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Gabrielle Cluzel exprime la détresse des propriétaires face aux squatteurs : «Il y a un fort état d’esprit anti-propriétaires».

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Transcription
00:00Alors j'aurais aimé, malheureusement, je vous le dis, j'ai pas réussi, j'aurais aimé les contacter pour savoir si finalement ils ont dû payer,
00:08ils n'ont pas réussi à faire de recours contre cette somme astronomique.
00:12Mais vous savez ce qu'ils disaient à l'époque ? Ils disaient, écoutez, cette maison, je vais la faire murer pour qu'elle soit plus occupée,
00:17puis je vais la vendre le plus vite possible. Alors après, il ne faut pas s'étonner qu'il n'y ait plus de propriétaires pour louer,
00:21ou que les propriétaires demandent des garanties dans tous les sens quand on voit ce genre de situation inextricable.
00:26Alors vous parlez de la loi Casbarian, vous avez raison, elle visait précisément à lutter contre ces situations,
00:32et l'avocat m'a dit, on ne peut pas dire qu'elle n'ait rien fait.
00:35C'est vrai que, par exemple, aujourd'hui, le propriétaire peut saisir le préfet, alors qu'avant, il était obligé d'aller au civil en référé,
00:43donc c'était plus compliqué. Sauf que, me dit-il, et je le cite, la limite, c'est que le préfet n'a pas de limite pour répondre.
00:51Il répond quand il veut.
00:52Il veut prendre tout son temps. Et dans les faits, ce qui se passe, c'est que le préfet se rapproche de la mairie,
00:58et que du service d'hygiène, de la direction de l'hygiène publique,
01:03qui lui dit, attendez, on va essayer de trouver une solution de relogement,
01:06qui ne vient jamais, et la situation se pérennise sans solution.
01:13Alors surtout, s'il y a des enfants, une femme enceinte, en l'occurrence, il y avait une femme enceinte.
01:17Et puis, quand il y a une décision d'expulsion, il arrive que les squatteurs soient soutenus.
01:22Vous voyez, j'ai retrouvé des articles de presse à Poitiers en 2018.
01:27Il y avait eu une manifestation pour soutenir un squat de migrants subsahariens qui occupaient un logement.
01:36Donc vous voyez, il y a vraiment un fort état d'esprit antipropriétaire.
01:39Et c'est vraiment, encore une fois, la gauche qui donne le là.
01:43C'est pour ça qu'on peut faire toutes les lois du monde si l'état d'esprit ne change pas.
01:48Et en réalité, il ne se passera rien.
01:49Parce que le propriétaire, on l'imagine toujours comme un gripsou,
01:53un monsieur avec un gros cigare accoudé à son coffre-fort.
01:57Et le squatteur, c'est un pauvre R, vous voyez, façon la petite fille aux allumettes, chez Dickens.
02:04Donc évidemment, ce n'est pas tout à fait ça.
02:06Et en l'espèce, ça montre le contraire.
02:08Alors il me dit, l'avocat avoir été très frappé par son incapacité à émouvoir la mairie.
02:17Alors il me dit qu'il ne sait pas si la maire est au courant.
02:19Bon voilà, on peut lui accorder le bénéfice du doute.
02:21Depuis 15 jours, elle faisait peut-être une retraite à Solème sans téléphone, je ne sais pas.
02:25Injoignable, j'en sais rien.
02:26Mais bon, il ne sait pas.
02:27En tout cas, les services de la mairie sont absolument intraitables.
02:34Et vraiment, ce n'est pas lui qui le dit, mais c'est ainsi que je le résumerai.
02:37Et il a vraiment eu le sentiment qu'il n'en avait rien à cirer.
02:41Incroyable.

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