Le candidat PS de la 6e circonscription de l’Essonne aux élections législatives était l’invité de CNEWS pour la soirée spéciale consacrée au second tour des élections législatives : «La gauche est une musique de partage, de justice sociale et de redistribution».
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00:00Que vous dire, d'abord, avant de rentrer dans des sujets de tambouille,
00:04parce que je crois que les Français seraient assez heurtés,
00:07que ce soit en soi, à se poser la question de
00:10« Tiens, qui est le Premier ministre, dans quelles conditions, etc. »
00:12Tout le monde pense qu'à ça, M. Plateau, je pense, même vous.
00:15Quand les Français se sont exprimés,
00:17on regarde d'abord le signal qui a été envoyé.
00:19Le premier signal, ils n'ont pas voulu du Rassemblement national.
00:22La semaine dernière, on nous disait qu'ils sont aux portes du pouvoir.
00:25Et ce n'est pas un effet, comment dire, qui sort de nulle part.
00:29Il s'est passé dans l'entre-deux-tours
00:31quelque chose qu'on pensait caduque, désuet, inopérant,
00:34qui est le Front républicain.
00:35Moi, je n'ai pas de mépris pour le Front républicain.
00:37Au contraire, je pense qu'il a fonctionné.
00:39C'est-à-dire qu'il y a eu, assurément,
00:42cette idée selon laquelle on ne pouvait pas,
00:44pour répondre aux colères légitimes qui s'expriment dans le pays,
00:47confler les clés du camion au Rassemblement national,
00:49à leur inexpérience, à leurs députés,
00:51aux candidats députés complètement incompétents.
00:53Et merci à la presse qui a permis de révéler dans cet entre-deux-tours
00:57que les gens n'étaient pas prêts à gouverner.
00:59Donc, il y a des colères, il y a des interrogations et des inquiétudes
01:02qui sont portées par l'ensemble des Français.
01:04Et ils ont dit, nous ne voulons pas que ce soit le Rassemblement national
01:07qui apporte les réponses.
01:08Deuxième enseignement, ils ont dit, et ça, on s'y attendait déjà,
01:11nous ne voulons plus que ce soit Emmanuel Macron et ses équipes
01:16qui assurent en majorité relative, comme on l'a vécu depuis deux ans,
01:20tout cela a échoué.
01:22Et donc, ils ont désigné...
01:23Ils sont le deuxième groupe, néanmoins.
01:25D'accord, mais sauf qu'il y a deux ans,
01:27Laurence Ferrari, ils étaient le premier groupe.
01:29Ils étaient à 250.
01:30Et donc, légitimement, le Premier ministre était issu de ces rangs.
01:34Et donc, là, les Français, il faut entendre leur message.
01:36Ils ont dit, nous, on a des préoccupations qui demeureront
01:40avant le 7 juillet et après le 7 juillet.
01:42C'est le pouvoir d'achat, c'est comment on augmente le SMIC,
01:44comment on lutte contre les déserts médicaux,
01:45comment on lutte contre l'insécurité,
01:47est-ce qu'on a besoin d'une police de proximité,
01:49comment on répond à la crise du logement,
01:51avec des logements accessibles pour tous,
01:53ou à l'isolation thermique,
01:54comment on s'occupe des personnes âgées,
01:56de la question du grand âge,
01:57bref, des sujets très concrets
01:59que tous les candidats aux élections ont entendus depuis 15 jours.
02:01Or, face à ça, ils ont donné un bonus,
02:05ils ont donné une primeur, si j'ose dire,
02:07en disant, c'est la musique qui vient de la gauche
02:10qui nous intéresse pour apporter ses réponses.
02:12C'est une musique de partage,
02:13c'est une musique de justice sociale,
02:15c'est une musique de redistribution.