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Pendant deux semaines, Eliot Deval et la rédaction d'Europe 1 vous propose deux heures de décryptage d'analyse autour des élections législatives.
Retrouvez "Eliot Deval sur Europe 1" sur : http://www.europe1.fr/emissions/eliot-deval-sur-europe-1

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Transcription
00:00On va commencer avec Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti Socialiste,
00:04puisqu'il se dit près-déclaration du premier secrétaire il y a quelques minutes avant d'entrer à l'Assemblée Nationale.
00:12Alors Olivier Faure, il va peut-être falloir refaire un peu son CV, du moins ses dernières déclarations polémiques,
00:17notamment à Sainte-Soline, vous savez qu'il avait considéré qu'il y avait trop de force de l'ordre comparé aux manifestants,
00:23que Sainte-Soline ne représentait pas véritablement un danger.
00:26Olivier Faure ne considérait pas que la baïa était un sujet qui méritait autant de médiatisation.
00:32Je crois même, Gauthier, qu'il voulait revenir sur l'interdiction de la baïa à l'école, ce sera notre premier sujet.
00:37Alors comme vous le savez, il y a eu deux débats avant le premier tour des élections législatives,
00:41dont un avec Olivier Faure face à Jordan Bardella et Gabriel Attal.
00:44Et quand le sujet de la baïa est revenu sur la table, il a bien confirmé, quand Jordan Bardella l'avait alpagué,
00:51qu'il reviendrait sur la circulaire qui interdit la baïa.
00:54Mais il n'y a pas de surprise, puisque une grande partie de la gauche s'était opposée à l'interdiction de Gabriel Attal.
00:59Ce qui est intéressant, c'est de voir le décalage qu'il y a entre les responsables politiques de gauche et la volonté des sympathisants de gauche.
01:06Je vous le montrerai dans un instant, on en parlera dans un instant sur Europe 1.
01:10Mais avant cela, on écoute Olivier Faure si près de Matignon, et les mauvaises langues diraient si loin de l'envie des Français.
01:15Il faut que chacun sache prendre ses responsabilités.
01:19Dans l'histoire des socialistes, toutes celles et ceux qui m'ont précédé dans la fonction que j'occupe aujourd'hui,
01:24l'ont fait par sens à la fois du devoir et par envie de servir le pays.
01:28J'y suis donc prêt dans les mêmes conditions.
01:31Je suis prêt à assumer cette fonction, mais j'y ajoute un codicil, ce sera dans le dialogue avec nos partenaires.
01:37Je ne suis pas d'accord pour que quiconque impose à qui que ce soit son point de vue.
01:42Bon, personne ne s'impose.
01:44En revanche, ce qui est intéressant, Gauthier Lebrecht, c'est que CNews, Europe 1 et le JDD ont proposé un sondage
01:49à l'issue des résultats du second tour des élections législatives.
01:53Qui souhaitez-vous comme Premier ministre ? Vous savez qui arrive en tête ?
01:55Oui, Jordan Bardella, mais ça n'a aucune chance de devenir réalité.
01:59Gabriel Attal juste derrière.
02:01Après, c'est François Ruffin, Raphaël Glucksmann, Jean-Luc Mélenchon, François Hollande, Marine Tendeli, Edouard Philippe.
02:08Et vient ensuite M. Olivier Faure.
02:11Alors, est-ce que c'est crédible, Olivier Faure à Matignon, Arnaud Benedetti ?
02:16Non, mais la première question qu'il faut se poser, c'est de savoir si c'est crédible une majorité à 192 députés.
02:22C'est quand même un problème de fond.
02:24Vous savez, je pense que depuis le 7 au soir, il y a un récit qui a été impulsé par le Front populaire
02:32et notamment par Jean-Luc Mélenchon, comme quoi ils étaient en capacité de gouverner.
02:35Mais je ne vois pas en quoi ils sont en capacité de gouverner, tout simplement.
02:38Parce que 192, vous n'avez même pas une majorité relative avec 192 députés,
02:43c'est-à-dire qu'ils sont à la merci tous les matins d'une motion de censure des oppositions.
02:46Donc ces gouvernements, en effet, on peut nommer des gouvernements et se retrouver dans la situation de la 4ème République,
02:51des gouvernements qui sortent toutes les 48 heures.
02:54Donc c'est ça aujourd'hui la réalité.
02:57Donc on peut bien évidemment spéculer sur le nom de celui qui pourrait devenir être Premier ministre,
03:01M. Faure, M. Ruffin, Mme Guettet, j'ai entendu M. Mélenchon.
03:07Mais la réalité, c'est que leur durée de vie pour ces gouvernements,
03:10aujourd'hui, dans les cas parlementaires, elle n'est pas possible.
03:13Arnaud Bénédicti va bien falloir s'accorder à un moment, trouver un nom qui puisse durer un peu plus d'une semaine.
03:18Oui, enfin ça durera ce que finalement la représentation nationale souhaite que ça dure.
03:24Parce que là, en l'occurrence, encore une fois, le problème arithmétique, il est tout à fait flagrant.
03:29C'est-à-dire qu'il n'y a pas de majorité pour la gauche.
03:30Il n'y a pas de majorité parlementaire pour la gauche.
03:32Et pour personne d'autre d'ailleurs.
03:33Et pour personne d'autre, c'est bien le problème auquel on est confronté.
03:35Qu'est-ce qu'on fait ? On attend.
03:37Gabriel Attal reste.
03:39Gabriel Attal va rester jusqu'à quand ? Je ne sais pas.
03:42Il vient de passer le cap symbolique des six mois.
03:44C'est très important pour une question de décoration, de retraite, potentiellement d'arbre planté dans le jardin.
03:50On sait quel est l'arbre qu'il a planté.
03:52On sait quel arbre il va planter.
03:54Je ne sais pas, est-ce qu'il va le faire ?
03:56Le seul pleureur.
03:57Même si, le seul pleureur, oui.
03:59Est-ce qu'il le fera ? Parce qu'il est quand même en grande délicatesse.
04:04Donc, est-ce qu'il va quand même planter son arbre ?
04:05J'en sais rien, mais c'est de l'ordre du symbole.
04:08Ces divisions à gauche, elles sont bonnes pour Emmanuel Macron.
04:11Parce que si la gauche avait déjà eu un nom, là, à sortir du chapeau,
04:14le bras de fer aurait pu s'enclencher avec Emmanuel Macron.
04:17Et certains craignent dans la majorité.
04:19D'ailleurs, il a décalé, on l'entendait dans le journal, de 24 heures son départ pour les États-Unis.
04:23Certains craignent que son départ, si la gauche arrive à imposer un nom,
04:27alors qu'il n'est pas sur le territoire national à ce moment-là, qu'il gagne la partie.
04:31Mais ça n'aura qu'un temps, comme le disait très bien Arnaud Benedetti.
04:33Puisque les gouvernements pourront s'enchaîner.
04:36Vous savez que l'année dernière, où il n'y a jamais eu une motion de censure adoptée à l'Assemblée nationale,
04:40puisque les Républicains ont toujours empêché la chute du gouvernement
04:44en ne votant pas comme un seul homme les motions de censure,
04:46on a déjà eu trois gouvernements sur un an.
04:48Deux d'Elisabeth Borne, un de Gabriel Attal, alors qu'on n'était pas dans ce processus-là.
04:53Donc, si on en a eu trois en un an, alors qu'aucune motion de censure n'a été adoptée,
04:58là, alors qu'on a une majorité relative qui ne dépasse même pas les 200 sièges,
05:02on peut en avoir 6, on peut en avoir 12, on peut en avoir 24, ça peut s'enchaîner.
05:06C'est insoluble à l'heure où on se parle.
05:08La question du jour, est-ce que l'insécurité doit être une des priorités pour le prochain gouvernement
05:13si vous souhaitez réagir 0-1-80-20-39-21 ?
05:18Parce qu'on a beaucoup parlé de politique ces derniers jours,
05:20on parle d'alliances, de coalitions, de tambouilles politiciennes,
05:24mais le quotidien des Français, les priorités des Français,
05:28et parmi ces priorités, il y a bien sûr la sécurité.
05:30Donc, si vous souhaitez réagir, vous prenez votre téléphone 0-1-80-20-39-21.
05:36Le mot de la fin sur cette thématique, Olivier Faure,
05:38parce que pour l'instant, ce n'est qu'une candidature, il se propose,
05:41je pense que les députés de l'opposition n'ont pas la mémoire courte,
05:45et donc, très rapidement, si c'est Olivier Faure, il ne restera pas très longtemps à Matignon.
05:51Il a une durée de vie très courte à Matignon, si c'est lui, Charlotte Dornelas ?
05:56Il me semble que, vu les forces en présence, ce n'est pas tellement personnel.
06:00Il n'a pas une durée de vie, lui, plus courte ou plus longue que les autres.
06:03Personne n'a de durée de vie potentielle, au fait, dans la situation actuelle,
06:08donc c'est bien l'énorme problème.
06:09On peut imaginer, d'ailleurs, ce que disait Gabriel Attal assez rapidement,
06:12on pourrait imaginer des majorités de circonstances sur tel ou tel sujet,
06:17en fonction même des sujets qui sont portés par les Français au-delà des urnes,
06:22mais la constitution d'un gouvernement, c'est déjà beaucoup plus compliqué.
06:26Mais sur les sujets, vous avez entièrement raison, je le dis depuis des mois,
06:29il n'y a rien de plus consensuel sur les questions de sécurité et d'immigration
06:34par rapport à la volonté des Français.
06:36Vous voyez qu'il y a entre 7 et 8 %... 8 Français sur 10, pardon,
06:41qui, sur les questions de migration, sur les questions d'insécurité, se retrouvent,
06:45et là, je peux vous dire que le Nouveau Front Populaire, il est ultra minoritaire.

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