• il y a 6 mois
Face aux aspirations sociétales, l’essor du numérique et l’accentuation des défis, le monde des syndics de copropriété est soumis à deux mouvements antagoniques - ou complémentaires, suivant les points de vue : un phénomène très visible de concentration au sein de grands groupes immobiliers, et une réapparition plus discrète de petits cabinets créés par des gestionnaires désireux de retrouver une forme de maîtrise de leur cœur de métier. Cela conduit à innover et diversifier les approches dans l’administration des immeubles, renvoyant souvent à des enjeux de spécialisation. L’atelier du CRHH du 30 mai 2024 s’est penché sur ce sujet, et s’est intéressé plus particulièrement à différentes expériences innovantes dans ce domaine.

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00:00:00Ce que je trouve intéressant dans la présentation et dans le travail
00:00:04globalement qui a été produit là, c'est pour ça qu'on a souhaité
00:00:06le mettre en évidence dans le cadre de cette introduction,
00:00:08c'est que ça montre bien, peut-être que c'est contre-intuitif,
00:00:12que l'écosystème syndique et la gestion de la copropriété est
00:00:16beaucoup moins homogène que ce qu'on aurait pu penser,
00:00:19beaucoup plus diversifié, et qu'en plus de ça, il est vraiment
00:00:22traversé par de grandes interrogations qui se posent au niveau de la
00:00:26société dans son ensemble.
00:00:28C'est ce qu'on a voulu faire apparaître en choisissant aujourd'hui
00:00:32de vous proposer deux retours d'expérience et deux présentations
00:00:36d'acteurs qui font de la gestion de la copropriété,
00:00:39mais qui en font de façon un peu originale et un peu différente
00:00:44par rapport à ce qu'on peut avoir en tête les uns et les autres.
00:00:49Pour nous, c'est vraiment l'illustration de cette grande
00:00:52diversité des pratiques et qu'il est utile d'avoir à l'esprit,
00:00:55parce que quand on est amené à intervenir en copropriété,
00:00:58notamment lorsqu'elle dysfonctionne ou sur des thématiques liées
00:01:01à la rénovation énergétique, peut-être que le milieu est moins
00:01:07monolithique qu'on peut le penser et on a différentes façons
00:01:12d'appréhender cette gestion des copropriétés qui peuvent s'articuler
00:01:15peut-être plus efficacement avec une gestion classique,
00:01:21qu'on constate aujourd'hui comme étant encore majoritaire.
00:01:26Je vais passer la parole à Thomas Marechal qui va nous présenter
00:01:31sa structure, Syndic Parti commune.
00:01:33Je crois qu'Aurore Magnin est également partie des présents.
00:01:45C'est moi qui vais faire la présentation, ce n'est pas Thomas.
00:01:52Bonjour, enchantée.
00:01:53Aurore Magnin, Syndic Parti commune, cofondatrice avec Thomas Marechal.
00:01:58On est actuellement au think tank de la Copro des possibles et Thomas
00:02:04est en train de présenter le Syndic Parti commune.
00:02:06Les deux interventions étaient exactement au même moment,
00:02:08donc c'est pour ça que c'est moi qui présente.
00:02:11Nous, on a cofondé le Syndic Parti commune il y a un peu plus de deux ans,
00:02:16avec justement le constat qu'il y avait quelque chose à faire dans
00:02:21le monde du syndic de copropriété, avec peut-être d'autres pratiques,
00:02:25une autre approche.
00:02:27Le slogan de Syndic Parti commune, c'est le syndic autrement.
00:02:32Le syndic autrement, ça veut dire beaucoup de choses pour nous.
00:02:35Le premier point, c'est qu'on est le premier syndic de l'économie
00:02:38sociale et solidaire.
00:02:40On a un modèle économique qui vient un petit peu bousculer,
00:02:43celui justement qu'a pu décrire Gaëtan auparavant, avec à la fois,
00:02:46que ce soit sur des petites structures ou des grands groupes,
00:02:48où on est dans un monde de l'immobilier avec une certaine recherche
00:02:51et une certaine créativité, des certains modèles économiques.
00:02:53Donc nous, on est uniquement un syndic et effectivement,
00:02:57on est sur une recherche de faire le métier autrement.
00:03:02On aime bien se présenter presque comme un syndic d'intérêt général.
00:03:07Et on a fait le choix de tourner notre approche autour de trois piliers.
00:03:13Le premier, c'est l'écologie.
00:03:15À la fois, nous, en tant qu'entreprise, dans nos valeurs,
00:03:18nos modes de déplacement, on ne se déplace qu'à vélo.
00:03:21C'est le choix des prestataires avec lesquels on travaille.
00:03:24Petit coucou à un copromatique, Rémi, qui intervient juste après.
00:03:28Nos données sont hébergées en Europe.
00:03:30C'est tout un choix au niveau du fonctionnement de l'entreprise.
00:03:35Et puis, l'écologie, ça passe aussi par la manière dont on propose
00:03:41aux copropriétaires de regarder un petit peu les entreprises
00:03:45qui interviennent dans les copropriétés.
00:03:47On peut avoir beaucoup d'impact d'un point de vue écologique
00:03:50en changeant de banque, en changeant d'assureur.
00:03:54Le choix des prestataires qui vont intervenir dans la copropriété,
00:03:57fournisseurs d'énergie, entreprises de ménage,
00:04:00comment elles se déplacent, les produits qu'elles entretiennent,
00:04:02comment elles traitent ses salariés aussi.
00:04:04Parce que nous, il y a une dimension sociale qui accompagne,
00:04:06on va dire, pour nous, ça marche ensemble là-dessus.
00:04:09Donc, on essaye d'amener les copropriétaires en efforts de proposition
00:04:13sur le fait d'aller questionner les contrats,
00:04:17d'aller questionner les entreprises qui peuvent intervenir pour faire des travaux,
00:04:21pour justement se poser la question de ce que ça peut amener,
00:04:26même si on n'aime pas trop le terme bilan carbone,
00:04:28mais en tout cas sur la résilience écologique
00:04:30et la transition écologique du bâtiment.
00:04:34Le deuxième pilier, c'est le vivre ensemble.
00:04:37On pense qu'il est important de ramener du commun dans les communs, justement.
00:04:42Donc, mutualiser, partager, l'interconnaissance, la convivialité.
00:04:47On n'est pas obligé d'être amis avec ses voisins,
00:04:48mais en tout cas, se connaître.
00:04:51On ne choisit pas de vivre les uns au-dessus des autres
00:04:53ou les uns à côté des autres, mais factuellement, c'est le cas.
00:04:56Donc, autant en faire une force plutôt qu'une problématique.
00:05:00Donc, ça, c'est un travail de fond qu'on fait,
00:05:02qui va un petit peu au-delà de la mission de syndic de copropriété,
00:05:06mais qui nous tient énormément à cœur.
00:05:07Et on parle beaucoup de la notion d'habitant.
00:05:10Donc, c'est vrai qu'on essaie aussi de laisser une place,
00:05:12une écoute vis-à-vis des locataires qui sont souvent un petit peu mis de côté,
00:05:16et puis qu'on considère qu'ils ne sont pas intégrés à la vie de la copropriété
00:05:20parce qu'ils ne sont pas décisionnaires, ils ne participent pas aux âgés.
00:05:22Mais au final, à travers leur charge locative,
00:05:24ils remboursent quand même toute une partie de charge
00:05:28qui participe financièrement à la vie de la copropriété
00:05:30sur tout ce qui est entretien courant.
00:05:32Et voilà, on estime que des gens qui sont investis,
00:05:36à qui on laisse de la place,
00:05:37vont pouvoir aussi se sentir peut-être plus responsables.
00:05:40Donc, ça peut améliorer l'entretien des communs,
00:05:44éventuellement des parties privatives.
00:05:45Tout le monde a gagné en termes de qualité de vie
00:05:48et de vie sur place, d'échanges dans les copros.
00:05:54Et puis, le troisième pilier, c'est le réengagement.
00:05:56Gaëtan l'a évoqué juste avant,
00:05:59le fait qu'il y avait peut-être un petit peu une désertion aussi des âgés,
00:06:03des copros piliétaires qui ne vont pas trop rentrer dans les conseils syndicaux,
00:06:07qui en sortent, où c'est un peu toujours les mêmes populations.
00:06:10Alors, nous, c'est vrai qu'on a une position un peu iconoclaste
00:06:11par rapport à ce qui se pratique,
00:06:13et notamment à la LGC qui est prône de le fait de faire des âgés en journée
00:06:17et d'arrêter de travailler le soir.
00:06:18Alors, nous, on pense que c'est l'inverse, en fait.
00:06:20On pense que si on ne met pas les âgés le soir,
00:06:22on fait même des âgés le samedi matin,
00:06:23les gens ne viendront pas, en tout cas les actifs,
00:06:26ça sera très compliqué.
00:06:27Donc, c'est vrai que c'est un parti pris qu'on a
00:06:30de justement proposer des réunions de conseils syndicals
00:06:33et des âgés plutôt en fin de journée, plutôt tard le soir.
00:06:37Parce qu'on pense que s'il n'y a pas des horaires
00:06:38qui sont adaptés à la vie des gens,
00:06:40on n'arrivera pas à les faire venir.
00:06:43Et cette notion de réengagement,
00:06:44elle passe par une grande disponibilité de notre côté,
00:06:48des horaires adaptés.
00:06:50Et puis aussi, on essaye d'avoir une posture qui est...
00:06:52Alors, je n'aime pas le terme pédagogie
00:06:54parce qu'on ne s'adresse pas à des enfants, du coup,
00:06:56mais de formation, de sensibilisation.
00:06:58On a travaillé pour améliorer les documents comptables,
00:07:02les documents juridiques,
00:07:04pour qu'ils soient plus accessibles, plus compréhensibles.
00:07:05C'est un travail qu'on est toujours en train de mener,
00:07:09mais pour que les copropriétaires aient une meilleure connaissance
00:07:14de leurs droits et de leurs devoirs,
00:07:16de qui paye quoi, comment, comment fonctionne leur budget,
00:07:19à quoi... qu'il y ait une visibilité sur les appels de fonds
00:07:22et qu'ils ne viennent pas.
00:07:23En fait, je pense qu'une des choses qui est très problématique,
00:07:26et c'est une des raisons pour lesquelles on s'est dit
00:07:28qu'en fait, il faut qu'on y aille, il faut qu'on monte notre boîte,
00:07:30c'est qu'il y a un déficit de confiance très, très fort
00:07:32des copropriétaires vis-à-vis de leur syndic.
00:07:34C'est un métier qui est archi-mal aimé.
00:07:36C'est une des professions les plus détestées de France,
00:07:38et souvent...
00:07:39Alors, individuellement, avec leur gestionnaire,
00:07:42certains conseils syndicaux, certains copropriétaires,
00:07:43évidemment que ça se passe bien,
00:07:45mais globalement, il y a un rapport de confiance qui n'est pas là,
00:07:47et les copropriétaires ont tout le temps l'impression
00:07:49qu'ils sont lésés, ils payent trop cher,
00:07:51ils savent pas pourquoi ils payent,
00:07:52que ça soit dans leur charge,
00:07:53que ça soit vis-à-vis des missions du syndic.
00:07:55Quelles sont les missions du syndic ?
00:07:56Finalement, qu'est-ce qu'il fait pour eux ?
00:07:59Comment eux peuvent s'engager dans la copropriété ?
00:08:01Enfin, c'est très flou, tout ça.
00:08:02Donc nous, on fait beaucoup de sensibilisation,
00:08:04on a des formations,
00:08:06on fait des formations pour les néocopropriétaires.
00:08:07Quand on travaille avec des promoteurs,
00:08:09on propose en amont, avant la livraison,
00:08:11pendant le temps de travail de syndic provisoire,
00:08:14justement, de faire un travail là-dessus.
00:08:18Donc, comme vous voyez, ce que je vous décris,
00:08:20c'est des missions qui sont quand même assez vastes et assez larges,
00:08:23et c'est un travail qui vient en plus de la mission de syndic classique,
00:08:27qui est déjà assez chargée de base,
00:08:30parce qu'administrer des immeubles,
00:08:31ça prend déjà beaucoup de temps et d'énergie.
00:08:34Et du coup, justement, notre modèle économique
00:08:36nous permet de pouvoir faire tout ça,
00:08:39parce qu'on a des portefeuilles qui sont restreints.
00:08:41On a des portefeuilles qu'on a dimensionnés
00:08:44entre 25 et 30 copropriétés,
00:08:47et autour de 500 lots
00:08:49pour que les gestionnaires puissent travailler correctement.
00:08:54Parce que sinon, on n'a pas le temps, on n'a pas l'énergie de pouvoir faire...
00:08:58Enfin, ça implique de devoir faire beaucoup d'heures supplémentaires, etc.
00:09:01Pour nous, le travail qui peut y avoir...
00:09:03être fait le soir ou le week-end
00:09:05pour pouvoir être disponible par rapport aux horaires des gens,
00:09:07ça implique qu'il y a de la récupération.
00:09:09Si je finis nager à 21h, le lendemain matin, je suis pas au bureau à 9h.
00:09:12Ou je prends mon après-midi...
00:09:14Enfin, voilà, pour nous, c'est évident que ça doit fonctionner comme ça.
00:09:17Le but, c'est pas d'être une machine à faire des heures supplémentaires
00:09:19ou d'être un employeur défaillant
00:09:22pour l'avoir vécu pendant des années de l'intérieur.
00:09:25On essaie de pas reproduire aujourd'hui en tant que dirigeant
00:09:27ce que moi, j'ai pu subir.
00:09:29Et je pense qu'une des grandes problématiques de turnover
00:09:32qu'il y a, notamment dans les groupes,
00:09:34parce que c'est un peu moindré dans les petites structures,
00:09:38c'est justement le fait que les assistants gestionnaires comptables
00:09:42gèrent trop de copropriétés avec trop de pression.
00:09:45Quand on leur demande de faire du chiffre,
00:09:46quand on leur demande de faire des honoraires annexes,
00:09:48que du coup, ils deviennent...
00:09:50Même s'ils sont bien formés, même s'ils ont envie,
00:09:53c'est juste concrètement impossible quand on gère...
00:09:57Il y a 52 semaines, on enlève les congés payés,
00:09:59et puis, c'est quelques jours de récup et de RTT.
00:10:01On va dire qu'on travaille à peu près 45 semaines par an.
00:10:04Si vous avez plus de 45 copros,
00:10:06ça veut dire que déjà, vous consacrez moins de 5 jours par an
00:10:08à chacune de vos copropriétés.
00:10:10Sachant qu'une préparation d'une tenue d'alger,
00:10:12c'est déjà une journée entière
00:10:14entre la partie de préparation comptable, etc.
00:10:16Il reste 4 jours sur une année.
00:10:19Ça va très vite.
00:10:20Donc évidemment que c'est pas possible
00:10:21et qu'il y a des copropriétés
00:10:23qui vous prennent beaucoup plus de temps que ça
00:10:24parce que des grosses problématiques, des gros chantiers,
00:10:27parce qu'ils sont nombreux,
00:10:28donc dès qu'il y a un truc qui va pas,
00:10:29c'est pas un appel, c'est 50, etc.
00:10:31Enfin, vous cramez votre quota d'heures de travail.
00:10:34Donc soit vous faites beaucoup, beaucoup d'heures sup,
00:10:36puis du coup, au moment où vous claquez,
00:10:38soit vous bâclez, en fait.
00:10:41Donc c'est souvent les petites copropriétés qui trinquent,
00:10:43c'est souvent les moins pénibles qui trinquent,
00:10:46c'est souvent tout ça.
00:10:47Et je pense que ça part pas d'une mauvaise qualité de formation
00:10:52ou d'envie de la part des gestionnaires, assistants et comptables,
00:10:55mais c'est juste le système, en fait.
00:10:57C'est systémique, cette recherche de rentabilité
00:11:02qui fait qu'on charge trop les portefeuilles,
00:11:04qu'on remplace pas les congés maladies,
00:11:06et que du coup, ça explose, en fait.
00:11:08Donc on essaie de proposer un contre-modèle
00:11:11et une contre-approche dans ce métier-là.
00:11:13Voilà.
00:11:18Je sais pas s'il y a des questions.
00:11:19Oui, bonjour.
00:11:21J'ai posé une question dans le chat juste à la fin de la présentation d'avant,
00:11:23mais du coup, j'ai commencé à avoir des...
00:11:25Ça rebondit avec la présentation, la deuxième,
00:11:29sur le modèle économique des syndiques,
00:11:32parce que pour moi, effectivement, il est en question,
00:11:34et je me demandais si la recherche de sociologie l'avait abordé,
00:11:39parce qu'effectivement, alors moi, je travaille dans une SPL
00:11:42qui fait du renouvellement d'Urba en centre ancien.
00:11:45Donc on a des petites copros, des petits objets,
00:11:47même si on a parfois des rénovations énergétiques
00:11:48sur des copros modernes,
00:11:50c'est pas dans l'ampleur des grosses copros de ZUP,
00:11:54mais voilà, on a plutôt des petites copros.
00:11:57Et voilà, il y a toujours la question, effectivement,
00:11:59en fait, le modèle économique, la rémunération.
00:12:02Moi, ce que je constate, c'est qu'en fait,
00:12:06la rémunération d'un syndic,
00:12:07elle est généralement faite pour de la gestion courante,
00:12:10et les gens, ils disent...
00:12:13Le copropriétaire de base souvent trouve que ça coûte trop cher,
00:12:16on ne sait pas pourquoi, à quoi on paye le syndic.
00:12:18Mais en fait, finalement, cette rémunération,
00:12:20elle n'est pas énorme quand il s'agit de gérer des projets de rénovation,
00:12:23de redressement de copros vraiment en difficulté,
00:12:26des copros dégradés.
00:12:28Et je me demandais si cette question était abordée dans la recherche.
00:12:31Mais voilà, du coup, c'était très intéressant d'avoir l'exemple
00:12:34d'un nouveau modèle un peu des copros avec partie commune.
00:12:41Mais je vais peut-être poser la question à la partie commune.
00:12:45Vos honoraires sont plus élevés, vu comment ça fonctionne,
00:12:51comment on arrive à sortir du modèle très rentabilité,
00:12:56très gros portefeuille qu'il y a habituellement dans les syndics ?
00:13:02Alors, je peux vous répondre, oui, pas de problème.
00:13:04Alors, nous, on n'est pas spécialement plus cher.
00:13:08Globalement, sur Nantes, on est dans la moyenne de ce qui se pratique.
00:13:11Parfois, on est un peu au-dessus,
00:13:12on est un peu en-dessous des autres propositions
00:13:15quand on participe à des mises en concurrence de contrats.
00:13:22La différence, c'est que nous, on détaille, on justifie,
00:13:27on explique, en fait, on fournit dans notre présent,
00:13:29en plus de fournir le contrat de syndic,
00:13:30on fait un devis, mais qui est détaillé,
00:13:32où on explique déjà un petit peu notre démarche et notre travail.
00:13:34Et on explique aux copropriétaires ce que nous coûte leur copropriété,
00:13:37combien nous coûte le logiciel de gestion,
00:13:39combien nous coûte le temps de travail RH du comptable,
00:13:41du gestionnaire, etc.
00:13:43Donc, ils ont des graphes qui leur disent,
00:13:44en fait, voilà, sur le contrat à 8 452 euros pour votre copropriété,
00:13:50il y a X centaines d'euros pour ça, X centaines d'euros pour ça, etc.
00:13:54Donc, en fait, ils voient exactement pourquoi ils payent
00:13:59et ce que représente notre travail.
00:14:01Et on leur fait un décompte, en fait, d'heures de travail de base,
00:14:07qu'on va mettre, quoi qu'il arrive,
00:14:09c'est-à-dire sans même parler des sollicitations, etc.,
00:14:11sur la gestion courante de leur copropriété sur la première année,
00:14:13parce qu'il y a toute l'intégration aussi.
00:14:15Voilà, puis nous, on fait un travail spécifique,
00:14:18on ne fait pas les autres syndics,
00:14:19où, en fait, quand on devient syndic d'une copro,
00:14:21dans les premiers mois, on fait un audit des contrats et des charges.
00:14:24Donc, on va aller mettre en concurrence, justement, tous les contrats.
00:14:28Donc, ça, c'est un travail spécifique qu'on fait,
00:14:30qui prend un certain nombre d'heures,
00:14:31mais ce qui permet assez vite de dégager des coûts d'économie
00:14:34et proposer aux copropriétaires de basculer
00:14:36vers des prestataires plus vertueux, justement.
00:14:39Et donc, on comptabilise toute cette heure de travail.
00:14:43Donc, ils savent ce qu'ils vont payer, pourquoi ils vont payer,
00:14:46ce qu'il y a dans nos horaires, le travail qu'on va faire,
00:14:49sur tous les plans, sur le plan juridique, comptable,
00:14:51dans la gestion courante,
00:14:52sans même parler de ce qui va être extraordinaire.
00:14:54Et nous, on a aussi décidé d'inclure beaucoup de choses
00:14:58dans notre contrat de syndic,
00:14:59en plus de ce qui est dans le forfait, en fait,
00:15:01dans le listing de ce qui est facturable.
00:15:03En fait, il y a beaucoup de choses qui sont incluses
00:15:05ou il y a beaucoup de choses qu'on facture à prix coûtant,
00:15:07parce qu'on parle du principe qu'en fait, on n'est pas en recherche de rentabilité.
00:15:12Nous, le principe d'être une entreprise de l'économie sociale et solidaire,
00:15:15c'est qu'on doit couvrir nos charges.
00:15:16Donc, on peut payer le loyer du bureau, les salaires des salariés, les nôtres,
00:15:21toutes les charges qu'on va avoir sur le fonctionnement de notre entreprise,
00:15:24mais on ne doit pas faire plus de 5 % de bénéfices
00:15:28et on ne peut pas se faire ces dividendes, ce n'est pas le but du jeu.
00:15:30Donc, on n'est pas en recherche de rentabilité et de lucrativité.
00:15:33On est en recherche, effectivement, il faut que l'entreprise fonctionne
00:15:37parce que là, en plus, on a du monde avec nous,
00:15:40mais le but, ce n'est pas de s'enrichir à travers cette activité.
00:15:45Donc, économiquement, c'est une autre vision.
00:15:48Donc, finalement, quand on fait les calculs de ce que coûte, nous,
00:15:53en charge fixe et variable, une gestion de copropriété,
00:15:58on arrive sur les tarifs qui sont quasiment ceux des syndicats classiques
00:16:03et après, par contre, ou parfois un peu en dessous,
00:16:06mais par contre, on fournit beaucoup plus d'heures de travail
00:16:10pour le même prix, entre guillemets,
00:16:12et surtout, on a très peu de factures actions annexes
00:16:14et quand il y en a, parce que vous parliez des gros sujets
00:16:16de grosses rénovations, de travaux exceptionnels, etc.,
00:16:21ou de suivi, effectivement, de mon cas, de copro dégradé,
00:16:24de grosses procédures d'un payé, etc.,
00:16:26en fait, ce qu'on fait, c'est qu'on évalue à peu près
00:16:30le nombre d'heures de travail que ça va représenter
00:16:34et on présente ça aux propriétaires en AG en disant
00:16:36que là, par exemple, pour le dossier de rénovation énergétique,
00:16:39la phase audite, nous, ça va nous faire X heures de travail,
00:16:42la phase de travaux, ça va être X heures de travail, X heures de travail,
00:16:45et on chiffre ça au coup de la vacation
00:16:47et on leur dit ce que ça représente.
00:16:49Donc, ils savent à l'avance pourquoi ils vont payer.
00:16:51Et en fait, je pense que ça part de là.
00:16:53C'est pas grossier de demander une rémunération pour son travail,
00:16:55en fait, c'est comme quand on est salarié en entretien d'embauche,
00:16:58en fait, c'est tout à fait OK de faire payer,
00:17:01il s'agit juste de savoir pourquoi on paye.
00:17:02Et puis moi, des fois, quand c'est déjà arrivé
00:17:04que face à certaines entreprises
00:17:08qui ont des postures très agressives au niveau financier,
00:17:12on est au-dessus, alors qu'ils me disent
00:17:13oui, mais en étant blessés, ça devrait être moins cher.
00:17:15Non, en fait, c'est comme si vous me compariez
00:17:18d'aller manger dans la brasserie du coin qui travaille du local et du bio
00:17:21et d'aller manger à McDo.
00:17:23Vous allez pas payer la même chose et ça vous choque pas.
00:17:25Vous êtes servi à table, vous savez ce que vous financez derrière.
00:17:28Enfin, ça paraît évident sur l'alimentation
00:17:31et c'est un gros mot quand on le dit sur le syndic, en fait.
00:17:34Vraiment, c'est la même chose, en fait.
00:17:35On paye pas le même professionnel, on paye pas la même prestation,
00:17:37on paye pas la même qualité de service
00:17:39et on met pas son argent au service de la même chose.
00:17:42Donc, c'est beaucoup, là encore, de sensibilisation,
00:17:45d'explication sur ces trucs-là, mais nous, on est très transparents, en fait.
00:17:48Et je pense que c'est important aussi dans le rapport de confiance
00:17:53et dans, justement, peut-être la création de nouveaux modèles de syndic.
00:17:59Enfin, nous, on s'est lancés là-dedans, mais on aimerait ne pas être les seuls
00:18:02et on aimerait que la profession évolue
00:18:03et se questionne, sortir un petit peu aussi de ce rapport de...
00:18:07C'est cher, machin, non, c'est pas cher, en fait.
00:18:10C'est pas cher.
00:18:11Enfin, si on a le travail qui est fourni en face, c'est pas cher, quoi.
00:18:14Et nous, on fait même le calcul quand on fait nos devis,
00:18:18de calculer, on regarde dans les règlements de Compro
00:18:21un petit peu les temps de tienne, etc., comment sont...
00:18:24Enfin, voilà.
00:18:25Et on fait le calcul de...
00:18:26Si votre appart, il fait telle taille et que vous avez tant de temps de tienne,
00:18:29vous paierez ça par an et ça par mois.
00:18:31Que chacun voit, en fait, entre...
00:18:33En gros, on prend le plus grand, le plus petit, et puis un médian.
00:18:36Et puis, on met ça, en fait, pour qu'ils puissent aussi se positionner
00:18:39et se dire, ah ouais, mais en fait, oui, sur le contrat,
00:18:42il y a peut-être 400, 500, 1 000 euros de plus ou de moins
00:18:45qu'avec l'ancien syndic ou avec un autre syndic en face.
00:18:49Mais moi, individuellement, en fait, c'est vrai que ça me fait
00:18:512,50 euros de différence par mois, quoi.
00:18:53Ça me fait un café, quoi.
00:18:55Du coup, ça permet aussi de remettre un petit peu les choses à leur place,
00:18:59quoi, sur ce sujet-là.
00:19:02Je peux peut-être compléter un petit peu...
00:19:04Ah, pardon.
00:19:06Oui, puisque la question, au départ, était adressée, justement...
00:19:11Donc, évidemment, on a travaillé sur cette question du modèle économique.
00:19:18Peut-être comme mécanisme un peu général,
00:19:21ce que je peux décrire, c'est le fait qu'il y a une pression assez forte
00:19:25sur les honoraires de gestion,
00:19:28qui sont d'ailleurs parmi les plus faibles d'Europe.
00:19:32C'est lié notamment à la mise en place du contrat type
00:19:36et à une stratégie plutôt agressive sur les prix de certains acteurs
00:19:41et notamment les groupes.
00:19:43Donc, ça, ça aboutit à ce que les cabinets trouvent une rentabilité
00:19:50en surchargeant un peu les portefeuilles, en fait, des gestionnaires.
00:19:53Et donc, évidemment, ça ne leur permet pas d'aborder sereinement
00:19:58des projets complexes comme une rénovation énergétique.
00:20:04Donc, ce qu'on a vu, nous, c'est que sur un projet de rénovation énergétique,
00:20:12pour les syndicats, c'était à la fois une prise de risque,
00:20:17c'était une surcharge de travail,
00:20:21et en plus, avec une certaine incertitude sur la rémunération qui était derrière,
00:20:26parce qu'il y a toute une phase préparatoire qui est très longue
00:20:30à travers des études, mais même en amont.
00:20:35Et donc, ça, c'est assez mal rémunéré de base,
00:20:40alors qu'il y a tout un travail d'organisation de réunions,
00:20:43de relations avec les professionnels, de veille, de dépôt de dossiers, etc.
00:20:48C'est effectivement intéressant, la pratique qu'évoquait Aurore,
00:20:53finalement, de proposer une mission avec un order, etc.
00:21:00Les syndicats ne le font pas de manière systématique, loin de là.
00:21:05C'est même assez rare dans ce qu'on a vu.
00:21:07Ils ont un peu peur de perdre aussi leur copropriété en faisant ça.
00:21:13Et puis après, vient la phase travaux.
00:21:16Et donc là, effectivement, la phase travaux, elle est beaucoup plus rémunératrice.
00:21:21C'est un pourcentage sur le montant des travaux.
00:21:24Mais en fait, cette phase, elle arrive très, très tardivement.
00:21:27Et puis, elle est vraiment incertaine.
00:21:29Est-ce que la copropriété va voter les travaux ?
00:21:33Les pourcentages des syndics sont très variables.
00:21:35En gros, c'est entre 1 et 4 %.
00:21:38Il y a des coûts cachés pour eux.
00:21:41Donc, en fait, c'est relativement instable.
00:21:44Et du coup, ça ne leur permet pas, à l'heure actuelle,
00:21:47d'investir dans les changements d'organisation qui seraient nécessaires
00:21:51pour mieux appréhender ces projets complexes.
00:21:55Donc, il y a des choses à faire, je pense,
00:21:57pour faire évoluer la rémunération des syndics.
00:22:02Oui, et ce que tu dis, d'ailleurs, est tout à fait valable et applicable
00:22:06aux copropriétés qui sont dans des dispositifs de redressement.
00:22:09Parce que là, on a pris l'exemple de la rénovation énergétique.
00:22:12Mais le côté chronophage et complexe de l'accentuation
00:22:16de la complexité de la gestion dans ces dispositifs-là,
00:22:20elle est évidente.
00:22:23Côté syndic-partie commune, je ne sais pas si vous avez,
00:22:26dans votre portefeuille, des copropriétés qui sont en OPA,
00:22:29copropriétés dégradées, en terme de sauvegarde.
00:22:32Ce sont des choses que vous avez déjà dans l'orbite ou pas ?
00:22:36Alors, on a une copro qui est considérée,
00:22:40qui est très particulière parce qu'on est dans l'hypercentre de Nantes,
00:22:43juste en face de la cathédrale, classée, et qui est à plein dégât.
00:22:48Une copro qui a une très, très, très, très, très grande difficulté,
00:22:52mais sur laquelle on a fait presque un an qu'on la gère
00:22:55et on a réussi à pas mal avancer.
00:22:56Donc, voilà, il y a eu une arrêtée de mise en péril.
00:22:59On est en lien très étroit avec la métropole,
00:23:02très étroit avec la métropole sur ce dossier-là.
00:23:07Et en plus, on entreprend un travail aussi de réno énergétique dans la foulée,
00:23:13parce qu'il y a besoin de faire un ravalement,
00:23:15donc on marche sur les deux pieds.
00:23:17Il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de problématiques sur cette copro-là.
00:23:19Et on a répondu avec Solia à un marché public sur un plan de sauvegarde,
00:23:24le premier plan de sauvegarde qu'il va y avoir sur la métropole de Nantes.
00:23:26Dans le 44, il y en a eu juste un à Saint-Nazaire,
00:23:29sur des grands ensembles.
00:23:30Et là, du coup, c'est un grand ensemble en QPV
00:23:33sur lequel on a répondu ensemble.
00:23:35Donc, on attend la réponse pour la semaine prochaine, je crois.
00:23:39C'est début juin qu'on va avoir la réponse sur ce plan de sauvegarde.
00:23:41Et si ça arrive, ça, justement, on a prévu aussi de dimensionner au niveau RH,
00:23:46parce que ça va être quelque chose où ça va leur consacrer énormément d'énergie.
00:23:52Et forcément, la question qu'il faudra peut-être,
00:23:54c'est le Paris-Bruxelles, ce modèle alternatif que vous avez mis en place.
00:23:58C'est un peu le Paris, là, qu'on prend en candidatant sur ce truc-là.
00:24:03C'est aussi, on sait qui on a en face, et c'est des bons professionnels,
00:24:08mais le choix qui va être fait entre les deux propositions sur le marché public,
00:24:13c'est un vrai choix idéologique, en fait.
00:24:15Parce que là, on vient ramener quelque chose avec vraiment du porte-à-porte,
00:24:18de la proximité, tirer des files sur...
00:24:22Voilà, c'est des endroits qui sont très complexes,
00:24:25avec des populations allophones.
00:24:26Enfin, tout est dégradé à tous les égards,
00:24:29autant physiquement sur le bâtiment qu'humainement dans le lien où ça se passe.
00:24:33Il y a 300 logements, une école au milieu, il y a de l'incivilité.
00:24:37On est vraiment sur...
00:24:38Quand je coupe les cases, c'est tout ce qui ne va pas.
00:24:41Et nous, on a très envie d'aller là,
00:24:43parce qu'on pense qu'effectivement, notre approche et notre posture
00:24:45peuvent être une vraie valeur ajoutée
00:24:49dans la sauvegarde, justement, de cet ensemble-là.
00:24:52Donc, on va pouvoir, on espère, l'expérimenter réellement sur un ensemble,
00:24:58pas sur quelque chose de très problématique, mais très grand, en fait.
00:25:03Alors, on a encore quelques minutes pour des questions qui se poseraient.
00:25:06Est-ce que l'un ou l'une d'entre vous souhaite prendre la parole,
00:25:09ouvrir son micro, la caméra et poser une question ?
00:25:17Alors, je peux en relayer certaines qui nous sont posées par un problème réel.
00:25:23On a une question qui s'est ouverte sur...
00:25:27Il y a un syndic, en tout cas, pour échanger avec les collectivités.
00:25:32Réponds qui veut.
00:25:36Moi, je peux répondre, effectivement,
00:25:39parce que j'ai un peu tendu cette perche dans ma conclusion.
00:25:43Donc, clairement, le gestionnaire de base,
00:25:46je pense que ce n'est pas lui qui va être dans une relation directe
00:25:52avec la collectivité,
00:25:54même s'il a des occasions d'échanges avec elle, déjà,
00:25:56notamment à l'occasion des travaux qui sont menés dans les immeubles,
00:26:02où il peut y avoir des demandes, des permis, etc., d'autorisation.
00:26:10Et puis, évidemment, dans le cadre des rénovations,
00:26:13ou de co-groupes plus en difficulté, les relations sont plus intenses.
00:26:18Par contre, c'est au niveau des responsables de cabinet
00:26:24qu'il peut y avoir ces échanges-là.
00:26:27Et d'ailleurs, ceux qu'on a interviewés, là, en Ile-de-France,
00:26:35déplorent, en fait, ils se sentent ignorés, souvent, par les collectivités.
00:26:40Ils ont l'impression de ne pas avoir d'interlocuteur.
00:26:44Certains sont assez proactifs dans la mise en place d'une relation,
00:26:52mais ils expriment clairement une attente là-dessus.
00:27:02D'accord. Merci pour le retour.
00:27:05On a une autre question de Bala, qui se pose.
00:27:09Votre consigne, Gaëtan, vous mentionnez l'intervention des syndicats
00:27:13dans la formation des co-propriétaires, au titre du traitement des co-propriétaires
00:27:17pour rencontrement des difficultés.
00:27:20Le témoignage là, c'est que le constat, c'est souvent que ce rôle relève
00:27:25des opérateurs, quels qu'ils soient, dans le cadre de dispositifs publics.
00:27:30Est-ce que tu as des exemples de cette formation assurée par les syndicats ?
00:27:35Oui, on en a eu dans l'échantillon, et ça nous a interpellés justement
00:27:42dans des cas où il y avait des relations entre la collectivité
00:27:50et les syndicats du territoire, où certains syndicats venaient faire
00:28:01des formations pour les co-propriétaires primo-accédants.
00:28:07Ils le faisaient même à titre bénévole.
00:28:09Alors, c'était aussi une manière de se faire connaître,
00:28:12évidemment, de potentiels clients.
00:28:16Mais il y avait, comme finalement une collectivité va accueillir
00:28:21ses nouveaux arrivants, parfois avec un pot d'accueil,
00:28:26présenter les services de la mairie, etc.,
00:28:29il y avait des événements qui étaient régulièrement organisés
00:28:33pour les nouveaux acquéreurs, et avec un syndic qui venait présenter
00:28:39les bases de la CoPro.
00:28:41Donc là, effectivement, on n'est pas dans le cadre d'une opération
00:28:43avec une CoPro en difficulté, où il y a des formations qui sont données
00:28:47par les opérateurs.
00:28:48C'est plus général, mais ça semblait être une pratique intéressante
00:28:54à développer.
00:28:57D'accord.
00:28:58Et pour finir sur cette première ou deuxième séquence de l'atelier,
00:29:03une question pour Aurore Magnin.
00:29:07Comment se déroulent les assemblées générales ?
00:29:11Alors, elles se déroulent un petit peu différemment que chez
00:29:15un syndic classique.
00:29:16Alors, déjà, les AG peuvent être chez nous, mais elles peuvent être
00:29:19ailleurs, chez les co-propriétaires, dans le jardin, quand le temps
00:29:23le permet, de la copropriété quand il y en a un.
00:29:25On n'est pas fermé, déjà, au lieu spécifique.
00:29:30Et quelque chose qui est très important pour nous, c'est de ne pas être
00:29:32sur ce format qu'on voit assez classiquement, un peu salle de classe
00:29:35avec tous les co-propriétaires assis les uns derrière les autres,
00:29:38et le syndic en face, derrière son bureau et derrière son écran
00:29:40d'ordinateur.
00:29:41Donc, nous, on se met en cercle.
00:29:43On propose d'être secrétaire de séance, mais on explique bien les
00:29:46rôles sur le bureau de la séance, et qu'un co-propriétaire peut
00:29:50décider d'être secrétaire, il n'y a aucune difficulté là-dessus.
00:29:54On essaie de faire en sorte que celui ou celle qui est présidente
00:29:56ou présidente de séance incarne vraiment ce rôle et fasse vraiment
00:29:59le dérouler, en fait, et que ce soit un espace de discussion entre
00:30:02les co-propriétaires, et pas seulement un moment d'enregistrement
00:30:07de vote ou un moment de règlement de compte.
00:30:11Ça passe déjà par, à la fois, un travail préparatoire assez
00:30:14important sur l'AG avec le CS et avec d'autres co-propriétaires,
00:30:18s'ils le souhaitent, et que ce moment de l'AG, ce soit un
00:30:24moment de discussion.
00:30:24On laisse vraiment la place et aussi le fait, justement,
00:30:29d'être plus en cercle ou en anti-théâtre, les uns en face
00:30:32des autres, pour que les co-propriétaires puissent échanger
00:30:34entre eux, qu'ils n'aient pas besoin de se tourner comme ça pour
00:30:37se parler, qu'ils ne voient pas le dos et l'arrière des cheveux
00:30:41des uns et des autres.
00:30:42Pour nous, c'est très important que ce soit un espace d'échange
00:30:45de l'AG et qu'il y ait aussi un respect de la parole des uns
00:30:49et des autres.
00:30:50On utilise des outils d'intelligence collective,
00:30:54etc., de co-construction.
00:30:57C'est un petit peu différent qu'une AG classique.
00:31:01Et puis, quand les co-propriétaires ont envie et que c'est possible,
00:31:04selon l'heure de la journée, souvent un bon emploi après,
00:31:07il y a une forme de convivialité aussi qui est très chouette.
00:31:12Dans ce modèle-là, la durée de l'Assemblée générale,
00:31:14c'est plus tellement une question ?
00:31:16Ce n'est absolument pas une question, sachant que, typiquement,
00:31:18ça fait partie des sujets sur lesquels, nous, il n'y a pas de facturation
00:31:21complémentaire par rapport à ce qui est prévu au contrat.
00:31:25C'est-à-dire que si l'AG dure quatre heures au lieu de deux,
00:31:27si elle finit à 21h, elle finit à 22h, elle finit à 21h22.
00:31:32Il n'y a aucune facturation supplémentaire.
00:31:37Le but du jeu, ce n'est pas que ça s'étire en longueur juste pour le plaisir,
00:31:40mais on prend le temps qu'il faut.
00:31:42On prend le temps qu'il faut pour que les décisions soient prises
00:31:45de manière éclairée, pour que les gens puissent se parler
00:31:47et puis le fait que l'AG se passe bien, qu'on se soit parlé,
00:31:50souvent, on le voit après, il commence à se tutoyer un moment dans l'AG,
00:31:53et puis à la sortie, il s'échange les numéros de téléphone.
00:31:55Il y a un truc qui se crée, qui est chouette.
00:31:59Très bien.
00:32:00Écoutez, merci beaucoup pour cette présentation.
00:32:03On l'a tous vu, une approche alternative, une approche militante.
00:32:06Enfin, c'est la frontière, clairement.
00:32:10Ça ne veut pas dire qu'on abandonne les priorités de la gestion ?
00:32:13Pas du tout.
00:32:14On prend la comptabilité, le juridique, les charges,
00:32:18tout doit fonctionner comme ça doit fonctionner,
00:32:21mais effectivement, on a cette attention portée à l'environnement,
00:32:24et c'est beaucoup revenu dans la présentation,
00:32:27le lien social et le lien avec les copropriétaires
00:32:30et entre les copropriétaires, donc, c'est alternatif.
00:32:34Vous avez raison quand même de souligner ça.
00:32:37C'est vrai que je n'ai peut-être pas appuyé dessus,
00:32:38mais parce que là, comme on est un peu entre professionnels
00:32:40et que ça me paraît assez évident,
00:32:42mais c'est vrai que notre slogan, c'est le syndic autrement,
00:32:45mais c'est d'abord le syndic, en fait, quand même.
00:32:47C'est autrement dans plein d'approches,
00:32:48mais avant tout, c'est aussi la première des choses,
00:32:50et ce n'est pas pour rien que cette profession est autant décriée,
00:32:53c'est de bien faire le métier de syndic.
00:32:56Donc, c'est d'être à jour sur nos dates de gestion,
00:33:01c'est de bien tenir la comptabilité,
00:33:02c'est d'être réactif sur les problèmes techniques.
00:33:04Enfin, déjà, la base, c'est de bien faire le métier.
00:33:07Et pour ça, cette notion de disponibilité, de portefeuille réduit, etc.,
00:33:10c'est aussi pour, au-delà de tout ce qu'on va rajouter derrière,
00:33:13déjà, bien faire le métier de base.
00:33:16C'est essentiel.
00:33:17Et je pensais d'ailleurs qu'on inculera avec le contenu de l'atelier
00:33:20le support de présentation qui existe et qui présente bien
00:33:25tout ce qui a été évoqué dans nos échanges.
00:33:29Alors, on va passer, je vois René et Monico directement sur mon écran,
00:33:33on va passer à une autre facette
00:33:36qu'on souhaitait mettre en évidence dans le cadre de cet atelier.
00:33:38Donc là, c'est une entreprise lyonnaise, mais René présentera ça.
00:33:44Ce qui sera intéressant aussi, c'est peut-être d'évoquer
00:33:48l'évolution dans l'approche de coopérative sur le métier,
00:33:53puisqu'il y a eu un changement d'épaule pour ce qui est du QI,
00:33:58on a réajusté les choses.
00:34:00Donc, je te laisse prendre la parole et puis nous présenter ça.
00:34:03Et à l'issue de quoi, on aura de nouveau un temps d'échange
00:34:06où les uns et les autres pourraient poser leurs questions.
00:34:09Yes, vous m'entendez impeccable ?
00:34:13Allez, super, trop bien.
00:34:14Eh bien, du coup, bonjour à tous.
00:34:16Merci pour ces premières présentations.
00:34:20Participation, c'était toujours sympa d'entendre parler du métier syndic.
00:34:25Donc moi, c'est Rémi Darico.
00:34:28Je suis le fondateur de CoProMatic,
00:34:31qui est un logiciel de gestion de copropriétés.
00:34:33Donc, on l'a bien vu dans une présentation, je suis le verrou, du coup.
00:34:38Les éditeurs, c'était les verrous, donc je suis un verrou.
00:34:42Du coup, petite histoire pour comprendre un peu le contexte.
00:34:47Moi, je suis arrivé à Lyon en 2005.
00:34:49Avant, j'habitais en banlieue parisienne, dans un pavillon, tout ça,
00:34:53où les voisins, on les connaît.
00:34:55Je suis arrivé à Lyon, je me suis retrouvé dans un immeuble.
00:34:58On se retrouve dans l'ascenseur avec des gens à qui on n'adresse pas la parole
00:35:01parce qu'en fait, on ne les connaît pas, etc.
00:35:03Ça a été pour moi la découverte de la copropriété.
00:35:06En fait, c'est très rigolo parce qu'on est finalement les uns sur les autres
00:35:09et on se parle beaucoup moins que dans un lotissement, globalement.
00:35:14Du coup, en 2010, je suis sorti d'école et j'ai monté un premier projet,
00:35:20une première boîte où l'idée, c'était de faire des réseaux sociaux
00:35:22dans les immeubles pour justement trouver une solution
00:35:25pour construire un commun dans l'écopropriété,
00:35:29puisque ça me semblait aberrant de ne pas se concerter ensemble,
00:35:35de ne pas, en tant qu'occupant, et là, du coup, je rejoins,
00:35:38sans blague, le discours aussi d'Aurore,
00:35:40c'est que les habitants font quand même beaucoup de choses
00:35:43dans une copropriété et donc c'est le métier traditionnel de syndic
00:35:47qui s'adresse aujourd'hui qu'aux copropriétaires en tant que tels
00:35:49et pas aux résidents, c'est un peu chiant
00:35:52parce que ça élude une grosse partie quand même des parties prenantes.
00:35:58Du coup, voilà, en 2010, 2011, j'ai montré cette boîte-là en sortie d'école.
00:36:05J'ai découvert le monde merveilleux de la copropriété à ce moment-là
00:36:13au Conseil syndical de sa copropriété.
00:36:15J'ai découvert ce monde merveilleux.
00:36:17On a développé ça pendant 3 à 4 ans,
00:36:19sachant qu'en fait, après, un réseau social dans un immeuble,
00:36:22c'est bien, mais si le syndic, il n'est pas là, c'est compliqué
00:36:24parce que le syndic, c'est quand même un gars qui a beaucoup de choses
00:36:26à raconter parce que c'est quand même lui qui est au courant
00:36:28un peu de tout ce qui se passe, basiquement.
00:36:30Donc, ça m'a permis de croiser pas mal de syndics à ce moment-là,
00:36:36de gestionnaires, notamment, surtout.
00:36:39Et c'est le moment où, en fait, on découvre un métier un peu taré
00:36:45parce que, du coup, ça a l'air d'être épuisant.
00:36:48Ça a l'air d'être quelque chose où on se fait, globalement,
00:36:51plutôt insulter une bonne partie de la journée
00:36:53et on se fait assommer de coups de téléphone et d'email.
00:36:58Mais ça a l'air, quand même, d'être un truc sur lequel,
00:37:02quand les gens s'y accrochent et qu'ils y restent,
00:37:04c'est parce qu'ils aiment beaucoup ça.
00:37:05Donc, on a l'avantage d'avoir des gens, en fait, passionnés
00:37:09et hyper impliqués dans leur métier.
00:37:11Parce que, en vrai, s'ils ne l'étaient pas, ils ne feraient pas ça.
00:37:14Donc, en vrai, c'est le moment où ça m'a permis de découvrir ce monde-là.
00:37:19J'ai adoré.
00:37:21Et du coup, je me suis dit, go,
00:37:23je vais me connecter avec les éditeurs de logiciels.
00:37:27Mon petit outil résidé-clic, mon petit outil de réseau social,
00:37:30je vais aller me connecter avec les éditeurs
00:37:33pour pouvoir éviter au syndic d'avoir à faire
00:37:38et des choses sur son logiciel et des choses sur le réseau social.
00:37:42Donc, je suis allé voir des éditeurs à l'époque, en 2013.
00:37:44Je leur ai proposé de me connecter avec leur service.
00:37:47Et ils m'ont dit, oui, bien sûr, pas du tout, on va le faire nous-mêmes.
00:37:51Donc, c'est à ce moment-là que j'ai fait, bon, du coup,
00:37:54si je ne trouve pas d'éditeur avec lequel travailler,
00:37:57étant donné que je commençais à arriver en petite fin de cash personnelle
00:38:01sur ce projet, il fallait que je retrouve un petit rebond.
00:38:04Et c'est là où je me suis dit, du coup, nous allons faire nous-mêmes
00:38:07notre petit logiciel.
00:38:11Donc, j'avais une petite roadmap.
00:38:12J'ai fait un associé qui était Stanislas Nimouzy,
00:38:14qui était un syndic à Lyon,
00:38:16qui avait le talent et le mérite d'être désespéré de ses logiciels,
00:38:22d'avoir fait un peu de finance dans sa vie
00:38:23et du coup, d'avoir vu des choses un peu plus automatisées,
00:38:25un peu plus fonctionnelles, un peu plus utiles
00:38:27que les logiciels qui existaient sur le marché.
00:38:30Et donc, du coup, on s'est associés et j'avais ma petite roadmap
00:38:34pour construire le logiciel en six mois.
00:38:37Et là, je pense que j'ai fait une petite erreur d'estimation
00:38:39en termes de temps pour construire un produit comme ça,
00:38:42parce que le métier de la copropriété est un métier hyper complexe,
00:38:46hyper complet.
00:38:47Il y a de la compta, il y a du droit,
00:38:50il y a de l'intervention, de la gestion, de la relation, de l'humain.
00:38:54Il y a une multiplicité de facettes, d'une technicité assez folle,
00:38:59d'un cadre juridique très précis
00:39:01sur lequel on n'a pas trop le droit de déroger,
00:39:04deux copropriétaires rarement conciliants et sur lesquels, du coup, voilà.
00:39:09Donc bon, en 2013, je me suis lancé dans ce truc-là en me disant,
00:39:13en avant, de toute façon, je n'avais pas d'autre choix,
00:39:16donc je me suis lancé là-dedans,
00:39:18avec du coup, comme j'ai dit au début, la cible des bénévoles,
00:39:22puisque l'avantage des syndic bénévoles, donc les copropriétés autogérées,
00:39:26c'est que ça va être des gens qui étaient à peu près autant au courant que moi
00:39:30de comment fonctionnait une copropriété.
00:39:32Et comme ils étaient un peu moins bons en compta,
00:39:34je réussissais quand même à passer pour quelqu'un de brillant
00:39:36quand j'étais avec eux et à les rassurer.
00:39:38Et donc, du coup, ça m'a permis de démarrer comme ça.
00:39:41En 2015, 2016, etc.,
00:39:43on avait nos copropriétés bénévoles qui étaient sur copromatique.
00:39:48Evidemment qu'on n'avait pas du tout tout le scope incroyable,
00:39:52mais l'idée, c'était d'accompagner ces gens-là
00:39:56au quotidien dans leur gestion de coprom.
00:39:59Et donc là, le bénévole, à la fois, c'est super
00:40:02parce que du coup, c'est un mode de gestion où, pour le coup, on ne peut pas...
00:40:06Enfin, les copropriétaires se mobilisent,
00:40:09les copropriétaires s'impliquent, à priori, à peu près.
00:40:11Dans les faits, ça reste quand même beaucoup une personne
00:40:14qui se tape tout le temps sur les copropriétaires,
00:40:16une personne qui se tape tout le travail et pas grand-chose pour le reste du monde.
00:40:20Mais globalement, ça reste quand même des copropriétés
00:40:22où il y a une implication et un projet collectif dans la gestion.
00:40:29Donc, on trouvait ça intéressant, ça faisait résonance à ma première boîte.
00:40:33Sauf qu'il y a un moment donné où c'est compliqué aussi, les bénévoles,
00:40:41parce que du coup, c'est pas des sachants.
00:40:43Donc, il y a beaucoup de choses qu'il faut leur expliquer.
00:40:44Il y a beaucoup de choses qu'il faut leur réexpliquer,
00:40:46parce que c'est des choses qu'ils pratiquent un peu de temps en temps,
00:40:50parce que quand on gère une CoPro,
00:40:51il ne se passe pas 3 milliards de trucs tous les jours.
00:40:53Donc, une fois tous les trimestres, on se connecte et puis on ne se rappelle plus.
00:40:56Et puis du coup, il faut réapprendre, etc.
00:40:58Donc, les bénévoles, c'était des gens un peu gourmands en ressources pour nous,
00:41:02parce qu'on avait le malheur de s'autofinancer depuis le début.
00:41:05Et du coup, ça demande beaucoup, beaucoup de temps.
00:41:10Et c'était un petit peu frustrant aussi pour nos équipes,
00:41:13parce que du coup, chez CoProMatic,
00:41:16ça voulait dire qu'on consacrait énormément de temps
00:41:18pour avoir un faible impact sur le marché.
00:41:21Et du coup, ça ne permettait pas vraiment de changer vraiment le marché.
00:41:25Il y a des acteurs comme Matera qui ont été cités,
00:41:27qui ont eu une approche beaucoup plus massive,
00:41:30mais parce que du coup, ils ont réussi à chercher pas mal de pognon,
00:41:32ce qui leur a permis de payer de la ressource au début
00:41:35pour se consacrer du temps à ça.
00:41:38Nous, aujourd'hui, on avait une approche qui était différente.
00:41:39On a eu des premiers pros qui sont arrivés en 2017.
00:41:43On leur a dit, oui, bien sûr, venez, il n'y a pas de souci, on sait faire.
00:41:45On sait gérer une CoPro pour un bénévole, on doit bien savoir faire pour un pro.
00:41:50Alors, à peu près pareil, mais pas exactement pareil.
00:41:56C'est toujours le moment où on pense que c'est bon,
00:41:57mais en fait, ce n'est pas exactement bon.
00:41:59Le syndic pro a des exigences bien supérieures à celles d'un syndic bénévole,
00:42:02puisque si on fait de la merde, il se fait défoncer par les copropriétaires.
00:42:06Donc globalement, le niveau d'exigence a monté d'un petit cran à ce moment-là.
00:42:09Mais à l'époque, on était avec des cabinets qui avaient cinq, dix immeubles.
00:42:11C'était très mignon.
00:42:16Et puis, rapidement, on a eu des gens qui ont en fait grossi
00:42:22en termes de taille de portefeuille, évidemment.
00:42:25Notamment, par exemple,
00:42:26il est cité aussi sur la liste des nouveaux acteurs.
00:42:27Il y avait HelloSyndic qui était arrivé.
00:42:30HelloSyndic, on a démarré ensemble en 2017 quand ils avaient zéro CoPro.
00:42:35Et en fait, ils ont gagné beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup de CoPro.
00:42:39Un peu plus qu'on ne savait réellement absorber.
00:42:43Mais c'est là aussi qu'on s'est rendu compte que c'était passionnant de travailler
00:42:45avec les pros, parce que oui, le niveau d'exigence était supérieur.
00:42:49Mais en même temps, ce qui était merveilleux,
00:42:50c'est que l'investissement qu'on avait auprès d'eux valait le coup.
00:42:54Parce que du coup, le travail qu'on faisait sur l'outil,
00:42:57le travail qu'on faisait pour les former et les process qu'on cherchait à mettre
00:43:00en place, etc. avait de l'impact, pas sur une CoPro, mais sur plein de CoPro.
00:43:04Et que plus on investirait du temps et de l'énergie là-dedans,
00:43:07plus ça permettrait de toucher une part de marché conséquente.
00:43:11Donc, c'est pour ça qu'en gros, là,
00:43:13on a arrêté nous définitivement, les syndic bénévoles, je pense en 2020,
00:43:17ou un truc comme ça, où là, clairement, toutes les équipes ont dit
00:43:20ciao, on en a tous un petit peu marre, donc on s'arrête là.
00:43:25Et donc, du coup,
00:43:26on ne fait plus que des pros maintenant depuis 2020.
00:43:30Et ce qui, du coup, est
00:43:33assez passionnant, quoi.
00:43:35Et les pros, là, pour le coup, il y a plein de sortes.
00:43:37Et en fait, c'était très drôle de voir le travail
00:43:41de la cartographie ou en tout cas de la typologie d'acteurs.
00:43:45Parce que
00:43:47CoProMatic, comme on est une boîte
00:43:49un peu moderne, avec un discours légèrement décalé sur notre site,
00:43:53globalement, on n'attire pas.
00:43:56Déjà, on n'attire pas les grands groupes parce que
00:43:58on n'est pas assez solide pour un grand groupe, évidemment.
00:44:00Et puis, on n'attire pas les syndics à l'ancienne, trop vieux jeu, parce qu'en fait,
00:44:06parce qu'en fait, on ne colle pas du tout à leur discours.
00:44:09En bref, d'un point de vue market, on est complètement hors sol par rapport à eux.
00:44:12Donc aujourd'hui, on a plutôt trois types de cibles que j'ai
00:44:16à peu près retrouvées dans la cartographie.
00:44:18On a une petite cible qui n'est pas hyper
00:44:23intéressante en soi, je trouve, sur le marché, mais qui est
00:44:26finalement les tout petits syndics.
00:44:29Donc les gens qui font de la gestion log,
00:44:30de la transaction à bout d'agences, qui sont dans des petites villes de
00:44:33province paumées et qui récupèrent quelques copropriétés sur le tas.
00:44:37Et en fait,
00:44:40là, nous, on a une mission qui est un peu particulière parce que c'est des cabinets
00:44:42qui, du coup, qui sont pour le coup, en général, complètement
00:44:45en dehors des clous en termes de maîtrise du métier et en termes de formation.
00:44:50Parce que clairement, ils se retrouvent à faire du syndic parce qu'il n'y a personne.
00:44:55Et puis, ils font ça pour rendre service.
00:44:56Et donc, c'est des gens qui ne sont pas
00:44:59des adeptes et des aficionados de la gestion de copropriétés.
00:45:02Et donc là, pour le coup, nous, et par l'outil, et par notre accompagnement
00:45:06avec l'équipe support, avec tous les services qu'on a autour,
00:45:08on essaye de cadrer, d'accompagner pour que les copros soient bien gérés.
00:45:12Parce que ça, c'est un petit peu notre fondamental.
00:45:15C'est qu'on signe des syndics pro, mais en fait, on leur dit très clairement
00:45:18qu'on sera chiant parce que nous, on veut que les copros soient bien gérés.
00:45:22Donc, en fait, on ne les laissera pas faire n'importe quoi globalement.
00:45:26Donc, pour des petits cabinets, eux, c'est un régal parce qu'ils sont
00:45:28très contents qu'on soit là pour les cadrer, pour leur dire quand ils font
00:45:30de la merde, pour les réexpliquer l'outil, les faire remonter en charge,
00:45:34etc., remonter en compétence sur les sujets.
00:45:38Après, on a des cabinets de taille intermédiaire, les indépendants
00:45:43qui vont avoir entre 50, 150 immeubles, qui sont du coup des cabinets installés,
00:45:47des fois familiaux et qui, pour certains, sont tout siéreux et ne viennent pas
00:45:52chez nous et pour d'autres se disent qu'ils ont un besoin de se différencier
00:45:57sur le marché un petit peu parce que Foncia et compagnie, ils bougent,
00:46:01ils ont des trucs digitaux qui sont là, donc ils ont une modernisation quand
00:46:05même de leurs outils, même si c'est un grand groupe.
00:46:07Et du coup, les indés aujourd'hui, oui, ils ont la proximité,
00:46:11oui, ils ont le côté indépendant qui est un atout commercial non négligeable,
00:46:17mais en même temps, il ne faut quand même pas être à la rue d'un point
00:46:19de vue outil.
00:46:21Et donc, ce genre de clients aujourd'hui, c'est des gens qui sont très sympas
00:46:28pour nous parce que c'est des TPE, c'est des mecs qui ont entre 5 et 15,
00:46:3420 salariés.
00:46:35C'est hyper cool parce que c'est des équipes à taille humaine qu'on connaît
00:46:38par cœur, avec lesquelles on bosse au quotidien et sur lesquelles on a
00:46:41une capacité à la faire gagner du temps parce qu'en fait, en gros,
00:46:44le métier de syndic, comme ça a été évoqué, le gestionnaire a de plus en plus
00:46:49de missions.
00:46:50Le périmètre d'intervention devient de plus en plus vaste et il faut qu'on
00:46:54leur fasse gagner du temps.
00:46:55Et concrètement, aujourd'hui, sur le marché, il faut imaginer
00:46:57qu'il y a encore des syndics qui impriment leurs convocations au bureau
00:47:00et qui les mettent dans des enveloppes parce qu'en fait, aujourd'hui,
00:47:03ça existe encore sur le marché et c'est terrible de faire ce genre
00:47:08de constats.
00:47:10Nous, en fait, ce genre de trucs, c'est des imprimants, c'est le métier
00:47:14qui s'occupe des mains souplies.
00:47:16La loi Habitat Résilience machin truc là, elle est sortie, on va pouvoir
00:47:20envoyer moins de courriers, ce qui est une excellente nouvelle.
00:47:22Mais concrètement, il faut imaginer qu'il y a des cabinets qui sont
00:47:26mal équipés et qui se retrouvent en fait encore consacrés énormément
00:47:28de temps à des tâches administratives débiles.
00:47:31Et quand on voit la multiplicité des missions et les enjeux qu'ont
00:47:35les gestionnaires de Coop Pro dans le lead sur des projets comme
00:47:39la rénovation, etc.
00:47:41Le temps à consacrer à discuter avec les acteurs locaux, etc.
00:47:45En fait, évidemment qu'ils ne peuvent pas avoir le temps du tout à partir
00:47:49du moment où ils sont mal outillés.
00:47:51Donc ça, c'est vraiment des cas sur lesquels on est content de bosser
00:47:54parce que ça nous permet pour nous de leur faire éliminer beaucoup
00:47:57de temps qu'à une époque, ils consacraient à des tâches débiles
00:48:00pour qu'ils puissent avancer sur ces nouvelles missions et qu'ils
00:48:04puissent prendre du temps pour la gestion de leur Coop Pro au sens
00:48:09noble du terme.
00:48:11Et puis après, on a la dernière catégorie, c'est je veux plus ça,
00:48:15les innovants, parce que c'est les gens, ils arrivent avec des modèles
00:48:19différents, des idées originales.
00:48:22Aurore en fait partie avec Parti commune.
00:48:24J'étais trop content de pouvoir bosser avec eux parce que du coup,
00:48:27je me retrouve vachement dans leur positionnement, aussi bien dans
00:48:31l'exécution sur le côté vivre ensemble que même sur le modèle
00:48:35fondamental de l'ESS pour un syndic.
00:48:40Je trouve ça tellement pertinent et du coup, j'étais trop content
00:48:42de bosser avec eux.
00:48:43Mais du coup, il y a le syndic dont vous parliez qui maintenant
00:48:45s'appelle Mandat qui, eux, ont une approche différente.
00:48:49Eux, leur objectif, c'est juste de devenir un des big four
00:48:52comme Foncia et compagnie, mais c'est juste que du coup,
00:48:55ils ont une refonte complète des process internes.
00:48:57Donc, ils essayent de repenser et ça a été évoqué dans le sens
00:49:02où tu dis, effectivement, avoir un gestionnaire qui s'occupe
00:49:04de foutre un badge dans une enveloppe pour l'envoyer à un Coop
00:49:06propriétaire, c'est peut-être con parce que si on se dit qu'un
00:49:09gestionnaire, aujourd'hui, il a des enjeux de projet de rénovation
00:49:12ou il y a un moment donné, il faut mieux qualifier les demandes
00:49:15pour être capable de les traiter avec la bonne personne en face.
00:49:19Quand on est sur un métier où le recrutement est un sujet compliqué,
00:49:23où on sait que c'est dur sur tous les postes, certainement que mieux
00:49:29découper, mieux processer, c'est aussi intéressant.
00:49:31Donc typiquement, eux, ils ont un positionnement où ils réinventent
00:49:34un tout petit peu, assez fondamentalement, la manière
00:49:38dont ils ont construit leur cabinet.
00:49:39Ils avaient cette idée au début.
00:49:40Autant vous dire que quand il y avait trois Coop Pro, c'était débile
00:49:43parce que ça ne servait à rien d'avoir 19 personnes pour chacun une mission.
00:49:46Mais en même temps, maintenant, les années passent et on commence
00:49:48à avoir un vrai sens et un vrai intérêt à avoir déstructuré un tout
00:49:53petit peu la manière dont a été organisé le job.
00:49:57Et après, on a aussi, par exemple, en autre format, on a Dorine qui,
00:50:01lui, est une plateforme qui fait de la franchise pour les syndics.
00:50:05Donc, en fait, c'est des petits syndics, justement, qui nous les retrouvent
00:50:10aussi un petit peu chez nous en direct.
00:50:12Des fois, ce sont des petits cabinets qui ont quelques copropriétés,
00:50:15mais qui, en gros, du coup, à un moment donné, ont plus de comptage,
00:50:17ont des galères ou ont envie de se faire porter un petit peu plus
00:50:21sur cette activité-là.
00:50:22Et genre, aujourd'hui, Dorine, il propose ce genre de choses
00:50:24à des syndics.
00:50:25Donc, en fait, ils ont un back-office, des gens, etc.
00:50:28Mais derrière, finalement, ils tournent sur Coop Pratique.
00:50:30Clairement, la manière dont on peut exercer le métier de syndic,
00:50:33elle est tellement variée.
00:50:35En tout cas, les constructions de services, on peut vraiment innover là-dessus.
00:50:42Et puis, dernier truc, d'ailleurs, en fait, en soi, on a aussi
00:50:44quelqu'un chez nous qui fait de l'assistance aux syndics bénévoles,
00:50:46dans le sens où, en fait, nous, on n'est plus en contact avec
00:50:49les syndics bénévoles.
00:50:50C'est elle qui gère ça.
00:50:51Elle est à Lille et, en gros, elle fait de l'accompagnement
00:50:54administratif pour les syndics bénévoles.
00:50:56Donc, en fait, elle s'occupe de s'assurer que leurs comptats soient
00:50:58cadrés, etc.
00:50:59En fait, en gros, c'est vraiment très polymorphique.
00:51:01Il y a plein de manières de gérer des copropriétés.
00:51:03Mais ce qui est sûr, c'est qu'en fait, aujourd'hui, l'outil ERP,
00:51:08l'outil métier, est fondamentalement structurant dans tous les cas.
00:51:12Et c'est pour ça qu'on essaye qu'il soit de plus en plus automatisé
00:51:16pour faire gagner du temps et de plus en plus ouvert dans le sens
00:51:18où on a une API.
00:51:19Donc, c'est un moyen de communiquer avec toute la donnée qu'il y a
00:51:24dans le logiciel pour pouvoir se greffer à d'autres outils,
00:51:27pour pouvoir construire des outils spécifiques.
00:51:29Et ce qui fait qu'en fait, ça aussi, c'est une richesse pour nous
00:51:32et pour nos clients.
00:51:33C'est que ça leur permet vraiment de construire intégralement des
00:51:38outils en complément de copromatique pour fournir une expérience
00:51:41complète et différente.
00:51:45Donc, je vais m'arrêter là, je pense.
00:51:48Je vais un peu raconter ma life.
00:51:52Moi, c'était un peu le but.
00:51:53Donc, merci beaucoup.
00:51:56Voilà, c'était le verrou.
00:51:58C'est le verrou.
00:51:59Le verrou à parler, mais la position était claire.
00:52:04Alors, même principe que tout à l'heure, si vous avez des questions,
00:52:07n'hésitez pas à lever la main, ouvrir votre micro et prendre la parole.
00:52:14J'amorce le sujet simplement en posant une question très précise.
00:52:18Dans le pool de copropriétés que vous avez en accompagnement,
00:52:23en tout cas avec les syndicats avec lesquels vous travaillez en accompagnement,
00:52:26est-ce qu'on a des petites copropriétés, des grandes copropriétés,
00:52:28une dominante ?
00:52:29Comment ça se passe ?
00:52:33On n'a pas de dominante.
00:52:36J'imagine qu'on a forcément une sous-représentation des petites
00:52:38copropriétés de par le fait qu'une grande partie des petites copropriétés
00:52:43ne sont soit pas gérées du tout, parce qu'elles ne sont même pas
00:52:45courantes qu'elles sont une copropriété, soit avec un syndic bénévole.
00:52:49Ça, c'est à peu près sûr.
00:52:51Donc, si on s'en réfère à la distribution des copros,
00:52:56après, je pense qu'on est très standard sur la distribution des copropriétés
00:53:02chez les syndics pros.
00:53:03On a des gros machins.
00:53:04Je pense que les plus gros machins qu'on a, ils doivent faire 600 copropriétaires.
00:53:08C'est monstrueux.
00:53:09Globalement, c'est des trucs, en fait, c'est des temps pleins.
00:53:13Chez un cabinet de syndic, en tout cas, c'est l'équivalent à peu près,
00:53:17quasiment d'un non-horaire.
00:53:18Ça permet de payer quasiment une personne à temps plein.
00:53:20Donc, après, tu as distribué un petit peu parce qu'il faut un peu de comptables,
00:53:23un peu de tout le monde, etc.
00:53:24Mais grosso modo, c'est ce genre de choses.
00:53:27Donc, ça, c'est des sacrés bousins.
00:53:30Les gros copros, c'est quand même aussi très intéressant dans les mécaniques,
00:53:35dans les décisions, dans les syndicats secondaires, dans les trucs comme ça.
00:53:39C'est une petite vie.
00:53:43Ce n'est pas évident, mais après, globalement, nous, aujourd'hui,
00:53:47on a une taille moyenne à 20 lots principaux pour se mourir d'eau,
00:53:52sachant que je crois que la moyenne en France des copropriétés,
00:53:54c'est plus proche de 12 ou un truc comme ça.
00:53:56Donc, nécessairement, on est au-dessus,
00:53:58mais parce qu'en soi, on est sur un parc qui est géré par des pros
00:54:00et qu'on ne va pas se mentir, on sait très bien.
00:54:02Là, en fait, on n'a pas oublié de la gestion de copropriétés.
00:54:05C'est la toute petite copro qui fait moins de 10 copropriétaires.
00:54:09Mais parce qu'on l'a très bien dit,
00:54:11en fait, il n'y a pas de miracle aujourd'hui.
00:54:18Les contraintes qu'on impose à un syndic pro,
00:54:21c'est un coût, basiquement.
00:54:26Et clairement, tu fais, en fait, aujourd'hui, des syndics pro qui facturent,
00:54:29quand j'en vois, à une époque, qui facturaient 1 000 euros TTC de non-horaire,
00:54:32tu fais, on sait très bien qu'à 1 000 euros de TTC de non-horaire,
00:54:35concrètement, ils perdent de l'argent sur un dossier comme ça, globalement.
00:54:38Donc, en fait, là, je pense que moi, tous mes cables, aujourd'hui,
00:54:42maintenant, les plus bas, c'est 1 500, 2 000 euros TTC,
00:54:45parce qu'en fait, en dessous de ça, c'est vraiment trop compliqué.
00:54:48Donc, tous les cabinets qui démarrent, au début,
00:54:50ils prennent un petit peu des petites copros,
00:54:51parce que ça permet de faire rentrer des dossiers,
00:54:54et puis ça permet d'avoir un peu d'activité, de se lancer.
00:54:56Et finalement, je pense que c'est le destin des petites copropriétés,
00:54:59c'est de basculer de syndic qui se lance en syndic qui se lance
00:55:05sur leurs trois premières années à chaque fois,
00:55:06parce qu'en fait, en gros, au début, ils ont le temps,
00:55:08et trois ans plus tard, quand ils ont 30, 40, 50 copropriétés ou plus,
00:55:12en fait, ce n'est pas des dossiers sur lesquels on est capable
00:55:16de travailler décemment, je pense.
00:55:19Donc, après, c'est là où, pour moi, les plateformes comme Matera, etc.,
00:55:23ont du sens, parce qu'en même temps, sur des petits dossiers comme ça,
00:55:25il y a un moment donné où il faut que les acteurs,
00:55:27enfin, les habitants se mobilisent d'eux-mêmes pour s'autogérer.
00:55:30Les contraintes, en tant que syndic bénévole,
00:55:32sont quand même plus souples, enfin, moins fortes.
00:55:34Et donc, il faut en profiter pour s'autogérer, quand même, c'est sûr.
00:55:38– Puisqu'on parle de la plateforme, on a une question plus technique,
00:55:43finalement.
00:55:44Le logiciel propose-t-il une solution de visio pour les assemblées générales ?
00:55:49Et si oui, est-ce que c'est beaucoup utilisé ?
00:55:51Est-ce que ça améliore la participation aux assemblées générales ?
00:55:54Est-ce que tu en penses ?
00:55:57– Eh bien, du coup, on n'a pas inventé ça avant le Covid,
00:56:01on ne va pas se mentir.
00:56:02Mais le Covid nous a permis d'inventer ça,
00:56:07donc ça, c'était cool.
00:56:08On a une solution toute intégrée, donc au chromatique,
00:56:10avec de la visio où les participants votent à distance, directement.
00:56:14Donc, ça permet de faire du mix, quoi.
00:56:15Donc, en fait, on a des gens en visio, des gens sur place,
00:56:20les VPC, enfin, les votes par correspondance.
00:56:22Toujours pareil, ça, c'est le genre de truc, en fait,
00:56:25où on est tous contents que ce soit en place.
00:56:28L'État, il a fait son petit décret en mode « let's go »,
00:56:30mais voilà le bordel après, d'ailleurs, à mettre en place.
00:56:32Donc, ça, comme d'hab', pour défendre un peu les syndics,
00:56:34c'est vraiment, on leur impose régulièrement des petites nouveautés.
00:56:38C'est quand même un grand sport, et pour les éditeurs, et pour les acteurs,
00:56:41à réussir à prendre en main et mettre en place.
00:56:43Parce qu'animer une réunion où on est tous à distance,
00:56:46c'est assez facile.
00:56:47La distribution de la parole se fait assez souvent en ce moment.
00:56:50À partir du moment où on a dix guzz devant nous,
00:56:54trois gars qui ont des galères parce qu'en fait, ils ont 70 ans
00:56:57et ils essayent de se connecter avec un micro sur un Windows 95,
00:57:00et puis un gars qui est à Dubaï,
00:57:01c'est un sport pour un gestionnaire de copropriété.
00:57:04Mais du coup, on a une solution comme ça.
00:57:06Aujourd'hui, ça doit représenter peut-être 50 % des âgés, grosso modo.
00:57:12Et sachant que du coup, on n'est que sur du mixte.
00:57:15C'est très rare, les âgés qui sont complètement visio,
00:57:18dans le sens où il y a encore aujourd'hui toujours des gens
00:57:21qui ont envie d'avoir du présentiel.
00:57:22Et à la limite, tant mieux.
00:57:25Mais du coup, aujourd'hui, on pense notre outil
00:57:26et on construit notre outil pour gérer du mixte.
00:57:30Mais en même temps, ce qui est trop bien...
00:57:33Moi, je trouve que l'impact que ça a de manière plus conséquente,
00:57:37c'est surtout sur les horaires des âgés,
00:57:39puisqu'en fait, un outil comme ça autorise des actifs
00:57:42à facilement participer à des âgés en visio en journée,
00:57:46là où nos camarades, les retraités,
00:57:48n'ont pas de problème à se déplacer à 10 heures du matin chez le syndic.
00:57:51Et du coup, tant mieux,
00:57:52parce que comme ça, ça permet d'avoir une participation un peu plus accrue,
00:57:56je pense, des actifs sur les âgés
00:57:58et d'avoir des horaires beaucoup plus décents aussi pour les gestionnaires.
00:58:03Et ça, en vrai, c'est tout ce qu'on avait trouvé vraiment cool.
00:58:06Pour le gestionnaire, en fait, ça a un impact.
00:58:09C'est un sport, parce que c'est un risque.
00:58:11Il faut apprendre à gérer ça.
00:58:12Une fois qu'on a pris l'habitude,
00:58:13c'est très compliqué, je pense, de s'en défaire,
00:58:15parce qu'en fait, on a acquis un confort non négligeable là-dedans.
00:58:19Et en soi, on travaille pas mal en Belgique.
00:58:21Et pour le coup, en Belgique, eux, ils sont beaucoup plus fans
00:58:24de ce genre de solution, parce qu'ils vont beaucoup plus d'âgés.
00:58:28En France, on est grosso modo plutôt sur une âgée par an.
00:58:32Des fois, il y a une AGE, mais c'est rare.
00:58:35Alors qu'en Belgique, ça envoie des petits âgés tous les trois mois
00:58:39pour prendre des petites décisions par-ci, par-là.
00:58:41Parce que le formalisme, il n'y a pas besoin d'envoyer un recommandé.
00:58:44Il y a beaucoup moins de coups à la convocation, basiquement.
00:58:48Il y a des élèves beaucoup plus courts.
00:58:50Donc, en fait, c'est beaucoup plus simple, concrètement, de convoquer.
00:58:52Et donc, du coup, on prend des réunions beaucoup plus facilement.
00:58:55Et là, pour le coup, des réunions complètement visio.
00:58:59En fait, ça devient presque des réunions de boulot,
00:59:02comme on le fait, nous, au quotidien, dans notre cadre professionnel.
00:59:05Ça y est, on fait la petite réunion.
00:59:06On est huit, il y a des gens qui ne sont pas là, tant pis.
00:59:08Ce n'est pas l'AGE de l'année.
00:59:10Donc, en fait, c'est moins grave qu'il y ait des absences.
00:59:12C'est normal que tout le monde ne soit pas là.
00:59:14Ça dédramatise un tout petit peu et désacralise un tout petit peu l'AGE,
00:59:19comme on la connaît en France.
00:59:20Et donc, du coup, ça la rend un tout petit peu plus opérationnelle.
00:59:25D'accord. Merci.
00:59:27Alors, si vous n'avez plus de questions,
00:59:30on va conclure cet atelier.
00:59:32Alors, je ne vois rien sur le chat.
00:59:35Est-ce que quelqu'un veut prendre la parole avant qu'on conclue ?
00:59:40Sachant qu'aujourd'hui, en fait, on a voulu, vous avez bien vu,
00:59:43démultiplier, offrir différentes facettes de cette évolution
00:59:48dans le métier de syndic.
00:59:50On aurait pu en faire plus.
00:59:51On aurait pu démultiplier les exemples, effectivement.
00:59:53Mais après, un atelier n'y suffirait pas parce que, finalement,
00:59:56tout ça, tous nos échanges laissent entrevoir qu'il y a beaucoup de façons
00:59:59d'aborder le sujet et beaucoup de nouvelles façons d'aborder le sujet.
01:00:03En aucun cas, il s'agit de dénigrer l'approche traditionnelle du syndic,
01:00:08qui a ses avantages et ses inconvénients.
01:00:10Là, l'idée, c'était plutôt d'ouvrir les perspectives en mettant l'accent
01:00:15sur le fait qu'il n'y a pas une solution universelle homogène
01:00:18qui s'applique uniformément comme ça, mais plutôt un éventail de solutions
01:00:22qui vont s'adapter ou pas à chaque propriété, chaque contexte, etc.,
01:00:26à condition, bien sûr, de réunir un certain nombre de conditions,
01:00:31de compétences, de rigueur, d'écoute, de réactivité.
01:00:35C'est toujours ce qui revient chez les copropriétaires,
01:00:37l'écoute et la réactivité.
01:00:39On a aussi parlé d'aller vers et de lien humain.
01:00:42Effectivement, contrairement peut-être à certains discours ambiants,
01:00:48visiblement, la profession de syndic n'est pas si verrouillée que ça
01:00:51parce qu'elle innomme.
01:00:52Elle permet de proposer des choses qui sont un peu différentes.
01:00:55On se réinvente face à un certain nombre d'impératifs,
01:00:59d'enjeux sociétaux qui s'imposent.
01:01:01On a vu aussi que dans les échanges, la question du modèle économique
01:01:06revenait systématiquement quand même.
01:01:08On est séduit par les propositions, mais est-ce que c'est viable ?
01:01:12Est-ce que c'est duplicable ?
01:01:13On n'a pas de solution, on n'a pas de réponse aujourd'hui.
01:01:17Par contre, ce qui est certain, c'est que ça répond à une partie
01:01:20des aspirations des copropriétaires et des copropriétés.
01:01:23Ce que je vous propose, c'est qu'on se quitte sur l'évocation
01:01:26d'un dernier aspect qu'on a survolé tout à l'heure au moment de l'évocation
01:01:31de la loi Habitat dégradé.
01:01:34C'était la figure du Stratégie d'intérêt collectif.
01:01:36On n'en a pas véritablement parlé.
01:01:38Elle était un peu en filigrane malgré tout pour ceux d'entre vous
01:01:42qui suivez l'actualité.
01:01:43Quelques rappels à ce stade.
01:01:46Encore une fois, on attend l'apparution d'un certain nombre de textes
01:01:49d'application.
01:01:51Il est prévu qu'on puisse obtenir un agrément pour des syndicats
01:01:57qui seraient qualifiés de syndicats d'intérêt collectif, notamment
01:02:01dans le cadre des procédures d'alerte et d'administration provisoire.
01:02:07Et un autre élément important, pour aller vite sur cette nouvelle
01:02:10figure, c'est qu'on aura l'occasion de revenir dans le cadre des ateliers.
01:02:14Aujourd'hui, la plupart, pas la totalité, mais la plupart
01:02:17des bailleurs sociaux qui ont un service syndique sont réputés
01:02:20satisfaits d'office en contour de cette figure du syndicat d'intérêt
01:02:28collectif, sans avoir à bénéficier de l'agrément.
01:02:32Je ne sais pas si vous avez vu, mais dans la semaine, un organisme
01:02:36qui travaille sur ce sujet a organisé un colloque à l'Assemblée
01:02:41nationale.
01:02:42C'était Cali-SR, SR pour syndic de redressement.
01:02:45C'est une association qui travaille notamment avec les pouvoirs
01:02:49publics et qui a pour objectif, depuis cinq ou six ans,
01:02:53de faire monter en compétence les syndics sur la question de la
01:02:57gestion des propriétés qui rencontrent des difficultés.
01:03:01Les propriétés ont des spécificités la plupart du temps.
01:03:04D'ailleurs, Cali-SR, c'était un acteur qu'on avait fait témoigner
01:03:09lors du premier atelier qu'on avait présenté, qu'on avait animé
01:03:14en tant qu'organisme pour le compte de l'âme réelle,
01:03:17ça faisait quelques années déjà.
01:03:20Depuis, ils ont progressé.
01:03:22Ça ne progresse pas très vite.
01:03:23Aujourd'hui, je dirais qu'il y a une grosse dizaine de syndics
01:03:28certifiés, en France, dans la certification Cali-SR en France,
01:03:31et une quarantaine qui gravitent autour de l'association,
01:03:35qui n'ont pas encore formellement demandé la certification,
01:03:38mais qui s'y intéressent, en tout cas de très près.
01:03:43Je reviens sur le colloque.
01:03:44Ce qui était intéressant de constater par rapport à cette nouveauté,
01:03:47ce retour du syndic d'intérêt collectif, parce qu'on a eu les
01:03:51syndics sociaux, on a des syndics solidaires qui existent dans le
01:03:54monde HLM.
01:03:55Ce qui était intéressant de remarquer, c'est que l'USH était
01:03:58présente, et lorsqu'elle a pris la parole au nom des bailleurs
01:04:02sociaux, elle ne l'a pas fait montre d'un grand enthousiasme à
01:04:09condition d'exécution identique, pour aller envoyer ses gestionnaires
01:04:15sur des propriétés qui rencontrent des difficultés.
01:04:19Aujourd'hui, le monde HLM, les bailleurs sociaux qui ont une
01:04:22activité de syndic, c'est 160 000 à 180 000 lots en propriétés.
01:04:27Mais c'est quand même autre chose de se dire qu'on va aller se
01:04:32spécialiser ou combler les manques sur un territoire donné,
01:04:36parce qu'on n'a pas de syndic traditionnel qui a envie de
01:04:39se frotter à ces propriétés-là, c'est quand même autre chose que
01:04:42de dire qu'on va y aller sans bénéficier de moyens adaptés
01:04:47par rapport à ça.
01:04:48Donc, encore une fois, la question du modèle économique qui revient
01:04:52à travers cette figure, donc on va sans doute avoir quelques
01:04:57précisions dans les mois à venir.
01:05:02Affaire à suivre, je vous repasse la parole pour le mot de
01:05:06conclusion.
01:05:07Merci pour votre présence et votre attention.
01:05:11Merci bien, David, pour cette synthèse et puis cette ouverture.
01:05:15Juste un mot de conclusion très, très rapide pour remercier les
01:05:18participants de leur écoute.
01:05:18On était plus d'une soixantaine connectés ce matin pour ce nouvel
01:05:21atelier du CRHH.
01:05:23Merci vraiment en particulier pour les intervenants.
01:05:26Ils ont su nous faire partager leur engagement sur le sujet.
01:05:31On aurait pu les écouter encore longtemps.
01:05:32Ils étaient vraiment passionnants, leurs réflexions et leurs actions
01:05:37aussi, leurs initiatives sur l'évolution de cette profession.
01:05:40Merci aussi aux équipes d'Urbanis et de l'Adriel pour l'organisation
01:05:43et l'animation de ce nouvel atelier.
01:05:45Comme ça vous a été dit et promis en introduction, on essaiera
01:05:48de vous mettre en ligne sur le site Internet de l'Adriel dans la
01:05:51journée les supports de présentation que vous avez vus ce matin.
01:05:54Dans les prochaines semaines, l'enregistrement vidéo et puis
01:05:57une synthèse des échanges et puis des fiches de retour d'expérience
01:06:00comme on le fait habituellement.
01:06:01Et puis, j'avais fait un petit peu de tithing aussi en introduction,
01:06:04simplement pour vous dire que les thématiques qu'on envisage de
01:06:09traiter à la rentrée pour les deux futurs ateliers du CRHH sur les
01:06:15copropriétés d'ici la fin de l'année, peut-être un premier qui pourrait
01:06:18se tenir sur la question des interventions en faveur
01:06:22d'accessibilité dans les copropriétés.
01:06:24On caresse le souhait aussi de pouvoir coupler cet atelier avec
01:06:29éventuellement une visite de terrain.
01:06:30Si on réussit à l'organiser, je pense que ça pourra intéresser
01:06:33un certain nombre d'entre vous.
01:06:34Et puis, le troisième atelier de l'année pourrait se tenir sur
01:06:37la question des actions visant à améliorer la sécurité des
01:06:41copropriétés et des copropriétaires.
01:06:43Donc, voilà ce qu'on envisage avec l'appui d'Urbanis à ce stade
01:06:47pour la suite des ateliers du CRHH pour cette année 2025.
01:06:51Encore merci à tous et puis passez une excellente journée.

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