Les Jeux dans tous leurs états - Émission du 19 juillet

  • il y a 3 mois
Avec Rachid Boudjema, président de l’Union nationale des taxis ; Bernard Gobitz, vice-président de la FNAUT en Ile-de-France ; Claire Leriche, bouquiniste sur les quais Malaquais ; Vincent Chaudel, fondateur de l’Observatoire du sport business ; Jean-François Lamour, ancien ministre des Sports et double champion olympique d'escrime (sabre).

---

Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr


##LES_JEUX_DANS_TOUS_LEURS_ETATS-2024-07-19##

Category

🗞
News
Transcription
00:00Sud Radio, les Jeux dans tous leurs états, Thierry Guerrier, Joseph Ruiz.
00:07On vous le disait hier avec Joseph Ruiz, on suit évidemment ici les coulisses, c'est l'actualité des Jeux Olympiques, l'actualité des JO de plus en plus chaude.
00:15On va revenir dans un instant sur la dimension politique. Et oui, il y a une dimension politique aux Jeux Olympiques, géopolitique même.
00:21Est-ce que les JO, c'est de l'olympisme bien sûr, mais est-ce que c'est de la politique ? On le verra avec un grand monsieur.
00:27D'abord, ça a été un grand sportif français, il nous a ramené des médailles en escrime.
00:32Un sabreur, Jean-François Lamour, ancien ministre des Sports, qui viendra nous expliquer en direct ce qu'il en est de ce qu'on appelle la trêve olympique.
00:40La trêve olympique, qu'est-ce que ça veut dire ? Alors que la guerre fait rage par exemple en Ukraine.
00:44On va évoquer ça tout à l'heure avec lui. Et puis bien sûr, l'actualité, c'est l'entrée en vigueur aujourd'hui de cette fameuse trêve olympique.
00:50Mais c'est aussi les difficultés dans lesquelles se trouvent évidemment un grand nombre de commerçants,
00:55parfois les usagers eux-mêmes qui ont du mal avec des lignes de bus qui sont coupées aujourd'hui, qui ne traversent plus Paris.
01:01Mais les taxis, ça roule autour, le périphérique, la voie olympique, c'est une chose.
01:05Mais à l'intérieur de Paris, division au moins par trois, on le verra dans quelques instants, du chiffre d'affaires. Voilà pour ce titre.
01:11Et puis, les billets, on peut assister à acheter encore un grand nombre de billets pour les épreuves.
01:17Alors, quel est le modèle économique des JO ? Comment ça fonctionne ? On verra ça dans un instant.
01:22Joseph Ruiz, bonjour. Bonjour Thierry, bonjour à tous.
01:25Alors, on commence par quel sujet ce matin ? Les JO, comment ça marche ? Qu'est-ce que vous voulez traiter d'abord ?
01:33Eh bien, on va parler des taxis, parce qu'ils font partie des premiers impactés.
01:38Parce que ça y est, les restrictions de circulation commencent à se mettre en place pour les Parisiens,
01:43avec la mise en place notamment des QR codes, mais aussi pour les taxis qui ont des voies périphériques,
01:50notamment qui leur sont réservées, des voies où il y a écrit en gros Paris 2024.
01:54Mais reste à savoir désormais si quand ils entrent sur Paris, parce que c'est eux qui vont transporter évidemment les touristes,
02:00mais aussi les athlètes. Donc, il faut que ça fonctionne pour les taxis.
02:03Donc, on est en ligne avec Rachid Boudjema, président de l'Union Nationale des Taxis, pour en parler. Bonjour.
02:10Bonjour.
02:11Alors du coup, faisons un premier point avec vous. Est-ce que, pour le moment, ça fonctionne ?
02:20Alors, ça fonctionne sur les autoroutes et sur le périphérique, aucun problème.
02:24En revanche, comme vous l'avez très justement dit, dans Paris, dans certaines zones, effectivement,
02:30les consignes au niveau des forces de l'ordre, visiblement, ils n'ont pas tous la même consigne.
02:35On a certains endroits où on a les forces de l'ordre qui nous demandent, y compris à nous, taxis,
02:39cette fameuse autorisation pour pouvoir circuler, alors que normalement, les taxis peuvent circuler dans ces zones.
02:46Alors, c'est quelle zone exactement ? Parce qu'il faut bien se rendre compte aussi pour ceux, par exemple, qui ne sont pas parisiens.
02:51Est-ce que ça concerne une grande zone, une petite zone ? Parce que ça peut être très problématique pour vous.
02:57Alors, justement, il y a une carte interactive sur laquelle il faut régulièrement aller la consulter
03:03parce qu'elle bouge et elle est amenée à bouger régulièrement en fonction des jeux.
03:10Mais justement, c'est au sens large du terme qu'on a des forces de l'ordre.
03:16Selon les forces de l'ordre, ils n'ont pas tous la même consigne.
03:19Donc, je peux comprendre que le temps que l'information passe à tout le monde,
03:23que les forces de l'ordre soient tous informées que les taxis peuvent circuler partout, y compris dans les zones rouges,
03:30puisque quand ils vont déposer quelqu'un qui est autorisé à rentrer, à circuler, ils peuvent y entrer.
03:36Et le taxi, quand il est commandé, peut y entrer aussi pour récupérer des gens dans ces zones.
03:40Donc, ce n'est pas une zone spécifique.
03:42C'est parfois toutes les zones où on a des policiers ou des gendarmes qui n'ont pas la même consigne.
03:47Donc, on peut comprendre que le temps que les choses se mettent en place,
03:50le temps que l'information passe, le taxi doit pouvoir circuler partout.
03:54Ce sera réglé à la fin des jeux, Rachid Boudjie. Maintenant, je plaisante.
03:57Écoutez, il faut dire que la réalité, c'est que ces informations, ces mises en place, ces protocoles soient appliqués.
04:06C'est déjà un sujet. Mais la réalité pour vous, c'est l'économie, c'est-à-dire c'est les clients.
04:11Et les clients, et bien, Rachid Boudjie, est-ce que vous nous confirmez ça ?
04:15Parce qu'on l'entend souvent de la part de vos collègues, c'est qu'en ce moment, depuis quelques semaines,
04:19il y en a moins, vous auriez perdu à peu près un tiers de votre chiffre d'affaires dans toute l'île de France et surtout dans la capitale.
04:26Parce que les gens bouent d'un peu Paris, les Parisiens sont partis, il n'y a plus d'organisation de congrès, de séminaires,
04:33parce que, évidemment, tout le monde a pris les dispositions pour éviter, un peu comme les commerçants vous dites, ça ne va pas bien en ce moment.
04:40En effet, mais le tout, ce n'est pas rajouter de la morosité à cette morosité,
04:45c'est qu'il ne faut pas rajouter de l'angoisse à ces touristes ou à ces franciliens qui veulent se déplacer dans Paris,
04:50en leur disant, attention, ça roule mal sur Paris.
04:53On voulait garder le sourire ce matin.
04:56Absolument, le taxi va pouvoir vous emmener partout.
05:00Et effectivement, vous l'avez dit, les gens aujourd'hui prennent leurs dispositions et se disent,
05:04attention, si on va à Paris, on va avoir du mal à circuler,
05:06donc on a cette autorestriction des individus qui se disent, si on y va, ça va être compliqué,
05:14donc je préfère prendre mes dispositions.
05:16Nous, on leur dit, pas de souci, vous pouvez vous déplacer dans Paris avec les taxis, il n'y aura pas de problème.
05:21Et justement, quelque chose qui marche, ce sont les voies, notamment de vous parler, les voies périphériques.
05:26Alors si ça marche, vous aimeriez, les voies olympiques, vous aimeriez que ce soit pérennisé dans le temps ?
05:31Est-ce que vous avez des échanges, notamment avec la mairie et avec la préfecture là-dessus ?
05:34C'est le grand débat, ça. Est-ce que ça doit rester après ? Est-ce que vous le réclamez ?
05:38Il faut que ça reste. Il faut que ça reste, encore une fois, pour fluidifier le trafic pour le commerçant.
05:43Il faut savoir que le taxi, c'est trois voitures à quatre voitures individuelles en moins.
05:47Ça vous permet, ça permet aux gens de se déplacer rapidement, en toute sécurité.
05:51Et je le rappelle, le taxi, c'est un tarif réglementé, c'est-à-dire que ce n'est pas à la tête du client.
05:56Le taxi est un professionnel et qu'il va pouvoir vous emmener avec un prix juste et en toute sécurité.
06:02Donc il faut que ces voies, comme le disait le ministre des Transports,
06:05les jeux sont organisés pour laisser des traces pour l'avenir.
06:09Et il faudrait que ces voies continuent à rester après les jeux.
06:14On verra ce débat. Merci en tout cas, Rachid Boujemaa, le président de l'Union Nationale des Taxis,
06:18d'avoir été avec nous et soutient à toute votre profession.
06:22Alors, il y a les usagers eux-mêmes, Joseph. Qu'est-ce qu'on fait là ?
06:25Exactement. Bernard Gobitz est avec nous, le vice-président de la FNOT,
06:28donc la Fédération Nationale des Usagers des Transports en Ile-de-France.
06:33Bonjour.
06:34Oui, bonjour.
06:35Comme pour les taxis, on voulait faire aussi un point avec vous.
06:38Alors, qu'en est-il ? Est-ce qu'il y a des forts impacts pour les usagers des transports ?
06:43Alors, effectivement, il y a des impacts assez importants.
06:45Mais il faut différencier deux choses.
06:47D'une part, le réseau du métro, et de l'autre part, les réseaux des bus parisiens,
06:51et puis aussi en couronne, bien sûr.
06:53Bon, le métro, effectivement, on a vu apparaître depuis le mois de mai,
06:57déjà, des fermetures de stations progressives.
07:00On peut dire que c'est un réseau qui est très maillé.
07:03Donc, il est assez aisé de pouvoir imaginer un erreur de détournement.
07:10Voilà.
07:11Donc, on a des réclamations de la part des usagers, c'est normal.
07:14Mais elles ne sont pas très nombreuses, elles ne sont pas très virulentes.
07:16Rassurant de ce côté-là.
07:18Oui, c'est assez rassurant.
07:20Bon, c'est une gêne.
07:21Il ne faut pas du tout minimiser.
07:23Mais c'est vraiment rassurant.
07:25L'autre point, ce sont les bus.
07:27Et là, bon, c'est une vraie catastrophe.
07:30Déjà, les bus, dans Paris, circulaient mal,
07:33puisque leur vitesse communicait bien plus.
07:36Franchement, c'était rare.
07:38Et là, aujourd'hui, leur régularité est très aléatoire.
07:42Personne ne sait exactement où vont passer les bus, à quelle heure et quand.
07:46C'est un vrai sujet qui est apparu de manière assez explosive depuis hier, en fait.
07:51Pourquoi hier ?
07:53Parce que c'est à partir d'hier que les principales addictions de circulation ont été mises en place.
07:58Et que certaines lignes de bus ont été tronçonnées ou réorganisées,
08:04mais d'une manière un petit peu délicate, difficile, aléatoire.
08:09Voilà, c'est ça.
08:10Bernard Gobitz, vous représentez les usagers des transports en Ile-de-France.
08:14Vous venez de souligner à quel point c'est difficile pour les bus, sur Paris notamment.
08:19Mais en ce qui concerne le métro, il y a par exemple une rumeur
08:22selon laquelle, au moment de la cérémonie d'ouverture vendredi,
08:26les lignes ne pourront plus traverser la Seine, c'est vrai ?
08:29Elles seront interrompues ?
08:30Ce n'est pas uniquement des fermetures de stations,
08:32c'est aussi des difficultés pour passer sous la Seine ?
08:34Ou on maintiendra quand même les lignes ?
08:36Alors, à ma connaissance, la ligne 7 devait effectivement traverser la Seine
08:43aux alentours du lipot Henri IV.
08:45Elle se passe toujours.
08:47Elle devait normalement déposer ses passagers avant le passage sous la Seine
08:51et ensuite les reprendre après le passage.
08:55Donc ils sortent dehors, ils traversent le pont et ils y vont à pied ?
08:58Oui, chose comme ça.
08:59Mais pour ou pas ? Parce que c'est bloqué.
09:01Honnêtement, je n'ai pas le dernier vu.
09:04Je ne sais pas si ça a été confirmé
09:07ou si une solution plus intelligente a été mise au point.
09:10Ce serait toute la journée de vendredi ou c'est juste au moment de la cérémonie ?
09:14Ce serait durant une période que je n'ai plus en tête pour tout vous dire.
09:19Mais c'est le genre de chose qui a beaucoup évolué avec le temps
09:24et c'est une des raisons pour lesquelles tout ce qui tourne dans la cérémonie
09:29est aujourd'hui encore un petit peu confus.
09:31Et c'est un peu dommage.
09:32Donc il faut se rapporter aux applications, l'Ile-de-France Mobilité, la RATP, etc.
09:37pour pouvoir avoir les informations les plus récentes.
09:40Merci à vous Bernard Gobis, vice-président de la Fédération Nationale des Usagers du Transport en Ile-de-France
09:46d'avoir rapporté ces précisions.
09:49On revient avec Joseph Ruiz dans un instant dans les JO dans tous leurs états.
09:54Sud Radio, l'information, l'actualité sur les JO, c'est sur Sud Radio.
10:09L'actualité des JO, des JOlympiques, c'est sur Sud Radio, y compris l'actualité la plus chaude.
10:14Nous reviendrons avec Quentin Gerard à 12h30 dans le journal des sports des JO
10:20sur l'impact de la panne informatique actuellement qui a saisi avec effroi
10:28un grand nombre de gestionnaires de parcs, de gestionnaires par exemple aussi évidemment de réseaux aériens.
10:35Ce matin, on va voir si ce grand black-out informatique a un impact sur les JO de Paris.
10:40On a parlé des taxis à l'instant, on va parler de la trêve olympique, mais on va d'abord voir l'impact aussi.
10:46Vous savez, on a beaucoup parlé des bouquinistes, on a dit qu'il fallait qu'ils ferment, on a voulu les déménager
10:51à cause de la cérémonie d'ouverture. Finalement, ils sont restés.
10:54Mais c'est un peu misère-misère, c'est-à-dire que c'est plus compliqué puisque les Parisiens et les Français sont partis.
11:00Est-ce que les touristes achètent des bouquins, Joseph ?
11:03C'est toute la question, on va en parler avec une bouquiniste qui est avec nous sur Sud Radio, Claire Leriche.
11:09Bonjour.
11:10Oui, bonjour.
11:12Merci beaucoup d'être avec nous sur Sud Radio, dans les JO dans tous leurs états.
11:20On voulait vous appeler, on voulait faire un point parce qu'effectivement vous avez eu l'autorisation de rester sur ces quais.
11:27Vous êtes de votre côté, du côté des Quai Malaké.
11:30Mais combien de temps est-ce que finalement vous allez quand même devoir fermer en partie ?
11:36Alors là, depuis hier, les quais sont complètement fermés, donc du 18 jusqu'au 26, jour de la cérémonie,
11:45et probablement une ou deux journées ensuite.
11:47Ça fait huit jours, c'est long !
11:49Voilà. Bon, écoutez, déjà, je pense qu'on a été... Les boîtes ne bougeront pas.
11:55Je pense qu'on a tous été soulagés du fait que les boîtes...
12:01Du fait que les boîtes restent sur les parpaings.
12:04Les boîtes de bouquins, voilà, c'est ça.
12:06Sur les parapains, les boîtes sont là, ne bougeront pas.
12:10La jauge étant descendue, du coup, les quais ne seront pas occupés par le public.
12:17Mais depuis déjà début juillet, nous avons tout un système électrique,
12:22les travaux qui se mettent en place pour les gradins qui sont sur les parties basses,
12:27où là, il y aura des spectateurs.
12:29Les ponts sont fermés.
12:32Jusqu'à présent, les vélos et les piétons pouvaient passer, mais les gradins sont montés.
12:38En fait, on a vécu un peu depuis début juillet, un peu au jour le jour,
12:42sans vraiment savoir de quelle façon on pourrait ouvrir.
12:46Et puis là, on a force de constater que de toute façon,
12:49cette période-là, entre le 18 et le 26,
12:53il était impossible d'ouvrir, même avec un QR code,
12:56parce qu'ils allaient fermer le...
12:58Ça veut dire que concrètement, en ce moment, vous ouvrez vos boîtes ?
13:03Il y a 932 boîtes de bouquinistes sur les quais à Paris.
13:07Est-ce que vos collègues et vous, vous ouvrez ?
13:09Voilà, alors nous sommes 230 bouquinistes,
13:12et puis nous avons tous 4 boîtes.
13:17Donc là, sur cette période, nous avons ouvert jusqu'au 18.
13:21Je sais que quelques collègues ont eu l'autorisation d'avoir des...
13:24Ils ont eu cette possibilité d'avoir des QR codes.
13:28Mais ça marche ou pas ? Vous avez des clients ?
13:30Est-ce que les gens viennent ? Est-ce que les Parisiens, bien sûr, mais aussi les touristes ?
13:33Alors là, jusqu'au 18, nous avions des touristes,
13:37mais peu de touristes et des pauvres depuis déjà fort longtemps.
13:41Il y a plein de choses de fermées,
13:43entre les travaux divers et variés,
13:46les métros qui ne sont plus accessibles,
13:49le Concorde qui n'est plus visible.
13:51Donc on a moins de touristes déjà depuis début juin.
13:54Des gens qui viennent constater que nous sommes toujours là,
14:00mais pas forcément pour l'achat.
14:02Après, voilà.
14:04Ça sera peut-être début août,
14:06mais on reste sur un gros point d'interrogation,
14:09parce que finalement, on ne sait pas du tout ce qui va se passer après la cérémonie.
14:13Vous avez le droit d'ouvrir pendant les Jeux ?
14:15Oui, tout à l'heure.
14:18Je dis toujours a priori,
14:20parce qu'on sait toujours du au jour le jour.
14:23Les informations sont vraiment goutte à goutte.
14:29On imagine.
14:34Vous, par exemple, vous vendez quoi ?
14:36Et est-ce que vous vendez en ce moment ?
14:38Quel bouquin vous avez vendu hier ?
14:40Faites-nous rêver.
14:42Moi, j'ai vendu livres enfants, mais plutôt anciens.
14:46C'est un peu la boîte à souvenirs, de la presse illustrée,
14:49des cartes postales anciennes de Paris.
14:51Donc, je continue à vendre des gravures aussi,
14:54de mode du début du 20ème.
14:57Alors, marché, c'est toujours la grande question.
15:01Ça fait fort longtemps que tout est un peu en danse.
15:05Et de manière très concrète, Claire Leriche,
15:09à combien estimez-vous le manque à gagner
15:12quand vous fermez comme ça pendant 8 jours ?
15:16Là, ça va être un impact sur le mois de...
15:20Là, j'ai ouvert jusqu'à hier.
15:23Vous allez être indemnisée ?
15:25Jusqu'à la fin du mois. Non, non, non.
15:27Pas indemnisée de toute façon.
15:29Il n'y a aucune indemnisation pour les bouquinistes
15:31avec toute cette affaire ?
15:32Non.
15:33Et vous n'avez pas estimé le manque à gagner ?
15:35On s'est battus déjà pendant plus de 8 mois
15:39pour surtout rester,
15:41parce que là, c'était vraiment la disparition des quais
15:44la disparition complète des bouquinistes.
15:48Si les boîtes avaient été retirées,
15:50on ne serait jamais revenus,
15:52jamais dans ces conditions.
15:54Donc, je pense que...
15:56Un élément du patrimoine parisien qui aurait disparu.
16:01Merci Claire Leriche d'avoir...
16:04Je suis désolé de vous interrompre.
16:06Oui, il y a une suite.
16:09On va espérer que tout se passe très bien
16:12et qu'on redémarre suite à la cérémonie.
16:16Mais ça reste un grand point d'interrogation.
16:18Je pense que tous les bouquinistes
16:20sont pris des petites vacances forcées
16:22pendant cette huitaine.
16:24On dit aux touristes,
16:26on voudrait le dire dans toutes les langues en tout cas,
16:28allez-y, allez les voir.
16:29Il y a ceux qui sont ouverts,
16:30ceux qui ont 4 ou certaines de leurs boîtes
16:32qui sont ouvertes sur les quais de Seine à Paris.
16:35Il y aura la cérémonie bien sûr,
16:37mais on pourra tout de même aller acheter
16:39des cartes postales et des vieux livres,
16:41des livres anciens aussi,
16:42parmi tous ceux que vous proposez,
16:44que vous chinez toute l'année
16:46et que vous offrez aux touristes.
16:48On leur dit, allez-y, allez voir les bouquinistes.
16:50C'est un élément du patrimoine culturel de Paris.
16:52Merci Claire Leriche d'avoir été avec nous,
16:54bouquiniste sur le quai Malaquais à Paris.
16:56A tout de suite sur Sud Radio.
16:58Parlons vrai.
16:59Parlons vrai.
17:00Sud Radio.
17:01Parlons vrai.
17:02Parlons vrai.
17:03Sud Radio, les jeux dans tous leurs états.
17:06Thierry Guerrier, Joseph Ruiz.
17:09Vous êtes avec nous pour l'actualité des Jeux.
17:12Vous allez voir que c'est très chaud,
17:14parce que les Jeux peuvent être impactés aussi
17:16par cette fameuse panne informatique.
17:18C'est le journal des sports des Jeux Olympiques
17:20avec Quentin Gérard.
17:22Trois informations ce matin.
17:23La cérémonie d'ouverture dans une semaine.
17:25On va s'intéresser à la façon
17:27dont il va artistiquement,
17:28et d'un point de vue sécuritaire aussi,
17:30se dérouler.
17:31Les enjeux sécuritaires de l'événement 2e sujet.
17:34Puis la Trêve Olympique,
17:35elle prend acte aujourd'hui.
17:37Et il y aura même une messe catholique,
17:39imaginez-vous, aujourd'hui.
17:40Mais d'abord, peut-être cette actualité chaude,
17:43le black-out informatique.
17:45Le black-out qui a directement impacté,
17:47Quentin, les Jeux Olympiques de Paris 2024.
17:50Alors pourquoi ?
17:51Oui, alors l'organisation indique
17:53que cet incident a touché le site internet,
17:56notamment de Paris 2024.
17:58Mais on a appris il y a quelques instants,
18:00il y a quelques minutes,
18:01que le problème avait été identifié
18:03et il devrait être en train d'être résolu normalement.
18:07Normalement ça ne devrait pas durer trop longtemps,
18:09même si a priori pour les JO en l'occurrence,
18:11les conséquences n'auraient de toute façon
18:13pas été trop grandes.
18:14Un plan de secours avait été lancé
18:16pour assurer la poursuite des opérations.
18:18On aurait pu se poser des questions sur les athlètes,
18:20notamment qui auraient peut-être pu être coincés
18:22dans les aéroports,
18:23parce que certains aéroports ont été mis à l'arrêt,
18:26notamment Roissy-Charles de Gaulle,
18:28ou Worli également.
18:30Mais plus de peur que de mal, visiblement.
18:32Bon, tant mieux, ça c'est une bonne chose.
18:34On va revenir un peu au sport.
18:35La cérémonie d'ouverture, c'est dans six jours.
18:37Quentin, alors mettez-nous un peu dans l'ambiance.
18:39Qu'est-ce qui va se passer ?
18:40Côté musique d'abord,
18:41ça a fait beaucoup parler ces dernières semaines.
18:43On pourra entendre le DJ Céron,
18:45et Céron, c'est notamment ça.
18:49Ah, ça bouge !
18:53Céron, c'était quelqu'un du Val-de-Marne,
18:55au départ, musicien.
18:56Oui, oui, donc c'est un francilien, c'est un français.
18:58Céron, il a cartonné avec ça,
19:01il y a quelques années, quant à Gérard.
19:04Vous aurez donc reconnu le single Supernature.
19:06Plusieurs autres stars sont prévues
19:08pour la cérémonie d'ouverture,
19:09comme Ayana Kamoura,
19:10Dua Lipa et même Céline Dion,
19:12si son état de santé le permet.
19:14Tous ces artistes dans un spectacle
19:16qui va commencer à 19h30 vendredi prochain
19:18et va durer 3h45.
19:20Si le déroulé précis est tenu secret,
19:22ce qu'on sait et ce qu'on peut dire,
19:23c'est que Notre-Dame de Paris,
19:24le Louvre et le musée d'Orsay y sont au cœur.
19:27Plus de 10 000 athlètes vont participer au défilé
19:29sur une parade fluviale,
19:30depuis le pont d'Austerlitz
19:31jusqu'à la Tour Eiffel et au Trocadéro.
19:33Quelques 3 000 danseurs et comédiens
19:35seront présents le long de ces 6 km,
19:37tant sur le sol que dans le ciel.
19:39Le plus grand spectacle du monde
19:40se doit d'être merveilleux,
19:42divertissant, spectaculaire,
19:43mais aussi porteur de sens,
19:45a confié son concepteur Thomas Joly.
19:47Le parcours sera composé de 12 tableaux
19:49qui célébreront les athlètes,
19:50raconteront une histoire de ce qu'est la France,
19:52un pays de la diversité, dit-il,
19:54et fêteront le monde entier.
19:56Thomas Joly, il faudra retenir ce nom,
19:58c'est sur lui que sur ses épaules
20:00et puis ceux qui travaillent évidemment avec lui.
20:02Ce metteur en scène que repose
20:04toute la qualité de cette cérémonie d'ouverture,
20:06Thomas Joly, ce sera le pire
20:08ou le meilleur pour lui.
20:10Il sera jugé de toute façon.
20:12Quant à côté sécurité, ça se précise aussi.
20:14Oui, la navigation sur la Seine est par exemple
20:16interdite depuis ce matin.
20:18Une brigade fluviale y sera déployée
20:20pendant la cérémonie d'ouverture,
20:21avec plus de 300 spectateurs
20:23attendus aux alentours de la Seine.
20:28Et 120 chefs d'Etat invités aussi.
20:30Le dispositif sera donc impressionnant.
20:32L'évènement sera cerné par 45 000 agents
20:34des forces de l'ordre.
20:36Les drones tourneront aussi au-dessus de la capitale.
20:38Et à noter, les 1800 renforts policiers
20:40venus de l'étranger.
20:42Et une messe qui est donc célébrée à Paris
20:44pour la traditionnelle trêve olympique, on en reparlera.
20:46Mais ça y est, c'était à 10h, Quentin.
20:48Oui, en fin de matinée, à l'église de la Madeleine,
20:50Mgr Ulrich, l'archevêque de Paris,
20:52a notamment lu une lettre du pape François.
20:54Je souhaite que les Olympiades de Paris
20:56soient pour tous ceux
20:58qui viendront de tous les pays du monde
21:00une occasion à ne pas perdre
21:02de se découvrir et de s'apprécier.
21:04De faire naître l'estime
21:06là où se trouve
21:08le mépris et la méfiance.
21:10L'amitié
21:12là où se trouve la haine.
21:14Les Jeux Olympiques sont par nature porteurs de paix
21:16et non de guerre.
21:18Cette messe inaugure donc cette demande de trêve
21:20une semaine avant la cérémonie d'ouverture.
21:22Elle s'est tenue en présence de la ministre des Sports
21:24Amélie Oudéaka-Stera,
21:26de la ministre de la Culture Rachida Dati
21:28ou encore de la maire de Paris Anne Hidalgo.
21:30Et on reparlera de cette trêve olympique
21:32dans un instant avec un grand sportif français
21:34médaillé olympique
21:36un sabreur français
21:38et ancien ministre des Sports
21:40Jean-François Lamour
21:42qui sera avec nous en direct dans quelques minutes.
21:44Et donc on retrouve
21:46la prochaine information dans les JO dans
21:48tous leurs états. On voulait parler
21:50des places qui sont encore en vente. Essayez de
21:52comprendre pourquoi certaines places se vendaient
21:54extrêmement chères au début et que
21:56finalement certaines sont encore en vente aujourd'hui.
21:58On entend parler de record mais de l'autre
22:00côté de places qui en ce moment sont finalement
22:02pas chères. Alors on va essayer de décrypter
22:04un peu tout ça avec Vincent
22:06Chaudel, fondateur de l'Observatoire
22:08du Sport Business. Bonjour !
22:10Bonjour ! Alors déjà
22:12la question un peu
22:14provoque Vincent Chaudel.
22:16Il y a encore des places à vendre. Est-ce que ça veut dire
22:18que les JO de Paris 2024 sont
22:20un échec ?
22:22Ben non, puisque en fait c'est même
22:24le contraire. Si on regarde
22:26les dernières Olympiades ou même
22:28depuis une bonne dizaine
22:30d'Olympiades, c'est
22:32les JO qui ont vendu le plus de billets.
22:34On est aujourd'hui
22:36Olympique et Paralympique quasiment
22:38à 10 millions de billets vendus. C'est colossal !
22:40Londres c'était
22:428,3. Et sur
22:44les JO de Paris
22:46là on est déjà
22:48quasiment à 9.
22:50C'est un
22:52succès en nombre de billets vendus, ça c'est clair.
22:54Alors c'est une bonne nouvelle, mais alors expliquez-nous comment ça se fait
22:56qu'au début c'était si compliqué d'en avoir et c'était
22:58si cher, et d'ailleurs tout le monde a parlé de jeux qui n'étaient
23:00finalement pas populaires du tout, et qu'aujourd'hui
23:02on peut encore avoir
23:04accès à des places et dès lundi
23:06notamment il va y avoir régulièrement des créneaux de vente
23:08qui vont être mis en place.
23:10Alors pour les prix,
23:12on reviendra dessus j'imagine
23:14après, mais dans un premier temps, pourquoi
23:16commencer à vendre les billets
23:18notamment par groupe ? Parce qu'il y avait
23:20trois raisons
23:22majeures. La première c'était
23:24faire en sorte qu'il n'y ait pas de problème
23:26informatique, ça permettait d'être aussi un
23:28crack test pour le système informatique et ça a
23:30tenu. Visiblement aujourd'hui il y a eu
23:32un petit problème mais c'était un autre
23:34sujet. En tout cas le système informatique
23:36de la billette qui a tenu à ce moment-là c'est
23:38très important. Un autre sujet
23:40c'était de faire en sorte que
23:42il y ait du public
23:44dans toutes les compétitions
23:46parce qu'il y a une
23:48trentaine de sports aux Jeux Olympiques mais
23:50tout le monde veut probablement voir
23:52la finale du 100 mètres, voir la
23:54natation, voir le football, peut-être un peu moins
23:56le tir à l'arc ou d'autres disciplines
23:58sans vouloir stigmatiser
24:00les uns ou les autres. Et donc
24:02il était important d'avoir une première
24:04dynamique de billetterie qui embarque
24:06chacun sur plusieurs
24:08sports. D'où cette vente
24:10en lot,
24:12qui est amenée de la répartition.
24:14Et puis le troisième point, c'est
24:16entre le moment de l'attribution des Jeux
24:18en 2017 et
24:202024, le moment où on va accueillir
24:22réellement les Jeux, pour faire une montée
24:24en puissance et en intérêt du public
24:26et le concerner. Et cette vague
24:28de mise en vente
24:30a permis d'avoir plusieurs
24:32vagues de communication et de le faire
24:34rentrer dans l'esprit
24:36du public français. Le prix des places,
24:38est-ce que les Jeux Olympiques
24:40étaient chers ou non pour assister aux événements
24:42directement ?
24:44En fait, il faut avoir des points
24:46de comparaison. On vient de terminer
24:48l'Euro 2024.
24:50L'Euro 2024, le prix le plus petit
24:52c'était 30 euros et la place la plus
24:54chère c'était 1000 euros. Là, au niveau des Jeux
24:56on était entre 24 et
24:58980. J'ai même vu
25:00des matchs, parce que les Jeux
25:02Olympiques commencent réellement
25:04le 24, avec notamment des matchs
25:06de football. En Argentine-Maroc,
25:08on pouvait avoir des places à 15 euros.
25:10A l'Argentine-Maroc, il y a une belle affiche.
25:12Évidemment,
25:14si on veut voir la finale du
25:16100 mètres en athlétisme,
25:18c'est plus cher. Du 50 mètres nage libre, c'est plus
25:20cher. Mais en fait, si on
25:22veut que ce soit
25:24pas cher, il va falloir qu'on accepte
25:26qu'il y ait beaucoup d'argent public dedans,
25:28dans l'organisation de ces Jeux.
25:30Il faut rappeler que la billetterie, c'est
25:321,4 milliard d'euros du budget.
25:34C'est-à-dire que la partie événements,
25:36c'est plus
25:38que le sponsoring et
25:40plus que les sponsors du CEO.
25:42C'est un sujet important.
25:44Vincent Chaudel, je vous rappelle que vous êtes fondateur
25:46de l'Observatoire du Sport Business.
25:48Vous regardez les modèles économiques
25:50et comment ça fonctionne.
25:52Est-ce qu'on sait, alors qu'il est,
25:54où se sont vendus ces places ?
25:56C'est-à-dire plutôt en France, plutôt à l'étranger ?
25:58Les touristes ?
26:00Qui achète le plus les billets,
26:02avec ce record ? Puisque vous nous dites que c'est une belle vente,
26:04déjà, des billets pour les épreuves
26:06olympiques et paralympiques.
26:08La réalité, c'est que
26:10oui, il y a forcément beaucoup de billets
26:12qui sont vendus au niveau national,
26:14mais il y a aussi beaucoup de billets qui sont vendus à l'international.
26:16Et notamment, pour les délégations qui ont
26:181, un pouvoir d'achat important,
26:20et donc on peut penser aux Américains
26:22ou à ce type de
26:24nations. Et 2,
26:26des nations qui ont
26:28une force sportive importante,
26:30c'est-à-dire une espérance de médailles
26:32importantes. On peut penser
26:34aux Jamaïcains, par exemple,
26:36qui ont toujours de très bonnes performances
26:38en athlétisme.
26:40Oui, il y a tant de chances
26:42que le public jamaïcain
26:44qui aura le pouvoir d'achat de se déplacer, de prendre
26:46l'avion, de prendre les hôtels
26:48qui vont avec, vont prendre des billets
26:50probablement pour des finales en athlétisme.
26:52Et on peut le retrouver dans
26:54d'autres sports également. Et on fera un bilan
26:56complet plus tard
26:58de ce qu'on rapportait,
27:00du coûté, du fonctionnement
27:02de la billetterie,
27:04des Jeux Olympiques ?
27:06Oui, évidemment qu'il y aura des bilans. Déjà, il y a des études
27:08avant événements et
27:10post-événements.
27:12Aujourd'hui, on est sur
27:143 estimations d'impact
27:16économique, à 7, 9 ou 11
27:18milliards, sachant que le budget va atterrir
27:20à 9 milliards, le budget des Jeux
27:22et le budget des infrastructures.
27:24Et par rapport à ça, la Cour des Comptes a sorti
27:26son rapport en disant que
27:28il y aurait entre 3 et 5 milliards d'euros
27:30d'argent public. Ça veut dire que
27:321 euro d'argent public aura généré
27:34à peu près 3 euros
27:36d'argent sur l'événement
27:38dont ça reste un
27:40événement assez intéressant par rapport à ça.
27:42On comprend. Merci beaucoup Vincent Chaudel.
27:44Vincent Chaudel qui est le président
27:46de l'Observatoire du
27:48Sport Business. Merci de nous
27:50avoir apporté toutes ces précisions,
27:52ces informations sur la
27:54façon dont les billets se vendent.
27:56Cette information qui
27:58nous réjouit tous finalement, c'est un succès.
28:00Les JO olympiques et paralympiques,
28:02ça se vend, ça s'est bien vendu,
28:04mais il reste des billets, c'est un record.
28:06Merci
28:08à tous les deux. Alors Joseph,
28:10on va parler de la façon peut-être
28:12dont les Français veulent
28:14s'intéresser
28:16et notamment vont vouloir regarder
28:18ou pas, suivre ou pas, précisément
28:20alors là, pas dans les stades
28:22malheureusement, mais à la télévision, les JO.
28:24Oui, parce qu'on parlait en début
28:26de semaine, Thierry, de l'intérêt
28:28des Français et de leur inquiétude
28:30finalement par rapport à l'organisation globale
28:32des Jeux. Mais une fois que les Jeux vont démarrer
28:34et ceux qui veulent un peu regarder
28:36à la télévision, eh bien, ils comptent
28:38les regarder quand même à 70% d'entre eux
28:40ce qui est un nombre relativement
28:42élevé. Et après, il y a la question
28:44des sports. La question des sports, pour savoir
28:46quel sport est-ce que les Français vont
28:48particulièrement regarder.
28:50Et ils vont regarder l'athlétisme, ils répondent
28:52l'athlétisme à 33%, c'est vraiment
28:54le sport olympique qui est préféré.
28:56Et dans le monde entier, d'ailleurs.
28:58Quand on pense Jeux Olympiques, on pense
29:00l'athlétisme. Et le deuxième sport, c'est
29:02la natation à 22%. Et d'ailleurs,
29:04on note que les deux portes-drapeaux
29:06viennent de ces deux sports-là.
29:08Florent Manenoux et Mélina Robert-Michon.
29:10Et après, il y a les sports d'équipe
29:12à 22%. C'est surtout le football
29:14qui a 11% donc qui permet à ces sports d'équipe
29:16d'être bien représentants.
29:18Et il y a quand même du sport de combat. Ils sont là, ils sont présents
29:209% et c'est particulièrement le judo.
29:22Il faut dire qu'on est bien
29:24servis. On a le meilleur au monde avec
29:26Thierry Riner, le roi, le lion.
29:28Thierry Riner, bien sûr. Mais bon, c'est
29:30assez cohérent, l'athlétisme, la natation.
29:32Depuis l'Athènes, depuis la Grèce,
29:34c'est évidemment là que l'humain,
29:36la femme, l'homme, se révèlent
29:38le plus. C'est le
29:40corps humain, l'athlétisme,
29:42natation donc et athlétisme.
29:44Et puis le judo, on l'a vu, on l'a dit.
29:46Les sports qu'ils, les Français,
29:48veulent-ils voir, justement ?
29:50Est-ce qu'ils ont des noms en tête ?
29:52Thierry Riner, c'est vraiment
29:54le numéro un. Les Français l'attendent absolument.
29:56Ils veulent encore le voir remporter
29:58leur Olympique. Le deuxième, c'est
30:00Florent Manaudou, justement, qui est porte-drapeau.
30:02Le nageur. Et Kevin Mayer,
30:04en athlétisme, qui est le
30:06décathlonien. Alors, il a eu du mal à se qualifier pour les
30:08Jeux Olympiques, mais ils espèrent véritablement
30:10le voir performer. Tous visent
30:12une médaille d'or. Et notre Antoine Dupont,
30:14Sud Radio, on est la radio du rugby. Il arrive quand même
30:16en quatrième. C'est une belle place.
30:18Avec le rugby à 7. Ce qui me gêne, c'est que
30:20je ne veux pas faire du politiquement correct à outrance,
30:22mais quand même, il n'y a pas une femme qui est citée
30:24dans cette bande-là. Effectivement.
30:26Il y a Mélina Robert-Michon, au lancer
30:28du disque, qui est à 1%.
30:30Mais effectivement, c'est plus
30:32les hommes qui sont attendus que les femmes.
30:34Et Clarissac Bénignoux, la judocate, qui est
30:36très attendue aussi. Oui, puis elle a des vraies
30:38chances et on la soutient moralement.
30:40On est derrière elle, parce que là, ça va être
30:42très, très important. C'est
30:44un alter ego de télé-reader peut-être du côté
30:46des femmes.
30:48Merci Joseph Ruiz, merci à tous.
30:50Ce n'est pas fini, on se retrouve pour la suite
30:52avec Jean-François Lamour, grand sabreur,
30:54grand champion olympique. Ancien ministre
30:56des sports qui est avec nous pour parler de la trêve olympique dans quelques
30:58instants.
31:10Eh bien, imaginez-vous que
31:12l'actualité des JO aujourd'hui, c'est
31:14l'entrée en vigueur. Alors, on va voir si c'est symbolique,
31:16si ça fait seulement sourire, ou si c'est
31:18une réalité de ce qu'on appelle la trêve olympique.
31:20Ça date d'avant Jésus-Christ,
31:22depuis les Jeux Antiques,
31:249e siècle avant Jésus-Christ, la trêve olympique.
31:26Mais qu'est-ce que c'est que ce truc Joseph ?
31:28Effectivement, on se demande un peu ce que c'est
31:30parce que quand on entend
31:32trêve olympique, on se demande si c'est
31:34une réalité ou finalement un symbole.
31:36Dans la guerre, on arrête de se taper dessus,
31:38bienveillance, ce serait ça.
31:40On ne sait pas exactement depuis la guerre en Yougoslavie
31:42si ça a été mis en place, mais on va
31:44se demander si véritablement c'est quelque chose
31:46qui est encore en vigueur aujourd'hui.
31:48Alors, ça démarre aujourd'hui, c'est censé démarrer
31:50aujourd'hui, et on va en parler aujourd'hui sur
31:52Sud Radio avec Jean-François
31:54Lamour, ancien ministre des Sports
31:56et double champion olympique d'escrime en salle.
31:58Bonjour monsieur le ministre. Bonjour.
32:00Bonjour monsieur. Alors, du coup, on vous pose
32:02la question clairement, est-ce que
32:04cette trêve olympique, c'est plus du
32:06symbole ou est-ce qu'elle est encore en vigueur
32:08aujourd'hui ? On est dans le domaine du symbole
32:10et du vœu, oui. D'ailleurs, je crois
32:12que cette trêve, elle est
32:14validée par
32:16l'ONU, mais au vu
32:18de la situation internationale, que ce soit
32:20en Ukraine ou
32:22en Israël et
32:24Palestine, je ne sais pas
32:26si tout ça va être respecté.
32:28On est plus
32:30dans le domaine du souhait,
32:32on ne peut effectivement
32:34qu'encourager
32:36Thomas Barre,
32:38le président du CIO, de
32:40tenter effectivement d'imposer cette trêve.
32:42Mais encore une fois,
32:44au vu de la situation internationale,
32:46je ne sais pas si cette fois-ci, elle sera respectée.
32:48Monsieur François Lamour, vous avez été
32:50vous-même d'abord un
32:52grand champion.
32:54Vous tirez toujours d'ailleurs au sabre.
32:56Aujourd'hui, vous faites encore un peu parfois.
32:58Non, j'ai arrêté,
33:00ça va vous faire sourire,
33:02mais j'ai arrêté très vite après la fin de ma carrière,
33:04c'était en 92, et pour
33:06une simple raison,
33:08en 92, je faisais encore 5 heures d'entraînement
33:10par jour, et
33:12je commençais à travailler.
33:14Évidemment,
33:16cet entraînement s'est réduit à une heure par semaine
33:18à peu près, et à partir de ce moment-là,
33:20vous commencez à vous faire battre par des gens que vous
33:22battiez avant, et ça, c'est insupportable.
33:24Et vous êtes mauvais joueur, monsieur Lamour ?
33:26Complètement.
33:28J'ai arrêté très vite.
33:30Plus sérieusement,
33:32j'ai arrêté à 36 ans,
33:34et les articulations commençaient
33:36à souffrir diablement, donc
33:38j'ai préféré arrêter.
33:40Vous avez été à la fois
33:42un de nos grands champions, et puis vous avez été
33:44un de nos politiques, puisque vous avez
33:46donné votre expérience au service,
33:48mis votre expérience au service du sport,
33:50comme ministre des sports.
33:52Comment vous
33:54appréhendez
33:56les Jeux Olympiques aujourd'hui,
33:58comme symbole, justement, de la bienveillance,
34:00d'une capacité
34:02à se découvrir, à se rencontrer
34:04de façon amicale,
34:06entre les nations, et entre
34:08les cultures. Comment vous, est-ce que vous
34:10trouvez qu'aujourd'hui, au-delà de l'événement
34:12festif, et de
34:14l'organisation événementielle,
34:16ça reste ce grand moment ?
34:18Oui, oui, oui. Je le pense
34:20sincèrement. Déjà,
34:22parce qu'il y a une dimension qui n'existe
34:24pas dans un championnat du monde, ou
34:26une autre rencontre internationale,
34:28c'est le village olympique.
34:30La quasi-totalité des 10 500 athlètes
34:32qui vont se rendre à Paris
34:34pour les Jeux, vont résider au village olympique.
34:36C'est une ambiance très particulière,
34:38où, effectivement,
34:40chacune des nations invitées,
34:42chacun des athlètes sélectionnés,
34:44se rencontrent, par exemple,
34:46ne serait-ce qu'à la cantine
34:48du village, ou dans les rues
34:50de ce village,
34:52d'un pavillon ou d'un bâtiment
34:54à un autre. Alors, c'est la concurrence,
34:56c'est la compétition. C'est souvent une compétition
34:58très rude. Je vous entendais
35:00tout à l'heure citer
35:02les sportifs français que
35:04nos compatriotes veulent voir monter sur la boîte.
35:08C'est comme ça qu'on dit quand on est un athlète,
35:10on veut monter sur la boîte, c'est ça ?
35:12Oui, exactement. J'espère qu'il y aura
35:14des Eskrimers, également.
35:16Mais ça se fait, effectivement, avec
35:18une concurrence de plus en plus dure.
35:20Par rapport à mon époque d'Eskrimer,
35:22on a des pays comme la Chine,
35:24comme la Corée,
35:26comme les Etats-Unis, qui étaient des pays
35:28en pleine ascension, mais qui n'étaient pas
35:30arrivés à maturité. Et là, vous imaginez
35:32la concurrence que ça peut être.
35:34Mais ça se fait,
35:36et ça, il faut le répéter
35:38aux observateurs, aux spectateurs,
35:40dans un vrai esprit sportif,
35:42c'est-à-dire en respectant les règles
35:44et en partageant, à un moment donné ou à un autre,
35:46des moments extra-sportifs
35:48qui peuvent, effectivement, apporter
35:50une forme de concorde. Je ne suis pas dupe,
35:52encore une fois.
35:54Souvenez-vous également, quand nous avions
35:56en 1998 gagné la Coupe du Monde,
35:58on avait dit que la société française
36:00allait en être transformée. Ça a été un moment
36:02de partage très fort,
36:04très puissant, avec des
36:06millions de Parisiens sur les Champs-Elysées
36:08qui partageaient ce moment
36:10de fête, très clairement,
36:12de fierté aussi. Je crois
36:14qu'il faut laisser le sport à cette
36:16place-là, et puis
36:18continuer, effectivement,
36:20sous d'autres formes, à améliorer
36:22nos sociétés. Alors, rassurez-vous,
36:24l'escrime est cité à
36:265%, quand même, parmi les Français
36:28qui souhaitent voir ce sport-là
36:30en particulier. Rassurez-vous. J'ai deux noms,
36:32j'ai deux noms. Dites-nous.
36:34Un épéiste, Romain Canonne. Je pense que Romain,
36:36c'est l'épéiste
36:38qui est fait pour les grandes compétitions, pour les
36:40Jeux en particulier. Et puis,
36:42une femme sabreuse
36:44qui s'est vraiment révélée cette
36:46année, Sarah Walser, qui, je pense,
36:48va aussi faire des étincelles au Grand Palais.
36:50On dit qu'avec la carabine,
36:52l'escrime pourrait être dans les
36:54premières épreuves à rapporter des médailles.
36:56Oui, dès le premier soir.
36:58C'est pas pour rien, à mon avis, qu'on démarre,
37:00effectivement, par
37:02l'escrime. Et selon vous,
37:04le sport et la politique,
37:06est-ce que le sport est devenu trop politique ? Souvent,
37:08les Français, quand on leur demande, ils disent
37:10« Aujourd'hui, le sport, il y a trop d'argent dans le sport. »
37:12C'est devenu trop politique. Comment est-ce que vous
37:14protégez, on va dire, l'image
37:16du sport, Jean-François Lameau ?
37:18Le sport, ça a toujours été
37:20politique. C'est un moyen de
37:22promotion d'un mode de
37:24gouvernance d'un pays. Alors, ça peut être une démocratie,
37:26ça peut être un pays plus autoritaire
37:28quelquefois, une dictature.
37:30Vous le savez, les Jeux de 36
37:32à Berlin, c'était la promotion
37:34des exactions
37:36d'Hitler.
37:38Il y a d'autres démocraties
37:40qui ont aussi porté l'idée des Jeux.
37:42Il y a toujours eu de la politique
37:44dans le sport et dans les Jeux.
37:46Heureusement, d'ailleurs, parce que
37:48sans la signature du Président de la République
37:50pour garantir
37:52la bonne fin de l'organisation des Jeux,
37:54il ne peut pas y avoir de Jeux, en particulier
37:56aujourd'hui à Paris
37:58en 2024.
38:00La politique, elle est intrinsèquement
38:02liée
38:04à l'olympisme. Après, il faut
38:06contingenter cette
38:08action politique, cette interaction
38:10politique à
38:12ce qui est, encore une fois, nécessaire,
38:14c'est-à-dire la bonne organisation des Jeux.
38:16Après, vous ne pouvez pas empêcher un homme politique
38:18ou une femme politique à
38:20utiliser le résultat,
38:22les bons résultats,
38:24soit de l'organisation, soit de leur
38:26équipe olympique, à des fins politiques.
38:28C'est humain et
38:30entre guillemets, c'est de bonne guerre.
38:32Mais là, est-ce que
38:34le sport, vous avez l'impression, finalement,
38:36a un poids politique ? Alors, certes, il est utilisé
38:38le sport, mais quand on voit que la trêve olympique
38:40n'est absolument plus respectée, finalement,
38:42le poids du sport est très, très
38:44relatif désormais en politique ? Il est très relatif,
38:46mais moi, je n'ai jamais dit le contraire.
38:48Il est une partie des relations
38:50entre les sociétés, entre les pays,
38:52entre les gouvernants, mais il faut
38:54le laisser à sa place. Le sport
38:56ne peut pas, à lui tout seul,
38:58régler tous les problèmes de la Terre.
39:00Mais ça peut être aussi
39:02une respiration. Encore une fois, bon,
39:04là, on dit, il y a la trêve qui commence.
39:06On verra si elle peut être respectée
39:08pendant la quinzaine des Jeux olympiques
39:10à Paris. Je le souhaite, ardemment.
39:12On verra si, effectivement,
39:14les responsables politiques
39:16le font ou pas.
39:18Jean-François Lamour, allez, je vais être indiscret.
39:20Vous avez des... Quel souvenir
39:22de vos rencontres avec...
39:24Vous avez lié
39:26des liens d'amitié avec
39:28des champions, des championnes
39:30d'autres pays, pas forcément en Escrime, d'ailleurs,
39:32sur ces villages olympiques où vous avez
39:34brillé pour la France autrefois ?
39:36Pendant les Jeux, non.
39:38Moi, les Jeux, j'étais tellement concentré
39:40sur l'événement. Quand on parle d'un Escrimeur,
39:42un Escrimeur,
39:44un Escrimeur,
39:46le Graal, ce sont les Jeux.
39:48Donc on ne peut pas se permettre de se disperser,
39:50aller trop à la rencontre
39:52avant la compétition, j'ai dit bien,
39:54à la rencontre des autres. On est vraiment
39:56dans sa bulle, on va à l'entraînement,
39:58on se tourne dans sa chambre, on va manger,
40:00on dort et on se prépare pour les Jeux.
40:02Et on avait un individuel
40:04et quelques jours plus tard, la compétition par équipe.
40:06Mais effectivement, ensuite,
40:08on a fait de très très belles fêtes,
40:10essentiellement, d'ailleurs, avec
40:12des sportifs du même sport
40:14que nous. J'avais d'excellentes relations
40:16par exemple avec les Hongrois.
40:18On s'entendait bien. Pourquoi les Hongrois ?
40:20Les Russes également. Parce que les Hongrois,
40:22c'est une arme très très forte
40:24en sabre, que mon maître d'armes
40:26en entraînement national était aussi
40:28d'origine hongroise et on avait lié
40:30des liens peut-être plus forts
40:32avec d'autres nations.
40:34On s'entendait malgré tout bien avec les Italiens.
40:36Vous vous rendez compte ? Alors que quelquefois, ça...
40:38C'est toujours très chaud encore aujourd'hui
40:40avec les Italiens, les escrimeurs français.
40:42Eh bien, écoutez, on s'entendait très très bien avec les Italiens
40:44aussi. Et dernière question,
40:46vous allez suivre où ces Jeux ?
40:48Vous serez sur place ?
40:50J'ai essayé
40:52d'aller dans un...
40:54Là, vous voyez,
40:56j'ai une idée qui me vient en tête.
40:58Je voudrais aller voir l'équitation
41:00au bout du Grand Canal.
41:02À Versailles, ça doit être
41:04vraiment exceptionnel.
41:06Évidemment, je vais suivre l'escrime, vous en doutez.
41:08Au Grand Palais, parce que là aussi,
41:10ce sont des images assez incroyables.
41:12Ça va être magnifique. Merci infiniment
41:14champion olympique d'escrime
41:16sabreur Jean-François Lamour, ancien ministre
41:18des Sports, double champion olympique.
41:20Merci d'avoir été en direct
41:22sur Sud Radio pour
41:24ces JO dans tous leurs états.
41:26Je vais remercier Joseph Ruiz aujourd'hui,
41:28Béguin, Thibaut Sadler
41:30et Djamel Abdelak qui nous ont
41:32permis de réaliser cette
41:34tranche 10h-13h. On se retrouve
41:36lundi. Je vous souhaite à toutes et à tous
41:38un super bon week-end
41:40avec nous pour ces débats
41:42de l'été et ces JO
41:44dans tous leurs états. On suit
41:46l'actu des Jeux, c'est sur Sud Radio.

Recommandations