• il y a 3 mois
Le kayakiste boulonnais Maxime Beaumont disputera à Paris ses 4èmes Jeux Olympiques. 2ème sur le K1 200m en 2016 à Rio, le Nordiste s'alignera cette fois sur le K1 1 000m. A 42 ans, il est heureux d'avoir obtenu cette sélection malgré des conditions de préparations très difficiles. Il terminera sa carrière après les JO de Paris et part là-bas avec des ambitions raisonnables. C'est ce qu'il nous a confié lors des championnats de France à Gravelines.

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Transcription
00:00Alors Maxime, tu viens avec quel objectif ici à ces championnats de France, gagner
00:06un nouveau titre où tu en as tellement, je crois que tu aurais pu les compter, ou alors
00:10surtout faire vraiment un dernier test en compétition avant les Jeux ?
00:12Il y a un mélange de tout, je pense que ce sera mes derniers championnats de France
00:18à ce niveau-là.
00:19Donc c'est avant tout me faire plaisir sur l'eau et puis essayer d'encore gagner des
00:25médailles.
00:26Après, c'est aussi une répétition pour les Jeux Olympiques, ce n'est pas la distance
00:31olympique qui est courue sur ces championnats de France, mais sur les phases éliminatoires,
00:37ça me permet de répéter quand même les allures du 1000 mètres, les allures que je
00:45vais avoir sur mon train de course lors des courses olympiques.
00:48Donc ça me permet aussi de faire un bon entraînement en confrontation avec d'autres adversaires
00:54dans des belles lignes d'eau, dans un bassin qui est bien monté, un bassin type compétition,
00:59donc ça me permet de mettre en situation.
01:01Et puis bien sûr, d'être à la maison, de courir pour le club, pour ramener des points
01:07pour le club, ça fait partie du job, le club m'a toujours accompagné dans ma carrière
01:11et aujourd'hui, c'est un petit peu rendre aussi au club ce qu'il m'a donné en reportant
01:16ces points précieux dans le classement des Jeux.
01:19Donc ce sont tes quatrièmes Jeux olympiques, probablement les derniers, est-ce que c'était
01:26ceux où c'était le plus difficile d'avoir sa sélection ? Parce que tu as changé trois
01:30fois de bateau.
01:31Oui, c'est vrai que le cursus a été compliqué, c'est clair que je n'ai pas d'autres mots.
01:45Tu as douté à un moment ?
01:47Oui, j'ai douté, clairement j'ai douté.
01:48A un moment donné, je me suis dit que peut-être que je suis trop vieux, peut-être que je
01:54dois raccrocher la pagaie, peut-être que c'est fini et puis au final, on s'accroche,
02:02on se dit qu'il y a encore une option, il y a encore une option, il y a encore une option.
02:06Et puis cette dernière option, elle a été payante, ça s'est passé, la fédération
02:11m'a fait confiance et me voilà aligné sur mes quatrièmes Jeux.
02:17En ce moment, tu vas te présenter sur une distance que tu ne pratiquais pas régulièrement,
02:22c'est le moins qu'on puisse dire, le 15 000 mètres.
02:25Vu le manque de préparation spécifique sur cette distance, quel sera ton objectif ?
02:29C'est vrai que je ne me suis pas préparé ces dernières années sur cette distance.
02:34Pour autant, c'est une distance que je courais il y a 15 ans maintenant.
02:37J'ai déjà fait une finale mondiale sur cette distance, donc j'ai un petit peu d'expérience.
02:44Heureusement, ça me permet aussi de courir à ce niveau-là, en finaliste sur une Coupe
02:50du Monde, finaliste sur la Choupe d'Europe.
02:52Maintenant, la préparation, elle est là, c'est réussir à retrouver bien mes sensations,
02:59à trouver un gestuel qui me permet d'être très performant sur cette distance-là et
03:04pouvoir prétendre à une finale.
03:06La médaille, ce serait très, très ambitieux.
03:08Par contre, une finale olympique pour terminer ma carrière, ce serait génial.
03:13Après, une fois en finale, tout est possible si j'ai l'opportunité d'une médaille.
03:17Forcément que je vais essayer de la saisir.
03:19Mais ce que je veux dire, c'est que déjà, entrer en finale, être parmi les huit meilleurs
03:24olympiques, ce serait déjà quelque chose de beau.
03:26On peut même dire que c'est déjà un exploit de te qualifier quand on sait les difficultés
03:31de préparation que tu as connues au niveau du manque de moyens attribués par la fédération.
03:36Oui, cet hiver, ça a été un petit peu compliqué.
03:39Mais pour tous les kayaks hommes français, je ne suis pas le seul.
03:43Heureusement, maintenant, ça s'est arrangé.
03:46Maintenant qu'il y a une sélection officielle, tout le monde est derrière moi pour pouvoir
03:51préparer ces Jeux.
03:52C'est bien là l'essentiel.
03:54En tout cas, comme tous les athlètes français, vous attendez à vivre un moment extraordinaire.
04:00Disputer les Jeux olympiques dans son pays, ça n'arrive pas toujours.
04:03C'est clair.
04:04En plus, nous, Canoe & Kayak, on organise très peu de championnats d'Europe ou de championnats
04:09du monde à la maison.
04:10Là, c'est mes quatrièmes Jeux.
04:12J'ai connu plusieurs Jeux olympiques.
04:15Des Jeux à Londres très stricts, des Jeux à Rio très festifs.
04:18Et le huis clos.
04:20Des Jeux huis clos ou avec le Covid à Tokyo.
04:23Mais des Jeux à la maison, des grandes compétitions à la maison, je ne connais pas du tout.
04:27Donc, ça va faire une expérience en plus et je pense que ça va être vraiment un moment
04:31magnifique et magique, partagé avec tous les proches et tous les Français, ça va
04:35être super.
04:36Qu'est-ce qu'il sera ton programme maintenant entre ces championnats de France et les Jeux ?
04:39Là, ce soir, je pars dès que je ne suis pas en France, parce que moi, je n'ai pas de
04:42course d'équipage.
04:43Je vais me rendre demain en Espagne pour un dernier stage à l'étranger pour affiner
04:51ma préparation.
04:52Et puis ensuite, je rejoindrai l'équipe de France olympique au Temple sur l'Aute, à
04:56la base, dans le sud-ouest de la France, pour faire les derniers raffutages, régler
05:05les derniers détails avant Paris.
05:08Et puis le 2 août, on remontera gentiment sur Paris pour prendre nos quartiers et se
05:16préparer pour les Jeux.

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