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Joël Bruneau, maire de Caen et candidat divers-droite aux Législatives dans la 1ère circonscription du Calvados, était l’invité de France Bleu Normandie ce mardi 26 juin pour détailler ses priorités en termes d’économie et d’immigration

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00:00Le 6-9, France Bleu Normandie
00:03Il est 8h15, notre invité du 6-9 ce matin Didier, et Monsieur Joël Bruno, maire de
00:09Caen et candidat aux diverses droites aux législatives.
00:12Bonjour Joël Bruno.
00:13Bonjour.
00:14Vous avez mis en ligne une vidéo sur Twitter, vous vous présentez comme un candidat de
00:17la droite modérée, c'était pas la définition d'Emmanuel Macron et de tous les députés
00:22qui composaient sa majorité ?
00:23Je ne sais pas quelle est la définition des autres, en tout cas je connais très bien
00:28ce qui me concerne, les convictions qui m'animent depuis toujours et qui sont celles qui basent
00:33l'action que je mène dans un esprit de rassemblement depuis de nombreuses années ici à Caen,
00:39et avec un certain nombre de principes qui sont ceux qui m'animeront si les électeurs
00:45de la circonscription me font confiance demain.
00:49Qu'est-ce qui vous différencie du programme d'Emmanuel Macron ces dernières années
00:53ou alors dans ce qu'il annonçait ?
00:55Je ne cherche pas à me différencier, je cherche simplement à défendre ce qui me
00:59paraît utile pour le pays, et ce qui me paraît utile pour le pays c'est qu'on est des fondamentaux
01:07plus solides.
01:08On parle beaucoup de pouvoir d'achat dans la durée, un pouvoir d'achat et en quelque
01:12sorte le niveau de vie moyen d'un habitant d'un pays ne peut progresser que si nous
01:19travaillons tous ensemble pour développer la richesse produite, tout simplement, et
01:26ça, ça suppose effectivement qu'on actionne les deux leviers éternels que sont et le
01:31travail, donc l'incitation à travailler et mieux récompenser le travail, et puis le
01:36deuxième levier c'est évidemment la qualité de l'éducation et de la formation, où là
01:40aussi il y a beaucoup à faire.
01:41L'incitation à travailler par exemple, la réforme de l'assurance chômage, alors vous
01:45partagez ?
01:46Je pense que sur un certain nombre de points, tout ce qui fait qu'on récompense davantage
01:51celui qui travaille va dans le bon sens et ça va dans le sens de l'intérêt général.
01:54Par exemple, augmenter les salaires, favoriser le pouvoir d'achat, ça apparaît dans beaucoup
01:59de programmes, est-ce que ce serait le vôtre ?
02:00L'objectif d'augmenter le pouvoir d'achat bien sûr, mais pas de manière artificielle,
02:07mais de manière solide, c'est-à-dire en diminuant les cotisations pour augmenter le
02:13salaire net et diminuer les cotisations par un certain en réalisant un programme
02:17d'économie.
02:18Alors il n'y a pas de recette miracle en matière d'économie, il y a, comme on le
02:20fait à la ville, une attention constante sur tous les sujets pour qu'on ait, à partir
02:25d'un cap clair et une action dans la durée, une efficacité au service de tous.
02:30Le 12 juin, jour de l'annonce de votre candidature, vous dites qu'il faut s'attaquer à la maîtrise
02:35du flux migratoire, très concrètement.
02:36Qu'est-ce qu'il y a derrière cette formule ?
02:39Très concrètement, il faut que nous soyons organisés pour continuer à accueillir un
02:45certain nombre de personnes, mais en quelque sorte par un système de sélection, comme
02:50le font d'autres pays, non seulement en fonction bien sûr des impératifs d'asile, en fonction
03:00des besoins en matière de main-d'oeuvre dans un certain nombre de professions, mais
03:05avec l'obligation que chaque personne accueillie se conforme au préalable aux grandes lois
03:12de la République.
03:13C'est assez simple, c'est une question de bon sens.
03:16Hier, Jordan Bardella a présenté son programme, et en particulier sur ces questions migratoires.
03:20Il veut supprimer le droit du sol, rétablir le délit de séjour irrégulier, remplacement
03:23de l'aide médicale d'État par une aide d'urgence vitale, les postes les plus stratégiques
03:27de l'État interdits aux binationaux.
03:29Vous vous reconnaissez ?
03:30Non.
03:31D'accord.
03:32Sur aucune de ces mesures ?
03:34Il y a certains points sur lesquels il faudra avancer, par exemple, l'aide médicale d'État
03:37doit être réformée, elle ne peut pas être ouverte à tous n'importe comment.
03:41Encore une fois, il ne s'agit pas de passer du laissé-faire total à la totale restriction.
03:48Il s'agit d'avoir une position équilibrée qui va dans le sens de l'intérêt du pays,
03:52un pays qui, je le rappelle quand même, est un pays dont la démographie avance.
03:56Quand je dis qu'elle avance, c'est-à-dire qu'avec un vieillissement de la population
03:59et il nous faudra de toute façon un certain nombre de personnes qui viendront d'autres
04:04pays et qui nous permettront, aux côtés bien sûr de celles et ceux qui sont nés
04:08dans notre pays, de faire avancer la France.
04:11Vous faites un meeting demain soir à Caen, est-ce que vous avez cette impression d'être
04:15un petit peu seul, isolé, parce que vous n'êtes pas dans les trois grands blocs qui
04:18focalisent l'attention dans ces législatives ?
04:20J'ai surtout l'impression qu'en rencontrant les uns et les autres, notamment en baladant
04:25sur les marchés, dans différentes manifestations où je rencontre les uns et les autres, j'ai
04:31surtout le sentiment d'une grande inquiétude et qu'un certain nombre de ces personnes
04:35me disent finalement que sans pour autant être du même bord politique que moi, ils
04:40sont finalement assez heureux qu'il y ait un candidat qui s'extrait un peu de cet antagonisme
04:45permanent et de cette montée y compris de la violence verbale dans les dialogues politiques
04:50pour avoir une position un peu posée et en quelque sorte rassurante dans cet univers
04:56encore une fois de grande anxiété.
04:58Vous venez de parler de violence verbale dans un podcast, Emmanuel Macron juge que le programme
05:03des extrêmes conduirait à la guerre civile.
05:05Ça va trop loin comme formule.
05:06En tout cas je pense que chacun a intérêt à garder son sang froid, c'est clair.
05:10Je pense depuis toujours que les politiques, quels qu'ils soient, ont un devoir d'exemplarité
05:19bien sûr et de ce point de vue je suis le premier à regretter cette évolution qui
05:26s'est accélérée il faut bien le dire depuis 2022 en particulier avec l'attitude d'un
05:30certain nombre de députés notamment de la France Insoumise à l'Assemblée Nationale.
05:33Je pense que tout ça ne va pas dans le sens de l'intérêt du pays.
05:36L'intérêt du pays ce n'est pas de monter en permanence les uns contre les autres, les
05:40pauvres contre les riches, les autochtones si je puis dire contre les étrangers.
05:45On a besoin de refaire nation et on ne peut refaire nation que si on se met au moins d'accord
05:50sur un certain nombre de constats et qu'on travaille sur ces constats.
05:54Depuis des années en fait on refuse bien souvent de regarder la réalité en face ce
05:58qui fait qu'on ne s'attaque pas au problème et en ne s'attaquant pas au problème on
06:01quelque part on met un certain nombre de nos concitoyens dans un corner qui les amène
06:05à voter pour des extrêmes et c'est contre ça que je veux lutter moi modestement.
06:10Et je pense que si chaque circonscription envoie à l'Assemblée Nationale un député
06:15qui par son vécu, par son parcours, qui a été confronté à ces problèmes et qui
06:20a fait ce qu'il pouvait pour les résoudre là où il était, peut-être qu'on aurait
06:23déjà fait un pas vers une France plus apaisée et plus forte pour demain.
06:27– Joël Bruno, je rappelle que vous avez quatre adversaires dans cette première circonscription
06:31du Calvado, c'est Emma Fourreau pour l'Union de la Gauche, Pierre Cassévit, Extrême Gauche,
06:37Ludivine Daudi, Rassemblement National, Mathéo Leloup, Reconquête où vous étiez ce matin
06:41notre invité, France Bleu.
06:42Bonne journée.
06:43– Merci à vous, bonne journée.

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