Retrouvez le replay du débat de l'Équipe du Soir du 27/06/2024.
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00:00Du coup Sébastien, vous restez avec nous pour nos débats, on rappelle que l'affiche passe à la Belgique, c'est lundi à 18h et justement c'est Belge, c'est l'actualité, forcément l'équipe de France qui va affronter la Belgique en huitième de finale de 7 euros.
00:13William Saliba a été interrogé sur la forme de l'équipe de France, lui il n'a pas peur, on l'écoute.
00:19Bien sûr que nous aussi on n'a pas peur de la Belgique, on n'a peur de personne et voilà, s'il n'a pas peur de nous, tant mieux pour lui, on verra lundi et on va tout faire pour gagner.
00:35Juste Tanguy avec vous, on va revoir le tableau complet de ces huitièmes de finale de l'Euro.
00:39Vous l'avez dit, la France affrontera la Belgique en huitième de finale, ce sera lundi à 18h. Le vainqueur de ce match affrontera le vainqueur de Portugal-Slovénie, un petit peu plus haut dans cette partie de gauche.
00:48L'Espagne sera face à la Géorgie, l'Allemagne face au Danemark. De l'autre côté c'est un petit peu plus tranquille, entre guillemets, la Roumanie face aux Pays-Bas, l'Autriche face à la Turquie, l'Angleterre face à la Slovaquie.
00:58Et le tenant du titre c'est l'Italie qui affrontera un match pas facile, la Suisse.
01:02En fait, quand on voit le tableau, on s'est trompé de débat. Il fallait finir troisième comme les Pays-Bas, c'était mieux. Les limites premières, c'était pas grave, c'était pas mal.
01:09On va revenir à la Belgique. Vous l'avez entendu, William Saliba n'a pas peur. Didier Deschamps nous a expliqué après la rencontre qu'il n'était pas déçu.
01:16Alors vous, est-ce que vous êtes optimiste avant cette rencontre ? Habillage, allez les bleus.
01:22Oui, oui, Eric. Bien sûr. 5-0.
01:28Raisonnablement. Régis ? Il y a des questions à se poser, mais oui.
01:39Vous avez beaucoup parlé. Je vais aller voir le raisonnablement. Pourquoi raisonnablement, Timothée ?
01:44Je suis raisonnablement optimiste parce que le talent, il est là. Dans cette équipe, on le sait, il y a du talent.
01:51Ce qu'on a vu en face de groupe n'est pas de nature à nous rassurer. C'est pour ça que je dis qu'il faut être raisonnable.
01:55Par contre, on sait que cette équipe est une équipe de tournoi. Raymond l'a exposé brillamment.
02:00Je suis convaincu que la pression qu'il y a en face de groupe est beaucoup plus importante sur les épaules des bleus que maintenant.
02:06Evidemment, le but, c'est d'aller en demi-finale, mais si vous sortez contre les Belges, on pourra dire qu'il n'y a rien d'infamant à ça.
02:14Du coup, il y a moins de pression. Vu l'état de la Belgique ?
02:18Je considère qu'on les prend déjà de beaucoup trop haut. Mais peu importe quelque part.
02:23Je suis raisonnablement optimiste parce qu'il y a suffisamment de talent et, je l'espère, suffisamment de caractère.
02:28C'est là qu'on va voir si les joueurs clés de Didier Deschamps sont capables d'emmener ceux qui sont un peu moins clés, un peu moins cadres.
02:34Vous avez parlé de prendre la Belgique de haut. William Saliba a répondu à cette question en conférence de presse. Aujourd'hui, on l'écoute.
02:41On est prêts à gagner. De toute façon, on n'a pas le choix. Si on perd, on rentre chez nous.
02:46Bien sûr qu'on est prêts à gagner. Après, on sait que ça ne va pas être facile. C'est une équipe très bonne avec de très grands joueurs.
02:55On ne va pas les prendre de haut et on va tout donner pour se qualifier en quart de finale.
03:02Par rapport à ça, vous trouvez que, de manière générale, on prend un peu trop cette équipe de Belgique à la rigolade ?
03:07On prend tous nos adversaires de trop haut parce qu'on est français. C'est un problème, je trouve.
03:16Même là, on voit qu'il va y avoir un Portugal-Slovénie. On éjecte la Slovénie tout de suite. De toute façon, on se raconte le Portugal.
03:23Mais ça, c'est notre façon de réagir. La Belgique reste quand même une nation importante dans le football avec des vrais bons joueurs.
03:31Il y a en plus une vraie rivalité entre les Français et les Belges, surtout du côté des Belges. Il y a quand même quelque chose qui va se jouer.
03:38Ce n'est pas une petite nation du foot. Après, je reste optimiste parce qu'on a une telle marge de progression par rapport aux talents dont tu parlais,
03:46que je suis vachement optimiste sur la suite. Je ne dis pas qu'on va gagner l'euro, mais je suis optimiste sur la suite du tournoi.
03:53Surtout parce que pour moi, on a un peu le même souci qu'on avait eu avec le retour surprise de Benzema avant la Coupe du monde, avec le retour de Kanté.
04:02C'est une super bonne nouvelle. C'est une super nouvelle d'avoir Kanté qui revient. On est tous hyper heureux.
04:09Mais n'empêche que ça chamboule complètement le milieu de terrain de l'équipe de France. Et ça chamboule en premier lieu ceux qui jouent au milieu de terrain.
04:16Parce que Chouameni commence l'euro, il est sur le banc. Ce n'est pas du tout ce qu'il avait mentalisé lui en préparant l'euro.
04:22Je trouve ça un peu naturel que les cartes soient rebattues, plus la blessure de Kylian. Je me dis que petit à petit, les choses vont se poser. Ça va bien se passer.
04:31Eric, sur le côté, ce que nous disaient Raymond et Sébastien aussi, sur le côté on-off, il y a les matchs à élimination directe.
04:39Les Bleus aiment ça, ils sont plus forts comme ça. Vous y croyez aussi ? Vous pensez que cette équipe est faite de ça ?
04:43Non mais c'est souvent les grandes équipes et c'est vrai qu'il y a une excitation et une prise de consens où on rentre vraiment dans un tableau.
04:50Quand on est en poule, on peut toujours imaginer qu'on fait match nul, il suffit de gagner un match. Ils l'ont gagné le premier, même dans la douleur, contre l'Autriche.
04:57Pratiquement, nous tous, on disait un point de plus et on est qualifiés. Puisqu'il y avait quand même les deux premiers plus les deux meilleurs troisièmes.
05:04Enfin bon, à quatre points, voire à trois, même la Croatie à deux points a failli passer. Donc ça c'est un peu nouveau.
05:10Donc moi je le crois. Après, je voudrais quand même exprimer pas que sur la Belgique. Moi j'ai vu les matchs de la Belgique, comme vous, je trouve qu'ils sont très faibles.
05:19Là en Coupe du Monde, ils ont été nuls, ils n'ont pas passé le premier tour. Parce qu'à chaque fois on me dit la Belgique.
05:24Moi je ne dis pas qu'on les prend de haut. Je vois quand même cette équipe. Il y a des stars qui sont fatiguées.
05:30Qu'on fait des saisons complètes, comme De Bruyne avec City. Derrière, la défense n'existe plus. J'ai vu des mecs d'un niveau très faible.
05:38Je vois le problème qu'ils ont quand même à concrétiser leurs résultats. Ils n'ont gagné qu'un match depuis la Coupe du Monde, éliminés au premier tour.
05:46Et on me ressort la Ligue des Nations, où ils nous ont mené 2 à 0. On a gagné 3-2, de mémoire.
05:52On me ressort toujours la Belgique de 2018, la danse du M'titi. C'est terminé depuis bien longtemps.
05:58Donc arrêtons cette équipe de Belgique. C'est l'équipe de France, moi je le pense sincèrement.
06:03Et je ne suis pas un fan du jeu de l'équipe de France. Mais je pense qu'ils vont leur rouler dessus.
06:09Et si, c'est comme dans le bâtiment, la finition c'est toujours le souci.
06:13Si la France règle ce problème et que Mbappé, qui ne peut que monter en puissance, marque.
06:20Et je pense qu'il va marquer. Ça va déclencher, je reviens à ta question, un élan.
06:24Après, je ne te dis pas que c'est suffisant pour gagner l'euro, parce qu'elle est portugaise.
06:28C'est autre chose. Mais à Belgique, c'est très faible. Très faible.
06:30Régis, dans votre réponse, vous dites oui, mais quelques ajustements. Qu'est-ce qui vous inquiète le plus dans cette équipe de France ?
06:37La Belgique. Je ne veux pas, je partage tous les avis qui ont été dits par rapport à l'approche.
06:43Les matchs de poule et les matchs couperets. Effectivement, la Belgique n'est pas très bien en ce moment.
06:50Ce qu'ils ont proposé, c'est pratiquement ennuyeux sur le dernier match 0-0.
06:55Mais en fait, moi je suis vigilant par rapport à ce qui va se créer à l'intérieur de ce groupe.
06:59Suite à leurs problèmes avec leurs supporters, suite à leurs problèmes avec la presse.
07:02On a bien vu qu'à la fin du match, il y a une forme de mobilisation qu'il y a eu entre les joueurs, le staff, le sélectionneur.
07:08Ils ont fait corps. Ils ont fait corps.
07:10Et il peut se créer quelque chose dans les trois jours qui arrivent, dans les quatre jours qui arrivent.
07:15En plus, contre l'équipe de France, où les deux nations, c'est là où ils se rencontraient le plus souvent dans l'histoire du foot.
07:21Et ça reste une rivalité quand même relativement assez forte, l'opposition de la Belgique.
07:25Et comme il y a des joueurs de grande classe dans cette équipe-là.
07:27Nous, on parle de l'équipe de France qui sont capables de se mobiliser parce qu'on a de grands joueurs.
07:31Mais eux, ils ont de grands joueurs aussi.
07:33On parle de notre domaine offensif qu'on est efficace.
07:35Et il est efficace aujourd'hui.
07:36Vous regardez le domaine offensif de la Belgique.
07:39Il y a des vrais joueurs là-dedans.
07:40Il ne faudrait pas qu'ils retrouvent aussi leur efficacité.
07:42Lukaku n'a pas réussi à marquer.
07:44Et s'il arrive à marquer contre l'équipe de France.
07:45Donc, j'ai une forme de réserve.
07:47Je suis rassurant, optimiste.
07:49Mais attention à la mobilisation des Belges.
07:52Sébastien, vous qui suivez cette équipe de France au plus près, au quotidien, vous êtes plutôt optimiste face à la Belgique ?
08:01Je suis optimiste mais prudent.
08:03Je suis prudent parce que je pense qu'il faut arriver à récupérer Antoine Griezmann.
08:06Je ne suis pas le président du fan club d'Antoine Griezmann.
08:10Ce poste est occupé par Johan Mikou.
08:12Mais je pense que l'équipe de France a besoin de lui.
08:16Et sans lui, je pense que ce sera compliqué pour tout un tas de raisons.
08:20Aussi bien sur le terrain qu'en dehors.
08:23Un joueur comme celui-ci, il ne peut pas être déclassé à son âge dans une compétition comme ça.
08:28En tout cas, c'est mon point de vue.
08:29Je pense que ce sera compliqué.
08:30Et puis le deuxième point, c'est Doku.
08:33Je ne sais pas dans quel état il sera face aux Bleus.
08:37Parce qu'il n'a pas fait que des grands matchs.
08:39Mais je pense que l'arrière-droite de l'équipe de France aura besoin d'un bon coup de main face à Doku s'il est dans un bon jour quand même.
08:46On parle de Jules Koundé.
08:48Raymond, vous étiez très mitigé sur la question.
08:51Oui, je suis un peu comme Régis.
08:53Il faut faire attention à ne pas sous-estimer la qualité de ce joueur-là.
08:58C'est leur défense qui me rassure quelque part.
09:01Parce que c'est une équipe qui a une tête, qui a une face.
09:04Mais je ne suis pas sûr qu'elle ait une solidité à toute épreuve contre l'équipe de France.
09:11Mais c'est vrai que leur potentiel offensif, quand on regarde ces joueurs, on se dit qu'ils jouent tous dans des grands clubs.
09:18C'est tous des joueurs performants.
09:20Il ne faut pas les négliger.
09:22Si l'équipe de France joue à son niveau offensivement, il n'y a pas photo.
09:28Parce que défensivement, ils sont loin de ce que nous...
09:31Raymond, souvent, on parle du côté offensif.
09:33Pour gagner, il faut marquer des buts.
09:35Mais on revient aussi à la défense.
09:37C'est du placo, les Belges.
09:39Ils peuvent se faire éventrer en un contre un.
09:41Mais vous avez vu les latéraux.
09:43Courtois n'est plus dans les buts.
09:45J'ai vu Castagne.
09:46J'ai vu l'autre.
09:47Théâtré, là.
09:48Théâtre, Arthur Théâtre.
09:49Le joueur de Reims.
09:50C'est très faible.
09:51Après, ils n'ont pas pris de but.
09:53Ils n'ont pas pris un but.
09:55Pour le potentiel des joueurs, je suis d'accord avec toi.
09:58Leur attaque, tu me dis, elle peut se réveiller comme Mbappé.
10:02Au moins, Mbappé, on sait qu'il n'a pas joué le deuxième match.
10:05Le nez cassé.
10:06Lukaku va se réveiller.
10:07Mais ils font quoi offensivement ?
10:09Ils vont chercher une victoire contre les Roumains.
10:11Ils ne jouent pas le match nul.
10:13Mais pratiquement, ils arrêtent.
10:15Une ocase.
10:16Un tir de Lukaku.
10:18L'Ukraine, le dernier match.
10:21Ils battent les Roumains.
10:22C'était nul.
10:23Je l'ai vu.
10:24Ce n'est pas excitant.
10:26Ce n'est pas glamour.
10:27C'est nul.
10:28Mais derrière.
10:29Attention, attention.
10:32Moi, après, je ne suis pas là.
10:34Les héros comme Harley Davidson.
10:36Je roule des mécaniques.
10:38Chemise ouverte à fleurs.
10:40Chemise ouverte en ce moment, ce n'est pas mal.
10:42Je dis que les Belges, je les prends.
10:44Mais l'équipe de France ne peut pas sous-estimer cette équipe-là.
10:48Elle est forte aussi.
10:49Toi, tu me dis.
10:50Je t'entends.
10:51Ils vont se regrouper dans le rond central.
10:52Une pression pour sortir quelque chose de meilleur.
10:55Ça, je le suppose.
10:57Mais la France, elle a le faux cul.
10:59D'accord ?
11:00Il faut qu'ils se bougent.
11:01Les Français, je pense que maintenant, c'est terminé la plaisanterie.
11:04Eric, tu as été joueur.
11:07De temps en temps.
11:08Tu as été joueur.
11:09Tous les matchs.
11:10Des matchs particuliers.
11:11Je suis sûr que collectivement, entre vous, vous avez réussi à vous mobiliser par rapport
11:16à la presse.
11:17Parce qu'on cherche le sportif de haut niveau, le joueur de foot de haut niveau.
11:20Ils cherchent toujours des choses extérieures pour chercher une motivation supplémentaire.
11:24Donc, je pense que la Belgique, à travers ce qu'ils ont fait sur le dernier match, je
11:28pense que l'homme, l'être, est capable de se mobiliser, en plus contre l'équipe
11:34de France, pour faire le match qu'il faut.
11:37Ce match.
11:38Peut-être ce match-là, pour eux, il est peut-être le plus important qu'une finale
11:41ou une demi-finale.
11:42Donc, moi, je crois à la capacité de l'être de se mobiliser par rapport à l'adversité
11:47et par rapport à l'adversité d'eux-mêmes.
11:49Non, mais je te réponds et je laisse la parole à Timothée.
11:51Je suis d'accord avec toi.
11:52Tu l'as vécu.
11:53On a tous été dans des vestiaires.
11:54Moi aussi, de temps en temps, tu renverses la peur.
11:57Tu te rassembles.
11:58Tu dis, on met les papiers.
11:59On est des nuls.
12:00Vous êtes des toccards.
12:01Bon.
12:02Et le capitaine prend.
12:03Non, mais c'est ça.
12:04Et le capitaine.
12:05Et tu sors.
12:06Bon, sauf qu'au rugby, tu peux mettre des tampons, des coups de boulon.
12:09Sinon, on finit avec un masque.
12:10C'est l'enfer.
12:11Et puis, parfois, on a fait ça.
12:13Puis, on a pris 40 grains parce qu'il n'y avait rien dans le jeu.
12:16C'est qu'à un moment donné, tu sais, comme moi, tu es à poil.
12:18Tu es en shorts, en chaussettes.
12:19Quand tu as des mecs qui te rentrent dedans, les paroles, c'est bien.
12:23Mais au bout d'un quart d'heure, tu peux exploser en vol.
12:26Donc, moi, je ne dis pas qu'ils ne vont pas faire mieux, les Belges.
12:29Mais je pense qu'ils n'ont pas beaucoup de moyens aujourd'hui.
12:32Sur les deux dernières années, ce n'est plus la Belgique qu'on me vend depuis 2018.
12:38Et Courtois n'est plus là.
12:40Moi, je me méfie beaucoup de l'orgueil de cette équipe qui est très dépendante de Kevin De Bruyne,
12:45que j'ai un peu crépi l'autre jour parce qu'en fait, à la Coupe du Monde,
12:49la dernière, il n'avait pas envie d'être là.
12:51Ça s'est senti.
12:52Ça s'est senti sur le jeu de son équipe.
12:53Et dans les matchs, quand il a envie de jouer, la Belgique joue mieux.
12:56Quand il a moins envie, il disparaît.
12:58Et moi, je pense que c'est un joueur qui peut typiquement se mobiliser contre l'équipe de France
13:02parce qu'elle l'a privé de ses rêves, finalement, sur les cinq, six dernières années.
13:07Et si on retrouve un Kevin De Bruyne, ne serait-ce qu'à 90 %,
13:11attention, danger pour l'équipe de France.
13:13Idem, sur le côté droit, pour entrer un peu dans le détail,
13:16Castagne, je te trouve très dur, plus Trossard.
13:19Face au côté gauche de l'équipe de France, où il y a un milieu qui ne défend pas
13:23et où derrière, moi, je trouve qu'Arnandez, il sent me tirer un petit peu la langue,
13:27je ne suis pas rassuré parce que ces deux garçons-là...
13:29A gauche, tu trouves qu'on est... Enfin, si Barcola joue et Mbappé qui y va de temps en temps,
13:34tu trouves qu'on est faible à gauche.
13:36Moi, offensivement, je trouve qu'on est faible à droite, mais pas à gauche.
13:39Je ne dis pas qu'on est faible, je dis que Trossard et Castagne,
13:43ces deux joueurs qui sont en pleine possession de leurs moyens,
13:46peuvent faire des ravages.
13:48On parle beaucoup des Belges depuis...
13:49Oui, des ravages.
13:50Depuis, ils l'en font dans leur club.
13:51Bon, moi, je n'y crois pas, mais on verra.
13:54Je t'écoute, je t'ai écouté.
13:56De Brune, c'est clair que, je ne sais pas, Raymond peut répondre,
14:00parce que je ne dis pas qu'aujourd'hui, ça ne se fait plus des individuels,
14:03mais il faut mettre le doberman quand t'es, quoi.
14:05Et puis si, tu ne le lâches pas.
14:07Parce qu'il n'y a qu'une clé pour moi, c'est lui.
14:09Il faut l'asphyxier.
14:10C'est-à-dire que si lui touche moins de ballons ou quand il en touche, il a une pression...
14:13Il ne faut pas sous-estimer Docu, quand même, qui fait beaucoup de différence.
14:16Oui, mais Docu, il en fait...
14:18Je l'ai vu, je l'ai vu assis-t-il toute l'année.
14:21On le voit tous, mais...
14:22Mais de temps en temps, il part.
14:23Oui, mais de temps en temps, il part, il va nulle part aussi.
14:26Mais il peut te crocher, te marquer.
14:28Enfin, là, vous me citez deux, trois mecs.
14:30Et ils vont nous mettre à trois.
14:32Comment ça, citer la moitié de l'équipe, là ?
14:34Ça fait un peu de joueurs.
14:35On va les entendre, justement, les Belges, qui nous parlent de cette équipe de France.
14:39On les écoute.
14:40Si on veut aller loin, on doit pouvoir gagner contre chaque pays.
14:43Donc, peut-être que ça aurait été plus facile, entre guillemets, à l'autre côté de la tabelle.
14:48Mais là, c'est comme ça.
14:50On va devoir gagner contre la France.
14:51Ça va être un beau match.
14:52Pour les spectateurs, je pense que ça va être un beau match.
14:54Donc, c'est à nous de nous préparer de la meilleure manière.
14:56Ça va être une belle bataille.
14:58Il faut bien se préparer.
14:59Maintenant, on connaît ce genre de match-là, haut niveau.
15:02On sait y faire.
15:03Donc, voilà, ça va être une belle bataille.
15:04Il va falloir être à 110 % pour gagner ce match.
15:06Tout le monde devra faire un match complet.
15:08Mais on peut le faire.
15:09On croit en nos qualités.
15:11Mais ce ne sera pas possible.
15:12La réaction des défenseurs belges.
15:15J'ai l'impression qu'Eric, il aime beaucoup la défense de l'Amérique.
15:17Pierre voulait parler de la défense, vous, mais l'équipe de France.
15:20Oui, parce que c'est vrai qu'on parle vachement de l'attaque.
15:22Parce qu'on a des petits soucis quand même en attaque.
15:24On parle pas mal du milieu qui a énormément bougé sur ces trois premiers matchs.
15:27Mais on ne parle pas beaucoup de la défense.
15:29C'est le seul secteur de jeu, à part le gardien,
15:31où il n'y a eu aucun changement sur les trois matchs.
15:33On n'a pris aucun but dans le jeu.
15:35Le seul qu'on prend, Mike Maignan, c'est un pénalty.
15:37Il l'arrête quand même, de base.
15:39Et il est retiré.
15:40Quelle honte, cette règle, d'ailleurs.
15:42C'est vraiment une honte.
15:43Mais on a quand même une défense qui est hyper solide
15:46et qui n'est pas du tout friable, même mentalement.
15:48Donc, on a aussi cet énorme atout qui peut effectivement
15:53faire un petit tour à la Belgique.
15:55C'est vrai.
15:56Pour aller loin, il faut avoir une grosse défense.
15:59Il n'y a aucune garantie chez les Belges.
16:01Aucune.
16:02Là, je suis d'accord.
16:03Tu es d'accord quand même.
16:04Je suis d'accord.
16:05Leur point faible, il est derrière quand même.
16:07On va juste revenir sur cette équipe de France un petit peu.
16:10On a beaucoup parlé de la Belgique.
16:12Raymond, je sais qu'on fait beaucoup de parallèles sur 2006 actuellement
16:16par rapport à ce qui se passe.
16:18Mais c'est vrai qu'aussi…
16:19Ah bon ?
16:20Un peu quand même.
16:21Quel parallèle ?
16:23Sur le côté, ils n'étaient pas très bons en poule.
16:25Et au final, ça s'est bien passé.
16:27Bon, à part pour l'Italie.
16:28Ça, je suis navré, Raymond.
16:29Mais honnêtement, sur ce que vous voyez de cette équipe de France,
16:32sur les cadres qui sont plus ou moins en méforme pour certains,
16:36est-ce que vous voyez des signaux très positifs
16:39sur un sentiment de rébellion ?
16:41Parce que Bertrand Latour l'autre jour disait,
16:43je ne sens pas un côté état d'urgence dans cette équipe de France.
16:47Est-ce que vous les trouvez un peu trop tranquilles ?
16:50Ce n'est pas l'impression qu'on donne qu'ils soient tranquilles.
16:53Justement, c'est l'impression qu'il y a beaucoup de questions,
16:55il y a beaucoup d'interrogations.
16:57Il y a beaucoup d'interrogations des gens autour.
17:00Et ça influence plus ou moins.
17:02Il y a le cas Griezmann qui a posé un problème.
17:06Il y a Dembélé qui ne met pas un pied devant l'autre et qui est toujours là.
17:10Il a obtenu une pénalité quand même.
17:12Oui, c'est ça.
17:14On ne comprend toujours pas ce qu'a voulu faire le Polonais sur ce coup-là.
17:18Mais il y a beaucoup d'interrogations dans ce milieu,
17:22dans cette équipe offensive.
17:24On en est à se dire que maintenant,
17:26Barcola est indispensable à cette équipe.
17:28C'est aussi le débat d'après.
17:30Vous lisez bien la rivière, cher Rémy.
17:32On pose plein de questions.
17:34Ça enlève des certitudes.
17:36Et quand une équipe n'a pas ces certitudes,
17:38le groupe est dilué.
17:40C'est le pire.
17:42Tout le monde s'imagine qu'il peut jouer,
17:44qu'il doit jouer.
17:46Il ne comprend pas pourquoi on ne le fait pas jouer lui
17:48alors qu'il est meilleur que tous les autres.
17:50Et là, c'est un peu ce qu'on sent.
17:54Et le travail de Didier sur ces trois jours,
17:56c'est de trouver son groupe, son équipe
17:58et s'accrocher maintenant à ça.
18:00On va prendre la direction de l'Allemagne
18:02pour retrouver Sébastien Tarragot.
18:04J'ai cité Bertrand Latour avec qui vous travaillez en Allemagne
18:07pour suivre cette équipe de France.
18:09Et l'autre jour, il disait que je ne sens pas les bleus en état d'urgence.
18:11J'aimerais bien qu'il y ait de la révolte.
18:13J'aimerais bien qu'il soit mécontent.
18:15Est-ce que vous aussi, vous avez ce sentiment-là ou pas du tout ?
18:19J'ai un petit peu ce sentiment, oui,
18:21à travers ce que je peux voir dans certaines déclarations
18:23et ce que j'ai pu voir à l'entraînement jusqu'à présent.
18:25J'espère qu'on se trompe.
18:27J'espère que ça va venir.
18:29J'espère simplement que cette équipe ne se dit pas
18:32qu'on a des occasions.
18:34On a beaucoup d'occasions.
18:36On a énormément d'opportunités.
18:38Et ça va finir par entrer.
18:40J'espère qu'ils ne se disent pas ça.
18:42Et je pense que certains joueurs se le disent un petit peu jusqu'à présent.
18:44Parce que je pense que ce serait extrêmement dangereux.
18:46Et je pense que le sentiment d'urgence,
18:48le sentiment de révolte,
18:50le sentiment de vouloir aller bouffer tout le monde,
18:52il est très important dans le sport de haut niveau.
18:56Et c'est ça qui fait basculer
18:58les belles aventures dans les grandes aventures.
19:00C'est tout.
19:02Il faut avoir envie plus que les autres.
19:04On va avoir des réponses dès lundi.
19:06Chiara ?
19:08Pour faire un peu une analogie,
19:10je trouve que cette équipe de France dégage un peu
19:12l'impression d'être une équipe d'aristocrates.
19:14C'est-à-dire qu'ils sont forts,
19:16ils sont beaux, ils sont élégants,
19:18ils sont au-dessus des autres.
19:20Mais il n'y a aucune proportion dans le 11
19:22et même dans les 22 de dalleux.
19:24Ils n'ont pas la dalle en fait.
19:26Et quand tu vois jouer par exemple la Géorgie,
19:28il y a des joueurs qui sont excellents techniquement,
19:30mais il y a aussi des dalleux dans le groupe.
19:32Et là c'est vrai que quand tu regardes le 11,
19:34tu te dis que ceux qui ne vont rien lâcher,
19:36qui vont avoir du mordant,
19:38qui vont pouvoir retourner un match,
19:40on se demande un peu où ils sont.
19:42À part peut-être éventuellement Kante
19:44qui a ce truc-là naturellement,
19:46on a un peu une équipe de Galactique
19:48et c'est là que ça ne va pas être facile
19:50de trouver quelque chose pour les activer.