Dans cette dix-septième émission Sport Planète, Gaëlle Millon reçoit trois invités pour parler rugby et écologie. Au sommaire : Robin Gaudillat nous présente la Mêlée, une œuvre d’art fabriquée à l’aide de vieux maillots ou crampons de rugby, à l’occasion de la Coupe du Monde de rugby. Focus sur la Section Paloise, un club de rugby précurseur en matière de protection de la planète. On en parle avec son président Bernard Pontneau La Coupe du Monde de rugby a mobilisé le pays pendant deux mois. Et si la France n’avait pas gagné sportivement la Coupe du Monde, mais sur le plan écologique ? On fait le bilan avec Jacques Rivoal, le président de France 2023.
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00:00...
00:21Bonsoir à toutes et tous.
00:23Bienvenue dans cette émission Sport Planète,
00:2617e numéro, déjà consacré à un sport plus responsable
00:29et plus engagé.
00:30Et ce mois-ci, ce sport, c'est le rugby.
00:33A peine un mois après la clôture de la Coupe du Monde 2023,
00:37nos invités en plateau sont prêts.
00:39Alors, sans plus attendre, voici le sommaire.
00:42...
00:43Une oeuvre d'art à l'occasion de cette Coupe du Monde de rugby,
00:46c'était la mêlée fabriquée à l'aide de vieux maillots,
00:49de vieux crampons de rugby.
00:50Et c'est la création de Robin Godilla,
00:53qui est notre premier invité.
00:54Focus aujourd'hui sur un club précurseur
00:56en matière de protection de la planète,
00:58la section paloise,
00:59engagée depuis longtemps dans une démarche écoresponsable.
01:01Son président, Bernard Porno, est avec nous.
01:03...
01:05Et si la France n'avait pas gagné sportivement la Coupe du Monde,
01:08mais sur le plan écologique,
01:09on fera le bilan de cet événement qui a mobilisé le pays
01:11pendant deux mois avec le président de France 2023,
01:14Jacques Rivoel.
01:15...
01:17Bonjour à tous les trois.
01:18Merci beaucoup d'être là aujourd'hui dans Sport Planète,
01:2217e numéro, déjà, je vous le disais,
01:24avec une très forte connotation, rugby.
01:27Aujourd'hui, on va débuter avec vous,
01:29Romain Godilla.
01:30Merci beaucoup d'être là aujourd'hui,
01:33puisque vous avez créé cette oeuvre qui s'appelle La Mêlée,
01:36qui a été exposée tout au long de la Coupe du Monde de rugby
01:39à Bordeaux,
01:40notamment juste avant le match irlande-roumanie,
01:43puis dans différents endroits de la ville.
01:45Alors, dites-nous ce que vous avez voulu faire avec La Mêlée.
01:49Alors, on a répondu à un appel à projet de Bordeaux Métropole,
01:53qui a été élu projet coup de coeur.
01:55Quand je dis « on », on est plusieurs.
01:57On a collaboré avec la Recyclerie sportive,
02:00qui est une association qui récupère des déchets,
02:02les retape et les revend à prise solidaire.
02:04Et il y a l'association Art Deco,
02:06qui est une association qui accompagne les jeunes artistes
02:08dans l'instruction professionnelle, dans le domaine artistique et culturel,
02:11dont moi.
02:12Et on a eu l'idée de créer une mêlée à taille humaine.
02:15Donc, on s'est déplacés dans plusieurs quartiers de Bordeaux
02:17et on a co-réalisé l'oeuvre avec des enfants.
02:20Donc, on a mis en place des points de collecte
02:23dans plusieurs endroits de Bordeaux,
02:24dans des clubs de la métropole bordelaise.
02:27Et on a récolté divers déchets sportifs, notamment du rugby.
02:32Et c'est avec les déchets de rugby que vous avez créé, Robin, cette oeuvre ?
02:37Oui, entièrement faite avec des déchets sportifs
02:39et avec un procédé de moulage.
02:41Donc, c'est un moulage de mon corps qui a été fait par les enfants.
02:45Donc, on avait des procédés de...
02:46Ils m'ont moulé le bras, les jambes et avec...
02:48J'assemblais, je faisais des personnages.
02:50Donc, neuf personnages en position de mêlée.
02:52Voilà. Donc, ça a donné une très belle oeuvre.
02:57Ces déchets, certains maillots ont servi à habiller ces personnages.
03:03Le reste, ils ont été broyés, je crois.
03:05C'est ça. On les a broyés. On les a envoyés à l'entreprise Pena,
03:08qui est une entreprise qui broie les déchets plastiques
03:11et notamment aussi les déchets sportifs qui peuvent pas être tapés.
03:15On a habillé la plupart de nos sculptures
03:18avec ce qu'on a trouvé, donc, au niveau des crampons,
03:20des chaussettes, des chasubles.
03:25Mais on a aussi voulu valoriser les clubs de rugby amateurs
03:28de Dordogne, de chez moi, donc, Le Bug, Sarla, Bellevesse,
03:33et des clubs de Gironde.
03:34Donc, on a Stade Bordelais, Florac, L'UBB, Bruges-Blancfort.
03:40Et donc, on a habillé notre sculpture
03:42avec des maillots et des shorts de ces clubs.
03:44Il y a longtemps, il y a un vrai travail collaboratif dans tout ça.
03:48Vous avez parlé des enfants, des clubs, etc.
03:50Ça a été hyper enrichissant, j'imagine ?
03:52C'était un gros travail de sensibilisation,
03:54de gros projets pédagogiques aussi autour des déchets.
03:58Donc, on a amené ça dans plusieurs quartiers de Bordeaux.
04:01Et l'idée de créer avec les enfants
04:03et de voir tout le processus de création avec eux,
04:06ça a été très enrichissant.
04:08Et on était très contents de pouvoir l'exposer, après,
04:11tout le long de la compétition de la Coupe du monde de rugby.
04:13Bon, la Coupe du monde est finie.
04:15Qu'en est-il de cette sculpture, aujourd'hui ?
04:17Aujourd'hui, elle dort dans un petit entrepôt.
04:20Je l'ai retapée la semaine dernière.
04:22On l'a déplacée plusieurs fois, donc elle était un peu abîmée.
04:26Je l'ai remise en état et là, elle est prête à être vendue.
04:29Donc, on va la proposer dans plusieurs clubs de France,
04:32en espérant pouvoir la vendre.
04:34Vous l'avez proposée à Bernard, à côté de vous,
04:36pour la section paloise, ou pas ?
04:38Oui, oui, j'ai placé...
04:40Non, il m'a placé, effectivement.
04:42Après, c'est intéressant, parce que j'ai regardé l'oeuvre
04:45au premier abord.
04:46C'est une sculpture, mais au-delà de ça,
04:48il a quand même, je trouve, su mettre du mouvement.
04:51Et il y a un artiste de Ubern qui s'appelle Monsieur Jaurégui,
04:54que tu connais peut-être en tant que peintre,
04:56du mouvement, qui s'est beaucoup penché sur le rugby, la corrida,
04:59et on retrouve, quelque part,
05:02ce sens du mouvement dans l'oeuvre.
05:05Bravo. Merci beaucoup.
05:07Il y a un vrai lien, toujours, entre la culture, l'art et le sport.
05:12Une idée de vos prochaines oeuvres ?
05:13Elles seront tournées vers le sport, ou pas forcément, Robin ?
05:16Pas forcément.
05:17Quoi qu'il va y avoir les JO,
05:19on va essayer de proposer, pareil, des sculptures de la même thématique.
05:24Mais sinon, je travaille souvent avec des oeuvres éco-responsables,
05:27engagées et sociales.
05:28Donc, c'est toujours dans le même mouvement,
05:32qui est de sensibiliser à la planète.
05:35Et là, je crois que vous avez récupéré un maximum de déchets.
05:39Il en reste pas mal, quand même.
05:41Il y a quelque chose à faire.
05:42Une idée encore...
05:43C'est vrai que la recyclerie sportive, on en parle beaucoup,
05:47et c'est vraiment un bon endroit pour rapporter
05:50vos vieux maillots crampons-vélo-surf
05:54pour qu'ils aient une deuxième vie.
05:56Avec la Mêlée, ils en ont eu une.
05:58Merci beaucoup, Robin, d'avoir été avec nous.
06:01Évidemment, vous continuez à nous écouter,
06:03à intervenir quand vous le voulez.
06:05Avant de donner la parole à Bernard Ponnaud,
06:07il est l'heure de vous présenter l'invité
06:09du 3e numéro du podcast Vendebouz.
06:12Dans ce numéro, on parle de militantisme
06:15avec Flora Hartzner, championne du monde de wingfoil.
06:18C'est la cofondatrice de Vendebouz, Clotilde Sauvage,
06:21qui vous donne un avant-goût de cet épisode.
06:24Générique
06:25...
06:32Vous devez connaître notre signature.
06:35Pour nous, comme pour tout un tas de chercheurs,
06:37et qui dit politique, dit lutte et revendication.
06:40Ce ne sont pas les exemples qui manquent.
06:42On pense aux points levés des athlètes afro-américains
06:45pendant les JO de 1968, en référence au black power,
06:48ou plus récemment aux footballeuses espagnoles
06:51qui se sont mis en grève pour une augmentation du salaire minimum.
06:54Ces luttes ne sont pas en risque.
06:56L'athlète qui prend la parole sur un sujet politique
06:59s'expose à être blacklisté par les institutions ou ses sponsors.
07:03Militer dans le sport est-il une traversée en solitaire ?
07:06On en parle dans ce nouvel épisode de Vendebouz.
07:08Un épisode tourné sur la presqu'île de Gien,
07:11où Flora Hartzner, championne du monde et d'Europe de wingfoil,
07:14s'entraîne et organise depuis deux ans la Roca Cup,
07:17un événement qui mêle compétition et revendication
07:20pour la protection de l'environnement
07:22et l'égalité des prize money entre les femmes et les hommes.
07:25Elle nous parle de ses engagements militants
07:27et de la manière dont ça l'isole.
07:29Et qui mieux qu'une activiste écologique
07:31pour nous partager son vécu et ses conseils
07:34nous a fait le plaisir de répondre à nos questions
07:36et de nous partager son parcours en tant qu'athlète de haut niveau.
07:40Vous ne le saviez peut-être pas,
07:41mais Camille Étienne a fait du sport de haut niveau
07:44avant de devenir la figure médiatique qu'elle est.
07:46On vous laisse découvrir un extrait de cet épisode
07:49qui sortira début décembre.
07:50On se retrouve lors de la prochaine émission.
07:54En interne, j'ai eu pas mal de discussions avec les organisateurs,
07:59qui sont que des hommes sur le tour mondial,
08:01et pour essayer de leur proposer de faire un tour...
08:05Déjà, faire des choses simples, faire des petits gestes,
08:08faire un tour le plus zéro déchet possible.
08:10C'était beaucoup d'énergie de mon côté.
08:12Je travaillais quasiment à temps plein en tant que consultante
08:16en même temps et je prenais du temps off le soir
08:19pour avoir des réunions de 2-3 heures avec eux
08:22pour leur proposer tout ça.
08:25Et je sentais que ça glissait sur eux et que ça ne prenait pas.
08:29Ils n'avaient pas envie parce qu'ils ne voyaient pas l'intérêt
08:33derrière, financier, en termes d'images.
08:37Pour eux, c'était juste une contrainte,
08:38même si je leur proposais de les aider bénévolement là-dessus.
08:41J'essaie, dès que je rencontre des acteurs
08:43qui peuvent être influents, de leur en parler,
08:45de dire que sur le sujet environnemental,
08:48il y a beaucoup de choses intéressantes à faire.
08:50J'ai envie de questionner aussi le sport de haut niveau
08:52dans le contexte du changement climatique.
08:55Je pense qu'il ne faut pas passer à côté que c'est urgent,
08:58que nous, en tant que sportives et sportifs,
09:00on peut avoir un impact et que c'est vous, en fait,
09:03qui décidez comment mettre en place nos compétitions.
09:07Nous, on est juste des pions là-dedans.
09:08Donc si vous ne prenez pas ces décisions-là,
09:11nous, ça va être compliqué de suivre derrière.
09:13Ça doit venir de vous.
09:15Moi, ce qui me donne de la force, c'est d'essayer de faire ça ensemble.
09:20Flora Asner, au menu de Vendebouz,
09:22se sera retrouvée sur toutes les plateformes
09:24au début du mois de décembre.
09:25On va revenir au rugby maintenant avec notre Zoom Echo.
09:38Et on va d'abord parler de rugby en club
09:41avant de revenir avec Jacques Rivoile sur la Coupe du Monde 2023.
09:46Avec vous, Bernard, avec votre club, la section Paloise,
09:49club engagé dans une démarche RSE depuis longtemps.
09:53Racontez-nous un petit peu, président, l'histoire de cet engagement.
09:57Cet engagement s'est fait comme souvent se fait en club.
10:00C'est-à-dire qu'on a démarré comme des amateurs.
10:04Non, pour être tout à fait juste,
10:07c'est une mission que j'ai confiée au départ à Julien Pierre,
10:11qui est quelqu'un avec des convictions profondes,
10:15très engagé, il a fait son métier en termes de labellisation.
10:18On travaille avec lui et d'autres le font maintenant, et tant mieux.
10:21Et Julien a mis en place tout le schéma, toute la structure.
10:25Il a permis d'aligner un petit peu les valeurs du club,
10:29pas un petit peu, beaucoup,
10:30les valeurs du club qui sont des valeurs responsables.
10:33On se veut responsable et aussi acteur du territoire.
10:37Donc à ce titre, Julien a aligné ces valeurs-là.
10:39Après, on a décliné tout simplement ces axes
10:42qui sont devenus complètement liés à la stratégie du club.
10:45Et maintenant, on est dans l'action.
10:47Parce que je pense que ce qui compte sur le terrain,
10:49c'est être dans l'action,
10:50sur parfois des actions peut-être un petit peu plus complexes,
10:53mais des actions aussi tout à fait simples.
10:55Et qui, ma foi, je le témoigne,
10:58c'est très, très, très accompagné par nos partenaires.
11:02Vous savez, la plupart des clubs de rugby,
11:03c'est 400 entreprises de partenariat,
11:05donc avec des acteurs plus ou moins grands.
11:08Et puis, elles sont peut-être en demande,
11:09ces entreprises qui vous accompagnent aussi.
11:12À l'échelle, je dirais, du club,
11:14quand il a fallu, je dirais, créer un acte symbolique,
11:17ça a été d'abord le textile.
11:19On a décliné le textile, je dirais,
11:21réplicable sur les fibres récupérées.
11:25Un, notre fournisseur, c'est, je peux dire,
11:29de Maillot, la marque Macron.
11:32Et ensuite, on a eu besoin d'être accompagnés
11:36par un gros partenaire.
11:37Et là, on a eu quand même notre gros partenaire,
11:38Toto Lergin, qui nous a accompagnés là-dedans.
11:41Et à ce titre, beaucoup d'autres entreprises
11:44nous accompagnent dans d'autres secteurs,
11:46je dirais, beaucoup plus précis.
11:49On a eu un logotage sur le stade,
11:53au sol, où on dit, le gaffe de peau commence là.
11:57Et le gaffe de peau, il arrive chez nos amis Bayonets,
12:00qu'on rencontra ce week-end, et avec les mégots avec.
12:03Donc, ça part sur des choses simples.
12:05Et c'est pas du greenwashing,
12:07c'est tout simplement un acte sur lequel on peut influer.
12:11On le verra dans quelques instants,
12:13puisqu'on est allés en reportage, en immersion,
12:16du côté de la section paloise, le week-end dernier.
12:19Vous avez évoqué Julien Pierre,
12:20Julien Pierre qu'on avait reçu dans cette émission
12:22pour nous parler de Fair Play for the Planet.
12:25Vous avez la section 1er Club de rugby
12:27à avoir une certification 2 étoiles de ce label.
12:31Il a eu beaucoup d'influence
12:32dans le lancement de cette démarche.
12:34Aujourd'hui, comment vous impliquez vos joueurs, notamment ?
12:38Déjà, je pense qu'il faut créer des mesures.
12:40Il n'y a pas que la mesure du label, il y a d'autres mesures.
12:43Donc, il n'y a pas de projet sans mesure, ça n'existe pas.
12:45Donc, Julien, il nous a aidés quand même à structurer ça.
12:48Il a maintenant, je dirais, un accompagnement possible.
12:51Il le fait chez d'autres,
12:53chez, notamment, quelques grands clubs de foot, maintenant.
12:56Et tant mieux, parce que je pense que c'est...
13:01Vous savez, on a valeur d'exemple, quel que soit.
13:04Donc, je pense qu'on part de ce principe,
13:06tout simplement, dans l'humilité.
13:08Mais on a valeur d'exemple,
13:10et Julien nous accompagne dans ce sens avec sa labellisation.
13:13Alors, ces actions éco-responsables mises en place par le club,
13:17le maillot, vous en avez parlé,
13:19une restauration à partir de produits locaux,
13:21une navette gratuite, ils sont nombreux,
13:24ces exemples et la preuve en image.
13:26Eh bien, vous allez voir ce reportage réalisé
13:29par Lucien Jahan, samedi dernier, lors du match face à Bordeaux-Bègle,
13:33match qui s'essole des présidents par une victoire.
13:36Ça, c'était pour l'anecdote.
13:38La section Paloise, un club engagé, la preuve en image.
13:43Performant en top 14,
13:44la section Paloise est également un modèle en termes d'engagement.
13:48Depuis 2018, le club a entamé une démarche RSE
13:52sous l'impulsion d'un joueur emblématique de la section.
13:55Tout est parti, en fin de compte,
13:56de notre ancien capitaine de la section Paloise, Julien Pierre,
14:01qui, à la fin de sa carrière,
14:02a passé un petit peu de temps autour de nous
14:05et a mis en place, je dirais, les prémices de ce projet
14:10de devenir un club le plus vert
14:13si on reste dans l'esprit de nos couleurs.
14:15Les choses se font au fil du temps.
14:18Il faut surtout persévérer et surtout, au niveau des actions,
14:22ne jamais faire quelque chose qui est dans le ponctuel.
14:26À la section Paloise, pas de one-shot.
14:28Chaque week-end, c'est la même routine.
14:30Les jours de match, les supporters peuvent profiter de l'Ovaligne,
14:34un réseau de bus qui effectue des trajets toutes les 15 minutes,
14:37deux heures avant le match et deux heures après.
14:40Bonjour !
14:41On a l'eau, on a l'eau !
14:43Déjà, c'est bien pratique.
14:45Ça nous permet d'aller au stade sans tombe à tendre
14:50pour rentrer, pour sortir.
14:53Et puis, un peu, au point de vue écologie,
14:55c'est pas mal non plus.
14:56Il faut quand même penser au lendemain.
14:59Il faut protéger notre belle planète,
15:01surtout notre beau pays, et surtout le Béarn.
15:05Une fois arrivés au stade,
15:07les fans récupèrent leurs drapeaux dans les bacs placés à l'entrée.
15:10Ce sont les mêmes à chaque rencontre.
15:12Réutilisés pour mieux supporter,
15:14c'est un peu ça, l'éco-responsabilité.
15:16À quelques minutes du match, on casse déjà la croûte.
15:19Et pour ça, quoi de mieux que de profiter de produits locaux et de saison.
15:23C'est ce que propose la section gourmande,
15:25avec des plats issus du circuit court.
15:28Nous, par exemple, on est producteurs de produits régionaux du sud-ouest.
15:31On fait tout ce qui est foie gras, cèpes, plats cuisinés.
15:33On est basé à peu près à 20 minutes entre Pau et Lourdes.
15:37Du coup, on fabrique tout ce qui est proposé.
15:39Ensuite, on le met en musique,
15:40soit sous forme d'omelette, soit de sandwich.
15:43C'est trop bon !
15:44C'est quoi ?
15:45C'est des pommes de terre aux cèpes.
15:47C'est local ?
15:48Local.
15:49Après, par rapport à tout ce qui est démarche spécifique,
15:52il y a une charte par rapport à l'utilisation des couverts
15:54qui doivent être biodégradables.
15:56Ça a été mis en place avec la section dès le départ de la démarche.
15:58Musique de jazz
16:02...
16:08Le match débute.
16:09Le public est déjà très chaud.
16:10Dans le stade, aucun déchet par terre
16:12et beaucoup de gobelets dans les mains.
16:14Enfin, plutôt des éco-cups, grâce à la start-up NoStream,
16:18partenaire du club depuis maintenant 3 ans.
16:22L'idée, c'est d'avoir des verres et des pichets
16:25qui seront utilisés à la section de Paloise
16:28pour aussi le foot, le FC Pau,
16:31pour le rugby féminin aussi sur Pau.
16:33Je rajouterais qu'on n'est pas des vendeurs de plastique,
16:35on est surtout des vendeurs de solutions
16:37et des créateurs de réutilisation.
16:39Des supporters impliqués, mais aussi des joueurs concernés,
16:42à l'image du 2e ligne de la section Fabrice Metz.
16:46La planète dans le futur,
16:47on va le transmettre à nos enfants et à nos petits-enfants.
16:49C'est important dès aujourd'hui de faire attention
16:51à faire des petits gestes pour l'environnement
16:54et pour éviter ce réchauffement climatique
16:56qui s'annonce aujourd'hui et qu'on est obligé de subir.
17:00Donc aussi, chaque personne peut faire un petit geste
17:02et nous, en tant que joueurs professionnels de rugby,
17:05on peut montrer l'exemple.
17:07Autant le faire et montrer l'exemple aux autres personnes
17:10et aux supporters qui nous suivent.
17:12Dernier passage à la boutique officielle du club
17:15pour s'emparer du maillot.
17:16Un maillot 100 % verre en matière recyclée,
17:19fabriqué par leur équipe mentier.
17:21Aujourd'hui, ça dure depuis 4 ans.
17:24Depuis, ce sont nos maillots que portent les joueurs
17:27qui sont devenus 100 % verre.
17:30Maintenant, c'est des produits d'entraînement.
17:32Donc je crois qu'il faut s'inscrire dans la durée
17:34pour faire adhérer les gens à ce projet.
17:37Dans ses résultats sportifs, tout comme dans son engagement,
17:40la section paloise n'a pas de limites.
17:48Un engagement sans limites.
17:51Président, ça coûte cher d'être un club éco-responsable,
17:54ou ça permet de faire quelques économies ?
17:57Non, non, ça coûte de l'argent.
17:59Je pense que ça coûte de l'argent.
18:02Mais je pense qu'il ne faut pas compter,
18:07dans le sens où c'est un engagement commun.
18:09C'est un engagement commun, club, partenaire.
18:11Donc on s'y retrouve quelque part,
18:12parce que nous, ce qui est le plus important,
18:15c'est de satisfaire notre communauté.
18:17On a deux missions.
18:18La première, notre coeur de métier, c'est jouer au rugby.
18:21Ça, tout le monde le sait.
18:22La deuxième, c'est quand même tisser les liens sociaux.
18:25Je dirais, une plateforme telle que le Hamon,
18:27tel que le Stade, comme il existe ailleurs,
18:30c'est une plateforme, je veux dire, en hub,
18:32qui nous permettra de créer ce lien.
18:35En plus, on a de plus en plus besoin,
18:37je veux dire, avec, je dirais, une forme de froideur
18:41liée aux liens avec l'anonymat des réseaux sociaux et autres.
18:45Je pense qu'on a encore plus besoin de cette chaleur.
18:48Le monde du rugby, c'est pas le Roi-Télé, c'est 15 %,
18:52de recettes.
18:53Le monde du rugby, c'est la convivialité.
18:56C'est un amalgame entre l'entreprise et le supporter.
19:01Et c'est toute cette communauté.
19:04Et ce mariage-là, c'est le plus important.
19:05Donc, nous, on travaille à ça.
19:07Et je pense qu'il faut l'avoir chevillé au cours.
19:08Celui qui n'a pas conscience de ça, je pense qu'il n'a rien compris.
19:11Parce que c'est ça qui fait notre valeur.
19:13Et c'est ça auquel je crois.
19:14Le jour où ça change, je ne serai plus là.
19:16Ça, c'est le premier point.
19:17Alors, ça coûte de l'argent, je vais y répondre.
19:19Oui, pour le cas des gobelets, par exemple.
19:21Avant, on avait un logo sponsor sur les gobelets,
19:24qui nous payait les gobelets,
19:25qui nous payait le nettoyage des gobelets, etc.
19:28Bon, là, on l'a plus.
19:29Disons, c'est...
19:31Mais bon, c'est pas grave.
19:32Je dirais, là, ce gobelet, il servira aux Zéniths
19:35lors de concerts, il servira aux matchs du basket
19:40le samedi aussi ou le dimanche.
19:42Voilà, c'est le même, c'est standardisé.
19:44C'est un gobelet universel à peau.
19:46Démarche collaborative, on l'entend bien.
19:48Et en plus, ça crée des emplois.
19:50Parce qu'en plus, tout le nettoyage se fait
19:52à travers d'emplois réservés.
19:55En local, évidemment.
19:56Jacques Rivoile, quand on a réfléchi
19:59à toute la stratégie RSE de la Coupe du monde,
20:01est-ce qu'on s'est inspiré des clubs ?
20:03Oui, j'ai vu, là, dans le reportage,
20:05il y a des choses, effectivement,
20:06qu'on a complètement mises en place.
20:08Par exemple, le fait de vouloir être centré
20:11sur l'économie durable et circulaire
20:13en faisant la promotion des produits locaux,
20:15c'est quelque chose qu'on a retenu.
20:16On est allés jusqu'à proposer un sandwich.
20:18On voulait éviter le côté alimentation normalisé
20:21avec des nourritures américaines.
20:23Donc, il y avait un sandwich dans chacun des stades
20:25à partir d'une spécialité locale.
20:28Voilà l'inspiration des clubs,
20:30qui aussi va jusqu'aux grands événements sportifs internationaux
20:34que la France organise.
20:37Petit mot sur la pelouse de votre stade, aussi,
20:39particulièrement éco-responsable aux hameaux.
20:42Oui, vous savez, les pelouses voluées,
20:44vous trouvez deux types de pelouses, en gros, maintenant,
20:46qui sont rarement des pelouses purement naturelles.
20:49D'une part, les synthétiques, il y en a un.
20:52C'est pas cher à l'entretien.
20:54Et puis, il y a les terrains mixtes,
20:56c'est-à-dire ces terrains renforcés, en plus,
20:59mais excessivement perméables
21:01et qui permettent à l'eau de circuler,
21:04mais qui sont engadonnés.
21:05Donc, c'est le cas à Pau, c'est le cas à Toulouse,
21:07c'est le cas à La Rochelle, c'est le cas partout,
21:10et à la plupart des clubs.
21:12Mais ce sont des terrains qui n'ont pas de vie microbienne,
21:15si je puis dire, et donc très compliqués à nourrir.
21:19Donc, il faut se gratter la tête.
21:22Donc, pour l'emploi de produits non phyto,
21:25et ça, c'est un objectif, c'est complexe.
21:29C'est complexe, mais réalisable.
21:31Le seul problème, c'est qu'après, ça résistera moins.
21:34L'été, c'était fort chaleureux.
21:36On a un très beau terrain au mois de juillet
21:37et qui a pris un coup de chaud au mois d'août.
21:39Et...
21:40Donc, il y a encore de l'amélioration.
21:42Peut-être qu'avec quelque chose de conventionnel,
21:44il aurait eu moins chaud.
21:45Non, mais je crois que ça aussi peut importer.
21:48Je veux dire, si on ne part pas dans un mécanisme et un process,
21:52en matière d'engineering, on ne trouvera jamais de solution.
21:56Et là, donc, les solutions arrivent et les choses avancent.
21:59Les choses avancent.
22:00Bernard, vous êtes également président de la commission RSE
22:03de la Ligue nationale de rugby.
22:05Est-ce que la Ligue a besoin d'accompagner les clubs
22:07sur ce sujet ?
22:08Oui, quelque part.
22:09Bon, moi, dans ce cadre de la commission,
22:11on a parfois un petit peu de mal, je dirais,
22:14à un petit peu regrouper les clubs sur des thèmes.
22:18Alors, les grands thèmes de société,
22:20tout le monde s'y retrouve, ça va de soi.
22:22Mais je pense que c'est aussi à la Ligue
22:24de trouver sa place dans l'échiquier des clubs.
22:26Parce que, comme vous venez de le voir pour nous,
22:29mon ami président de Lyon ou de Bordeaux,
22:33c'est pareil, il a énormément, énormément d'action.
22:35Les clubs font déjà beaucoup.
22:36Voilà.
22:37Et donc, ça, il faut laisser le terrain aux clubs,
22:39parce que c'est le terrain, c'est les clubs.
22:41Après, la Ligue, elle a son rôle,
22:42parce qu'elle a une caisse de résonance plus nationale
22:45dans laquelle elle peut, effectivement, avoir son rôle.
22:47Donc, elle décline ses piliers, certes, de RSE,
22:51mais au-delà de ça, dans le cadre de grands sujets
22:55sur lesquels on adhère, vous allez adhérer,
22:59c'est-à-dire la violence féminine,
23:02tout ce qui est, à l'heure actuelle, c'est un sujet, non ?
23:04Le racisme, en général, et voilà, l'homophobie.
23:09Donc, ça va au-delà, l'engagement de la Ligue va au-delà.
23:12Par contre, on trouve un sujet, à Pau, on y est impliqué toute l'année,
23:14dans ce sujet, il y aura encore un ramassage
23:16aux prochains matchs lors du Stade français,
23:18c'est pour les Restos du Coeur, parce que cette année, en plus,
23:20la difficulté est encore plus grande en matière sociale
23:23relative à ces bénévoles,
23:26et surtout, surtout dans le cadre de l'alimentation.
23:29Donc, là, on va faire ça toute l'année,
23:32et je pense que les autres aussi, c'est pas Pau,
23:35et la Ligue sera soutienne,
23:36puisque le Boxing Day sera encore avec les Restos du Coeur.
23:39Voilà, une Ligue engagée,
23:40mais des clubs, déjà, très en avance, quand même,
23:44sur ces questions de protection de la planète.
23:48En tout cas, on a vu que le vôtre était particulièrement engagé.
23:51Dans quelques instants, on va faire le bilan écologique
23:52de la Coupe du monde de rugby.
23:54Ce sera juste après les infos, en bref, de Sport Planète.
24:06Et on débute avec ce judoji,
24:08et correspond ça pour l'équipe de France de judo.
24:10Lors des derniers championnats du monde à Montpellier,
24:12début novembre, un judoji composé à 30 % de polyester recyclé,
24:16une matière issue de recyclage de fibres plastiques
24:18et à 70 % de coton, dit BCI,
24:21un label attribué aux producteurs de coton
24:24dont les conditions de culture sont contrôlées.
24:26Les judokas tricolores étaient les premiers
24:28à porter un tel équipement,
24:29qui a demandé plus d'un an de recherche et développement
24:31pour qu'il soit vert, certes,
24:33mais aussi suffisamment résistant.
24:35Un carton vert, ce mois-ci, pour la FFF.
24:38Tout trajet des équipes de France inférieures à 3 heures
24:40sera désormais effectué en train.
24:42Et ce, même pour les stars bleues de Didier Deschamps,
24:44annonce faite par Philippe Diallo
24:46lors de la présentation du plan de sobriété énergétique
24:48de la Fédération,
24:49qui a pour but de réduire de 50 % la consommation d'énergie.
24:53Et le premier trajet via le rail, ça devrait être en mars prochain,
24:57pour un déplacement à Lyon,
24:59pour l'équipe de France de Kylian Mbappé.
25:03Et puis, enfin, un retour sur le Maïf équidemne de Paris,
25:06organisé par la Fédération française d'athlétisme
25:08au début novembre. 1500 équipes ont participé,
25:109000 coureurs, parmi eux des habitués,
25:12également pas mal de débutants.
25:14Et côté empreinte carbone, sachez qu'au moment
25:16de leur inscription, les coureurs avaient la possibilité
25:18de refuser le t-shirt de la course.
25:21Ainsi, ce sont 2500 t-shirts qui n'ont pas été fabriqués
25:24et à la place, 4800 euros ont été reversés
25:27aux forêts du sport français.
25:31Et on va maintenant revenir au rugby.
25:34On en parle depuis le début de cette émission.
25:36Avec Jacques Rivoelle, dans la dernière partie
25:38de cette émission, président de France Rugby 2023,
25:41pour quelques semaines encore.
25:42On peut vous appeler président ?
25:44Oui, oui, moi, mon mandat se termine en mai 2024,
25:47donc j'ai encore un peu de travail pour clôturer les comptes
25:51et liquider la société, et voilà,
25:53donc il y a encore un petit peu de travail.
25:54Merci beaucoup, en tout cas, d'être avec nous aujourd'hui.
25:57Alors, on va parler du bilan carbone, écologique
26:00de cette Coupe du Monde.
26:01Simplement, ça fait un mois que le rideau est tombé
26:03sur cette victoire sud-africaine.
26:05Globalement, c'est une édition 2023 réussie, vraiment ?
26:10Oui, alors, on reste modeste, mais je crois
26:12qu'on est plutôt contents, effectivement, des résultats.
26:15Alors, déjà, sur les critères un peu quantitatifs,
26:19on a explosé, en fait, tous les records
26:21en termes de nombre de spectateurs,
26:22en termes d'audience télé,
26:24en termes de fréquentation dans les fan zones,
26:26tous les records qui avaient été faits
26:28par les éditions précédentes.
26:29Donc, effectivement, on peut citer aussi
26:32les ventes de goodies, les ventes de maillots,
26:33on peut aller jusqu'aux ventes de bières.
26:34On a explosé tous les records dans tous les domaines.
26:36On remercie les Irlandais, c'est ça ?
26:38Voilà, malgré la défaite des Irlandais.
26:39Mais au-delà des chiffres, en fait, l'important,
26:41c'est que je crois que pendant deux mois,
26:43on a offert à nos concitoyens des grands moments de fêtes,
26:46en fait, de rencontres, parce que le rugby, c'est ça,
26:50c'est du lien social.
26:51Et donc, on a vu des spectateurs qui se mélangeaient,
26:54qui se grimaient, qui festoyaient,
26:56des familles qui venaient dans les stades
26:58et qui, peut-être, ne connaissaient pas
27:00les subtilités de nos règles, mais qui venaient là
27:02parce qu'elles savaient qu'elles allaient passer
27:03un bon moment autour de la fraternité, la communion,
27:05parce que c'est ça, une Coupe du monde de rugby.
27:07Et c'est ça, notre plus belle fierté,
27:08c'est d'avoir offert ces deux mois de bonheur
27:11à nos concitoyens.
27:12Est-ce que la fierté aussi, Jacques Rivoile,
27:14c'est d'avoir eu un événement responsable ?
27:18On parlait des sandwiches tout à l'heure,
27:19avec une empreinte locale, mais au-delà de ça,
27:22quelles ont été les principales actions ?
27:23Oui, alors ça, c'était effectivement un élément très important
27:25parce qu'on était conscients
27:26qu'il fallait faire une belle compétition sportive,
27:28et on l'a eu. Il y a eu des moments d'intensité,
27:30de suspense, il y a eu des newcomers,
27:33on peut citer le parcours du Portugal.
27:35Enfin, il y a eu, sur le plan sportif,
27:36une belle compétition, il y a eu une grande fête populaire,
27:39j'en ai parlé, et surtout locale,
27:41mais on ne voulait pas s'arrêter là.
27:42Et en fait, on avait demandé aux Français,
27:44les Français nous avaient dit, vous devez faire ça,
27:46la compétition sportive, la fête populaire,
27:48mais vous devez aussi prendre des engagements
27:51sur le plan sociétal,
27:52parce que vous ne pouvez pas être hors sol,
27:54vous devez aussi être ancré
27:55dans les problématiques de la société d'aujourd'hui.
27:57Donc, on a parlé de l'économie durable et circulaire,
28:00donc c'était un des sujets qu'on a voulu vraiment,
28:02avec des actions très concrètes, illustrées.
28:04Donc, on avait aussi un 15 de la gastronomie,
28:07avec des grands chefs,
28:08qui, dans les espaces de restauration de nos stades,
28:10validaient et proposaient des menus spécifiques.
28:13On a mis en place un accord
28:15avec la Fédération des banques alimentaires
28:17pour recycler tous les déchets,
28:19les excédents alimentaires qui n'ont pas été consommés.
28:21Voilà, on a vraiment voulu prendre à cœur ces sujets-là.
28:24On a travaillé beaucoup aussi sur les sujets d'inclusion.
28:27On a organisé un grand tournoi des quartiers,
28:30où on a fait découvrir le rugby à 6 000 enfants
28:31issus des quartiers,
28:33pour montrer que le rugby, ça a aussi des valeurs citoyennes,
28:35des valeurs éducatives.
28:36On a fait un symposium sur les luttes contre l'homophobie.
28:39On a organisé la Coupe internationale du rugby fauteuil,
28:42le rugby pour handicapés.
28:43Voilà, on a essayé de...
28:44On a créé aussi un centre de formation des apprentis,
28:46avec 1 400 jobs de jeunes,
28:49qui vont maintenant irriguer les clubs sportifs.
28:52Oui, qui se sont formés grandeur nature avec ce bel événement.
28:54Voilà, donc on a essayé de traiter vraiment tous les sujets sociétaux.
28:58Et bien sûr, on a aussi...
28:59C'était pour nous le plus grand challenge.
29:00On a essayé aussi de bâtir un événement,
29:03sur le plan environnemental,
29:05le plus neutre au terme de son bilan carbone.
29:07C'était pour nous un grand challenge,
29:09parce qu'effectivement, on a accueilli 600 000 visiteurs étrangers,
29:12qui sont venus parfois de très, très loin.
29:14Donc le bilan carbone de ces 600 000 visiteurs étrangers
29:16n'était pas bon.
29:17Et donc là, on a réussi à mobiliser un budget.
29:19Donc nous, on s'était doté d'un budget
29:21au sein du comité d'organisation.
29:23On a aussi fédéré des partenaires, des collectivités locales,
29:26des sponsors, World Rugby nous a aidés.
29:28Et tous ensemble, on a réussi à mobiliser un budget
29:30d'un million 800 000 euros,
29:32qui va nous permettre d'absorber la moitié
29:34des émissions carbone des 600 000 visiteurs étrangers,
29:37qu'on a exactement mesurées avec un organisme extérieur.
29:39C'est pas un autre approche.
29:41C'est Terre d'aventure qui a mesuré
29:44les émissions carbone des 600 000 visiteurs étrangers.
29:46On a fait valider par l'ADEME.
29:48Et donc voilà, on est capable de dire aujourd'hui,
29:49on sera capable, à minima,
29:51alors c'est pas encore 100 %,
29:52mais au moins de compenser, d'absorber,
29:54en investissant dans des mangroves,
29:5650 % des émissions carbone des 600 000 visiteurs étrangers.
30:00Les visiteurs étrangers qui arrivaient en avion,
30:02bilan carbone déplorable,
30:03en revanche, sur le territoire, déplacement en train,
30:06on est en capacité de savoir
30:07combien on a économisé un peu en faisant...
30:10Oui, oui, alors ça, c'était le deuxième aspect
30:12sur le plan environnemental.
30:13C'est-à-dire une fois que les visiteurs étrangers
30:15ou les équipes sont en France,
30:17on essaye d'optimiser le bilan carbone après, sur place.
30:21Et là, la grande décision qu'on a prise
30:23en partenariat avec la SNCF,
30:25c'est de faire en sorte que 80 % des équipes
30:27se sont déplacées en TGV
30:28et 88 % des spectateurs également en train.
30:31Donc avec ça, on pense qu'on a réduit de 50 %
30:34les émissions carbone de l'organisation de l'événement.
30:37On peut ajouter à ça,
30:39on a signé une charte sur les achats responsables,
30:42on a mis en place des systèmes de tri des déchets dans les stades.
30:47Voilà, on a essayé de promouvoir vraiment beaucoup d'émissions
30:50et d'actions sur le plan de l'environnement
30:51pour laisser une trace et un impact positif à la société.
30:54Des médailles aussi, qui étaient co-responsables ?
30:56Alors voilà, vous êtes bien informés,
30:58on a fait aussi, alors c'est plus anecdotique,
31:00bien sûr, en termes d'impact carbone,
31:01mais c'était très symbolique avec les médailles
31:03qui ont été remises aux participants,
31:06ont été produites à partir de matériaux recyclés
31:09qui étaient des téléphones.
31:10En fait, avec nos apprentis,
31:11on a recyclé plus de, je sais, plus de millions de téléphones,
31:15on a extrait les métaux rares
31:16et on a fabriqué les médailles à la monnaie de Paris,
31:19avec la monnaie de Paris.
31:22La prochaine édition de cette Coupe du monde,
31:24ce sera en Australie.
31:25Alors attention au bilan carbone de la France,
31:28pour se rendre là-bas.
31:30Est-ce que les organisateurs de cet événement
31:32sont venus un petit peu observer,
31:34notamment sur toutes ces questions environnementales,
31:36comment avait fonctionné France 23 ?
31:38Oui, oui, on a eu, bien sûr, de la même façon que nous,
31:40nous étions allés aussi, il y a quatre ans, au Japon
31:42pour faire une mission d'observation avec toute l'équipe.
31:45On a accueilli nos collègues australiens
31:47qui ont effectivement organisé tout ça
31:49et je crois qu'on a vraiment, comment dire,
31:53défini une nouvelle référence pour les grands événements sportifs.
31:56Je pense que demain, et ce sera le challenge qu'on aura,
31:58si on ne veut pas que tous les grands événements sportifs
32:00se passent en dehors d'Europe,
32:02il faut qu'on accepte notre responsabilité,
32:05en particulier sur le domaine de l'environnement
32:08et qu'on ait un bilan carbone qui soit le plus neutre possible.
32:11Et donc je pense que là, on a bâti,
32:13on a déterminé une nouvelle référence
32:14qui va servir de référence pour l'avenir
32:16pour les grands événements sportifs.
32:18Oui, c'est important, cette acceptabilité
32:20pour le grand public aussi de ces grands événements
32:23et notamment dans ce domaine-là.
32:25Et en cela, la LNR, notamment, fait pas mal de choses
32:28lors des demi-finales de Top 14
32:30avec des voies réservées aux vélos pour se rendre au stade.
32:33C'était le cas à Nice en 2021.
32:35Et c'est important que ces grands événements
32:38aussi montrent l'exemple pour être acceptés.
32:41Dans le process Coupe du Monde,
32:43la LNR aussi est en train d'engager les clubs
32:45dans des bilans carbone tout à fait précis.
32:47Beaucoup de clubs l'ont fait, nous on l'a fait à Pau.
32:50Comme je le disais tout à l'heure,
32:51il n'y a pas de projet sans mesure.
32:53Il faut mesurer, effectivement.
32:55Et avoir une base de départ pour pouvoir agir.
32:58Merci beaucoup à tous les trois.
33:00L'émission est presque terminée.
33:01Pas encore, on termine avec un petit quiz.
33:03Trois questions, ça va vite.
33:05Le premier qui répond a gagné, évidemment.
33:07C'est l'écolo-quiz, tout de suite.
33:09Avec une première question.
33:11Quel est le rugbyman français qui a décidé
33:13de réduire sa consommation de viande
33:15et qui est accompagné par son club dans cette démarche ?
33:19Moi, j'en ai plusieurs, mais bon...
33:20Ah, il y en a à la section Paloise, peut-être.
33:22Oui, il y en a un qui est, à l'origine,
33:24un grand mangeur de viande,
33:25parce qu'en plus, de part ses origines,
33:28je dirais, ses origines sont phydiennes,
33:32mais il est à la section depuis l'âge de 17 ans.
33:34Alors, il s'appelle ?
33:35J'allais battre lui.
33:37Il vit avec beaucoup de végétaux
33:39et c'est un bébé de 1m92 et de 100...
33:43Comme quoi, on peut continuer sans viande.
33:47Là, moi, non, je voulais vous proposer
33:48Anthony Bello de l'ASM Rugby.
33:50Mais bon, on va donner le point au président Porno
33:52parce qu'on n'avait pas tous les noms non plus
33:55de ces joueurs qui suppriment la viande
33:58de leur alimentation.
34:00Qui a dit ?
34:01Nous sommes des sportifs avec des centres d'intérêt.
34:03Pour certains, ça peut être l'art.
34:04Pour moi, c'est la protection de l'environnement.
34:08C'est une sportive.
34:10Rugbywoman, très engagée.
34:12Lénaïque Corson.
34:13Bravo, président.
34:14Joueuse du Stade français du XV de France,
34:16très engagée dans la protection de l'environnement.
34:19Lénaïque Corson, enfin.
34:21La jeune entreprise Vista a décidé de conquérir le monde
34:23de la balle ovale avec une création assez originale.
34:27Je vais vous demander laquelle, mais j'ai trois propositions.
34:29Un ballon de rugby recyclé et réparable,
34:31des casques de rugby conçus à partir de ballons usagés
34:34ou une application qui calcule à l'année
34:36le bilan carbone de chaque équipe
34:37et de chaque joueur qui la compose.
34:39Alors, que fait Vista, à votre avis ?
34:41La 3.
34:43La 3 ?
34:45Je dirais la 3 aussi.
34:46Eh ben non, c'est un ballon de rugby recyclé et réparable.
34:51Voilà, on joue avec un ballon
34:53un petit peu plus responsable également.
34:56Il va falloir en discuter avec les buteurs.
34:58Il va falloir en discuter avec les buteurs, c'est ce qu'il faut.
35:00C'est comme avec les judokas, il faut un joli kimono,
35:03mais il faut quand même qu'il soit résistant.
35:05Pareil pour le ballon de rugby.
35:06Merci beaucoup en tout cas à tous les trois
35:08d'être venus parler de rugby, de ballon ovale,
35:10de grands événements sportifs.
35:12Vous continuez évidemment à suivre Sport Planète sur les réseaux
35:16et nous, on se retrouvera le mois prochain.
35:18À très vite.