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Transcription
00:00On le disait, prix extrêmement élevé que celui payé ces derniers jours par les civils gazaouis.
00:05Oui, et puis la stratégie israélienne qui commence à faire l'objet de questions.
00:11La stratégie du Premier ministre Benyamin Netanyahou qui, je le rappelle,
00:14le lendemain des attentats du Hamas sur le sud d'Israël, le 7 octobre,
00:18avait promis de venger, je cite de mémoire, les victimes israéliennes
00:23en tuant un par un tous les chefs du Hamas.
00:25Cette stratégie ne fonctionne pas.
00:27Il y a déjà la question fantôme du chef des brigades Al-Qassam, le chef militaire du Hamas,
00:31Mohammed Deyef, ce qui a échappé à déjà une dizaine d'attentats contre lui par l'armée israélienne.
00:36L'armée israélienne qui n'arrive pas à confirmer qu'il a été effectivement tué.
00:40Le problème, ce sont les bilans humains, les collatéraux, comme on appelle ça,
00:44où il y a de moins en moins de mots pour décrire l'horreur sur place.
00:47Donc on est dans une stratégie où il va falloir sortir de Gaza.
00:51Je vous propose de regarder une vidéo qui est assez peu circulée,
00:55qui donne une idée de la force, de la frappe qui a eu lieu sur le quartier,
01:01de la région d'Al-Mawassi dans le sud.
01:03Vous voyez ce cratère énorme, c'est une bombe énorme.
01:05Je parle très régulièrement à des opérateurs humanitaires sur place,
01:08pas uniquement des gens qui sont impliqués, pas des Gazaouis,
01:10des gens de la Croix-Rouge internationale.
01:12Personne n'a jamais vu une telle disproportion, une bombe aussi géante,
01:16sur un endroit qui est un sanctuaire de civils humains.
01:20Il y a 1,9 million de déplacés à Gaza,
01:24d'un endroit qui a été désigné par l'armée israélienne comme une enclave humanitaire,
01:28ce bombardement, pour tuer un ou deux chefs militaires du Hamas,
01:32ce qui n'a pas été confirmé.
01:34Donc cette disproportion est énorme.
01:35Et les chiffres aussi, puisqu'il y a les chiffres toujours contestés du Hamas,
01:39qui contrôle la bande de Gaza, ou plus ou moins en tout cas,
01:41mais qui fournit des chiffres assez documentés,
01:43qui en général se vérifient, puisque ce sont des personnes mortes identifiées.
01:48Les chiffres, pardon, c'est près de 40 000 morts.
01:50Voilà, 40 000 morts.
01:51Mais quand la revue britannique médicale, extrêmement sérieuse,
01:55lance une proportion énorme de 186 000 morts,
01:58chiffres également contestés.
02:00Mais je rappelle qu'on ne peut pas rentrer dans la bande de Gaza.
02:02C'est sans doute aussi l'une des particularités incroyables de cette tragédie,
02:05c'est que depuis dix mois, on ne rentre pas, il n'y a pas de témoins extérieurs.
02:09C'est aussi à poser comme question sur ces chiffres.
02:12Mais les chiffres, Save the Children, l'ONG extrêmement connue,
02:15est reconnue, qui fait état de 21 000 enfants.
02:18Les enfants sont les collatéraux par essence.
02:2021 000 enfants disparus.
02:2215 000 à 25 000 mineurs qui sont d'ores et déjà orphelins.
02:25Les chiffres sont absolument effrayants.
02:27Et pour finir sur ces chiffres, on sait déjà qu'il y a eu plus de morts à Gaza,
02:31de mineurs tués à Gaza, depuis octobre dernier,
02:35que dans quatre ans de tous les conflits du monde.
02:38Tout cela est assez effarant.
02:39Parfois, on manque de mots, on manque d'images, on manque de témoins.
02:43Mais c'était ça aussi la réalité qui pousse certainement,
02:46qui met une certaine pression sur Benjamin Netanyahou.
02:49Il reste à savoir comment il va y répondre.
02:51Gaza, dans laquelle aucun reporter étranger n'est entré depuis le mois d'octobre,
02:55sauf une fois une équipe de CNN.
02:57Cyril, c'est tout effectivement.
02:59Et demeure la question des autres fronts ?
03:02Oui, effectivement.
03:03Est-ce que ce sont des fronts échappatoires ?
03:05Est-ce que ce sont des fronts qui pourraient enflammer le Proche-Orient ?
03:07On pense évidemment au Sud-Liban.
03:09Plus de 550 morts tout de même depuis le 7 octobre.
03:12Quelques dizaines du côté israélien,
03:14mais des centaines du côté du Sud-Liban,
03:17tenus par le Hezbollah, alliés de l'Iran-Chine, bien évidemment,
03:22et ennemis jurés d'Israël,
03:24dont il pourrait y avoir l'invitation d'attaquer par Israël.
03:28Et cette pression aussi sur le gouvernement Netanyahou,
03:31surtout sur l'ancien comité de guerre de Netanyahou,
03:33ce sont ces déplacés internes israéliens dont on parle très peu,
03:36entre 60 et 100 000 personnes
03:39qui habitaient dans les kiboutz militarisés
03:41ou dans les villes frontalières du nord d'Israël
03:45et qui ont été déplacés juste après l'attentat du 7 octobre
03:49et qui restent en Galilée, dans les hôtels, en conditions difficiles
03:52et qui mettent une énorme pression.
03:54D'ailleurs, eux-mêmes participent aux grandes manifestations de la société civile
03:57pour demander des gages et des solutions à Benyamin Netanyahou
04:00sur la question de la fin de la guerre, quelle stratégie,
04:02et puis évidemment la question des otages.
04:04Parce que là aussi, il ne s'agit pas non seulement d'éliminer les membres du Hamas,
04:08mais c'est de ramener les otages à la maison.
04:10C'était les propres mots de Benyamin Netanyahou.
04:12Et là aussi, pour l'instant, c'est un échec.
04:15Et j'ajoute qu'il y a la Cisjordanie également,
04:17la question des Arabes israéliens dans le nord,
04:19plus d'un million de personnes qui sont prises en étau.
04:21Donc il y a une grande volatilité,
04:24mais la première décision va être de finir cette stratégie mortifère,
04:29tragique à Gaza.

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