• il y a 2 mois
Les Jeux dans tous leurs états, présenté par Maxime Lledo et Clément Arion, avec Francis Palombi, président de la Confédération des Commerçants de France Indépendants.

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##JO_REVERS-2024-08-13##

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Transcription
00:00Sud Radio, les Jeux dans tous leurs états, Maxime Liédo, Clément Harion.
00:06La radio qui vous fait vivre tous les Jeux Olympiques avec le camarade Clément Harion, bonjour.
00:11Et on retrouve maintenant une voix que vous connaissez bien, celle de Jules Boscherini, rebonjour.
00:14Bonjour Maxime, bonjour Clément, bonjour à tous.
00:16Et on en parle avec vous parce qu'il y a un Britannique qui a été arrêté après avoir fait quelque chose d'un peu sagulier,
00:22c'est l'acte d'escalader la Tour Eiffel et il va devoir verser une contribution citoyenne au chargeur.
00:28Tout à fait, c'est une image qui a fait le tour des réseaux sociaux dimanche dernier.
00:36Un touriste étranger qui filme la scène et qui commente,
00:39il y a un mec qui escalade la Tour Eiffel, il vient de passer l'anneau bleu, je ne crois pas qu'il porte de tee-shirt, c'est fou comme vous venez de l'entendre.
00:46Et alors Jules, il était vraiment torse nu ?
00:48Oui, oui, et c'est bien ça qui est fou, l'homme qui se la joue Spiderman ne porte pas de tee-shirt, juste un short et des chaussures.
00:54C'est un ressortissant Britannique qui continue son ascension jusqu'au deuxième étage de la Tour Eiffel.
00:58Il est arrêté sur les coups de 15 heures pour être placé en garde à vue.
01:01A l'issue de cette dernière, il est présenté à un délégué du procureur qui lui annonce qu'il devra verser une contribution citoyenne.
01:07Une contribution citoyenne, qu'est-ce que c'est Jules ?
01:09Alors grossièrement, c'est une alternative aux poursuites judiciaires.
01:12La mesure est créée par la loi en 2021 et peut aller jusqu'à 3000 euros.
01:15Le montant doit être versé à une association d'aide aux victimes
01:18et permet, sur décision du procureur de la République, d'éviter de se faire juger devant un tribunal.
01:23C'est d'ailleurs ce dernier qui fixe la somme, en fonction de la gravité des faits et des ressources de l'auteur des faits.
01:28Et quel est l'objectif de cette mesure ?
01:30Eh bien l'objectif, il est d'assurer la réparation du dommage causé à la victime, de mettre fin à l'infraction
01:35et d'éviter la récidive de l'auteur des faits, comme précise le site gouvernemental servicespublic.fr.
01:40On notera que le montant de la contribution citoyenne que doit verser le grimpeur n'a pas été communiqué.
01:44Mais j'imagine qu'on n'a pas exactement, c'est ça le montant total de la rémunération.
01:48Lui le sait mais nous non.
01:49J'aurais été curieux.
01:51On va mettre nos meilleurs enquêteurs de cette radio sur le coup.
01:53Merci beaucoup Julien Bosquerigny, on vous retrouve tout à l'heure.
01:56Dans les sujets aussi qui font le tour, parce que vous le savez, ce sont les Jeux Olympiques dans tous leurs états,
02:00il y a aussi les retombées économiques des Jeux Olympiques.
02:03Mon cher Clément, et on va en parler avec Francis Palombi.
02:06Bonjour.
02:07Bonjour.
02:08Vous êtes le président de la Confédération des commerçants de France indépendant.
02:11Et c'est vrai qu'il y a quand même de fait un bilan économique, mon cher Clément.
02:16Il y a un bilan concrètement avec des pourcentages de baisse à l'appui.
02:22Bon, la saison, le deuxième semestre, le deuxième trimestre 2024 n'a pas été bon
02:29pour l'équipement de la personne, la chaussure et d'autres secteurs d'activité.
02:35C'est rajouté à cette ambiance plutôt morose, avec des baisses pouvant atteindre 15%, 10%, 30%
02:47dans les cas les plus extrêmes, est venue se greffer la préparation des Jeux Olympiques.
02:53Alors là, ça a été un grand plongeon pour beaucoup d'entreprises,
02:58à tel point que le préfet de Paris-Ile-de-France a créé une commission aide, dirigée par Dominique Laurent.
03:08C'est une commission auprès de laquelle seront présentés nommément pour chaque entreprise, s'ils le souhaitent.
03:15Ils sont Francis Palombi, mais revenons à ce bilan économique des Jeux, Clément.
03:20Il est mitigé.
03:24Je crois qu'il y a un petit problème de son question, pour vous Francis Palombi,
03:28président de la Confédération des commerçants transindépendants.
03:30Francis Palombi, vous évoquez de l'inquiétude chez les commerçants, il y en avait avant ces Jeux Olympiques.
03:36Olivia Grégoire s'est montrée satisfaite, vous ne partagez pas sa vision ?
03:40Écoutez, si on se place sur un plan économique...
03:44Économique, touristique et organisationnel, selon elle.
03:48Sur le plan de la réussite sportive, de la réussite pour faire briller Paris-Ile-de-France,
03:54je suis comme beaucoup, comme la majorité des gens, ça a été un événement fantastique.
04:03Mais sur le plan économique, il y a eu la préparation des Jeux qui a affecté la plupart des entreprises
04:10et à la suite du démarrage des Jeux, ça s'est beaucoup amélioré.
04:15On nous l'avait dit et ça s'est vérifié.
04:18Les choses, la circulation en Paris, à part certains jours à certains endroits, s'est fortement améliorée.
04:27Oui, il n'y avait plus personne, donc ça aide.
04:29Oui, ça aide.
04:31Mais par contre, il y a dans la restauration, d'une manière générale, avant, après les Jeux,
04:37on est toujours à moins de 30%, sauf quelques établissements situés à côté des épreuves,
04:45sur le parcours des épreuves, qui ont tiré leur épingle du Jeu.
04:49Ils étaient au bon endroit où il fallait se trouver pendant cette période exceptionnelle des Jeux Olympiques.
04:56On a vu des restaurateurs qui se sont plaints d'une baisse de l'activité,
04:59donc finalement ces Jeux n'ont pas été si bénéfiques que ça pour tout le monde.
05:03En tout cas, ça dépend du lieu.
05:06Voilà, ça dépend du lieu.
05:08Économiquement, je ne partagerai pas l'avis d'Olivia Grégoire.
05:12Alors, si on se projette dans l'avenir, il y a des commerçants qui m'ont dit
05:17« Bon, moi, ça ne m'a pas changé grand-chose. Dans Paris, je n'étais pas sur le circuit des Jeux.
05:25J'ai travaillé comme d'habitude. »
05:27Et il y a certains commerçants qui m'ont dit
05:29Mais on peut espérer, pour la capitale, des répercussions dans le futur
05:34en raison de l'image qui a été donnée des Jeux Olympiques.
05:39Il y a un deuxième problème que je vous énumère en tant que responsable de la Confédération.
05:47C'est que les Jeux Paralympiques démarrent dans trois semaines.
05:52Ça veut dire que la rentrée sera à nouveau affectée pour les commerçants.
05:57La rentrée pour un commerce, c'est très important.
06:00Ça, je voulais quand même l'exprimer sur votre antenne.
06:03Et pour vous, les Jeux Paralympiques ne vont pas aider ces commerçants ?
06:07Vous me dites qu'il y a eu du mieux sur la fin des Jeux.
06:10Non, parce que là-bas, il y a eu une ouverture, une clôture, une organisation.
06:14Ce sont quand même des Jeux qui vont continuer.
06:18Alors, pour le sport, c'est formidable, bien sûr.
06:21On ne peut pas être contre les Jeux Paralympiques.
06:24Moi, je me place à certains moments en observateur économico-économique.
06:33Non, non, non, allez-y.
06:35Mais c'est vrai qu'on a plutôt, on va dire, un contre-discours en vous écoutant, Francis Palombi.
06:40Parce que quand on lit attentivement Olivier Rigouard, à l'écouter, tout s'est bien passé.
06:43Une augmentation de 16% des nuités sur l'ensemble des villes d'Aude,
06:46dont 20% en Ile-de-France, des fréquentations des restaurants, etc.
06:49Et donc, avec tout ce bilan politique, il y a quand même une question qui se pose.
06:53Est-ce que vous voulez indemniser, par exemple, les restaurateurs,
06:56ou même créer potentiellement un fonds pour les taxis qui n'auraient pas correctement,
07:00on parlait de la circulation tout à l'heure, eu la clientèle habituelle ?
07:03Est-ce qu'il faut aller jusqu'à l'indemnisation pour vous ?
07:06Qu'est-ce que, je le rappelle, le président de la Confédération des commerçants de France indépendante ?
07:10Je vous précise, monsieur, que cette indemnisation, nous y comptons, j'y travaille déjà.
07:17Je me suis mis en rapport avec la commission d'aide et la préfecture de l'Ile-de-France.
07:23Nous y comptons pour certains commerçants, nommément ceux qui sont restés ouverts,
07:29ceux qui ont joué le jeu du début à la fin, et qui, malgré ça, ont été très affectés,
07:35et même leur entreprise est, dans certains cas, en péril.
07:38Oui, mais Francis Palombi, quand on vous écoute, et on a écouté aussi beaucoup de taxis,
07:43beaucoup de restaurateurs au standard, ici à Sud Radio 0826 300 300,
07:47ils ne travaillent pas pour être indemnisés.
07:49Ils ont des gens à payer à la fin du mois, donc est-ce que le fait de leur donner de l'argent
07:52dans 2, 3, 4 mois, peut-être un peu plus même, est-ce que c'est vraiment la solution ?
07:57Écoutez, moi je vais vous répondre à quelque chose, peut-être qui va vous surprendre.
08:02Pour certains commerçants, j'en parle, parce que c'est une question de vie ou de mort.
08:08Pour un commerçant, la mort, c'est fermer le réseau.
08:11Mais alors, expliquez-nous, qu'est-ce que vous dites au chef d'entreprise qui nous appelle,
08:14ici au standard de Sud Radio, qui nous dit, et c'était vraiment beaucoup le cas la semaine dernière,
08:18ici, durant nos débats, durant les grands débats de l'été, qui nous disait, c'est très simple,
08:21moi je ne me lève pas pour être indemnisé, et moi le problème, il se pose en juillet,
08:25il va se poser en août, et au fond, c'est horrible à dire,
08:28mais si le petit commerçant que je suis doit crever, il va crever maintenant, sans indemnisation,
08:32ce sera trop tard.
08:34Écoutez, là, c'est une position de ces commerçants dont vous me parlez,
08:40j'en rassemble certains, bon, là, c'est une position radicale.
08:45Ils s'en foutent des aides, ils constatent qu'il y a...
08:48Ils ne s'en foutent pas, mais ils regrettent, ce n'est pas l'objectif premier.
08:52Voilà, une baisse de chiffre d'affaires conjoncturelle très grave,
08:57et ils se disent, aide ou pas aide, je vais crever.
09:01Alors, là, bien sûr, c'est la frange la plus radicale que l'on peut comprendre,
09:06par rapport à la situation de leur entreprise,
09:09parce que ce sont eux qui vivent l'entreprise au quotidien,
09:12ce n'est pas Mme Grégoire, malgré ses compétences,
09:15Mme Grégoire voit les choses globalement dans le bon sens du poil.
09:21Elle a raison, sur un certain plan, il ne faut pas faire de la sinistrose,
09:25dire aux gens, vous êtes morts, c'est fini, vous n'en sortirez pas.
09:29Non, ce n'est pas le discours que nous tenons les organisations professionnelles,
09:33bien évidemment, vous vous en doutez.
09:35On est là pour les soutenir, les accompagner, les aider,
09:39mais il y a des aides qui seront demandées et qui seront,
09:43d'ailleurs, si elles ont été créées, si ce fonds de solidarité,
09:48si ce fonds a été créé d'aide, ce n'est pas pour faire plaisir aux commerçants,
09:54c'est parce que c'est une nécessité dans certains cas.
09:58Malgré les réactions que vous m'avez émises de certains de mes commerçants,
10:05eh bien, je vous dis, il y a quand même la réalité.
10:08La réalité, elle est ce que je...
10:11Enfin, par rapport à ce que je côtoie des commerçants de tout secteur d'activité,
10:16parce que moi, je couvre 25 fédérations professionnelles de branche.
10:21Qu'est-ce qui est admis le plus, selon Francis Palombi ?
10:24Dans le sens concret et réel de la situation économique.
10:29Mais Francis Palombi, qu'est-ce qui a le plus nuit à tous ces commerces, finalement ?
10:36Vous parlez des lieux, de la sécurité, peut-être des barrières qui étaient mises à droite à gauche,
10:40il y avait les buvettes aussi des JO, les stands de t-shirts, etc.
10:43Qu'est-ce qui a fait le plus mal ?
10:45C'est la peur de la pagaille monstre au niveau, c'est la circulation,
10:49qui était devenue parfois intenable.
10:51Les parisiens, les autochtones, comme je les appelle, se sont tirés en province,
10:57ils sont partis en vacances, des chauffeurs de taxi m'ont dit
11:01« Oh ben, mercredi prochain, j'arrête, je ne veux pas aller à la catastrophe,
11:06pour le moment on ne bosse pas et ce n'est pas prévu certainement que nous bossions plus tard. »
11:11Voilà, donc il y a une situation anxiogène qui s'est créée
11:19à cause de tous ces préparatifs qui ont été exemplaires sur le plan de la sécurité.
11:26Tout le monde est prêt à reconnaître, il n'y a quasiment pas eu un seul incident.
11:31Si ça pouvait être ça du 1er au 31 décembre, je pense que les citoyens que vous êtes...
11:37Oui, forcément, forcément, on apprécierait davantage.
11:40Merci beaucoup Francis Pallombi, président de la Confédération des commerçants de France indépendant,
11:43et puis on reviendra certainement vers vous durant les prochaines semaines
11:46pour faire aussi, mine de rien, le bilan économique des Jeux paralympiques.
11:49Est-ce qu'avec le retour des parisiens, une économie s'est un peu plus développée ?
11:53Est-ce que les restaurateurs ont pu en profiter ?
11:55Est-ce que les taxis ont pu s'exercer librement ?
11:59On y reviendra avec vous dans quelques instants.
12:02Le nouveau papier de Jules, c'est un peu le fil rouge de cette émission,
12:05les Jeux olympiques dans tous leurs états,
12:07ça se passe dans quelques instants sur Sud Radio.
12:09A tout de suite avec le camarade Clément Harion.

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