• il y a 6 mois
Pierre-Henri Bovis, avocat, sur l'affaire Socayna, 24 ans, tuée après avoir pris une balle perdue à Marseille : «Il y a une défaillance de l'Etat mais il y aussi une défaillance des parents, une démission totale».

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Transcription
00:00Un premier temps, vous l'avez dit, personne n'est à la place de Leïla qui, évidemment, est dans une souffrance inimaginable d'avoir perdu une fille dans de telles circonstances.
00:13C'est inentendable, inaudible, inimaginable.
00:18C'est elle qui a quitté le quartier, c'est pas Lédia.
00:20C'est elle qui a quitté le quartier.
00:22Et une réflexion, moi, j'ai retenu une réflexion de Leïla, c'est qu'est-ce que faisait ce jeune dans la rue à 16 ans, une arme à la main.
00:33Et il y a une défaillance de l'État, c'est un lieu commun maintenant, c'est évidemment qu'il y a une défaillance de l'État quelque part.
00:42Mais il y a une défaillance aussi des parents, une démission, évidemment une perte de l'autorité parentale, une démission totale des parents qui, parfois, ont peur même de leurs enfants,
00:56des parents qui n'ont plus aucune emprise, des parents, parfois, qui sont complices.
01:00Et je pense que le vrai travail demain sera de travailler sur ce sujet-là, au-delà même de la démission de l'État.
01:09C'est comment faire pour que ces gamins, aujourd'hui, ils ont 16 ans, demain, ils en auront 30, comment faire pour rattraper ces gamins et comment faire aussi pour en refaire des citoyens ?
01:19Parce que lorsqu'on se comporte de cette manière, lorsqu'on tombe dans le trafic de drogue, lorsqu'on tombe dans le trafic d'armes, à 16 ans, on sort de la société.
01:29Donc comment faire pour rattraper ces jeunes-là et les refaire signer un contrat social ? Est-ce que déjà, c'est possible ? Et si ça l'est, comment ?
01:39Sous-titrage Société Radio-Canada

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