Colette Capdevielle (Front Populaire)et Sylviane Lopez (RN) en campagne dans les Pyrénées-Atlantiques

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Colette Capdevielle (Front Populaire)et Sylviane Lopez (RN) en campagne dans les Pyrénées-Atlantiques

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00:00Un nouveau sondage publié par Radio France montre que le Rassemblement National est toujours en tête.
00:0536% des intentions de vote pour le parti d'extrême droite pour donc ce premier tour de dimanche.
00:09Le parti est suivi de près par le Fonds Populaire de la gauche avec 29%.
00:14Puis vient en troisième position la majorité présidentielle, 19,5%.
00:18Oui, et on en parle avec Colette Capdevielle. Bonjour.
00:21Bonjour.
00:21Candidate du nouveau Front Populaire sur la 5e circonscription pour les électeurs de Bayonne,
00:26d'Anglette ou encore de Bidache, le Rassemblement National droit devant.
00:29Est-ce qu'on n'est pas la face au premier parti de France ?
00:32Là, on est actuellement dans une campagne extraordinaire ici,
00:35puisque toutes les forces de gauche se sont rassemblées de manière extrêmement responsable,
00:40avec une maturité politique vraiment unique.
00:43C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on a, nous, à gauche, et on a encore deux jours de campagne,
00:47un vrai élan citoyen, un élan populaire.
00:49Avec un Rassemblement National qui est plein devant et qui tourne sur ta place.
00:52C'est un sondage national et il y a 577 circonscriptions.
00:57Un candidat RN absent, nous, nous sommes présents partout.
01:00On fait des réunions publiques avec des salles pleines.
01:04Nous faisons de l'affichage, nous faisons du porte-à-porte tout le temps, nous sommes présents.
01:08Franchement, spontanément, un Front Populaire des jeunes en Pays Basque
01:14s'est créé, plein de citoyens, tous les jours.
01:17Nous recevons des marques de sympathie, nous recevons des marques de confiance.
01:22Donc il y a un véritable élan citoyen autour du nouveau Front Populaire
01:27que je porte avec Alain Hiriart, nous sommes ses candidats.
01:31Nous, notre objectif, c'est d'arriver en tête, très largement en tête, au 30 juin.
01:37Avec un parti qui interroge en tout cas certains électeurs.
01:40Vous êtes la candidate de la gauche et pourtant il y a tant de sensibilité au sein de cette union
01:45avec un parti d'ailleurs qui est aussi beaucoup critiqué, la France Insoumise, comment on fait ?
01:49C'est un travail extraordinaire qui a été fait après la dissolution.
01:54L'ensemble des partis de gauche se sont réunis pour élaborer un projet.
01:58Chacun a renoncé un peu pour écrire un projet qui tient la route, que l'on porte ensemble.
02:04Est-ce qu'on peut vraiment renoncer à qui on est ?
02:07Non, moi je suis socialiste depuis toujours et je resterai toujours socialiste.
02:13Mais j'estime que la force de la gauche, c'est justement de savoir écouter, de savoir entendre
02:18et de trouver finalement que ce qui nous rassemble est bien plus fort que ce qui peut faire nos différences.
02:24Autrement on serait dans le même parti et ce n'est pas le cas.
02:27Et c'est justement cette force arc-en-ciel qui fait que l'ensemble des forces de gauche
02:32sont rassemblées pour porter un projet très construit qui touche tous les domaines.
02:37Quel projet justement ? Quelle réponse aux attentes d'un certain nombre d'électeurs ?
02:42Est-ce qu'il y a une mesure par exemple qui vous tient particulièrement à cœur ?
02:45Il y a trois urgences. Social, ensuite bien évidemment écologique et ensuite démocratique.
02:51D'abord je pense que la première des choses par rapport au pouvoir d'achat, je dirais même au pouvoir de vivre,
02:57c'est d'augmenter le SMIC. Il doit passer à 1600 euros net.
03:02En accompagnant les entreprises s'il le faut.
03:04Mais ce n'est plus possible aujourd'hui de vivre avec moins de 1400 euros par mois.
03:08Ensuite ici il y a une autre mesure qui touche le logement et qui me paraît très importante,
03:13c'est l'encadrement des loyers.
03:14Iñaki Echani a fait un travail extraordinaire, il était bien seul dans ce combat pour le logement.
03:20Ce sera à partir du 8 juillet mon dossier prioritaire.
03:24La question du logement en Pays-Basque est cruciale.
03:27Ça concerne toute la façade atlantique et ce sujet est essentiel parce qu'aujourd'hui...
03:30Avec quelles mesures concrètes ?
03:31Des mesures concrètes, d'abord encadrer les loyers.
03:34Ensuite, enfin arriver à supprimer cette taxation honteuse des résidences secondaires,
03:45mais surtout des meublés de tourisme.
03:47C'est-à-dire qu'on ne taxe plus les résidences secondaires ?
03:49Non, ça veut dire qu'on taxe bien sûr les résidences secondaires.
03:52Moi je suis assez favorable à ce qu'on les taxe encore plus,
03:55parce que ce qu'il faut c'est du logement et ensuite il faut construire.
03:58Notre projet prévoit de construire 200 000 logements par an pendant 5 ans.
04:04C'est indispensable de construire et il faut construire pour tous.
04:07Vous allez quand même vous heurter à une autre loi qui est la loi zéro artificialisation.
04:11On ne peut pas en construire comme ça.
04:14Bien sûr que l'on peut construire.
04:15D'abord on peut rénover, ensuite on peut modifier.
04:17Il y a des immeubles de bureaux aujourd'hui qui sont inoccupés.
04:20Il y a des friches industrielles également.
04:22Et aujourd'hui on a des architectes de renom et on a des architectes locaux qui ont des nouvelles.
04:28Mais ces friches et ces logements vacants appartiennent quand même à des propriétaires.
04:31On ne peut pas les récupérer comme ça et les obliger.
04:35Il y a des lois qui protègent les propriétaires.
04:37Justement, la loi c'est évolutif et c'est pour ça qu'on va voter pour des députés.
04:42Pour que peut-être ils modifient les lois, ils les changent.
04:46Il faut aussi que la loi SRU soit respectée.
04:48Et beaucoup de communes ne respectent pas la loi SRU
04:51et préfèrent payer des amendes plutôt que de la respecter.
04:54A savoir d'avoir un quota de logements sociaux.
04:56Parce que moi quand je dis construire, c'est construire pour toutes les catégories sociales.
05:01Ceux qui sont aujourd'hui à la rue, qui dorment dans leur voiture et qui ont un travail.
05:05Ceux qui ne peuvent pas accéder à la propriété.
05:08Ceux également qui ont besoin tout simplement parce qu'ils divorcent,
05:13parce qu'ils ont perdu leur emploi et qui ont besoin de se loger.
05:16Et ceux qui se retrouvent seuls et qui ont besoin d'un logement plus petit.
05:19Sur les communes justement qui payent des amendes plutôt que de construire,
05:23on a celle évidemment de Biarritz qui est la plus emblématique
05:25et qui nous dit à chaque fois qu'il n'y a pas possibilité de construire.
05:29Il n'y a pas de volonté. Il n'y a pas de volonté politique.
05:32En fait, et beaucoup de pays nous l'ont montré, notamment des pays du Nord,
05:36s'il y a une volonté politique, on trouve toujours la solution.
05:40Par exemple, on peut rehausser certains immeubles.
05:44On peut ensuite, je le disais tout à l'heure, des immeubles de bureaux
05:47qui aujourd'hui ne sont plus occupés pour des tas de raisons,
05:50peuvent être reconfigurés pour du logement.
05:54Merci à vous Colette Capdevielle, candidate du nouveau Front populaire
05:57sur la cinquième circonscription.
05:59Pour les électeurs de Bayonne, d'Anglette ou encore de Bidache,
06:02vous retrouverez évidemment la liste de tous les candidats
06:04sur cette circonscription sur francebleu.fr.
06:06On peut citer la députée sortante Florence Lasserre
06:10et puis Valérie Castrecque des Républicains.
06:138h21 sur France Bleu, Pays Basque et France 3 et Wouchkalerie.
06:16On poursuit notre rencontre avec les candidats pour ces élections législatives.
06:20Bonjour Yves Tussaud.
06:21Bonjour Lucas, bonjour à tous.
06:22Nous prenons la direction maintenant de la quatrième circonscription,
06:24la Basco-Béarnaise, vaste circonscription rurale
06:27qui englobe la montagne Basque et Béarnaise
06:29et justement la circonscription, on le rappelle, détenue par Inéka Etchanis.
06:32Le sortant qui est au PS, nouveau Front populaire
06:35et ce matin l'invité de France Bleu, Pays Basque,
06:37Sylviane Lopez, candidate Rassemblement National.
06:39Sylviane Lopez, bonjour.
06:40Bonjour.
06:41Merci d'être en ligne avec nous,
06:43candidate Rassemblement National sur cette quatrième circonscription.
06:46Vous étiez présente à la législative de 2022,
06:50vous aviez obtenu près de 12% des suffrages au premier tour,
06:53insuffisant pour vous maintenir au second tour.
06:56Qu'est-ce qui pourrait faire qu'en deux ans,
06:58l'étiage de vos votes se modifie
07:01et que votre candidature rassemble davantage ?
07:04Déjà je remercie les 10 397 personnes
07:08qui ont voté pour Jean-Denis Bardella aux européennes.
07:12Ça c'est fait, c'est derrière nous.
07:14Ça c'est fait.
07:15Alors qu'est-ce qui pourrait faire que vous pourriez rassembler plus
07:20en 2024 qu'en 2022 sur cette circonscription ?
07:23Parce que nous allons dans un premier temps aller dans l'urgence,
07:27c'est-à-dire au niveau du pouvoir d'achat,
07:29de l'insécurité et de l'immigration.
07:32Donc ça concerne, si vous voulez, c'est plus qu'une élection territoriale,
07:36c'est plus une élection nationale.
07:38Pour vous, c'est un scrutin national, on est d'accord,
07:41vous êtes des députés qui sont là pour appliquer un programme national,
07:45pas de lien direct avec le territoire.
07:48Voilà, dans un premier temps.
07:50Ensuite à l'automne, dans un second temps,
07:52effectivement nous allons nous occuper des projets territoriaux,
07:56ça je vous le garantis.
07:57Mais dans un premier temps,
07:59comme M. Macron a dissolu l'Assemblée nationale,
08:03il nous a laissé très peu de temps pour s'organiser,
08:05je crois que ça a été pour tout le monde pareil,
08:07et là nous allons aller vraiment dans l'urgence.
08:09Et à l'automne, je serai sur la circonscription,
08:12à m'occuper des projets territoriaux
08:14et des problèmes que rencontrent les Français.
08:17Vous savez, je suis sur le terrain,
08:22je n'ai pas le temps de faire les marchés,
08:24parce que la circonscription est vraiment très grande,
08:26il y a 250 panneaux à afficher.
08:28J'étais avec mon suppléant,
08:29donc nous rencontrons les gens de toutes les petites communes,
08:33soit elles,
08:34et là nous rencontrons des gens qui ne nous parlent que d'une seule chose,
08:37en premier lieu, ce dont on promotionne,
08:39c'est le pouvoir d'achat.
08:41– Le pouvoir d'achat pour le Rassemblement national,
08:43c'est la baisse de la TVA sur les produits de première nécessité,
08:47baisse des factures d'énergie, ça va suffire ?
08:51– Ça va suffire, il y a d'autres projets, bien évidemment.
08:55Les factures d'énergie, vous savez, ça comprend l'électricité,
08:58le carburant, le gaz, le fuel,
09:01et c'est tout à fait possible de baisser les TVA.
09:04– Depuis Paris, on fait ce qu'on veut sur le tarif de l'énergie ?
09:08– Écoutez, la Pologne l'a fait, l'Espagne l'a fait, le Portugal l'a fait,
09:12et la France le fera dans les mêmes conditions
09:14si Jordan Bardella arrive à la majorité.
09:18– Sylviane Lopez, il y a un candidat qui pourrait peut-être vous faire de l'ombre
09:21sur cette circonscription et qui n'était pas là en 2022,
09:24c'est Jean Lassalle qui est de retour,
09:26il a été élu pendant 20 ans, 2002-2022,
09:30c'est quoi la différence ?
09:32Entre une candidature Jean Lassalle qui dit s'intéresser aux citoyens,
09:36à la ruralité, et une candidature de Sylviane Lopez ?
09:40– Alors, Jean Lassalle, j'ai connu son frère il y a deux ans bien entendu,
09:44puisque Jean Lassalle avait lui-même des problèmes de santé,
09:47là il revient sur le terrain, je pense qu'il est temps que M. Lassalle
09:50aille se reposer, même si je l'aime beaucoup.
09:52Mais bon, effectivement, la ruralité c'est une chose,
09:55comme je vous l'ai dit, répétée dans un second temps,
09:58mais là nous allons vraiment aller dans l'urgence.
10:01M. Lassalle est une figure, mais on ne vote pas pour une figure,
10:04maintenant il faut vraiment…
10:06– Est-ce que certains au Rassemblement National ne votent pas pour une figure,
10:09vu que la figure sur les affiches c'est Jordan Bardella ?
10:12– Oui, tout à fait, alors là je peux vous expliquer,
10:14parce que nous n'avons pas eu le temps, nous n'avons eu très peu de temps,
10:18il y a quelques-uns parmi nous qui ont pu mettre leur figure sur les affiches.
10:21– Oui, parce que les autres candidats d'autres parties
10:23ont réussi à mettre leur figure et celle de leur suppléance sur les affiches.
10:27– Oui, alors nous avons eu des problèmes techniques avec les imprimeurs.
10:31Donc certains de nos candidats sur le département ont eu leur figure sur les affiches.
10:37Bon écoutez, moi je me suis présenté il y a deux ans,
10:39d'ailleurs en collant j'ai retrouvé des affiches de 2017 qui n'avaient pas été enlevées,
10:44donc j'ai collé mon affiche à côté.
10:46Donc ils connaissent, et puis vous savez, vous mettez Sylviane Lopez sur le site internet,
10:50vous savez tout de suite de qui je suis.
10:53– Un point politique Mme Lopez, avant qu'on soit obligé de s'interrompre,
10:57il n'y a pas de candidat d'ensemble qui représente la majorité présidentielle
11:00sur cette circonscription, politiquement vous l'interprétez comment ?
11:04– Alors je pense qu'il y en a qui se sont vraiment fragilisés
11:08avec les discours de M. Macron, qui n'ont pas osé répondre à ses invitations,
11:14et franchement je n'ai pas beaucoup d'explications là-dessus.
11:17– Vous ne pensez pas comme certains que ça pourrait être l'occasion
11:21pour le modem de laisser la place à Jean Lassalle
11:24et faire battre un candidat socialiste qui est titulaire de la circonscription ?
11:28– Écoutez, les sondages et les voix qui ont été portées aux européennes
11:33montrent qu'on a le vent en poupe, j'y vais confiante, sereine,
11:38et franchement je suis maman, je suis une personne lambda,
11:44je me bats depuis des années pour laisser à nos enfants et aux enfants de nos enfants
11:48qu'on retrouve une France apaisée et ordonnée.
11:52– Vous n'avez pas peur justement de débordements
11:55si le Rassemblement national devait être majoritaire à l'Assemblée ?
11:58Cette petite musique, comment ça tourne ?
12:00– Ah ben ça c'est la gauche, c'est la gauche et uniquement la gauche,
12:04la gauche réunit le pire du pire, avec des fichés S,
12:08avec M. Poutou qui est poursuivi pour apologier du terrorisme,
12:12vous savez que tout le monde connaît maintenant le mot bordélisation.
12:16– Et vous savez Mme Lopez qu'il y a également des candidats du Rassemblement national
12:20qui ont un passé qui n'est pas non plus exempt de tous reproches,
12:24c'est une réalité aussi.
12:26– Oui, alors ça, il ne faudrait pas nous le ressortir à chaque fois ça,
12:29parce que ça c'est fini, on n'en parle plus, on a tourné la page,
12:32le Rassemblement national n'est plus le Front national.
12:36Le Rassemblement national, si j'ose dire, est un mouvement social,
12:41on se bat pour les Français et la France.
12:45– Merci Sylviane Lopez d'avoir accepté notre invitation en direct depuis votre domicile.
12:52Merci à vous et bonne journée.
12:54– Candidat également sur cette circonscription,
12:57Jean Lassalle, le candidat résistant et Béniette Cacheneau pour Les Républicains.
13:00Vous retrouvez toutes ces interviews sur francebleu.fr.
13:02Bonne journée Yves. – Bonne journée.

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