Cette semaine, Alexandre Delpérier la fédération française de force avec son président Stéphane Hatot et trois athlètes féminines, Prescillia Bavoil, Jade Jacob et Tiffany Chapon. La dirigeante de la semaine est Cléo Hénin, créatrice du podcast "Championnes du monde".
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00:00Générique
00:02...
00:18-"Parce qu'il y a les femmes, parce qu'il y a le sport",
00:21bienvenue dans votre rendez-vous.
00:23Bienvenue dans La Victoire est en elle.
00:25On vous a préparé un programme étonnant, détonnant,
00:28avec des femmes d'exception, particulièrement inspirantes.
00:31Voici le sommaire.
00:33Première partie exceptionnelle,
00:34avec les femmes les plus fortes de France, voire du monde.
00:38La Fédération française de force est avec nous.
00:40Son président, Stéphane Atto, Jade Jacob,
00:43Tiffany Chapon et Précilia Bavoile.
00:45Toutes les trois sont championnes du monde dans leur catégorie.
00:48Enfin, la dirigeante de la semaine est Cléo Hénin,
00:51fondatrice du podcast Championne du monde,
00:54un média qui donne la parole à toutes les femmes
00:56et Cléo sera avec nous en deuxième partie d'émission.
00:59Bonjour, mesdemoiselles.
01:01Bonjour.
01:02Bonjour, monsieur.
01:03Bonjour.
01:04J'ai envie de dire bonjour, mes championnes du monde,
01:07parce que vous êtes toutes les trois, les filles,
01:10Tiffany, Précilia, Jade, vous êtes toutes les trois championnes.
01:13C'est bien ça.
01:15C'est juste assez exceptionnel.
01:16Le président de votre fédération, c'est Stéphane.
01:19Stéphane Atto, bonjour.
01:21Stéphane, cette fédération s'appelle la fédération...
01:24...française de force.
01:25...qui inclut différentes ramifications.
01:27Voilà. Donc, la vocation première de la fédération,
01:30c'est de gérer la force athlétique,
01:32mais depuis qu'on a démarré, on a intégré le culturisme,
01:35en 2019, on a intégré le bras de fer sportif
01:38et on gère aussi, depuis 2017, le kettlebell.
01:41Kettle, c'est ces boules...
01:42Ces boules à poignets avec lesquelles on fait des mouvements.
01:46Stéphane, avant de rentrer plus dans le détail,
01:48ça fait quoi d'avoir ces jeunes femmes
01:50qui ont 27, 20 et 20 ans ?
01:54Trois championnes du monde ?
01:56C'est les meilleurs résultats, cette année,
01:58que la force athlétique ait jamais connue.
02:01La force athlétique française est née dans les années 80
02:04et on n'a jamais eu ces résultats-là.
02:06On a donc quatre championnes du monde
02:09chez les seniors, plus chez les juniors,
02:11et elles sont les seniors championnes du monde
02:14par équipe. Elles ont battu les Russes et les Américaines.
02:17Elles ont fait le grand chelem.
02:19On rappelle les trois disciplines qui sont...
02:22Le squat, le développé couché et le soulevé de terre.
02:26Le squat, c'est une barre...
02:28Sur les épaules.
02:29Je baisse avec... Je ne suis plus là.
02:31Je remonte, sauf qu'il y a plus de 200 kg sur le dos.
02:35Développé couché, je suis allongé et j'ai une barre.
02:38Le troisième, c'est...
02:39Soulevé de terre.
02:41C'est que la barre est au sol et...
02:43On la monte jusqu'au tour du bassin.
02:45Je m'amuse pour emmerder le réel.
02:47Tu remontes et...
02:48C'est ça.
02:49C'est des entraînements très spécifiques, très différents.
02:52Les filles, je vais venir à vous les unes après les autres.
02:56Comment avez-vous découvert toutes ces disciplines ?
02:59Toi, Tiffany.
03:00Alors, moi, j'ai un passé de boxeuse.
03:03Dans ma salle de boxe,
03:04il y avait un homme qui faisait de la force athétique
03:07et il m'a repérée, entre guillemets.
03:10Il m'a dit que j'avais le physique pour essayer.
03:12C'est comme ça que je suis rentrée dedans.
03:15Après, j'ai rencontré toute la team,
03:17Pana, etc.,
03:18et eux m'ont intégrée plus dans ce sport-là, encore.
03:21Voilà.
03:23Je veux juste que tu nous précises
03:25que tu as commencé sérieusement la force athlétique
03:28il y a combien de temps ?
03:29Juste après le Covid.
03:31Donc ?
03:32Il y a un an et demi, quoi.
03:33Et en un an et demi, tu es devenue...
03:35Championne du monde.
03:37Championne du monde, s'il vous plaît.
03:39Priscillia, tu as 20 ans, toi.
03:41Priscillia, toi, tu as 27 ans.
03:43Oui.
03:44Tu es championne du monde,
03:45encore woman du monde, aussi.
03:47C'est un palmarès extraordinaire.
03:49Juste avant que tu répondes, Stéphane,
03:51c'est extraordinaire, ce qu'elle fait ?
03:54Oui, c'est extraordinaire.
03:55Avec l'ancienneté qu'elle a, c'est extraordinaire.
03:58En plus, cette année, elle a fait 2e à l'indice.
04:01Il y a un classement de toutes les athlètes,
04:04toutes catégories de poids de corps confondues.
04:06Elle fait 2e parce que celle qui finit 1re,
04:09elle a tiré après elle.
04:10Elle a pu prendre une barre à la fin
04:12qui lui permettait de faire plus qu'elle.
04:14Elle aurait été championne du monde à l'indice.
04:17C'est dingue, ça.
04:18Le dernier qui passe sait ce qu'a fait l'autre.
04:21Oui, puisqu'elle tire en 84 kg.
04:23Pourquoi ?
04:24Il faut changer les règlements.
04:26Je suis sérieux.
04:27Il y a un vrai souci d'équité.
04:29Oui, sauf que le titre à l'indice,
04:31c'est pas un vrai titre, c'est un classement
04:33pour savoir qui est la meilleure.
04:35On faut être championne du monde.
04:37C'est l'essentiel.
04:38Au squat, t'as une barre sur l'épaule de combien ?
04:41Alors, mon record du monde est à 205 kg.
04:44205 kg.
04:45J'espère que vous entendez bien toutes et tous.
04:48205 kg sur le dos.
04:49Pour 63 kg de poids de corps.
04:51Donc 63 kg, c'est ton poids, hein ?
04:53Oui, en compétition.
04:55On sèche ?
04:56Ouais.
04:57En hors compétition, je suis un peu plus lourde.
05:00Je suis autour de 65-66 kg.
05:01Deux-trois, quoi.
05:02Donc, 205 kg en squat.
05:04Développée couchée, combien ?
05:06112,5.
05:07Ouf.
05:08J'ai fait 100 à une époque.
05:10Mais bon.
05:11Et en soulevée de terre ?
05:12Et en soulevée de terre,
05:14un record du monde aussi, à 230,5 kg.
05:16230 kg en soulevée de terre.
05:18Oui.
05:19Le record du monde était à combien, avant ?
05:21221.
05:23C'est-à-dire que t'as explosé le record de plus de 9 kg.
05:26On a essayé.
05:27Enfin, on a réussi.
05:28Oui.
05:30OK. Ca fait combien de temps que tu es au haut niveau, comme ça ?
05:33Euh...
05:34Alors, au haut niveau, c'est fait depuis 2018.
05:38J'ai commencé la force en 2016.
05:39Donc, tu penses que t'as une marge de progression
05:42importante ?
05:43Je l'espère.
05:44L'avenir me le dira.
05:46Tu as 27 ans.
05:47Je reviens à toi, Tiffany.
05:48Un an et demi, déjà championne du monde.
05:51Ta marge de progression est phénoménale, j'imagine.
05:54Ben, je...
05:55Oui.
05:56Je sais pas, en fait, parce que...
05:59J'ai...
06:00Dès le début, j'ai été plus forte.
06:02On m'a toujours dit que j'étais forte pour mon poids de corps.
06:05Donc, en soi,
06:06ma marge de progression va être sur les poids que je vais mettre
06:10sur les barres.
06:11Après, championne du monde, j'aimerais bien le refaire.
06:14Là, c'est quoi, ces images ?
06:16C'est ma barre du championnat du monde.
06:20Là, on est à combien ?
06:21A 150.
06:22150 kilos.
06:23Ça, c'est le soulever... Non, c'est le squat.
06:26Oui.
06:27La difficulté, c'est de contrôler la descente ou de remonter ?
06:31De remonter.
06:32Donc, il y a quelqu'un derrière, au cas où.
06:34Oui.
06:35Ouf, ça paraît facile.
06:37C'était pas.
06:38Président,
06:39un an et demi,
06:40et déjà championne du monde, la marge est phénoménale.
06:43Oui, elle a de la marge, mais ce sont des athlètes exceptionnels.
06:47C'est des personnes qui, dès le départ, sont très fortes.
06:50On ne peut pas comparer aux commandés mortels.
06:53La première barre qu'elle a touchée, elle a étonné son entraîneur.
06:57C'est pareil. Dès qu'elles ont touché des barres,
07:00elles avaient une force naturelle très importante.
07:03Priscilla,
07:04t'as une particularité.
07:05T'es quelqu'un, dans ta jeunesse, qui avait du mal
07:08avec les rapports sociaux.
07:10Tu savais pas pourquoi.
07:11Oui.
07:12Priscilla, pardon.
07:14On t'a diagnostiquée autiste sans déficience mentale.
07:17Oui.
07:18Autiste Asperger, aujourd'hui, ça ne s'appelait plus comme ça.
07:22On dit être dans le spectre autristique, du coup.
07:26Aujourd'hui, comment ça se transforme, ça ?
07:28C'est devenu, je sais pas, un atout ou...
07:33Disons que parfois, c'est une croix et parfois, c'est un atout.
07:37Ca dépend.
07:38Ca dépend des circonstances, de plein de choses.
07:41C'est un atout quand ?
07:42Par exemple, dans mon sport, c'est un atout,
07:44parce que les autistes, en général,
07:47on aime beaucoup tout ce qui est rituel
07:49et on a besoin d'être sécurisés et très cadrés.
07:51Du coup, mon sport est très répétitif.
07:54C'est vrai que c'est une facilité, je ne m'ennuie jamais.
07:57Voilà.
07:58Oui, et...
07:59Je pense que, d'une manière générale,
08:01et là, je m'adresse à vous toutes, les filles,
08:04je pense que ce sont des disciplines
08:06où on pourrait croire qu'on s'ennuie,
08:08mais il y a le challenge des quelques grammes en plus
08:11en permanence, Tiffany.
08:12C'est ça.
08:13Toi qui commences,
08:15j'imagine, si on fait la machine arrière un an et demi avant,
08:18jamais t'aurais imaginé faire ce que tu fais là.
08:20Non, mais vraiment, c'est pas...
08:22J'aurais jamais pensé toucher des barres comme ça,
08:25pouvoir faire les championnats du monde en open,
08:28en étant junior.
08:29Encore moins gagnée.
08:30Oui, encore moins gagnée.
08:31Les entraînements, c'est important.
08:34En plus, nous, on s'entraîne entre amis,
08:36donc on a quand même l'ambiance qui est là à la salle
08:39et la recherche constante d'amélioration,
08:41que ce soit technique ou même au niveau des barres qu'on peut soulever.
08:45Donc c'est vraiment... On s'ennuie pas.
08:47Pour bien comprendre,
08:48est-ce qu'il t'est arrivé de lever des poids à l'entraînement
08:51que tu n'as pas levé en compétition ?
08:53Oui, c'est déjà arrivé.
08:55C'est déjà arrivé parce qu'en fait, à l'entraînement,
08:58on est un peu libre du poids qu'on peut mettre.
09:01On a un stress en moins aussi,
09:03on n'est pas dans le stress de la compétition,
09:05on n'a pas voyagé, on est un peu dans notre train quotidien,
09:09dans notre bulle, on a nos amis.
09:11On n'est pas stressé, par exemple, par des standards de compétition.
09:14On ne cut pas, donc on a notre poids de forme.
09:18Donc oui, ça arrive, parce que le jour aussi de la compétition,
09:23on a un match à jouer, souvent,
09:24donc on ne peut pas non plus se permettre
09:27de mettre les barres qu'on veut.
09:29Juste par pur plaisir, on doit jouer un match,
09:31on doit sécuriser des records, on doit sécuriser des places,
09:34on doit sécuriser un indice, etc.
09:36Donc c'est totalement différent.
09:38Mais ça veut dire que toi, par exemple,
09:40ton record du monde de soulever terre à 230 kg
09:43ou un squat à 205 kg, à l'entraînement, tu as fait mieux ?
09:46J'ai déjà passé de 10 en compétition,
09:49mais pas en championnats internationaux.
09:52Donc du coup, ce n'est pas comptabilisé.
09:54Oui, je l'ai passé, par exemple, au championnat de France,
09:57mais j'étais dans la catégorie d'au-dessus.
10:00Je n'ai pas fait ma compétition en moins de 63 kg,
10:02je l'ai faite en moins de 72.
10:04Jade, merci d'être avec nous aussi.
10:06Toi aussi, tu as 20 ans, tu es championne du monde,
10:09championne du monde junior dans la catégorie des 57 kg,
10:13avec un total de, s'il vous plaît, 444,5 kg.
10:16Est-ce que tu peux me détailler tout ça, s'il te plaît ?
10:19On va commencer par les squats.
10:21J'ai fait un record du monde à 171,5 kg.
10:24171 kg, record du monde.
10:27Au bench, j'ai fait 87,5 kg.
10:29Attends, ça, c'est quoi, ça ?
10:31Pardon. Développé couché.
10:32Développé couché.
10:34Attends, je me la raconte avec mes...
10:36J'ai un banc chez moi, que je fasse le malin devant mes fils
10:39qui lèvent deux endives.
10:40Comment tu dis, en quoi, en ben ?
10:42Bench.
10:43Le développé couché, en anglais, c'est bench press.
10:46En développé couché, dit bench, tu fais combien ?
10:48J'ai fait 87,5 kg.
10:50Et ?
10:51Et au soulevé de terre, j'ai fait 185,5 kg.
10:55Combien de temps que tu fais ça, toi ?
10:57Ca va faire 3 ans.
10:58Comment t'es arrivée là ?
11:00Au début, c'était juste avec mon père et mon frère.
11:03On s'est inscrits à la salle municipale
11:05pour juste faire un peu de musculation.
11:07Et en fait, c'est aussi le siège du club Jusqu'aux Villes Peintes.
11:11Et le président, le vice-président du club,
11:13ils m'ont repéré pendant que je faisais mes squats.
11:16Ils m'ont dit qu'il y avait du potentiel.
11:18Ca fait combien de temps que t'en faisais ?
11:21Je faisais de la musculation depuis 2 mois, à peu près.
11:23Tu arrives 2 mois tranquille avec ton frère et ton père,
11:26et quelqu'un te dit que tu es le président.
11:28Le président du club a vu que j'avais du potentiel.
11:31Il m'a proposé de faire de la compétition.
11:33Au début, j'hésitais car je pensais que j'avais pas le niveau,
11:36mais finalement, je me suis lancée. Ca se passe bien.
11:39C'est génial.
11:40C'est de belles histoires, ça.
11:42Ca veut dire que tout cela est assez bien structuré en France ?
11:45Qu'on a des clubs où on regarde les adhérents
11:48et on se dit, tiens, lui ou elle, il pourrait...
11:50On a un maillage de 250 clubs en France.
11:53C'est pas beaucoup, mais on a, à l'intérieur des clubs,
11:55des spécialistes de la force athlétique
11:58qui savent repérer les athlètes quand ils ont du potentiel.
12:01Et c'est extrêmement rare...
12:02Jusqu'à maintenant, c'était rare que des gens viennent
12:05en disant qu'ils voulaient faire de la force athlétique.
12:08Aujourd'hui, la force est très connue sur les réseaux sociaux.
12:11On appelle à la fédération pour faire de la force athlétique.
12:15Mais à leur époque, quand elles ont commencé,
12:17il n'y a pas si longtemps que ça,
12:19le Covid a quand même fait évoluer beaucoup de choses.
12:22On venait pas dans une salle pour faire du powerlifting.
12:25C'est le nom anglais de la force athlétique.
12:27On venait faire de la musculation et on se découvrait...
12:30Pour l'esthétique, pour l'entretien, pour tout un tas de choses.
12:34Et on se découvrait des facilités.
12:36Toi, Jade, quand t'es venue à la salle, c'était pour quoi ?
12:39C'était juste pour m'entraîner avec mon grand frère et mon père.
12:42Avec une motivation esthétique ? Ou même pas ?
12:45Même pas, c'était juste pour une activité, voilà.
12:48J'avais pas vraiment d'objectifs en tête,
12:51mais quand j'ai commencé les compétitions,
12:53ça m'a tout de suite plu.
12:55Et toi, Priscillia, comment t'es arrivée la première fois ?
12:58Un peu comme Jade.
12:59Je m'étais inscrite en salle de sport à la base...
13:02C'était plutôt dans un but esthétique, car j'étais en surpoids.
13:06Du coup, je voulais perdre du poids.
13:08Voilà.
13:09Et pas prendre de la masse.
13:10Non, la masse, pas du tout.
13:12Et au final, un coach de la salle qui avait repéré un potentiel,
13:17il m'a parlé de la force athlétique et j'ai essayé.
13:20J'ai dit, je veux faire ça en compétition.
13:23Tout est parti de là.
13:24Les entraînements, ça représente quoi par semaine, par jour ?
13:28Moi, je m'entraîne 4 ou 5 fois par semaine.
13:31En général, l'entraînement, c'est entre 2 ou 3 heures pour moi.
13:35En une fois ?
13:36Oui.
13:374 fois par semaine, 2 ou 3 heures.
13:39Toi ?
13:40Ma 5 fois par semaine,
13:42raison de 2 à 4 heures.
13:44Waouh. En une fois ?
13:45Oui.
13:46Moi, c'est 4 fois par semaine.
13:482 à 4 heures, ça dépend des trainings qu'on doit effectuer.
13:52Parlez-moi de l'alimentation, comment ça se passe ?
13:55Quoi ?
13:56Bah, c'est pas...
13:58C'est pas quoi ?
13:59On peut...
14:00On peut se permettre des écarts.
14:02Je voulais...
14:03Ne me demandez pas si tu vas faire une bonne entrecôte
14:06ou une embouillette.
14:08Qu'est-ce qu'on doit manger avant une séance ?
14:11Qu'est-ce qu'on doit manger après ?
14:13Comment ça se passe ?
14:14Je te laisse répondre.
14:15Vas-y.
14:17T'es la grande.
14:18Par contre, si t'as des doses sur elle, tu peux y aller.
14:21Rires
14:22Personnellement,
14:23moi, je fais attention à ce que je mange.
14:26Déjà...
14:27Parce que t'es arrivée avec attention sur quoi.
14:30Tu dois avoir cette crainte de...
14:31Il faut pas que je retombe là-dedans.
14:34Oui, déjà.
14:35Mais aussi, déjà, par souci d'éthique,
14:37personnellement.
14:38Je fais attention à ce que je mange par rapport à ça.
14:41Mais aussi, parce que je me suis rendue compte
14:44que ça vit un impact sur les performances
14:46et que c'est super important.
14:48Ça fait partie de notre routine de performance au quotidien.
14:51Donc, varier l'alimentation,
14:53mais c'est essentiellement légumes,
14:55tout ce qui va être légumes,
14:57tout ce qui va être source de glucides,
14:59les riz, les pâtes, etc.
15:01Et ensuite, tout ce qui est source de protéines,
15:04que ce soit produit laitier, viande, poisson, oeuf, etc.
15:07Par exemple, quand tu as une séance de 3 heures,
15:10c'est à quelle heure ?
15:11Alors, moi, c'est après mon travail, du coup.
15:14C'est en fin d'après-midi.
15:15C'est en fin d'après-midi.
15:17C'est depuis 18h20 ou 17h20 ?
15:19Je commence plutôt vers 18h30
15:21et je termine vers 20h30, 21h.
15:23Ton métier, c'est quoi ?
15:25Je suis professeure des écoles.
15:26Donc, t'es prof d'école, t'as fait ta journée,
15:29et le soir, tu viens 3 heures pousser.
15:31Oui, c'est ça.
15:32Toi, tu fais quoi ?
15:34Je suis vendeuse chez les Gatelons.
15:36Et le soir, pareil. Et toi ?
15:37Je suis vendeuse aussi.
15:39Et donc, même chose.
15:40Le soir, il faut avoir l'énergie.
15:42Donc, tu termines à 18h, toi, par exemple, à l'école.
15:44Tu manges ?
15:46Oui, je prends une collation.
15:47C'est quoi, la collation ?
15:49C'est assez simple.
15:50En général, je prends une banane et un checker de protéines.
15:53C'est tout ?
15:55Oui. En fait, le problème, c'est que si tu manges trop
15:58et que le temps...
15:59La digestion, il faut prendre de l'énergie.
16:01Et ça reste sur l'estomac, donc c'est pas du tout pratique.
16:05Il faut quelque chose de léger qui apporte de l'énergie.
16:08De la protéine.
16:09De la protéine et une source de glucides.
16:11Moi, j'aime bien les fruits, donc je prends un fruit.
16:14Tu as les jambes qui moralisent ?
16:16Je dîne tout de suite après.
16:18Je rentre chez moi et je fais mon dîner.
16:20Et tu dînes quoi ?
16:21J'ai toujours une source de légumes.
16:23Qu'est-ce que tu ne dînes surtout pas ?
16:25Qu'est-ce que je ne dîne surtout pas ?
16:28Je vais éviter la junk food, forcément.
16:30C'est pas top, après une séance.
16:32Mais voilà, après, comme disait Tiffany,
16:35on a quand même une liberté dans notre sport
16:37où on peut quand même se faire des plaisirs
16:40et on n'est pas non plus réglo à 100 % tout le temps.
16:43Ca fait aussi partie de notre équilibre en tant que sportive,
16:46l'équilibre au niveau aussi de la santé mentale,
16:49mais aussi au niveau du social.
16:51On ne peut pas non plus se couper à 100 %
16:53de faire des sorties entre amis
16:55où forcément on va manger au resto.
16:57Parce que Tiffany, les campettes, c'est tous les grands meilleurs.
17:01Alors...
17:02J'en ai pas fait beaucoup,
17:05donc moi, ça a été très rapproché.
17:08La dernière...
17:09Là, cette année, j'en ai fait une en juillet.
17:12C'était quoi ?
17:13J'en ai fait deux en juillet.
17:15J'ai fait le Silent Worker Meet,
17:17qui est une compétition que notre coach est...
17:19Comment on peut expliquer ça ?
17:21C'est une sorte de grand prix.
17:23Donc ça, en juillet.
17:24Ensuite, j'ai fait les Frances.
17:26Et là, j'ai fait les Mondes en septembre.
17:28Et tu gagnes les deux.
17:29Oui.
17:30Non, mais ce que je veux dire,
17:32c'est que t'as pas une compét' tous les week-ends.
17:35Ca veut dire qu'il faut s'auto-discipliner vraiment.
17:39Parce que si pendant une semaine, tu fais rien...
17:41En réalité, on a trois grosses compétitions.
17:43Les championnats de France, d'Europe et du Monde.
17:46Et après, on a des rencontres en dehors.
17:48On appelle ça des meets, donc un peu des grands prix.
17:51C'est un peu plus club à être.
17:53Non, c'est une compétition organisée.
17:55Le Silent Worker Meet, c'est organisé par leur club.
17:58Ils invitent ceux qui veulent venir.
17:59Il y a des Belges, des Espagnols, des Français.
18:02Il y a des gens qui en ont pratiquement jamais fait,
18:05qui les ont vus sur les réseaux sociaux.
18:07C'est ouvert à tout le monde.
18:08C'est comme les matchs au football, les rencontres amicales.
18:11Est-ce que vous êtes très encadrée, Jade ?
18:14Ou est-ce que tu gères vraiment ton alimentation toute seule ?
18:19Et si un jour, t'as envie de faire un peu moins ou un peu plus ?
18:22Alors, pour l'alimentation,
18:25un peu comme elle disait, pour moi, c'est plutôt libre.
18:28Puisque en compétition, je dois faire moins de 57 kg.
18:31Et j'ai pas du mal à me maintenir en dessous.
18:34Donc je peux manger sans me priver.
18:37Après, pour ce qui est de l'entraînement,
18:39pour l'alimentation, c'est très cadré, très précis.
18:44Moi, ce que j'ai envie de vous demander, toutes les trois,
18:47c'est est-ce que vous considérez comme des sportives professionnelles ?
18:51Et est-ce que vous entraînez comme des professionnels ?
18:54Alors, moi, j'ai encore du mal à me considérer
18:57comme une athlète professionnelle.
18:59Parce que t'as 20 ans, on va faire des championnes du monde.
19:02On raconte pas de salade.
19:03J'ai un peu du mal à réaliser.
19:05C'est vrai que pour l'entraînement, je le ressens,
19:08parce qu'il faut vraiment beaucoup de discipline.
19:10Je peux pas rater une séance.
19:13C'est...
19:15C'est là, quoi.
19:16Après, au niveau de l'alimentation, non, ça va.
19:20Priscilla, tu te considères comme une pro ?
19:23Je commence. À peine.
19:25Je pense que la difficulté dans notre sport,
19:28c'est qu'il est pas spécialement médiatisé.
19:30Et donc, c'est vrai qu'on a beau être championne du monde,
19:33je pense qu'on se rend pas...
19:34Je pense qu'on se rend pas trop compte
19:38comparé à d'autres sports
19:40où ils sont très médiatisés, etc.
19:42Mais je pense que, oui, tous les trois,
19:44on est légitimes et on a le droit, je pense,
19:46à se considérer comme athlète professionnelle.
19:49Mais c'est vrai que dans le quotidien,
19:51on le vit pas comme tel, je pense.
19:53Bah, moi, non.
19:55Enfin, personnellement, non.
19:59Parce qu'en soi,
20:00je continue de vivre ma vie comme je la vivais avant.
20:02Donc ça a rien changé.
20:04Même au niveau de mes entraînements,
20:06je m'entraîne comme je m'entraînais avant.
20:08Pour la boxe, par contre,
20:09moi, j'ai totalement arrêté la boxe.
20:11Tu t'entraînes aussi sérieusement
20:13que tu t'entraînais avec la boxe avant ?
20:15C'est différent.
20:17C'est différent parce qu'en boxe,
20:19j'avais pas de possibilité de carrière,
20:22alors que là, en force, j'en ai plus.
20:25Donc, j'y mets pas la même intention.
20:28Donc, pour moi, c'est vraiment différent.
20:30C'est...
20:31Président.
20:32Voilà.
20:34Président Stéphane, c'est génial.
20:35Parce que là, tu as trois jeunes femmes
20:39dont on voit la détermination, la motivation, le sérieux,
20:43à quel point elles ont intégré que tout est important
20:47et que finalement, ça joue probablement...
20:49Je suis pas spécialiste de la discipline,
20:51mais ça joue pas grand-chose une fois que t'es sous la barre.
20:54Pour revenir à ce qu'on disait,
20:56c'est vrai que c'est pas des professionnels,
20:59elles vivent pas de leur discipline.
21:00Personne ne vit du powerlifting.
21:02Il y en a qui vivent du coaching du powerlifting,
21:05mais de la discipline, non.
21:07Il y a quelques partenaires qui donnent un petit peu d'argent
21:11de temps en temps, mais on n'en vit pas, quoi.
21:14Jade, quand t'es championne du monde junior,
21:16tu gagnes quoi ?
21:17Euh...
21:19Déjà, ça fait plaisir et j'ai eu un bonnet.
21:22Un bonnet ?
21:23Non, mais il est joli.
21:24Mais après, on...
21:25Y a pas d'argent.
21:27Non, pas d'argent.
21:28Y a pas d'argent.
21:29Non, non, mais...
21:30C'est plus pour soi, en fait.
21:32Bien sûr. Attends, je suis surtout pas en train de me moquer.
21:35Je veux que les gens comprennent que c'est l'honneur et le bonnet.
21:38C'est ça.
21:40Priscillia, toi, t'es...
21:41Euh...
21:42On gagne quand même une prime à la fédération.
21:45C'est sûr que c'est pas...
21:46Une prime de combien ?
21:47C'est pas un cachet olympique.
21:49Une prime de combien ?
21:50La prime dépend des résultats.
21:52Toi, championne du monde ?
21:54J'ai la prime de la 1re place, du coup,
21:57plus les records du monde.
21:59Je crois qu'on arrive autour des 3000 euros de prime.
22:02Pour les records du monde et le titre de championne du monde.
22:05Et toi ?
22:06À peu près pareil.
22:08Vous aimeriez, vous comprendriez
22:09que ça devienne des disciplines olympiques ?
22:12Oui.
22:13Donc vous comprenez pas que ça ne le soit pas.
22:15Je me tourne auprès du président,
22:17qui doit faire un bon travail de lobbying.
22:20C'est quoi, ce bazar ? Pourquoi c'est pas olympique ?
22:22C'est pas olympique parce que...
22:24D'abord, y a un sport de force qui est olympique,
22:27c'est l'haltérophilie.
22:28Le powerlifting est resté dans l'ombre de l'haltérophilie.
22:31On est resté dans l'ombre.
22:33Aujourd'hui, on n'est plus rattachés à l'haltérophilie.
22:36On a été rattachés pendant 30 ans à l'haltérophilie.
22:39On a pris notre indépendance.
22:40Depuis, on est quand même beaucoup plus médiatisé,
22:43en particulier dans les réseaux sociaux.
22:45Y a un vrai engouement sur la force athlétique.
22:48Pour ce qui est de devenir olympique,
22:50c'est pas de mon ressort.
22:51Là, c'est la Fédération internationale
22:53qui doit travailler là-dessus.
22:55Qu'avez-vous de plus et de moins que l'haltérophilie ?
22:58L'haltérophilie est olympique depuis 1896.
23:00C'est pas la réponse que j'attendais.
23:03L'haltérophilie est beaucoup plus technique.
23:05C'est pas pour ça que c'est olympique.
23:07Si on fait une différence, l'haltéro, c'est très technique.
23:11Nous, c'est moins technique, mais on soulève des charges plus lourdes.
23:14On peut... La force athlétique,
23:16elles ont, Tiffany, un an et demi.
23:18Un an et demi, tout le monde a fait du squat
23:20et du dévopé-couché dans une salle.
23:23Donc, n'importe qui peut en faire.
23:24N'importe qui peut être champion du monde.
23:27L'haltérophilie, avant de passer sous la barre,
23:29pour pouvoir... Avec un manche à balais, souvent,
23:33pour pouvoir passer sous la barre.
23:35Donc, nous, on est beaucoup plus accessibles
23:38que l'haltérophilie.
23:39Mais elle est plus connue car elle est olympique.
23:42Donc, vous ne deviendrez pas malaveille.
23:44Ca sera l'un ou l'autre.
23:45Ah oui, ça, c'est sûr.
23:47Il n'y aura jamais deux disciplines
23:49qui sont, pour le béhossien, très proches, quand même.
23:52Alors, de la passion, de l'envie, du sérieux, des résultats.
23:57Vous êtes toutes les trois champions du monde.
23:59Pas d'argent, ou très peu.
24:01Un petit peu, quand même. Ca va venir.
24:03Rires
24:04Il faut qu'on parle du dopage.
24:06Il y a du dopage.
24:07Est-ce que vous le voyez ?
24:09Je vais d'abord m'adresser au président.
24:11Il y a du dopage. Tous les sports de force sont sujets à ça.
24:15Donc, nous, on contrôle énormément les athlètes.
24:17C'est pas nous qui les contrôlons, c'est la FLD.
24:20L'Association française de lutte contre le dopage.
24:23D'accord. Ah oui, pardon, bien sûr.
24:25De la OUADA.
24:26Nous, on travaille la main dans la main avec la FLD.
24:29On est très contents quand ils viennent.
24:31On veut absolument épurer et virer les tricheurs.
24:34Donc, on en chope chaque année,
24:35mais pas dans les équipes de France.
24:38Vous savez, moi, ça fait 30 ans que je dirige la discipline.
24:41Des athlètes équipes de France qui se sont fait piquer
24:44au contrôle, on en a très peu, parce qu'ils sont très surveillés.
24:47On peut en parler avec Priscilla.
24:49Priscilla les contrôlait 10-12 fois par an, à peu près.
24:52Moi, c'est particulier, je suis sur la liste OUADA.
24:56OUADA, ça veut dire ?
24:57Alors, la OUADA, c'est...
24:59World Anti...
25:00Anti-Doping.
25:01World Anti-Drug Agency.
25:04OK. Toi, t'es dans la liste des faut-surveiller-celle-là.
25:07Parce qu'elle performe, non pas parce qu'elle a une tête à se doper.
25:11Oui, en fait, chaque année, c'est une liste qui est renouvelée
25:14dans tous les sports, avec tous les sportifs.
25:17Grosso modo, tous les mois, t'es...
25:19Un groupe cible. Alors, ça dépend.
25:21Parfois, ils viennent régulièrement.
25:23J'étais contrôlée au championnat du monde,
25:25et là, ils sont venus, samedi, à 6h du matin, toquer.
25:28Parfois, c'est très rapproché.
25:30C'est des contrôles sanguins, urinaires ?
25:32Ça dépend. C'est inopiné,
25:34et ça peut être sanguin ou urinaire, ou les deux.
25:36Là, c'était les deux.
25:38C'est pas que des contrôles lors des compétitions.
25:41Ils disent qu'ils savent se doper, ils le font...
25:43Ils se chargent comme des mules, ils arrivent clean.
25:46Non, c'est pas ça. Elles, elles viennent...
25:48Comme tous les autres.
25:50Gling, gling, 6h du matin, bonjour, c'est la FLD.
25:52On ne peut pas se dérober.
25:54J'ai vu des athlètes être contrôlés quatre fois
25:56dans la même semaine.
25:57Oui, ça arrive.
25:59Donc, ça, c'est le cas en France,
26:00mais est-ce que c'est le cas à l'étranger ?
26:03La Ouada, elle fait ce qu'elle veut.
26:05Dans notre discipline, il y a une vraie volonté
26:07de la Fédération internationale de lutter contre le dopage,
26:11et on collabore énormément avec les instances internationales.
26:14Priscillia, je vais me tourner vers toi,
26:16car c'est toi qui as le plus d'expérience.
26:19T'as vu des filles où tu t'es dit
26:20qu'elles lèvent 25 de plus que l'an dernier ?
26:23C'est bizarre.
26:24En France, non.
26:25Personnellement...
26:26Sur des compétitions internationales.
26:28C'est pas tant sur les bars, c'est plutôt le physique.
26:31Le problème dans notre sport, c'est que dès qu'une fille
26:34prend des produits, il y a pas mal de transformations physiques.
26:38Au niveau de la voix, au niveau de la carure,
26:40au niveau du visage,
26:42il y a une masculinisation des traits, en fait.
26:45Donc, là, on peut avoir des suspicions.
26:47Après, moi, personnellement,
26:50je suis très souvent accusée de dopage.
26:52Donc, je n'aime pas accuser juste sur des suspicions.
26:55Donc, oui, j'ai peut-être des doutes,
26:58mais de l'accuser injustement, sans preuve,
27:00je le fais pas.
27:01Parce que t'es trop forte ?
27:03Exactement.
27:04Comment tu le vis ?
27:05Alors, je le vivais très mal avant,
27:07parce que c'est assez frustrant de se dire...
27:10C'est horrible.
27:11Oui, oui.
27:12J'imagine, je deviens championne du monde,
27:15ou moins championne du monde, et je suis clean,
27:17et à chaque fois, on me dit...
27:20En fait, il y a plusieurs arguments que donnent ces personnes.
27:23Le premier, c'est que c'est impossible
27:25d'être athlète de haut niveau si on ne s'adapte pas.
27:28Attends, stop. Qu'est-ce que vous répondez à ça ?
27:30Sur les réseaux sociaux, il y a du bon,
27:33mais il y a aussi du très mauvais.
27:34Il y a plein de jaloux qui racontent n'importe quoi.
27:37Elle fait des bars que certains hommes ne font pas.
27:40Comment une femme peut faire des bars plus importantes
27:43que ce que je fais à la salle, alors que ça fait 10 ans
27:46que je m'entraîne ?
27:47Il y en a qui s'entraînent comme des savates,
27:49qui picolent, qui font n'importe quoi.
27:52Et elles doivent avoir des prédispositions.
27:54Elle a des prédispositions, elle est très forte,
27:57elle a un entraînement très rigoureux,
27:59une qualité de vie très rigoureuse,
28:01et c'est ça qui en fait une championne.
28:03Aujourd'hui, ça me passe au-dessus de la tête, vraiment.
28:06Parce que j'ai compris que quoi qu'on fasse,
28:09quoi qu'on dise, même si on est honnête,
28:11et que voilà, en fait, ils continueront toujours
28:14à nous accuser injustement, donc...
28:16Et qui ? C'est d'autres filles ?
28:18Non, c'est souvent des hommes.
28:19C'est ce que j'ai pu remarquer, c'est que c'est souvent des hommes,
28:23et c'est ce que je disais, en fait, leurs arguments.
28:26Pour être athlète de haut niveau, on est forcément dopé.
28:29Une femme, c'est impossible qu'elle soulève aussi lourd.
28:32Une femme, c'est impossible...
28:34Stéphane, c'est impossible qu'elle soulève plus qu'un homme.
28:37Donc voilà, et en fait...
28:39Moi, je leur réponds maintenant cette phrase,
28:41parce que j'aime bien.
28:43On aura beau doper un âne, ça sera jamais un cheval de course.
28:46Voilà. Donc, en fait, c'est triste, mais c'est comme ça.
28:50Et dans les compétitions, on l'entend pas trop ?
28:52Alors, ce que j'admire chez les gens,
28:55c'est qu'ils n'ont jamais le courage de venir le dire en face.
28:58C'est toujours des propos rapportés par d'autres intermédiaires
29:02ou sur les réseaux sociaux, avec, bien sûr, des profils anonymes.
29:06C'est tellement courageux.
29:08Président, c'est à vous de défendre.
29:10Ouais, bon...
29:11Ca m'énerve. Rien que d'en parler, ça m'énerve, ça m'énerve.
29:16Oui, de toute façon,
29:17nous, on met toujours en avant les contrôles antidopage,
29:21on met toujours en avant tout ce qu'on peut faire pour ces athlètes,
29:24mais il y en a toujours qui vous diront qu'ils savent se doper,
29:28qu'ils évitent les contrôles, la fédération les aide.
29:30On a vu que la fédération dopait les athlètes,
29:33alors que moi, je suis vraiment un anti-dopage.
29:36Pour moi, c'est la gangrène du sport, le dopage.
29:38Jamais, on mettra un centime pour doper les athlètes.
29:41Je préfère finir dernier au palmarès mondial que doper les athlètes.
29:45C'est le retour du monde, donc ça va.
29:47Et clean. Et clean.
29:48Ca les agace. Vous êtes un peu emmerdantes, les filles.
29:51Il y a un moment où vous gagnez tout, donc ça les agace.
29:54Je voudrais juste que vous me disiez...
29:57Alors, il y a ce quoi de développer coucher soulevé de terre ?
30:00Quelle est la discipline phare
30:03ou est-ce qu'il y a un parmi les trois qui est plus prestigieux ou pas ?
30:07Il y en a une qui n'est pas phare.
30:09Je dirais que le plus impressionnant à regarder,
30:13c'est le deadlift.
30:14C'est quoi ?
30:15C'est le soulevé de terre.
30:17Pardon. C'est le soulevé de terre.
30:19C'est le plus impressionnant ?
30:20Je pense que c'est là où on peut faire le plus de show,
30:23avec le squat en deuxième.
30:25De show ?
30:26De show, oui.
30:27De spectacle ?
30:28Remonter la barre, tu peux faire du show ?
30:30Oui.
30:31Parce qu'il y a toute une préparation,
30:34l'athlète vient, il se place,
30:36ça dure plusieurs dizaines de secondes.
30:38Attends, tu prends plaisir à faire un show, toi ?
30:41Ouais.
30:42Quand je fais du soulevé de terre,
30:44c'est pas au show que je pense,
30:46mais j'avoue que c'est le moment que je préfère dans la compétition
30:50et c'est le moment que je préfère regarder aussi.
30:52C'est le plus impressionnant.
30:54Et toi, si tu fais un show, c'est quoi ?
30:56C'est des cris ?
30:57Non, c'est ce que disait Stéphane.
30:59C'est plus qu'on est dans notre bulle,
31:02mais en même temps, on a notre préparation
31:04et en fait, c'est beau à regarder, je trouve.
31:07Je reviens pas à ce que vous me disiez,
31:09alors qu'il y a 230 kg à monter ?
31:11Elles veulent pas faire du show,
31:13mais la préparation fait que le public, il est en haleine
31:16et il est vraiment... Il est accroché à ça, quoi.
31:19Et le moins bien, ça serait quoi ?
31:21Le bench développé couché.
31:23Développé couché.
31:24C'est pas spectaculaire.
31:26Sauf quand on est sous le bar.
31:27Oui, mais c'est spectaculaire.
31:29Quand j'avais 100, quand j'ai levé 100,
31:31j'ai trouvé ça spectaculaire.
31:33Pour le public, l'athlète est couché, on voit pas grand-chose.
31:36Au squat et au soulevé de terre,
31:38l'athlète est seul.
31:39Y a rien autour. On voit que lui.
31:41Là, y a un vrai show.
31:43Et le squat, c'est pareil.
31:44L'athlète recule, il se prépare, y a un vrai show.
31:47OK. Tiffany, ton record en soulevé de terre, c'est combien ?
31:50165.
31:51Tu penses que tu peux ou t'aimerais un jour faire combien ?
31:55200.
31:56Non, non.
31:57Alors, le plus du plus...
31:59Aujourd'hui, t'as 165, elle a dit 200,
32:01mais je t'interdis de dire 200.
32:03Du plus du plus.
32:04C'est le dopage mental, ça, mademoiselle.
32:06Pour le moment, ce serait 180.
32:08Donc, encore gratter 20 kg.
32:10Et elle fait 47 kg de poids de corps.
32:12Oui.
32:13Oui.
32:15La crevette.
32:16La crevette, qui me le fait, 180 kg.
32:19Bravo, les filles.
32:20Toi, ton record, il est à...
32:22230,5.
32:23230, oui.
32:24Attends, attends.
32:25Vas-y, dis-lui.
32:26Elle a ramené sa fraise.
32:28Moi, je dirais 260.
32:30Oh, je...
32:32Ah oui, 260,
32:33parce qu'elle a fait un Mandalorian sans moi.
32:36Oui, 260.
32:37Donc, tu penses que tu feras combien ?
32:39Le mieux que tu pourrais faire ?
32:41240, ce serait déjà beau, en moins de 63.
32:43Non, non.
32:44Mais l'objectif final, avant ma fin de carrière,
32:47j'aimerais bien 250.
32:48Toi, t'es à combien ?
32:49185.
32:51Et tu penses faire...
32:52Faut que tu passes les 200.
32:54Oui.
32:55Sur le court terme, l'objectif, c'est les 200,
32:57mais après,
32:58le moi-barre de rêve serait 230 kg.
33:01Ouh !
33:02Ah oui ?
33:04Toi, tu veux prendre 45 kg ?
33:05Oui.
33:06OK, alors maintenant,
33:08est-ce que toi, tu penses que les deux vont battre
33:11les fameux records qu'elle vient d'évoquer ?
33:13Oui, je pense, oui.
33:14Est-ce que toi, tu penses que les deux vont y arriver ?
33:17Et toi ?
33:18Bien sûr.
33:19Stéphane, vous avez fait ça ?
33:21Oui, j'en ai fait.
33:22Moi, c'était la préhistoire de la discipline.
33:24J'en ai fait dans les...
33:26Des excuses.
33:27Vous l'entendez, le président ?
33:29À mon époque, on ne levait pas autant.
33:31Ça, c'est sûr.
33:32Je faisais des perfs qui sont moins bonnes
33:34que ce que fait Priscilla, et je tire en 82,5 kg.
33:37Rires
33:38C'est-à-dire que la petite crevette,
33:40elle vous déchire.
33:41Oui, oui.
33:42Elle est exceptionnelle.
33:44Girl Power, c'est une compétition
33:46qui sera diffusée sur Sport en France.
33:48Alors, Girl Power, c'est un tournoi international.
33:51On va faire affronter l'équipe de France féminine,
33:54les 6 meilleures, contre une sélection mondiale.
33:56Les 3, plus 3 autres.
33:58Voilà. Contre une sélection mondiale.
34:00Ça se passe à Cambrai, le 30 octobre,
34:02le samedi 30 octobre,
34:03à 18h, à la salle...
34:05à la salle du...
34:07Le haut du marché.
34:08Du haut du marché.
34:10En même temps, il y aura une démonstration de...
34:12Non, non, ce n'est pas méchant, ce que je veux dire.
34:15Rires
34:16C'est pas dans le marché.
34:17J'espère qu'il n'y a personne de Cambrai.
34:20On dit beaucoup de bêtises sur Cambrai.
34:22Rires
34:23Elle est belle, celle-là.
34:24Non, non.
34:25C'est au marché couvert.
34:27C'est au marché couvert.
34:28Demandez-moi.
34:29Il y aura en même temps une démonstration
34:32de bras de fer féminin
34:33et une démonstration de culturisme féminin.
34:35C'est une compétition 100 % féminine.
34:37Les arbitres seront des femmes.
34:39Les chargeurs... Les chargeuses ?
34:41Les chargeurs sont ceux qui chargent les barres
34:43et qui sont derrière. Que des femmes.
34:45On crée ça ?
34:46Bien sûr.
34:48Non, mais moi, quand je vous invite,
34:50elles vont me déchirer.
34:51Rires
34:52Euh...
34:54C'est des sports dont on pourrait,
34:56avec les vieux clichés, pardon, à la con...
34:59Imaginez que c'est très masculin.
35:01Je trouve ça génial de voir toutes ces filles.
35:03Vous vous sentez jugée parfois ?
35:05Tiens, qu'est-ce que tu fais, toi ?
35:07Moi, je fais de la... T'as entendu des mots déplacés ?
35:10Moi, personnellement, non.
35:11Moi, je me sens pas...
35:13En même temps, tu vas avec ton frère et ton père.
35:15Aujourd'hui, ils viennent plus, mais j'ai commencé avec eux.
35:19Tu les défonces ?
35:20Rires
35:21J'ai battu mon grand frère.
35:22Il faisait de la force athlétique aussi.
35:25Hop, hop, hop !
35:26T'as 20 ans. Il a quel âge ?
35:27Il a 22 ans.
35:29Il a fait champion d'Europe dans sa catégorie.
35:31Il était meilleur que lui ?
35:33Euh... Oui. Il était champion d'Europe en 2019.
35:36Là, il...
35:37T'as dû l'énerver.
35:38Oui, voilà.
35:39Non, mais raconte-nous la vérité.
35:41Sur le coup, c'est dur à avaler, mais bon...
35:44Hop, hop, hop !
35:45Oh, le frangin battu par la petite sœur !
35:47C'est génial. Bravo.
35:48Vous avez entendu, vous, des mots de garçons
35:51ne comprenant pas que vous fassiez cette discipline ?
35:54Moi, personnellement, c'est différent,
35:56car je n'ai jamais été dans une salle commerciale.
35:59Donc, en fait, dès le début, c'était dans ma salle de boxe,
36:02et j'ai commencé la boxe, j'avais 5 ans.
36:04Donc, en fait, ils m'ont tout de suite vue grandir
36:07et j'ai tout de suite été encouragée par eux.
36:09Et il y avait des regards, des incompréhensions,
36:12ou... Je sentais que ça parlait un peu entre eux,
36:15mais de moi-même, non.
36:16Personne n'est jamais venu me voir.
36:18Et les réseaux sociaux, là, c'est différent encore.
36:21C'est la guerre.
36:22Il y a quelques commentaires ou quelques personnes qui...
36:25Mais je passe au-dessus.
36:27Tu réponds pas.
36:28Non.
36:29Et toi ?
36:30Alors, moi, je suis pas mal exposée sur les réseaux sociaux,
36:33donc oui, j'en reçois quelques petites piques.
36:36Mais c'est souvent...
36:37La phrase que je déteste le plus au monde,
36:40t'es forte pour une fille.
36:41Voilà.
36:42J'aime bien le pour une fille, qui... Voilà, qui explique tout.
36:47Et après, c'est plus des jugements sur le physique.
36:50Ca peut être une maladresse, t'es forte pour une fille.
36:53Ou discriminant, ou une maladresse.
36:55Souvent, le pire, c'est que...
36:56C'est un compliment déguisé, en fait.
36:59Ouais.
37:00Mais souvent, après,
37:01ça va plutôt être des critiques sur le physique,
37:04donc trop musclé, trop ci, trop ça, c'est moche, voilà.
37:08C'est très joli.
37:09Mais en fait, on passe au-dessus, parce que...
37:12Voilà.
37:13C'est à qui, les médailles ?
37:15C'est celle de Tiffany.
37:16Tu peux nous montrer un peu, s'il te plaît ?
37:19Ben, c'est... Voilà.
37:20Ca, ça représente quoi ? C'est quoi ?
37:22Ca, c'est celle qu'on a toutes les trois eues.
37:25C'est la médaille d'or de notre discipline.
37:28Championne du monde.
37:29C'est ça.
37:30Championne du monde avait eu Almstadt, en Suède,
37:33fin septembre, début octobre.
37:35Ca, c'est la médaille au total.
37:36Oui.
37:38Et puis après, elle a des petites médailles.
37:40Y a des médailles par mouvements aussi.
37:43Elle a gagné partout.
37:44Elle a gagné le squat, le développé-couché,
37:46le soulevé de terre et le total.
37:48Et en même temps, elle a gagné par équipe.
37:50Y a la médaille par équipe aussi.
37:52Toi, tu dois les énerver.
37:54Un an et demi. Ca fait un an et demi qu'elle arrive.
37:56Je gagne.
37:58Sur toutes les disciplines individuelles,
38:00en équipe et le truc global.
38:01C'est incroyable.
38:03Merci infiniment d'avoir été avec nous.
38:05C'est très bien que les femmes deviennent fortes.
38:07Notre discipline souffrait beaucoup trop
38:10de toute cette testostérone.
38:11Pratiquement que des hommes à une époque,
38:14les femmes prennent le pouvoir.
38:15C'est très bien.
38:16J'espère que celui qui me remplacera sera une femme.
38:19Quand j'aurai arrêté mon poste de président.
38:21Elle va peut-être pas vous laisser le choix.
38:24Là, il dit qu'il veut choisir celle qui me succèdera.
38:27Non, pas la choisir.
38:28Ils vont me foutre dehors.
38:29J'attends que ça.
38:30Merci infiniment, Stéphane, d'être venu avec Jade,
38:33Précilia et Tiffany.
38:35Bravo.
38:36Vraiment, les filles, c'est assez génial, ce que vous réalisez.
38:39Parce qu'autant on reçoit plein de championnes,
38:42mais avec énormément d'infrastructures autour.
38:45Là, vous êtes un peu seules,
38:47même si c'est dans des clubs,
38:49et qu'il y a beaucoup de bonne volonté.
38:51C'est par votre tête que vous arrivez à faire la différence.
38:54Bravo, vraiment.
38:55Super. Génial, les filles. Merci à vous.
38:57Une petite pause et une dirigeante avec nous.
39:00Là aussi, ça va être pas mal.
39:02Musique rythmée
39:04...
39:07Notre dirigeante de la semaine, comme prévu, est Cléo Hénin.
39:10Bonjour.
39:11Bonjour.
39:12Ca va bien ?
39:14Ca va super bien.
39:15On est ravis de t'accueillir ici.
39:17Tu as créé un podcast qui marche bien,
39:19qui s'appelle Championne du monde.
39:21Tu avais ta place autour de cette table.
39:23Avant d'expliquer exactement ce qu'est ce podcast,
39:26j'aimerais qu'on revienne sur toi, ton parcours.
39:29T'es une ancienne sportive ?
39:30Absolument. J'ai fait 15 ans de gymnastique rythmique,
39:33à bon niveau. Je ne vais pas dire à haut niveau,
39:35car je n'ai pas la prétention de dire à haut niveau,
39:38mais à bon niveau.
39:39Je continue de faire beaucoup de sport.
39:42J'ai surtout une famille qui est très sportive.
39:44Bon niveau, c'était quoi ?
39:46La division nationale 1, ce qu'on appelle en GRS...
39:49Enfin, anciennement GRS, nouvellement GR.
39:52Je dis encore GRS.
39:53Moi aussi, ça peut m'arriver. On va se comprendre.
39:56Voilà.
39:57Du coup, on va dire que c'était le meilleur niveau
40:00en groupe, dans la catégorie, chez les amateurs.
40:03La famille de sportives et de sportifs ?
40:06Absolument.
40:07Famille de sportives, principalement,
40:09et de sportifs aussi.
40:10Maman, professeure d'EPS.
40:13Ma sœur, qui est une ancienne triple championne du monde de boxe.
40:17Qui s'appelle ?
40:18Qui s'appelle Valérie Hénin.
40:20Et sa fille, qui est donc ma nièce,
40:22qui est Macdavid Hénin, qui a fait les JO,
40:24l'ACTT à Tokyo, en taekwondo.
40:26Et qu'on a reçues ici.
40:28Absolument. Tout à fait. Voilà.
40:30Pourquoi t'as arrêté le sport ?
40:32Tu as dit que t'as fait 15 ans, de quel âge à quel âge ?
40:35De... De mes...
40:38La GR, parce que j'ai commencé par la Baby Gym à 3 ans.
40:41J'ai fait toute ma vie du sport.
40:43Du sport, globalement, oui.
40:44Et la GR, c'était de mes...
40:46J'ai fait de 8 ans à 23 ans, à peu près.
40:49Et après, compliqué de continuer,
40:51parce que, bon, passer un certain âge, malheureusement,
40:54en gymnastique rythmique, ça fait mal au corps.
40:57Et j'ai continué, mais sur d'autres disciplines.
41:00Je fais du tennis, de l'escalade.
41:02Je continue le sport, je vais courir.
41:04Tu es classée ? Non.
41:06Tu joues classée ? Non, non plus.
41:08Tu tapes dans la balle, quoi.
41:09Exactement. Pour mon plaisir.
41:11Championne du monde, c'est le nom de ce podcast,
41:14qu'on peut retrouver chez nos camarades d'Eurosport.
41:17Tu parles avec des femmes sportives,
41:19mais pas que.
41:20On gravite autour de l'univers du sport.
41:22Absolument. C'est l'univers du sport,
41:24mais ce ne sont pas forcément des sportives professionnelles.
41:28Ce sont des femmes qui ont un lien avec le sport
41:30de par leur profession, de par leurs intérêts, même.
41:33Enfin, voilà.
41:34Il y a des sportives professionnelles.
41:37On a fait plusieurs sportives qui ont fait l'IGO, par exemple.
41:40Mais il y a également... Ca peut être une médecin du sport,
41:43ça peut être... On a eu des physiothérapistes,
41:46des coachs nutritionnistes.
41:47C'est vraiment des femmes qui ont un intérêt
41:50premier dans le sport,
41:51mais qui ne sont pas des sportives professionnelles.
41:54Qu'est-ce que tu recherches ? Pourquoi ce podcast ?
41:57Parce que j'avais envie, en fait,
42:00de par mon histoire et ma famille,
42:02de mettre en avant ces femmes-là, qui sont extraordinaires,
42:06qui ont souvent des parcours absolument fabuleux
42:08ou qui ont été difficiles, même, des fois.
42:11Mais de les mettre en avant
42:13et de raconter leurs histoires et leurs parcours,
42:16et aussi pour montrer que le milieu du sport
42:18est encore un milieu qui est majoritairement masculin,
42:21mais qu'il y a des femmes qui ont des postes
42:24à haute responsabilité ou des femmes
42:26qui sont vraiment des références dans leur domaine
42:28ou qui sont des sportives accomplies,
42:31et de raconter leurs histoires.
42:32Et de montrer aussi aux nouvelles générations
42:35que ces métiers du sport sont des métiers accessibles
42:38et qu'on peut y arriver.
42:39Le sport, c'est pas que de l'entraînement et de la compétition.
42:43Il y a tout un tas d'activités qui gravitent autour,
42:46qui sont indispensables et qui feront qu'in fine,
42:48la championne sera un petit truc en plus.
42:51L'idée même est partie du fait d'une maman, par exemple,
42:54qui accompagne ses enfants le week-end au sport
42:56et qui, elle, peut-être ne pratique pas,
42:59mais finalement est, à son échelle,
43:01fan de sport parce qu'elle regarde ses enfants,
43:03qu'elle est passionnée et qu'elle veut qu'ils réussissent.
43:07Pour moi, cette femme-là, c'est une championne du monde.
43:10C'est quoi la durée des formats ?
43:11On est sur 45 minutes.
43:13L'idée, c'est de creuser les sujets,
43:15de leur donner la parole sur un format plus long
43:17qu'on a l'habitude de voir à la télé,
43:19ou des formats qui ont besoin d'être punchy.
43:22L'idée, c'est de prendre le temps.
43:24On s'installe.
43:25Il y a un objectif, la personne est là pour une raison précise,
43:28on a besoin d'aller au bout.
43:30Tout à fait, c'est ça.
43:31C'est raconter les choses, qu'elles puissent s'exprimer
43:35comme elles ont envie de s'exprimer
43:37et ne pas être limitées par le temps.
43:39Derrière, on fait un petit montage.
43:41Mais l'idée, c'est vraiment de pouvoir prendre un moment calme
43:45et de discuter de plein de choses,
43:47de tous les sujets intéressants à discuter sur leur parcours.
43:50Je voudrais que tu me dises trois podcasts
43:53que je n'ai pas entendus et que je devrais écouter.
43:56Une championne, une médecin, par exemple,
43:58et puis autre chose.
43:59Alors, dans les championnes, et en plus, c'est d'actualité,
44:03parce qu'il y a les Jeux olympiques d'hiver qui arrivent,
44:06il y a un an et demi, deux ans, j'ai fait Gabriela Papadakis,
44:09la patineuse...
44:10La patineuse, qui était un podcast qui a, pour le coup,
44:13un podcast un peu plus long.
44:15Je me fais mentir, parce qu'il ne dure plus d'une heure.
44:18C'était vachement bien.
44:19Vous n'avez pas réussi à couper.
44:21On s'est raconté énormément de choses,
44:24elle a abordé des sujets pas forcément évidents,
44:27l'alimentation d'une sportive, les troubles du comportement alimentaire,
44:31le jugement du corps quand on est une sportive
44:33et dans une discipline comme le patinage.
44:36Le jugement du corps, c'est le jugement de ton corps par les autres ?
44:39Exactement.
44:40C'est vrai qu'elle est revenue sur l'incident
44:43qu'elle avait eu sur les derniers Jeux olympiques,
44:46où elle avait eu un problème de tenue.
44:48C'est des sujets sur lesquels elle a parlé très librement,
44:53sans filtre, sans tabou,
44:56et c'est vrai que c'était, un, rafraîchissant,
44:59et deux, nécessaire, parce que c'est des choses
45:02sur lesquelles on ne les laisse pas forcément s'exprimer souvent.
45:05C'est un épisode qui me tient vraiment à coeur.
45:08Passionnant, enrichissant, on découvre une personne.
45:11On oublie que nos championnes ne sont pas que des machines à gagner,
45:14c'est avant tout des personnes derrière,
45:17avec leur fragilité, leur force, leur faiblesse.
45:19C'est une femme incroyable aussi,
45:21donc je trouve que c'est un épisode qui mérite vraiment...
45:24Ensuite, vous parliez justement de la médecin,
45:27donc médecin du sport Martine Duclos,
45:30qui est médecin du sport, endocrinologue et plein d'autres choses,
45:34qui est vraiment une référence dans son domaine.
45:37Cette fois-ci, c'est un épisode un peu particulier
45:39parce qu'on parle un peu de son parcours,
45:42mais ce n'est pas vraiment le centre du podcast.
45:44L'idée, c'est de parler de sujets un peu plus médicaux.
45:47C'est vrai qu'on balaye pas mal de sujets,
45:51la grossesse dans le sport, médicalement parlant,
45:53d'un point de vue vraiment professionnel et médical,
45:56l'hyperandrogémie, par exemple,
45:58des sujets un peu plus techniques et un peu plus scientifiques,
46:01mais qui sont très intéressants et qu'elle explique dans ce podcast-là.
46:05Voilà, je trouve un podcast qui est vraiment hyper intéressant
46:08et instructif.
46:09Oui, on le voit, nous, avec les championnes que l'on reçoit,
46:13les problèmes de la grossesse, de l'agressivité vis-à-vis des femmes,
46:16voire les dérives sexuelles ou autres.
46:19On n'en parle pas assez, évidemment,
46:21alors que depuis des générations, c'était là, caché,
46:26et heureusement, aujourd'hui, on met ça en lumière,
46:28mais c'est sûr que sur la grossesse, il y aurait tellement à dire.
46:32On a entendu des femmes ici nous dire,
46:34moi, ça fait six ans que je suis avec mon compagnon,
46:37je peux pas tomber enceinte.
46:38Je perds mon job. Déjà que je gagne pas beaucoup, comment je fais ?
46:42Je perds mes partenaires.
46:43Je suis pas sûr de revenir à 100 % et il y a telles échéances.
46:47Je fais comment ? Quand est-ce que je me glisse ?
46:49On choisit pas de faire un enfant en fonction de...
46:52C'est très compliqué.
46:53C'est compliqué. Après, je trouve que c'est quand même très positif
46:57parce qu'on en parle de plus en plus.
46:59Les médias s'en parlent du sujet aussi.
47:01Et même maintenant, au sein même des clubs,
47:03on a l'exemple avec le handball, par exemple.
47:05Pour le coup, c'est un sujet maintenant qui est pris en compte.
47:08Mais le handball est précurseur.
47:10Il y a encore beaucoup de chemin à faire dans toutes les autres disciplines.
47:14Explique ce qu'a fait la fédé de handball.
47:17La fédé de handball, je l'ai pas en détail,
47:19mais effectivement, maintenant, les handballeuses sportives
47:23peuvent tomber enceinte pendant leur carrière.
47:25Elles sont payées, elles continuent de toucher un salaire.
47:28On les accompagne aussi dans cette démarche,
47:31dans cette volonté d'avoir des enfants pour celles qui en veulent.
47:34C'est le cas dans la plupart des autres fédés.
47:36C'est là où ils sont précurseurs.
47:38C'est dingue.
47:39On les met dans les bonnes situations
47:42pour que les femmes qui veulent avoir un enfant en carrière
47:45puissent le faire dans de bonnes conditions.
47:47Avant, ce n'était pas le cas dans la majeure partie des disciplines.
47:51Elles ne touchent plus leur salaire
47:53à partir du moment où elles sortent de la vie sportive active.
47:58Et voilà.
47:59Donc, c'est des choses qui, ça y est, sont vraiment prises en compte.
48:03Et c'est chouette. Heureusement, il était temps.
48:05Le statut de la femme évolue.
48:07Bien sûr.
48:08Et ouf, comme tu dis.
48:10Le troisième que tu me recommandes ?
48:12Le troisième, peut-être sur une note un peu plus légère.
48:15L'épisode avec Renelle Lamotte, qui fait du 800 m,
48:17qui est un épisode...
48:18C'est une personnalité, en fait.
48:20C'est pour ça que j'ai envie de dire celui-là,
48:23parce qu'elle est tellement... Elle est fantasque.
48:25Elle est solaire, elle est drôle, elle est pareille.
48:28C'est une femme qui n'a pas vraiment de tabou.
48:31Pareil, dans le podcast,
48:32elle parle de ses troubles du comportement alimentaire.
48:35Enfin, en vrai, elle est hyper...
48:37Elle est hyper ouverte sur tous ces sujets-là.
48:40Pareil, sur la pression qu'on peut mettre sur les athlètes.
48:43Et en plus de ça, c'est quelqu'un qui est incroyablement fun.
48:46La santé mentale, absolument.
48:48Et voilà, c'est un bonheur de l'écouter.
48:50Je pense qu'on rit beaucoup dans cet épisode.
48:53Mais c'est là où les formes à long sont devenues indispensables.
48:56On ne peut plus se contenter de la prépa, la compète, l'analyse.
49:00Aujourd'hui, on est dans un monde
49:02où on doit comprendre qui sont ceux qui se cachent derrière,
49:05qui nous font rêver devant la télé pendant les grandes compétitions
49:09et qu'on comprenne les problématiques financières, alimentaires,
49:12médicales, psychologiques, etc.
49:14Tout à fait, parce que ça fait partie intégrante
49:17de la vie d'un sportif, en fait.
49:19Et même de la vie de tous les gens,
49:21même pas forcément les gens qui font du sport.
49:23Je trouve que c'est nécessaire d'aborder tous ces aspects-là,
49:27la préparation mentale,
49:28c'est un sujet qu'on a abordé dans un des podcasts.
49:31Ça, maintenant, effectivement,
49:32c'est des choses qui sont nécessaires.
49:35Il faut en parler, en fait.
49:36Et de plus en plus de sportives, et de sportifs aussi,
49:39le font, et je trouve que c'est très bien.
49:41– Elles te disent merci en partant ?
49:43– Pas forcément, ça dépend.
49:45Des fois, elles me disent merci.
49:47Des fois, elles ne me disent pas merci, juste c'était un bon moment.
49:50Ça dépend.
49:51Des fois, on ne parle pas non plus que de sujets...
49:54– Oui, lourds.
49:55– De sujets plus légers.
49:57Ça peut être aussi des choses très joyeuses.
49:59– Mais bien sûr.
50:00– Heureusement, d'ailleurs.
50:01– Oui, mais tu accordes du temps à des femmes.
50:03– Tout à fait, oui.
50:04– Tu le fais, on le fait, mais on n'est plus à le faire.
50:06– C'est vrai, c'est vrai.
50:07En fait, plus que de me dire merci,
50:09l'important, c'est de passer un bon moment,
50:11d'avoir un vrai moment d'échange, quelque chose de vrai,
50:14touché à du vrai.
50:15Et limite, un peu, une discussion entre amis,
50:19alors que finalement, des fois, 5 minutes avant, je ne les connais pas.
50:22– Ce n'est pas une enquête, c'est une discussion.
50:24Raconte-moi ta vie, explique-moi.
50:25– L'idée, c'est pas du tout, c'est ça qui est génial avec le podcast,
50:29c'est pas de les piéger,
50:30c'est pas d'essayer d'aller chercher des informations,
50:32c'est vraiment de raconter les femmes telles qu'elles sont.
50:34Et ça, c'est un vrai bonheur, quoi.
50:36– Il y a des femmes que tu n'as pas eues encore
50:38et que tu rêves d'avoir à ton micro ?
50:40– Il y en a plein, forcément.
50:41Après, là, pour le moment, on est sur du podcast francophone, donc on sait pas.
50:45– Non mais tu as des objectifs, là-haut, où tu te dis,
50:48celle-là, il faudra absolument que je l'ai ?
50:50– Je ne me mets pas d'objectif, je considère…
50:52– Tu rêves de qui ?
50:53Je vais te la poser autrement, tu vas y aller.
50:55– Non, franchement, sincèrement, je rêve d'avoir quelqu'un…
51:01Non, je n'ai pas de rêve, parce qu'en fait,
51:03que ce soit quelqu'un qui n'est pas du tout connu,
51:06qui est peut-être la coach que personne ne connaît,
51:10et la superstar, finalement, moi, je ne fais pas vraiment
51:13de dissociation entre les deux, et les deux m'intéressent autant,
51:16parce que, peut-être même que la superstar a moins de choses
51:20à raconter que la coach, voilà, donc finalement…
51:23– Ce sera différent, parce que peut-être que la superstar se méfiera.
51:26– Peut-être.
51:27– Moi, à ta place, je rêverais de faire Serena Williams,
51:31et une autre Américaine, cette gymnaste, Simone…
51:34– Simone Biles, oui, absolument.
51:37– C'est… voilà, après, c'est très dur,
51:40après, il y a la joueuse de tennis, aussi, Osaka…
51:43On le voit, et aux Etats-Unis, et je pense que c'est votre rôle
51:46et notre rôle, aussi, de donner la parole à ces femmes
51:49qui montrent leurs limites, et quand je dis ça,
51:52c'est surtout pas un jugement, c'est de montrer la difficulté,
51:55on vous mâche la tête, et on en fait des machines
51:59à gagner, à performer, et elles explosent,
52:02parce que c'est vraiment le mot, et rien que de le dire,
52:05ça me touche, c'est dur, quand on voit Osaka,
52:08numéro un mondial de tennis, quand on voit Simone Biles au jeu,
52:11on se dit, mais merde, on n'a pas vu venir ça,
52:13c'est pas possible.
52:14– Bien sûr, mais après, je pense qu'elles se sont érigées
52:18en tant que superstars, aussi, de par leurs résultats,
52:21parce que c'est des athlètes extraordinaires,
52:23et aussi parce qu'elles se sont ouvertes à ce genre de sujets-là.
52:26– Parce que le statut de la femme est en train de changer, enfin !
52:29– Aussi, et je pense que les gens se sont finalement identifiés
52:32aussi à ces femmes-là, en se disant, c'est des sportives
52:35extraordinaires, mais finalement, elles n'ont pas peur de parler
52:39de leurs failles, elles n'ont pas peur de s'exprimer sur des sujets
52:42que sont la santé mentale, ce genre de choses, et finalement,
52:45ça les a propulsées encore plus au rang d'idoles, finalement,
52:48parce qu'elles sont des sportives extraordinaires
52:51qui ont fait des résultats, juste, démentiels,
52:54et en plus, c'est des femmes, comme tout le monde, finalement,
52:57qui ont aussi des faiblesses, et qui en parlent,
53:00et qui n'ont pas peur d'essayer de faire changer les choses.
53:03– C'est une discussion qu'on a entre journalistes, quasi,
53:06mais ce que je trouve passionnant, c'est qu'avant,
53:09on n'était focalisé que sur la performance,
53:11et aujourd'hui, on s'intéresse aux gens, on se rend compte
53:14qu'avant que ces femmes en parlent, il y a des hommes qui ont craqué,
53:17t'as le plus grand golfeur de tous les temps, Tiger Woods,
53:21on a compris ses addictions au sexe, t'as le plus grand nageur
53:24de tous les temps, Michael Phelps, et ses addictions à l'alcool,
53:27et on s'est rendu compte que derrière ces monstres
53:30qui gagnaient parce qu'ils ne montraient pas de faille,
53:33ils faisaient exploser tous leurs adversaires,
53:35qu'eux ont implosé, finalement, et quand je vois ces femmes-là,
53:39et quand on s'ouvre aujourd'hui à ce qu'il faut devenir
53:42pour être un dimanche champion, c'est tellement compliqué,
53:45c'est tellement difficile, et je suis persuadé que toi-même,
53:48en les interrogeant, ces femmes, comme moi, ça m'est arrivé,
53:51tu te dis, mais... Ah ouais !
53:53C'est ça, le haut niveau. C'est ça, le haut niveau.
53:57C'est juste... C'est... On n'est pas dans la normalité.
54:00Le haut niveau, il y a rien de... Pardon, pour moi, homme,
54:03il y a rien de pire, quoi. C'est tellement difficile !
54:06Il y a un truc, et puis tu rates, c'est l'échec total dans ta tête.
54:10Ils acceptent pas la défaite. Et puis, il y a des disciplines
54:13où tu peux pas prendre ta revanche.
54:15Les Jeux, c'est tous les quatre ans.
54:18Tu gagnes pas une thune, c'est tous les quatre ans,
54:20et va rechercher des sponsors quand t'as pas été bon.
54:23C'est tellement difficile, mentalement, la psychologie.
54:27Et heureusement, aujourd'hui, il y a des grandes personnes,
54:30Myriam Selmy et d'autres, qui accompagnent ces sportives,
54:33et c'est sportif, mais là, on parle de sportives,
54:36et heureusement, heureusement.
54:37On a fait un épisode avec Annaëlle Mallert,
54:40qui est aussi coach mentale et psychologue à l'INSEP,
54:43qui nous explique tout ça,
54:44et qui nous explique l'accompagnement psychologique
54:47que reçoivent maintenant les sportifs.
54:50C'est eux qui choisissent aussi.
54:51C'est pas forcément imposé aux athlètes.
54:54Ceux qui choisissent de le faire, c'est super.
54:56Il y en a d'autres qui ne choisissent pas de le faire.
54:59Parfois, on t'aide financièrement, et parfois, non.
55:02Il y a des limites.
55:03Tout à fait. Non, c'est sûr.
55:05Merci infiniment. C'est top.
55:07Annonce-moi la prochaine, c'est qui ?
55:09On redémarre la nouvelle saison, lundi prochain.
55:12Avec Estelle Nzeminko, de l'équipe de France de handball,
55:15qui est championne olympique.
55:17Avec une petite médaille.
55:18J'ai eu la chance de porter une médaille
55:21qui n'est pas si petite et pas si légère.
55:23On commence en beauté une femme extraordinaire aussi.
55:26C'est un épisode pareil, vraiment intime,
55:29où elle se livre, elle parle de plein de choses,
55:31et j'ai hâte de le faire regarder.
55:33Cléo, toi qui étais sportive,
55:35toi qui n'as pas accédé aux très hauts niveaux,
55:38malheureusement, j'ai envie de te dire.
55:40Est-ce que tu comprends maintenant pourquoi ?
55:43Pourquoi j'ai pas accédé aux hauts niveaux ?
55:45Est-ce qu'au contact de ces médecins sportives,
55:48est-ce que tu comprends pourquoi ?
55:50Euh... Oui.
55:51Moi, ça a toujours été très clair,
55:53parce que c'était des choix de vie, tout simplement.
55:56Il y a un moment donné où, quand j'aurais pu rentrer en pôle
55:59pour pouvoir devenir professionnelle,
56:02je l'ai pas fait.
56:03Tu l'as pas fait, mais quand tu discutes avec les championnes,
56:06tu comprends qu'elles l'ont fait.
56:08Ce qui est génial, c'est que chaque femme, en l'occurrence,
56:11est différente.
56:12Chaque femme le vit de façon totalement différente, différemment.
56:16Et comme c'est un panel de femmes très différentes,
56:19c'est pas que des sportives professionnelles.
56:21La psychologie est très différente pour chacune.
56:24C'est hyper intéressant de voir qu'il y en a certaines
56:27qui le vivent très bien.
56:29On parle de femmes qui souffrent,
56:30mais toutes les femmes ne souffrent pas non plus.
56:33Elles s'épanouissent là-dedans.
56:35C'est super de parler des choses positives.
56:37Pour certaines, c'est plus compliqué.
56:39C'est catalyseur de choses plus négatives.
56:42Mais il y a vraiment un panel extraordinaire
56:44de femmes et de personnalités différentes
56:47et de façons de le vivre qui sont très différentes.
56:50C'est ça qui est génial.
56:51C'est une source d'enrichissement personnel qui est...
56:54Je parle en mon nom, forcément,
56:56parce que je me dis que c'est une vraie chance.
56:59Les utilisateurs partagent.
57:01Je suis contente de pouvoir le faire écouter
57:03au plus grand nombre à travers ce podcast-là.
57:06-"Championne du monde".
57:08Sur Eurosport.
57:09Merci, Chloé Hénin, d'avoir été avec nous.
57:12A très bientôt pour un nouveau numéro
57:14de La Victoire est en aile.
57:15Bonne soirée.
57:17Et on écoute.
57:18SOUS-TITRAGE ST' 501