Violence sous vidéosurveillance S01.03 #crime #documentaire #truecrime
Saison 1
Episode 3
À New York, la vidéosurveillance permet de retrouver des bandits après un casse osé. Dans le Colorado, des caméras filment un meurtre, un cambriolage et l'arrestation qui suit.
Saison 1
Episode 3
À New York, la vidéosurveillance permet de retrouver des bandits après un casse osé. Dans le Colorado, des caméras filment un meurtre, un cambriolage et l'arrestation qui suit.
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00:00Aux Etats-Unis, des cellules techniques luttent contre le crime.
00:14Caméras de surveillance, systèmes de pistage, reconnaissance faciale et
00:25détecteurs de coups de feu. Tout est centralisé ici. Le centre de supervision urbain a révolutionné
00:32le travail de la police pour que la police puisse élucider les crimes. Tout de suite,
00:40dans violence sous vidéosurveillance, à New York, des caméras filment un braquage de haut vol.
00:45Une fois à l'intérieur, ils ont dévalisé l'établissement. Ce n'était pas la première
00:52fois. Ils n'en étaient pas à leur premier coup. Les indices qu'ils ont laissés derrière eux à
00:57leur insu nous ont mené jusqu'à eux. Quand j'ai découvert les images, j'étais sans voix.
01:03Dans le Colorado, la police tente d'élucider un meurtre odieux. Un homme a été abattu. Cette
01:12journée, j'aurais voulu ne jamais la vivre. Ces images sont révoltantes. Quelqu'un est
01:19descendu de votre voiture et a tué une personne. Les caméras l'ont filmé. Il fallait qu'on arrête
01:26ces gens avant qu'ils s'en prennent à quelqu'un d'autre. New York est une mégalopole. Des crimes
01:49peuvent être commis à des milliers d'endroits différents. Mais aujourd'hui, c'est beaucoup
01:58plus difficile pour un criminel de nous échapper parce qu'il y a des caméras quasiment partout.
02:02Les commerces, comme ce P.O.Matic, sont équipés de caméras de surveillance qui
02:12filment tout en temps réel. Janice Holmes et son équipe ont accès aux 15 000 caméras installées
02:20aux quatre coins de New York et de ses arrondissements. Le centre de supervision
02:26urbain est un point névralgique qui vient en aide à tous les enquêteurs de la police
02:31new-yorkaise. L'accès au CSU est limité. Les étrangers y sont rarement admis.
02:38A partir d'un nom ou d'un lieu, on peut retrouver sur nos serveurs toutes les données qui y sont
02:46reliées. On a besoin de l'aide des habitants et des commerces pour obtenir les images. On ne peut
02:57pas tout faire tout seul. Le 14 février 2012, trois agents de la police de New York ont abordé
03:22une employée d'un P.O.Matic dans le Queens dès qu'elle s'est garée sur le parking.
03:26Ils avaient une photo de sa maison. Ils lui ont montré. Elle a cru qu'il était arrivé quelque
03:34chose et ils lui ont proposé d'en parler à l'intérieur. Elle a demandé à son collègue,
03:50qui était déjà sur place, de lui ouvrir les deux portes du sas.
04:02Une fois à l'intérieur, ils ont sorti des armes. Ils ont obligé l'homme à se mettre à terre
04:10et ont dévalisé l'établissement.
04:20En quelques minutes, ils étaient déjà dehors. Ils ont pris la fuite.
04:38La police se précipite sur place.
04:50L'argent du P.O.Matic transite entre plusieurs états, ce qui en fait un crime fédéral. La
04:57police fait appel à l'ATF, l'agence fédérale de régulation des armes à feu.
05:01C'était la période des impôts, alors il y avait beaucoup de liquide, plus de 200 000 dollars.
05:08C'était un casse réussi. Il n'y a pas eu de blessés.
05:12Les témoins étaient sur les dents. Ils avaient eu très peur et ils craignaient de se faire à
05:19nouveau dévaliser en voyant d'autres policiers arriver dans leur établissement.
05:23La gérante m'a expliqué qu'il s'agissait d'hommes blancs en uniforme de police,
05:31des blousons, des t-shirts et des casquettes. Apparemment, ils portaient également des badges.
05:40Des policiers qui commettent des crimes, ça existe. Mais c'était osé.
05:50Les agents de l'ATF examinent le braquage sous tous les angles.
05:57Comme c'est un établissement bancaire, il y a des caméras partout.
06:06Il y en a à l'extérieur. Il y en a à l'intérieur, dans la zone clientèle.
06:13Et d'autres dans la zone des coffres réservées aux employés.
06:19Il y a une caméra braquée directement sur la porte du coffre.
06:23Toutes ces données sont centralisées.
06:28Ils sont arrivés un quart d'heure avant la victime.
06:34On les voit l'aborder dès qu'elle gare sa voiture.
06:44Quand j'ai découvert les images, on aurait vraiment dit que trois policiers blancs
06:54avaient fait un braquage à main armée.
06:57Ils avaient l'air sûrs d'eux. Ça ne devait pas être leur premier coup.
07:04Ils étaient calmes, il n'y avait aucun énervement, aucune précipitation.
07:09Après avoir vidé le coffre et les tiroirs qui contenaient l'argent,
07:19ils ont tout arrosé de javel pour détruire les traces ADN.
07:23Ils savaient que la police scientifique chercherait à retrouver le moindre brin d'ADN.
07:30C'était frustrant. Ça compliquait notre boulot.
07:36Les enquêteurs visionnent à nouveau les images à la recherche du moindre indice
07:51permettant d'identifier les suspects.
07:53Pour identifier un individu, on prend une image, on la passe au logiciel de reconnaissance faciale
08:03et en quelques minutes seulement, on sait s'il existe une correspondance.
08:09Ils nous aident en temps réel à lire les plaques d'immatriculation.
08:16Ils ont amélioré l'image pour lire la plaque de la voiture des suspects.
08:22Les victimes ont dit qu'elles avaient déjà vu cette voiture.
08:28Les enquêteurs observent les images des sept jours précédents.
08:37Quand on regarde une vidéo, on le fait image par image.
08:42On avance lentement, on rembobine, on reprend du début.
08:47Ça prend beaucoup de temps pour être sûr de ne rien rater.
08:50Sur les images qui précèdent le jour du braquage, on aperçoit la voiture sur le parking.
08:56Une voiture de couleur, de modèle et de marque identique à celle utilisée pour le braquage
09:04rôdait autour de la banque les jours précédents.
09:08On en a conclu que ces individus avaient surveillé l'établissement pour préparer leur braquage.
09:16Les images sont trop floues pour distinguer les détails.
09:26Et le logiciel de reconnaissance faciale ne donne aucun résultat.
09:32Rien dans ces images ne nous permettait d'identifier nos suspects.
09:40Mais les enquêteurs remarquent un détail insolite sur les uniformes des braqueurs.
09:46Les blousons qu'ils portaient n'avaient pas l'air d'être réglementaires.
09:52On travaille souvent avec la police new-yorkaise, son sigle est blanc, pas jaune.
09:59Ces blousons n'étaient pas authentiques.
10:03On tenait peut-être quelque chose.
10:07Les agents envoient les images au média.
10:09C'est le point fort de la technologie et des réseaux sociaux, leur rapidité de diffusion.
10:22En regardant à nouveau la vidéo, les enquêteurs remarquent quelque chose.
10:29En entrant dans le péhomatique, l'un des soi-disant policiers fait tomber par terre
10:38la photo de la maison qu'ils ont montrée à la victime.
10:41Ils ne s'en sont pas rendu compte et l'ont oublié en partant.
10:51Au dos de la photo, il y avait le numéro d'une enseigne de supermarché.
10:59Il était situé dans le Queens, mais oublier cette photo, c'était vraiment une erreur de débutant.
11:21Avec mon partenaire, je me suis rendu dans ce magasin et j'ai demandé aux employés
11:27s'ils pouvaient me dire qui avait fait imprimer cette photo.
11:30Ils m'ont répondu bien sûr.
11:32Et on a obtenu le nom d'un des individus.
11:37Il s'appelait Edward Byam.
11:43C'est de lui qu'est partie notre enquête.
11:45Les caméras filment l'entrée et les caisses du supermarché.
11:51Les enquêteurs calent la bande au moment de l'achat.
11:54Mais il y a un problème.
11:56Le visage de l'homme est hors cadre.
12:01Il bascule alors sur la caméra qui filme la porte pour découvrir le visage d'Edward Byam.
12:06On voit qu'il s'agit d'un jeune afro-américain d'une vingtaine d'années.
12:14Ça ne correspond pas au signalement qu'on nous a fait des braqueurs.
12:19En ralentissant les images, on s'aperçoit qu'Edward Byam tient une photo à la main.
12:28Qui est-il ?
12:30Quel est son lien avec le péhomatique ?
12:34À qui parle-t-il ?
12:38Ça devenait intéressant.
12:40On venait d'ouvrir la boîte de Pandore.
12:47Les agents entrent l'adresse e-mail du suspect dans leur base de données à la recherche de paiement en ligne.
12:54On a découvert que Byam avait acheté trois blousons floqués Police de New York sur le site d'un magasin de déguisement.
13:05Ils ressemblaient à ceux que portaient les braqueurs du péhomatique.
13:10Aisha et moi, on était sidérés qu'il soit aussi imprudent avec ses données personnelles.
13:25Mais les enquêteurs sont dans une impasse.
13:29Ils ne comprennent pas en quoi Byam est impliqué dans le braquage.
13:34L'affaire a été diffusée à la télévision et dans les journaux.
13:38Quelqu'un a appelé le numéro qu'on avait mis en place et a dit « ce sont des masques ».
13:46J'étais sans voix.
13:51Quand on a vu la vidéo, on a cru qu'il s'agissait de trois hommes blancs.
13:57Dans ma carrière, j'ai vu des gens porter des masques stupides ou des foulards sur le visage.
14:03Mais là, je dois bien le dire, ils n'ont pas lésiné sur les moyens.
14:08Les policiers visionnent à nouveau les images à la recherche d'indices en ce sens.
14:18Quand un noir veut se faire passer pour un blanc, il doit masquer les trous pour les yeux.
14:26Voilà pourquoi il portait des lunettes de soleil.
14:31Et on a compris qu'il s'agissait de masques spécialement conçus pour le cinéma, pour Hollywood.
14:44Ça explique pourquoi le logiciel de reconnaissance faciale n'a rien trouvé.
14:50Quand on a compris qu'il s'agissait de masques de cinéma vendus en ligne,
14:54on a contacté tous les fabricants en leur demandant si de tels masques avaient été achetés dans l'État de New York ou autour.
15:01Un seul a répondu oui, CFX, en Louisiane.
15:06CFX est une société spécialisée dans la fabrication de masques en silicone haut de gamme.
15:23Ils nous arrivent d'en faire pour le cinéma.
15:27Nos masques sont très réalistes.
15:32Un oeil non averti ne se rendra compte de rien.
15:41Les forces de l'ordre nous ont demandé de visionner des vidéos de surveillance pour qu'on leur dise s'il s'agissait de nos masques.
15:52Et on a confirmé que oui, c'était bien les nôtres.
16:02Ils nous ont dit qu'ils avaient effectivement vendu trois masques à M. Bayam, qui avait payé par carte bancaire.
16:13Grâce aux données téléphoniques, on a identifié à qui M. Bayam téléphonait le plus.
16:22Et avec toutes ces informations, on a retrouvé Hakim Monsalvage et Derrick Dunkley.
16:32On a également constaté que leur téléphone était présent au moment du braquage.
16:39Les enquêteurs vérifient si le véhicule que Bayam conduit figure dans leur base de données.
16:46Une unité a contacté le groupe d'identification des véhicules.
16:51Ils font ce qu'on fait, mais avec les voitures.
17:02La police a réussi à obtenir le numéro de série du véhicule.
17:06Il suffisait d'entrer ce numéro dans le système pour obtenir une notification.
17:11Une casse automobile a entré ce numéro dans son ordinateur, ce qui a envoyé une alerte à la police.
17:18Les enquêteurs obtiennent les images des caméras de surveillance de la casse et les passent en revue.
17:24Chaque véhicule possède des signes distinctifs qui permettent de le différencier d'un autre véhicule de marque et modèle identique.
17:35Il manquait une fenêtre à l'arrière.
17:38Quelqu'un avait découpé un sac plastique et l'avait scotché sur l'ouverture.
17:44Or, la voiture sur les images du braquage avait la même particularité.
17:51Mais le véhicule a été détruit.
17:56C'était décourageant, mais tout portait à croire qu'il s'agissait bien du véhicule qui avait servi au braquage et qu'il était clair que nos suspects avaient la trouille.
18:09Les pièces à conviction étaient nombreuses.
18:12La photo de la maison de la victime, qu'ils avaient fait imprimer, Edward Byam, qui a donné son vrai nom, pour acheter les masques.
18:22Tout ça, mis bout à bout, était accablant.
18:27Une fois le dossier d'accusation prêt, le bureau du procureur a émis des mandats d'arrêt.
18:34La police arrête les trois suspects, Edward Byam, Hakim Monsalvej et Derek Dunkley.
18:43En plus des empreintes, lors des arrestations, les suspects ont été arrêtés.
18:48Contre toute attente, le système établit un lien entre l'ADN de Monsalvej et le braquage non élucidé d'un autre péomatique en 2010.
18:56Son ADN coïncidait avec un échantillon retrouvé sur des menottes de la voiture.
19:01C'est ce qu'on appelle un lien entre l'ADN de Monsalvej et le braquage non élucidé d'un autre péomatique en 2010.
19:08C'est ce qu'on appelle un lien entre l'ADN de Monsalvej et le braquage non élucidé d'un autre péomatique en 2010.
19:14Son ADN coïncidait avec un échantillon retrouvé sur des menottes ayant servi lors du braquage d'un péomatique en 2010, toujours dans le Queens.
19:24Ce n'était pas la première fois. Ils n'en étaient pas à leur premier coup.
19:31Les enquêteurs fouillent leur base de données et retrouvent des images du braquage non élucidé de 2010.
19:38Sur la vidéo, on voit qu'une fois de plus, les braqueurs étaient au nombre de trois.
19:45C'était aussi un péomatique.
19:52L'un d'eux est entré par le plafond.
19:54Les braqueurs agressent violemment un employé.
19:59Cette fois, c'était beaucoup plus violent.
20:01Mais ils n'étaient pas déguisés en policiers.
20:03Leur mode opératoire était moins sophistiqué en 2010 qu'en 2012.
20:10Sur le plan financier, ils n'ont récolté qu'un peu plus de 40 000 dollars.
20:14Mais ils ont réussi à s'échapper et on a fait le lien avec ce braquage qu'en prélevant leur ADN en 2012.
20:23L'ADN de Monsalvej coïncide avec celui retrouvé sur les menottes ayant servi lors du braquage d'un péomatique en 2012.
20:29L'ADN de Monsalvej coïncide avec celui retrouvé sur les menottes utilisées lors du braquage de 2010.
20:34Et les antennes relais prouvent que Bayam et lui étaient bien sur place.
20:39On a identifié leur numéro de l'époque et on a pu déterminer qu'ils communiquaient aussi lors de ce braquage.
20:48Après l'arrestation de M. Bayam et de M. Monsalvej, on a retrouvé dans leur appartement un appareil photo.
20:55Ils s'étaient aussi pris en photo avec leur téléphone.
20:58Ils avaient manifestement parti en vacances et ils s'étaient payés des vêtements de luxe, des chaussures, des sacs.
21:10Les boutiques de luxe vous demandent votre nom, votre adresse et votre numéro de téléphone.
21:15Et ils ont donné leur vrai nom.
21:21Encore une erreur de débutant.
21:24On l'a baptisé le casse hollywoodien parce qu'il portait des masques d'effets spéciaux de cinéma.
21:32Et l'un d'eux était apparemment fan du film The Town.
21:40Un extrait du film a été diffusé lors du procès.
21:43L'extrait dans lequel ils utilisent de la javel pour effacer toutes les traces ADN après le braquage.
21:52Quand M. Monsalvej s'est fait faire un t-shirt à l'image du film, il ne faisait plus aucun doute qu'il s'était inspiré de ce film pour imaginer leur propre braquage.
22:04Le juge a bien vu que l'idée leur était venue.
22:07Le jugement à l'encontre de Dunkley pour le braquage de 2010 a été révisé.
22:11Seul, l'association de malfaiteurs a été retenue et sa peine a été réduite.
22:16Le jugement a été révisé.
22:18Le jugement a été révisé.
22:20Le jugement a été révisé.
22:22Le jugement a été révisé.
22:24Le jugement a été révisé.
22:26Le jugement a été révisé.
22:28Le jugement a été révisé.
22:30Le jugement a été révisé.
22:32Le jugement a été révisé.
22:34Le jugement a été révisé.
22:37enemies to arms
22:41Cela fait toujours plaisir quand une affaire est élucidée.
22:45Et que les coupables sont traduits en justice.
22:48La mission de notre unité, c'est d'assurer la sécurité de New-York.
22:55Je pense que toutes les pièces à conviction sont cruciales,
22:58mais les vidéos et la photo ont été décises.
23:02Ça ne fait pas le moindre doute.
23:04Edgewater est une petite ville coincée entre Denver et Lakewood, dans le Colorado.
23:21Il n'y a que 5000 habitants.
23:23Mais on a le taux de criminalité le plus élevé du Colorado par habitant.
23:30Beaucoup de voitures volées, de braquages, ce genre de choses.
23:36Dans cette zone, il n'y avait pas eu d'homicide depuis au moins le début de ma carrière.
23:43Les homicides sont très rares.
23:48Quand ça arrive, on doit improviser.
23:50En 2018, un meurtre odieux pousse la police à créer son propre centre de supervision
23:57urbain afin de ne rater aucune pièce à conviction.
23:59Le soir du 5 avril, une amie est passée me chercher.
24:11On est allé au centre commercial d'Edgewater.
24:15Elle est entrée et je l'ai attendue dans la voiture.
24:20J'ai entendu un coup de feu.
24:22J'ai vu un homme coucher par terre.
24:31J'ai eu peur.
24:33Je me suis laissée glisser sur mon siège jusque sous le tableau de bord.
24:37Et là, j'ai vu celui qui lui avait tiré dessus monter en voiture et s'en aller.
24:42Quand j'ai vu qu'il était loin, j'ai eu une montée d'adrénaline et je me suis
24:48dit « c'est terrible, il faut que j'aille aider cet homme ».
24:50La caméra fixée sur le mur du restaurant voisin filme la scène.
24:55Police, j'écoute, donnez-moi votre adresse.
25:03Allo, votre adresse ? Je sais pas, au coin de Sheridan et de la 20ème.
25:08Mon amie est sortie au moment où j'essayais d'expliquer à la police de quel côté de
25:14la rue on était.
25:15Je lui ai passé le téléphone pour qu'elle leur parle.
25:17Qu'est-ce qui se passe ?
25:19Un homme a été abattu.
25:21Ils sont partis dans une Pontiac trois portes grises.
25:24Il est par terre, sur le ventre.
25:26Il est conscient, il respire.
25:28Bien, vous allez le retourner sur le dos.
25:31Oui, elle a commencé le massage cardiaque.
25:34On m'a informé qu'un homme s'était fait tirer dessus et qu'il fallait un inspecteur
25:39sur place.
25:40Et il se trouve que j'étais le seul à être formé aux enquêtes criminelles.
25:46Ça filme !
25:47Le périmètre était déjà sécurisé.
25:58En arrivant sur les lieux, j'ai vu un jeune homme sur le parking, à ma gauche, à plusieurs
26:07mètres de moi, allongé sur le dos.
26:09Le décès avait déjà été prononcé.
26:13Quand l'adrénaline s'est dissipée et que j'ai compris que je n'avais pas réussi
26:17à le sauver, je me suis mise à pleurer.
26:19J'ai essayé de le garder en vie, mais j'ai échoué.
26:23Le sergent Nathan Girdess rejoint l'inspecteur Challis sur place.
26:31Il y avait un portefeuille près de la victime.
26:34C'est ce qui nous a permis de l'identifier.
26:36Il s'agissait d'Andrew Jenisek, 27 ans, originaire du Colorado.
26:41Andrew n'avait rien d'un criminel.
26:44D'ailleurs, il était ami avec un de mes collègues.
26:48Apparemment, c'était quelqu'un de bien.
26:54Sa voiture était toujours là, son téléphone aussi, son argent était toujours dans son
26:59portefeuille. On a tout de suite pensé à un braquage qui aurait mal tourné.
27:04Le corps est envoyé au médecin légiste pour être autopsié pendant que la police part
27:08à la recherche du tueur.
27:10J'ai retrouvé une douille de 9 millimètres à quelques mètres à peine d'Andrew.
27:19Le 9 millimètres est un calibre très répandu, mais si on retrouvait le suspect ou l'arme
27:25soupçonnée d'avoir servi au meurtre, on pourrait utiliser la douille pour l'identifier.
27:32Le témoin a décrit le suspect comme étant un homme hispanique assez petit.
27:37Il se serait enfui dans une pontiac de couleur gris métallisée.
27:42Le témoin nous a dit avoir vu le suspect monter à bord du véhicule côté passager.
27:50On en a donc déduit qu'il fallait chercher plusieurs suspects puisque quelqu'un d'autre
27:54conduisait la voiture.
28:00Le témoin qui était sur le parking nous a donné le signalement du véhicule et une
28:04description partielle du suspect.
28:07Avec si peu d'éléments, les caméras de surveillance pourraient jouer un rôle déterminant
28:11dans l'enquête. Elle est ici, on m'a demandé d'aller voir les commerçants au cas où leur
28:18caméra aurait filmé quelque chose.
28:26Bonjour, comment allez vous?
28:28Quand on a vu la caméra à l'extérieur du restaurant Grill, on a contacté le gérant.
28:35Obtenir ces images était capital, c'est ce qui a permis à l'enquête de progresser.
28:44Merci de votre aide, c'est super.
28:51Le gérant a sauvegardé la vidéo sur une clé USB.
28:55On a pu la rapporter au commissariat.
28:59Qu'un crime aussi grave ait été filmé, c'était primordial pour nous.
29:05Brandon Chalice est venu chez moi, accompagné d'un avocat, pour m'annoncer la terrible
29:22nouvelle. Andrew était mort.
29:25Je me suis effondrée, je ne savais pas comment réagir, je lui avais parlé la veille au
29:40soir. J'ai beaucoup pleuré, ça a été une journée très difficile, je n'ai pas les
29:50mots pour l'exprimer. Cette journée, j'aurais voulu ne jamais la vivre.
30:01C'était mon fils, mais aussi mon meilleur ami.
30:04C'était une perte terrible.
30:14Les policiers d'Edgewater improvisent leur propre centre de supervision urbain.
30:19Ce centre technique leur permet d'examiner toutes les vidéos en un seul et même endroit.
30:23Une fois les images du restaurant Grill en notre possession, on les a visionnées au centre
30:32technique pour tenter de dénicher des indices. Andrew traverse le parking en direction du
30:41restaurant. On le voit aux prises avec un autre individu. Puis Andrew tombe au sol.
30:49On voit le suspect courir vers lui avant de retourner vers une voiture.
30:55Ensuite, on voit une voiture passer et elle semble rouler sur quelque chose.
31:06Dans leur fuite, ils ont écrasé la jambe d'Andrew.
31:12Ces images sont révoltantes. C'est terrible de voir que certains ne font aucun cas de la vie humaine.
31:19On voulait voir le visage du suspect à l'image. On voulait identifier ce véhicule pour pouvoir
31:28retrouver plus facilement ceux qui avaient fait ça à Andrew.
31:31La caméra fixée au mur du restaurant Grill n'était pas de très bonne qualité.
31:39Elle ne nous permettait pas d'identifier avec qui Andrew s'était battu.
31:44On avait beau voir la voiture, la plaque restait illisible.
31:52Et ensuite, la voiture disparaissait.
31:56La voiture passe devant la caméra d'un autre magasin.
32:00Mais les enquêteurs ne distinguent toujours pas qui est à bord et ne parviennent pas à déchiffrer la plaque.
32:08C'était très frustrant de ne pas avoir ces informations.
32:13Il fallait qu'on arrête rapidement ces gens avant qu'ils s'en prennent à quelqu'un d'autre.
32:17On a diffusé un avis de recherche pour une pontiaque gris métallisée à toutes les
32:26polices du Colorado pour qu'elle reste vigilante.
32:29La police de Denver venait d'être appelée pour une fusillade qui impliquait le même
32:38genre de véhicule, une Mitsubishi Eclipse blanche.
32:42Ce sont deux berlines de même taille.
32:45Il se pourrait que le témoin du meurtre d'Andrew se soit trompé de modèle.
32:49Il est tout à fait possible de confondre ces deux modèles de voitures.
32:54Les policiers de Denver transmettent à leurs confrères le numéro d'immatriculation
32:59partielle de la Mitsubishi.
33:01On a demandé au bureau d'investigation du Colorado de vérifier tous les véhicules
33:08immatriculés dans l'état dont le numéro pourrait correspondre.
33:11La recherche n'a donné que deux résultats.
33:15Le premier était une Mitsubishi Eclipse blanche qui avait d'abord appartenu à un
33:25loueur de voiture.
33:26Le deuxième était une voiture enregistrée au nom d'Alicia Valdez.
33:31C'était un sacré coup de bol de pouvoir réduire nos recherches à seulement deux
33:35véhicules.
33:36On a émis un avis de recherche.
33:38Une fois l'avis de recherche diffusé, il n'y avait plus qu'à attendre que le véhicule
33:50soit repéré quelque part.
33:51Deux jours après le meurtre d'Andrew, des policiers arrêtent une Mitsubishi Eclipse
33:58blanche pour infraction au code de la route dans le centre de Denver.
34:02Bonsoir.
34:03Bonsoir.
34:04Police, vous ne pouvez pas prendre à gauche.
34:05Ah bon ?
34:06Le panneau dit interdit de tourner à gauche.
34:09Permis de conduire et carte grise.
34:11Les voilà.
34:12Alicia Valdez.
34:15La police de Denver a rapidement mis la main sur le véhicule recherché.
34:21C'était un sacré bond en avant.
34:24Descendez une seconde.
34:26Pourquoi ça ? Je vais vous le dire.
34:30Ok.
34:31Veuillez éteindre votre cigarette.
34:32Bien.
34:33Main derrière le dos, je vous arrête.
34:36Pourquoi ? Pourquoi je vous arrête ? Vous devez le savoir.
34:39Alicia Valdez conduisait et elle a été interpellée dans le cadre d'un mandat d'arrêt préexistant.
34:46Les policiers ont fait descendre les autres occupants de la voiture et les ont identifiés.
34:50Il s'agissait de Caleb Vigil et Devon Howard.
34:55Lorsque Caleb est sorti, ils savaient que c'était dans la voiture ?
35:00Les policiers ont remarqué qu'il était assis sur une arme de calibre 9mm.
35:05Debout.
35:06Debout.
35:07Vos mains.
35:08Qu'est-ce qui se passe ?
35:09Vous ne comptiez pas.
35:10Qu'est-ce qui se passe ?
35:11Vous ne comptiez pas me parler de cette arme ?
35:16Quoi ?
35:17Vous comptiez laisser l'arme sur le siège en partant ?
35:20Oh, et des balles.
35:22Vous auriez pu dire avant de sortir que vous étiez armé.
35:26Non ?
35:27C'est un 9mm, le calibre utilisé pour tuer Andrew.
35:33Ça fait pas plaisir, surtout quand je le vois pointer sur moi sur le siège.
35:37Après avoir récupéré l'arme, la police de Denver a proposé de l'envoyer au service
35:42balistique pour que des tests soient effectués.
35:44On a découvert que Caleb n'avait pas le droit de porter une arme et il a été mis
35:50en examen pour possession illégale d'armes à feu.
35:53Devon Howard n'avait rien fait de mal, on n'avait aucune raison de le garder.
35:59Mais les policiers peuvent interroger Caleb Vigil et Alicia Valdez.
36:06Vous vous souvenez d'avoir été sur un parking sombre ce soir-là ?
36:14Pas vraiment.
36:15Ok.
36:16Regardez-moi.
36:17Votre voiture était sur le lieu du meurtre.
36:21Quelqu'un est descendu de votre voiture et a tué une personne avant de remonter en voiture
36:27et de s'enfuir.
36:28Ok ?
36:29Dites-moi la vérité.
36:33Non, honnêtement, ça ne me dit rien.
36:37Écoutez, les caméras l'ont filmé.
36:40Je sais que le tueur est un homme.
36:43Ce n'était pas vous, mais c'était votre voiture.
36:48Vous êtes la seule à conduire votre voiture ?
36:51Oui, mais je ne me souviens pas d'être allée là où vous dites que j'étais.
36:58Alicia a tout nié en bloc.
37:00Elle a prétendu ne rien savoir.
37:03C'est au tour de Caleb Vigil.
37:06À nous.
37:09Longue soirée, hein ?
37:10Vous avez été arrêté en possession d'une arme.
37:12C'est de ça que j'aimerais parler.
37:14J'ai été filmé avec une arme.
37:16Je ne sais rien de plus.
37:18Si vous voulez me parler de tout ça, dites-le.
37:21Si vous ne voulez pas, dites non.
37:27Pas sans un avocat.
37:28Ok.
37:31Les interrogatoires avec la police de Denver n'ont rien donné.
37:36Caleb Vigil a simplement donné son adresse sur Ogden Street.
37:47On a demandé un mandat de perquisition pour son appartement.
37:50Il y avait des caméras de surveillance dans l'immeuble.
37:54Police, ouvrez la porte !
37:59C'était vraiment hallucinant.
38:01Il y a qui d'autre ?
38:02Personne, à part moi.
38:08S'il y a quelqu'un d'autre, montrez-vous maintenant !
38:11On a trouvé plusieurs boîtes de munitions.
38:14Elles étaient de calibre 9mm.
38:17C'est bon ?
38:18Elles pouvaient donc coïncider avec la douille retrouvée sur le lieu du crime
38:22et les balles qui se trouvaient dans l'arme en possession de Caleb.
38:27Sortez les mains en l'air !
38:31Là ?
38:32RAS.
38:34On pensait tomber sur Devon Howard.
38:37Mais non.
38:39Personne.
38:40En revanche, on a mis la main sur un autre témoin.
38:43Il s'agit du colocataire de Caleb Vigil.
38:46La police l'interroge.
38:48Le soir du meurtre, ils sont tous rentrés à l'appartement
38:52et ils ont raconté aux témoins qu'ils avaient tenté de braquer un type.
38:57Modelo est sorti de la voiture pour aller l'agresser avec un putain de flingue.
39:00Le type a fait tomber son portefeuille.
39:02Modelo a vidé son putain de chargeur sur lui.
39:06Celui qui était dans la boîte de munitions,
39:08il a fait tomber son portefeuille.
39:10C'est tout ce que je sais.
39:13Apparemment, Caleb se faisait surnommer Modelo
39:17et certains appelaient Devon Howard Silencio.
39:21Le témoin a dit que c'était Devon Howard qui conduisait.
39:25Vous avez déjà vu une arme quelconque dans l'appartement ?
39:29Oui.
39:30Ok.
39:31C'est ce que j'ai vu.
39:33C'est ce que j'ai vu.
39:35C'est ce que j'ai vu.
39:37C'est ce que j'ai vu.
39:38Oui.
39:39Ok. Dites-moi en plus.
39:41Un 9mm.
39:42Vous savez qui l'a acheté parmi les trois ?
39:45Modelo.
39:46Modelo. Il a dit que c'était la sienne ?
39:48Oui, il était le seul à la porter sur lui.
39:50Ok.
39:52C'était énorme.
39:56On peut dire que grâce à ce témoin,
39:59on a pu savoir que les suspects avaient avoué avoir commis ce crime.
40:09On a fouillé la voiture d'Alicia Valdez.
40:13On l'a passée au peigne fin.
40:16On a retrouvé plusieurs tickets de caisse
40:18datés du même soir que le meurtre.
40:23L'un d'eux venait d'un 7-Eleven.
40:26Les enquêteurs examinent les vidéos de surveillance du magasin en question.
40:31Ils calent la vidéo sur l'heure indiquée sur le ticket.
40:34L'image était suffisamment bonne
40:36pour qu'on puisse voir la voiture se garer sur le parking
40:40et qu'on distingue qui en sort.
40:44Devon Howard, Alicia Valdez et Caleb Vigil.
40:49La quatrième personne présente n'était pas impliquée dans le meurtre.
40:57Les policiers utilisent la reconnaissance faciale
40:59pour identifier les suspects et les témoins.
41:01On voit que Devon Howard était avec eux après l'homicide.
41:07Après avoir commis ce crime,
41:10ils sont allés s'acheter à manger.
41:11On les voit qui s'amusent.
41:14Quand j'ai vu ces images, mon sang n'a fait qu'un tour.
41:19Ça montrait ce qu'ils avaient fait après le crime
41:22et à quel point ce qu'ils avaient fait ne les touchait pas.
41:32La police arrête Devon Howard
41:33et prépare les pièces à conviction pour le procès.
41:41C'était une tentative de vol qui s'est très mal terminée.
41:46Andrew était au mauvais endroit, au mauvais moment.
41:51Ils ont voulu le voler, mais il ne s'est pas laissé faire.
41:54Il a laissé tomber son portefeuille quand Caleb a voulu le saisir
41:58et il s'est battu avec lui pour essayer de lui prendre son arme.
42:04Caleb lui a tiré dessus et ils ont cru qu'il était mort.
42:09Devon Howard était au volant
42:12et il a reconnu avoir roulé sur Andrew en prenant la fuite.
42:17Alicia les laissait utiliser sa voiture en sa présence
42:20pour commettre ces crimes
42:23et elle a essayé de les couvrir pendant son interrogatoire.
42:28Vigile, Howard et Valdez ne sont pas jugés pour leur participation présumée
42:32dans la fusillade de Denver,
42:34mais ils sont mis en examen pour meurtre
42:36avec circonstances aggravantes concernant Andrew.
42:41Les trois suspects ont été condamnés à la prison à vie
42:44avec du temps additionnel.
42:46Alicia Valdez a fait appel.
42:51C'est une véritable tragédie ce qui est arrivé à Andrew et Julie.
42:55Ça ne lui rendra pas son fils.
43:00Je voudrais lui dire qu'il me manque tous les jours.
43:04Je lui parle tous les jours.
43:09J'étais si fière de lui.
43:12C'était un jeune homme exceptionnel.
43:17J'aimerais tellement qu'il soit là.
43:20Ça me manque de ne plus lui parler.
43:23Mais j'étais surtout très fière de lui.
43:27C'était un bon fils.
43:31C'était un très bon fils.
43:34J'ai perdu mon meilleur ami.
43:41La police d'Edgewater affirme que même un petit CSU
43:45est une arme inestimable pour combattre le crime.
43:49C'était une affaire complexe.
43:51Il a fallu travailler nuit et jour pour arrêter ces personnes.
43:54Les images des caméras ont joué un rôle déterminant.
44:00Une bonne partie de notre travail a consisté à traiter les données numériques.
44:05On doit devenir des spécialistes de la vidéosurveillance.
44:08On a tous travaillé d'arrache-pied parce qu'on voulait réussir pour Andrew
44:12et aussi pour avoir la fierté de montrer que notre police pouvait élucider ce crime.
44:21Sous-titrage Société Radio-Canada