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00:00Et avec nous ce matin en studio, le lieutenant-colonel Eric Agrigné, commandant des opérations
00:06sur l'incendie.
00:07Bonjour lieutenant-colonel.
00:08Bonjour.
00:09Alors d'abord, est-ce que vous pouvez nous rassurer, pas de reprise de feu cette nuit ?
00:11Tout à fait, le dispositif de surveillance est resté actif et ça a été confirmé,
00:17pas de reprise de feu, donc feu définitivement éteint.
00:19Et alors ce matin, on en discutait, vous y êtes toujours, vous êtes sur place, qu'est-ce
00:24que vous faites comme opération ?
00:25Alors essentiellement, les travaux de ce matin sont centrés sur la poursuite de la
00:32récupération des produits que nous avons canalisés, c'est-à-dire les huiles qui
00:36se sont forcément échappées de cette entreprise, que nous avons canalisés à partir du réseau,
00:41plus des barrages de fortune que nous avons confectionnés à l'aide de la mairie de
00:47Saint-Christol et de ses engins de travaux publics, pour créer des rétentions, de manière
00:52à stocker à plusieurs endroits ces eaux chargées, de manière à les récupérer
00:57ultérieurement.
00:58C'est ce travail qui a commencé hier après-midi et qui va se poursuivre ce matin avec nos
01:03équipes et les équipes municipales.
01:05Donc des eaux polluées qui vont être évacuées pour qu'elles ne polluent pas les cours d'eau
01:09en fait, c'est ça ?
01:10C'est ça, c'était l'objectif, effectivement, de ne pas atteindre, effectivement, alors
01:14c'est un petit cours d'eau qui s'appelle le Caraillot à proximité, dans un deuxième
01:17temps le Gardon, évidemment, donc l'objectif que j'avais fixé, c'était effectivement
01:22éviter que ces eaux atteignent les cours d'eau, cet objectif a été atteint.
01:26L'opération hier a été très longue, ça a duré une bonne partie, enfin, ça a commencé
01:31à 5h du matin, ça a duré une bonne partie de la journée, vous y étiez encore cette
01:35nuit, pourquoi est-ce que c'était si long de circonscrire et puis de fixer cet incendie
01:39?
01:40Bon, il n'a échappé à personne que c'était quand même un bâtiment important, avec des
01:44stocks d'huile végétale là aussi considérables, et lorsqu'on a affaire à un bâtiment totalement
01:51en feu, un feu généralisé, évidemment, il y a un risque à traiter immédiat, un risque
01:58pour les populations proches qu'il a fallu évacuer et protéger en parallèle, et puis
02:04bien sûr, un risque pour les intervenants qu'il faut considérer impérativement avec
02:09des stratégies opérationnelles qui imposent la mise en place de lance-canon, donc ça
02:15demande des établissements de grande longueur, aller sur le réseau d'eau, tirer des lignes
02:19avec une forte puissance, ça se fait en collaboration avec le service des eaux, en collaboration
02:24avec la mairie, pour avoir une capacité de frappe extrêmement puissante pour commencer
02:30à pouvoir refroidir d'une manière significative et éviter ce risque d'explosion, c'est ce
02:34qu'on ne voulait pas, tout cela en travaillant en sécurité pour l'ensemble des personnels,
02:40donc c'est la raison pour laquelle ça a duré, et puis en plus, lorsque vous avez un tel rayonnement,
02:46vous avez là aussi des moyens qui sont importants à mettre en œuvre, et puis le temps de refroidir
02:53ces cuves qui sont quand même très importantes, on avait plusieurs cuves de 30 à 50 000 litres
02:58d'huile qui étaient stockées, donc ça monte très haut en température, et donc c'est très
03:04long, surtout en plein été, pour faire redescendre les températures, on a atteint grâce à notre drone
03:09qui nous faisait des mesures de température en périphérie de ces citernes, on a dépassé les
03:15300° à certains moments, et lorsqu'on a décidé d'arrêter le refroidissement, on était retombé
03:21à 50° en périphérie, on a considéré qu'à ce moment-là il n'y avait plus de risque, on a cessé
03:26le refroidissement, c'est pour ça que ça a été très long. Donc c'est classique finalement que ce
03:29soit si long pour une opération d'une telle ampleur, je vous pose la question, je sais que
03:33c'est tôt et que vous n'aurez peut-être pas la réponse, mais je la pose quand même, puisqu'on se la
03:37pose nous-mêmes, est-ce qu'on sait ce qui a pu déclencher l'incendie ou pas ? Non, à ce stade
03:41effectivement c'est trop tôt pour le savoir, on n'a pas de piste, ce qu'on a constaté c'est que
03:46dès les premiers engins qui se sont présentés sur les lieux, le premier officier d'Alesse, le feu était
03:51déjà extrêmement virulent et touchait déjà une grande partie du bâtiment, donc c'est un feu qui
03:56s'est propagé très vite, après comme toujours une enquête essaiera de trouver cette origine et
04:03déterminera les circonstances, mais ça sera dans un deuxième temps.
04:06Merci beaucoup lieutenant-colonel Agrigné d'avoir été notre invité ce matin, d'être revenu faire le
04:11point sur cet incendie. Vous retrouvez toutes les informations sur l'incendie de l'huile Ribenois,
04:16les photos, les vidéos, les témoignages sur notre site internet et sur l'application ICI.