• il y a 3 mois
À quatre jours du second tour des élections législatives, BFMTV reçoit les représentants des blocs en position de force. Gabriel Attal représentera Ensemble et le camp présidentiel, puis Marine Tondelier sera questionnée pour le Nouveau Front populaire, avant un entretien avec Jordan Bardella pour le Rassemblement national. Pouvoir d'achat, immigration, vision de la société...une émission événement.

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Transcription
00:00:00Bonsoir.
00:00:04Bonsoir Gabriel Attal.
00:00:05Bonsoir Maxime Soutek.
00:00:06Bonsoir M. le Premier ministre, merci d'être avec nous.
00:00:08C'est vous qui ouvrez cette émission.
00:00:10Juste un mot pour commencer sur les deux personnalités qui vont vous succéder juste après.
00:00:15Marine Tondelier et Jordan Bardella.
00:00:18Qu'est-ce que vous pensez de Marine Tondelier ?
00:00:20D'abord, ce que je veux dire, c'est que je regrette que ce ne soit pas un débat.
00:00:24Vous vouliez débattre ?
00:00:25Moi, je suis toujours prêt à débattre.
00:00:27Je l'ai fait tout au long de cette campagne.
00:00:30J'étais totalement prêt à débattre.
00:00:32Et je regrette, puisque je comprends que c'est parce que M. Bardella n'a pas souhaité que ce débat ait lieu.
00:00:37Je regrette qu'on ne puisse pas avoir ce débat.
00:00:38Je lui demanderai tout à l'heure pourquoi il n'a pas voulu débattre.
00:00:40Moi, je vais vous dire.
00:00:41Je pense qu'il a été probablement mal à l'aise dans un certain nombre de débats qui ont eu lieu ces dernières semaines,
00:00:46mis face aux contradictions de son programme, à des changements de pied permanents,
00:00:50à l'incapacité à dire comment il mettrait en œuvre certaines mesures.
00:00:54Je pense qu'on voit aussi chaque jour que des propos ou des photos sont découvertes sur certains de ses candidats.
00:01:01Encore hier, on a vu une candidate qui posait fièrement avec une casquette nazie.
00:01:06Et donc, il est probablement mal à l'aise par rapport à tout ça.
00:01:09Mais moi, je le dis, on est dans un moment historique.
00:01:11Vous l'avez indiqué.
00:01:12Et donc, on a besoin de débats.
00:01:13On a besoin de confronter les projets, de confronter les visions, de confronter les valeurs.
00:01:17Et donc, je le regrette vraiment.
00:01:19Juste une chose.
00:01:20Vous ne mettez pas ou plus de signes égales ce soir entre Marine Tondelier et Jordan Bardella,
00:01:25entre le Nouveau Fonds populaire et le Rassemblement national ?
00:01:28Moi, je n'ai jamais raisonné avec des histoires de signes égales ou autres.
00:01:32Moi, j'ai toujours dit que je m'opposais résolument à ceux qui carburent à la division des Français,
00:01:37à la stigmatisation d'une partie de nos concitoyens, à ceux qui carburent à la haine.
00:01:44Moi, je cherche à rassembler, à apaiser et à unir.
00:01:47Ce n'est pas facile.
00:01:48Et on doit tous, je pense, faire notre examen de conscience sur le fait qu'on ne l'a probablement pas fait suffisamment,
00:01:53que peut-être que par certains moments, on a contribué à ce qu'il y ait ce climat.
00:01:58Mais moi, je pense que l'essentiel et notre responsabilité à tous, c'est de rassembler.
00:02:02Vous commencez l'émission par un mea culpa.
00:02:04Je pense que les résultats de ces élections, le moment politique qu'on vit,
00:02:09il appelle à une profonde humilité.
00:02:11Une profonde humilité, évidemment.
00:02:13Et que chacun doit, je crois, se remettre en question.
00:02:16Au fond, dans ces élections, on a vu des Français nous dire qu'ils ne se sentaient pas compris dans ce qu'ils vivent,
00:02:24pas reconnus pour ce qu'ils font et souffrir d'une forme d'incertitude très forte vis-à-vis de l'avenir.
00:02:33Et moi, je dois reconnaître probablement qu'on n'a pas apporté l'ensemble des réponses suffisantes pour répondre à tout ça.
00:02:41Je vous coupe, parce que quelle réponse vous pouvez apporter au vote de dimanche soir ?
00:02:45C'est précisément l'objet de la première interview avec Apolline de Malherbe qui nous rejoint.
00:02:50Apolline, c'est donc à vous.
00:02:55Bonsoir, monsieur le Premier ministre.
00:02:57Bonsoir, Apolline de Malherbe.
00:02:58Je vais effectivement vous interroger sur votre programme,
00:03:00mais j'ai d'abord des questions très concrètes pour les tous prochains jours qui nous attendent,
00:03:05et plus précisément pour dimanche soir.
00:03:07Dans trois jours, on vote.
00:03:08Et on se souvient qu'il y a quelques jours encore, Emmanuel Macron, le président de la République,
00:03:13avait évoqué un risque de guerre civile si les extrêmes l'emportaient.
00:03:19Est-ce que vous redoutez d'éventuelles émeutes dès dimanche soir et dans les jours qui suivent ?
00:03:24Moi, ce que je dis, c'est qu'il y a des formations politiques, je le disais il y a un instant,
00:03:29qui carburent à la haine, aux passions tristes.
00:03:32D'ailleurs, on voit, hélas, qu'un certain nombre de propos racistes ou antisémites
00:03:38se sont multipliés ces dernières semaines, y compris des agressions.
00:03:42C'est probablement le climat qui a été installé dans cette campagne par certaines formations politiques,
00:03:47qui a contribué à notamment le Rassemblement national.
00:03:50On a vu, c'est vos confrères de France 2 qui ont montré le témoignage d'une femme
00:03:54qui subit des propos racistes depuis le résultat des élections européennes
00:03:58par des personnes qui se revendiquent soutien du Rassemblement national.
00:04:01Évidemment, en disant ça, je ne dis pas que tous les Français qui ont apporté leur suffrage
00:04:07à des candidats du Rassemblement national partagent cette idéologie ou cette haine.
00:04:11Moi, je n'ai jamais donné de leçon à personne, de leçon de morale.
00:04:14Je dis simplement que quand on est un parti politique qui assume dans son programme
00:04:19et dans sa ligne politique de considérer qu'il y aurait plusieurs sortes de Français,
00:04:23plusieurs catégories de Français, quand on a une origine étrangère,
00:04:26quand on a une double nationalité, on n'est pas un Français vraiment,
00:04:29on est un demi-national, je pense que malheureusement, ça contribue à libérer un certain nombre de choses.
00:04:34Et sur les émeutes de dimanche soir, vous pensez que ça ne viendrait que de leur camp ?
00:04:38Non, moi, je n'ai plus faim.
00:04:39Le fait que chez LFI, il y ait par exemple un candidat investi et qui est présent au deuxième tour,
00:04:44qui a été fiché S par vos services de renseignement et qui appelle parfois à l'insurrection,
00:04:49est-ce que vous estimez, quand vous avez commencé votre phrase en disant
00:04:52« il y a des partis qui… » et vous l'avez fini en disant « c'est le RFA ».
00:04:57J'ai donné cet exemple-là, vous avez aussi à l'extrême gauche des propos
00:05:01qui remettent en cause l'autorité de nos policiers, de nos gendarmes.
00:05:05Moi, je me dresse contre tous ces discours.
00:05:07Précisément, s'il y a émeute dimanche soir, comme le prédisait en quelque sorte Emmanuel Macron,
00:05:13comme il le redoutait, qui sera aux manettes ?
00:05:16Est-ce que s'il faut dimanche soir rétablir l'ordre, c'est vous qui vous en chargerez ?
00:05:23Est-ce que vous resterez d'ailleurs, Premier ministre, le temps, s'il y a chaos, que ce chaos se calme ?
00:05:28D'abord, je ne vais pas me mettre là, dans un scénario où il y aurait des violences dimanche soir.
00:05:34Ce scénario, c'était Emmanuel Macron lui-même qui l'avait évoqué.
00:05:36Moi, je fais d'abord confiance à la responsabilité de chacun.
00:05:39Ça commence par les formations politiques qui doivent toutes garantir par leur discours,
00:05:44évidemment, une forme de calme, d'ordre et d'apaisement.
00:05:47Et donc, je ne vais pas me mettre dans ce scénario-là.
00:05:49On a la chance en France d'avoir des forces de sécurité pour garantir l'ordre.
00:05:53Un grand nombre d'entre elles sont en ce moment même en Nouvelle-Calédonie.
00:05:59Il y a une trentaine d'unités de force mobile, c'est-à-dire des CRS et des escadrons de gendarmerie mobile,
00:06:04qui sont toujours mobilisés en Nouvelle-Calédonie.
00:06:07En France, sur le territoire de l'Hexagone, pardonnez-moi, ils se redoutent, les forces de l'ordre le disent.
00:06:14Ils disent qu'il y a une menace terroriste élevée.
00:06:17Le renseignement territorial estime que le risque n'est pas redescendu.
00:06:21Et là, j'ai une autre question à vous poser, Gabriel Attal.
00:06:23Le 22 mars 2024, vous avez vous-même décidé d'élever le plan Vigipirate
00:06:27sur l'ensemble du territoire national au niveau écarlate urgence attentat,
00:06:30c'est-à-dire le niveau le plus élevé. Est-ce que c'est toujours le cas ?
00:06:33Oui.
00:06:34Donc là, on mélange beaucoup de choses.
00:06:36Mais oui, je vous confirme.
00:06:37Après, la Nouvelle-Calédonie, c'est la France.
00:06:40Bien sûr.
00:06:41Vous avez bien compris que c'était…
00:06:42Non, mais j'ai totalement compris que c'est ce que vous disiez.
00:06:45Mais ce que je veux dire, c'est qu'il y a des territoires français…
00:06:47Mais vous ne redoutez pas que sur l'Hexagone, il y a des émeutes dimanche soir et qu'on manque de troupes ?
00:06:51Je n'ai pas d'informations qui me permettent de dire ça, Pauline de Malherbe.
00:06:54Et encore une fois, je pense qu'on doit tous faire attention par les propos qui sont les nôtres
00:06:58à garantir une forme d'apaisement, de tranquillité et d'ordre.
00:07:01Et donc moi, vous ne me trouverez pas parmi ceux qui cherchent à quelque part tendre les choses.
00:07:07Est-ce que dans un tel contexte, quand même, de menaces terroristes comme vous l'évoquez,
00:07:13le fait d'avoir un ministre de l'Intérieur qui dit que s'il est élu dimanche soir,
00:07:16il ne reviendra pas au gouvernement, par exemple, le fait d'avoir fait cette dissolution,
00:07:20est-ce que ça n'était pas ajouté du désordre ?
00:07:22Je vais vous dire, il n'y a pas de doute à avoir ou d'inquiétude à avoir sur le fait
00:07:26qu'il y aura toujours un gouvernement qui sera aux manettes pour garantir la sécurité des Français
00:07:30et que chaque ministre, dans les fonctions qui sont les siennes, seront évidemment mobilisés pour cela.
00:07:36Votre projet, Gabriel Attal, 33% des Français ont donc choisi de voter pour le programme du RN,
00:07:41qui est donc arrivé en tête dimanche dernier.
00:07:43La réponse que vous leur apportez depuis dimanche, c'est tout sauf le RN. Est-ce que ça, c'est un projet ?
00:07:48Ce que j'ai dit avant le premier tour de cette élection, c'est qu'il y avait pour moi de risques,
00:07:53un risque d'une majorité absolue dominée par la France insoumise.
00:07:57Ce risque-là est tombé à l'issue du premier tour de ces élections.
00:08:01Et il est notamment tombé grâce à notre mobilisation.
00:08:05Parce qu'on les a combattus dans le cadre de cette campagne, j'ai fait un certain nombre de débats avec eux.
00:08:09Parce qu'on a assumé dès le premier tour de désister un certain nombre de candidats
00:08:14dans des circonscriptions où un député de la France insoumise risquait d'être élu.
00:08:18Je vous donne un exemple, à Caen, on avait un député sortant, Fabrice Levigoureux,
00:08:22qui était député depuis sept ans, qui a considéré que s'il se représentait,
00:08:25vu la situation politique locale, ça risquait de favoriser l'élection d'une députée de la France insoumise.
00:08:30Donc la réponse que vous apportez aux Français, qui à 33% ont choisi de voter pour Jean-Marie Corby ?
00:08:34Non, vous me demandez ma lecture des résultats.
00:08:37Je vous demande quelle réponse vous apportez aux questions qu'ont posées ces 33% français.
00:08:41Je vous explique pourquoi la réponse que j'apporte aujourd'hui, c'est celle-là.
00:08:46Ce député s'est désisté au profit d'un candidat de la droite républicaine,
00:08:51précisément pour écarter ce risque qu'une députée de la France insoumise soit élue sur sa circonscription.
00:08:55On a eu plus de 60 circonscriptions.
00:08:57On a renoncé à présenter des candidats pour cette raison notamment.
00:09:01Donc ce risque-là est tombé au premier tour.
00:09:03Quoi qu'il arrive, il n'y aura pas de majorité absolue dirigée par la France insoumise.
00:09:07J'avais alerté sur un deuxième risque, le risque d'une majorité absolue dirigée par le Rassemblement national.
00:09:13La lecture du premier tour de ces élections, c'est que ce risque-là existe.
00:09:17Vous me faites donc une réponse en termes de partis, de décisions d'organisation, de barrages...
00:09:25Parce que vous m'interrogez sur le fait que je combattais les députés du RN.
00:09:2933% des Français a choisi de voter pour le programme du RN.
00:09:32Quelle est la réponse que vous leur apportez ?
00:09:34Et donc j'y viens, parce que c'était la question sur la lecture des résultats.
00:09:37Ensuite, je le disais il y a un instant à Maxime Switek,
00:09:40il y a des Français qui considèrent, qui ressentent,
00:09:44que les politiques ne sont pas conscients des difficultés qu'ils vivent
00:09:49et que sur un certain nombre de sujets, les résultats ne sont pas là.
00:09:53C'est vrai pour des questions de fonds.
00:09:55Je pense notamment aux questions de pouvoir d'achat et aux questions de sécurité.
00:09:58Il y en a d'autres.
00:09:59Mais pour moi, c'est parmi les deux sujets sur lesquels on est le plus attendu aujourd'hui
00:10:03et sur lesquels beaucoup de Français considèrent qu'on ne va pas assez loin.
00:10:06Et dès le début de cette campagne, j'ai annoncé dans le programme que j'ai présenté,
00:10:11qu'on souhaitait aller plus loin, plus fort sur ces questions-là.
00:10:14Est-ce que c'est toujours le cas ?
00:10:15Prenons tout de suite le thème de la sécurité.
00:10:17Le pouvoir d'achat, vous allez en parler avec Nicolas Dose juste après.
00:10:21Après les drames qui ont touché Sam Cheddin et Samara,
00:10:24vous vous étiez exprimé sur la question notamment de la fermeté vis-à-vis des mineurs.
00:10:29Vous aviez dit, nous allons agir, agir, agir, agir partout,
00:10:32dans les classes, dans les familles, pour la sécurité, l'ordre,
00:10:34le respect de l'autorité dans notre pays,
00:10:36et notamment revenir sur l'excuse de minorité.
00:10:39Est-ce qu'au moment où on se parle, c'est-à-dire après les élections européennes,
00:10:42vous êtes toujours dans cet état d'esprit ?
00:10:44Oui, tout à fait.
00:10:45D'abord, depuis ce discours et le chantier que j'ai lancé à Viry-Châtillon,
00:10:51j'ai pris un certain nombre de décisions puisqu'il y a des mesures
00:10:53que je pouvais prendre sans passer par la loi,
00:10:55notamment la création des travaux d'intérêt général pour les moins de 16 ans
00:10:59puisque ça n'existait pas.
00:11:00Et donc, à ma demande, le garde des Sceaux a pris une circulaire pénale.
00:11:03Désormais, il y a ces travaux d'intérêt général pour les mineurs de moins de 16 ans
00:11:07qui n'existaient pas auparavant.
00:11:08C'est le fameux « tu casses, tu répares, tu salies, tu nettoies, tu défies l'autorité,
00:11:13on t'apprend à la respecter » que j'ai dit dès ma déclaration de politique générale.
00:11:16Vous l'avez dit, mais l'avez-vous fait ?
00:11:17J'ai été raillé pour ça sur les mesures d'intérêt général.
00:11:20C'est fait. Maintenant, c'est possible.
00:11:22Ensuite, il y a des mesures qui nécessitent la loi.
00:11:25Et j'ai annoncé très concrètement ce que je voulais faire à l'issue de cette élection
00:11:29si les candidats Ensemble pour la République disposent d'une majorité pour le faire.
00:11:33Un, une plus grande responsabilisation des parents.
00:11:36J'ai notamment annoncé qu'on pourrait plus facilement reconnaître
00:11:40le manquement à l'obligation parentale.
00:11:41Vous savez qu'aujourd'hui, il faut un manquement grave d'un parent
00:11:44pour considérer qu'il y a manquement à l'obligation parentale.
00:11:47J'ai annoncé que je voulais changer la loi pour que maintenant,
00:11:50une série de manquements légers, par exemple, laisser régulièrement son enfant
00:11:53qui a 12 ans traîner dans la rue la nuit, par exemple,
00:11:56ne pas se préoccuper de la non-assiduité de son enfant au collège,
00:12:00ça doit pouvoir faire l'objet.
00:12:02Est-ce que tout cela, Gabriel Attal, que vous avez évoqué avant les européennes,
00:12:06depuis j'ai quand même noté, et nous sommes nombreux à l'avoir fait,
00:12:09que vous tendiez la main, notamment à un certain nombre d'élus,
00:12:13que vous estimez, dans l'arc républicain, le PS,
00:12:16qui est au sein du Front Populaire, a plutôt commencé à répondre à l'appel.
00:12:20François Ruffin dit, par exemple, ok, pour gouverner ensemble,
00:12:22alors il impose ces conditions, il dit à quelles conditions
00:12:24l'abrogation de la réforme des retraites et le retour de l'impôt de l'ISF,
00:12:28donc l'impôt sur la fortune.
00:12:29Johanna Rolland, la maire socialiste de Nantes, numéro 2 du PS,
00:12:33dit oui pour travailler ensemble si on abroge la réforme des retraites
00:12:37et qu'on abroge la loi asile-immigration.
00:12:39François Rolland dit, on pourrait travailler ensemble,
00:12:43et il parle, comme réponse qu'il pourrait faire avec vous,
00:12:46de mettre en place la proportionnelle, la loi sur la fin de vie,
00:12:49la décentralisation, voilà des pistes de réforme consensuelle.
00:12:52Voilà ce qu'il me dit.
00:12:53Moi, je ne suis pas du tout là-dedans.
00:12:55Quand vous dites une majorité plurielle, c'est sur quelle protestation ?
00:12:58Je n'ai pas parlé de majorité plurielle,
00:12:59mais peut-être juste si vous me laissez terminer sur la sécurité,
00:13:01parce que je pense que les Français qui nous regardent,
00:13:03ça les intéresse de savoir quelles sont les autres mesures que je propose.
00:13:05Non, mais si vous tendez la main à ces élus-là,
00:13:08je ne vois pas comment ils vont suivre sur ces points-là.
00:13:10Il y a la responsabilisation des parents.
00:13:12Je propose la création d'une comparution immédiate pour les mineurs,
00:13:15qui n'existe pas aujourd'hui.
00:13:16Vous prenez aujourd'hui deux cambrioleurs récidivistes,
00:13:19un qui a 17 ans, un qui a 18 ans.
00:13:21Celui qui a 18 ans pourra être sanctionné tout de suite.
00:13:23Celui qui a 17 ans ne sera pas sanctionné avant 8 ou 9 mois.
00:13:26Je veux changer ça.
00:13:27Comparution immédiate, y compris pour les mineurs.
00:13:29Mais vous voulez le changer en tant que qui ?
00:13:31Comment ?
00:13:32Vous voulez le changer en tant que qui ?
00:13:33Je me présente dans cette élection avec des candidats,
00:13:36Ensemble pour la République, qui ont un programme.
00:13:38Ces mesures et bien d'autres font partie de ce programme.
00:13:41On souhaite pouvoir les appliquer.
00:13:42Ensuite, vous invitez d'autres à venir.
00:13:46Vous allez devoir discuter.
00:13:48Aujourd'hui, je parle aux Français.
00:13:49Et aujourd'hui, je me bats pour que les candidats Ensemble pour la République
00:13:51soient les plus nombreux possibles à l'Assemblée nationale
00:13:54pour protéger les Français.
00:13:55Et pour avoir les majorités ?
00:13:56Protéger leur pouvoir d'achat,
00:13:57puisque les autres formations politiques veulent augmenter leurs impôts.
00:14:01Notamment l'Alliance de la gauche,
00:14:02qui annonce déjà 50 milliards de hausse d'impôts
00:14:04qu'ils souhaiteraient défendre dès cet été.
00:14:07Et le programme du Rassemblement national, on le voit bien,
00:14:09les entreprises l'ont beaucoup compris
00:14:12et leurs représentants dénoncent ce programme,
00:14:14se traduirait par des augmentations d'impôts.
00:14:16Donc, les candidats Ensemble pour la République,
00:14:17s'ils deviennent députés,
00:14:18ils protégeront les Français des augmentations d'impôts.
00:14:20Ils protégeront les Français avec des mesures pour la sécurité
00:14:23comme celles que je viens d'évoquer,
00:14:25qui feront partie des textes de loi qu'on portera au Parlement.
00:14:28Un instant, vous venez de dire les impôts.
00:14:29Je lis que Loïc Signor, qui est quand même porte-parole de Renaissance,
00:14:32à la proposition de François Ruffin d'un retour sur l'impôt sur la fortune,
00:14:35dit au fond, pourquoi pas, on pourrait réfléchir à un ISF climat
00:14:39avec la majorité plurielle.
00:14:41Attendez, moi, là, ce que je vous dis, c'est que...
00:14:43Enfin, il est porte-parole de votre...
00:14:44Je vous dis que le programme des candidats Ensemble...
00:14:46Il dit qu'ils pourraient remettre l'ISF.
00:14:47Le programme des candidats Ensemble pour la République,
00:14:49ce n'est pas d'augmentation d'impôts.
00:14:50C'est très clair, on s'y est engagé, je le redis ici,
00:14:54on ne souhaite pas augmenter les impôts.
00:14:56De l'autre côté, vous avez l'Alliance de la gauche qui dit
00:14:59qu'on va augmenter la CSG avec ce qu'ils appellent la CSG progressive,
00:15:02on va créer 14 tranches d'impôts sur le revenu,
00:15:04on va refaire payer des charges par les salariés
00:15:07sur les heures supplémentaires.
00:15:08On en parle avec Nicolas Doss tout à l'heure.
00:15:09Voilà, pour le coup, c'est dans leur programme.
00:15:12Et encore une fois, dans le programme du Rassemblement national de l'extrême droite,
00:15:15ils vous expliquent, on va baisser tous les taux de TVA,
00:15:18on va supprimer certains impôts,
00:15:19on paiera plus d'impôts jusqu'à 30 ans,
00:15:21on pourra partir à la retraite,
00:15:22on ne sait plus si c'est à 60, 62 ou 66 ans.
00:15:24Tout ça, ça se finance et ça se passe par des augmentations d'impôts.
00:15:27J'ai l'impression que vous y répondez exactement comme vous y répondiez
00:15:30avant qu'il n'y ait ce premier tour.
00:15:33Moi, je franchis les étapes les unes après les autres.
00:15:35Et l'étape qui est devant nous,
00:15:37c'est le deuxième tour de ces élections législatives.
00:15:39Vous avez plusieurs centaines de candidats ensemble pour la République
00:15:43qui se présentent avec un programme qui est clair.
00:15:45À la différence de beaucoup de nos concurrents,
00:15:47notre programme est clair.
00:15:49Il est financé, il est crédible.
00:15:52Ce qu'on va entendre tout à l'heure de Marine Tendelier,
00:15:54ils ont un programme avec le Nouveau Front Populaire.
00:15:56Je vous donne un exemple.
00:15:57Vous pouvez ne pas être d'accord.
00:15:59Ils disent par exemple qu'on va faire la CSG progressive.
00:16:01Alors on leur demande c'est quoi le barème ?
00:16:03À partir de combien est-ce que la CSG augmente ?
00:16:05Quel niveau de retraite ?
00:16:06Là, ils ne répondent pas.
00:16:07Et donc, on va chercher le dernier amendement
00:16:09qu'ils ont porté à l'Assemblée nationale sur la CSG progressive.
00:16:12On voit que vous avez de la CSG qui augmente,
00:16:15je ne sais plus si c'est 1 200 euros de retraite.
00:16:17Et là, ils disent non.
00:16:19Alors dites-nous qu'elle est le vrai barème.
00:16:20Vous voyez, quand je parle de clarté,
00:16:22c'est que dire qu'on augmentera des impôts,
00:16:24mais on ne dira pas exactement pour qui, comment, quand,
00:16:27ça ne me semble pas être très clair.
00:16:28Nous, au moins, c'est clair.
00:16:29Pas d'augmentation d'impôts avec les candidats
00:16:31ensemble pour la République.
00:16:32Qu'est-ce qui a changé ?
00:16:33Qu'est-ce que vous, vous êtes prêts à changer ?
00:16:36Qu'est-ce que vous répondez ?
00:16:37Encore une fois, ils sont quand même 33 %
00:16:39à avoir voté pour le Rassemblement national.
00:16:42Et aujourd'hui, vous redites exactement la même chose qu'avant.
00:16:45Je ne comprends pas ce qui a changé.
00:16:47D'abord, ce programme, je l'ai présenté après les élections
00:16:49européennes et après avec un message très clair.
00:16:52Je le dis bien, depuis le premier tour de législative.
00:16:54Oui, mais après les élections européennes,
00:16:56au moment de l'annonce de la dissolution,
00:16:57du début de cette campagne,
00:16:58j'ai présenté avec nos candidats un programme
00:17:00qui déjà tenait compte du message
00:17:02qui avait été envoyé par beaucoup de Français
00:17:03au moment des élections européennes,
00:17:05qui était évidemment, pour une part,
00:17:06un message national, notamment sur ces questions
00:17:09de pouvoir d'achat et de sécurité.
00:17:11Donc, ma réponse, c'est d'abord sur ces enjeux
00:17:13qui sont majeurs pour les Français,
00:17:15parce que les Français, ils ont le droit,
00:17:16quand ils travaillent, de pouvoir vivre de leur travail
00:17:18et ils ont le droit d'avoir une vie tranquille,
00:17:20de vivre en sécurité.
00:17:21Or, forcés de constater...
00:17:22Mais ça, c'est des phrases que vous disiez,
00:17:23mot pour mot.
00:17:24Oui, puisque j'ai annoncé des mesures supplémentaires,
00:17:26des engagements supplémentaires
00:17:27qui vont plus loin que ce qui était prévu.
00:17:29Sur les questions de sécurité,
00:17:30on a donné quelques exemples.
00:17:31Il y en a d'autres, on pourra y revenir longuement.
00:17:33Sur la question du pouvoir d'achat,
00:17:34je comprends qu'on va y revenir
00:17:35dans un instant avec Nicolas Dose.
00:17:37Mais je vous repose quand même la question
00:17:39sur les propositions de François Ruffin,
00:17:41de Johanna Roland, de François Hollande,
00:17:43qui sont des gens avec qui,
00:17:44si vous imaginez cette sorte de coalition
00:17:47centrale autour de certains projets...
00:17:49Mais moi, Alpoline de Manière,
00:17:50je ne parle pas...
00:17:51Moi, ce que j'ai dit,
00:17:52c'est qu'il y a deux alternatives.
00:17:53Enfin, il y a une alternative avec deux possibilités.
00:17:55Soit vous avez l'extrême droite
00:17:57qui a une majorité absolue.
00:17:59Je pense que ce serait terrible pour le pays.
00:18:01Je le dis vraiment très sincèrement.
00:18:03Je pense que trier les Français
00:18:05selon leur origine,
00:18:06considérer qu'il y a des faux Français
00:18:07quand ils ont une double nationalité,
00:18:09c'est l'inverse de nos valeurs
00:18:10et ça va précisément contre l'apaisement
00:18:12qui est souhaité par la majorité des Français.
00:18:14Et je pense qu'en termes économiques,
00:18:15pour les emplois des Français,
00:18:17et ça, tous les représentants des entrepreneurs,
00:18:20des chefs d'entreprise l'ont dit,
00:18:21je pense que ce serait catastrophique.
00:18:22L'autre possibilité,
00:18:24c'est que vous ayez,
00:18:25je n'ai pas parlé de majorité plurielle,
00:18:27que vous ayez une assemblée nationale...
00:18:28Disons que c'est comme ça
00:18:29que François Hollande, pour l'instant, a compris.
00:18:30Oui, mais enfin, par contre,
00:18:31je ne suis pas le porte-parole de François Hollande.
00:18:33François Hollande, il dit ce qu'il veut.
00:18:35Moi, ce que j'ai dit...
00:18:36A la fin, si c'est leur groupe
00:18:37qui arrive devant le vôtre,
00:18:38c'est eux qui dicteront
00:18:39ce qu'on met dans cette coalition.
00:18:40Je me bats pour que...
00:18:41On a plusieurs centaines de candidats
00:18:42ensemble pour la République.
00:18:43Tout le monde,
00:18:44en tout cas beaucoup dans les commentateurs,
00:18:46expliquaient au début de cette campagne
00:18:47des législatives
00:18:48qu'ils allaient disparaître,
00:18:49que cette troisième voie
00:18:51allait disparaître.
00:18:52On a montré que non au premier tour.
00:18:53Est-ce que vous pourriez travailler
00:18:54avec quelqu'un comme Johanna Roche ?
00:18:55Quand j'ai pris la tête de cette campagne,
00:18:56elle dit...
00:18:57On était à 14 % à Pauline de Malherbe.
00:18:59Au premier tour des élections législatives,
00:19:00on a fait près de 21 %,
00:19:02c'est-à-dire près de 7 points de plus
00:19:04qu'au moment du début de cette campagne.
00:19:05On a eu plus de 300 candidats
00:19:07qualifiés au second tour
00:19:10des élections législatives.
00:19:11Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:19:12Ça veut dire que vous êtes satisfait ?
00:19:13Non, ce que je suis en train de vous dire,
00:19:14c'est que moi, je me bats pour nos candidats,
00:19:16pour qu'ils soient les plus nombreux possibles
00:19:17à l'Assemblée nationale,
00:19:18pour protéger les Français
00:19:19des hausses d'impôts,
00:19:20défendre leur pouvoir d'achat,
00:19:21protéger les Français en investissant
00:19:23pour leur sécurité
00:19:24avec des mesures nouvelles
00:19:25qui vont plus loin
00:19:26que tout ce qu'on a fait auparavant.
00:19:27Et que c'est ça mon combat aujourd'hui,
00:19:28c'est pas d'aller discuter de mesures
00:19:31avec M. Hollande,
00:19:33où j'entends parfaitement
00:19:34les propositions que vous faites.
00:19:35Mais sur le fond, d'ailleurs,
00:19:36mettre en place une proportionnelle,
00:19:38remettre la loi sur la fin de vie,
00:19:40une loi sur la décentralisation
00:19:42comme des pistes de réformes consensuelles,
00:19:44voilà ce qu'il dit, François Hollande,
00:19:46pourquoi pas, non ?
00:19:47Mais nous-mêmes...
00:19:48Vous venez du même parti au départ,
00:19:49et vous vouliez vous entendre.
00:19:50Mais nous-mêmes,
00:19:51on a engagé un chantier
00:19:53sur la question du millefeuille territorial
00:19:55pour simplifier les choses,
00:19:56pour clarifier les compétences
00:19:57des différentes collectivités locales.
00:19:59Éric Woerth nous a remis
00:20:00un très bon rapport sur le sujet,
00:20:01Boris Ravignon aussi.
00:20:03On a déjà fait des annonces sur le sujet
00:20:06François Ruffin sera sans doute élu,
00:20:08s'il est élu, grâce à vous,
00:20:10grâce à l'énergie,
00:20:11c'est Emmanuel Macron ou vous,
00:20:13ont mis à convaincre son adversaire
00:20:16qui était une candidate de chez vous
00:20:19de se retirer
00:20:20et d'appeler à voter pour François Ruffin.
00:20:22Est-ce que vous allez jusqu'au bout de cette logique ?
00:20:24C'est-à-dire quand François Ruffin,
00:20:26sur RMCIR, dit
00:20:27pourquoi pas gouverner ensemble,
00:20:29mais dans ces cas-là,
00:20:30il faut deux conditions,
00:20:31l'abrogation de la réforme des retraites
00:20:32et le retour de l'ISF.
00:20:33Est-ce que comme Loïc Signor,
00:20:34vous dites l'ISF, par exemple,
00:20:35on peut en discuter ?
00:20:36Ce n'est pas parce que certains
00:20:37se lancent dans des scénarios,
00:20:40des hypothèses,
00:20:41enjambent les échéances électorales
00:20:43avant qu'elles aient lieu
00:20:44que je suis obligé de le faire.
00:20:45Moi, ce que je vous dis,
00:20:46encore une fois,
00:20:47c'est que je me bats
00:20:48pour que nos candidats
00:20:49soient les plus nombreux dans l'hémicycle.
00:20:50Parce que je pense qu'on a
00:20:51le meilleur programme
00:20:52pour protéger les Français,
00:20:53pour ne pas repartir
00:20:54avec une hausse massive du chômage
00:20:56alors qu'on a le taux de chômage
00:20:57le plus bas depuis 25 ans,
00:20:58le taux de chômage des jeunes
00:20:59le plus bas depuis 40 ans,
00:21:00et que je pense que
00:21:01le matraquage fiscal
00:21:02qui nous est proposé
00:21:03à gauche ou à l'extrême droite
00:21:04serait catastrophique
00:21:05pour nos emplois
00:21:06et nos entreprises.
00:21:07Je me bats pour ça,
00:21:08précisément,
00:21:09pour que nos candidats
00:21:10deviennent des députés
00:21:11qui pourront défendre ça
00:21:12pour les Français.
00:21:13Merci.
00:21:14Merci, Apolline.
00:21:15Monsieur le Premier ministre,
00:21:16tout au long de la journée,
00:21:17les téléspectateurs de BFM
00:21:18ont pu scanner le QR code
00:21:19avec leur téléphone portable,
00:21:20notamment pour vous envoyer
00:21:21à vous les questions.
00:21:22Il y a une question
00:21:23qu'il faut peut-être
00:21:24à 20h52 purger tout de suite,
00:21:25comme ça, c'est fait.
00:21:26Question de Paul.
00:21:28Il a 26 ans.
00:21:29La dissolution a-t-elle
00:21:30finalement servi à quelque chose ?
00:21:33Il y a une élection
00:21:34qui est en cours.
00:21:35Il y aura un deuxième tour.
00:21:36Les Français vont se prononcer.
00:21:38Donc ça aura servi à ça.
00:21:39Les Français se prononcent
00:21:41à l'occasion de cette élection.
00:21:42Moi, j'ai eu l'occasion
00:21:43de le dire à plusieurs reprises
00:21:44quand j'étais interrogé
00:21:45sur la dissolution.
00:21:47Je ne regarde pas
00:21:48dans le rétroviseur.
00:21:49C'est une décision
00:21:50qui a été prise
00:21:51par le président de la République,
00:21:52qui est le seul autorisé
00:21:53à prendre cette décision
00:21:54en vertu de la Constitution.
00:21:56Il y a des élections
00:21:57qui ont lieu.
00:21:58Moi, je me bats maintenant
00:21:59pour nos candidats,
00:22:00parce que je pense,
00:22:01encore une fois,
00:22:02qu'on doit protéger
00:22:03le pouvoir d'achat des Français,
00:22:04des hausses d'impôts,
00:22:05investir pour leur sécurité,
00:22:06leur santé, l'éducation,
00:22:07sur les questions de handicap
00:22:08dont on ne parle jamais
00:22:09dans les débats,
00:22:10jamais dans ces émissions
00:22:11qui sont absolument majeures.
00:22:12Et je me bats pour éviter
00:22:14que l'extrême droite dispose
00:22:15d'une majorité absolue.
00:22:16Un jour, vous raconterez
00:22:17ce que vous avez réellement
00:22:18senti au moment
00:22:19où Emmanuel Macron
00:22:20vous a dit
00:22:21qu'il allait dissoudre ?
00:22:22Je ne sais pas si ça intéresse
00:22:23beaucoup nos concitoyens.
00:22:27Sur le pourquoi
00:22:28et à quoi ça sert le pays.
00:22:29Je pense que le destin du pays
00:22:30et ce qui va se passer
00:22:31concrètement dans la vie
00:22:32des Français
00:22:33à l'issue de ces élections,
00:22:34selon la majorité
00:22:36qui en ressortira,
00:22:37je pense que ça préoccupe
00:22:38plus les Français
00:22:39que de savoir
00:22:40ce que j'ai ressenti
00:22:41quand j'ai appris
00:22:42que l'Assemblée nationale
00:22:43allait être dissoute.
00:22:45On passe aux questions économiques
00:22:47avec Nicolas Dose.
00:22:52On revient au programme.
00:22:53Oui, c'est bien ça.
00:22:54C'est bien de revenir
00:22:55un peu au programme
00:22:56et pas juste au désistement.
00:22:57Ce n'est pas mal.
00:22:58C'est quand même le sujet.
00:23:03Très franchement,
00:23:04Gabriel Attal,
00:23:05bonjour M. le Premier ministre.
00:23:06Vous avez dit
00:23:07que vous aviez un programme clair.
00:23:08Je l'ai trouvé tellement clair
00:23:09que je l'ai trouvé transparent.
00:23:10Il n'y a pas d'économie.
00:23:11Il n'y a pas de programme économique.
00:23:12Vous n'avez pas
00:23:13de programme économique
00:23:14pour ces législatives.
00:23:15D'abord,
00:23:16ce qui est sûr,
00:23:17c'est que nous,
00:23:18on a une ligne
00:23:19qui est de ne pas augmenter les impôts
00:23:20ni sur les entreprises
00:23:21ni les Français.
00:23:22Peut-être que vous êtes déçus
00:23:23qu'on n'en change pas.
00:23:24C'est vrai que ça aurait
00:23:25beaucoup alourdi le programme.
00:23:26Mais là,
00:23:27je vais peut-être vous décevoir.
00:23:28Non,
00:23:29on ne veut pas changer là-dessus.
00:23:30Et je vais vous dire,
00:23:31je pense qu'économiquement,
00:23:32on a remis notre pays
00:23:33sur de bons rails.
00:23:34Moi,
00:23:35je fais partie d'une génération
00:23:36qui a grandi
00:23:37en entendant en permanence
00:23:38que le chômage de masse,
00:23:39c'était une fatalité,
00:23:40qu'on n'arriverait jamais en France
00:23:41à sortir du chômage de masse,
00:23:42qu'on resterait toujours collés
00:23:43à 10 % de chômage.
00:23:44Qu'est-ce que je vois aujourd'hui ?
00:23:45Qu'on a fait la moitié du chemin
00:23:46vers le plein emploi.
00:23:47On a le taux de chômage
00:23:48le plus bas depuis 25 ans.
00:23:49Le taux de chômage des jeunes,
00:23:50le plus bas depuis 40 ans.
00:23:51On a créé 2,5 millions d'emplois
00:23:52ces dernières années.
00:23:53Il y a un million d'apprentis
00:23:54chaque année dans les entreprises.
00:23:55Je connais ces chiffres.
00:23:56Ça, c'est positif.
00:23:57Oui, je connais ces chiffres.
00:23:58Ils sont tous exacts.
00:23:59Ça, je ne compte pas le changer.
00:24:00Je pense que ça changerait
00:24:01si l'extrême droite
00:24:02avait une majorité absolue
00:24:03ou si les propositions
00:24:04de l'alliance de la gauche
00:24:05venaient à être appliquées
00:24:06parce que dans les deux cas,
00:24:07c'est des augmentations d'impôts
00:24:08sur nos entreprises.
00:24:09Ça, vous venez de le dire
00:24:10avec Apolline,
00:24:11Vous dites que vous n'avez pas
00:24:12énormément de surprises
00:24:13dans le programme économique.
00:24:14Je n'ai rien, surtout.
00:24:15Je n'ai pas de programme économique.
00:24:16Vous avez des propositions
00:24:17sur le pouvoir d'achat
00:24:18pour aller plus loin
00:24:19sur cette question-là.
00:24:20Un certain nombre de propositions.
00:24:21Vous voulez commencer par laquelle ?
00:24:22Commençons peut-être par,
00:24:23je ne sais pas,
00:24:24l'idée de supprimer
00:24:25les droits de mutation
00:24:26à titre onéreux
00:24:27qu'on appelle freine notaire
00:24:28pour les prix moins excédents,
00:24:29en dessous de 250 000 euros.
00:24:30C'est-à-dire qu'il y a
00:24:31un certain nombre
00:24:32de propositions
00:24:33sur le pouvoir d'achat
00:24:34pour aller plus loin
00:24:35sur cette question-là.
00:24:36C'est-à-dire qu'il y a
00:24:42Cette mesure ne passe pas
00:24:43le Conseil constitutionnel.
00:24:44Elle sera inopérante
00:24:45parce qu'elle va créer
00:24:46une rupture d'égalité
00:24:47devant l'impôt.
00:24:48Vous allez vous faire retoquer
00:24:49par le Conseil constitutionnel.
00:24:50L'annoncer, sachant
00:24:51qu'elle n'ira pas au bout…
00:24:52Vous imaginez bien
00:24:53qu'évidemment,
00:24:54on a étudié cet aspect-là,
00:24:55elle serait inconstitutionnelle…
00:24:56Vous l'aviez étudiée
00:24:57pour la taxe d'habitation ?
00:24:58Comment ?
00:24:59Vous l'aviez étudiée
00:25:00pour la taxe d'habitation ?
00:25:01Il a finalement fallu
00:25:02devoir la supprimer
00:25:03pour l'ensemble des Français
00:25:04parce que justement…
00:25:05C'était différent.
00:25:06Je vais vous donner un exemple
00:25:07sur l'exonération
00:25:09de frais de notaire
00:25:10pour la primo-accession
00:25:12à la propriété
00:25:13jusqu'à 250 000 euros de biens.
00:25:16C'est une mesure d'abord
00:25:17que je défends
00:25:18parce qu'elle est majeure
00:25:19parce que moi,
00:25:20je pense qu'une part
00:25:21du rêve français,
00:25:22c'est de pouvoir devenir
00:25:23propriétaire de son logement
00:25:24et si possible,
00:25:25d'ailleurs,
00:25:26une maison individuelle
00:25:27avec un petit jardin
00:25:28pour les enfants
00:25:29et pour la famille.
00:25:30Et moi, je veux
00:25:31que les jeunes Français,
00:25:32les jeunes couples
00:25:33qui travaillent,
00:25:34puissent accéder à ce rêve-là.
00:25:35Je comprends bien.
00:25:36Vous avez la certitude
00:25:37qu'elle n'arriverait
00:25:38jusqu'à son terme
00:25:39si elle était engagée ?
00:25:40Il y aurait eu
00:25:41une fragilité constitutionnelle
00:25:42par exemple
00:25:43si elle était ciblée
00:25:44sur un âge.
00:25:45Si on disait
00:25:46que c'est que pour les jeunes.
00:25:47Là, constitutionnellement,
00:25:48il y aurait une rupture d'égalité.
00:25:49Ce n'est pas ce qu'on fait.
00:25:50On dit que c'est
00:25:51sur la primo-accession.
00:25:52Vous pouvez être primo-accédant
00:25:53quand vous avez 35 ans,
00:25:5437 ans, 40 ans
00:25:55mais aussi quand vous avez…
00:25:56Je suis d'accord.
00:25:57Je ne suis pas constitutionnaliste
00:25:58donc je n'irai pas
00:25:59jusqu'à affirmer
00:26:00qu'effectivement…
00:26:01Je la défends
00:26:02parce que c'est une mesure
00:26:03que des Français
00:26:04qui travaillent,
00:26:05qui ont pour rêve
00:26:06et ils sont nombreux
00:26:07de pouvoir devenir propriétaire
00:26:08de leur résidence principale,
00:26:09ils puissent le devenir.
00:26:10J'ai vu des réactions
00:26:11professionnelles de l'immobilier
00:26:12sur ces histoires
00:26:13de frais de notaire
00:26:14considérant que si on fait
00:26:15cette suppression,
00:26:16on aura un phénomène
00:26:17de report sur les prix
00:26:18et qu'en fait,
00:26:19le gagnant de l'histoire
00:26:20ce sera le vendeur.
00:26:21Il y a toujours
00:26:22des inquiétudes, des risques.
00:26:23Moi, je pense que
00:26:24si on se focalise là-dessus,
00:26:25on finit par ne rien faire
00:26:26donc il y aura des évaluations
00:26:27qui seront faites
00:26:28de cette mesure.
00:26:29Moi, je pense
00:26:30qu'elle peut fonctionner.
00:26:31Du plafond
00:26:32de la prime de partage
00:26:33de la valeur
00:26:34qu'on a appelée prime Macron.
00:26:35Aujourd'hui, le plafond
00:26:36est à 3 000 euros.
00:26:37Si mon souvenir est bon,
00:26:40c'est désocialisé,
00:26:42il n'y a pas de cotisation sociale
00:26:44mais désormais,
00:26:45ça n'est plus défiscalisé.
00:26:46Il y a de la CSG,
00:26:47de la CRDS et de l'IR.
00:26:49Vous dites, on va monter
00:26:50de 3 000 à 10 000 euros.
00:26:51Moi, quand je vois ça,
00:26:52je me suis dit
00:26:53mais à quoi bon ?
00:26:54Le montant moyen 2023
00:26:55de la prime de partage
00:26:56de la valeur a été 885 euros.
00:26:57Les entreprises
00:26:58qui déjà aujourd'hui
00:26:59vont au plafond du 3 000
00:27:00sont à peu près zéro,
00:27:01quelques grands groupes du CAQ
00:27:02qui peuvent se le permettre.
00:27:03Monter le plafond à 10 000,
00:27:04personne n'ira au plafond.
00:27:05Ce n'est pas parce qu'on triple le plafond
00:27:06qu'on va tripler le montant
00:27:07de la prime.
00:27:08Sinon, on la met à 30 000.
00:27:09Mais pourquoi est-ce que
00:27:10le plafond a été autour
00:27:11de 800 ou 1 000 euros ?
00:27:12La moyenne, c'est 885 euros versés.
00:27:14Parce que c'était versé
00:27:15en une fois.
00:27:16Là, ce qu'on propose,
00:27:17c'est non seulement
00:27:18de tripler le plafond
00:27:19mais on donne la possibilité
00:27:20de le verser en plusieurs fois
00:27:22voire même de le mensualiser
00:27:23tout au long de l'année.
00:27:24C'est pour ça que ça sera
00:27:25à mon avis plus soutenable
00:27:26pour les entreprises
00:27:27qui beaucoup en ont fait la demande.
00:27:28C'est une prime,
00:27:29vous l'avez dit,
00:27:30qui est versée par les entreprises
00:27:31aux salariés,
00:27:32qui ne coûte rien en impôts
00:27:34à l'entreprise
00:27:35et qui a été versée l'an dernier
00:27:37à 6 millions de salariés.
00:27:38J'ai vu.
00:27:39Mais c'est clairement
00:27:40une mesure de pouvoir d'achat.
00:27:41Oui, c'est une vraie mesure
00:27:42de pouvoir d'achat.
00:27:43Et la différence par rapport à avant,
00:27:44c'est que cette fois-ci,
00:27:45on ne dit pas
00:27:46vous le versez en une fois dans l'année,
00:27:47on dit vous pouvez le verser
00:27:48si vous voulez tous les mois.
00:27:49Et donc, ça a du sens
00:27:51de relever le plafond pour ça.
00:27:52Il y a une autre mesure
00:27:53sur laquelle je veux revenir
00:27:54sur les salariés,
00:27:55c'est la question
00:27:56de la progression des salaires.
00:27:57Parce qu'évidemment,
00:27:58les Français qui nous regardent,
00:27:59ce qui leur importe,
00:28:00c'est que leurs salaires
00:28:01puissent progresser.
00:28:02Et dès ma nomination à Matignon,
00:28:04dès mon discours
00:28:05de politique générale,
00:28:06j'ai parlé de mon objectif
00:28:07de dé-smicardisation.
00:28:09Parce qu'en France,
00:28:10on a un SMIC
00:28:11qui est supérieur
00:28:12à celui de nos voisins,
00:28:13et c'est une chance,
00:28:14mais on a plus de nos salariés
00:28:16qui sont proches du SMIC
00:28:17que chez nos voisins.
00:28:18Oui.
00:28:19On est monté à 17,3% des actifs
00:28:21à un SMIC aujourd'hui.
00:28:22Pour dire les choses différemment,
00:28:23chez nos voisins,
00:28:24les gens restent moins longtemps
00:28:25proches du SMIC,
00:28:26ils progressent plus vite en salaire.
00:28:27Oui.
00:28:28Pourquoi ?
00:28:29Parce qu'en France,
00:28:30quand vous augmentez
00:28:31quelqu'un qui est proche du SMIC,
00:28:33ça vous coûte tout de suite
00:28:34très cher en charge,
00:28:35en cotisation.
00:28:36Car le SMIC à un SMIC,
00:28:37il n'y a pratiquement
00:28:38pas de cotisation
00:28:39et qu'elles apparaissent
00:28:40à la hausse à la suite.
00:28:41Un employeur...
00:28:42Un employeur qui veut...
00:28:43Pour donner un exemple
00:28:44pour les Français
00:28:45qui nous regardent,
00:28:46un employeur qui veut augmenter
00:28:47de 100 euros
00:28:48un salarié au SMIC,
00:28:49ça lui coûte
00:28:50près de 500 euros
00:28:51d'augmenter de 100 euros
00:28:52son salarié.
00:28:53Donc il faut revoir
00:28:54ce système d'allègement
00:28:55de charges.
00:28:56C'est l'objet d'un rapport
00:28:57de deux économistes
00:28:58qu'on attend pour savoir
00:28:59comment est-ce que l'IC...
00:29:00Exactement.
00:29:01Messieurs Bosio et Wassmer
00:29:02qui ont beaucoup travaillé
00:29:03sur ce sujet
00:29:04parce que c'est un sujet
00:29:05qui est très technique.
00:29:06Moi, l'engagement que je prends
00:29:07avec nos candidats
00:29:08ensemble pour la République,
00:29:09c'est dès le prochain budget
00:29:10de revoir ce système
00:29:11d'allègement de charges
00:29:12pour que les entreprises
00:29:13puissent plus facilement
00:29:14augmenter les salaires
00:29:15pour qu'il y ait
00:29:17bloqué pendant des années
00:29:18au niveau du SMIC.
00:29:19On doit permettre
00:29:20aux entreprises
00:29:21de faire progresser les salaires.
00:29:22Pourquoi promettre une baisse
00:29:23des prix de l'électricité
00:29:24en février 2025
00:29:25alors que cette baisse
00:29:26est mécaniquement inscrite
00:29:27dans l'évolution du marché
00:29:28et dans le mode de calcul
00:29:29du tarif réglementé
00:29:30de vente de l'électricité ?
00:29:31Elle va se produire
00:29:32qu'on en parle ou qu'on n'en parle pas.
00:29:33Pourquoi mettre ça
00:29:34dans un programme
00:29:35alors que la parole politique
00:29:36sera inopérante
00:29:37sur ce phénomène-là ?
00:29:38Alors d'abord, cette baisse
00:29:39est permise par le fait
00:29:40qu'on a réinvesti
00:29:41dans la production
00:29:42d'électricité en France
00:29:43parce que nous,
00:29:44on a fait le choix
00:29:45de réinvestir
00:29:46dans le nucléaire,
00:29:47construire des nouvelles centrales
00:29:48mais aussi investir
00:29:49dans la maintenance
00:29:50de nos centrales
00:29:51et on sait que les prix
00:29:52de l'électricité avaient monté
00:29:53parce qu'il y avait
00:29:54notamment des problèmes
00:29:55de maintenance sur nos centrales
00:29:56et on investit
00:29:57dans les énergies renouvelables.
00:29:58Pourquoi je dis ça ?
00:29:59Parce que c'est important
00:30:00dans cette élection législative.
00:30:01Vous avez le Rassemblement national
00:30:03qui dit aux Français
00:30:04qu'on est OK
00:30:05pour faire le nucléaire.
00:30:06Par contre, on est
00:30:07contre les énergies renouvelables.
00:30:08On va arrêter d'installer
00:30:09des énergies renouvelables.
00:30:10Or, on sait
00:30:11que dans les années qui viennent,
00:30:13la demande d'électricité
00:30:14va exploser.
00:30:15Ce que dit
00:30:16le Rassemblement national,
00:30:17c'est la demande d'électricité
00:30:18va exploser
00:30:19mais par contre,
00:30:20on ne va pas installer
00:30:21de nouveaux moyens
00:30:22de production d'électricité
00:30:23avant 10 ou 15 ans
00:30:24quand il y aura
00:30:25des nouveaux réacteurs nucléaires.
00:30:26Qu'est-ce qui va se passer
00:30:27entre les deux ?
00:30:28La facture va augmenter.
00:30:29Si vous avez une demande
00:30:30d'électricité qui augmente
00:30:31mais que vous n'avez pas
00:30:32de production d'électricité
00:30:33qui augmente
00:30:34parce que vous arrêtez
00:30:35les énergies renouvelables,
00:30:36mécaniquement,
00:30:37la facture des Français
00:30:38augmenterait.
00:30:39On est les seuls à dire
00:30:40qu'on veut investir
00:30:41en énergies renouvelables.
00:30:42C'est bon pour la planète
00:30:43et c'est bon pour la facture
00:30:44des Français
00:30:45parce que ça fait
00:30:46plus de production
00:30:47et donc baisser la facture.
00:30:48La raison réelle
00:30:49de cette baisse
00:30:50du prix de l'électricité
00:30:51en février,
00:30:52elle est liée au fait
00:30:53que la façon de calculer
00:30:54le tarif réglementé de vente
00:30:55en France
00:30:56remonte sur les deux années antérieures
00:30:57et donc,
00:30:58elle n'inclura plus désormais
00:30:59l'année 2022
00:31:00qui a été l'année
00:31:01du choc énergétique.
00:31:02Elle est liée à plusieurs choses.
00:31:03C'est ça la vraie raison.
00:31:04C'est que mécaniquement,
00:31:05on aura ça
00:31:06sans même en parler
00:31:07dans un programme.
00:31:08C'est-à-dire que
00:31:09nos centrales tournent,
00:31:10contrairement à ce qui s'est passé
00:31:11il y a deux ans
00:31:12où effectivement,
00:31:13il y avait eu des problèmes
00:31:14de maintenance
00:31:15et donc les prix avaient augmenté.
00:31:16Elle est liée au fait
00:31:17qu'on a baissé,
00:31:18je vous le rappelle,
00:31:19à zéro la taxe
00:31:20sur l'électricité
00:31:21pendant la crise de l'inflation
00:31:22pour que l'augmentation
00:31:23de la facture des Français
00:31:24soit contenue
00:31:25et donc,
00:31:26qu'on ne la relève pas
00:31:27à ce qu'elle était
00:31:28avant la crise.
00:31:29Non, c'est en deux étapes.
00:31:30Voilà, on ne la relève pas
00:31:31à ce qu'elle était avant la crise.
00:31:32On a fait la moitié du chemin.
00:31:33Mais sinon,
00:31:35à l'hiver prochain.
00:31:36Et ensuite,
00:31:37je vais plus loin,
00:31:38on a obtenu
00:31:39de l'Union européenne
00:31:40de revoir les règles
00:31:41de tarification
00:31:42de l'électricité
00:31:43pour le déconnecter
00:31:44du prix du gaz.
00:31:45Cette réforme,
00:31:46elle entre en vigueur
00:31:47en 2026.
00:31:48Elle est ultra complexe
00:31:49à expliquer.
00:31:50Oui, mais elle est là
00:31:51et comme vous êtes un expert,
00:31:52vous savez qu'on a obtenu
00:31:53ce qu'on voulait.
00:31:54Ça a duré un an,
00:31:55j'ai bien vu.
00:31:56Un an de négociation,
00:31:57on a obtenu ce qu'on voulait.
00:31:58Donc, ce qu'on est en train
00:31:59de se dire,
00:32:00c'est qu'hiver prochain,
00:32:01la facture d'électricité
00:32:02va continuer à baisser
00:32:03parce qu'on a obtenu
00:32:04le changement du mode de calcul
00:32:05du prix de l'électricité.
00:32:06Je vous ai entendu dire,
00:32:07les Français ont besoin de savoir
00:32:08ce que le politique peut faire
00:32:09pour leur pouvoir d'achat.
00:32:10Vous ne croyez pas qu'un jour,
00:32:11il faudrait expliquer
00:32:12que le politique ne peut rien faire
00:32:13pour le pouvoir d'achat
00:32:14à part moins le ponctionner
00:32:15avec des prélèvements obligatoires ?
00:32:16Le moteur du pouvoir d'achat,
00:32:17le moteur des revenus
00:32:18dans une économie normale,
00:32:19ça vient de la production.
00:32:20La production,
00:32:21elle dépend de deux facteurs
00:32:22qui sont le capital
00:32:23et le travail.
00:32:24Et c'est la réunion
00:32:25de ces deux facteurs capital-travail
00:32:26lorsqu'elle est efficace
00:32:28et qui tire le pouvoir d'achat.
00:32:29Et là, on sort des mesures
00:32:30dans tous les sens.
00:32:31Les bricolages,
00:32:32c'est ça le pouvoir d'achat,
00:32:33M. le Premier ministre.
00:32:34Ça n'est absolument pas
00:32:35des choix politiques.
00:32:36Si on va au bout de votre logique,
00:32:38qu'est-ce qui permet
00:32:39la production d'activités
00:32:40et la création d'emplois ?
00:32:41C'est aussi des décisions politiques.
00:32:43L'investissement, l'innovation,
00:32:44le travail.
00:32:45Mais bien sûr,
00:32:46parce qu'on choisit de le faire.
00:32:47Est-ce qu'on aurait aujourd'hui
00:32:482,5 millions d'emplois
00:32:49qui auraient été créés
00:32:50si on n'avait pas mis en place
00:32:51la politique économique
00:32:52qu'on a portée
00:32:53depuis sept ans maintenant
00:32:54en baissant l'impôt sur les sociétés
00:32:55de 33 % à 25 % ?
00:32:57Ça, c'est la politique de l'offre.
00:32:58En investissant massivement
00:32:59dans la formation
00:33:00comme on l'a fait avec le CPF,
00:33:01avec le développement
00:33:02de l'apprentissage.
00:33:03Il y avait 200 000 apprentis
00:33:04chaque année il y a sept ans.
00:33:06Il y en a aujourd'hui
00:33:07près d'un million.
00:33:08Ce qui se passe aujourd'hui
00:33:09avec ce taux de chômage
00:33:10le plus bas depuis 25 ans
00:33:11et le taux de chômage
00:33:12des jeunes le plus bas
00:33:13depuis 40 ans,
00:33:14c'est aussi le fruit
00:33:15de décisions politiques.
00:33:16Donc moi, je me dresse vraiment...
00:33:17C'est la politique de l'emploi
00:33:18et c'est des décisions politiques.
00:33:20Mais le moteur
00:33:21du pouvoir d'achat,
00:33:22ce n'est pas un choix politique.
00:33:23Mais le pouvoir d'achat,
00:33:24c'est quand même le fait
00:33:25de pouvoir travailler
00:33:26et ensuite de bien vivre
00:33:27de son travail.
00:33:28Je pense que là,
00:33:29ce qu'on a encore une fois
00:33:30réussi à faire,
00:33:31c'est à sortir du chômage de masse
00:33:32et le plein emploi.
00:33:33Il est atteignable.
00:33:34Il est atteignable.
00:33:35On a fait la moitié du chemin.
00:33:36Et je pense que maintenant,
00:33:37ce qu'il faut faire,
00:33:38c'est prendre toutes les mesures
00:33:39possibles pour libérer
00:33:40les augmentations de salaires.
00:33:41Je viens de vous donner un exemple
00:33:42sur les allègements de charges
00:33:43et il y a d'autres exemples
00:33:44qu'on pourrait prendre.
00:33:45J'ai hâte de voir la technique
00:33:46du lissage,
00:33:47des relèvements de cotisations.
00:33:48Vous l'avez dit vous-même,
00:33:49il y a deux experts
00:33:50qui ont travaillé sur ce sujet-là.
00:33:51Oui, il y a deux experts.
00:33:52Ça me passionne.
00:33:53J'attends le rapport
00:33:54Bosio-Vasmer avec intérêt
00:33:55parce que je connais
00:33:56ce phénomène de smicardisation.
00:33:57On était à 15% de smicards,
00:33:58on est à 17,3%
00:33:59du fait des hausses de smic
00:34:00régulières liées à l'inflation.
00:34:01Le smic a augmenté
00:34:02de 1% ces dernières années.
00:34:03Oui, absolument.
00:34:04Il y a eu un marqueur économique
00:34:05dans la campagne
00:34:06vous concernant,
00:34:07c'est l'histoire
00:34:08de l'assurance chômage.
00:34:16Quelques jours plus tard,
00:34:17vous dites, mais non,
00:34:18ce sera bien le 1er juillet.
00:34:19Et là, c'est juste
00:34:20un décret de jonction,
00:34:21un décret technique
00:34:22qui a été publié
00:34:23de manière à ce que,
00:34:24juridiquement,
00:34:25il n'y ait pas un vide juridique
00:34:26pour le fonctionnement de l'Unellic
00:34:27et la réforme de l'assurance chômage
00:34:28disparaît.
00:34:29Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:34:30Mais je ne peux pas,
00:34:31vous savez, d'un côté,
00:34:32dire que les Français
00:34:33nous ont envoyé un message clair
00:34:34au moment des élections législatives
00:34:35du premier tour,
00:34:36au moment des élections européennes,
00:34:37y compris, je pense,
00:34:38en nous demandant
00:34:39de gouverner différemment,
00:34:40de nous parler davantage
00:34:42et publier le lendemain
00:34:43de ce premier tour
00:34:44un décret.
00:34:45Si je l'avais fait,
00:34:46tout le monde ici
00:34:47serait en train de me dire
00:34:48c'est un passage en force,
00:34:49vous ne tenez pas compte
00:34:50du fait qu'on est
00:34:51dans une élection.
00:34:52Moi, j'assume
00:34:53d'avoir suspendu
00:34:54cette réforme
00:34:55le temps de ces élections
00:34:56législatives,
00:34:57ce qui permettra ensuite
00:34:58de la discuter
00:34:59avec les forces
00:35:00qui auront été élues
00:35:01au Parlement.
00:35:02Je constate que
00:35:03l'ensemble des forces
00:35:04qui concourent dans cette élection
00:35:07dans l'opposition,
00:35:08que ce soit l'extrême droite
00:35:09ou à l'extrême gauche,
00:35:10c'est opposé à cette réforme.
00:35:11Le décret actuellement
00:35:12mis en place s'arrête fin juillet,
00:35:13donc début août, on reprend ?
00:35:14Comment ?
00:35:15Le décret actuellement
00:35:16mis en place...
00:35:17Oui, le décret de jonction
00:35:18jusqu'au 31 juillet.
00:35:1931 juillet, donc on reprend
00:35:20le 1er août ?
00:35:21D'ici au 31 juillet,
00:35:22je souhaite qu'il puisse y avoir
00:35:23des discussions.
00:35:24D'accord.
00:35:25Et donc ça veut dire
00:35:26que le 1er août,
00:35:27si vous êtes là,
00:35:28on peut reprendre
00:35:29cette réforme de l'assurance chômage ?
00:35:30Il y aura des discussions
00:35:31avec des forces politiques
00:35:32qui ont été élues au Parlement
00:35:33autour de cette réforme.
00:35:34Vous avez promis...
00:35:35Juste une chose.
00:35:36Le président de la République
00:35:37le savait.
00:35:38Évidemment qu'il y a eu
00:35:39des échanges entre nos équipes
00:35:40les jours qui ont précédé,
00:35:41bien sûr.
00:35:42Parce qu'on a lu,
00:35:43dans la presse,
00:35:44que vous ne l'aviez pas prévu
00:35:45le président de la République
00:35:46qu'il était là-dessus.
00:35:47D'expérience,
00:35:48il ne faut pas croire
00:35:49tout ce qu'on lit dans la presse.
00:35:50Pas tout, mais il se trouve
00:35:51que parfois, on tombe juste.
00:35:52Parfois, oui.
00:35:53Mais en l'occurrence,
00:35:54parfois, il y a des choses
00:35:55qui sont écrites
00:35:56qui ne sont pas exactes.
00:35:57Ce n'est pas une critique
00:35:58des journalistes,
00:35:59mais c'est juste que parfois,
00:36:00ils ne sont pas bien informés.
00:36:01Vous avez promis de gonfler
00:36:02le leasing de la voiture
00:36:03à 100 euros à 100 000 véhicules.
00:36:04Oui.
00:36:05Mais est-ce que déjà,
00:36:06vous avez payé les concessionnaires
00:36:07qui attendent depuis des mois
00:36:08les 13 000 euros par véhicule
00:36:09d'aide d'État ?
00:36:10Les versements sont en cours.
00:36:11Ils ont été faits
00:36:12dans une large partie.
00:36:13Ça aussi, c'est une mesure
00:36:14qui est positive.
00:36:15Parce qu'on a toujours
00:36:16tendance à dire...
00:36:17Ça a été très long
00:36:18et la plateforme de l'automobile
00:36:19que j'ai contactée aujourd'hui
00:36:20dit que ça se régularise.
00:36:21Ce n'est pas fini.
00:36:22Mais surtout,
00:36:2350 000 véhicules en leasing
00:36:24à moins de 100 euros par mois,
00:36:25véhicules électriques,
00:36:26qui sont partis très vite.
00:36:31Je pense qu'on peut y arriver
00:36:32en accompagnant les Français.
00:36:33C'est ce qu'on fait
00:36:34avec le bonus écologique,
00:36:35la prime à la conversion
00:36:36pour changer de véhicule.
00:36:37Cette mesure du leasing,
00:36:38elle est vraiment positive.
00:36:39Et donc, j'ai annoncé
00:36:40que je souhaitais
00:36:41qu'on puisse doubler
00:36:42le nombre de véhicules concernés
00:36:43et qu'on puisse les cibler
00:36:44prioritairement sur ceux
00:36:45qui prennent soin de nous,
00:36:46c'est-à-dire les métiers du soin,
00:36:47les aides à domicile,
00:36:48les infirmières libérales
00:36:49qui ont besoin de se déplacer,
00:36:50d'utiliser un véhicule
00:36:51et d'être en mesure
00:36:52d'y aller.
00:36:53C'est ce qu'on fait
00:36:54avec le bonus écologique,
00:36:56les aides à domicile,
00:36:57les infirmières libérales
00:36:58qui ont besoin de se déplacer,
00:36:59d'utiliser un véhicule,
00:37:00je souhaite qu'elles soient
00:37:01prioritaires dans l'accès
00:37:03à ces véhicules électriques
00:37:04en leasing social.
00:37:05Merci.
00:37:06Merci Nicolas.
00:37:07Avant d'accueillir
00:37:08Benjamin Diabel,
00:37:09Monsieur le Premier ministre,
00:37:10je vous écoute tout à l'heure,
00:37:11je note un certain nombre de choses.
00:37:12Et juste pour comprendre
00:37:13dans quel état d'esprit
00:37:14vous êtes ce soir,
00:37:15vous disiez par exemple
00:37:16à l'instant,
00:37:17dès le prochain budget.
00:37:18Ça veut dire que vous imaginez
00:37:19qu'après dimanche,
00:37:20vous aurez une majorité,
00:37:21vous Gabriel Attal.
00:37:22Ce que je dis,
00:37:23c'est qu'il y aura un budget
00:37:25qui devra être voté
00:37:26à l'automne prochain
00:37:27pour l'année 2025.
00:37:28Parce que si on n'a pas de budget,
00:37:29on ne paye pas nos fonctionnaires,
00:37:32on ne finance pas
00:37:33les services publics,
00:37:34on doit fermer les écoles.
00:37:35Donc il y aura de toute façon
00:37:36un budget.
00:37:37Et les candidats ensemble
00:37:38pour la République
00:37:39défendront dans ce budget
00:37:40un certain nombre de mesures
00:37:41qui sont dans notre programme
00:37:42et qu'on propose
00:37:43pour les Français
00:37:44sur leur pouvoir d'achat,
00:37:45sur le réinvestissement,
00:37:46dans l'école,
00:37:47dans la santé,
00:37:48dans la sécurité,
00:37:49sur la question du handicap,
00:37:50à nouveau,
00:37:51dont on ne parle jamais
00:37:52dans les élections qui est majeure.
00:37:53Vous ne nous dites pas ce soir
00:37:54que nous aurons une majorité.
00:37:55Nous aurons une majorité.
00:37:56Mais je me bats pour ça.
00:37:57Moi, je me bats pour nos candidats
00:37:58qui sont plusieurs centaines
00:37:59à concourir dans cette élection,
00:38:01évidemment.
00:38:02Et je me bats pour qu'ils puissent,
00:38:05dans cette nouvelle Assemblée nationale,
00:38:06dans cette nouvelle donne,
00:38:07quelque part,
00:38:08travailler projet par projet
00:38:10avec d'autres forces politiques.
00:38:11Les sondages,
00:38:12ils ont quelle place
00:38:13dans votre esprit ce soir ?
00:38:14Moi, ce qui...
00:38:15Qui vous donne très loin,
00:38:16notamment du Rassemblement national.
00:38:17Ce qui est important pour moi,
00:38:18c'est le vote des Français,
00:38:19c'est les Français qui décident.
00:38:21Et je n'ai pas besoin de sondage
00:38:23pour voir que les Français
00:38:24nous ont envoyé
00:38:25un message très clair.
00:38:26Il y a eu les élections européennes.
00:38:27Ce n'est pas un sondage,
00:38:28c'est le résultat d'une élection.
00:38:29Les premiers tours
00:38:30des élections législatives.
00:38:31Allez, Benjamin Duhamel.
00:38:38Benjamin, qui se replace ?
00:38:39Oui.
00:38:40C'est important parce que Nicolas...
00:38:41Ben oui, Nicolas,
00:38:42il n'a pas besoin de la chaise.
00:38:43Tu peux perturber le dispositif.
00:38:44Benjamin, je vous en prie.
00:38:45Bonsoir, Gabriel Attal.
00:38:46Bonsoir.
00:38:47Avant de vous interroger
00:38:48sur la question du Front républicain,
00:38:50sur ce que vous appelez
00:38:51une assemblée plurielle,
00:38:52je pense que je vais revenir
00:38:53sur ce qui a été évoqué par Apolline.
00:38:54Juste, c'est une forme
00:38:55de prolongation
00:38:56de la question de Maxime.
00:38:57La tradition républicaine
00:38:58veut que,
00:38:59dans le cadre de législatives,
00:39:00quand des élections sont perdues,
00:39:02que le Premier ministre
00:39:03donne sa démission
00:39:04au président de la République.
00:39:05Est-ce que,
00:39:06le 7 juillet au soir,
00:39:07vous avez prévu
00:39:08de donner votre démission
00:39:09à Emmanuel Macron ?
00:39:10Si, comme ce que les sondages montrent...
00:39:12Et vous-même, vous reconnaissez,
00:39:13je vous écoutais à la radio ce matin,
00:39:14vous disiez,
00:39:15force est de constater
00:39:16qu'on n'aura pas
00:39:17la majorité absolue.
00:39:18Est-ce que vous donnerez
00:39:19votre démission
00:39:20au président de la République
00:39:21le 7 juillet au soir ?
00:39:22Je vous répondrai le 7 juillet au soir,
00:39:23selon le résultat des élections
00:39:24d'Argemin Duhamel.
00:39:25Moi, je me bats encore une fois.
00:39:26Je vois bien
00:39:27toutes les questions
00:39:28qui, finalement,
00:39:29cherchent à me conduire
00:39:30à expliquer
00:39:31qu'on va perdre ces élections,
00:39:32que ça va être terrible
00:39:33le soir des élections.
00:39:34Vous avez dit vous-même,
00:39:35Gabriel Attal,
00:39:36ce matin à la radio,
00:39:37que vous n'auriez pas
00:39:38la majorité absolue.
00:39:39Ce que je dis,
00:39:40c'est qu'il y aura
00:39:41une Assemblée nationale,
00:39:42une nouvelle donne,
00:39:43avec des forces politiques différentes
00:39:44qui, peut-être projet par projet,
00:39:45devront chercher
00:39:46à faire avancer le pays.
00:39:50Est-ce que vous vous voyez
00:39:51rester à Matignon
00:39:52dans ces conditions ?
00:39:53Est-ce qu'il y a un monde
00:39:54où vous restez à Matignon ?
00:39:55Moi, je me bats
00:39:56pour nos candidats
00:39:57et pour cette élection
00:39:58qui est importante dimanche.
00:39:59Ensuite, je vous rassure,
00:40:00vous aurez toutes les réponses
00:40:01me concernant.
00:40:02Encore une fois,
00:40:03je pense que
00:40:04ce qui préoccupe
00:40:05les Français aujourd'hui,
00:40:06c'est moins la question
00:40:07des personnes
00:40:08que ce qui va se passer
00:40:09pour le pays.
00:40:10Ce n'est pas la même chose
00:40:11s'il y a une majorité absolue
00:40:12de l'extrême droite.
00:40:13Parce que là,
00:40:14je ne vais pas revenir
00:40:15sur ce que je disais tout à l'heure,
00:40:16sur le projet terrible
00:40:17qui serait en fait
00:40:18des demi-nationaux.
00:40:19Ils nous expliquent
00:40:20qu'ils veulent les priver
00:40:21d'accès à la fonction publique.
00:40:22Maintenant, ils disent
00:40:23que c'est pour certains postes.
00:40:24Ce ne sera pas pareil
00:40:25avec une majorité de députés
00:40:26dont 1 sur 4
00:40:27dans leurs candidats aujourd'hui
00:40:28ont tenu des propos racistes,
00:40:29antisémites ou homophobes.
00:40:30Tous les jours,
00:40:31il y a de nouvelles découvertes.
00:40:32Ce n'est pas pareil
00:40:33si on a nos entreprises
00:40:34qui se cassent la figure
00:40:35parce qu'ils veulent
00:40:36augmenter les impôts,
00:40:37parce qu'ils ont des dépenses
00:40:38qui ne sont pas financées.
00:40:39Si je peux me permettre,
00:40:40ce n'est pas qu'une question
00:40:41de personne,
00:40:43qui déjà sont pour certains
00:40:44un petit peu effrayés
00:40:45de la décision de dissoudre
00:40:46du président de la République
00:40:47et qui se disent
00:40:48que se passe-t-il le 7 juillet,
00:40:49le 8 juillet au soir
00:40:50alors qu'arrivent
00:40:51les Jeux olympiques,
00:40:52la préparation,
00:40:53la nécessité tout simplement
00:40:54qu'il y ait une conduite
00:40:55des affaires.
00:40:56Nos confrères de l'Opinion
00:40:57ce soir disent
00:40:58l'Élysée travaille
00:40:59à un scénario
00:41:00où vous resteriez à Matignon
00:41:02le temps de former
00:41:03un autre gouvernement.
00:41:04Est-ce qu'il y a
00:41:05une possibilité
00:41:06que vous disiez
00:41:07par esprit républicain
00:41:08au fond je vais encore
00:41:09pendant quelques jours,
00:41:10quelques semaines
00:41:11expédier les affaires courantes ?
00:41:12Non mais d'abord
00:41:13que les Français
00:41:14pour une partie importante
00:41:15d'entre eux
00:41:16soient déboussolés
00:41:17par la situation
00:41:18évidemment.
00:41:19Tous les jours
00:41:20je suis sur le terrain
00:41:21j'étais encore
00:41:22juste avant de venir
00:41:23sur votre plateau
00:41:24pas très loin d'ici
00:41:25sur ma circonscription
00:41:26avant pour échanger
00:41:27avec eux
00:41:28évidemment qu'ils sont
00:41:29déboussolés par la situation.
00:41:30Moi ce que je dis
00:41:31c'est que
00:41:32le moyen le plus sûr
00:41:33d'être rassuré quelque part
00:41:34s'ils sont d'accord
00:41:35avec ce qu'on propose
00:41:36c'est d'aller voter
00:41:37pour nos candidats
00:41:38ensemble pour la République
00:41:39et de faire en sorte
00:41:40qu'il n'y ait pas
00:41:41de majorité absolue
00:41:42pour l'extrême droite.
00:41:43Vous ne voulez pas répondre
00:41:44sur la possibilité
00:41:45de faire une forme de tuilage
00:41:46ou de rester Premier ministre
00:41:47le temps de...
00:41:48Encore une fois
00:41:49je pense que les questions
00:41:50de personnes
00:41:51intéressent moins
00:41:52les Français que le fond
00:41:53et ce qui leur arrivera
00:41:54dans leur vie quotidienne.
00:41:55Gabriel Attal
00:41:56votre position
00:41:57vous l'a répété
00:41:58depuis dimanche dernier
00:41:59ce n'est pas une voie
00:42:00pour le Rassemblement National
00:42:01sauf que visiblement
00:42:02vous avez du mal
00:42:03à convaincre vos ministres
00:42:04après Bruno Le Maire
00:42:05Aurore Bergé, Catherine Vautrin
00:42:06le ministre de l'Intérieur
00:42:07Gérald Darmanin
00:42:08a fait savoir aujourd'hui
00:42:09qu'il n'y a pas
00:42:10une voix pour vous
00:42:11ni pour la France Insoumise
00:42:12vous n'avez plus
00:42:13l'autorité suffisante
00:42:14pour imposer votre ligne
00:42:15à vos ministres ?
00:42:16Non mais vous l'avez dit
00:42:17j'ai dit pas une voix
00:42:18pour le Rassemblement National
00:42:19et est-ce que vous avez trouvé
00:42:20un ministre qui dit
00:42:21qu'il faut voter
00:42:22pour le Rassemblement National ?
00:42:23Non mais Gérald Darmanin
00:42:24dit qu'il ne pourra jamais
00:42:25voter pour la France Insoumise
00:42:26son entourage fait savoir
00:42:27qu'il y a un désaccord
00:42:28avec vous
00:42:29alors que vous-même
00:42:30encore ce matin
00:42:31vous parliez à un auditeur
00:42:32à la radio
00:42:33vous disiez
00:42:34ben oui ça peut ne pas
00:42:35nous faire plaisir
00:42:36mais si on est face
00:42:37à ce mot
00:42:38voter pour la France Insoumise
00:42:39ce que j'ai dit
00:42:40c'est que
00:42:41j'ai alerté
00:42:42avant le premier tour
00:42:43de cette élection
00:42:44sur deux risques majeurs
00:42:45une majorité absolue
00:42:46dirigée
00:42:47par la France Insoumise
00:42:48ce risque-là
00:42:49à l'issue du premier tour
00:42:50il est écarté
00:42:51quoi qu'il se passe
00:42:52ce dimanche
00:42:53la France Insoumise
00:42:54ne sera pas
00:42:55en mesure
00:42:56de gouverner le pays
00:42:57il y a ensuite
00:42:58un deuxième risque
00:42:59sur lequel j'ai alerté
00:43:00c'est une majorité absolue
00:43:01dirigée par l'extrême droite
00:43:02le Rassemblement National
00:43:03ce risque-là
00:43:04il existe
00:43:05et donc c'est ce risque-là
00:43:06qu'il faut combattre
00:43:07aujourd'hui
00:43:08le meilleur moyen
00:43:09de le combattre
00:43:10on voit dos à dos
00:43:11le RN et la France Insoumise
00:43:12je veux bien que vous n'aimiez pas
00:43:13les questions politiques
00:43:14mais là c'est un ministre
00:43:15qui affirme
00:43:16et son entourage le dit
00:43:17qu'il n'est pas d'accord
00:43:18avec vous
00:43:19ce que je vous ai dit tout à l'heure
00:43:20moi c'est que
00:43:21je ne fais pas des comparaisons
00:43:22des signes égales
00:43:23etc.
00:43:24moi je me bats
00:43:25pour l'apaisement
00:43:26des Français
00:43:27pour le rassemblement
00:43:28des Français
00:43:29pour l'unité dans notre pays
00:43:30et donc je me bats
00:43:31pour les candidats
00:43:32ensemble pour la République
00:43:33qui défendent une France
00:43:34sûre de ses forces
00:43:35confiante pour son avenir
00:43:36et lucide
00:43:37sur les problèmes des Français
00:43:38après
00:43:39chacun est libre
00:43:40parce que
00:43:41chacun est un responsable politique
00:43:42un citoyen par ailleurs
00:43:43de faire des commentaires politiques
00:43:45de faire des déclarations politiques
00:43:46c'est ce que fait Gérald Darmanin
00:43:47mais chacun est libre
00:43:48et par ailleurs
00:43:49je vais vous dire
00:43:50ceux qui sont le plus libres
00:43:51c'est les Français
00:43:52qui décident de leur vote
00:43:53moi je n'ai jamais aimé
00:43:54par exemple le terme
00:43:55consigne de vote
00:43:56parce que je trouve
00:43:57enfin
00:43:58les Français
00:43:59heureusement
00:44:00il y en a qui sont derrière nous
00:44:01est-ce que vous répondez
00:44:02à des consignes ?
00:44:03mais ils n'ont pas de micro
00:44:04on ne répond pas
00:44:05à des consignes
00:44:06enfin un Français
00:44:07un citoyen
00:44:08il va voter en son âme
00:44:09et conscience
00:44:10moi j'ai alerté
00:44:11ce que j'ai fait
00:44:12c'est que j'ai alerté
00:44:13en disant
00:44:14qu'il y a un risque
00:44:15d'une majorité absolue
00:44:16Rassemblement National
00:44:17de l'extrême droite
00:44:18j'ai détaillé
00:44:19tout ce qu'il y a
00:44:20dans leur programme
00:44:21qui serait terrible pour le pays
00:44:22et donc
00:44:23j'ai eu un mot d'ordre
00:44:24qui est de dire
00:44:25il ne faut pas une voix
00:44:26pour le Rassemblement National
00:44:27puisque les Français
00:44:28ils font ce qu'ils veulent
00:44:29puisqu'il n'y a pas de consignes
00:44:30puisque vous n'aimez pas les consignes
00:44:31et que vous prenez à témoin
00:44:33un exemple simple
00:44:34dans une circonscription
00:44:35si vous avez le choix
00:44:36entre le Rassemblement National
00:44:37et la France insoumise
00:44:38est-ce que vous dites
00:44:39non mais attendez
00:44:40Gabriel Attal
00:44:41vous avez
00:44:42il y a certains de vos électeurs
00:44:43certains de vos soutiens
00:44:44certains de vos sympathisants
00:44:45qui se trouvent dans cette situation
00:44:46qui pour certains
00:44:47hésitent
00:44:48ils ont
00:44:49dans un deuxième tour
00:44:50un duel entre le Rassemblement National
00:44:51et quelqu'un de la France insoumise
00:44:52qu'est-ce que vous leur dites ?
00:44:53mais Benjamin Duhamel
00:44:54je viens de vous dire
00:44:55que je ne voulais pas
00:44:56donner de consignes de vote
00:44:57mais vous
00:44:58qu'est-ce que vous feriez ?
00:44:59mais je ne suis pas
00:45:00dans cette situation
00:45:01moi je ne suis pas
00:45:02Benjamin Duhamel
00:45:03moi je me présente
00:45:04dans ma circonscription
00:45:05donc je vais voter pour moi
00:45:06et vous avez
00:45:07dans plusieurs centaines
00:45:08de circonscriptions
00:45:09des candidats ensemble
00:45:10pour la République
00:45:11pour lesquels
00:45:12nos concitoyens
00:45:13peuvent voter
00:45:14donc ça c'est une réaction
00:45:15à laquelle délibérément
00:45:16vous ne souhaitez pas répondre
00:45:17alors même que
00:45:18pour le coup
00:45:19à gauche
00:45:20eux disent clairement
00:45:21si on est dans une circonscription
00:45:22avec le Rassemblement National
00:45:23et la majorité sortante
00:45:24il faut faire barrage
00:45:25il faut voter pour eux
00:45:26avant même
00:45:27qu'on commence à parler
00:45:28de ce sujet-là
00:45:29je vous ai dit que
00:45:30c'était le terme
00:45:31moi j'ai alerté sur un risque
00:45:32excusez-moi
00:45:33on ne dit pas une voix
00:45:34au Rassemblement National
00:45:35je veux bien que ce soit
00:45:36pas une consigne
00:45:37enfin ça y ressemble quand même
00:45:38ce que j'ai dit
00:45:39c'est qu'il y avait un risque
00:45:40qu'il y ait une majorité absolue
00:45:41dirigée par la France Insoumise
00:45:42et que grâce à notre mobilisation
00:45:43parce qu'on a
00:45:44désisté dès le premier tour
00:45:45une soixantaine de candidats
00:45:46notamment dans des circonscriptions
00:45:47où la France Insoumise
00:45:48pouvait être élue
00:45:49ce risque est écarté
00:45:50et qu'aujourd'hui
00:45:51dans ce deuxième tour
00:45:52ceux qui peuvent avoir
00:45:53une majorité absolue
00:45:54c'est désormais
00:45:55l'extrême droite
00:45:56je ne comprends toujours pas
00:45:57ce que doit faire
00:45:58un de vos électeurs
00:45:59un de vos sympathisants
00:46:00dans une circonscription
00:46:01avec ce type de duel
00:46:02je vous ai dit que moi
00:46:03je n'étais pas là
00:46:04pour donner des consignes de vote
00:46:05à nos électeurs
00:46:06donc ils font ce qu'ils veulent
00:46:07encore une fois
00:46:08mais enfin encore heureux
00:46:09qu'un électeur fait ce qu'il veut
00:46:10encore heureux qu'en France
00:46:11donc il n'y a pas de barrage
00:46:12au Rassemblement National
00:46:13sinon on serait dans un autre modèle
00:46:14on a fait le choix
00:46:15dans un certain nombre
00:46:16de circonscriptions
00:46:17de désister nos candidats
00:46:18ça a été dit tout à l'heure
00:46:19ça a été rappelé
00:46:20dans certaines circonscriptions
00:46:22on a des candidats
00:46:23qui considéraient
00:46:24que le maintien
00:46:25de leur candidature
00:46:26au deuxième tour
00:46:27risquait de favoriser
00:46:28l'élection d'un député
00:46:29d'extrême droite
00:46:30ils se sont retirés
00:46:31et d'ailleurs je veux saluer
00:46:32cette responsabilité
00:46:33parce que quand vous avez fait campagne
00:46:34pendant trois semaines
00:46:35avec vos équipes
00:46:36vous avez des gens
00:46:37qui ont voté pour vous
00:46:38que vous pouvez vous maintenir
00:46:39au deuxième tour
00:46:40et que vous décidez
00:46:41de ne pas le faire
00:46:42évidemment que ça vous coûte
00:46:43évidemment que ça vous coûte
00:46:44pourquoi est-ce qu'ils l'ont fait ?
00:46:45ils l'ont fait
00:46:46parce que conscients
00:46:47que le risque de ce deuxième tour
00:46:48c'est une majorité absolue
00:46:49pour l'extrême droite
00:46:50et qu'ils ont voulu
00:46:51l'éviter
00:46:52donc oui
00:46:53on a pris nos responsabilités
00:46:54nos candidats
00:46:55ont pris leurs responsabilités
00:46:56sur ces désistements
00:46:57est-ce que vous entendez
00:46:58l'inconfort
00:46:59qui peut être celui
00:47:00de certains de vos soutiens
00:47:01et de sympathisants
00:47:02qui ont entendu
00:47:03pendant toute la campagne
00:47:04des législatives
00:47:05le président de la République
00:47:06dénoncer
00:47:07un nouveau front populaire
00:47:08immigrationniste
00:47:09dont le programme
00:47:10permettait
00:47:11le changement de sexe
00:47:12en mairie
00:47:13carrément
00:47:14alors qu'il s'agissait
00:47:15de l'état civil
00:47:16qui expliquait également
00:47:17que son programme
00:47:18menait à la guerre civile
00:47:19est-ce qu'au fond
00:47:20avec le recul
00:47:21vous ne regrettez pas
00:47:22des mots trop forts
00:47:23que vous auriez eus
00:47:24sur cette force de gauche
00:47:25alors que précisément
00:47:26aujourd'hui vous dites
00:47:27il faut faire barrage
00:47:28au Rassemblement National
00:47:29est-ce que vous n'êtes pas
00:47:30allé trop loin ?
00:47:31Moi ce que j'ai dit
00:47:32depuis le début
00:47:33c'est que
00:47:34en s'alliant
00:47:35avec
00:47:36quelque part derrière
00:47:37la France insoumise
00:47:38les partis d'une gauche
00:47:39normalement républicaine
00:47:40sociale-démocrate
00:47:41finalement
00:47:42se sont mis derrière
00:47:43un parti
00:47:44qui défend un programme
00:47:45et qui a des valeurs
00:47:46qui sont assez éloignées
00:47:47de la sociale-démocratie
00:47:48et de la République
00:47:49et je l'ai dénoncé
00:47:50en considérant
00:47:51que
00:47:52parce que ces partis
00:47:53se sont mis derrière
00:47:54la France insoumise
00:47:55ça les privait
00:47:56de la possibilité
00:47:57d'être une force
00:47:58d'alternance
00:47:59démocratique
00:48:00dans ces élections
00:48:01c'est ce que j'ai dit
00:48:02depuis le début
00:48:03Et donc vos candidats
00:48:04se désistent
00:48:05pour des candidats
00:48:06qui portent un programme
00:48:07immigrationniste
00:48:08changement de sexe
00:48:09en mairie
00:48:10qui mène à la guerre civile
00:48:11si on prend les mots
00:48:12du Président de la République
00:48:13Ils se désistent
00:48:14parce qu'on a écarté
00:48:15au premier tour
00:48:16la possibilité
00:48:17pour une alliance
00:48:18dominée par la France insoumise
00:48:19d'avoir une majorité absolue
00:48:20qui n'existe plus
00:48:21quels que soient
00:48:22les résultats de l'élection
00:48:23de ce dimanche
00:48:24et qu'aujourd'hui
00:48:25il s'agit d'écarter
00:48:26le risque d'avoir
00:48:27une alliance dominée
00:48:28par l'extrême droite
00:48:29qui serait majoritaire
00:48:30à l'Assemblée nationale
00:48:31Vous savez moi
00:48:32je pense être celui
00:48:33qui a été le plus combattu
00:48:34et qui a le plus combattu
00:48:35la France insoumise
00:48:36depuis plusieurs années
00:48:37Je rappelle
00:48:38que la France insoumise
00:48:39m'a attaqué
00:48:40y compris en justice
00:48:41pour avoir fait respecter
00:48:42la loi de 2004
00:48:43sur la laïcité à l'école
00:48:44en interdisant
00:48:45le port de la baïa
00:48:46et du camis
00:48:47Je rappelle
00:48:48que la France insoumise
00:48:49a déposé et voté
00:48:50plusieurs motions de censure
00:48:51contre mon gouvernement
00:48:52Je rappelle
00:48:53que j'ai débattu
00:48:54dans le cadre de cette campagne
00:48:55avec des représentants
00:48:56de la France insoumise
00:48:57et que j'y suis pas allé
00:48:58par quatre chemins
00:48:59pour démonter leur programme
00:49:00et un certain nombre de choses
00:49:01Mais alors justement
00:49:02Gabriel Attal
00:49:03toujours sur la France insoumise
00:49:04on a entendu
00:49:05vos prises de position
00:49:06mais dans ce cas-là
00:49:07est-ce que vous comprenez
00:49:08là encore le trouble
00:49:09de ceux qui voient
00:49:10que dans la 8ème circonscription
00:49:11du Nord
00:49:12le candidat insoumis
00:49:13David Guiraud
00:49:14fait face au Rassemblement national
00:49:15et le candidat de votre majorité
00:49:16Tariq
00:49:17mais qui a appelé
00:49:18à voter pour David Guiraud ?
00:49:19Il a pris une position personnelle
00:49:20et tout de suite
00:49:21vous avez entendu
00:49:22que la formation politique
00:49:23d'Ensemble pour la République
00:49:24a pris position clairement
00:49:25au niveau local
00:49:26et au niveau national
00:49:27Donc c'était une erreur
00:49:28d'appeler à voter
00:49:29pour David Guiraud ?
00:49:30Il a dit
00:49:31pour qui il voterait
00:49:32c'était une position personnelle
00:49:33et le parti
00:49:34a rappelé
00:49:35qu'il ne donnait pas
00:49:36de consigne de vote
00:49:37et donc les choses
00:49:38ont été clarifiées
00:49:39immédiatement
00:49:40J'entends qu'elle s'est pu troubler
00:49:41des électeurs
00:49:42les choses ont été clarifiées
00:49:43immédiatement
00:49:44Qu'est-ce que vous répondez
00:49:45par rapport à ce que vient
00:49:46de dire Benjamin Nuel
00:49:47Marine Le Pen
00:49:48qui dit ce soir
00:49:49en réalité
00:49:50il y a un parti unique
00:49:51aujourd'hui
00:49:52et qu'est-ce qu'il propose
00:49:53ce parti unique
00:49:54le Bourbier ?
00:49:55Non mais vous savez
00:49:56tout ça c'est la dernière trouvaille
00:49:57de Madame Le Pen
00:49:58et de Monsieur Bardella
00:49:59pour éviter qu'on parle
00:50:00de leur candidat
00:50:01dont un quart
00:50:02ont tenu des propos racistes
00:50:03antisémites homophobes
00:50:04tous les jours
00:50:05on a une trouvaille
00:50:06il y en a maintenant même
00:50:07qui ont fait des prises d'otages
00:50:08qui ont porté des casquettes nazies
00:50:09On en parlera tout à l'heure
00:50:10avec Jordan Bardella
00:50:11Enfin voilà
00:50:12tous les jours
00:50:13il y a des découvertes
00:50:14sur le programme national
00:50:15voire même qu'il soit au gouvernement
00:50:16enfin pardon
00:50:17c'est quand même inquiétant
00:50:18donc pour masquer tout ça
00:50:19pour masquer le fait
00:50:20qu'il y a eu
00:50:21moult reniements
00:50:22sur leur programme
00:50:23qui sont incapables d'expliquer
00:50:24comment ils le mettraient en oeuvre
00:50:25ils trouvent cette espèce
00:50:26de grosse ficelle
00:50:28à expliquer
00:50:29ils vont gouverner ensemble
00:50:31avec la France
00:50:32Personne n'est dupe
00:50:33Gabriel Attal
00:50:34vous dites personne n'est dupe
00:50:35il s'est quand même passé
00:50:36quelque chose d'extrêmement singulier
00:50:37ce matin
00:50:38en conseil de ministre
00:50:39vous y étiez
00:50:40Emmanuel Macron
00:50:41a dû préciser
00:50:42c'est là qu'on voit
00:50:43il a dû préciser
00:50:44qu'il ne gouverne
00:50:45qu'il n'était pas question
00:50:46de gouverner avec la France insoumise
00:50:47quand on est obligé
00:50:48de le préciser
00:50:49mais pourquoi il est obligé
00:50:50de le préciser
00:50:51parce que depuis des jours
00:50:52il y a des médias
00:50:53qui relaient
00:50:54cette grosse ficelle
00:50:55du rassemblement national
00:50:56personne
00:50:57aucun français
00:50:58n'imagine que c'est possible
00:50:59qu'on gouverne avec la France insoumise
00:51:00enfin regardez
00:51:01je vous ai donné
00:51:02les exemples tout à l'heure
00:51:03d'à quel point
00:51:04ils m'ont combattu
00:51:05à quel point
00:51:06je les ai combattus
00:51:07pourquoi le président de la République
00:51:08en conseil de ministre
00:51:09est obligé
00:51:10de dire ce genre de choses
00:51:11vous avez des médias
00:51:12qui relaient
00:51:13qui interrogent
00:51:14Marine Le Pen
00:51:15Jean-Denis Mandela
00:51:16c'est important de répondre
00:51:17mais vous savez
00:51:18aujourd'hui j'étais sur le terrain
00:51:19j'étais à Saint-Lys
00:51:20j'étais dans ma circonscription
00:51:21je veux dire
00:51:22il n'y a pas un français
00:51:23qui croit à cette grosse ficelle
00:51:24ils ont bien vu
00:51:25que ceux qui combattent
00:51:26les extrêmes
00:51:27qui ont combattu
00:51:28la France insoumise
00:51:29c'est nous
00:51:30et ceux qui ont été combattus
00:51:31par eux
00:51:32c'est nous
00:51:33donc ce n'est pas le sujet
00:51:34je rebondis sur la discussion
00:51:35que vous aviez
00:51:36il y a un instant
00:51:37avec Apolline de Malherbe
00:51:38sur au fond
00:51:39les deux choix
00:51:40que vous présentez aux français
00:51:41c'est ce que vous appelez
00:51:42une assemblée plurielle
00:51:43une assemblée plurielle
00:51:44c'est-à-dire
00:51:45aucun groupe
00:51:46n'a la majorité absolue
00:51:47jusque-là on est d'accord
00:51:48comment ça fonctionne ?
00:51:49Est-ce que concrètement
00:51:50je pense à ceux
00:51:51qui nous regardent
00:51:52et qui sont peut-être inquiets
00:51:53sur la façon
00:51:54dont les institutions
00:51:55peuvent résister ou non
00:51:56à ce type de situation politique
00:51:57comment ça marche
00:51:58une assemblée plurielle ?
00:51:59Je vais vous dire
00:52:00je pense qu'il y a
00:52:01une forme de nouvelle donne
00:52:02nécessaire
00:52:03à l'issue
00:52:04de ces élections législatives
00:52:05où chacun va devoir
00:52:06quelque part
00:52:07réinventer sa manière
00:52:08de travailler avec les autres
00:52:09évidemment
00:52:10Mais ça veut dire quoi ?
00:52:11Mais ça dépendra
00:52:12de chacun d'entre nous
00:52:13ça dépendra
00:52:14de chaque responsable politique
00:52:15et moi je compte bien
00:52:16y prendre toute ma part
00:52:17ça dépendra
00:52:18de notre capacité
00:52:19à faire différemment
00:52:20de tout ce qui a été fait auparavant
00:52:21parce que je vais vous dire
00:52:22ceux qui ne seront pas
00:52:23dans cet état d'esprit
00:52:24à l'issue
00:52:25des élections législatives
00:52:26seront quelque part
00:52:27responsables
00:52:28d'une forme de blocage
00:52:29dans le pays
00:52:30Vous y prendrez
00:52:31toute votre part
00:52:32ça veut dire quoi ?
00:52:33Ça veut dire que moi
00:52:34je souhaite évidemment
00:52:35pouvoir contribuer
00:52:36à ce que des solutions
00:52:37soient apportées
00:52:38aux problèmes des français
00:52:40être le leader
00:52:41du groupe ensemble
00:52:42à l'Assemblée nationale
00:52:43C'est pour ça que je suis moi-même
00:52:44candidat dans cette élection
00:52:45législative
00:52:46parce que je souhaite
00:52:47évidemment y prendre toute ma part
00:52:48Mais juste vous dites
00:52:49nouvelle donne
00:52:50dans cette assemblée plurielle
00:52:51est-ce que ça veut dire
00:52:52que la force politique
00:52:53que vous représentez
00:52:54devra aussi apprendre
00:52:55à faire des concessions
00:52:56c'est-à-dire à dire
00:52:57voilà on a ça
00:52:58des idées auxquelles on croit
00:52:59mais il faut
00:53:00s'il y a des projets de loi
00:53:01transpartisans
00:53:02l'idée d'aller
00:53:03de faire un pas vers les autres
00:53:04ce que honnêtement
00:53:05vous avez quand même
00:53:06assez peu fait
00:53:07ces dernières années
00:53:08mais moi vous savez
00:53:10je pense qu'on doit
00:53:12faire différemment
00:53:13et
00:53:14je vais vous faire une confidence
00:53:16quand j'ai été nommé
00:53:17Premier ministre
00:53:19la première chose
00:53:20que je me suis dite
00:53:22c'est pour le prochain budget
00:53:24je voudrais ne pas faire
00:53:25de 49.3
00:53:26je m'étais fixé comme objectif
00:53:27de me dire
00:53:28je ne ferai pas de 49.3
00:53:29sur le prochain budget
00:53:30parce que je veux
00:53:31qu'on mette
00:53:32quelque part tout le monde
00:53:33un peu au pied du mur
00:53:34de se dire
00:53:35il faut qu'on travaille ensemble
00:53:36il faut qu'on trouve des solutions
00:53:37ensemble
00:53:38et que comme de toute façon
00:53:39il faut un budget
00:53:40ça permet à chacun
00:53:41de sortir de ses retranchements
00:53:42et de trouver des solutions
00:53:43voilà
00:53:44quand j'étais ministre
00:53:45à Bercy
00:53:46je n'avais pas réussi
00:53:47j'avais créé
00:53:48ce qu'on appelle
00:53:49les dialogues de Bercy
00:53:50pour mettre
00:53:51toutes les oppositions
00:53:52autour de la table
00:53:53pour essayer
00:53:54de trouver
00:53:55des convergences
00:53:56sur le budget
00:53:57je n'avais pas réussi
00:53:58à l'époque
00:53:59à ce qu'il y ait
00:54:00pas de 49.3
00:54:01sur le budget
00:54:02par contre
00:54:03j'avais réussi
00:54:04et ça avait été peu commenté
00:54:05dans les médias
00:54:06donc moi je vais vous dire
00:54:07je pense que c'est possible
00:54:08vous dites
00:54:09assemblée plurielle
00:54:10faire différemment
00:54:11là encore
00:54:12c'est vraiment
00:54:13œuvre de pédagogie
00:54:14pour ceux qui nous regardent
00:54:15s'il y a une assemblée plurielle
00:54:16il faut qu'il y ait un gouvernement
00:54:17qui soit l'émanation
00:54:18de cette assemblée plurielle
00:54:19comment ça peut marcher ?
00:54:20mais là en fait
00:54:21vous franchissez les étapes
00:54:22qui n'ont pas
00:54:23enfin voilà
00:54:24c'est ce que vous souhaitez
00:54:25puisque vous souhaitez
00:54:26que le RER n'ait pas
00:54:27la majorité absolue
00:54:28on est d'accord
00:54:29et je souhaite
00:54:30deuxième chose
00:54:31que les candidats
00:54:32ensemble pour la République
00:54:33qui veulent protéger les Français
00:54:34des hausses d'impôts
00:54:35protéger la sécurité
00:54:36durcir notamment
00:54:37les sanctions
00:54:38pour lutter contre
00:54:39la délinquance des mineurs
00:54:40protéger les Français
00:54:41en agissant pour
00:54:42la transition écologique
00:54:43protéger les Français
00:54:44en agissant pour l'éducation
00:54:45on en a peu parlé ce soir
00:54:46pour la santé des Français
00:54:47je souhaite qu'ils soient
00:54:48les plus nombreux possibles
00:54:49dans cette nouvelle
00:54:50assemblée nationale
00:54:51pour pouvoir mettre en œuvre
00:54:52cette politique
00:54:53Gabriel Attal
00:54:54si vous voulez rassurer
00:54:55les Français
00:54:56il faut leur expliquer
00:54:57le saut dans l'inconnu
00:54:58que peut représenter
00:54:59le 8 juillet
00:55:00et donc
00:55:01ces Français-là
00:55:02veulent savoir
00:55:03qui sera à ses places
00:55:05ces Français-là
00:55:06ils attendent d'être rassurés
00:55:07d'abord vous savez
00:55:08ce qui est connu
00:55:09le saut qui est connu
00:55:10c'est si l'extrême droite
00:55:11a une majorité absolue
00:55:12elle mettra en œuvre son programme
00:55:13je rappelle que
00:55:14le programme économique
00:55:15a été qualifié par
00:55:16les représentants
00:55:17de tous les chefs d'entreprise
00:55:18que ce soit
00:55:19les représentants
00:55:20des grandes entreprises
00:55:21des petits et moyens entreprises
00:55:22de catastrophes économiques
00:55:23qui détruiraient des emplois
00:55:24ils mettront en œuvre
00:55:25la stigmatisation
00:55:26des Français
00:55:27qui ont une double nationalité
00:55:28qui sont binationaux
00:55:29et ça je peux vous dire
00:55:30que ça serait
00:55:31terrible pour le pays
00:55:32parce que ça serait
00:55:33contraire de l'apaisement
00:55:34et parce que ça serait
00:55:35terrible pour les emplois
00:55:36des Français
00:55:37il faudrait un type de profil
00:55:38Gabriel Attal au gouvernement
00:55:39pardon d'insister
00:55:40mais pour encore une fois
00:55:41ceux qui nous regardent
00:55:42enfin encore une fois
00:55:43vous aurez ensuite
00:55:44vous aurez des élections législatives
00:55:45il y aura différentes
00:55:46formations politiques
00:55:47qui seront représentées
00:55:48à l'Assemblée Nationale
00:55:49je souhaite
00:55:50que les candidats ensemble
00:55:51pour la République
00:55:52qui se présentent
00:55:53avec un programme clair
00:55:54avec une garantie
00:55:55faite aux Français
00:55:56que leurs impôts
00:55:57n'augmenteront pas
00:55:58ce qui n'est pas le cas
00:55:59des autres candidats
00:56:00qui concourent dans cette élection
00:56:01qui proposent tous
00:56:02les mêmes impôts
00:56:03je souhaite que ces candidats
00:56:04soient les plus nombreux
00:56:05possible à siéger à l'Assemblée
00:56:06Est-ce que par exemple
00:56:07l'Union Nationale
00:56:08ça a du sens ?
00:56:09On verra les résultats
00:56:10des élections
00:56:11encore une fois
00:56:12je pense qu'il faut
00:56:13franchir les étapes
00:56:14les unes après les autres
00:56:15Encore quelques questions
00:56:16sur ce sujet
00:56:17avant de parler du Président
00:56:18de la République
00:56:19est-ce qu'il y a
00:56:20une crise de régime
00:56:21est possible ?
00:56:22Au fond la question
00:56:23qui se pose
00:56:24c'est de savoir
00:56:25si Emmanuel Macron
00:56:26a réussi à dérégler
00:56:27les institutions
00:56:28qui apparaissaient
00:56:29comme les plus solides
00:56:30de tous les pays occidentaux
00:56:31est-ce qu'il y a
00:56:32une participation massive
00:56:33au premier tour ?
00:56:34J'espère qu'elle le sera
00:56:35aussi au second tour
00:56:36parce que rien n'est fait
00:56:37dans aucun sens
00:56:38et donc je pense que c'est important
00:56:39évidemment que nos concitoyens
00:56:40se mobilisent
00:56:41et que la légitimité
00:56:42des députés
00:56:43qui seront issus
00:56:44de ce deuxième tour
00:56:45sera très forte
00:56:46notamment du fait
00:56:47de la participation
00:56:48et leur donnera
00:56:49la possibilité d'agir
00:56:50pour protéger nos concitoyens
00:56:51Sur votre rôle
00:56:52vous disiez
00:56:53il y a un instant
00:56:54je prendrai ma part
00:56:55est-ce que c'est la part
00:56:56d'un chef de l'opposition ?
00:56:57Est-ce que c'est la part
00:56:58d'un vieux sage
00:56:59qui a été Premier ministre
00:57:00et qui reste en surplomb ?
00:57:01Je m'en remercie
00:57:02C'est vrai que j'ai des cheveux blancs
00:57:03de plus en plus
00:57:04Vous êtes beaucoup plus vieux
00:57:05que Benjamin Duhamel
00:57:06Ce n'est pas difficile
00:57:07et qui reste en surplomb
00:57:08comment est-ce que vous imaginez
00:57:09parce que vous dites
00:57:10je veux prendre ma part
00:57:11chef de l'opposition
00:57:12les mains dans le cambouis
00:57:13plutôt en retrait ?
00:57:14Moi je suis candidat
00:57:15dans cette élection
00:57:16avec tous ceux
00:57:17qui se présentent
00:57:18sous la bannière
00:57:19Ensemble pour la République
00:57:20avec un programme clair
00:57:21et mon souhait
00:57:22à l'issue de ces élections
00:57:23c'est de mettre en oeuvre
00:57:24les mesures
00:57:25que je juge utiles
00:57:26pour protéger
00:57:27les concitoyens
00:57:28et protéger des hausses d'impôts
00:57:29protéger leur pouvoir d'achat
00:57:30et protéger dans leur sécurité
00:57:31du quotidien
00:57:32et protéger
00:57:33en ayant une école
00:57:34qui fonctionne bien
00:57:35pour leurs enfants
00:57:36et une santé
00:57:37qui est accessible à tous
00:57:38c'est ça ma priorité
00:57:39Encore une fois
00:57:40la question de la personne
00:57:41Vous avez une façon
00:57:42de balayer d'un verre de main
00:57:43toutes les questions
00:57:44parce que ça intéresse
00:57:45quand même les gens
00:57:46de savoir pour qui ils votent
00:57:47quelles sont
00:57:48les responsabilités à venir
00:57:49Mais je pense que les Français
00:57:50qui nous regardent
00:57:51ce qui les importe
00:57:52c'est plutôt
00:57:53ce qu'on propose
00:57:54c'est plutôt
00:57:55ce qu'ils nous demandent
00:57:56c'est plutôt
00:57:57ce qu'on propose
00:57:58et le programme
00:57:59sur des enjeux
00:58:00qui sont clés
00:58:01On a assez peu parlé
00:58:02d'éducation
00:58:03depuis le début de cette émission
00:58:04j'ai dit que
00:58:05je trouve que dans les émissions
00:58:06qui nous réunissent
00:58:07que ce soit les débats
00:58:08ou les émissions
00:58:09on parle jamais
00:58:10des questions de handicap
00:58:11qui sont pourtant majeures
00:58:12pour des millions de Français
00:58:13Donc oui
00:58:14je propose
00:58:15avec nos candidats
00:58:16dans cette campagne
00:58:17le remboursement intégral
00:58:18des fauteuils roulants
00:58:19de renforcer
00:58:20l'école inclusive
00:58:21pour que les enfants
00:58:22en situation de handicap
00:58:23à l'école
00:58:24puissent être accompagnés
00:58:25par des AESH
00:58:26je suis désolé
00:58:27de parler de tous ces sujets
00:58:28mais une élection législative
00:58:29c'est aussi ça
00:58:30c'est aussi
00:58:31et peut-être surtout
00:58:32un programme
00:58:33et des mesures pour les Français
00:58:34Deux dernières questions
00:58:35vous serez dans la majorité
00:58:36ou dans l'opposition
00:58:37vis-à-vis du Président ?
00:58:38Pardon ?
00:58:39Moi je me présente
00:58:40Benjamin Duhamel
00:58:41avec nos candidats
00:58:42Ensemble pour la République
00:58:43pour appliquer un programme
00:58:44que j'ai présenté
00:58:45dans le cadre de cette campagne
00:58:46Mais vous ne citez jamais
00:58:47Emmanuel Macron
00:58:48là j'ai calculé
00:58:49depuis le début de cette émission
00:58:50C'est une élection législative ?
00:58:51Donc il a disparu
00:58:52la figure du Président
00:58:53Non justement
00:58:54le Président de la République
00:58:55c'est le seul
00:58:56qui à l'issue de ces élections
00:58:57est assuré
00:58:58d'être toujours à sa place
00:58:59parce qu'il est Président
00:59:00de la République
00:59:01et que quel que soit
00:59:02le résultat du scrutin
00:59:03il sera toujours
00:59:04Président de la République
00:59:05jusqu'en 2027
00:59:06des élections législatives
00:59:07vous votez pour des députés
00:59:08à l'Assemblée Nationale
00:59:09et en fonction
00:59:10des majorités
00:59:11à l'Assemblée Nationale
00:59:12c'est un gouvernement
00:59:13qui est nommé ensuite
00:59:14Le fait que vous ne le citiez pas
00:59:15c'est le signe
00:59:16qu'il y a une rupture
00:59:17entre vous ?
00:59:18Non non
00:59:19c'est le signe
00:59:20que c'est des élections législatives
00:59:21Il n'y a pas de rupture
00:59:23Vous ne répondiez pas
00:59:24si vous étiez aussi aligné
00:59:25avec le Président
00:59:26vous diriez
00:59:27Je suis Premier ministre
00:59:28j'étais en Conseil des ministres
00:59:29encore ce matin
00:59:30avec le Président de la République
00:59:31je ne cherchais pas
00:59:32à créer des sujets
00:59:33Vous continuez à dire
00:59:34que vous lui devez tout ?
00:59:35C'est lui qui m'a nommé
00:59:36Premier ministre
00:59:37le 9 janvier dernier
00:59:38et c'est lui
00:59:39qui m'a nommé au gouvernement
00:59:40Vous lui devez tout ?
00:59:41La première fois
00:59:42c'est par lui
00:59:43que j'ai été nommé
00:59:44et si je me suis présenté
00:59:45aux élections en 2017
00:59:46que j'ai été nommé
00:59:47au gouvernement
00:59:48c'est par lui
00:59:49que j'ai été nommé
00:59:50et si je me suis présenté
00:59:51en 2017
00:59:52que j'ai été élu
00:59:53j'étais déjà élu local
00:59:54dans ma commune
00:59:55si j'ai été élu député
00:59:56c'est après son élection
00:59:57évidemment je ne suis pas là
00:59:58enfin je sais quand même
00:59:59comment je suis arrivé ici
01:00:00Vous connaissez plus
01:00:01élés défenseurs
01:00:02de la relation avec le gouvernement
01:00:03Ah non c'est ce que j'ai dit
01:00:04depuis le début
01:00:05Merci Benjamin Gamal
01:00:06avant d'accueillir Marine Dandenier
01:00:07encore une question
01:00:08elle vous est posée
01:00:09par un téléspectateur
01:00:10qui regarde l'émission ce soir
01:00:11qui s'appelle Gérard
01:00:12je ne sais pas d'où vient Gérard
01:00:13il nous pose la question
01:00:14de manière très simple
01:00:15est-ce que l'appel au barrage
01:00:17à un barrage ORN
01:00:18n'est-il pas une atteinte
01:00:19à la démocratie ?
01:00:20Et il précise lorsqu'il émane
01:00:21de groupements incapables
01:00:22de s'entendre entre eux
01:00:23Est-ce que ce n'est pas
01:00:24une atteinte à la démocratie ?
01:00:25Non moi j'ai dit tout à l'heure
01:00:26que je n'aime pas ce terme
01:00:27de consigne de vote
01:00:28et que ce qu'on a fait
01:00:29c'est alerter sur le risque
01:00:31Moi je pense que notre responsabilité
01:00:32c'est de dire aux Français
01:00:33qu'une fois que vous avez une élection
01:00:34votre lecture de l'élection
01:00:35est ce qui peut se passer
01:00:37dans un deuxième tour
01:00:38et ce que j'ai dit
01:00:39c'est que le risque majeur
01:00:40de ce deuxième tour
01:00:41c'est que l'extrême droite
01:00:42dispose d'une majorité absolue
01:00:44J'ai dit pourquoi
01:00:45ce scénario
01:00:46je le craignais beaucoup
01:00:47et je le rejetais beaucoup
01:00:48Mais se désister
01:00:49ça va au-delà
01:00:50de pointer simplement le danger
01:00:51Se désister
01:00:52ça prive les téléspectateurs
01:00:54oui
01:00:55les Français d'un choix
01:00:56Parce que les Français
01:00:57ils peuvent voter comme ils veulent
01:00:58Les Français ils votent
01:00:59comme ils veulent
01:01:00Vous avez des candidats
01:01:01vous avez la possibilité
01:01:02de voter blanc
01:01:03vous avez la possibilité
01:01:04de ne pas voter
01:01:05Les Français décident
01:01:06c'est toujours eux qui décident
01:01:07Mais ça il ne faut jamais l'oublier
01:01:08Oui mais les Français
01:01:09ils avaient décidé
01:01:10de mettre tel ou tel candidat
01:01:11au deuxième tour
01:01:12pour un autre candidat
01:01:13ils ont la possibilité
01:01:14de voter blanc
01:01:15ils ont la possibilité
01:01:16de ne pas voter
01:01:17ils décident
01:01:18et je rappelle
01:01:19qu'il y a aussi une liberté
01:01:20qui est quand même
01:01:21celle des candidats
01:01:22de se maintenir ou de se désister
01:01:23il ne faut pas l'oublier ça non plus
01:01:24Vous avez des candidats
01:01:25et encore une fois
01:01:26je pense que pour certains
01:01:27ça leur a coûté beaucoup
01:01:28qui ont fait le choix
01:01:29de se désister
01:01:30alors même qu'ils pouvaient
01:01:31rester au deuxième tour
01:01:32Ils l'ont fait pourquoi ?
01:01:33Ils l'ont fait parce qu'ils considèrent
01:01:34que leur pays
01:01:35est plus important
01:01:36que leur parti
01:01:37ou que leur personne
01:01:38et que la perspective
01:01:39d'avoir une extrême droite
01:01:40majoritaire à l'Assemblée nationale
01:01:41pour racistes, antisémites, homophobes
01:01:42qui ont un programme
01:01:43de stigmatisation
01:01:44et de division
01:01:45la perspective
01:01:46de les voir majoritaires
01:01:47à l'Assemblée
01:01:48et dans un gouvernement
01:01:49était telle
01:01:50et les inquiétait tellement
01:01:51qu'ils étaient prêts
01:01:52à renoncer
01:01:53à leur candidature
01:01:54pour faire en sorte
01:01:55qu'ils puissent ne pas
01:01:56avoir une majorité absolument
01:01:57Se désister
01:01:58ça n'est pas trahir
01:01:59d'une certaine manière
01:02:00ses électeurs ?
01:02:01Je ne crois pas
01:02:02Moi je pense que se désister
01:02:03c'est un choix
01:02:04qui est infiniment personnel
01:02:05qui a été fait par des candidats
01:02:06qui considèrent que
01:02:07leurs idéaux
01:02:08c'est de protéger notre pays
01:02:09et qu'une majorité absolue
01:02:10pour l'extrême droite
01:02:11serait terrible
01:02:12pour notre pays
01:02:13et pour les français
01:02:14et qu'ils ne veulent pas y participer
01:02:15en maintenant une candidature
01:02:16qui n'aurait pas la chance
01:02:17qui n'aurait de toute façon
01:02:18aucune chance de gagner
01:02:19Voilà
01:02:20Moi je salue plutôt
01:02:21la responsabilité des candidats
01:02:22qui ont fait ce choix
01:02:23Choix historique dimanche
01:02:24Merci beaucoup
01:02:25Monsieur le Premier ministre
01:02:26d'avoir été face à BFM
01:02:27ce soir
01:02:28à notre édition
01:02:29de l'Assemblée nationale
01:02:30de l'Assemblée nationale
01:02:31de l'Assemblée nationale
01:02:32de l'Assemblée nationale
01:02:33de l'Assemblée nationale
01:02:34de l'Assemblée nationale
01:02:35de l'Assemblée nationale

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