Les jeux dans tous leurs états - Émission du 16 juillet

  • il y a 3 mois
Avec Thierry Véron, président de la FACAP (Fédération des Associations de Commerçants et Artisans Parisiens) ; Alexandra Legendre, porte-parole de la Ligue de Défense des Conducteurs ; Jean-Claude Oliva, directeur de la Coordination Eau Ile-de-France ; Stephen Clarke, journaliste et écrivain britannique, Auteur du roman “God save la France” publié aux éditions Pocket.

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##LES_JEUX_DANS_TOUS_LEURS_ETATS-2024-07-16##

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Transcription
00:00Sud Radio, les Jeux dans tous leurs états, Thierry Guerrier, Joseph Ruiz.
00:07Bienvenue dans ce nouveau rendez-vous cet été, préparé par Joseph Ruiz, animé avec lui sur ses coulisses des Jeux Olympiques à Paris bien sûr, mais dans toute la France aussi on y reviendra.
00:22Alors on va parler Jeux Olympiques, bonjour Joseph.
00:24Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:26On va parler des commerçants par exemple, on va parler de l'eau de la Seine, sécurité aussi avec la voie olympique sur le périphérique et sur l'autoroute 1.
00:35Mais pas seulement, mais d'abord on va parler du rugby parce qu'il y aura le rugby à Sète et il y a l'équipe de France de rugby à Sète qui va défendre nos couleurs dans les JO.
00:43Mais le rugby français, il faut bien le dire, il est dans la tourmente et là on va aller à Marcoussis.
00:47Et pourquoi on va aller à Marcoussis avec Antoine Mazère ? Joseph, expliquez-nous.
00:50Et on va retrouver effectivement Antoine Mazère, envoyé spécial Sud Radio car Florian Gris, le président de la FFR et Jean-Marc Lhermé, vice-président délégué du haut niveau et officiel des matchs.
01:00Ils ont tenu une conférence de presse au CNR de Marcoussis au centre national de rugby.
01:05Après l'affaire Argentine.
01:06Après l'affaire effectivement extrasportive en Argentine avec deux joueurs qui se sont mis en cause, Oscar Gégou et Hugo Radou.
01:12Bonjour Antoine Mazère.
01:14Bonjour Joseph Ruiz, bonjour Thierry.
01:16Que retenir du coup de l'intervention du président ?
01:19Oui, après le fiasco de la tournée en Argentine, l'heure était au bilan pour le rugby français.
01:24Une conférence de presse exceptionnelle organisée, comme vous le disiez, à Marcoussis, le siège de la FFR par son président Florian Gris et Jean-Marc Lhermé.
01:32Un peu plus d'une semaine après les deux graves incidents qui ont touché le 15 de France.
01:37Florian Gris évoque une semaine dramatique pour le rugby français, dramatique pour les bénévoles et tous les acteurs du rugby français qui le composent.
01:45Le rugby, ce n'est pas ça, a affirmé le président de la FFR, affirmant qu'il y aura un avant et un après la tournée en Argentine.
01:54Concernant les deux joueurs qui sont encore en prison sur place, on parle d'Hugo Radou, 20 ans, Oscar Gégou, 21 ans, suspectés de violences sexuelles, de viols aggravés par la présence de deux personnes.
02:08Il y a un respect absolu de la présomption d'innocence, mais il y a deux versions et les joueurs n'ont pas encore plaidé devant le juge, précise le président.
02:17Il faut faire confiance à la justice argentine. Ils souhaitent néanmoins que ces deux joueurs soient dans un environnement digne et sécurisé, en résidence, surveillés.
02:26La famille des joueurs sont sur place avec la fédération et sont en contact quotidien avec eux.
02:32Voilà pour le volet judiciaire. Est-ce qu'il y a eu des annonces concrètes pour lutter pour que ces problèmes extrasportifs n'arrivent plus ?
02:39Le président souhaite ne pas avoir la main qui tremble pour sanctionner car il en va de l'avenir de notre sport et de nos jeunes, a-t-il affirmé Florian Grille.
02:48C'est déjà le cas pour la faire jaminer, par exemple, tolérance zéro. Par la suite, ce sera également tolérance zéro.
02:54Sanction financière, exclusion définitive de l'équipe de France. On adaptera la sanction en fonction des faits, mais la fédération française veut marquer le pas.
03:01Notre mission, nous voulons mettre en place un rôle sportif, mais également un rôle citoyen. La cocaïne n'est pas festif.
03:08Elle est mortelle, a affirmé Florian Grille. Il y aura beaucoup plus de contrôle après les matchs et également un plan pour lutter contre la drogue.
03:17La cocaïne a été mise en place déjà par le président de la fédération dès son arrivée, mais veut continuer et aller plus loin avec la saison de rugby qui va arriver.
03:26La saison 2024-2025 qui commence dans moins de deux mois maintenant, de top 14 et de pro les deux.
03:31Antoine Mazère, en direct pour Sud Radio de Marcoussis. Sud Radio qui est la radio du rugby.
03:36Merci Antoine Mazère. On vous retrouvera avec Joseph Ruiz et Quentin Gérard à 12h30 dans notre journal spécial Sport JO.
03:45Dans quelques instants pour l'actualité, vous reviendrez en détail sur cette conférence de presse du président de la fédération française de rugby.
03:51On l'entendra peut-être si vous nous permettez d'avoir quelques extraits sonores de son intervention.
03:55Et c'est reparti pour les JO dans tous leurs états.
03:58Sud Radio, les jeux dans tous leurs états. Thierry Guerrier, Joseph Ruiz.
04:03Alors Joseph, comment ça marche les JO ? De quoi on parle des commerçants déjà ?
04:07Eh oui, parce qu'il y a bien un secteur qui est dans tous ses états, ce sont bien les commerçants.
04:12Et on va accueillir tout de suite Thierry Veyron, président de la FACAP, la fédération des associations de commerçants et artisans parisiens.
04:20Bonjour Thierry. Bonjour Joseph.
04:22Bonjour, et on est à dix jours des JO et les commerçants, vous êtes en train de vous préparer.
04:27C'est une organisation, on imagine, qui se peaufine, mais il y a quelques inquiétudes.
04:33Il y a un guide qui vous a été donné par l'organisation des JO.
04:38Éclairez-nous, ça nous intéresse beaucoup. Qu'est-ce que dit ce guide ?
04:42Ça servira à quoi ?
04:44Ce guide est la continuité des différentes réunions de préparation et d'informations qu'on a eu depuis le mois de janvier-février.
04:53Dans ce guide, on a demandé à avoir un guide papier.
04:57Parce qu'en fait, toutes les informations sur les voies de circulation et les transports en commun étaient faites de façon digitale, que ce soit sms ou mail, etc.
05:07Donc on a demandé ce support de papier, c'est un petit feuillet de 4-5 pages, avec au don un QR code.
05:14En flashant ce QR code, on peut s'inscrire sur le site anticiper-les-jeux.gouv.fr, un site très important pour la circulation,
05:24notamment des clients, mais aussi des salariés de nos commerces, et aussi des livraisons.
05:32Il y a ce site-là, il y a le site Infoparis 2024, et il y a un autre site spécifiquement réservé aux professionnels de la livraison et du transport,
05:41donc la logistique, c'est le site J'optimise, sur lequel on peut s'inscrire avec un numéro de tirette,
05:49et ça permet justement d'avoir des informations en temps réel, et on peut même carrément enregistrer son véhicule.
05:58Vous voulez qu'il serve à quoi ce guide ? Parce qu'il y a votre problème, au fond, par rapport aux clients, et à vos salariés, et à vous-même, et à vos commerces.
06:06Vous voulez optimiser de quelle façon les Jeux Olympiques ? Vous avez peur que les gens ne puissent plus venir chez vous ? C'est ça votre sujet ?
06:12En partie, il y a certaines zones où c'est très compliqué. Je vais même passer le message en disant, vous avez un site internet,
06:19demandez à vos clients qui s'inscrivent sur ce site pour avoir un QR code et pouvoir venir chez vous.
06:28Ça dépend des zones. Si on prend le cas, par exemple, des quais de Seine, avec la cérémonie d'ouverture,
06:35il faut savoir qu'à partir du 18 juillet jusqu'au 26 juillet, la partie des quais de Seine va être très sécurisée.
06:45Donc il va y avoir de grosses interdictions. Il y a certains clients qui ne pourront pas accéder, par exemple, à un bureau pour aller acheter son paquet.
06:54Il y a des zones qui sont difficilement accessibles. Il y avait aussi 6 000 zones de travaux, il y a un mois encore,
07:006 336 pour être exact. Ça devait être arrêté le 15 juin. Est-ce que vous constatez véritablement une amélioration ?
07:08Oui, tout à fait. En fait, ce chiffre, effectivement, j'avais récupéré auprès des services des travaux de la ville,
07:17quelque chose qui était très important. Là, on peut s'apercevoir qu'il y a quasiment plus de travaux.
07:24Ou s'il y a encore des travaux, ils sont arrêtés et sécurisés. Mais là, en fait, ils sont remplacés un peu par toutes les barrières
07:32pour canaliser le public, les touristes. Sur certains sites touristiques, certains sites olympiques, c'est un petit peu plus compliqué qu'ailleurs.
07:44Il y a une chose qui est très importante quand même, ce qu'il faut dire aussi aux commerçants qui nous écoutent,
07:49c'est qu'en fait, ça a été voté, il y aurait une indemnisation qui pourrait être possible au cas par cas, après les JO,
07:58en fonction de l'impact sur le chiffre d'affaires.
08:02À quelle hauteur ?
08:03Alors là, je n'ai aucun chiffre, c'est simplement que c'est quelque chose qui a été acté au niveau de l'État.
08:11Il y a des secteurs en particulier qui vont être plus impactés que d'autres, selon vous, par le nombre de touristes qui était un peu plus élevé dans les espoirs qui étaient mis ?
08:21Alors en fait, ce qu'il faut voir, c'est que les secteurs qui seront les plus impactés, c'est évidemment les secteurs où il y aura des efforts sportifs.
08:29En fait, la préfecture de région a déterminé cinq zones principales avec Paris-Bercy, Paris-Port-de-Versailles, Paris-Centre, Paris-Nord avec Lacan-Arena,
08:44et le cinquième, je crois que c'est Roland-Garros.
08:51Donc du coup, sur ces cinq secteurs, il va y avoir une emprise importante pour la sécurité de tous, aussi bien des athlètes que des touristes et que des visiteurs,
09:04donc il y a quand même un service de sécurité très important, et il y a aussi la grosse zone importante, c'est la cérémonie du Version.
09:11Thierry Véran, vous êtes le président de la Fédération des associations de commerçants et artisans parisiens.
09:16D'un mot, en conclusion, très court, si vous voulez bien, vous êtes plutôt inquiet ou vous espérez quand même bien pouvoir faire du chiffre d'affaires pendant ces JO à Paris ?
09:25Je pense que le mot, c'est se saisir de l'opportunité des JO.
09:31On les aura plus, si on les a aujourd'hui, on ne les verra plus jamais.
09:36Il faut capitaliser dessus, il faut savoir aussi que ce n'est pas un héritage.
09:41Ce n'est pas une insulte, mais c'est vraiment une réponse de commerçants.
09:43Merci Thierry Véran d'avoir été avec nous, on essaie de l'en profiter et de faire entrer les gens dans nos boutiques.
09:49On vous le souhaite, c'est vraiment le minimum.
09:51Merci Thierry Véran.
09:52On se retrouve tout de suite sur une autre question, celle du trafic.
09:55Est-ce qu'il va s'améliorer paradoxalement ou est-ce que Paris va être bloqué ?
09:58Avec Joseph Ruiz dans un instant, les JO dans tous leurs états.
10:14Avec Joseph, on essaie de vous présenter l'actualité des JO.
10:18C'est parti, ça a commencé, l'actualité des coulisses des JO.
10:21Il y a une nouveauté qui est entrée en vigueur hier, c'est cette voie olympique.
10:27C'est un terme un petit peu pompeux, mais c'est une réalité.
10:29Sur le périphérique de Paris, l'autoroute A1, peut-être l'autoroute A6 jusqu'à Orly, il y a une voie réservée.
10:37C'est entré en vigueur hier, c'est vraiment nouveau.
10:39On va en parler tout de suite.
10:41Oui, parce que c'est un vrai sport olympique, qui pourrait s'ajouter aux épreuves de rouler dans Paris.
10:46Pour en parler, on accueille Alexandra Legendre, porte-parole de la Ligue de défense des conducteurs.
10:51Bonjour.
10:52Bonjour à tous.
10:53Elles viennent d'entrer en vigueur ces voies olympiques, des files réservées en région parisienne et notamment sur le périphérique.
11:00Est-ce que vous avez des premiers retours ? Ça a l'air quand même de pas mal fonctionner.
11:06Écoutez, c'est surtout que les gens ont quitté Paris.
11:08Les Parisiens ont quitté Paris, je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a une vraie différence de ce week-end.
11:12Il y a moins de monde, ça c'est vrai.
11:14On a tous été très sages, enfin tous sauf nous, à l'association, mais les gens sont manifestement partis.
11:21Vous avez observé de très gros bouchons ce week-end, mais résultat dans la semaine, en tout cas depuis hier,
11:28les rues de Paris sont beaucoup plus sereines.
11:30Oui d'accord, mais la question que vous pose Joseph Ruiz et Alexandra Legendre, c'est de savoir,
11:35il faut être un peu honnête intellectuellement, moi j'avoue que je suis très critique comme Parisien souvent
11:40à l'égard d'Anne Hidalgo et de ses projets de circulation et de David Béliard,
11:43mais la réalité pour avoir emprunté hier à deux reprises au minimum cette voie olympique en taxi,
11:50vous voyez je vous dis tout, ça fonctionne, les gens la respectent et ça donne une certaine fluidité
11:55et ça va permettre une fluidité pour les athlètes évidemment, pour les services de secours.
11:59Donc reconnaissons que ça marche, non ?
12:01C'est surtout que si vous respectez pas ça, vous avez 135 euros d'amende,
12:04donc je pense que la première motivation, bah oui, c'est la répression qui marche,
12:08c'est pas l'objet, la philosophie on va dire de la démarche.
12:13Non mais l'objectif c'est qu'il y ait une fluidité pour les athlètes, pour les services d'urgence,
12:17pour les services d'organisation et ça, ça fonctionne, non ?
12:20Et la fluidité elle est déjà réelle dans d'autres circonstances pendant l'été à Paris.
12:24Vous circulez bien plus facilement de toute manière en juillet et août.
12:28Je suis pas certaine, hormis effectivement la peur de prendre un pété,
12:33je suis pas sûre que ça change énormément de choses à la fluidité de la circulation en été à Paris.
12:38On comprend bien effectivement que la mairie de Paris pour vous n'est pas vraiment l'amie des automobilistes,
12:43il y a eu les fermetures des voies sur berge, les ZFE, les votations anti-SUV.
12:47Est-ce que vous avez été intégré à cette organisation des Jeux Olympiques ou pas du tout, pas assez à votre goût ?
12:53Non pas parce qu'on est une association nationale, donc Paris malgré tout,
12:57même si Paris a l'impression d'être un petit peu le nom de l'île de la France, ce n'est pas complètement le cas.
13:01Donc nous on s'occupe des gens qui ont besoin de leur voiture.
13:04Je vous rappelle que 80% des Français prennent leur voiture tous les jours
13:07et ces Français habitent rarement Paris-Intramuros.
13:10Qu'est-ce que vous dites aux automobilistes finalement ?
13:13Vous dites, prenez le périph' quand même parce que ça roulera, ce que j'ai constaté,
13:17ou au contraire, il faut râler, enfin qu'est-ce que vous suggérez ?
13:21Et puis est-ce que vous allez mesurer la réalité de l'impact de cette voie olympique ?
13:25Mais de toute façon, nous on n'a pas accès aux chiffres,
13:28donc la mairie de Paris en dira bien ce qu'elle veut de ces chiffres-là.
13:31On sait toujours qu'il y a toujours des manières différentes d'interpréter les chiffres.
13:36Nous ce qu'on craint, c'est la pérennisation de ces mesures.
13:39C'est-à-dire qu'on imagine des voies...
13:42Une voie qui resterait en permanence après.
13:45Exactement, et ça je vous invite à surveiller la circulation le jour de la rentrée
13:50début septembre, et on verra à ce moment-là si effectivement c'est aussi...
13:55Mais pourquoi vous la redouteriez, cette pérennisation ?
13:58Pourquoi vous la redouteriez ?
13:59Parce qu'il y a plein de gens, encore une fois, qui ne vivent pas forcément à Paris-Intramuros,
14:04qui ont besoin de leur voiture pour aller à Paris, pour traverser Paris,
14:08ne serait-ce que parce que vous avez des horaires décalés,
14:11ou que votre ville de banlieue un peu lointaine est mal desservie par les transports en commun.
14:18Vous savez, personne ne prend la voiture pour rouler dans Paris
14:21avec la ferrofusée de GT4.
14:24On le fait parce qu'on est contraints, et le problème de toute la mise en place
14:28de ce qui rendra la vie la plus difficile aux automobilistes dans Paris,
14:34ce n'est pas forcément, et loin de la même, de ce qu'on observe avec nos sympathisants.
14:38C'est largement pas suffisamment compensé par des transports en commun de qualité
14:43et par un usage, mettons, du vélo qui convient à tout le monde.
14:47Alexandra Legende, porte-parole de la Ligue de Défense des Conducteurs,
14:50vous êtes avec nous sur Sud Radio.
14:52Le Parti écologiste avait tenté de carrément faire interdire la voiture pendant les JO,
14:56alors ils n'avaient pas réussi.
14:58L'Europe écologique est vert.
14:59Exactement. Alors, est-ce que vous pensez qu'ils vont un peu revenir à la charge ?
15:02Est-ce que vous avez débrouillé comme ça ?
15:04Est-ce que ça peut être aussi le cas dans d'autres villes ?
15:07De toute façon, à la mairie de Paris, c'est un objectif flagrant.
15:11Assumé.
15:12Oui, complètement assumé.
15:14Il y a effectivement d'autres villes qui sont aussi caricaturales.
15:17Je pense à Lyon, à Grenoble, à des villes qui sont de toute façon gérées par des écologistes
15:24qui sont extrêmement convaincus par le bien fondé de leurs démarches.
15:29Moi, j'ai aussi des chiffres à leur opposer qui émanent du Centre européen d'études de sécurité.
15:33Alors, lesquels ?
15:34Et bien, pour vous donner un exemple, le véhicule individuel,
15:39la voiture en gros, à l'échelle française, c'est 73% des kilomètres de déplacement,
15:44mais ce n'est que 48% des victimes, des décès.
15:49Donc, il se trouve que la mise en place d'engins de circulation doux,
15:55comme on dit, elle a une conséquence assez dramatique.
16:01C'est que, je veux en penser une porte ouverte,
16:03mais vous êtes moins en sécurité en vélo ou en trottinette qu'en voiture.
16:06Donc, ce qui n'a pas été fait, si vous voulez, c'est la sécurisation de ces engins de déplacement
16:12avant de les généraliser tel que ça a été fait aujourd'hui.
16:15C'est-à-dire qu'à Paris, je vois bien la totale déconnexion de très nombreux cyclistes
16:24et usagers de trottinettes vis-à-vis du code de la route.
16:27Ce que j'aurais bien aimé, c'est qu'on les oblige un petit peu à mieux connaître le code de la route
16:31et pas forcément pour leur cohabitation également avec les automobilistes.
16:36Ça va aussi avec la cohabitation.
16:38Le vélo dans Paris, c'est plus dangereux que la voiture pour vous ?
16:41Évidemment !
16:43Si vous voulez, un automobiliste, il est protégé.
16:46Ça, là-dessus, évidemment que c'est moins dangereux d'être dans une voiture.
16:49Mais l'automobiliste, lui, il a étudié le code de la route
16:52et pour ne pas prendre de péril, il le respecte au mieux.
16:55Je ne dis pas que c'est toujours le cas, mais il fait de son mieux.
16:58On voit bien les usages pour les personnes qui utilisent d'autres moyens de transport dits doux
17:05que le code de la route, il n'a pas été complètement bien intégré
17:09et que ces gens-là se mettent en danger
17:11en ne mettant pas de casque, en allumant pas ses feux la nuit,
17:14en écoutant de la musique dans ses écouteurs.
17:18Tout ça, c'est des comportements très dangereux.
17:20Ce sont Alexandra Lejean, l'égiole en tous leurs états avec cette question de la circulation.
17:25C'est Paris et même la circulation automobile en ville dans tous leurs états.
17:29Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
17:31On ne parle même pas de toutes les lignes de bus
17:33dont la régularité a été complètement explosée par l'égio.
17:38Elles sont coupées au milieu.
17:39On ne sait plus s'il y en a, s'il n'y en a pas.
17:41En ce moment, c'est un grand foutoir dans Paris à cause de ça, c'est vrai.
17:45Mais bon, ces voix sur le périphérique, il faut reconnaître que pour l'instant,
17:49ça a engendré une certaine fluidité.
17:51Merci Alexandra Lejean d'avoir été avec nous.
17:53On poursuit avec ces G.I.O. dans tous les états, dans tous leurs états,
17:57avec Joseph Ruiz dans un instant et Quentin Gérard dans l'actu.
18:02L'actu immédiate des G.I.O. et du sport, c'est tout de suite.
18:16Avec Joseph, on essaie de coller au plus près de l'actualité,
18:19la plus chaude des G.I.O.
18:21On donnera le résultat sportif, bien sûr, quand ça aura commencé.
18:23Mais là, on est dans les coulisses surtout des Jeux Olympiques.
18:26Mais aussi, vous le savez, Sud Radio, c'est la radio du rugby.
18:30Alors on va, avec Quentin Gérard, évoquer les infos sport, G.I.O. et rugby ce matin.
18:36Parce qu'il y a eu d'abord, on va en parler à la conférence de presse
18:38du président de la Fédération Française de Rugby qui vient sur l'Argentine,
18:42bien sûr, et le drame argentin.
18:44Un concert gratuit de Slimane, deuxième titre pour les G.I.O.
18:47Et puis, la qualité de l'eau de la Seine.
18:49On va en reparler, Joseph.
18:50Et donc, ça s'est terminé il y a quelques instants, Quentin.
18:53Florian Grille, le président de la Fédération Française de Rugby,
18:56a tenu une conférence de presse.
18:57Oui, il est revenu sur les différents événements extrasportifs du rugby français.
19:01Et surtout, l'affaire autour d'Hugo Auradou et Oscar Gégou,
19:05accusés de viol par une femme en Argentine.
19:07Cette succession d'affaires est dramatique.
19:10Dramatique pour la plaignante que nous avons souhaité,
19:12avec Jean-Marc, écouter dès le premier jour.
19:14Dramatique pour les deux joueurs et leur famille,
19:17avec qui nous avons cessé d'échanger.
19:19Dramatique aussi pour le rugby, qu'il soit professionnel ou amateur.
19:23Dramatique pour nos 2000 clubs engagés.
19:26Dramatique enfin, pour tous les bénévoles
19:29qui s'échignent à construire des parcours de vie
19:31et qui peuvent attester que le rugby,
19:33dans la grande majorité des cas, ce n'est pas ça.
19:36Ce n'est vraiment pas ça.
19:37Oui, c'est moi qui reprends.
19:38Pardon, mais pourquoi ?
19:39Parce que je voulais souligner le caractère grave, quand même,
19:41de ce que dit Florian Grille, le président de la Fédération Française de Rugby.
19:44Florian Grille continue après.
19:45Le staff de l'équipe de France n'a pour lui aucune responsabilité
19:48dans cette affaire.
19:49Ce sont les joueurs qui n'ont pas respecté le cadre.
19:51Ce sont ses mots.
19:52Il a aussi annoncé que leur audience, initialement prévue dans 10 jours,
19:55pourrait avoir lieu dès aujourd'hui.
19:57Et un peu plus joyeux, avant les Jeux Olympiques,
20:00le chanteur Slimane va donner un concert gratuit à Saint-Denis.
20:03Dites-nous en plus.
20:06Ah, Slimane, cette voix.
20:08Oui, ce sera le 26 juillet, vers 16h30,
20:11à l'occasion du relais de la Flamme Olympique,
20:13qui sera dans la ville,
20:14juste avant de partir sur les bords de Seine
20:16pour la cérémonie d'ouverture.
20:18L'artiste qui a représenté la France à l'Eurovision
20:21se produira une trentaine de minutes
20:23en présence d'un orchestre symphonique
20:25et de quelques invités surprises.
20:27Pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer jusqu'en Seine-Saint-Denis,
20:30le concert sera retransmis en direct sur France 2.
20:32Et quant à quelques jours des Jeux,
20:34la Seine serait désormais béniable,
20:37selon la dernière étude de Surfrider.
20:39Oui, l'ONG a réalisé des relevés le 4 juillet dernier.
20:42Les concentrations en bactéries sont pour la première fois
20:45en dessous des seuils préconisés,
20:47donc tout va bien.
20:48Pour l'instant, la Seine ne pourra accueillir les nageurs
20:50fin juillet pour les épreuves de triathlon et de natation.
20:53Ces résultats tranchent.
20:54Avec la dernière étude dévoilée en avril,
20:56Surfrider avait pointé un état alarmant des eaux,
20:59avec des mauvais résultats sur 13 des 14 mesures.
21:02Ça fait plus d'un an que des travaux ont été entrepris
21:04pour arriver à ce dernier résultat,
21:06pour une facture avoisinant les 1,4 milliard d'euros.
21:09Et si vous voulez vérifier par vous-même la qualité de l'eau,
21:12c'est possible.
21:13La météo de la Seine est désormais disponible
21:15sur le site internet de la mairie de Paris.
21:17On comprend mieux, j'allais dire pas folle, la guêpe.
21:20La guêpe, c'est Amélie Houdéa-Castaner.
21:22Elle a eu sans doute l'étude de Surfrider en main
21:25avant de faire son plongeon.
21:27Merci, Quentin Gérard.
21:35Alors là, on va parler justement de l'eau, l'eau de la Seine.
21:38Quentin Gérard nous parlait d'une météo de l'eau de la Seine.
21:42Se baigner dans la Seine, c'est donc plus un danger ?
21:45Et notamment, ce ne sera pas un danger pour les athlètes, Joseph ?
21:47Oui, exactement.
21:48Et on va en parler avec Jean-Claude Oliva,
21:50qui est directeur de la coordination eau Île-de-France.
21:52Bonjour.
21:54Oui, bonjour.
21:55Alors, ça a été une surprise ce matin,
21:57parce que la Seine serait désormais baignable.
21:59Les études dont on vient de parler de l'ONG spécialisée Surfrider
22:04seraient rassurantes.
22:05Alors, il y a Tony Estanguet qui va accompagner Agnès d'Algaud
22:08pour une baignade, c'est demain.
22:10Alors, Jean-Claude Oliva, est-ce que ça y est,
22:12on ne s'inquiète plus pour eux ?
22:14Moi, je crois que les résultats sont quand même beaucoup plus mitigés.
22:17Quand on regarde la météo de la Seine communiquée par la ville de Paris,
22:20on voit que la qualité de l'eau est parfois bonne,
22:23elle est parfois mauvaise,
22:24et elle est le plus souvent très, très moyenne.
22:27Donc, s'il s'agit de se baigner devant les caméras
22:31pendant quelques minutes avec sa combi,
22:34il n'y a pas de risque.
22:36S'il faut y rester plus longtemps, des dizaines de minutes,
22:39c'est quand même un peu plus problématique.
22:41Je vois d'ailleurs que le médecin de l'équipe de France de triathlon
22:45a déclaré qu'il n'y aurait pas d'entraînement,
22:48il n'y aurait pas de repérage pour minimiser les risques.
22:51C'est très intéressant ce que vous dites,
22:54parce qu'effectivement, il y a trois épreuves qui sont dans la Seine,
22:57pour être exact,
22:58il y a le triathlon 1,5 km dans la Seine,
23:01il y a la natation en eau libre,
23:02et là, on parle de 10 km au programme,
23:04et il y a aussi le triathlon des paralympiques.
23:07Du coup, beaucoup plus mitigé, ça veut dire quoi ?
23:09Ça veut dire qu'il ne faut pas faire confiance ?
23:10Ce n'est pas un petit plongeon.
23:11Exactement.
23:12Ça ne vous dirait qu'Astéra ou Hidalgo où vous restez en gaie à l'eau.
23:15C'est 10 km.
23:17Avec les poumons qui prennent tout.
23:19Exactement.
23:22Ce qu'on voit, c'est que dès qu'il y a des petits épisodes pluvieux,
23:25la qualité de l'eau se dégrade.
23:27Et encore, les épisodes qu'on a eus jusqu'à présent,
23:30on a l'impression qu'il pleut beaucoup,
23:31mais il n'y a pas beaucoup de quantité d'eau.
23:33Là, on a eu un épisode le 2 juillet,
23:35où il y a eu 6 mm d'eau en 24 heures.
23:37Mais un orage, une pluie orageuse,
23:39ça peut être 8 mm d'eau en une heure.
23:42Et donc là, je peux vous garantir que la qualité de l'eau de la Terre,
23:45elle va aller très rapidement, elle va se dégrader.
23:48Ça veut dire quoi ?
23:49Qu'il ne faut faire confiance qu'aux relevés de la Mairie de Paris ?
23:53La Mairie de Paris, avec 3 ou 4 jours de retard,
23:56on a les relevés, bien sûr, réels,
23:59et donc on peut les regarder.
24:01Moi, je crois que la qualité de l'eau,
24:04pour ce qui est de la baignade, reste problématique.
24:06Peut-être moins pour des athlètes,
24:08parce qu'ils sont en forme olympique,
24:10si vous permettez le jeu de mots.
24:12Mais quels sont les risques pour eux
24:14quand on se baigne dans la Seine de manière prolongée,
24:16et quand on fait par exemple 10 km pour la natation en eau libre ?
24:20Les risques, c'est les gastroenterites,
24:22c'est l'ésotithe, c'est des irritations cutanées.
24:26Tous ces risques-là sont bien réels.
24:28C'est le maximum, ça ?
24:30Peut-être pneumonie aussi, je ne sais pas.
24:34On a l'air de se gausser des plongeons,
24:37d'Amélie Goudet-Castrera,
24:39et puis à venir demain peut-être Dany Delgaud.
24:42Mais enfin, on parle de choses sérieuses,
24:44c'est-à-dire qu'il faut mettre les athlètes sous antibiotiques
24:47dès qu'ils sortent après 10 km d'épreuve ?
24:51Je crois que même avant,
24:53ils ont des vaccins que la plupart des gens n'ont pas,
24:56comme contre la leptosirose, par exemple.
24:59Ils traînent des probiotiques, voilà exactement.
25:03Ils traînent des probiotiques, enfin voilà.
25:05Eux sont vraiment très soutenus,
25:08et puis après ils sont suivis aussi,
25:10heureusement pour eux.
25:11Jean-Claude Oliva, qu'est-ce que c'est la coordination
25:13eau Île-de-France dont vous êtes le directeur ?
25:16C'est une association qui regroupe des usagers,
25:18qui regroupe des associations locales,
25:20qui regroupe aussi des collectivités,
25:22qui agit pour la gestion publique de l'eau,
25:24mais aussi pour sa qualité,
25:26pour le droit humain à l'eau aussi en général.
25:28Alors la tendance, en tout cas, était à l'amélioration,
25:31on va dire, sur la qualité de l'eau de la Seine.
25:33Maintenant, à quel prix ?
25:35Quel a été le prix des infrastructures
25:37pour qu'Amélie Houda, etc., puissent se baigner ?
25:40Oui, puis on dit tout le temps,
25:42Jean-Claude Oliva, que ça a coûté beaucoup d'argent,
25:44mais on a mis de l'argent où et pour faire quoi ?
25:46On n'a pas compris ça.
25:48Voilà, donc ça a coûté environ 1,5 milliard d'euros.
25:52Alors ce qu'il faut savoir, c'est que beaucoup de cet argent,
25:54il vient des usagers de l'eau potable.
25:56Les bassins d'eau, c'est ça.
25:58Voilà, c'est l'agence de l'eau,
26:00l'agence Seine-Normandie,
26:02qui a versé beaucoup d'argent,
26:04et cet argent-là, il vient de la facture
26:06des usagers de l'eau.
26:08Donc voilà, c'est vous, quand vous consommez de l'eau,
26:10vous allez payer.
26:12Bon, mais d'accord, mais il a servi à quoi cet argent ?
26:14On a modifié quoi des bassins de retention ?
26:16On l'a purifié ? Qu'est-ce qu'il se passe ?
26:18Il a servi à plusieurs choses.
26:20Il a servi, par exemple, à la création du bassin d'Osterlitz,
26:22qui, à mon sens, n'est pas
26:24quelque chose de très efficace.
26:26Donc ça, c'est 100 millions d'euros.
26:28Retenir de l'eau, ça fait cher.
26:30Voilà, on retient de l'eau
26:32pour qu'elle soit rejetée en différé
26:34dans le réseau d'assainissement,
26:36pour éviter que le réseau d'assainissement déborde.
26:38Il y a
26:40aussi
26:42de la désinfection qui est mise en place
26:44à l'usine du Siap
26:46de Valenton. Ça, c'est plutôt une action
26:48pas très chère et plutôt efficace.
26:50C'est bien. Après, il y a beaucoup,
26:52il y a toute une campagne pour les mauvais branchements,
26:54pour réduire les mauvais branchements.
26:56C'est-à-dire qu'aux endroits où il y a
26:58des branchements séparatistes,
27:00c'est-à-dire où on a à la fois un réseau d'eau usée
27:02et puis un réseau d'eau pluviale, on constate
27:04que souvent, enfin parfois,
27:06il y a des eaux usées
27:08qui vont dans le réseau d'eau pluviale
27:10et qui, après, vont directement
27:12dans les cours d'eau. Donc ça, c'est un
27:14énorme travail dont on ne sait pas très bien
27:16s'il a été jusqu'au bout ou non
27:18parce qu'au départ, on disait qu'il y avait
27:2023 000 mauvais branchements à refaire
27:22en amont de Paris, sur la Seine et sur la Marne
27:24et là, maintenant, on nous dit
27:26qu'en fait, ce n'était pas 23 000 mais c'était
27:28entre 63 000 et 126 000,
27:30ce qui change complètement la donne.
27:32Et de toute façon, sur les 23 000,
27:34on nous dit qu'il y en a 13 000 qui ont été refaits.
27:36Donc, vous nous dites que les investissements
27:38ont servi notamment
27:40à rendre plus propres
27:42les branchements d'eau usée
27:44ou l'arrivée d'eau usée dans la Seine, pour les réduire
27:46et pour réduire...
27:48C'est un mauvais branchement, voilà.
27:50Il y a aussi la question
27:52du débit. Jean-Claude Oliva,
27:54on rappelle, vous êtes directeur de la coordination
27:56eau Île-de-France. La question du débit,
27:58mettons-nous à la place des triathlètes
28:00ou même du nageur en eau libre,
28:02est-ce qu'il y a beaucoup de courant dans la Seine ?
28:04Oui, oui, tout à fait.
28:06Là, on est sur des débits... Là, j'ai vu
28:08ces jours-ci, il y a eu un débit à
28:10550 mètres cubes par seconde.
28:12D'habitude, à cette période de
28:14l'année, on est à 100 ou 150
28:16mètres cubes par seconde.
28:18Ça change...
28:20Ça change complètement la donne.
28:22Mais ils vont être accompagnés, quand même,
28:24les athlètes. Ils ne prennent pas trop de risques.
28:26Non, je pense que
28:28les athlètes... C'est sécurisé pour les athlètes.
28:30Moi, je dis ça aussi pour
28:32qu'il n'y ait personne qui se dise
28:34je vais faire une tête comme ça, je vais faire un plan
28:36sur la Seine. Il ne faut pas qu'on joue à ça.
28:38Je ne crois pas.
28:40Et on le rappelle, du coup, le président du comité
28:42d'organisation Tony Estanguet,
28:44le préfet même de la région,
28:46Marc Guillaume, accompagneront la maire de Paris
28:48à Nidalgo. Ils vont se baigner avec elle.
28:50Oui, ils vont se baigner avec elle. Est-ce que c'est plutôt,
28:52Jean-Claude Éliva, une bonne chose
28:54en termes d'exemplarité ?
28:56C'est sûr. Eux, ils ne risquent pas
28:58grand-chose. Ils vont y rester quelques
29:00minutes.
29:02C'est tant mieux.
29:04Ils auront des conditions de sécurité.
29:06Il faut leur faire faire 10 kilomètres, en fait.
29:08Ils resteront plus longtemps devant les caméras hors de l'eau que dans l'eau.
29:16On nettoie les lèvres après.
29:18Un petit coup de whisky en plus.
29:20Dites-moi juste une question
29:22quand même qui n'est pas anodine.
29:24Et vous, Jean-Claude Éliva, vous vous baigneriez
29:26dans la Seine ?
29:28Dans la Seine, là, dans Paris, non.
29:30Mais, par exemple, je pense
29:32qu'on peut se baigner sur le bassin de la Villette
29:34où la qualité de l'eau, d'ailleurs,
29:36avec Paris Plages, où il y a depuis plusieurs années
29:38des piscines
29:40dans le bassin de la Villette
29:42et où la qualité de l'eau est meilleure.
29:44Ce qui est une réussite, du coup, de la Mairie de Paris aussi, le bassin de la Villette.
29:46Absolument.
29:48C'est une espèce de grande piscine.
29:50Moi, je n'osais pas plonger. J'habite pas loin.
29:52On peut vraiment plonger dans le bassin de la Villette ?
29:54Absolument.
29:56Pour le coup, c'est très sécurisé.
29:58Il y a des analyses quotidiennes.
30:00Ça fait plusieurs années.
30:02Ce n'est pas la même eau que la Seine.
30:04Il n'y a pas autant de rejets
30:06aux polluants, surtout sur le canal de Lourdes.
30:08Pour le coup,
30:10d'ailleurs, je ne comprends pas pourquoi
30:12les épreuves des JO n'ont pas lieu là
30:14parce que c'est quand même dans Paris aussi
30:16et c'est une autre qualité d'eau.
30:18Peut-être pour l'emplacement des caméras.
30:20Ce n'est pas fou.
30:22Aussi, le global,
30:24le paysage qui va accompagner,
30:26notamment les triathlètes. J'ai déjà fait un triathlon dans la Seine.
30:28C'était du côté de Sartre-Trouville.
30:30Je ne sais pas, Jean-Claude Oliva, s'il y a vraiment des grandes différences
30:32entre les relevés bactériologiques
30:34de l'un ou de l'autre,
30:36mais c'est un peu plus en amont de la Seine.
30:38J'avais signé une décharge, d'ailleurs, pour pouvoir
30:40faire ce triathlon.
30:42Témoignage en direct d'un athlète au micro de Sud Radio.
30:44Jean-Claude Oliva, merci infiniment.
30:46Vous êtes directeur de la coordination
30:48aux Îles-de-France.
30:50On retient que, vous,
30:52vous n'ignoriez peut-être pas, en tout cas,
30:54sur Paris même, sur la Seine.
30:56On retient aussi que Joseph Ruz
30:58a lancé un défi à Nidalgo
31:00pour qu'il fasse les 10 kilomètres.
31:02Merci. On vous rappellera peut-être
31:04pendant ces JO,
31:06parce que si, par exemple, il pleut trop,
31:08eh bien, la directrice...
31:10Et la directrice des sports
31:12des JO a dit que ça pourrait être
31:14annulé les épreuves, ce qu'on ne souhaite pas,
31:16bien entendu. Merci encore à vous.
31:18A tout de suite. On se retrouve tous ensemble
31:20pour les JO dans tous leurs états
31:22avec Joseph Ruz sur Sud Radio.
31:30Les JO dans tous leurs états.
31:32Thierry Guerrier, Joseph Ruz.
31:34Et vous le savez,
31:36nous essayons de vous
31:38tenir au plus près de l'information
31:40de l'actualité des JO,
31:42la réalité sportive,
31:44les événements, les faits divers, et puis,
31:46bien sûr, les coulisses avec Joseph Ruz.
31:48Et alors, dans cette actualité,
31:50il y a, évidemment, hier,
31:52vous allez me dire que ce n'est pas les JO, ben si, quand même,
31:54il y a dans Paris, Gare de l'Est,
31:56ce personnage qui agresse,
31:58qui attaque un des soldats
32:00de Deux Sentinelles,
32:02et qu'il lui lance un coup de couteau
32:04à l'épaule. Alors, pourquoi j'en parle ?
32:06Parce que ça fait partie, tout de même,
32:08de ces événements dont on parle déjà
32:10dans les médias. Ça ne rassure pas.
32:12Ailleurs, en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis,
32:14en Italie, dans le reste de l'Europe.
32:16Et ça peut, peut-être, dissuader,
32:18donner une mauvaise image de la France, déjà, et de Paris.
32:20Alors ça, c'est un des sujets,
32:22une des rubriques de cette émission,
32:24les JO dans tous leurs états, sur Sud Radio.
32:26Vous vouliez qu'on en parle, ce matin, absolument.
32:28Et avec un regard qui n'est pas un regard
32:30francophone. Le regard d'un
32:32journaliste et écrivain britannique,
32:34qui est avec nous, Stephen Clark. Bonjour, Stephen.
32:36Bonjour.
32:38Bonjour. Donc, vous êtes auteur d'un roman
32:40qui s'appelle God Save la France.
32:42Alors, dites-nous, est-ce que
32:44l'image de la France, en ce moment,
32:46elle est écornée, vue de l'étranger ?
32:48Oui, c'est vrai qu'en ce moment,
32:50on regarde un peu
32:52avec un œil humoristique
32:54la France, parce que, vous savez,
32:56nous, on a eu des élections,
32:58et genre, 20 minutes plus tard, il y avait un premier
33:00ministre, et puis un cabinet de
33:02des ministres,
33:04et là, ça fait quand même
33:06un certain bout de temps, et vous n'avez personne.
33:08Donc ça, ça confirme tous les vieux
33:10clichés sur la France et
33:12une certaine inefficacité.
33:14Ce que, moi, je trouve complètement injustifié.
33:16Mais là, en politique,
33:18on trouve ça un peu amusant.
33:20Beaucoup
33:22de visiteurs ont été très
33:24découragés par
33:26les prix des logements
33:28qui, à un certain moment,
33:30apparemment, il y en a plein qui sont vides, parce que
33:32les Anglais ont vu des prix
33:34mais incroyables.
33:36C'est la première raison pour laquelle les Anglais
33:38sont moins venus à Paris ?
33:40Oui, oui, parce que c'est
33:42tellement cher, et puis l'économie
33:44britannique ne va pas très bien en ce moment.
33:46Et donc, pour les Anglais,
33:48ça compte énormément.
33:50Je pense que ça décourage
33:52les gens. Apparemment, les prix vont
33:54baisser, mais les transports aussi,
33:56ça coûte une fortune.
33:58Il faut pouvoir, en plus, s'organiser.
34:00Vous nous avez parlé d'une situation politique,
34:02d'une situation si financière.
34:04Est-ce que ce dont Thierry
34:06Garrier vient de parler,
34:08c'est-à-dire cette attaque, notamment d'un
34:10militaire, Gare de l'Est, hier,
34:12rentre aussi en hausse ?
34:14Est-ce que ça inquiète, vu de l'extérieur ?
34:16Oui, c'est vrai que
34:18chaque fois que... Moi, j'habite à Paris,
34:20vous savez, donc, chaque fois qu'une voiture
34:22est brûlée dans la grande banlieue
34:24nord de Paris, mes amis
34:26disent, oh là là, oh là là,
34:28comment ça va chez toi ? Et je dis, mais c'est loin.
34:30Ou même quand il y a des grandes manifestations
34:32à Paris, on sait que les manifestations
34:34ont une route,
34:36un chemin, et donc
34:38il y a des émeutes à la fin, d'habitude.
34:40Mais c'est très localisé.
34:42Mais c'est vrai qu'à Paris, il n'y a pas une
34:44très bonne réputation, parce que
34:46dans la presse étrangère,
34:48tout ce qui se passe comme ça, c'est comme si
34:50tout le pays était en flamme.
34:52Et cette mauvaise réputation,
34:54Stéphane Clark, est-ce que
34:56elle est finalement assez récente,
34:58elle date de cette année, ou est-ce qu'il faut
35:00remonter un peu plus loin ? Est-ce qu'en gros l'image de la France
35:02est en train de s'écorner, ou on a toujours imaginé ça ?
35:04Une France où il y a des émeutes ?
35:06Vous savez, ça date un peu de
35:081789, vous avez
35:10fait des... Ah, vous n'avez pas beaucoup fait des
35:12rois, vous. Il y a eu
35:14quelques troubles cette année-là,
35:16et depuis... Non mais...
35:18Non, c'est vrai que depuis,
35:20je pense que depuis mai 68 et tout ça,
35:22et surtout depuis
35:24quelques années avec
35:26les Gilets jaunes,
35:28on n'a vu un peu
35:30que ça dans la presse
35:32étrangère, les émeutes
35:34et tout ça. Et c'est vrai que
35:36chez nous, les manifestations sont
35:38plus ou moins
35:40paisibles et un peu festives.
35:42Et il y a
35:44très rarement des émeutes à la fin.
35:46Il nous arrive d'avoir des super graves
35:48émeutes, mais on semble les oublier
35:50plus vite que la France. Mais c'est vrai que
35:52vous savez, la vision
35:54de l'Arc de Triomphe avec des...
35:56de la
35:58gaz lacrymogène tout autour,
36:00c'est très photogénique, donc forcément
36:02ça passe sur Internet
36:04absolument partout, et ça donne une mauvaise
36:06impression de Paris.
36:08Alors, les Anglais et les Britanniques
36:10notamment ont organisé les jeux
36:12de Londres. Les jeux
36:14à Paris vont avoir lieu.
36:16Est-ce qu'on a l'impression que les Français
36:18organisent normalement et bien ces jeux ?
36:20Oui, on sait
36:22que, par exemple, les Anglais ont été
36:24super impressionnés par la rapidité
36:26avec laquelle vous avez
36:28construit le Stade de France.
36:30Parce que nous, on a démoli
36:32Wembley, notre grand stade, et il nous
36:34a fallu genre 10 ans pour remplacer
36:36ça. Et pendant un certain temps,
36:38l'équipe d'Angleterre
36:40jouait au Pays des Galles au lieu de
36:42jouer en Angleterre. Donc ça...
36:44Ça date de 1998, on le rappelle, la construction du
36:46Stade de France. Et ça a été réalisé, évidemment,
36:48pour la Coupe du Monde.
36:50Elle est capable de construire des
36:52beaux bâtiments, d'organiser des grands
36:54événements. Mais il faut dire que
36:56la finale de Champions League où les fans
36:58de Liverpool ont été maltraités,
37:00c'était quand ? C'était il y a deux ans ?
37:02La finale de la Ligue des Champions, c'était il y a un an et demi.
37:04Un an et demi, oui.
37:06Ça, ça a fait une très mauvaise réputation
37:08parce que ces fans de Liverpool
37:10de nos jours, c'est des gens
37:12de... C'est des familles
37:14entières qui ont voyagé à Paris
37:16pour voir cette finale. Et certains, on le rappelle,
37:18ont eu peur de mourir en étant
37:20devant ce Stade de France.
37:22Les supporters anglais qui ont été mal reçus en France.
37:24Oui, et ça...
37:26Et ça a donné un peu
37:28une mauvaise impression. C'est pas digéré, ça,
37:30en Grande-Bretagne ?
37:32Moi, j'ai parlé assez
37:34récemment avec un fan de Liverpool en Angleterre
37:36et à propos de rien, il me disait
37:38« Oh là là, Paris,
37:40j'ai des copains qui ont beaucoup souffert,
37:42qui n'ont même pas vu le match et ils avaient dépensé
37:44une fortune. » Donc, oui, ça n'a pas
37:46été digéré encore.
37:48Pour vous dire la vérité, Stéphane Clark,
37:50j'avais eu le privilège
37:52parce que je considère que c'est un privilège de pouvoir
37:54aller assister au début
37:56des JO à Londres
37:58et notamment dans le Grand Stade
38:00d'assister à la cérémonie d'ouverture dont
38:02je dois dire qu'elle m'avait...
38:04Je m'étais dit « Mais qu'est-ce que je les aime, c'est mes cousins,
38:06ils sont trop forts, la musique,
38:08leur culture, l'humour,
38:10la capacité à mettre en scène la reine... »
38:12On a vraiment réconcilié la France
38:14et la Grande-Bretagne.
38:16J'ai dit « J'ai envie d'être anglais, d'être britannique. »
38:18Bon, cela dit, l'idée, c'est
38:20de s'inspirer un peu de ce que vous avez
38:22réussi à faire. L'accueil,
38:24c'était formidablement souriant d'ailleurs à Londres,
38:26de ce que vous avez réussi à faire à Londres
38:28pour Paris et on se dit,
38:30on espère au fond, si on est un peu patriote
38:32ou en tout cas un petit peu chauvin, on se dit
38:34qu'on espère qu'il n'y aura pas trop d'eau
38:36et qu'on pourra faire sur la scène parce que
38:38ça risque d'être magnifique quand même
38:40cette cérémonie sur la scène.
38:42Oui, et c'est vrai que
38:44de nos jours, moi j'ai même
38:46des amis anglais
38:48qui viennent à Paris et disent « Oh là là,
38:50chaque fois que j'essaie de pratiquer mon français,
38:52on me répond en anglais. » Il y a toute une génération
38:54de français maintenant qui sont
38:56super capables d'accueillir des
38:58touristes de partout et je pense que l'accueil
39:00des Parisiens, de ceux qui
39:02travaillent au jeu, c'est sûr
39:04que ça va être super.
39:06Je ne pense pas que les gens en doutent dessus.
39:08Donc on est moins vus comme des râleurs alors ?
39:10On est moins vus comme des râleurs ?
39:12Ah oui, malheureusement.
39:14Oui, ça gâche votre réputation.
39:16Je sais que vous êtes fiers des râleurs,
39:18mais il suffit...
39:20Une bonne
39:22manifestation lors de la nomination
39:24du Premier ministre,
39:26ça rétablira votre réputation.
39:28Ne vous inquiétez pas.
39:32Effectivement. Stéphane Clark,
39:34on rappelle que vous êtes journaliste et écrivain britannique,
39:36vous venez en France, à Paris,
39:38vous êtes auteur du romain « God Save la France ».
39:40On imagine que dans votre vision,
39:42vous l'avez dit et redit, on est admiré,
39:44on est idéalisé, on est rêvé.
39:46Est-ce que quand même, vous dites
39:48aux Français et aux personnels
39:50politiques « Attention ! »
39:52à ne pas non plus faire n'importe quoi,
39:54cette image de la France et de Paris,
39:56elle n'est pas non plus éternelle ?
39:58Ah non, si.
40:00Je pense que l'image de Paris est éternelle.
40:02Ça fait complètement fantômer
40:04absolument partout dans le monde.
40:06L'idée de...
40:08Voilà, il y a un Anglais qui vote Hidalgo, dis donc.
40:10Non, je rigole.
40:12Non, j'ai remarqué, partout
40:14où je suis allé dans le monde pour parler
40:16de mes livres,
40:18où je parle de Paris parce que j'habite ici,
40:20les gens sont tous fascinés
40:22par la France, ils en rêvent tous
40:24de s'avoir commandé dans un instant
40:26en français, de s'habiller comme des Français.
40:28Ça, il n'y a pas de problème.
40:32Non, ça c'est éternel.
40:34Mais le problème, je pense que c'est plus
40:36côté...
40:38C'est vrai qu'il y a côté politique, il y a très souvent
40:40des émeutes, mais je pense que
40:42les politiciens de n'importe
40:44quel pays sont pareils.
40:46Ils pensent à eux-mêmes à être élus.
40:48On a juste une question avec Joseph Ruz
40:50que je voulais vous poser, on se demandait tout à l'heure
40:52en en discutant, est-ce qu'au fond de lui-même,
40:54s'il est honnête, juste en quelques mots, pour conclure,
40:56Stephen Clarke, est-ce que quand il a
40:58ses cousins, ses copains de Londres
41:00au téléphone, il leur dit, allez venez,
41:02ça va être formidable les Jeux. Vous leur dites de venir ou pas ?
41:04Ou vous leur dites, ah non, fais gaffe, reste à la maison.
41:06Soyez sympa, dites-nous la vérité.
41:08La vérité, c'est que
41:10je suis anglais, mais je suis aussi
41:12parisien, donc je suis le pire râleur
41:14de la planète.
41:16Moi je suis en train de dire,
41:18il y a trop de monde dans le métro et puis
41:20on ne pourra pas circuler et tout ça.
41:22Et donc, pour tout
41:24avouer, demain matin,
41:26je pars pour Londres.
41:28Voilà.
41:30Stephen Clarke, qui est
41:32journaliste et écrivain britannique,
41:34auteur du roman God Save La France,
41:36mais qui est un parisien, qui va
41:38filer quelques jours se reposer à Londres.
41:40C'est dommage, il aurait pu rester avec nous.
41:42Je plaisante avec Stephen Ruz.
41:44Merci, on se retrouve demain
41:46pour les JO dans tous leurs états.
41:48Notre nouveau rendez-vous dans ce
41:5010-13 sur les grands débats de l'été.
41:52Je voudrais remercier Jamel Abdelhak,
41:54Thibaut Stadler, qui ont réalisé cette émission
41:56ce matin, et puis Amélie Béguin et Joseph Ruiz
41:58qui l'ont préparé avec moi.
42:00On est ravis de vous avoir
42:02avec nous. Restez avec nous
42:04sur Sud Radio. On va dans un instant
42:06revenir sur les clés d'une vie.
42:08Ce sera une jolie surprise. A tout de suite.
42:10Restez avec nous.

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