Peio Dufau du Front Populaire et Serge Rosso du RN en campagne dans les Pyrénées-Atlantiques

  • il y a 4 mois
Peio Dufau du Front Populaire et Serge Rosso du RN en campagne dans les Pyrénées-Atlantiques

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00:00Les élections législatives et le premier tour, donc c'est dimanche, il faudra aller voter dimanche.
00:06On s'intéresse aux candidats qui font campagne avant le premier tour et la place ce matin voici là c'est à Peyeudufo.
00:11Oui bonjour Peyeudufo. Bonjour Wassila.
00:13Cheminot syndicaliste CGT, vous êtes candidat Front Populaire sur la 6e circonscription, celle du Sud-Labourde, Biarritz-Rendaye, en passant par Espelette et Cambeau.
00:22Votre particularité c'est d'être avant tout et à Tchébaye, à Bertzallet de gauche avec une union qui n'est pas tout le temps été évidente avec les autres parties de gauche.
00:30Le parti communiste par exemple a fait part récemment de son mécontentement de vous voir représenter une circonscription.
00:36Pour vous c'est évident cette union ?
00:38Oui c'est évident, ça fait des années que moi personnellement dans mon parcours d'engagement j'ai travaillé avec tout le monde,
00:46avec tous les mouvements de gauche mais au-delà aussi.
00:50On a fait des propositions à Jean-René Tchégaraï à Bayonne pour un meilleur aménagement ferroviaire par exemple, c'est évident.
00:58Pour vous c'est pas un sujet en fait ? Réunir toutes les sensibilités de gauche pour vous c'est pas compliqué ?
01:03Il n'y a aucun problème là-dessus, au contraire je crois que l'heure est grave.
01:07L'heure est grave puisqu'on a vu le résultat des élections européennes, on voit les sondages.
01:12Si aujourd'hui il n'y a pas d'alliance il n'y en aura jamais.
01:15Aujourd'hui il y a beaucoup plus de points qui unit l'ensemble des mouvements de gauche que les points qui les séparent.
01:22Donc on va travailler ensemble avec tout ce qui nous unit et essayer de proposer un espoir à la population et faire remonter.
01:29Moi je suis en plus vraiment très ancré dans le territoire, le but c'est vraiment de faire monter la voix du Pays Basque à Paris.
01:34Un député c'est son rôle, un député c'est pas quelqu'un qui doit appliquer ce que dit le Président de la République.
01:38Un député c'est prendre les informations de son territoire, toutes les difficultés que connaissent les habitants
01:44et les faire remonter à Paris pour améliorer les choses et les lois adaptées à la réalité de son territoire aussi.
01:51Mais parce que cette union de gauche que vous présentez sur cette sixième circonscription,
01:56elle n'est pas évidente ailleurs, je pense notamment à la Corse où indépendantistes et autonomistes se présentent en dehors de l'union de gauche.
02:03Vous l'avez fait vous-même lors de précédentes élections.
02:05Oui parce qu'il n'y avait pas eu de main tendue et que peut-être que l'urgence n'était pas aussi prégnante.
02:11Mais aujourd'hui, je vous dis, c'est une évidence, on fait tous campagne ensemble,
02:16tous partis confondus, y compris ceux qui au départ n'étaient pas forcément de la partie.
02:22Aujourd'hui on est tous ensemble et on avance tous ensemble.
02:25Et il n'y aura pas de risque de voir par la suite des fractures se révéler au fil du temps ?
02:29Clairement pas. Ici sur le territoire en plus, tous les acteurs se connaissent et ça fonctionne très bien.
02:35Il y a eu des réticences peut-être au niveau national pour des guerres d'égo, ici ce n'est pas le cas.
02:41Ici on est vraiment là pour construire, pour avancer.
02:44Moi je ne crois pas vraiment à la personne providentielle.
02:47Il faut plutôt réfléchir à un mouvement qui va permettre de changer les choses.
02:50Et c'est ça l'esprit de ma candidature.
02:52Changer les choses, aujourd'hui vous présentez avec quel sujet de prédilection ?
02:56Evidemment que vous allez peut-être me répondre tous, mais il y en a forcément un qui vous tient le plus à cœur ?
03:00Oui bien sûr, je dirais même un peu plus, mais ici au Pays Basque,
03:05le logement est un problème qui est devenu incontrôlable.
03:09Moi je suis adjoint à l'urbanisme à Sibourg.
03:11C'est ce à quoi je travaille aux côtés du maire René Kualdana depuis 4 ans maintenant.
03:16On travaille fort sur ce sujet-là et malgré tout ça reste très compliqué.
03:20Aujourd'hui c'est au niveau législatif qu'il faut changer la donne,
03:24notamment par rapport aux résidents secondaires ou aux meublés de tourisme.
03:28Qu'est-ce qu'on peut faire de plus ? Parce qu'il y a déjà des choses qui sont faites aujourd'hui.
03:31Tout à fait, et alors je vais en briller là-dessus.
03:35C'est que Iñaki Echani s'est en train de travailler une loi là-dessus,
03:39qui n'a pas été soutenue par la majorité présidentielle.
03:42Donc j'imagine que M. Devese n'appuiera pas puisque...
03:45Du Modem donc et de la majorité présidentielle.
03:47Voilà, n'appuiera pas puisqu'il n'a...
03:49M. Brue avant lui ne l'a pas fait et il a plutôt voté contre.
03:53Une loi d'ailleurs, je précise, mais qui est hors sujet aujourd'hui puisque l'Assemblée nationale a été diffusée.
03:58C'est bien le sujet justement.
04:00C'est qu'il va falloir la reconstruire, repartir sur de nouvelles bases.
04:03Sur les mêmes bases ou vous voulez aller plus loin encore ?
04:06Déjà les bases sont très bonnes, parce qu'aujourd'hui il n'y a rien.
04:09Donc les bases sont très bonnes et on va aller là-dessus.
04:11En effet, le logement c'est indispensable.
04:13Défendre l'agriculture locale et paysanne,
04:16qui est la caractéristique de notre pays et de notre paysage,
04:19c'est indispensable aussi pour que les gens qui habitent dans les villes ici aient de quoi manger.
04:25Excusez-moi, mais il y a du feu juste sur le logement.
04:27Quelle mesure contraignante, en plus, il faudrait ?
04:30Que celle que propose par exemple Iñaki Echaniz dans sa précédente proposition de loi ?
04:35Tout simplement. Ce qu'il propose déjà c'est un réalignement fiscal entre résidence principale et résidence secondaire.
04:41Est-ce qu'il faut aller plus loin encore ?
04:44Certainement. Hier j'étais en rendez-vous avec Alda.
04:47On est en train de travailler la future mandature ensemble,
04:50de manière à identifier les nœuds qui vont nous permettre, si on les libère,
04:55de trouver des solutions à ça.
04:57Aujourd'hui les habitants du territoire n'arrivent plus à y vivre.
04:59Ni à louer, ni à acheter.
05:01Et ça c'est un problème. On est en train de tuer le territoire de ça.
05:04Parce que les acteurs économiques qu'on rencontre,
05:06et on a vu le représentant de la CGPME à Bayonne il y a quelques jours de ça,
05:10ils n'arrivent plus à trouver de main d'oeuvre parce que les salariés ne peuvent plus se loger.
05:13Et ça c'est plus entendable.
05:15Sur les mesures, sur les lois à débattre au sein de l'Assemblée nationale,
05:20on peut parler aussi pouvoir d'achat, on peut parler énergie, comment on fait ?
05:26Ça a été annoncé dans le pouvoir du Nouveau Front Populaire.
05:29Clairement aujourd'hui le pouvoir d'achat c'est hyper important.
05:34Avec un SMIC, quelqu'un ne vit plus.
05:36Et encore moins ici, vu le prix du logement.
05:38Aujourd'hui le travail ne paye pas assez.
05:40Il va falloir trouver les leviers et une augmentation du SMIC
05:43qui va permettre aux gens de vivre dignement de leur travail.
05:47Ce qui n'est plus le cas, et ce depuis des années malheureusement.
05:49Merci à vous Peyo Dufault.
05:51Je rappelle que vous êtes candidat Front Populaire sur la 6e circonscription
05:55des Pyrénées-Atlantiques, Sud-Labourg de Biarritz à Andaï, en passant par Espelette et Cambeau.
06:00Et je précise pour les autres candidats de cette circonscription,
06:03Christian Devese de la majorité présidentielle, Emmanuel Brisson des Républicains
06:08ou encore Victor Lastecouère qui représente les Républicains de Ciotis et le RN.
06:14Merci Wassila.
06:15On part dans un instant, dans une minute, sur la 5e circonscription
06:18avec le candidat du RN, Serge Rousseau.
06:23Ici Matin, revient dans un instant.
06:28Pour explorer la richesse de nos régions, suivez le chef Maurice Sacco.
06:32Je suis content de découvrir votre ville avec cette superbe vue.
06:34Avec ses invités.
06:36Je suis au taquet.
06:37La gastronomie locale se visite.
06:39Le pain mania.
06:40C'est un bain de Provence.
06:41Et se revisite.
06:42On va partir plutôt vers le Japon.
06:44Ah carrément.
06:45Ça va amener la petite pointe de sel.
06:46On va goûter ?
06:47Allez.
06:48Sans oublier l'essentiel.
06:49Il y a l'amour qu'il y a dedans ?
06:50L'amour là, on en a mis plein.
06:52La cuisine ouverte de Maurice Sacco.
06:54Une générosité sans fin.
06:56Tous les samedis à 20h30 sur France 3 et sur la plateforme France.tv
07:10Il est 8h21 sur France Bleu Pays Basque.
07:12Et France 3 est où jusqu'à la redirection ?
07:14Nous avons maintenant la cinquième circonscription la plus urbaine.
07:16Avec Bayonne et Anglette qui s'étend le long de Ladour jusqu'à Bidache.
07:19Notre invité ce matin Serge Rousseau, le candidat du Rassemblement National.
07:23Bonjour Yves Tussaud.
07:24Bonjour Lucas.
07:25Bonjour à tous.
07:26Serge Rousseau bonjour.
07:27Et Guggenheim bonjour.
07:28Merci d'avoir accepté notre invitation.
07:30Candidat à Rassemblement National sur la cinquième circonscription.
07:33Excusez-moi mais j'ai presque envie de vous dire.
07:35Il fallait un candidat sur cette cinquième circonscription pour l'ERN.
07:38Et c'est tombé sur vous.
07:41Le hasard fait bien les choses.
07:43Non ce n'est pas le hasard.
07:44Ce sont les électeurs qui nous ont fait confiance.
07:48Et puis je pense que ce sont aussi les locaux, les gens qui habitent ici au Pays Basque.
07:54Ceux qui sont comme moi arrivaient aussi.
07:57Oui je vous posais la question parce que vous êtes nouveau venu au Pays Basque.
08:01Nouveau venu sur la scène politique surtout.
08:03Alors quel message serez-vous en capacité de porter sur cette cinquième circonscription ?
08:08P.O. Dufault disait juste avant qu'un député doit traiter les sujets de son territoire.
08:13Et porter les sujets de son territoire.
08:15Est-ce qu'au Rassemblement National on demande aux députés de voter la loi
08:19et de voter les textes décidés par le gouvernement, décidés par Paris ?
08:23Est-ce que la démarche est inverse ?
08:25Non.
08:26Je suis entièrement d'accord avec mon précédent adversaire que j'écoutais.
08:34Oui en effet ce serait bien que ce soit un Basque je dirais qu'il soit député.
08:36Mais en même temps il faut porter aussi un message national.
08:40J'ai quelque part l'expérience je dirais de la grande ville.
08:43Je viens de Marseille.
08:45Et là en fait on voit ce qu'il se passe ici dans le Pays Basque.
08:49Je pense que ce n'est pas un hasard si le Pays Basque est passé Rassemblement National.
08:53Le Pays Basque n'est pas passé Rassemblement National.
08:55Vous parlez du vote des Européennes.
08:57Tout à fait je parle des Européennes.
08:58C'est un scrutin particulier.
09:00C'est pas un scrutin de territoire directement.
09:03Vous êtes en train de nous dire que Bayonne Anglette c'est Marseille ?
09:06Justement c'est pour ça que je suis là.
09:08Pour éviter que Bayonne ou Anglette deviennent une petite Marseille.
09:12Et vous voulez éviter ça en faisant quoi ?
09:14Est-ce que comme Jordan Bardella vous militez, il l'avait dit lors de la campagne pour les Européennes,
09:18pour une double frontière.
09:19Frontière extérieure à l'Europe et une frontière interne entre les Etats Européens.
09:23Est-ce que vous êtes là-dessus par exemple ?
09:25Puisque nous sommes frontaliers.
09:27En fait quand on dit la double frontière c'est déjà au niveau de l'espace Schengen.
09:31Que ce soit uniquement pour les ressortissants je dirais des Etats membres de l'Union Européenne.
09:37Quand on va, vous voyez ce qu'il se passe à Ondaï.
09:40On sait qu'il y a un gros passage.
09:41Je peux vous dire que la police, que tous les acteurs de l'autorité qui agissent là-bas n'en peuvent plus.
09:49Ça ne suit pas au niveau judiciaire.
09:51Ça ne suit pas au niveau, comment dirais-je...
09:56Enfin à tous les niveaux de toute façon c'est...
09:59Tout le monde n'en peut plus.
10:01Les pénitentiaires, vous savez qu'à Bayonne par exemple c'est 220% de surpopulation carcérale.
10:07Les syndicats notamment.
10:09Il faut je crois en tirer la sonnette, l'alarme là-dessus.
10:12Qu'est-ce que vous êtes en capacité de promettre aux gens ?
10:17Parce que Jordan Bardella ces derniers jours est beaucoup sur audite moratoire, audite moratoire.
10:23Ce qui laisse à penser que certaines mesures pourraient être retardées.
10:26Et sur la réforme des retraites, où en êtes-vous très exactement ?
10:30A priori ce n'est pas la retraite à 60 ans.
10:32Alors au niveau de la retraite, c'est 60 ans si vous avez commencé à travailler tôt.
10:36Donc ce sont pour les carrières longues, pénibles.
10:39Dès lors que vous aurez 40 annuités, à 60 ans vous pourrez prendre votre retraite.
10:44Pour les autres c'est progressif.
10:45Et ça peut aller jusqu'à on va dire l'âge pivot, c'est 62 ans.
10:48C'est plus.
10:50Jordan Bardella hier, un pire mec, un jeune qui est rentré sur le marché du travail il y a 24 ans,
10:56il lui faudra 42 annuités, c'est fait 66 ans.
10:59Ce n'est pas tout à fait pareil, 60, 62, 66.
11:02Aujourd'hui vous voyez, quand les gens arrivent à 60 ans,
11:05beaucoup sont soit en invalidité, soit au RSA, soit au chômage.
11:11Pour les carrières longues ?
11:13Ah non mais même pas forcément pour les carrières longues.
11:15Pour les autres aussi ?
11:16Oui oui tout à fait.
11:17Mais vous voulez quand même les amener à 66 ans avec 42 annuités ?
11:20Pas forcément.
11:21Si on regarde les autres programmes, ou même actuellement ce qui se passe,
11:23si on veut avoir une carrière pleine, on va tous être obligés de travailler beaucoup plus longtemps.
11:27Regardez les médecins par exemple, les spécialistes médicaux,
11:31ils commencent à 30 ans à travailler.
11:33S'ils aussi leur font la quarantainité, aujourd'hui comment ça se passe ?
11:36Ils sont obligés de continuer à travailler le plus longtemps possible pour avoir des carrières pleines,
11:40pour avoir toutes leurs annuités.
11:41Mais avec des revenus différents et forcément des mortalités qui sont différentes.
11:45Un mot du logement quand même Monsieur Rousseau,
11:47c'est le sujet le plus prégnant sur la Côte Basque.
11:51Que proposez-vous en termes de logement ?
11:54Est-ce qu'il faut bannir les meublés de tourisme ?
11:57La ville de Barcelone par exemple affirme que dans 5 ans il n'y aura plus de AirBnB à Barcelone
12:02parce que la problématique est trop importante.
12:04Est-ce qu'il faut aller jusque là ?
12:06Tout ça s'étudie, tout ça se travaille.
12:09Il est évident qu'il y a un gros problème de logement, ça c'est une certitude.
12:13Et pas qu'à Bayonne, à Angleterre, sur toute la Côte Basque.
12:17La mesure qui a été mise en place en 2024 me parie insuffisante.
12:23En quoi elle est insuffisante ?
12:27Je pense que les fruits on les récoltera qu'à partir de 3 ans.
12:30Là on a déjà eu dans la mesure par rapport à l'agrément qui a été mis en place,
12:35enfin aux agréments qui sont mis en place et qui ne donnent que 3 ans pour faire du BnB,
12:39là il y a quelques biens qui reviennent sur le marché soit en location à l'année,
12:45soit à la vente.
12:49Ce n'est pas encore suffisant, je pense qu'on aura vraiment le résultat au bout de 3 ans
12:52quand certains n'auront plus leurs agréments.
12:54Mais je pense qu'il faudrait renforcer cette mesure, mettre des quotas peut-être aussi,
13:00c'est à réfléchir.
13:04Ça reste un sujet visiblement compliqué le logement.
13:08C'est préoccupant et surtout très préoccupant parce que quand j'entends que des gens sont obligés
13:11d'aller dans des campings pour dormir,
13:13ou alors quand on leur dit par exemple au mois de juin vous partez parce qu'on va faire du BnB,
13:17en mon sens ce n'est pas normal.
13:19Serge Rousseau, candidat Rassemblement National sur la 5e circonscription,
13:22merci d'avoir accepté notre invitation, bonne journée à vous.
13:25Merci à vous aussi.
13:26Les autres candidats sur cette 5e circonscription, il y a notamment Florence Lasserre
13:29pour Ensemble la majorité présidentielle et c'est la députée sortante.
13:33Nous avons aussi Colette Capdevielle par exemple du Nouveau Front Populaire
13:36apparentée au Parti Socialiste ou encore Valérie Castrec pour les Républiques.

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