Jules Torres dévoile les indiscrets des élections législatives du 09/07/2024

  • il y a 3 mois

Pendant deux semaines, Eliot Deval et la rédaction d'Europe 1 vous propose deux heures de décryptage d'analyse autour des élections législatives.
Retrouvez "Eliot Deval sur Europe 1" sur : http://www.europe1.fr/emissions/eliot-deval-sur-europe-1

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Transcription
00:00Jules Torres, justement, les indiscrets, on va essayer d'y voir un peu plus clair avec vous.
00:04Qui pourrait prendre les rênes du gouvernement, Jules ?
00:07On a entendu Manuel Bompard qui a martelé que le Premier ministre, ça devait être Mélenchon.
00:11Mais le problème, c'est que Mélenchon, il suscite un fort rejet.
00:13Donc on a les noms de Clémence Guettet du côté de la France Insoumise, ainsi que Mathilde Panot qui circulent.
00:18On a chez les socialistes les noms de Boris Vallaud et d'Olivier Ford qui sont dans la course.
00:22Et il y a aussi une autre hypothèse, c'est Marine Tondelier, comme Julien Audoux lui vient de le dire.
00:25L'écologiste pourrait être le point d'équilibre entre LFI et l'EPS.
00:28Enfin, François Ruffin reste une option malgré son conflit ouvert avec Mélenchon.
00:31Mais soyons réalistes, combien de temps un tel gouvernement tiendrait-il face à une motion de censure ?
00:35Marine Tondelier, Julien Audoux du Rassemblement National, était présente à Sainte-Soline.
00:42Est-ce qu'on pourrait par exemple avoir Marine Tondelier en chef du gouvernement ?
00:45Marine Tondelier à Matignon, vous déclenchez tout de suite une motion de censure ?
00:50Non mais là, on est dans le domaine de l'irrationnel, c'est aux frontières du réel.
00:54Mais non, ce n'est pas si irrationnel que ça. C'est possible qu'on ait Marine Tondelier à Matignon.
00:59Ça ne tiendrait pas, ça n'a aucune viabilité.
01:03Ce n'est que du fantasme de gauchistes qui aujourd'hui s'y voient,
01:07ont l'impression qu'ils ont la majorité dans le pays.
01:09Alors, si c'est du fantasme en avance, existe-t-il un autre scénario, Jules Torres ?
01:13Évidemment, il y a celui où Gabriel Attal reste aux commandes d'un gouvernement provisoire.
01:17Le président lui a demandé de rester à Matignon pour assurer la stabilité du pays.
01:21Et si aucune majorité ne se dégage, qui est très probable, Attal dit rester aussi longtemps que le devoir l'exigera,
01:25notamment jusqu'à la fin des Jeux Olympiques.
01:27On parle beaucoup d'une possible coalition entre la gauche et le camp présidentiel. Est-ce que c'est possible ?
01:32On voit mal sur quel texte il pourrait s'accorder,
01:34d'autant que Jean-Luc Mélenchon dit non et qu'Olivier Faure ferme la porte, contrairement à Raphaël Glucksmann.
01:39Alors, qui pourrait incarner ce compromis ?
01:42Les regards sont tournés vers une personnalité de gauche ou du centre-gauche.
01:45Boris Vallaud, Marine Tondelier, voire Yannick Jadot pourraient incarner cet alliage inattendu.
01:49François Hollande aurait pu être une option, mais l'ancien président, lui, a déclaré ne pas être candidat à Matignon.
01:53François Hollande à Matignon...
01:55Alors là, c'est la politique fiction, Arnaud Benedetti, mais vous imaginez François Hollande
01:59arriver à l'Elysée pour un premier déjeuner avec Emmanuel Macron, son dauphin qui l'a trahi...
02:05Oui, c'est peut-être de la politique fiction, mais il a un capital politique plus légitime qu'un certain nombre de noms que l'on a cités.
02:13En l'occurrence, donc, de ce point de vue-là, ça serait en effet quelque chose d'assez inédit
02:18de voir un ancien président de la République devenir premier ministre.
02:21Ça serait, je crois, la première fois sous la Vème République, en l'occurrence.
02:24Surtout, devenir le premier ministre de celui qui avait été son secrétaire général adjoint et son ministre de l'Économie et des Finances.
02:31Ça serait assez surprenant, mais après tout, vous savez, tout est possible.
02:34Mais par contre, il a un avantage, c'est qu'il a quand même, si vous voulez, un coefficient de modération, malgré tout,
02:44qui fait qu'il est peut-être plus acceptable, peut-être pour une partie de la Macronie, que des leaders plus clivants.

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