer avec vous, vous n'avez pas parlé depuis longtemps, allez-y.
01:31C'est gentil, quelle délicatesse.
01:34Bon, écoutez, le coup de gueule c'est à propos du... vous savez que le recrutement des enseignants a été modifié,
01:43comme on est dans un état catastrophique avec des démissions record sur les deux dernières années,
01:48et tous ceux qui ont des enfants le savent, que vous soyez en banlieue ou au centre de Paris ou dans la France périphérique,
01:54quand il y a un prof qui est absent, c'est pas facile de le remplacer.
01:58Et donc là, ils ont décidé de passer le recrutement non plus de master, donc Bac plus 5, mais à licence.
02:04Et là, on a eu le sujet 10-0, le sujet test pour voir adapter le concours,
02:12et les formateurs, les enseignants, les syndicats ont qualifié ça de canular.
02:19Ils ont cru que c'était un canular, mais c'est tellement d'un niveau bas, en particulier en mathématiques et histoire-géographie,
02:26que c'en est sidérant.
02:28Donc voilà, on est dans une situation où, par exemple pour les mathématiques,
02:31alors je lis, ça consiste à classer des nombres par ordre croissant.
02:35Non.
02:37Ou des événements par ordre chronologique, mais sans les dater, parce que ça pourrait être trop trop dur, avec les images.
02:43Il y a des QCM.
02:45On a déjà, malheureusement, depuis les multiples réformes de l'éducation nationale,
02:50la baisse du statut, la Jospin qui a cassé les écoles normales,
02:55qui est un système extraordinaire que le monde entier nous enviait et que les Singapouriens nous ont copiés,
03:00et bien on a une école qui s'effondre.
03:02Et la solution c'est, recrutons encore plus bas niveau,
03:07parce que comme les salaires sont tellement bas, de toute façon dès que quelqu'un a un diplôme,
03:10il a un cerveau qui fonctionne, il ne veut plus faire ce travail,
03:12les enfants se moquent, ils disent, si tu échoues, tu vas te retrouver prof.
03:16Combien de fois on a entendu cette histoire ?
03:18Alors que l'instituteur, souvenez-vous, l'instituteur...
03:21Il y a même pas longtemps sur France 2, il y a une série à l'instit et tout.
03:25Mais c'est ça la France, c'était ça la République.
03:28Tout est s'aborder.
03:30C'est encore un énorme coup de calife dans ce qui compte, c'est-à-dire l'avenir.
03:34Et pour l'avenir, vu les tests PISA, vu le nombre de productions d'ingénieurs,
03:38vu le nombre de brevets, ça va devenir de plus en plus dur.
03:43Oui, le niveau baisse, mais le niveau n'est déjà pas très bon.
03:47Pour preuve, moi, cette petite brève du Dauphiné libérée,
03:52le collège ne veut pas s'appeler Badinter.
03:54Je ne sais pas si vous avez vu cela.
03:56En proposant au collège de Saint-Etienne-de-Quine de prendre le nom de Robert Badinter,
04:01le département ne s'attendait pas à cette réponse.
04:04La plupart des enseignants ne souhaitent pas que le collège s'appelle Robert Badinter.
04:08À travers le nom de notre collège, il nous semble important de mettre en avant
04:11un aspect de notre environnement naturel.
04:14Et parmi les arguments opposés par les enseignants,
04:17ce sera plutôt évocateur pour les élèves d'un supermarché.
04:21Donc je n'ai pas compris, j'ai été obligée d'aller voir dans les commentaires,
04:24parce que Badinter, c'est Badinter-marché.
04:27Inter-marché.
04:28C'est-à-dire qu'on en est là.
04:30C'est l'argument qui a été donné par les enseignants au Conseil Régional
04:37pour ne pas choisir ce nom de Robert Badinter.
04:39Vous proposez Collège Guillotin, alors, à la place ?
04:41Non mais, vous imaginez ?
04:43Oui, Jean-Luc.
04:45Je ne sais pas si tout ça est vraiment vérifié,
04:48parce que c'est absolument fidérant si c'est la réponse de certains enseignants.
04:51J'ai du mal à voir une équipe d'enseignants...
04:54Ce n'est pas certain.
04:55C'est écrit, la plupart des enseignants ne souhaitent pas que le collège s'appelle ainsi.
04:59C'est cité.
05:01C'est une citation entre guillemets.
05:03Ce sera plus évocateur.
05:05Ils ne connaissent pas Robert Badinter.
05:07C'est des guillemets.
05:09Je vais revenir sur ce qu'a dit Georges.
05:11Si tu veux bien.
05:13Allez-y.
05:15Ça n'a pas empêché,
05:17même si, évidemment, c'est une baisse de niveau,
05:19Georges a totalement raison,
05:21qu'il y ait de moins en moins de candidats et de candidates.
05:24C'est-à-dire qu'il y a plein de postes qui seraient encore valides,
05:27qui ne seront pas occupés.
05:29C'est-à-dire que ça pose la question même
05:31de la conscience,
05:33la possibilité d'avoir le nombre d'enseignants et d'enseignantes nécessaire,
05:37que ce soit en école primaire, au collège ou au lycée.
05:39On est dans une situation extrêmement grave.
05:41Chacun le sait.
05:43Le salaire et le revenu des enseignants
05:45depuis les années 1990-2000
05:48a baissé de moitié.
05:50Nous sommes au niveau de l'Union Européenne
05:52avec les salaires et les revenus des enseignants
05:54qui sont les plus petits
05:56dans l'ancienne Europe des 15.
05:59Vous ne répondez pas quand même à ces enseignants
06:04qui ne veulent pas du nom de Robert Badinter
06:07Je trouve ça scandaleux.
06:09Les élèves ne le connaissent pas
06:11et ça leur ferait penser plutôt à un supermarché.
06:13Si ça s'avère vrai,
06:16c'est absolument scandaleux, c'est débile.
06:18Virginie ?
06:20Je voudrais dire une chose à propos des enseignants.
06:22Vous invoquez tous les deux des baisses de salaire.
06:27Ce qui me semble,
06:29et là vraiment je leur rends souvent hommage,
06:32c'est que parmi ces enseignants
06:34qui sont peut-être mal payés
06:36ou peut-être de moins en moins bien payés,
06:38il y a beaucoup de vocation,
06:40ou en tout cas il y en avait beaucoup,
06:42c'est-à-dire des enseignants qui voulaient enseigner,
06:44qui voulaient apprendre aux élèves ce qu'ils savaient.
06:46Ce qui m'apparaît, c'est que ces enseignants-là
06:48ont le sentiment souvent,
06:50dans des cas de difficultés de comportement,
06:52d'intervention pour le moins tempestive
06:54de certains parents,
06:56c'est qu'ils sont en général
06:58totalement lâchés par leur hiérarchie.
07:00Ce que disent les enseignants,
07:02c'est qu'on est jeté dans la fosse au lion
07:04et après il faut se débrouiller,
07:06et si ça se passe mal, on nous dit
07:08tu fais trop d'histoires, tu protestes,
07:10tu n'y prends pas de la bonne façon avec les élèves.
07:12C'est ça que les enseignants dénoncent le plus souvent.
07:14C'est ce fameux pas de vague que l'on avait cru
07:16disparu après la décapitation,
07:18et je le rappelle parce que c'est un mot très lourd,
07:20de Samuel Paty,
07:22c'est ce pas de vague qui prévaut toujours
07:24dans l'administration supérieure
07:26de l'éducation nationale. Pas de vague.
07:28On se retrouve dans un instant et on va continuer
07:30les enseignants, à tout de suite.
07:42Et nous commentons cette actualité
07:44bien chargée à moins de
07:467 jours du premier tour.
07:48On va revenir sur la lettre aux Français,
07:50vous l'avez entendu dans le flash
07:52de 11h, cette flash,
07:54cette lettre dans laquelle
07:56Emmanuel Macron exclut de démissionner,
07:58dans laquelle il explique pourquoi il a déclenché
08:00cette dissolution.
08:02On va revenir sur l'attitude
08:04également de Jean-Luc Mélenchon
08:06et le grand désarroi des électeurs de gauche.
08:08Avec vous, avec Jean-Luc Bédamias,
08:10membre de la Ligue des Droits de l'Homme,
08:12ancien membre du CESE,
08:14Noémie Allioua, journaliste et séilliste.
08:16Je rappelle votre dernier livre, La Terreur,
08:18jusque sous nos draps, qui est paru chez Plon.
08:20Virginie Legay, journaliste, éditorialiste
08:22politique, et Georges Kuzmanovitch,
08:24président de République souveraine.
08:26On continue quand même notre tour
08:28de table de ce qui a retenu votre
08:30attention. On peut peut-être continuer avec les enseignants,
08:32Noémie et vous, puisqu'on
08:34évoquait
08:36cela avec Georges.
08:38Oui, c'est une tribune qui a été signée,
08:40qui est parue vendredi, qui a été signée
08:42par plusieurs centaines de cadres de l'Éducation nationale,
08:44qui affirme que si le
08:46Rassemblement national venait à arriver
08:48au pouvoir, et qu'il déciderait
08:50de mettre en place des changements, des nouvelles
08:52mesures dans leur secteur, eh bien,
08:54ils n'appliqueraient pas.
08:56Il y a une affirmation dans ce texte
08:58qui m'a particulièrement interpellée.
09:00Ils disent, nous n'obéirons pas.
09:02C'est une formule qui n'est pas sans rappeler
09:04celle des adolescents, qui sont eux-mêmes
09:06rétifs à l'autorité.
09:08Ce qui est ennuyeux dans le cas présent,
09:10c'est qu'il s'agit de cadres de l'Éducation nationale,
09:12de chefs d'établissement,
09:14d'inspecteurs et d'inspectrices,
09:16de professeurs, donc des titulaires
09:18de fonction censés incarner justement
09:20l'autorité et l'enseigner
09:22à nos enfants. Aujourd'hui,
09:24ils affirment qu'ils ne respecteront pas
09:26les résultats des urnes et la base
09:28de notre système démocratique, qu'ils pourraient
09:30se joindre à ce grand blocus
09:32qui est promis par l'extrême-gauche.
09:34Forcément, ça interpelle.
09:36Ça en dit long aussi sur
09:38peut-être la suite de ce que disait Georges
09:40tout à l'heure, c'est-à-dire, malgré tout,
09:42une fonction qui est plutôt
09:44en baisse.
09:46Jean-Luc,
09:48vous vouliez revenir
09:50sur l'arrestation
09:52qui s'est passée en Nouvelle-Calédonie,
09:54et l'extradition.
09:56Il y a une crise dans l'Hexagone,
09:58on le voit, et sur tous les territoires français,
10:00mais il y a une autre crise qui se passe en Nouvelle-Calédonie,
10:02et que
10:04c'est vraiment un coup de gueule,
10:06parce que ce n'est pas en arrêtant ces opposants,
10:08en les extradant, en les mettant
10:10en prison, car il s'agit de leaders.
10:12Il ne s'agit pas de personnes inconnues là-bas.
10:16Si on veut régler un conflit
10:18lourd,
10:20on en a parlé dans le journal
10:22juste maintenant,
10:24on doit discuter avec
10:26les différents partenaires
10:28possibles. La Nouvelle-Calédonie
10:30et la Kanaki, il y a 40%
10:32de Kanaks, il y a 60% d'autres
10:34populations, populations issues, qu'on appelle
10:36les Kaldochs, les populations du Pacifique,
10:38issues du Pacifique. Si on veut arriver
10:40à des solutions, et revenir
10:42aux solutions qui avaient été faites,
10:44d'abord par Michel Rocard, et puis après par
10:46Daniel Jospin, il faut que l'ensemble
10:48des personnes concernées
10:50ne soient pas en prison, parce que sinon
10:52on n'aboutira à rien, sauf à ce qui s'est passé
10:54hier soir, on l'a dit dans le journal,
10:56des événements graves en Nouvelle-Calédonie et en Kanaki.
10:58Dans ce cadre-là,
11:00je trouve que c'est une très mauvaise chose.
11:02Cela pousse d'ailleurs
11:04tellement, c'est anodin, mais
11:06c'est quand même assez
11:08spectaculaire,
11:10le président Macron a décidé,
11:12avec Renaissance, de ne soutenir personne
11:14au niveau de ceux qui se présentaient
11:16notamment en Nouvelle-Calédonie.
11:18Georges Guzmanovic.
11:20C'est ça qui est très intéressant, alors qu'il y a déjà 10 sous,
11:22Emmanuel Macron a trouvé le truc le plus stupide
11:24à faire, à mettre
11:26de l'huile sur le feu, sur les braises encore chaudes
11:28du conflit en Nouvelle-Calédonie.
11:30Il s'est fait exprès,
11:32ce n'est pas possible de faire ça
11:34sans l'aval du président de la République,
11:36et sans que des conseillers lui viennent expliquer
11:38quelles seraient les conséquences.
11:40On l'a déjà eu avec les Corses, avec les Basques,
11:42c'est à vif,
11:44et ce qu'a dit
11:46Jean-Luc est parfaitement raison.
11:48Si on veut négocier,
11:50il faut des gens pour négocier.
11:52Mais...
11:54Ça ne se termine pas par une négociation obligatoirement ?
11:56Ou pas, parce que Emmanuel Macron...
11:58Sinon c'est la guerre.
12:00Peut-être que c'est ce qu'il veut.
12:02Parce que là, à ce stade-là,
12:04d'action insensée,
12:08quelles conclusions vôtres on peut faire ?
12:10Ben oui,
12:12on pouvait se douter que l'extradition,
12:14après c'est pour des raisons de sécurité,
12:16j'imagine qu'ils ont été extradés,
12:18ou c'est de l'humiliation ?
12:20C'est de l'humiliation parce qu'on a même extradé...
12:22Je ne sépare pas les hommes et les femmes,
12:24mais on a même extradé une mère de famille.
12:28En tout cas, il y a 8 milliards
12:30de dommages
12:32qui ont été...
12:34Ça a continué hier soir.
12:36J'ai vu hier soir, il y a eu des feux,
12:38des tas de manifestants.
12:40Il y a des situations totalement insensées.
12:42Brûler les écoles, c'est insensé.
12:46Encore une fois, parce qu'il n'a pas voulu négocier.
12:48Il ne veut pas en débattre avec les gens,
12:50il ne veut pas discuter. On aurait pu éviter
12:52les 8 milliards, la première révolte, il suffisait juste
12:54de faire comme on fait là-bas,
12:56doucement, de discuter, de prendre le temps.
12:58Non, je veux imposer ma réforme maintenant.
13:00Il en vient, je finis,
13:02parce que j'ai dit que c'était anodin,
13:04mais pas totalement, à ne soutenir personne là-bas.
13:06Il ne va pas prendre
13:08affaire d'eux en même temps.
13:10Peut-être qu'Emmanuel Macron...
13:12Non mais attendez, excusez-moi,
13:14on en avait là très largement parlé,
13:16il y a eu 3 référendums, il faut peut-être
13:18appliquer la démocratie.
13:20Ce n'est pas forcément les voyous dans la rue
13:22qui doivent l'emporter et imposer leurs lois.
13:24Il fallait protéger la population,
13:26essayer de réfléchir à des solutions.
13:28Effectivement, sans doute que
13:30la porte des négociations
13:32et de la diplomatie n'a pas suffisamment
13:34été ouverte.
13:36Malgré tout,
13:38il fallait un engagement de la France,
13:40il fallait un engagement du président de la République.
13:42On ne pouvait pas simplement rester en retrait
13:44alors qu'on parle
13:46des 8 milliards de dégâts.
13:48Mais c'est surtout une population qui est
13:50terrorisée, qui est restée cloîtrée chez elle,
13:52des magasins qui étaient fermés,
13:54qui ne pouvaient pas faire de cours.
13:56Il a fait...
13:58Quelle solution il a apporté ?
14:00C'est un peu ça.
14:02Après, je pense qu'il y a eu un problème
14:04de calendrier, c'est-à-dire que personne ne s'attendait
14:06à ce qu'il y ait une dissolution, à ce qu'il y ait autant
14:08de bouleversements qui arrivent avec ces élections européennes.
14:10Malgré tout, là, je pense que
14:12tous les plannings qui avaient été prévus
14:14ont été mis à bord
14:16à la réalité.
14:18Il n'y a aucune urgence à cette réforme.
14:20C'est lui qui a décidé. Ça ne servait à rien.
14:22Il n'y avait aucune urgence.
14:24Vous me permettrez à moi un coup
14:26de gueule contre l'ONU
14:28qui prône
14:30le compromis pour réintégrer au sein
14:32de la communauté internationale le régime taliban-afghan.
14:34C'est absolument
14:36scandaleux. C'est absolument
14:38incompréhensible.
14:40Mais pas surprenant.
14:42Mais à quoi sert l'ONU ?
14:44Que fait l'ONU ? On a un pays qui réduit
14:46les femmes à des fantômes qui n'ont plus le droit
14:48d'étudier, qui n'ont plus le droit de sortir de chez elles.
14:50Alors, on apprend
14:52effectivement que les restrictions des droits des femmes
14:54continuent de bloquer
14:56la réintégration de l'Afghanistan
14:58dans la communauté internationale.
15:00J'avoue que
15:02les bras m'entombent. Certains disent oui,
15:04mais ça permettra peut-être de relancer la diplomatie.
15:06On a quand même un pays qui est
15:08de brut sanguinaire.
15:10Je n'ai pas d'autres mots.
15:12Je suis obligé de réagir parce que
15:14entre 1997 et 2001, parce que tout le monde oublie l'histoire,
15:16les talibans dirigeaient
15:18l'Afghanistan et étaient
15:20représentés et très soutenus par les Américains.
15:22Leur représentante à l'ONU était
15:24une nièce de Molla Omar qui d'ailleurs se mettait des jupes
15:26juste au-dessus du genou. Elle avait une petite coiffure
15:28courte, très sympathique,
15:30mais elle était new-yorkaise.
15:32Leur élite se permet des choses que leur peuple ne se permet pas.
15:34Mais à l'époque, comme
15:36une campagne...
15:38Mais comme les compagnies
15:40pétrolières américaines négociaient le passage
15:42de l'Olympique entre
15:44les républiques du sud de la Russie
15:46jusqu'à Karachi,
15:48à ce moment-là, ça allait.
15:50L'ONU est très
15:52infiltrée par l'idéologie islamiste.
15:54On en a une image, si vous voulez,
15:56de l'ONU qui a été créée après la seconde
15:58guerre mondiale, qui est censée garantir
16:00la paix dans le monde. Mais il faut comprendre que l'ONU
16:02d'aujourd'hui, celle qui est gouvernée
16:04plus ou moins par Antonio Guterres, le secrétaire général,
16:06c'est une ONU qui est
16:08complètement infiltrée par l'idéologie
16:10islamiste. Est-ce que vous savez aujourd'hui qui dirige
16:12la commission des droits des femmes ?
16:14C'est l'Arabie Saoudite. Est-ce que vous savez
16:16que la Chine fait partie
16:18du comité des droits de l'homme ?
16:20Donc, si vous voulez, il faut comprendre qui
16:22forme aujourd'hui l'ONU, qui a les grandes
16:24responsabilités, pour comprendre aussi les décisions
16:26qui sont prises. Il y a
16:28régulièrement, l'ONU
16:30a pour obsession Israël,
16:32beaucoup plus que n'importe quel autre pays du monde. Vous voyez
16:34les résultats des conseils de sécurité,
16:36les résolutions qui sont prises une à une
16:38de façon quasi obsessionnelle,
16:40toujours en ciblant Israël et en
16:42oubliant les autres pays qui sont bien
16:44moins démocratiques dans le monde. C'est
16:46une idéologie qui est complètement gouvernée
16:48aujourd'hui par des pays qui ne sont pas
16:50des pays démocrates comme on les imagine.
16:52Et pourtant, il ne nous faudra
16:54rien avoir dans la géopolitique mondiale
16:56en plein bouleversement. Il ne fallait pas
16:58être fin clair pour s'apercevoir à un moment donné
17:00que des grands pays comme l'Inde, des grands
17:02pays comme la Chine allaient dire à un moment donné
17:04à l'Occident, qui dirigeait tout cela
17:06de main de maître, entre guillemets,
17:08qu'à un moment donné, tout le monde devrait avoir sa place.
17:10Alors évidemment, c'est
17:12la demande d'accepter
17:14et de remettre l'Afghanistan.
17:16Il y a bien d'autres pays terroristes
17:18comme l'Iran notamment,
17:20qui sont membres de l'ONU. Donc à un moment donné,
17:22qu'est-ce qu'on veut ?
17:24On veut réussir à avoir
17:26une gestion mondiale ou on ne veut pas ?
17:28C'est extrêmement compliqué, ça c'est clair
17:30et net, mais on est bien obligés d'avoir tout le monde
17:32dans l'ONU.
17:34Tout le monde, mais à des places peut-être un petit peu différentes.
17:36Vous pointez quelque chose
17:38d'intéressant, c'est effectivement le recul
17:40de l'Occident dans des structures
17:42qui jusqu'alors étaient gouvernées par eux.
17:44Et c'est vrai qu'il y a un bouleversement,
17:46un nouvel ordre du monde qui est en train de se mettre en place.
17:48L'Occident devient minoritaire
17:50dans ce monde-là.
17:52Ils ont été 20 ans en Afghanistan,
17:543300 milliards
17:56d'états de mort pour rien.
17:5820 ans !
18:00Qu'est-ce qui justifie le fait qu'à l'ONU aujourd'hui,
18:02ce soit des pays autoritaires
18:04et tyranniques qui prennent le pouvoir ?
18:06Quand on a une puissance hégémonique mondiale comme les Etats-Unis
18:08qui navigue comme ça à grands coups
18:10son énorme bateau et qu'elle écrabouille
18:12de tout un tas de pays au passage, au bout d'un moment,
18:14tout un tas de gens trouvent que ce n'est pas recommandable.
18:16Les Etats-Unis, c'est aussi les opérations Condor,
18:18c'est les coups d'Etat à travers l'Amérique latine
18:20pendant des décennies.
18:22Ce n'est pas le pays le plus sympa du monde.
18:24On va revenir en France à moins de 7 jours
18:26des législatives.
18:28A tout de suite.
18:30Sud Radio,
18:32c'est vous qui donnez le temps.
18:34Sud Radio,
18:36le 10h midi, mettez-vous d'accord.
18:38Valérie Expert.
18:40Et on est ensemble avec vous pour commenter l'actualité.
18:42On va revenir sur la lettre d'Emmanuel Macron
18:44publiée ce matin
18:46dans la presse quotidienne régionale.
18:48J'ai changé.
18:50N'ayez pas peur
18:52alors qu'on nous avait dit qu'il fallait avoir peur.
18:54Bref, tout c'est...
18:56Et puis on lui demande de se taire au Président de la République.
18:58Mais malgré tout, il continue de parler.
19:00Virginie, vous vouliez parler, vous, de Jean-Luc Mélenchon,
19:02justement, pour faire le rapprochement.
19:04C'est pareil, on lui demande de se taire
19:06et il ne se tait pas et il passe son temps à dire
19:08je ne m'élimine pas, je ne m'impose pas
19:10mais enfin, quand même, je me verrai bien Premier ministre.
19:12Moi, je suis quand même stupéfaite
19:14par cette classe politique
19:16qui, passée les quelques heures
19:18de sidération et de panique,
19:20ne pense qu'à une chose,
19:22c'est se survivre à elle-même.
19:24Jean-Luc Mélenchon fait absolument partie de cette catégorie
19:26et il va essayer de se survivre
19:28à lui-même au prix de sa
19:30propre famille politique
19:32qu'il va jeter, à mon avis,
19:34en pâture
19:36parce que les électeurs,
19:38pour certains d'entre eux,
19:40refusent absolument de voter Jean-Luc Mélenchon
19:42donc plus il va parler, plus il va décourager un certain nombre
19:44d'électeurs de voter pour sa coalition
19:46et je ne suis pas sûre
19:48qu'il fasse du tout ça par hasard. Je pense qu'il se dit
19:50bon, on n'a pas tout à fait le vent en poube
19:52ben foutu pour foutu, au moins je parle
19:54au moins peut-être je me prépare pour 2027
19:56parce que Jean-Luc Mélenchon a toujours une idée dans la tête
19:58et puis surtout, ça me permet d'exister
20:00au détriment de mes éventuels rivaux
20:02que seraient M. Glucksmann
20:04M. Ruffin
20:06rien n'existe
20:08en dehors de Jean-Luc Mélenchon
20:10que Jean-Luc Mélenchon et je ferai exactement
20:12le même parallèle avec Emmanuel Macron
20:14rien n'existe pour Emmanuel Macron
20:16qu'Emmanuel Macron, mais au prix
20:18de mettre le pays dans des situations
20:20sidérantes. Après tout, on ne peut pas
20:22reprocher aux gens de
20:24voter pour l'extrême alors qu'on les met eux-mêmes dans cette
20:26situation-là. Voilà.
20:28Et c'est ce que fait Jean-Luc Mélenchon, il va favoriser
20:30les voix, pardon j'ai fini,
20:32il va favoriser les voix des électeurs pour l'ORN
20:34et c'est exactement ce que fait Emmanuel Macron
20:36c'est à se demander vraiment si cette
20:38classe politique a encore un peu de respect et de
20:40dignité. Oui, je prolonge ce que
20:42vous disiez, je suis assez d'accord avec vous. Certains
20:44considèrent, d'ailleurs, certains analystes politiques considèrent
20:46que Jean-Luc Mélenchon finalement ne
20:48veut pas le pouvoir, il sait qu'il ne l'aura
20:50pas par les urnes, il sait que
20:52s'il y a la coalition de la gauche qui réussit
20:54son pari, c'est-à-dire qu'elle arrive
20:56à devenir la première force
20:58politique de ce
21:00pays, il ne l'aura pas. Qui semble loin de l'unique.
21:02Absolument, pour l'instant les sondages montrent
21:04qu'il y a le
21:06rassemblement national qui est devant.
21:08Mais si vous voulez, certains analystes politiques considèrent
21:10que Jean-Luc Mélenchon
21:12sait qu'il n'aura pas le pouvoir
21:14de cette façon-là par les urnes et donc
21:16qu'il le veut par le chaos. Et donc il est
21:18en train de mettre en place une situation
21:20chaotique dans le pays en poussant
21:22si vous voulez
21:24l'idée révolutionnaire
21:26etc., l'idée
21:28de la révolution par la rue
21:30au cas où
21:32le rassemblement national en plus arriverait
21:34premier. Et que de cette façon-là
21:36il pourrait émerger, avoir la place
21:38qu'il souhaite. Ce qui est sûr, c'est que
21:40manifestement Jean-Luc Mélenchon est un boulet
21:42aujourd'hui pour le nouveau Front Populaire.
21:44On l'a vu dans les sondages, c'est un repoussoir
21:46un révulsif pour tous les Français.
21:48Mais je pense que le nouveau Front Populaire
21:50en a évidemment conscience. Vous avez eu hier
21:52François Hollande qui lui a dit de se taire
21:54de ne pas se mettre trop en avant.
21:56Mais que fait François Hollande dans cette galère ?
21:58C'est un ancien Président de la République
22:00où il a fait une toute petite campagne, mais ça aussi c'est un sujet scandaleux.
22:02Que fait François Hollande dans cette galère ?
22:04Il a mené une politique à l'absolu
22:06opposée
22:08de Jean-Luc Mélenchon et d'une partie
22:10de cette gauche. Et aujourd'hui
22:12Macron et son produit.
22:14Et aujourd'hui il se présente. Je ne sais pas
22:16un peu de
22:18self-respect.
22:20Vous avez raison, il y a eu un reniement total.
22:22Je vous écoutez, pardonnez-moi. Mais je vous rejoins
22:24complètement. C'est-à-dire qu'effectivement cette alliance
22:26était infâme. D'ailleurs
22:28Emmanuel Macron, lorsqu'il a
22:30produit la dissolution de l'Assemblée nationale
22:32il ne s'attendait pas du tout
22:34à ce qu'il y ait des digues qui ont
22:36sauté avec des partis qui
22:38pendant toutes les élections européennes se sont regardés
22:40comme des chiens de faïence. Raphaël Glucksmann
22:42a fait campagne en disant qu'il était la gauche
22:44anti-France Insoumise et en
22:4648 heures c'était réglé. Ils étaient
22:48copains comme cochons et ils allaient ensemble
22:50pour les prochaines élections européennes. Il y a eu un reniement.
22:52On parle souvent de gens qui mangent leur chapeau.
22:54Alors là, les gens de gauche
22:56que ce soit des socio-démocrates
22:58aux Insoumis, ils ont passé leur
23:00temps à manger leur chapeau
23:02et ils ont complètement renié les valeurs qu'ils avaient
23:04montré. C'est vraiment pragmatique.
23:06Qu'est-ce que vous en pensez Jean-Luc Benhamia de ce que dit Noémie Alliouane ?
23:08Je ne mange pas mon chapeau. Je ne vous cache pas que je fais
23:10campagne à Marseille dans deux circonscriptions
23:12pour le Front Populaire. L'une
23:14avec Pascal-Hélène Lécorchet, secrétaire générale
23:16de place publique sur
23:18une des circonscriptions et l'autre avec
23:20Hendrick Davy qui est un des
23:22députés des Insoumis
23:24qui a appelé les Insoumis
23:26comme M. Corbert, Mme Garrido
23:28et Mme Simonet. Entre autres
23:30globalement
23:32juste dans les négociations qui ont eu lieu
23:34quand la répartition
23:36des circonscriptions s'est faite au niveau du Front Populaire
23:38et bien la France Insoumise
23:40aura en proportion
23:42moins d'élus qu'ils en avaient
23:44dans la précédente Assemblée. Donc les
23:46équilibres au niveau de la gauche et notamment
23:48avec le soutien de François Hollande mais aussi
23:50de Jaspas, il ne faut pas l'oublier,
23:52les équilibres sont en train d'être bouleversés
23:54et on verra évidemment que la
23:56phase de décomposition politique dans laquelle
23:58nous nous trouvons, dans laquelle
24:00le Président de la République est largement responsable
24:02n'est pas terminée. Je l'ai déjà
24:04dit sur cette émission, personne
24:06ne peut prévoir ce qui se passera
24:08après le 7 juillet. Personne.
24:10Si, il y a une option quand même
24:12parce qu'il y a le cirque au sein
24:14de la gauche et tout ce que tu as décrit
24:16Noemi qui est tout à fait juste mais en fait tout le monde sait très bien
24:18ce qu'il va en être. La seule option
24:20qu'ils aient c'est qu'il y ait une coalition
24:22qui puisse se faire entre la gauche
24:24respectable, c'est-à-dire Aurélien Rousseau
24:26celui qui a fait passer la loi
24:28les lois de retraite de Macron
24:30François Hollande qui a fait
24:32Macron, la Gloucmanie
24:34place publique
24:36et les...
24:38Je vais le ressortir.
24:40C'est la galaxie
24:42la Macronie
24:44et les députés
24:46démocratistes en espérant que ça permettra
24:48d'avoir une...
24:50qu'il n'y ait pas une majorité absolue RN
24:52mais c'est la seule option qu'ils aient
24:54et ils se feront la guerre au Parlement
24:56tout de suite, dès le 7
24:58bien sûr que oui
25:00Je te parie
25:02la bouteille que tu veux
25:04Ne parie rien et ne buvons pas de bouteille
25:06parce que ce qui se présente ne pètera pas
25:08Oui l'abus d'alcool est très dangereux
25:10C'est pour ça qu'il n'y aura pas de joie nulle part
25:12Jus de pomme alors
25:14de pomme acide
25:16bio
25:18Mais c'est vrai
25:20qu'il cherche Jean-Luc Mélenchon
25:22en parlant comme ça
25:24en disant je veux être
25:26Premier Ministre et il l'a dit clairement
25:28Non mais il sait ce qu'il va se passer après
25:30on va avoir un pays chaotique
25:32quelle que soit la configuration
25:34dans une situation chaotique
25:36Il existe
25:38Je rappelle que
25:40dans les différents sondages
25:42les électeurs craignent plus
25:44une victoire de la coalition
25:46le nouveau Front Populaire qu'une victoire du Rassemblement National
25:48C'est à ça qu'on arrive
25:50Vous avez la stratégie de la cravate contre la stratégie de la vandalisation
25:52Mais qu'est-ce que vous faites à soutenir des candidats
25:54de ce nouveau Front Populaire
25:56Je vous ai expliqué
25:58Vos explications ne me convainquent pas
26:00Vous vous rendez bien compte quand même que pour les électeurs
26:02il y a quelque chose de totalement, j'allais dire cul par dessus tête
26:04Le mot que vous ne prononcez plus
26:06les uns ou les autres
26:08c'est l'antisémitisme
26:10Arrêtez pas
26:12Pas à moi
26:14Pas à Jean-Luc Benamia, c'est impossible
26:16Merci beaucoup
26:18Que faites-vous en soutenant des candidats
26:20de cette alliance qui a semblé mettre ce mot sous le tapis
26:22et qui aujourd'hui fait comme si
26:24Personne n'a mis ce mot sous le tapis, il y a le texte
26:26Il y a deux textes qui sont sortis ce week-end
26:28Alors on fait une alliance électorale à toute vitesse
26:30On sauve les circonscriptions
26:32et après on se rend compte que oui l'antisémitisme
26:34tout le monde n'a pas la même idée
26:36et qu'on fait deux textes
26:38C'est leur dire
26:40on a sauvegardé nos circonscriptions
26:42mais sur les valeurs, ah oui on n'est pas d'accord
26:44mais vous ne le saviez pas depuis le début ça ?
26:46Jean-Luc je suis obligée
26:48grâce à vous de citer tous les candidats
26:50de votre circonscription
26:52Pierre Frédéric Zieba
26:54Pauline Papazian, régionaliste
26:56Franck Licori, Rassemblement National
26:58Nathalie Malol
27:00qui est extrême gauche
27:02Barthélémy Plaize
27:04écologiste
27:06Alain Poplar
27:08Nouveau Front Populaire
27:10Marcel Blanc, Reconquête
27:12Maxime Boudet, Ensemble Majorité Présidentielle
27:14Ambroise Malin, Cogny
27:16Les Républicains et Henrique Davy
27:18des Verts Gauche
27:20C'est la règle et la loi
27:22Front Populaire
27:24C'est la loi
27:26aujourd'hui d'être obligé de citer tous les candidats
27:28Je m'excuse d'aller vite
27:30C'est comme ça
27:32Du coup on va marquer une pause
27:34et on va parler de la lettre
27:36d'Emmanuel Macron
27:38Lettre publiée dans la presse régionale
27:40quotidienne, à tout de suite
27:42Sud Radio, le 10h midi
27:44Mettez-vous d'accord
27:46Valérie Exper
27:48Sud Radio, le 10h midi
27:50Mettez-vous d'accord
27:52Valérie Exper
27:54On est avec vous pour commenter l'actualité
27:56Juste un mot avant de parler
27:58de la lettre d'Emmanuel Macron
28:00Je disais hors antenne que j'étais quand même
28:02une simple électrice assez choquée
28:04des ambitions personnelles qui transpirent
28:06et qui transparaissent
28:08Vous évoquiez Jean-Luc Mélenchon
28:10On parlait également d'Emmanuel Macron
28:12dont on va parler dans un instant
28:14Et puis Yael Brone-Pivet
28:16Ecoutez ce qu'elle disait hier
28:18Elle était interviewée chez nos confrères
28:20de BFM je crois
28:22Vous avez rappelé il y a un instant que vous souhaitiez redevenir
28:24présidente de l'Assemblée Nationale
28:26On peut dire que c'est assez improbable
28:28Moi j'ai été une présidente
28:30qui a été très respectueuse des oppositions
28:32et qui a été très respectée par les oppositions
28:34Toutes les oppositions
28:36Parfois on me l'a même reproché dans ma majorité
28:38Ça veut dire que même si vous n'avez pas la majorité
28:40Vous pourriez rester présidente
28:42Pourquoi pas, je pourrais très bien être celle
28:44qui arrive à faire fonctionner une assemblée
28:46fracturée, divisée
28:48Avec 250 députés du RN
28:50Je veux être la plus utile possible à mon pays
28:52à nouveau et je respecte infiniment
28:54le choix des Français
28:56Et donc après elle essaye d'évacuer
28:58en disant mais je ne vous parle pas
29:00On fait de la politique fiction
29:02Moi j'ai été assez choqué par ses propos
29:04Il faut être élu par les députés
29:06Je rappelle à Mme Braune-Pivet
29:08qu'il faut quand même être élu par des députés
29:10S'il n'y a pas de majorité, je ne vois pas comment Mme Braune-Pivet
29:12pourrait être élu tout simplement
29:14C'est pas le président qui nomme
29:16les présidents de l'Assemblée Nationale ?
29:18Non, ils sont élus par les députés
29:20Et ce que je renote
29:22dans cette déclaration de Mme Braune-Pivet
29:24c'est moi, moi, moi, moi, je, je, je, je
29:26Mais voilà, l'intérêt général
29:28l'intérêt des Français, l'intérêt de tout ça
29:30est complètement passé aux oubliettes
29:32C'est dommage
29:34Je ne vais pas défendre Mme Braune-Pivet
29:36mais mettez-vous à sa place
29:38Non, je ne me mets pas à sa place
29:40Je ne me mets pas à sa place
29:42Elle est à peine au courant un quart d'heure avant
29:44Alors je ne la défends pas
29:46C'est la politique
29:48Oui d'accord, mais pour des gens comme elle
29:50et même d'ailleurs quasiment pour tous les députés
29:52Renaissance de ce qu'ils s'appellent maintenant
29:54Ça a été catastrophique
29:56Et c'est catastrophique
29:58Ils ne savent pas comment faire campagne
30:00Ils ne mettent pas, vous l'avez vu
30:02la photo d'Emmanuel Macron
30:04Tout ça est totalement
30:06dans ce que j'appelle une décomposition politique
30:08avec peut-être des possibilités
30:10de recomposition
30:12mais on attend de la voir venir
30:14Sauf qu'il peut, c'est chacun pour soi
30:16C'est terrible, pardon Jean-Luc
30:18mais c'est terrible
30:20Moi je comprends
30:22Je comprends Madame Braune-Puvert
30:24Parce que l'hôtel de Lassay, c'est là où habite
30:26à l'Assemblée Nationale le Président
30:28ou la Présidente de l'Assemblée Nationale
30:30C'est très très bien, M. François de Rugy
30:32La cavité exceptionnelle, vous qui parliez de...
30:34Et donc c'est vrai, quand on vous annonce comme ça
30:36fin juin, début juin
30:38Oh bah zut c'est fini
30:40Alors moi aussi
30:42Je suis punie, je suis obligée de citer
30:44tous les candidats dans la circonscription
30:46de Madame Braune-Puvert
30:48Donc nous avons M. Alain Lépicier
30:50M. Yacine Benietou
30:52Mme Nathalie Lepage, M. Jacques Myard
30:54Mme Ingrid Larose, M. Cérilo Lecky
30:56et Mme Émilienne Guy
30:58Donc voilà, nous devons citer
31:00tous les candidats
31:02à chaque fois
31:04Éminents intervenants sur Sud Radio
31:06Absolument
31:08Absolument
31:10On a cette... Non, il n'a plus le droit
31:12On n'a plus le droit de parler, sinon on doit mesurer
31:14et compter le temps de parole
31:16Le Président de la République s'est donc adressé
31:18à travers la presse quotidienne
31:20régionale pour expliquer pourquoi
31:22il avait 10 sous
31:24Il a expliqué que de toute façon
31:26c'était son seul choix possible
31:28puisque de toute façon
31:30les oppositions s'apprêtaient à renverser le gouvernement
31:32à l'automne lors du vote
31:34du projet de loi de finances
31:36Donc il dit, je sais que pour beaucoup d'entre vous
31:38ça a été une surprise qui suscite de l'inquiétude, du rejet
31:40parfois même une colère
31:42tournée contre moi, je la comprends
31:44et je l'entends
31:46Il a expliqué qu'il fallait se ranger derrière lui
31:48Cette décision est la seule
31:50qui peut permettre à notre pays
31:52d'avancer et de se réunir
31:54Là aussi on a le sentiment quand même
31:56d'un Président hors sol
31:58quand on entend les arguments
32:00qu'il met en avant
32:02d'un Président à qui tout le monde
32:04dit de ne pas apparaître pour ne pas faire perdre son temps
32:06Vous voyez que sur les affiches d'ailleurs il n'apparaît
32:08nulle part et il continue de parler
32:10Oui et puis on a une élite politique
32:12qui ne fait pas son travail
32:14Comme l'a très bien dit
32:16très récemment Emmanuel Todd
32:18cette fois-ci
32:20Les institutions sont respectées
32:22à la lettre mais pas à l'esprit
32:24Il y a un Président du Conseil
32:26constitutionnel qui s'appelle M. Laurent Fabius
32:28qui aurait pu convoquer le Président du Sénat
32:30M. Larcher et la Présidente
32:32de l'Assemblée Mme Bronte-Pivet
32:34de dire, très bien, il dit solution
32:36il y a, mais on ne va pas le faire au milieu de l'été
32:38il faut un certain temps pour que la démocratie puisse s'exprimer
32:40Ils avaient parfaitement le pouvoir
32:42de le faire et de dire
32:44organisons ça en septembre après les Jeux Olympiques
32:46pour que ce ne soit pas un chaos sur le chaos supplémentaire
32:48Ils ne l'ont pas fait
32:50M. Larcher, tu as raison,
32:52Mme Bronte-Pivet
32:54n'était plus rien
32:56On ne pouvait pas l'inviter
32:58Toujours l'inviter
33:00Le Président du Conseil constitutionnel
33:02pouvait inviter la dernière
33:04Présidente
33:06pour proposer un report
33:08de l'élection, pas la retirer
33:10Juste un report, ils ne l'ont pas fait
33:12Ils sont aussi responsables du chaos qui suivra
33:14On est quand même dans un chaos total
33:16C'est-à-dire qu'un auditeur me dit
33:18vous tapez sur Mélenchon, vous tapez sur le Président
33:20de la République, vous faites le jeu du RN
33:22Non, le RN, on en a parlé la semaine dernière
33:24qui, comme un oignon
33:26j'aimais bien la métaphore de Gabriel Attal
33:28se défait de ses pelures
33:30c'est-à-dire de chacune des promesses
33:32ou des décisions qu'il fait
33:34Il a dit qu'à la fin on pleure
33:36Et à la fin on pleure
33:38On parle
33:40Et effectivement, là où il a raison
33:42l'auditeur, c'est que le RN finalement
33:44a assez peu de prise de position
33:46à part sur le programme où ils se font déglinguer
33:48à chaque fois qu'ils sont face à des journalistes
33:50Oui, c'est ça
33:52Non, non, je ne suis pas
33:54je ne fais pas la promotion du RN
33:56du tout, du tout
33:58Je voulais répondre pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté
34:00là-dessus, mais c'est vrai que ceux qui font
34:02en ce moment beaucoup de bruit, l'actualité
34:04c'est la lettre du Président de la République
34:06Vous en avez pensé quoi de cette lettre ?
34:08Est-ce que c'est hors-sol encore une fois ?
34:10Il y a un propos du Président de la République
34:12qui m'a un petit peu interpellée
34:14dans cette lettre, c'est quand il dit
34:16je vais gouverner autrement
34:18J'ai changé
34:20Rachida Dati hier a dit il a changé
34:22Emmanuel Macron, ça fait 7 ans qu'il est au pouvoir
34:24ça fait 7 ans qu'il a les mains libres
34:26pour exercer des mesures
34:28et là il nous dit qu'il va changer
34:30Là ça me fait penser aussi
34:32à ses maris
34:34qui du jour au lendemain, après des années
34:36de mariage où ils se sont comportés comme des goujats
34:38vous expliquent que du jour au lendemain
34:40ils vont complètement changer, évidemment ce n'est jamais le cas
34:42Emmanuel Macron continuera à faire du Emmanuel Macron
34:44s'il continue
34:46d'avoir le pouvoir comme il l'a
34:48déjà eu
34:50L'exemple est pas mal
34:52C'est parlant, ça parlera sans doute
34:54à nos auditeurs
34:56Ce que je note c'est qu'Emmanuel Macron n'a pas changé
34:58bien sûr, et qu'il ne cesse de dire
35:00finalement c'était la seule solution possible
35:02Non, c'était pas la seule solution possible
35:04Après des élections européennes, il n'y a jamais eu de dissolution
35:06quel que soit les résultats pour la majorité
35:08en place, et en plus le discours a été
35:10totalement à l'inverse jusqu'à
35:12la fin de la campagne des européennes
35:14Et s'il avait vraiment voulu dissoudre, mais que n'a-t-il
35:16attendu l'éventuel blocage
35:18qui serait survenu à l'automne, que n'a-t-il attendu
35:20l'éventuelle motion de censure
35:22voir comment elle était votée, pas votée
35:24Enfin, moi je veux bien qu'on anticipe tout
35:26et je veux bien que le souci d'Emmanuel Macron
35:28soit de ne pas laisser
35:30les clés de l'Elysée
35:32au RN en 2027
35:34En attendant, il jette les Français dans la gueule du loup
35:36et il les fait voter
35:38finalement, vous allez voir
35:40dans des proportions très inquiétantes
35:42RN en 2024, c'est-à-dire
35:44qu'il anticipe de 3 ans
35:46Donc s'il n'est pas capable de se rendre compte
35:48que demander aux Français
35:50de voter avec raison, quand on les met dans un
35:52dilemme quasiment impossible, moi je trouve ça
35:54très grave, parce que le déni
35:56finalement ça ne convainc que lui
35:58Moi j'ai raison, c'était la seule solution
36:00et le grand mensonge de cette lettre
36:02Il n'y a pas que les Français devant un dilemme
36:04il y a tout un tas de régions
36:06de zones de France où les gens veulent
36:08dynamiter cette classe politique
36:10y compris si ça passe par la vote RN
36:12y compris les gens qui ne sont pas pour le RN
36:14On a une élite qui joue
36:16avec le feu et qui ne se rend pas compte
36:18de la haine, parce que l'école
36:20ne fonctionne pas, les services publics ne fonctionnent pas
36:22l'hôpital ne fonctionne pas, nos militaires n'ont pas de munitions
36:24le pays s'effondre
36:26On n'exagère rien, le pays est encore...
36:28Comment ça se passe ailleurs ?
36:30Je sais bien comment ça se passe justement, moi ailleurs
36:32La France, c'était un pays qui en 1991
36:34avant Maastricht, avait 35%
36:36de son PIB
36:38en dette
36:40On avait la plus grande armée d'Europe
36:42et tous nos services publics fonctionnaient
36:44Le peuple voit bien qu'en 40 ans il y a quelque chose
36:46de pas normal qui s'est passé, puisqu'on a une dette
36:48qui est maintenant de 3 000 milliards, 120% du PIB
36:50et en même temps tout s'est effondré
36:52Non, tout ne s'est pas effondré
36:54Il y a certainement des fragilités
36:56Ça s'effondre doucement
36:58Mais ça s'effondre doucement
37:00quand des enfants ne sont pas pris en charge
37:02en pleine nuit dans des urgences
37:04en France, pour la France
37:06c'est un problème
37:08Si vous voulez on peut comparer avec le Rwanda où j'ai été
37:10ou le fin fond de la Russie
37:12Je sais bien, en allant moins loin
37:14mais ça montre bien qu'il y a un effondrement
37:16et ce peuple-là en a ras-le-bol, malheureusement
37:18ça passe par le RN, qui moi je pense
37:20s'il prenne le pouvoir ne fera rien
37:22D'ailleurs, ça se voit avec Bardella
37:24puisqu'on ne critique pas assez
37:26mais c'est intéressant, vous voyez Bardella
37:28il est comme les gauchistes, c'est un droitiste
37:30C'est quelqu'un qui se rend compte que là maintenant
37:32ça va être fini d'être dans la cave
37:34Il décompose son propre programme
37:36Tiens, on va te donner les clés du camion et débrouille-toi
37:38J'ai 28 ans, je n'ai même pas d'enfant
37:40je n'ai jamais travaillé de ma vie
37:42il va falloir que je dirige un pays qui est en état de crise
37:44Rajoutez à cela, si je me permets
37:46la place de la France dans l'Union Européenne
37:48Exactement
37:50Et là, nous sommes très mal
37:52Oui, mais ça, les économistes, on ne veut pas
37:54les écouter, les entendre
37:56La hausse des taux d'intérêt
37:58La baisse de la note de la France
38:00Pour l'instant, l'Allemagne
38:02nous suit
38:04mais le jour où l'Allemagne ne nous suivra plus
38:06on va se retrouver dans la situation de la Grèce
38:08C'est très étonnant, parce que quand vous écoutez Bruno Le Maire
38:10il vous explique qu'il a sauvé le pays
38:12Oui, il est bien le seul à le croire
38:14C'est ce qu'il affirme
38:16Quand Bruno Le Maire dit quelque chose
38:18Il a dit qu'il n'y aura pas d'augmentation d'impôts
38:20On est pas sûr qu'il y en aura
38:22Pour essayer de porter la contradiction
38:24il y a le résultat
38:26de la politique d'Emmanuel Macron
38:28il y a cette décision-là de la dissolution de l'Assemblée Nationale
38:30Je pose la question, est-ce que ce n'était pas
38:32nécessaire dans la mesure où malgré tout
38:34les résultats
38:36alors, est-ce que c'était nécessaire de le faire maintenant
38:38c'est encore une autre question, mais est-ce que ce n'était pas nécessaire
38:40dans la mesure où les résultats aux élections
38:42européennes ont été une gifle
38:44pour le président de la République
38:46pour le gouvernement
38:48et pour toute son élite
38:50le peuple s'est exprimé dans les urnes
38:52il a rejeté très massivement la politique du gouvernement
38:54et la politique d'Emmanuel Macron
38:56donc finalement c'était presque démocrate
38:58de la part du président de la République de dire
39:00bon, vous avez exprimé dans les urnes
39:02une opposition féroce, et bien je vais vous redonner
39:04aujourd'hui la possibilité de voter
39:06pour une Assemblée Nationale
39:08qui sera plus représentative
39:10de ce qu'il fallait dissoudre
39:12parce qu'il ne valait mieux pas préparer la dissolution
39:14d'une alliance et la préparer profondément
39:16il a fait des mauvais calculs et sans doute effectivement que l'agenda
39:18pose question, c'est-à-dire qu'est-ce qu'il était nécessaire
39:20de le faire maintenant, dans ce contexte
39:22à la veille des Jeux Olympiques, avant l'été
39:24dans un contexte compliqué
39:26mais la question de la dissolution de l'Assemblée Nationale
39:28elle peut se poser
39:30c'est le timing
39:32qui interroge
39:34c'est le timing
39:36avec des Jeux Olympiques, avec un ministre de l'Intérieur
39:38parce que là aussi on pourra
39:40en reparler, mais vous avez
39:42un ministre qui est Bruno Le Maire
39:44qui parle de cloporte
39:46en parlant des conseillers
39:48du Président, on a un ministre
39:50de l'Intérieur qui dit je ne resterai pas une journée
39:52de plus après les élections
39:54Edouard Philippe
39:56qui dit qu'Emmanuel Macron a tué la majorité
39:58donc on est quand même dans
40:00une configuration
40:02où les rats quittent le navire
40:04Il y a un grand mystère quand même, c'est
40:06de savoir qu'est-ce qui a poussé
40:08le Président de la République à décider
40:10cette mesure incroyable
40:12en dehors bien sûr comme je l'ai dit
40:14des résultats aux élections européennes
40:16et effectivement ce qui revient toujours
40:18de la part des journalistes politiques qui l'accompagnent
40:20c'est cette question de l'orgueil
40:22il était convaincu, d'abord
40:24il est hors sol, il y a une sorte de déconnexion
40:26manifestement avec le reste du pays
40:28il était convaincu qu'à l'issue
40:30de ces élections européennes
40:32malgré tout il continuerait à avoir
40:34une majorité au Parlement à l'issue
40:36de ces élections législatives
40:38c'est ça, mais il était convaincu
40:40qu'il allait en sortir par le haut, donc il s'est complètement
40:42trompé, il a été vexé dans son égo
40:44il a pris une décision monumentale et aujourd'hui tout le pays
40:46est au bord du chaos
40:48ça s'appelle un suicide
40:50il y a l'orgueil mais là j'en ai pas raison
40:52un suicide pour les autres parce que lui il va pas démissionner
40:54il a dit dans sa lettre
40:56qu'il ne démissionnerait pas
40:58on va marquer
41:00une pause
41:02j'ai un auditeur Jean-Louis
41:04qui me dit la France ne sera jamais dans la position de la Grèce
41:06trop de banques structurelles, trop grosses pour mourir
41:08je vous encourage à écouter Philippe de Sertines
41:10qui est quelqu'un d'assez objectif
41:12qui est très clair, moi qui ne comprend pas grand chose à l'économie
41:14qui est très clair là-dessus
41:16oui il y a un risque pour les banques
41:18il y a un risque de faillite
41:20qui existe
41:22qui n'est pas nul
41:24on y revient
41:26dans tout le Front Populaire
41:28et tous les partis
41:30extrêmes
41:32on se retrouve dans un instant avec vous
41:34Sud Radio, le 10h midi
41:36mettez-vous d'accord
41:38Valérie Experts
41:40Sud Radio, le 10h midi
41:42mettez-vous d'accord
41:44Valérie Experts
41:46avec vous sur Sud Radio jusqu'à midi
41:48on parlait
41:50des banques, on parlait
41:52du chaos
41:54vous étiez pas d'accord avec ce que je disais sur le
41:56les fondements
41:58c'est Jean-Louis qui avait dit
42:00c'est un suicide, mais c'est un suicide de la France
42:02parce qu'il y a un angle de lecture
42:04tout le monde ne l'a pas
42:06mais si on prend toute la présidence
42:08les deux présidences, les 7 ans de pouvoir
42:10qui est là effectivement, tu as raison, parce qu'il a l'air de découvrir à chaque fois qu'il a le pouvoir
42:12c'est ce qu'il nous dit, il le sait très bien
42:14il a une chose qu'il a fait avec Constance
42:16et qu'il avait dit quand il était candidat en 2017
42:18c'est qu'il veut faire la souveraineté européenne
42:20donc ça passe par la disparition
42:22de la souveraineté nationale
42:24il a fait le traité d'Aix-la-Chapelle
42:26et à chaque fois, toutes ces actions
42:28quand on le regarde sous cet angle là
42:30c'est une destruction supplémentaire de la France
42:32et c'est pertinemment le risque qui a été pris
42:34de donner les clés du camion au Rassemblement National
42:36avec une dette telle qu'on a
42:38et un contexte social tel qu'il est
42:40donc ça sera le chaos
42:42peut-être c'est ça qu'il veut, et Jean-Louis pour preuve
42:44encore une fois, on en a parlé au début, ce qu'il vient de faire avec la Nouvelle-Calédonie
42:46on dirait qu'il fait
42:48exprès de foutre le feu
42:50ça ne peut pas être autrement, il n'est pas stupide
42:52quand on prend des décisions comme ça, c'est qu'on veut
42:54un résultat politique
42:56Jean-Louis, vous êtes d'accord ?
42:58Je suis assez d'accord avec Jean-Louis
43:00et ça ne me réjouit pas
43:02une seule seconde
43:04ça ne peut pas nous réjouir
43:06ça ne peut pas nous réjouir
43:08Jordan Bardella est en train de s'exprimer
43:10et il a annoncé l'interdiction des portables
43:12le vouvoiement des professeurs, il veut un Big Bang
43:14de l'autorité à l'école
43:16ça rejoint aussi notre discussion
43:18du début
43:20ça me fait rire
43:22ça rejoint notre discussion du début
43:24vous savez, je discutais
43:26avec un enseignant qui me disait
43:28j'ai des troisièmes terribles
43:30et je lui disais
43:32mais c'est quoi des troisièmes terribles ?
43:34il me disait, il y en a un qui a tasé un autre
43:36il y en a un qui a fait pipi
43:38sur la prof de sciences nat
43:40je crois qu'on est aussi
43:42à des milliers de kilomètres
43:44et je ne sais pas si Jordan Bardella
43:46quand il dit ça, se rend bien compte
43:48de l'état de certains endroits, de certaines classes
43:50et ça n'a rien à voir avec
43:52riches, pauvres, je pense qu'il y a une
43:54sorte de non-respect global
43:56donc vous faites quoi, vous les mettez en centre fermé
43:58s'ils ne lâchent pas leur portable
44:00et s'ils ne vous voient pas l'enseignant ?
44:02sur les portables c'est très simple
44:04pour le coup, je ne comprends pas
44:06je ne comprends même pas qu'on l'autorise
44:08un casier à l'entrée
44:10beaucoup de collèges font ça
44:12avec un chargeur, on le met dedans
44:14et si vous êtes attrapé en cours avec votre téléphone
44:16comme à l'époque, avec des billes et des bonbons
44:18et confisqué, on vous le rend à la fin de l'année
44:20et il part en gueule, tant pis
44:22j'ai oublié, je le redis, parce que c'est quand même très important
44:24c'est que les professeurs qui veulent prendre ce genre
44:26de mesures ne sont jamais défendus
44:28par leur hiérarchie, on leur dit
44:30laisse tomber, laisse tomber, fais pas d'histoire
44:32arrange le coup, et à force d'arranger le coup
44:34ils sont totalement incapables
44:36de faire régner l'ordre dans leur propre classe
44:40Virginie,
44:42ce n'est pas tous les chefs d'établissement
44:44qui font ce que tu dis, heureusement
44:46non, non, non
44:48je ne vais pas défendre les chefs d'établissement mais quand même
44:50un certain nombre de lycées
44:52de collèges, d'écoles en France
44:54ne sont pas dans la tourmente la plus totale
44:56effectivement, il y en a une partie
44:58qui sont dans la tourmente la plus totale, pas partout
45:00et des proviseurs qui ne
45:02parce que quand j'ai posé la question, que fait le proviseur
45:04et des proviseurs qui ne réagissent pas
45:06parce qu'ils ne veulent pas être mal notés
45:08c'est aussi
45:10cette question-là
45:12c'est tout un engrenage
45:14on ne déclare pas les incidents, peut-être quand il y a trop d'incidents dans un établissement
45:16l'établissement lui-même
45:18est mal noté, d'où le chef d'établissement
45:20on peut rajouter que souvent
45:22quand des lycéens
45:24et lycéennes sont harcelés, notamment souvent au collège
45:26on demande aux harceleurs
45:28à ceux qui sont harcelés de quitter le collège
45:30exactement
45:32je voudrais qu'on n'oublie pas cette petite fille
45:34de 12 ans qui s'est fait violer
45:36à Courbevoie et je vous encourage
45:38à lire Maurice Berger, pédopsychiatre
45:40qui alerte depuis des années
45:42sur la violence des jeunes
45:44sur le changement de comportement de jeunes
45:46qui deviennent des barbares
45:48et moi j'ai été estomaqué par ce chiffre
45:50il dit, en dehors même de ce contexte
45:52une agression sexuelle commise par des sujets aussi jeunes
45:54n'est pas un fait divers
45:56mais un fait de société
45:5846% des auteurs de violences sexuelles
46:00souvent sur d'autres mineurs
46:02sont mineurs, dont
46:0427% ont moins de 13 ans
46:06ce sont des chiffres qui datent en plus de
46:082021
46:10sachant qu'il y a eu 26 816
46:12viols déclarés en 2023
46:142023 ça représente
46:16des milliers de jeunes âgés de moins de 13 ans
46:18ayant commis un viol cette année
46:20et il dit, notons au passage
46:22l'abaissement de l'âge des délinquants en général
46:24les parquets ont traité 28 000 affaires
46:26etc. etc. moi je suis
46:28sidéré par ces chiffres
46:3026% des viols
46:32la jeunesse s'abreuve
46:34de porno
46:36de porno aussi
46:38de porno très violent
46:40et qu'ils construisent leur image de la sexualité
46:42à partir de ces images là
46:44et sans doute ça n'encourage pas
46:46un rapport plus
46:48apaisé à la sexualité
46:50même si là on est dans l'ultra violence
46:52dans un phénomène plus large
46:54qui ne se limite pas seulement au viol
46:56mais aussi
46:58au fait de se
47:00battre pour un rien
47:02pour une cigarette comme on dit
47:04et avec des jeunes qui meurent
47:06de façon bête et méchante
47:08c'est la question de la violence sexuelle
47:10c'est la question de la violence tout court
47:12on en revient à la capacité
47:14ou à la non capacité pour les enseignants
47:16de gérer tout ce qui est sexualité
47:18et c'est très très difficile
47:20tout le monde le sait
47:22mais c'est pas au point de gérer la sexualité
47:24mais quand vous voyez
47:26qu'un des gamins
47:28un de ces monstres
47:30qui a violé la petite fille
47:32c'est un enfant qui a été élevé
47:34avec quatre autres enfants
47:36avec une mère seule puisque le père était parti
47:38comment voulez-vous poser
47:40la responsabilité sur les parents
47:42oui effectivement les parents ont une responsabilité
47:44sauf que qu'est-ce qu'on fait
47:46qu'est-ce qu'on va faire à cette femme
47:48est-ce qu'on doit généraliser des cours
47:50sur l'éducation sexuelle
47:52ça peut être dangereux aussi
47:54parce que vous allez aussi
47:56forcément prendre des idéologies
47:58parfois des trucs moques
48:00excusez-moi
48:02parce que vous imposez
48:04dans l'intime
48:06l'intime ne doit pas non plus être pris à bras le corps
48:08par des professeurs
48:10il y a des choses qui reviennent à la famille
48:12qui reviennent aux parents
48:14c'est aux parents aussi de se responsabiliser un petit peu
48:16c'est difficile souvent pour des parents
48:18de parler, vous qui avez des enfants
48:20c'est difficile
48:22pour les parents aussi de parler sexualité
48:24avec ces enfants
48:26je ne sais pas à qui ça peut revenir
48:28mais il peut y avoir des choses assez basiques
48:30de dites
48:32à l'école
48:34il y a un gynécologue qui va dans les écoles
48:36et qui est sidéré de ce qu'il entend
48:38est-ce qu'on peut tenir
48:40madame si elle ne veut pas, est-ce que mes copains peuvent m'aider
48:42à tenir ma copine en cinquième
48:44et le porno est accessible
48:46partout dès le plus jeune âge
48:48donc il y a un moment
48:50il faut aussi peut-être réagir
48:52mais est-ce que le porno ce n'est pas une excuse
48:54un peu facile pour des comportements violents
48:56et déviants
48:58ça doit avoir un petit effet
49:00quelque part
49:02le porno n'est pas juste nul
49:04mais de manière plus générale
49:06on a un problème avec
49:08les sanctions sur les mineurs délinquants
49:10quelles que soient les délinquances
49:12sexuelles ou autres
49:14c'est un sort de trou noir du droit
49:16et on a
49:18un problème par rapport à ça
49:20il faudrait je pense revenir
49:22à des centres éducatifs
49:24fermés
49:26mais ça n'existe plus
49:28je n'apprends rien à personne
49:30que la protection de l'enfance
49:32notamment au niveau de la justice manque de moyens
49:34mais absolument considérable
49:36c'est le débordement dans certains départements
49:38qui sont débordés
49:40comment on fait ?
49:42c'est des yakafos cons
49:44on est d'accord
49:46mais qui va tenir ces centres fermés
49:48qui va les faire fonctionner
49:50qui va réformer la justice
49:52pour dire qu'il doit y avoir une sanction immédiate
49:54entre le moment où ces jeunes ont été arrêtés
49:56et le moment où ils vont
49:58purger une peine
50:00il n'y en aura pratiquement pas
50:02Jean-Luc a raison, il y a du boulot
50:04sur l'éducation sexuelle à l'école
50:06ma petite de 5 ans me dit
50:08dans le bain, attention papa
50:10tu n'as pas le droit de toucher mes fesses si je ne suis pas d'accord
50:12c'est une bonne réponse
50:14bien sûr
50:16qu'est-ce qu'on lui a mis à 5 ans dans la tête
50:18pour qu'elle y aille en réflexe ?
50:20c'est choquant
50:22c'est à l'école ?
50:24elle vous l'a dit à 5 ans ?
50:26on lui a parlé comme ça à l'école ?
50:28oui, il y a eu une initiation
50:30comme dit Noemi
50:32ça dépend, est-ce que c'est bien fait ou pas
50:34là, le prof l'a bien fait
50:36attention, il y a des gens qui n'ont pas le droit
50:38je ne sais pas, on met un grain de la méfiance
50:40un enfant de 5 ans, on lui parle de choses
50:42sans doute qu'il n'a pas encore intellectualisé
50:44c'est très compliqué
50:46on est dans l'ordre de l'intime
50:48mais il faut aussi respecter
50:50Noemi, si on ne commence pas très jeune
50:52on n'y arrivera pas
50:54je pense que de dire à un enfant
50:56c'est ton corps et personne n'a le droit d'y toucher
50:58c'est quand même
51:00basique
51:02bah, si
51:04là, ce que nous décrit
51:06Georges, c'est-à-dire
51:08le fait qu'à 5 ans, on lui ait dit
51:10attention, ton papa ne doit pas te toucher les fesses
51:12dans la douche parce que...
51:14parce qu'on ne parle pas
51:16personne
51:18je ne sais pas
51:20c'est personne, c'était ça
51:22parce que peut-être qu'une réaction
51:24comme celle-là face à un papa
51:26qui est lui
51:28pédophile, pour employer les bons mots
51:30peut se dire, bah merde
51:32ça peut renvoyer quand même quelque chose
51:34ça dépend de la qualité du prof, le prof est bon
51:36donc il l'a fait de manière un peu maligne, intelligente
51:38mais ce n'est pas très contrôlé
51:40je voudrais juste conclure sur une note
51:42un peu optimiste, parce qu'aujourd'hui on est en train
51:44de parler de choses extrêmement sombres et d'une perspective politique
51:46quoi qu'il se passe sera très sombre
51:48je me réjouis que les Français
51:50se soient saisis de ce scrutin
51:52à bras le corps, qu'il y ait eu autant de procurations
51:54que finalement le taux de participation
51:56s'annonce élevé
51:58beaucoup plus élevé qu'en 2022
52:00et je rappelle que c'est la seule façon de s'approprier
52:02un résultat, c'est que tout le monde
52:04aille voter dimanche prochain
52:06et le dimanche qui suivra
52:08et on ne pourra plus dire
52:10ah bah j'ai laissé faire, ou ah j'aurais pas voulu ça
52:12si tout le monde va voter, le résultat
52:14sera à chacun
52:16voilà, le mot de la fin
52:18c'est la conclusion, on est tous d'accord
52:20aller voter, même si ce n'est pas toujours facile
52:22voilà
52:24moi je suis dans une circonscription
52:26c'est très compliqué
52:28577 élections différentes
52:30non non, je ne vais pas citer de nom
52:32absolument, et puis des candidats
52:34qui ont été parachutés aussi
52:36dans certains arrondissements
52:38et au grand désespoir des militants
52:40voilà, merci à vous, on se retrouve demain
52:42très bonne journée

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