Le RN s'éloigne de la majorité absolue: ce que dit notre dernier sondage Elabe avant le second tour

  • il y a 2 mois
Selon une projection de l'Assemblée nationale réalisée par Elabe pour BFMTV et La Tribune Dimanche, le Rassemblement national et ses alliés deviendraient la première force politique du pays, mais n'obtiendraient pas de majorité absolue. Le Front républicain permettrait de faire reculer l'extrême droite.

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00:00Dernier sondage, Elabe, la tribune dimanche pour BFM, avant le second tour des législatives dimanche.
00:06La perspective d'une majorité absolue pour le Rassemblement national s'éloigne.
00:11Alors elle s'éloigne dans notre enquête Elabe qui a réalisé une projection en siège.
00:16Alors vous savez, on fait des intentions de vote et puis ensuite on regarde un peu ce qui s'est passé par le passé.
00:21On regarde aussi les intentions des électeurs, est-ce qu'ils sont prêts à faire barrage, à suivre les consignes de vente.
00:26Et voilà ce qu'arrive à déterminer Elabe.
00:29Le Rassemblement national entre 200 et 230 sièges, on est loin de la majorité absolue.
00:33C'est 289, vous vous souvenez que Jordan Bardella a dit si je n'ai pas la majorité absolue, je n'irai pas à Matignon.
00:38Nouveau front populaire 165 à 190, Ensemble 120 à 140 et puis LR35 à 50 sièges.
00:45Ce serait un demi-échec pour le Rassemblement national qui voulait la majorité absolue, je l'ai dit.
00:49Mais je dis un demi-échec parce qu'il multiplierait quand même au moins peut-être par deux, par trois,
00:54par plus de deux, voire par trois le nombre de leurs députés actuels.
00:57Ce serait un demi-succès pour le nouveau front populaire qui dans la fourchette basse ferait à peine plus que ce qu'ils avaient aujourd'hui.
01:03Ils avaient 150 députés. Dans la fourchette haute, c'est quand même mieux.
01:06Et puis le camp présidentiel, lui, a sérieusement rétréci puisque ça serait au moins divisé par deux.
01:12Mais ça limite la casse par rapport aux projections initiales.
01:15Bon, attention, il s'agit de projections en sièges. Il faut être prudent parce que forcément...
01:20Alors, il faut être prudent parce que c'est un exercice difficile.
01:22Je vous l'ai dit, il faut être prudent aussi en se souvenant de 2022.
01:25En 2022, 89 députés RN à la surprise générale.
01:28Ça n'avait pas été prévu dans les projections en sièges.
01:30Et la moitié de ces 89 députés avaient été élus alors qu'ils avaient fait moins de 30 % au premier tour.
01:36C'est-à-dire qu'au deuxième tour, il y avait eu un sacré rattrapage.
01:39Et puis, ça pose la question de quel respect des consignes de vote.
01:42Est-ce que les... On en parlait tout à l'heure avec Marie.
01:44Est-ce que les Français acceptent les consignes de vote ?
01:46Et en fait, la vraie question, c'est la mobilisation.
01:49Est-ce que les électeurs du RN qui vont se sentir contournés par le barrage républicain vont se surmobiliser ou non ?
01:54Et puis, à l'inverse, ce type de sondage, ce type de projection, ça fait reculer la menace d'une majorité absolue pour les adversaires du RN.
02:00Et il y a beaucoup de gens qui vont se dire, bon, finalement, il n'y aura pas la majorité absolue.
02:04Est-ce que c'est vraiment la peine que j'aille voter ?
02:0664 à 66 % de participation dans le sondage élab de ce matin, quand même.
02:10Est-ce que des électeurs RN peuvent avoir le sentiment, en quelque sorte, on leur vole l'élection ?
02:15Quand le deuxième, le troisième et même le quatrième s'allient pour faire barrage au premier, il y a des gens qui vont dire, c'est honteux.
02:21C'est nous qui étions en tête, vont dire les électeurs du RN.
02:24Mais, attention, la politique, c'est aussi une affaire d'alliance et de coalition.
02:28Ça ne veut pas dire des combinaisons, forcément, ou des compromissions honteuses.
02:34C'est plutôt sain qu'un parti à lui seul n'ait pas le pouvoir.
02:37Et puis, il faut rappeler que le RN, lui-même, militait pour la proportionnelle.
02:40La proportionnelle, c'est forcément des coalitions.
02:42Et il faut rappeler que le RN, lui-même, a tenté des coalitions avec les LR de Eric Ciotti, dont il disait pique-pendre.
02:49Donc, c'est le jeu de la politique de faire des alliances.
02:52Bon, quelle majorité si ce n'est pas le RN ?
02:54Alors, il faudra regarder dimanche soir particulièrement ce qui se passe au sein de chaque coalition.
02:58Qui a le plus de poids ?
02:59À gauche, est-ce que ce sont les mélenchonistes ?
03:01Est-ce que ce sont les socialistes, les écologistes, voire les communistes qui seraient prêts à s'allier ?
03:05Et puis, il faudra regarder dans le camp présidentiel, ou dans ce qu'il en reste, qui pèse le plus.
03:08Est-ce que ce sont les amis d'Edouard Philippe qui, eux, ne veulent pas d'un gouvernement avec les communistes, par exemple ?
03:13Ou est-ce que ce sera les macronistes ?
03:15Bref, il faut faire attention.
03:16Mais il faudra surtout regarder le score du RN et des Insoumis.
03:21Puisque ce sont les deux qui ont dit, nous, nous ne participerons jamais à une espèce d'union nationale.
03:26On peut revoir la projection en sièges.
03:29Si le RN fait entre 200 et 240 sièges, et que les Insoumis ont un petit peu plus que ce qu'ils ont aujourd'hui, c'est-à-dire 75 sièges,
03:37ça veut dire qu'à eux deux, ils ont une forme de majorité de nuisance qui peut faire chuter n'importe quel gouvernement.
03:43Vous pouvez nommer n'importe quel Premier ministre, il suffira que le RN et l'FI disent qu'on n'est pas d'accord, et ils feront tomber cette coalition.

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