• il y a 6 mois
Mettez vous d'accord avec

Alexis Poulin (@Poulin2012)
Journaliste – directeur de publication du Monde Moderne - éditorialiste politique sur Sud Radio le jeudi matin et Poulin sans réserve tous les vendredi 12h-13h

Jacky Isabello (@Jacky_Isabello)
communicant, fondateur du cabinet "Parlez moi d'impact"

Christine Bouillot (@ChrisBouillot)
Journaliste Sud Radio, correspondante à Toulouse

Florian Gérard Mercier (@F_GM_)
directeur des études du Millénaire

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-06-20##

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Transcription
00:00Sud Radio, le 10h midi. Mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
00:05Bonjour à vous qui nous rejoignez pour les débats et nous allons commenter l'actualité avec Alexis Poulin,
00:11journaliste, directeur de la publication du Monde Moderne,
00:14éditorialiste politique sur Sud Radio le jeudi matin.
00:17Bonjour Alexis. Et Poulin sans réserve, c'est tous les vendredis à midi.
00:21Jacquise Bello, bonjour. Vous êtes communicant, fondateur du cabinet Parlez-moi d'impact.
00:26Bonjour Valérie.
00:27Christine Bouillot est avec nous. Bonjour Christine, journaliste à Sud Radio et correspondante à Toulouse.
00:32Et Florian Gérard Mercier, vous êtes directeur des études du Millénaire. Qu'est-ce que c'est que le Millénaire ?
00:37C'est un think-tank gaulliste animé par la grandeur de la France et la souveraineté de notre pays.
00:43Très bien, on en a besoin. On va évidemment revenir sur cette atrocité qui s'est produite hier,
00:51dont on a appris l'existence hier, cette petite fille de 12 ans violée parce que juive,
00:56viole antisébite à courbe voie, fait divers, fait politique évidemment.
01:00Ça nous permet de parler de la violence des mineurs.
01:03On parle des législatives, une campagne très active sur les réseaux sociaux
01:07et puis les candidats face aux patrons en ce moment même.
01:11On va revenir sur toute cette campagne.
01:16Commençons avec vous, Christine Bouillaud. Vous faites des pas de côté parfois pendant justement ce tour de table.
01:22Oui, parce que la France continue d'avancer et de bien fonctionner aussi, contrairement aux idées reçues.
01:28Je voulais vous faire un petit focus sur une actu qui va passer, mais pas chez nous, totalement inaperçue.
01:34Mais c'est un énorme cocorico. Ce soir, figurez-vous que le CNES va mettre en orbite,
01:41avec une société toulousaine et française qui s'appelle Kineis,
01:44les cinq premiers nanosatellites d'une future constellation qui va s'appeler Kineis.
01:50Alors, je rappelle que les seules constellations qui tournent autour de la Terre aujourd'hui,
01:54elles sont essentiellement américaines, avec Starling, c'est-à-dire Elon Musk,
01:57ou encore celles qui appartiennent à la Chine.
01:59Donc là, ça sera véritablement un outil pour l'internet des objets qui sera à disposition
02:06et qui est 100% français, 100% européen.
02:09Alors, pourquoi c'est une performance ?
02:11Déjà, c'est tout simplement une prouesse technologique de fabriquer des tout petits satellites,
02:15mais vraiment minuscules, de les envoyer cinq par cinq en même temps et de les mettre sur orbite,
02:20tout ça dans un délai de huit mois.
02:23Et puis surtout, ça va permettre de détecter sur l'ensemble du globe
02:27et d'aider les humains à gérer les incendies de forêt, la ressource des poissons, la ressource en eau.
02:34Bref, que très utile.
02:36Et c'est aussi une prouesse technologique et tout ça est financé 100% en français et européen.
02:41Et donc, ça décolle ce soir, le lanceur s'appelle Rocket Lab
02:45et il est situé sur la côte nord de la Nouvelle-Zélande, voilà.
02:48Retenez ce nom, Kinéis, cette constellation qui se met en orbite.
02:52Alors, ça passe vraiment beaucoup sous silence,
02:55mais je peux vous dire que ces 100 millions investis par cette société d'ingénierie
03:00qui travaille avec le CNES, qui travaille avec Thales, avec tous les grands opérateurs
03:04que sont ces sociétés dans le domaine du spatial,
03:07parce que la course dans le spatial, elle est vraiment primordiale,
03:11à la fois pour l'internet des objets, pour la surveillance du globe,
03:15mais aussi sur le domaine militaire, civil et militaire.
03:18C'est véritablement un enjeu d'indépendance que d'avoir à disposition
03:22quelque chose qui est contrôlé 100% en français et européen.
03:25C'est très intéressant, effectivement, vu l'actualité,
03:29il y a beaucoup d'informations dont on n'entend pas parler.
03:31Jackie Zabello, j'ai été interpellée par ce dont vous allez nous parler.
03:35Je vais dire à Christine quand même que Rocket Lab,
03:37ça peut se traduire en français, il faut leur dire, Christine.
03:40C'est son nom, Rocket Lab.
03:41Vous les connaissez bien.
03:43Pardonnez-moi, je fais juste une précision.
03:45Rocket Lab, c'est une société néo-zélandaise,
03:48qui va, en tous les cas, c'est un lanceur néo-zélandais,
03:51puisque Ariane 6 devrait décoller au mois de juillet.
03:54Elle n'est pas tout à fait prête, donc il fallait passer par un opérateur étranger.
03:57On les aime bien, les néo-Z.
03:59Absolument. Alors, Jackie, vous avez lu, comme moi, ce matin,
04:02Le Parisien ou Le Figaro ?
04:04Alors, sur mon info, oui.
04:06Peu importe le journal, mais effectivement,
04:09l'information est très interpellante,
04:13puisqu'on parle beaucoup de la souveraineté des médicaments.
04:16Ça a fait l'objet de nombreuses prises de position pendant le Covid.
04:20La Commission européenne a annoncé qu'elle allait suspendre
04:23la mise sur le marché de 400 médicaments génériques.
04:27Parce que les médicaments génériques,
04:29à la différence des médicaments normaux,
04:31je vais essayer de ne pas être trop compliqué,
04:33qui copient donc une molécule qui s'appelle Princep
04:36et qui n'est plus sur le marché,
04:39eh bien, pour être proposée aux gens,
04:41il faut qu'elle soit certifiée par un rapport
04:43qui établit la conformité des principes.
04:48Et on a découvert que les sociétés indiennes,
04:51principalement, qui font ces rapports,
04:55ont émis des rapports qui ne sont pas conformes, voire pipés.
04:59Donc on court le risque,
05:01alors que tous ces médicaments sont en grande partie
05:04produits en Europe et en France,
05:06on court le risque de voir disparaître
05:08des médicaments très importants pour les Français.
05:10Parce qu'une fois encore,
05:12on découvre dans cette mondialisation,
05:14que moi je ne conteste pas du tout,
05:16je pense qu'il faut l'expliquer aux Français
05:18plutôt que de dire qu'on va tout faire chez nous, etc.
05:20Le commerce est plus compliqué.
05:22Eh bien là, on a découvert une faiblesse,
05:24et une faiblesse qui n'est pas des moindres,
05:26parce que dire aux gens, nous avons évalué
05:28que ce que vous consommez est conforme,
05:30ça me paraît être la moindre des choses.
05:32En tout cas, c'est quelque chose d'essentiel
05:34dans notre modèle social de santé en France.
05:38Mais c'est terrifiant.
05:40C'est tout à fait.
05:41C'est pour ça qu'il faut expliquer aux gens,
05:43c'est bien de dire, demain on va faire comme ci,
05:45demain on va faire comme ça.
05:46Le commerce est compliqué,
05:47il a mis du temps à établir des chaînes,
05:49il répond à des problématiques de prix,
05:51vous savez qu'en France,
05:52on a quand même des grosses problématiques de prix,
05:54parce qu'on bloque, ou en tout cas,
05:56on encadre le prix des médicaments,
05:58et il faut aller chercher des marges de manœuvre.
06:00Vous avez vu que demain,
06:02on pourra peut-être soigner par thérapie génique
06:05la drépanocytose.
06:07Eh bien, aux Etats-Unis,
06:08pour une personne, c'est 2 millions de dollars.
06:10Nous, on ne paiera jamais ça.
06:12Donc il faut essayer de produire quelque chose
06:14à 10 fois moins,
06:15sauf que ça répond à des règles économiques
06:18et scientifiques qui sont un peu plus complexes
06:20que de simples annonces.
06:22On va faire comme ci et comme ça,
06:23demain en France ou en Europe.
06:24On se retrouve dans un instant avec vous
06:26sur Sud Radio pour commenter l'actualité.
06:28A tout de suite.
06:29Mettons-nous d'accord aujourd'hui
06:30pour commenter l'actualité
06:32autour d'Alexis Poulin, journaliste,
06:34directeur de la publication du Monde Moderne,
06:37éditorialiste, pas encore économiste,
06:39éditorialiste politique à Sud Radio,
06:42le jeudi matin,
06:43et également Poulin sans réserve,
06:45tous les vendredis,
06:46entre 12h et 13h.
06:47Jacqui Isabello, communicant,
06:49fondateur du cabinet Parlez-moi d'impact,
06:51Christine Bouillot, journaliste à Sud Radio,
06:53correspondante à Toulouse,
06:54Florian Gérard Mercier,
06:56directeur des études du Millénaire,
06:58c'est un think-tank gaulliste,
07:00c'est ce que vous nous avez précisé tout à l'heure.
07:02On va revenir évidemment sur cette abomination hier,
07:06cette jeune enfant, 12 ans,
07:08violée par d'autres ados,
07:10violée parce que juive,
07:11viole antisémite à courbe voie,
07:13fait divers effets politiques.
07:14On va parler de cette violence des mineurs,
07:16des législatives,
07:17bref, tous ces sujets avec vous.
07:20On a parlé de ces génériques
07:22qui vont être retirés du marché
07:25parce que produits en Chine
07:27et parce que beaucoup moins efficaces.
07:29Je trouve que c'est quand même une information...
07:31Ils ne sont pas tous produits en Chine,
07:32il y en a beaucoup qui sont produits en Europe,
07:33c'est ça le truc justement,
07:34c'est ça la vraie info,
07:35c'est que malgré qu'on essaye
07:37de les produire en France et en Europe,
07:40il y a encore des trous dans la raquette
07:42puisque les études sont réalisées...
07:45Est-ce qu'il y a des sujets de son pharmacien
07:47ou de son généraliste
07:48de ne pas avoir de générique ?
07:50Je pense qu'il le faut parce qu'il y a...
07:53Florian Gérard-Mercier.
07:55En fait, le sujet aujourd'hui,
07:56c'est que beaucoup de ce qu'on appelle
07:58les ingrédients pharmaceutiques actifs,
08:00c'est-à-dire la molécule active,
08:02sont produits en Chine et en Inde.
08:04C'est des chiffres énormes,
08:06c'est-à-dire l'écrasante majorité,
08:08et notamment pour ce qui est des génériques.
08:10Ensuite, ça peut arriver en France
08:12pour être formulé avec des exceptions,
08:14et mis en gélules,
08:16mais l'ingrédient pharmaceutique actif,
08:18c'est-à-dire, mettons, dans l'olimprane,
08:20c'est la molécule de paracétamol,
08:22ça, c'est produit là-bas.
08:24Et le problème, c'est que les usines
08:26de production là-bas ne sont pas à nos normes,
08:28et il y a très régulièrement des scandales là-dessus,
08:31et c'est d'ailleurs très problématique
08:34puisque les agences réglementaires pharmaceutiques
08:36préviennent les usines
08:38quand elles vont faire les inspections
08:40pour vérifier si tout est aux normes,
08:42que les procédés chimiques sont respectés,
08:45et que l'ingrédient pharmaceutique actif
08:47est tel qu'il doit être.
08:49Donc, on a des produits qui ont des impuretés,
08:51potentiellement moins efficaces,
08:53potentiellement avec des toxines dedans.
08:55C'est un vrai souci.
08:57Ce n'est pas pour faire peur,
08:59mais il y a vraiment un sujet là
09:01qu'il faut prendre à bras le corps,
09:03et qui est en lien aussi avec la souveraineté.
09:05C'est dramatique, parce que les génériques,
09:07c'était plutôt une bonne solution.
09:09Souvent, ils sont achetés sur étagère même.
09:11C'est-à-dire que le génériqueur,
09:13celui qui porte cette fameuse marque,
09:15au-delà de la marque créatrice
09:17du premier principe,
09:19elle achète à quelqu'un,
09:21elle reconditionne en Europe,
09:23et on a l'impression que tout vient d'Europe.
09:25Mais est-ce qu'on est plus garantis
09:27avec les non-génériques ?
09:29La force, c'est de constater qu'on a trouvé
09:31un trou dans la raquette.
09:33Il y a deux façons de prendre les choses.
09:35Effectivement, c'est problématique
09:37pour des raisons de santé publique,
09:39c'est d'informer les gens que
09:41la mondialisation du médicament,
09:43on ne réintègre pas tout chez nous
09:45de manière aussi instantanée
09:47qu'on essaie de nous le dire
09:49en déclaration de principe.
09:51L'économie, c'est le temps long,
09:53c'est compliqué, c'est des chaînes de valeur
09:55qui ont été mesurées au millimètre
09:57pour pouvoir apporter les choses
09:59au moindre coût, parce que les gens
10:01cherchent le moindre coût, c'est normal,
10:03on connaît les problématiques de pouvoir d'achat.
10:05En ce qui concerne la santé publique,
10:07il reste encore des choses à améliorer.
10:09Christine ?
10:11Les génériques, c'est quand même l'assurance maladie
10:13qui a poussé à coûter moins cher.
10:15Il y a aussi la volonté d'économie
10:17qui part du haut.
10:19Alexis, c'est un coup de gueule.
10:21Oui, c'est une constatation,
10:23c'est incroyable,
10:25c'est dans le challenge aujourd'hui.
10:27On apprend que le Rassemblement national
10:29va diffuser à ses candidats aux législatives
10:31un livret qui a été conçu
10:33par l'eurodéputé Philippe Olivier
10:35qui recommande l'usage de
10:37CHAT-GPT, l'intelligence artificielle,
10:39pour rédiger les argumentaires et les slogans.
10:41On est rentrés dans l'ère
10:43de la politique CHAT-GPT.
10:45Ce n'est pas nouveau, sauf que là, c'est affirmé.
10:47C'est un livret qui
10:49recommande l'utilisation de l'intelligence artificielle
10:51pour faire
10:53de la politique.
10:55C'est quand même
10:57un tournant majeur de se dire que même
10:59ce secteur-là va aussi être touché,
11:01puisqu'on parle bien sûr du remplacement
11:03d'un certain nombre de métiers par l'intelligence artificielle.
11:05Alors à quand
11:07un élu
11:09issu
11:11du monde numérique et de l'intelligence artificielle ?
11:13Est-ce que ça va être
11:15ça l'avenir ? Est-ce qu'on a déjà
11:17parcoursupé les algorithmes qui font beaucoup ?
11:19On a la censure algorithmique
11:21aussi poussée
11:23du côté européen. On voit que
11:25je pense que
11:27on ne se rend pas compte de la révolution qui est en cours
11:29numérique et particulièrement
11:31via l'intelligence artificielle.
11:33Elle est à toutes les sauces, mais
11:35qu'elle soit
11:37à ce point-là dans toutes les strates de la société
11:39et utilisée
11:41de manière aussi décomplexée,
11:43puisque maintenant c'est un outil comme un autre,
11:45la question c'est jusqu'à quand
11:47ça va être un outil.
11:49Vous avez
11:51en Angleterre, il y a des élections
11:53le 4 juillet prochain,
11:55un candidat qui présente
11:57une intelligence artificielle
11:59qu'il a créée, qui est son avatar
12:01et auquel
12:03vous pouvez poser des questions.
12:05Il vous répond et il vous demande
12:07ce que vous en pensez. J'ai testé, ça s'appelle Steve
12:09I.A. et lui dit
12:11que c'est le meilleur moyen de reconnecter
12:13les citoyens
12:15à la démocratie. C'est-à-dire que je leur demande
12:17ce qu'ils en pensent et je
12:19voterai au Parlement britannique
12:21en fonction des réponses que j'aurai eues.
12:23Ça va au-delà, parce que vous avez l'Ukraine
12:25qui a utilisé aussi un avatar numérique
12:27pour être porte-parole
12:29du ministère des Affaires étrangères.
12:31Le vainqueur des élections au Pakistan
12:33a fait campagne
12:35depuis sa prison par l'intermédiaire
12:37de l'intelligence artificielle. Aux Etats-Unis,
12:39il y a une chaîne qui présente toute la journée
12:41de l'info et la présentatrice est
12:43une intelligence artificielle. Au Japon, en Corée,
12:45les intelligences artificielles font
12:47des concerts et des centaines de milliers
12:49de jeunes vont voir des concerts
12:51de stars qui n'existent pas
12:53en chair.
12:55Juste un point, Alexis,
12:57c'est que
12:59il va falloir, pour utiliser
13:01Tchad GPT dans le cadre d'une campagne politique,
13:03expliquer que c'est un scénario
13:05à la machine, parce que si jamais les candidats
13:07expliquent qu'ils veulent faire de la politique, Tchad GPT
13:09va se brider. Il est bridé pour ne pas
13:11justement se détourner.
13:13On demande à la machine de faire quelque chose,
13:15il faut contourner.
13:17Je fais campagne contre Alexis Poulin dans la 12ème déo de Seine
13:19et trouve-moi un argumentaire pour dire
13:21qu'il a la barbe blanche et que c'est pas bien.
13:23Le robot va se bloquer.
13:25Il va falloir...
13:27En Angleterre, c'est son avatar
13:29avec son programme, puisque
13:31l'industriel, c'est un industriel qui fait ça
13:33et qui a sa propre méthode. Mais aux Etats-Unis,
13:35il y a un candidat
13:37dans une mairie
13:39qui a utilisé Tchad GPT et Tchad GPT
13:41dit qu'on ne va pas laisser faire.
13:43Mais c'est vrai que ça va poser un certain nombre
13:45de questions. Parce que ça date,
13:47il y a un petit moment, je tombe sur un article de BFM TV
13:49qui explique que le livret,
13:51ils ont pu consulter le livret, qui présente plusieurs
13:53cas de figure de l'utilisation de Tchad GPT
13:55qui peut aider un candidat à organiser
13:57une stratégie de communication, à rédiger des fiches
13:59techniques, à préparer un cours pour des militants
14:01mais aussi créer un slogan et une affiche
14:03de campagne, trouver des arguments
14:05pour un débat. Et ils ont des cours
14:07pour apprendre à contextualiser leurs demandes,
14:09à orienter le ton et à s'adapter.
14:11Ça, c'est hallucinant.
14:13Ça vous évoque quoi, Florian ?
14:17Le problème, c'est que c'est difficile de s'en passer.
14:19Et aujourd'hui, entre quelqu'un
14:21qui utilise ces outils
14:23pour s'en générer du texte, générer
14:25des idées, et derrière,
14:27la décision reste humaine, c'est quand même le
14:29candidat qui va
14:31faire le tri, qui va dire ok, ça non, j'en veux pas,
14:33ça il faut retravailler l'argumentaire
14:35et même demander à Tchad GPT
14:37de retravailler cet argumentaire selon
14:39certains angles. En fait,
14:41ce candidat-là va avoir plus
14:43de production, plus de matériel
14:45pour communiquer, et donc
14:47définir un avantage. Donc, dire
14:49c'est pas bien, en fait,
14:51je pense qu'il faut s'attacher sur
14:53quelques points très
14:55cruciaux qui sont la décision humaine.
14:57C'est-à-dire que Tchad GPT
14:59et ce type d'outil ne doit jamais finalement
15:01remplacer la décision humaine.
15:03Si on fait une digression,
15:05mais qui est un peu semblable, c'est la question
15:07des drones tueurs.
15:09Il y a la question de savoir est-ce que c'est le pilote
15:11qui doit vraiment toujours prendre la décision
15:13de tirer, ou est-ce que ça peut être complètement délégué
15:15à l'IA ? On est vraiment sur ce cœur
15:17du sujet de l'utilisation
15:19de l'IA. Et encore une fois,
15:21malheureusement, un candidat, il va
15:23avoir plus de documents, c'est normal que le RN
15:25veuille faire ça. Moi, ça ne me choque absolument pas.
15:27Mais que la décision reste humaine.
15:29Oui, Christine Bouillaud ?
15:31Oui, alors, après l'utilisation de l'intelligence
15:33artificielle comme elle existe déjà,
15:35et qu'il faut déjà la... Enfin, je veux dire,
15:37il n'y a rien de nouveau,
15:39et qu'un parti essaye de donner des outils
15:41assez efficaces
15:43au candidat. Alors, il y a des chevronnés,
15:45puis il y en a qui le sont forcément un petit peu moins,
15:47ça ne me surprend pas. C'est toute la
15:49question qu'on vient d'évoquer, c'est qu'est-ce qu'on fait
15:51une fois que l'intelligence artificielle
15:53a généré du texte, du commentaire,
15:55des idées, des affiches ?
15:57Est-ce que l'humain a le dernier
15:59mot à la fin ? Et à quel moment
16:01aussi on dit la vérité ? C'est-à-dire, à quel
16:03moment on dit à celui qui nous écoute,
16:05qui nous regarde ? Tout ça a été
16:07généré par de l'intelligence artificielle.
16:09Et donc, la nuance
16:11est assez importante,
16:13je pense, pour que,
16:15en termes de
16:17véracité des propos, en tous
16:19les cas, en termes de ce que l'on souhaite
16:21transmettre,
16:23celui qui reçoit l'information,
16:25je m'échappe même de la politique,
16:27sache qui parle, et comment ça a été
16:29fabriqué. Je pense que c'est ça aussi
16:31le souci majeur.
16:33C'est en tout cas une donnée
16:35qui va changer considérablement,
16:37et on voit les réseaux sociaux, on en a parlé
16:39déjà un petit peu dans
16:41l'émission Média, c'est-à-dire, on a
16:43un candidat que vous allez recevoir demain,
16:45Sébastien Delogu,
16:47qui a demandé
16:49à une instagrammeuse,
16:51une influenceuse,
16:53de venir faire campagne avec lui.
16:55Je ne sais pas si je vais prendre de court un peu le réalisateur,
16:57on va l'écouter au retour
16:59pub. A tout de suite, mais c'est vrai
17:01que les influenceurs, l'Internet
17:03a un rôle extrêmement
17:05important. On a vu apparaître
17:07les édits aussi,
17:09ce qu'on appelle les édits, c'est-à-dire ces petites vidéos
17:11qui rendent sympathique
17:13la pierre des crapules.
17:15On va en reparler dans un instant.
17:17Sud Radio, le 10h
17:19midi, mettez-vous d'accord,
17:21Valérie Expert. Le 10h midi,
17:23on parlait de ces candidats,
17:25on parlait de l'intelligence artificielle,
17:27c'était intéressant, et puis aussi
17:29des réseaux sociaux et de l'influence aujourd'hui
17:31des réseaux sociaux sur
17:33l'influence, sur le vote, et donc
17:35ce candidat qui est
17:37à Marseille, candidat à Marseille,
17:39Sébastien Delogu, que vous recevez demain,
17:41Alexis Poulin, qui a brandi le drapeau palestinien
17:43à l'Assemblée Nationale,
17:45était à
17:47solliciter une influenceuse,
17:49Maéva Guénam, écoutez.
17:51J'ai jamais été payée
17:53pour soutenir un parti.
17:55Moi, je soutiens Delogu,
17:57parce que je soutiens ce qu'il fait.
17:59Je soutiens
18:01ce qu'il fait, et là il est en train de
18:03s'allier, et on le soutient,
18:05et en plus, il vient des quartiers
18:07nord comme moi. Ce qu'il a fait,
18:09c'est incroyable. Alors,
18:11déjà que je l'aimais beaucoup, et depuis ce qu'il a fait
18:13à l'Assemblée Nationale,
18:15je l'ai encore plus aimé.
18:17Elle a 3,2 millions
18:19de followers, cette jeune femme. 3,2 millions
18:21de followers, donc
18:23c'est pas anodin.
18:25Et ça nous permet de parler également
18:27de ces candidats, et de celui-ci en particulier,
18:29Sébastien Delogu,
18:31qui parlait
18:33ce matin au Marseillais de la loi
18:35de 1901 de séparation de l'Église
18:37et de l'État. Et bien sûr, il confond
18:39la loi de 1905 avec la
18:41loi du 1er juillet 1901 sur
18:43les associations.
18:45Donc voilà, on a beaucoup d'interrogations
18:47sur un certain nombre de candidats.
18:49Là aussi, est-ce que ça vous évoque ?
18:51Il faut quand même
18:53voir les candidats qu'elle a
18:55fait investir. Entre les
18:57fichés S, les anciens dealers,
18:59les antisémites, et là
19:01on est quand même dans une catégorie hors classe,
19:03ils se sont
19:05surpassés. Ils se sont
19:07vraiment surpassés.
19:09Oui, enfin
19:11ERN aussi, il y a des candidats
19:13un peu partout, un peu Zambie.
19:15Mais il faut voir que
19:17c'est pas un phénomène nouveau.
19:19Il faut prévenir les gens, mais
19:21pardonnez-moi, moi j'étais plus
19:23interpellé et effrayé
19:25quand je voyais dans les années
19:2780 Ardisson
19:29invité sur son plateau, Renaud
19:31Camus, l'inventeur de la
19:33théorie du grand remplacement pour lui
19:35laisser la parole devant des millions
19:37de personnes. Qu'entre
19:39Christophe de Chavannes, parce qu'embarqué
19:41dans cette mondialisation de l'information,
19:43il fallait faire de l'antenne
19:45et de l'audience absolument
19:47pour pouvoir engranger
19:49des bénéfices publicitaires
19:51gigantesques. On a donné la parole à des
19:53gens qui faisaient de la désinformation,
19:55qui ont inventé, bien avant
19:57que le terme existe,
19:59les fake news, sans véritablement
20:01qu'ils soient importunés
20:03ni par l'art com qu'ils ne s'appelaient pas
20:05comme ça. On est en 2024, vous parlez des années
20:0790. Oui, mais
20:09ces gens-là ont blanchi
20:11des théories qui
20:13ensuite ont été valorisées.
20:15Camus est devenu une star internationale
20:17en Syrie,
20:19en Iran, en Arabie
20:21Saoudite, et cette personne-là s'est
20:23mise à vivre des subsides
20:25parce qu'elle passait à la télévision
20:27française. Donc, ces phénomènes-là,
20:29ils sont extrêmement anciens.
20:31Il y a des sociologues des médias
20:33qui ont expliqué que les théories
20:35les plus complotistes ont été blanchies
20:37en 2016 au moment du scandale
20:39Cambridge Analytica
20:41qui ont contribué notamment à l'élection
20:43de Donald Trump. Ces phénomènes-là,
20:45ils sont très anciens, ils sont très
20:47puissants, et quand des gens
20:49comme David Collomb, qui a écrit un excellent bouquin
20:51sur la guerre de l'information,
20:53prévient en disant, attention aujourd'hui sur les réseaux
20:55sociaux, vous êtes constamment pollués
20:57par des sujets
20:59poussés par les Chinois ou poussés
21:01par les Russes, eh bien
21:03c'est une amplification
21:05encore de ce phénomène.
21:07Mais là, on est quand même en train de parler de gens qui doivent être élus
21:09pour nous représenter à l'Assemblée nationale.
21:11Merci, vous avez raison de remettre les choses un peu à leur place.
21:13Je suis désolé, c'est des gens qui ont vocation
21:15à représenter les électeurs
21:17de leur circonscription. Donc,
21:19on est face à des gens qui n'ont pas
21:21leur place à l'Assemblée nationale. Et moi, ce qui me choque,
21:23c'est qu'effectivement, des partis comme
21:25LFI aient pu investir des gens
21:27comme ça, qui n'ont définitivement
21:29pas leur place à l'Assemblée nationale, et que
21:31derrière, des anciens
21:33présidents comme François Hollande,
21:35Jean-Marc Ayrault qui disent
21:37tout va bien avec
21:39le nouveau Front populaire, puisque l'extrême-droite
21:41est aux portes du pouvoir. De justifier
21:43ce type de compromission
21:45avec des candidats
21:47qui représentent le pire,
21:49qui sont en fait en inadéquation
21:51totale avec la France
21:53et les Français, avec nos valeurs,
21:55avec les valeurs de la République,
21:57c'est quand même gros, c'est quand même fort de café.
21:59Christine ?
22:01Alors, je vais vous raconter. Moi, j'ai été sur les marchés hier,
22:03voir un peu comment ça se passe. Et ce discours-là,
22:05le problème, c'est que ça ne prend
22:07pas tant que ça.
22:09Après, c'est un sondage à la hauteur
22:11d'un village, d'une commune de 12 000 habitants.
22:13Il vaut ce qu'il vaut,
22:15mais je pense qu'il faut faire très attention
22:17aux commentaires que nous on fait.
22:19Par rapport à quoi ?
22:21Par rapport à ce
22:23qu'on oppose, la respectabilité
22:25par exemple d'un
22:27camp par rapport à un autre, et un ensemble
22:29qui a été constitué par rapport
22:31à une situation donnée. Déjà, il faut bien
22:33se rendre compte que les électeurs sont
22:35rincés de tout ce qui se passe.
22:37De la teneur
22:39des débats qui sont
22:41offerts à la télévision,
22:43à la radio, depuis à peu près
22:45le 9 juin en soir.
22:47Cette hystérisation.
22:49Les gens, ils sont à regarder
22:51leurs propres précarés.
22:53Et ils ont aussi leurs propres convictions.
22:55Je ne suis pas sûre que, en plus,
22:57que ce soit d'un côté ou de l'autre,
22:59taper sur l'autre en disant, lui il est
23:01méchant et moi je suis gentil,
23:03je pense que les gens sont capables de regarder
23:05autrement.
23:07Il regarde autrement.
23:09Ce qu'il faut savoir, c'est que les gens
23:11qui ont voté RN, moi de ce que j'ai ressenti,
23:13ils ne changeront pas d'un yotin
23:15leur vote.
23:17C'est ce que disait Frédéric Daby lundi.
23:19Frédéric Daby disait que
23:21l'élan envers le RN
23:23semblait se confirmer aussi
23:25aux législatives.
23:27En revanche, pour les électeurs qui sont
23:29enchaînés dans la circonscription, on se présente
23:31Philippe Poutou, pour tout vous dire.
23:33Les électeurs qui sont, on va dire,
23:35étiquetés à gauche,
23:37qui sont au départ dans le mouvement
23:39Front Populaire, ils sont tiraillés.
23:41Que feront-ils exactement le 30 juin
23:43et le 7 juillet ? Personne n'en sait rien.
23:45Que feront-ils lors du
23:477 juillet s'il y a un face-à-face ?
23:49Je pense que c'est très complexe aujourd'hui
23:51d'avoir un avis.
23:53Mais eux, ce qu'ils regardent,
23:55je parle de ce côté-là, de l'échiquier politique,
23:57ce qu'ils regardent, c'est au-delà
23:59des personnalités et de ce qui peut être dit,
24:01c'est les conséquences de ce qui va arriver
24:03au lendemain du 7 juillet.
24:05Ce que dit Christine est très intéressant
24:07parce que, je vais vous donner un exemple,
24:09puisque le meilleur sondage que vous ayez fait,
24:11Christine, c'est d'aller sur les marchés.
24:13C'est la meilleure des choses à faire.
24:15C'est très représentatif.
24:17Vous pouvez pas dire le meilleur des sondages.
24:19En tout cas, ça fait partie
24:21des très bons outils.
24:23Quand le
24:25Nouveau Front Populaire
24:27veut montrer son alliance,
24:29en allant jusqu'à Philippe Poutou, vis-à-vis des jeunes,
24:31je vais vous donner clairement deux exemples,
24:33dont un qui est ma fille,
24:35qui aurait voté pour ce Nouveau Front,
24:37qui m'a dit, je vais voter Macron, parce que Poutou,
24:39c'est absolument pas possible.
24:41Ils ont fait un peu ce qu'a fait
24:43Anne Hidalgo lorsqu'elle s'est présentée
24:45et qu'elle a dit, demain, quand je serai élue,
24:47je vais doubler les salaires des profs.
24:49À un moment, les gens...
24:51Nous, en communication, on parle de la fenêtre d'Overton
24:53qui a été un peu plus découverte avec une série incroyable
24:55qui s'appelle La Fièvre, mais qu'on utilisait depuis très longtemps.
24:57Si vous sortez de la fenêtre
24:59d'acceptation de certaines idées,
25:01les gens déconnectent.
25:03Il y a une association de Philippe Poutou
25:05à cette alliance, il y a tout un tas de gens
25:07qui se sont dit, non, c'est pas possible,
25:09il y a une manipulation derrière qui dépasse
25:11ce que j'aurais pu admettre.
25:13En même temps, il y a des gens qui vous disent,
25:15pardonnez-moi, il y a des gens de gauche
25:17qui disent, enfin, enfin une union.
25:19Voilà ce qu'on entend aussi.
25:21Je pense que c'est très délicat.
25:23Il y aura un verdict...
25:25J'en ai pas entendu beaucoup. Moi, des gens de gauche,
25:27c'était très embêté, pour pas dire emmerdé,
25:29et j'ai assisté hier
25:31à des débats
25:33où il y avait
25:35des gens qui votent
25:37à gauche et qui n'étaient pas d'accord
25:39sur le fait de... Certains disaient, oui, mais un peu
25:41comme Anne Sinclair, on peut voter socialiste
25:43pour un candidat socialiste. Et d'autres disaient
25:45qu'on ne peut pas faire ça parce que
25:47vous donnez un crédit à la France insoumise,
25:49vous pouvez avoir des ministres France insoumise.
25:51C'est pas ça. Moi, je pense qu'il y a
25:53quand même quelqu'un qui a gardé
25:55une boussole, qui a pris la parole,
25:57c'était Dominique de Villepin, et c'est étonnant
25:59qu'il dit qu'il est prêt à voter pour ce Front Populaire
26:01parce que l'urgence
26:03à ses yeux, c'est d'empêcher
26:05l'arrivée
26:07au pouvoir de l'extrême droite.
26:09Et le Rassemblement National
26:11n'en déplaise à beaucoup. C'est eux qui ont
26:13des candidats antisémites qui ont d'ailleurs
26:15vu leur candidature retirée.
26:17C'est eux qui ont été accusés
26:19prenant Éric Zemmour pour des propos
26:21racistes.
26:23Je parle de l'extrême droite.
26:25Stop, ça suffit, ce procès.
26:27Est-ce que je peux dérouler parce que
26:29j'en ai ras-le-bol du procès en antisémitisme de la gauche ?
26:31Parce que soi-disant, Elefi serait antisémite.
26:33C'est faux. Non.
26:35Elefi n'est pas antisémite, et c'est un parti anti-raciste
26:37et qui est contre l'antisémitisme.
26:39C'est pour ça qu'ils n'arrivent pas à dire
26:41que le Hamas est un mouvement terroriste.
26:43Mais ça n'a rien à voir. Ils ont dit que le Hamas avait commis
26:45des crimes de guerre. Moi, je dis
26:47sans problème que ce qui s'est passé le 7 octobre,
26:49c'est dégueulasse et c'était du terrorisme. Il n'y a aucun problème
26:51avec ça. Mais c'est aussi des crimes de guerre.
26:53Et bien sûr que c'est un mouvement terroriste.
26:55Evidemment, il est reconnu comme tel.
26:57Mais pas tous.
26:59Aujourd'hui, pourquoi le Front Populaire
27:01intègre Poutou ?
27:03Pourquoi la CGT sort de son devoir de réserve
27:05et finalement dit « votez pour le Front Populaire » ?
27:07Parce qu'aujourd'hui, il y a une vraie question.
27:09La CGT sort tout le temps de son devoir de réserve, Alexis,
27:11depuis toujours. Enfin, c'est même plus un devoir de réserve.
27:13L'extrême droite au pouvoir. Certains disent
27:15qu'on n'a jamais essayé. Si, on a essayé. On sait ce que ça fait.
27:17C'est une faillite morale. C'est une faillite politique.
27:19C'est une faillite totale.
27:21C'est pour ça que le Front Populaire arrive et que
27:23ce n'était pas dans les plans d'Emmanuel Macron
27:25dans cette dissolution. Il pensait que la gauche, justement,
27:27tiendrait sur cette base de dire « il y a les
27:29intouchables, les poutous, les LFIs,
27:31les insoumis, etc. Et puis la gauche de
27:33gouvernement. Et bien, on peut dire bravo
27:35aux socialistes
27:37qui ont cette habitude.
27:3981, Mitterrand, c'est la même chose.
27:41Des ministres communistes. Oh là là !
27:43Les chars russes sur les Champs-Élysées.
27:45Tout ça a ruiné la France.
27:47Deux ans.
27:49Pour se coucher devant les marchés
27:51et admettre que le monde fonctionne.
27:53Parce que qu'est-ce qui va se passer, Alexis, demain ?
27:55Qu'est-ce qui va se passer demain ?
27:57Si le nouveau Front Populaire arrive.
27:59La veuve japonaise
28:01qui met son argent sur les marchés
28:03et qui achète de la dette française
28:05et qui, pour l'instant, ne prend pas la parole
28:07parce que ce qu'elle veut, c'est que son petit PQ
28:09l'augmente. Le jour où vous allez
28:11toucher à la richesse de sa retraite,
28:13elle va faire comme elle a fait au moment
28:15où Liszt Reuss lui a expliqué
28:17quelle était sa vision de l'économie.
28:19En deux semaines, elle l'a déconnecté.
28:21Et en deux semaines, le monde financier
28:23va déconnecter le gouvernement français.
28:25Pas tous en même temps !
28:27Un petit mot
28:29pour faire de la pub aux confrères.
28:31Lisez dans Le Point aujourd'hui
28:33l'analyse économique du programme du RN
28:35par Jean Tirole.
28:37On va parler de la raison aussi de la dissolution
28:39avec vous dans un instant.
28:41Florian Gérard, merci. A tout de suite.
28:47Mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
28:49Le débat a été animé.
28:51Je voulais juste
28:53parler du programme du Front de Gauche.
28:55Je vous signale qu'ils veulent installer
28:57un nouveau Front populaire.
28:59Un numerus clausus dans les prisons.
29:01C'est-à-dire qu'il ne peut pas y avoir plus de tant de prisonniers
29:03et que si un juge décide de mettre
29:05en prison des gens, il faudra qu'il en libère d'autres.
29:07Avec M. Mercier, on disait qu'il faudrait la parité.
29:09Il faudrait qu'il y ait 50% de femmes.
29:11Apparemment, il n'y en a pas assez.
29:13Je ne vous ai pas oublié. Vous aviez un coup de gueule
29:15qui va nous permettre de continuer le débat sur cette
29:17dissolution.
29:19Mon coup de gueule, c'est
29:21contre la stratégie de Macron
29:23qu'on pourrait appeler la stratégie Palpatine.
29:25Je vais m'expliquer.
29:27C'est la stratégie
29:29de fomenter le chaos
29:31pour rester au pouvoir et potentiellement
29:33en prendre encore davantage.
29:35Pour rappel,
29:37au début de la saga Star Wars,
29:39il y a une république galactique
29:41dont Palpatine n'est qu'un sénateur
29:43qui fomente
29:45des troubles dans la galaxie
29:47pour devenir chancelier suprême
29:49et enfin se déclarer empereur galactique.
29:51On connaît la suite.
29:53Honnêtement, quand on voit
29:55Emmanuel Macron,
29:57la suite de crise qu'il y a eu
29:59depuis 7 ans, on a eu
30:01Benalla, on a eu la première
30:03réforme des retraites, on a eu
30:05les gilets jaunes, bien évidemment,
30:07on a eu
30:09les questions sur le passe
30:11sanitaire, ensuite les
30:13réformes des retraites numéro 2, les émeutes
30:15de banlieue l'année dernière,
30:17la Nouvelle-Calédonie, et j'en passe.
30:19Donc, à chaque fois
30:21qu'Emmanuel Macron a été mis en difficulté,
30:23et d'ailleurs c'est aussi comme ça qu'il a été réélu,
30:25c'est toujours par, finalement,
30:27le chaos, en
30:29attendant qu'il y ait de la violence, j'ai oublié
30:31Sainte-Solide, par exemple, aussi,
30:33pour profiter de cette
30:35question partie de l'ordre, et donc de retrouver
30:37un souffle.
30:39Là, on voit un peu la même chose qui se passe
30:41aussi avec les manifestations anti-RN,
30:43je pense que ça arrange bien
30:45le pouvoir
30:47que ça se passe comme ça.
30:49Et donc, hier, la polémique sur l'article 16,
30:51ben,
30:53malheureusement, il peut y avoir
30:55du vrai là-dedans. Si jamais, c'est
30:57complètement
30:59un blocage monstrueux, qu'il y a
31:01des manifestations comme on n'en a jamais
31:03vu, que ce soit parce que
31:05le RN a une majorité absolue, ou que ce soit
31:07d'ailleurs parce que le RN a une majorité
31:09absolue, ou alors qu'il n'y a pas
31:11de majorité et qu'on est dans une espèce de
31:13chandilli absolu,
31:15qu'est-ce qui va empêcher le Président
31:17de dire, ben,
31:19écoutez, j'invoque l'article 16, au moins juste
31:21pour les JO, comme ça, on gère ça,
31:23j'ai mis le pouvoir exceptionnel, de toute façon, il n'y a plus
31:25de gouvernement, donc comment est-ce qu'on va faire ?
31:27C'est un vrai sujet.
31:29Donc, cette stratégie du chaos,
31:31moi, je pense qu'il y en a marre et qu'il
31:33faut le dire, et peut-être
31:35un point que le Président
31:37de la République a sous-estimé, c'est que les Français
31:39ne sont plus dupes.
31:41Et aujourd'hui, quand on voit l'État dans lequel
31:43est Renaissance,
31:45ils ont des réserves de voix, c'est certain,
31:47mais ça ne se traduit pas encore
31:49en un espèce de sursaut,
31:51bien que, pour le coup,
31:53on puisse dire qu'Emmanuel Macron est enfin
31:55dans sa situation idéale, c'est-à-dire
31:57qu'il n'y a plus rien entre lui et les
31:59extrêmes. Et que vous pouvez rappeler ce qu'est l'article 16 pour les
32:01auditeurs, vous l'avez évoqué au moment des Gilets jaunes.
32:03On en a parlé hier assez longtemps,
32:05mais ça a été démenti par l'Élysée.
32:07Mais la rumeur avait peut-être été alimentée aussi
32:09par l'Élysée pour faire peur,
32:11en disant, effectivement,
32:13s'il y a le chaos, c'est moi le sauveur.
32:15Néanmoins, ce qui était intéressant aussi,
32:17ce que vous me disiez avant l'émission,
32:19c'est la raison, aussi, une des raisons
32:21pour lesquelles le Président a décidé cette dissolution,
32:23c'est l'impossibilité de faire voter la loi de
32:25finances. C'est ça, parce qu'il y a un débat
32:27budgétaire qui va arriver à l'automne,
32:29et ces lois de finances,
32:31aujourd'hui, les Républicains avaient
32:33très clairement indiqué que, vu la situation
32:35des finances publiques, et vu
32:37la gestion catastrophique
32:39faite par le gouvernement Attal
32:41et par Emmanuel Macron de nos
32:43finances publiques, ils allaient aller
32:45à la motion de censure. C'est-à-dire qu'il y aurait une motion de censure
32:47à l'automne, menée par les Républicains.
32:49Et donc, qui, très probablement,
32:51allait passer, puisque tout le monde allait
32:53voter cette motion de censure. Ce qui veut dire qu'il n'y avait pas
32:55de majorité pour voter un budget,
32:57et c'est en cela que
32:59Emmanuel Macron a finalement devancé
33:01cette échéance, en se disant, je vais prendre tout le monde
33:03de cours, et je mets tout le monde devant
33:05ses responsabilités. Et ce qui me choque,
33:07c'est dans la...
33:09vraiment, la campagne,
33:11aujourd'hui, si on peut appeler ça une campagne, parce que franchement, il n'y a pas
33:13vraiment de discussion de fond. Il y a
33:15un absent, quand même, majeur.
33:17C'est ça, c'est la question de nos finances publiques.
33:19On vient d'être mis en processus
33:21de déficit excessif par
33:23l'Europe.
33:25Et donc,
33:27tous ces programmes, aujourd'hui,
33:29qui sont, on l'a dit,
33:31les trois chefs de parti sont devant
33:33le MEDEF pour parler d'un programme économique,
33:35tous ces programmes, honnêtement,
33:37n'ont pas de sens.
33:39Ils ne sont pas à la hauteur de la situation
33:41qui est catastrophique.
33:43Les médias font quand même leur boulot. Moi, je tiens à rendre hommage
33:45à la télé, à des heures de très grande
33:47écoute, dans l'ensemble des médias
33:49d'opinion et d'opinion économique.
33:51On a eu un chiffrage
33:53extrêmement rapide des programmes. Donc, les journalistes
33:55font vraiment leur taf
33:57pour montrer ce que ça veut dire
33:59de prendre à sa charge une réduction
34:01de la TVA sur l'énergie, une augmentation
34:03de 10% des salaires,
34:05de revenir sur la réforme
34:07des retraites, d'indexer
34:09les retraites. Ils font vraiment leur boulot.
34:11Et je pense que le message est passé. Mais comme le disait Christine,
34:13il y a un moment, on le sait,
34:15vous êtes spécialiste des processus
34:17cognitifs. Vous savez que quand
34:19les gens ont ancré leur certitude,
34:21eh bien, quoi qu'on fasse,
34:23c'est très difficile
34:25de les faire changer d'avis.
34:27Et notons quand même, sans prendre
34:29parti, qu'aujourd'hui,
34:31si d'un certain côté de l'échiquier
34:33politique, eh bien,
34:35il ne bouge pas d'un iota sur
34:37les mesures qui pourraient être prises demain
34:39et qui coûteraient un fric dingue,
34:41de l'autre côté de l'échiquier politique,
34:43les grandes mesures économiques qui sont portées,
34:45elles sont en train d'être remises
34:47au calendre grec, parce que
34:49ils comprennent que s'ils jamais
34:51ils gouvernent et qu'ils présentent ça,
34:53en 15 jours, ils sont déconnectés
34:55pour les marchés. Les français n'y croient pas
34:57à ça. C'est ce qui s'est passé dans un
34:59immense pays qui s'appelle l'Angleterre,
35:01c'est ce qui se passera demain
35:03en France, si jamais le gouvernement
35:05propose un programme
35:07qui met en place des mesures qui vont
35:09coûter des centaines de milliards d'euros. C'est ça
35:11qui va se passer. Juste à l'instant, Jordan Bardella
35:13qui est face au patron, vous savez que ce matin,
35:15les candidats rencontrent les patrons au Medef,
35:17ils promettent de ne pas décaler l'âge de départ à la retraite.
35:19Est-ce qu'on peut réécouter
35:21le son de Gabriel Attal ?
35:23C'est magistral,
35:25effectivement, parce que c'est Elvis
35:27Chevrier qui l'interroge,
35:29et qui a essayé de comprendre quel était
35:31l'âge de départ légal.
35:33J'avoue que c'est pas clair.
35:35C'est incroyable, en fait,
35:37cette campagne, qui n'en est pas une, comme vous
35:39dites,
35:41tout le monde choisit finalement,
35:43beaucoup de gens qui vont aller voter
35:45les 30 et les 7 juillet,
35:47ils vont
35:49en faisant semblant d'être naïfs.
35:51On sait très bien que la situation est catastrophique,
35:53le pays est en faillite, 3 000 milliards de dettes,
35:55les marchés qui sont là, en attente
35:57de nous sauter dessus,
35:59et des candidats qui proposent des programmes
36:01qu'ils savent très bien, eux-mêmes,
36:03ne pas pouvoir tenir.
36:05Pour qu'on populaire, ils soient au courant qu'ils ne vont pas
36:07pouvoir tenir leurs programmes.
36:09Le RN, c'est clairement
36:11du foutage de gueule. La preuve,
36:13systématiquement, c'est dans un second temps,
36:15on ne l'a pas dit, mais on ne va pas le faire.
36:17Il y a un vrai problème,
36:19les caisses sont vides, Bruno Le Maire a fait son travail pendant
36:217 ans, il faut faire
36:23des économies de 20 milliards à 30 milliards,
36:25l'Union Européenne a commencé à mettre la procédure pour
36:27déficit excessif sur 6 pays
36:29et la France,
36:31et c'est que le début.
36:33Et c'est vrai que ces
36:35lois budgétaires de fin d'année qui seront invotables
36:37vont provoquer à nouveau
36:39une crise, et peu importe qui va sortir des urnes
36:41le 7, mais le 8
36:43juillet, là ça commence
36:45vraiment la crise.
36:47Ils sont faussement
36:49naïfs, c'est-à-dire qu'ils ont des mensonges
36:51et eux, qu'est-ce qu'ils font derrière ? Quand tout le monde
36:53dit les mêmes mensonges, aujourd'hui
36:55un homme politique de premier rang devrait
36:57dire qu'on a 3 000 milliards de dettes,
36:59ça n'est jamais arrivé, il faut être sérieux,
37:01il y a eu de quoi qu'il en coûte, il y a eu
37:03une crise des gilets jaunes, et maintenant
37:05il faut revenir au sérieux budgétaire.
37:07Personne ne le dit, et les gens,
37:09qu'est-ce qu'ils font derrière ? Avec des programmes
37:11qui sont tous, mais tous
37:13même atales, mais construits
37:15sur des bases de mensonges.
37:17C'est pas ça que les gens...
37:19Allô, Christine Elouen, pardon,
37:21faites pas de mansplaining,
37:23je voudrais juste
37:25de main-to-room-tea.
37:27La réflexion que nous faisions
37:29les confrères qui suivions
37:31cette campagne dans ce petit bout de
37:33France qui est dans l'aude,
37:35alors je le rappelle, Terre de Gauche rouge
37:37vif pendant des années, et qui aujourd'hui
37:39a raflé les trois ses conscriptions
37:41au Rassemblement National, mais en même temps,
37:43vous avez des maires qui sont plutôt, on va dire,
37:45gauche, radicales, modérées, donc on voit un petit
37:47peu le patchwork aujourd'hui.
37:49Dans les discours qu'on a eus, les discussions
37:51qu'on a pu avoir avec les candidats,
37:53surtout avec les électeurs, les gens
37:55qui faisaient leurs courses, les militants,
37:57on avait ce sentiment assez
37:59vertigineux de se rendre compte
38:01qu'on a personne ne parlait d'Emmanuel Macron
38:03ni de la majorité présidentielle, comme s'ils étaient
38:05sortis du jeu dès le 9 au soir.
38:07C'est incroyable.
38:09C'est-à-dire que dans l'échiquier politique, on parle de deux blocs
38:11qui vont s'affronter, et le bloc
38:13représenté par le Président de la République,
38:15Gabriel Attal,
38:17qui est en campagne, n'existe pas
38:19dans l'esprit des gens. C'est assez incroyable.
38:21Oui, c'est assez incroyable.
38:23Peut-être un commentaire là-dessus ?
38:25Florian ?
38:27C'est certain que là, si on regarde
38:29les projections en voie,
38:31et en siège,
38:33a priori, ils vont finir 3e, ce qui est quand même
38:35un fait majeur, parce que le scrutin
38:37une nominale à deux tours
38:39favorise
38:41le candidat qui est le plus
38:43au centre, et en plus,
38:45et les sortants.
38:47Le fait de finir 3e
38:49en siège,
38:51alors même qu'on avait
38:53le plus de sièges sortants,
38:55on est quand même le plus au centre,
38:57on a le Président de la République,
38:59c'est un désaveu
39:01d'une profondeur totale.
39:03C'est pas étonnant, mais par contre,
39:05là on le voit bien dans la manière que Gabriel Attal
39:07a de faire campagne. En fait, c'est Emmanuel Macron
39:09qui a fait perdre à Rignoud la campagne
39:11européenne en s'impliquant beaucoup trop.
39:13Et aujourd'hui, Attal
39:15prend déjà la relève, finalement,
39:17s'émancipe déjà en prenant en main
39:19cette campagne, et prépare
39:21l'après. Et c'est là où on peut dire qu'En fait,
39:23Emmanuel Macron est déjà un Président canard boiteux
39:25pour reprendre le vocable américain.
39:27Dans les dernières années d'un mandat,
39:29un Président qui ne compte plus,
39:31qui ne pèse plus, et c'est, je pense,
39:33peut-être une première dans la cinquième.
39:35Et qui ne s'en rend pas compte.
39:37Il s'est fait rattraper
39:39par le réel un petit peu
39:41le 9 juin. Je pense que le réel
39:43va être encore plus violent le 7 juillet.
39:45Je pourrais publier un truc avec nos amis
39:47de Synopia que vous recevez ici.
39:49Ça fait deux ans qu'avec tous mes
39:51anciens copains de cabinet, on se réunit
39:53et on se dit, bon, depuis la réélection
39:55de Macron, on est tous d'accord que
39:57Macron cherche la dissolution.
39:59Les gens en dehors ne nous disent pas du tout.
40:01Tous les gens qui ont fait de la politique disent...
40:03Pourquoi il cherche ça ? Il faut l'expliquer aux électeurs.
40:05Parce que l'obsession d'Emmanuel Macron,
40:07qui s'est créé seul par parthénogenèse
40:09politique, et donc
40:11qui terminera seul,
40:13qui fonctionne seul, et qui ne fait pas
40:15vivre son parti. Il n'aura pas d'héritier,
40:17il n'en veut pas. Qu'est-ce qui s'est passé
40:19depuis 2022, cette majorité qu'on qualifie
40:21de relative ? Son obsession,
40:23c'est que dans les livres d'histoire de nos enfants,
40:25il n'y ait pas de photo de lui accueillant
40:27un président ou une présidente
40:29des extrêmes. Et donc qu'est-ce
40:31qu'il construit ? Il construit
40:33la dissolution pour pouvoir
40:35épuiser pendant les trois prochaines années
40:37un gouvernement qui n'aura aucune marge
40:39de manœuvre politique
40:41et économique, et en
40:432027, choisir plus
40:45ou moins son successeur. Et qu'est-ce qu'il fait ?
40:47Et là où c'est brillant, et quoi qu'on
40:49pense de lui, c'est une stratégie qui est
40:51construite depuis un moment, et bien il
40:53l'utilise comme fusible son prochain
40:55gouvernement et son prochain premier ministre.
40:57Parce que la photo
40:59de Jordan Bardella,
41:01elle va être avec Gabriel Attal, si c'est lui.
41:03Ou la photo de Mélenchon avec Gabriel
41:05Attal, elle va être
41:07avec Gabriel Attal. Et tous les ministres
41:09d'extrême brune ou d'extrême
41:11rouge, si jamais ils passent,
41:13ils seront à côté des ministres, mais jamais à côté
41:15d'Emmanuel Macron. Et sa seule obsession,
41:17elle est là, et c'est pour ça
41:19qu'il construit. Et c'est
41:21pour ça qu'il rajoute de l'huile sur le feu
41:23aujourd'hui. Quand vous regardez, pour les
41:25sociologues politiques, vous regardez
41:27les gens qui analysent les discours,
41:29les éléments discursifs du président
41:31de la République sortent des programmes
41:33de certains côtés de ses adversaires.
41:35C'est hallucinant. Les mots qu'il faut utiliser
41:37ne sont pas les siens. Il fait ça au prix
41:39d'un pays, c'est-à-dire que la France est ravagée.
41:41Ce qui restera des livres d'histoire, c'est que
41:43c'est un champ de ruines.
41:45Et d'où, qu'est-ce qu'il en retire comme
41:47gloire d'avoir flingué un pays ? Mais Alexis, en 2017,
41:49souvenez-vous, on faisait des émissions ensemble,
41:51et moi, je disais, ok,
41:53les hommes politiques, ils sont pas parfaits, les femmes politiques,
41:55mais c'est un vrai job, il faut y passer son week-end,
41:57ayons un peu de respect. Il faut connaître
41:59la France dans ses tripes. Et donc, il faut
42:01avoir été un peu sur le terrain, et on
42:03disait, ce gars-là, qui est très intelligent,
42:05il ne connaît pas le français.
42:07Il est là, le résultat.
42:09Petite pause, et je voudrais qu'on revienne sur
42:11le viol antisémite
42:13à courbe voie.
42:15Et je voulais qu'on revienne sur
42:17ce viol
42:19terrible d'une gamine, d'une petite
42:21fille de 12 ans,
42:23par d'autres gamins
42:25délinquants,
42:27enfin, je n'ai même pas de mots
42:29pour qualifier des
42:31enfants de 12, 13 ans, des ados,
42:33des préados, des monstres,
42:35qui sont capables de commettre
42:37un crime aussi
42:39atroce. Tout ça justifié
42:41par la judaïté, une sorte de vengeance,
42:43parce qu'elle n'aurait pas dit qu'elle était juive,
42:45elle a été traitée de sale juive,
42:47les faits sont avérés.
42:49Et c'est vrai qu'on a
42:51du mal à imaginer. Je voulais juste
42:53souligner la dignité de la
42:55manifestation hier à courbe voie
42:57de ceux qui sont allés marcher.
42:59Il n'y a pas eu de casse,
43:01il n'y a pas eu de feu,
43:03il n'y a pas eu de drapeau palestinien,
43:05il n'y a pas eu de... Enfin, pardon de dire ça,
43:07mais c'est quand même la réalité d'une
43:09forme de dignité.
43:11Et puis, la réaction de la classe politique.
43:13Il y a quelqu'un sur Twitter qui a remarqué
43:15qu'il y avait des éléments de langage qui avaient été
43:17donnés à LFI,
43:19puisque tous les tweets commencent par
43:21horrifier. Jean-Luc Mélenchon,
43:23horrifié par ce viol. Antoine Léaumont,
43:25horrifié par la brutalité. Mathilde Panot,
43:27absolument horrifiée. Sébastien Delogu,
43:29choqué et horrifié.
43:31On voit qu'il y a des éléments de langage
43:33qui ont été donnés à chaque fois
43:35pour réagir. On voit aussi que
43:37Jean-Luc Mélenchon met en avant
43:39le caractère, les comportements
43:41masculins criminels dès le jeune âge
43:43et du racisme antisémite.
43:45Donc, l'ordre des mots a aussi
43:47une importance. Donc, c'est un fait
43:49divers, mais c'est un fait politique également.
43:51Je ne sais pas qui veut réagir.
43:53C'est un fait politique.
43:55Moi, ce qui...
43:57C'est horrible, c'est abominable.
43:59Et peut-être qu'on est face
44:01à la barbarie, vraiment.
44:03Une barbarie qui
44:05infeste notre pays.
44:07Des jeunes de plus en plus jeunes
44:09et des
44:11modus operandi,
44:13des manières de faire.
44:15Ils ont quand même filmé.
44:17C'est exactement ce que
44:19le Hamas a fait
44:21pendant le 7 octobre.
44:23C'est le même type
44:25de volonté de nuire,
44:27de complaisance dans la barbarie,
44:29vraiment de fierté
44:31de faire ce genre d'acte absolument abominable.
44:33Et donc, on est dans une
44:35importation de cette barbarie
44:37dans notre pays.
44:39Et donc là, je pense qu'il y a deux points.
44:41Premièrement, il faut quand même souligner
44:43encore une fois, désolé de
44:45me répéter, mais
44:47les personnes
44:49chez LFY qui ont dit que
44:51les combattants du Hamas sont des résistants,
44:53des combattants de la liberté,
44:55ce sont des gens qui
44:57ont
44:59contribué à faire,
45:01à importer ce type de comportement en France.
45:03Parce que ces trois jeunes-là,
45:05ils se sont peut-être dit, c'est fantastique,
45:07on participe à la résistance,
45:09en faisant ça à une
45:11salle sioniste.
45:13Non, non,
45:15ce que vous dites est vrai. Ce matin, le Parisien
45:17nous dit, dans le téléphone portable de ces derniers,
45:19les enquêteurs ont retrouvé des propos et des images
45:21antisémites, notamment celle d'un drapeau israélien
45:23brûlé. Un deuxième mineur aurait confié
45:25au policier avoir frappé la jeune femme au motif
45:27qu'elle avait eu de mauvaises paroles à propos de la Palestine.
45:29Donc,
45:31si, il y a un lien, il y a forcément
45:33un lien avec toute cette campagne
45:35qui a été menée pendant les
45:37Européennes. Alexis, vous ne pouvez pas dire le contraire.
45:39Moi, ce qui
45:41m'horrifie,
45:43si c'est l'élément de langage, mais c'est pas ça,
45:45c'est que, j'en ai parlé ce matin,
45:47j'ai fait
45:49sur le déni sur l'antisémitisme
45:51en France. Parce que cette affaire-là,
45:53ou le fait que
45:55c'est une enfant, moi, elle m'a rappelé le clan des
45:57barbares et l'assassinat odieux d'Ilan
45:59Halimi. Et l'antisémitisme
46:01tue en France
46:03de manière régulière.
46:05Et il y a encore des gens pour dire que
46:07c'est pas ça le problème.
46:09Ben si,
46:11c'est un problème central.
46:13Parce que ça veut dire que
46:15les cerveaux de gamins sont pollués
46:17par ces idées-là, par cette violence-là.
46:19Et
46:21la question des responsabilités,
46:23c'est-à-dire qu'évidemment que derrière, il y a sans doute
46:25un terreau familial, il y a
46:27ce qu'ils regardent sur les réseaux sociaux,
46:29il y a une atmosphère,
46:31il y a aussi le fait
46:33qu'il n'y a pas un front républicain
46:35où tous les responsables politiques
46:37se mettent d'accord pour dire, comme la
46:39marche contre l'antisémitisme, on a vu
46:41combien certains n'ont pas voulu y aller, etc.
46:43Sur ce sujet-là,
46:45on s'en fout qu'on est de gauche, de droite, de machin,
46:47on n'a pas le choix
46:49autre que de dire que c'est impossible.
46:51Et regardez ce qui s'est
46:53passé.
46:55Quelle est la réaction d'Emmanuel Macron ? C'est une réaction de
46:57je ne peux rien faire,
46:59on va faire des groupes de parole dans les écoles,
47:01on a déjà des référents laïcités, qu'est-ce qui s'est passé ?
47:03Rien. Il y a des sujets qu'on ne peut plus aborder en classe
47:05depuis trop longtemps.
47:07Ça y est, j'ai l'impression que c'est fini,
47:09c'est perdu, on a des générations perdues.
47:11Et là encore,
47:13c'est une grande hypocrisie,
47:15un peu comme sur l'économie,
47:17aucun homme politique peut dire
47:19on a vraiment raté le coche et je dois vous dire
47:21qu'on ne rattrapera pas l'affaire.
47:23Ces barbares-là, je ne sais pas combien il y en a
47:25dans les rues de France en ce moment
47:27qui sont capables des mêmes actes,
47:29qui pensent la même chose,
47:31parce qu'ils ont 12 ans, 13 ans
47:33et qu'ils ne sont pas finis.
47:35Et que la réponse pénale n'est pas présente.
47:37Je parle de l'éducation.
47:39Si ces barbares
47:41étaient enfermés, si on les prenait
47:43tout de suite, ça dissuaderait les autres aussi.
47:45Il y a ça aussi derrière.
47:47Il y a un sentiment d'impunité.
47:49Dans la montée de la barbarie,
47:51c'est ça.
47:53C'est littéral, ce n'est même pas une question de peine.
47:55Vous n'avez pas vraiment répondu
47:57sur ma question du terreau
47:59qui a été...
48:01Pendant la campagne...
48:03J'ai dit qu'il fallait, justement, sur ce thème-là,
48:05il n'y avait pas d'affaire campagne
48:07à instrumentaliser ou quoi que ce soit.
48:09C'est l'antisémitisme, c'est non. Le racisme, c'est non.
48:11Christine Bouillot ?
48:13Moi, je suis
48:15attirée par cette affaire,
48:17parce que véritablement,
48:19violer une gamine à 12 ans,
48:21quand on en a 13 et 14,
48:23je me dis qu'est-ce que collectivement
48:25il a été...
48:27Il s'est passé.
48:29Pour moi, je suis attirée
48:31par rapport à ce niveau
48:33de violence et de haine.
48:35Après,
48:37sans prendre à quelqu'un parce qu'il est juif,
48:39je suis à Toulouse,
48:41Mohamed Merah, on connait.
48:43Ça fait quand même
48:45quelques années et on n'a toujours pas
48:47réglé cette question
48:49de quelque manière que ce soit collectivement
48:51aussi. Je pense que
48:53de renvoyer, c'est toi qui l'as fait,
48:55c'est à cause de toi, etc.
48:57Je ne sais plus si c'est véritablement
48:59ça qui va permettre
49:01d'endiguer
49:03ce qui est en train de monter
49:05ou si ça va effectivement permettre
49:07ou ça va
49:09continuer d'alimenter la machine,
49:11la bête humaine.
49:13Je pense qu'on est devenu une société,
49:15c'est mon degré d'observation
49:17du terrain de base.
49:19Tellement sous tension,
49:21tellement exacerbé, où se rajoutent
49:23les réseaux sociaux, les fake news,
49:25l'outrance de partout
49:27que quand on a
49:29besoin de remettre de la raison, de l'ordre,
49:31de l'explication,
49:33il n'y a pas beaucoup d'espace en fait.
49:35Et ça, c'est véritablement
49:37un enjeu global et général.
49:39Et là, en ce moment,
49:41la période dans laquelle on est,
49:43je ne vois pas très bien l'issue
49:45de ce qu'il va se passer demain
49:47pour gérer ces sujets-là.
49:49Quant à l'excuse de minorité,
49:51moi, personnellement, je ne suis pas spécialiste
49:53de l'éducation
49:55des adolescents.
49:57Qu'est-ce qu'on peut avoir comme réponse judiciaire
49:59ferme pour expliquer
50:01à un môme de 13 ou 14 ans que non,
50:03on ne viole pas une fille de 12 ans
50:05parce que 1, c'est une femme,
50:072, c'est une juive.
50:09Tout ça est absolument délirant.
50:11Je pense que
50:13collectivement,
50:15je pense que vous pouvez mettre tous les gens en prison
50:17que vous voulez, ou vous pouvez les enfermer
50:19à double tour. C'est à la base,
50:21est-ce qu'un môme de 13 ans
50:23est capable de raisonner pour se dire
50:25non, je ne fais pas ça, attention.
50:27Enfin, on est
50:29déconnectés.
50:31Quand vous voyez certaines vidéos,
50:33il y en a qui circulaient la semaine dernière
50:35sur des gamins de 12-13 ans qui disaient
50:37ma meuf, elle ne doit pas faire ça. Ma meuf, elle m'appartient.
50:39Ma meuf, si.
50:41C'est une culture rapide.
50:43Là où on s'aperçoit
50:45que la réflexion est
50:47complètement empêchée, c'est de se dire
50:49peut-être que ces gamins à 12-13 ans
50:51viennent de proférer un crime.
50:53Un crime politique.
50:55Et la question que j'ai envie de poser, puisque vous m'avez demandé
50:57de faire court, c'est comment peut-on
50:59justifier une déclaration qui
51:01dit que les actes antisémites
51:03sont résiduels en France, comme l'a
51:05fait Jean-Luc Mélenchon. Ah oui, c'est
51:07résiduel. Toutes les gamines ne seront pas violées
51:09par de fou furieux barbares.
51:11Mais c'est atroce de dire des choses
51:13comme ça. Le terme de résiduel,
51:15est-ce que juridiquement il est
51:17qualifiable ? Parce qu'il est tellement
51:19atroce qu'il donne l'autorisation
51:21à tous ceux qui portent
51:23un message politique, véritablement,
51:25de se croire impunis. Et ça, moi, ça m'interpelle
51:27ces mots-là. Merci à tous les
51:29quatre. Très bonne journée sur
51:31Sud Radio. A demain.

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