Débat Ukraine 4ème circo C
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00:00— Mais la question, M. Bélanger, au moment où la guerre est en Ukraine. La question, c'est si vous êtes député demain,
00:05est-ce que vous soutiendrez la politique française d'aide militaire à l'Ukraine ? C'est uniquement ça, la question ?
00:10— Alors voilà. Si c'est ce genre de question, je veux bien répondre. Alors j'ai une position gaullienne.
00:14C'est-à-dire qu'en fait, je ne soutiens ni les Russes ni les Ukrainiens dans le sens où je ne suis pas pour une poursuite de la guerre,
00:24un prolongement de la guerre. Moi, j'ai une position gaullienne. Et je pense que notre mouvement est la même position,
00:29c'est-à-dire on veut agir pour la paix. C'est quand même dommage et fort dommage que dans ce conflit, la France ne puisse pas
00:37avoir une parole de paix. Non. Le cessez de paix sera signé un jour. Quoi qu'il arrive, il sera signé un jour.
00:43Et dommage que cet accord de paix ne soit pas l'accord de paix de Paris.
00:48— Donc merci de préciser votre pensée. On va redonner la parole à Laurent Bommel, qui est pour l'instant très en retard
00:51sur le temps de parole. Mais pour aller jusqu'au bout, parce que ça s'invite dans ce débat. Et encore une fois,
00:55c'était pas prévu. Vous avez aussi reposté des vidéos de Sébastien Rechia qui chante – je le cite –
01:02« Par en Ukraine va crever pour une belle bande de salauds, des armes chimiques dans des labos, des criminels, des pédos
01:07qui te disent tout haut va crever ». Est-ce que c'est ça, la politique de soutien à l'Ukraine ?
01:11Ou est-ce que c'est ça, ne pas vouloir la guerre ?
01:14— Mais après, c'est... Alors moi, je veux bien... Vous avez... Oui, tout à fait. Mais c'est un message subliminal.
01:18Il faut le comprendre comme ça. C'est un message qui dit qu'il ne faut plus... Enfin il faut cesser ce...
01:23Enfin moi, je veux bien faire un débat sur l'Ukraine complète. Il n'y a pas de problème. Il faut cesser ce débat.
01:27Il y a 500 000 jeunes Ukrainiens qui sont morts. Il y a 500 000 jeunes Ukrainiens qui sont morts.
01:32On va sacrifier l'Ukraine pour les 20 années qui viennent. Et pourquoi ? Parce qu'on est rentrés dans ce conflit.
01:37M. Bommel, il est bien placé. Il était à l'époque à l'Assemblée nationale, quand François Hollande a signé
01:44les accords de Minsk, des accords qui, délibérément, ont été signés pour gagner du temps, pour armer l'Ukraine
01:50et qu'on aille envoyer ces jeunes à la mort. Moi, je suis un ancien militaire. Je suis toujours militaire, d'ailleurs.
01:56Et cette notion de vie et de mort, elle est très importante pour moi. Moi, ça me fait mal au cœur de voir que
02:02ces 500 000 jeunes Ukrainiens de 20 ans ont disparu, sont mutilés à vie. Et ça, ça me gêne.
02:08Donc moi, je suis pour qu'on revienne à la paix et que la France ait ce poids et ce message de paix.
02:13— Merci. On a pu comprendre votre pensée. Merci beaucoup de l'avoir explicité. Je vous redonne la parole, Laurent Bommel,
02:18sur cette thématique qui, encore une fois, s'invite dans ce débat. Mais c'est ça aussi la richesse d'un débat.
02:23Laurent Bommel, vous avez entendu ce qu'a dit. C'est de la politique internationale. Vous êtes député demain.
02:28Vous, qu'est-ce que vous répondez et qu'est-ce que vous faites ?
02:30— Alors d'abord, je voudrais dire, pardonnez-moi, M. Mélenchon, que c'est légitime de s'intéresser à vos publications
02:36sur Facebook parce que c'est légitime d'essayer de savoir qui vous êtes. On a bien compris, dans cette élection,
02:41que vous vous cachez derrière Jordane Bardella. Vous le théorisez même, puisque nous venons de recevoir
02:45dans nos boitelettes une profession de foi où vous n'apparaissez absolument pas. C'est une profession de foi.
02:50J'ai jamais vu ça en 35 ans de politique, où c'est Jordane Bardella qui s'adresse à nous dans la profession de foi
02:56en disant « Je ferai ci, je ferai ça », comme s'il était le candidat dans notre circonscription.
03:00Alors je comprends bien. Vous vous voyez comme un soldat du RN, derrière Jordane Bardella, Marine Le Pen.
03:07Vous n'avez pas d'existence individuelle. Mais puisque vous parliez tout à l'heure de démocratie, je vais vous faire observer une chose.
03:12C'est que l'élection législative, c'est la démocratie représentative. Et que la démocratie représentative, ça repose
03:18sur l'idée qu'il y a un individu qui est candidat, un homme, une femme, qui sont candidats ou candidates,
03:24qui vont avoir une relation au représenté, au territoire. Et donc les gens veulent savoir qui est leur élu,
03:30qui sera demain leur élu. Ils veulent le connaître. Ils veulent savoir s'ils peuvent faire confiance à la personne,
03:35si cette personne sera présente, si cette personne aura un lien avec elle et avec eux.
03:39Donc il est parfaitement légitime, puisque vous ne nous donnez aucune information sur vous,
03:43que nous allions en chercher, là où vous vous êtes exprimé, c'est-à-dire effectivement sur votre page Facebook.
03:48Et ce que nous découvrons, pardon de vous le dire, n'est pas très reluisant et n'est pas très rassurant
03:53pour des républicains, des républicaines qui partagent les valeurs humanistes.
03:56– Laurent Baumel, pour avancer, parce que là vous avez répondu sur…
03:58– Alors sur l'Ukraine, c'est très simple. – Sur l'Ukraine ?
04:00– Non mais sur l'Ukraine. – Sur le rapport du RN à la Russie.
04:03– Je vais citer un journal de droite, pour n'être accusé par personne, c'est dans le Figaro d'hier.
04:09Journal de droite, d'anciens diplomates ou d'experts de l'Institut Montaigne
04:13écrivent le projet du RN et aussi celui de la vassalisation de la France vis-à-vis de la Russie.
04:18Le Figaro, ce n'est peut-être pas votre lecture première.
04:20– Ce n'est pas ma lecture, mais je ne suis pas loin de partager ce point de vue.
04:23Je pense qu'en l'occurrence dans le conflit russo-ukrainien, les choses sont claires.
04:27Il y a un agresseur qui est la Russie. Ce n'est pas un conflit compliqué à comprendre.
04:30Il y a un agresseur qui est la Russie.
04:32Il y a une volonté impérialiste, aurait-on dit autrefois, de M. Poutine.
04:37Et tout le monde sait que le RN a des liens avec M. Poutine.
04:40Et tout le monde sait que M. Poutine joue ouvertement la carte de la déstabilisation de nos démocraties
04:46et souhaite la victoire de Marine Le Pen aux élections présidentielles.
04:49C'est clair comme de l'eau de roche, donc je ne suis pas surpris de ses positions.
04:52La mienne, c'est celle d'un démocrate, d'un républicain,
04:55qui considère aujourd'hui que la France doit être aux côtés de l'Ukraine.