A 18 mètres de profondeur, devant l'entrée du port de Beaulieu, ils tentent de réparer les dégâts causés par l'Homme. Anouk, Jo-Ann, Sébastien, Matthieu… repiquent des fragments de posidonie là où elle a été arrachée.
A la surface, en cette après-midi estivale, jet-ski, yachts, hors-bord se croisent sur l'un des plans d'eau les plus prisés de la Côte d'Azur, entre Eze-sur-mer et la pointe Sainte-Hospice du Cap Ferrat.
Sous l'eau, le spectacle est tout autre.
"Quand on plonge, c'est apocalyptique, témoigne Sébastien Personnic. Les herbiers sont ravagés, couchés par terre. Or on sait que ce qui est détruit, ça représente des dizaines d'années de pousse et de vie. Tout ça juste à cause d'une ancre jetée au fond." Alors, depuis 5 ans maintenant, la petite équipe d'Andromède Océanologie s'est lancée dans l'opération de restauration "Repic".
Ces jardiniers de la mer se livrent à un véritable travail de fourmi. De juin à septembre, ils plongent à Beaulieu-sur-mer, Villefranche-sur-mer et Golfe Juan pour replanter. Petit à petit.
A la surface, en cette après-midi estivale, jet-ski, yachts, hors-bord se croisent sur l'un des plans d'eau les plus prisés de la Côte d'Azur, entre Eze-sur-mer et la pointe Sainte-Hospice du Cap Ferrat.
Sous l'eau, le spectacle est tout autre.
"Quand on plonge, c'est apocalyptique, témoigne Sébastien Personnic. Les herbiers sont ravagés, couchés par terre. Or on sait que ce qui est détruit, ça représente des dizaines d'années de pousse et de vie. Tout ça juste à cause d'une ancre jetée au fond." Alors, depuis 5 ans maintenant, la petite équipe d'Andromède Océanologie s'est lancée dans l'opération de restauration "Repic".
Ces jardiniers de la mer se livrent à un véritable travail de fourmi. De juin à septembre, ils plongent à Beaulieu-sur-mer, Villefranche-sur-mer et Golfe Juan pour replanter. Petit à petit.
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00:00On est un peu des jardiniers des mers, on crée des champs de lavende sous l'eau et l'idée c'est de
00:05pouvoir reconstituer petit à petit un herbier, on le suit d'année en année pour voir si cette
00:11restauration fonctionne, comment ça fonctionne et à notre échelle qu'est-ce qu'on est capable de faire.
00:15Donc c'est une plante qui est très importante, qui est protégée, on va la retrouver que chez nous et
00:19elle a énormément de service rendu à l'homme, c'est à dire qu'elle va produire énormément
00:25d'oxygène, elle va protéger la côte aussi de la houle, elle va permettre aux poissons d'avoir
00:29un endroit, une nursery, donc un endroit de reproduction, un lieu de vie, elle va stocker
00:34également le carbone en profondeur. Un bateau quand il va venir s'ancrer, il va dévaster en une nuit
00:41plusieurs hectares de posidonie, c'est comme si nous on allait en forêt et que pour garer notre
00:47voiture il fallait qu'on coupe dix arbres. Ici on est à Beaulieu-sur-mer sur l'opération repique
00:54donc qui est une opération de restauration de la posidonie en Méditerranée française et donc ici
01:00ce qu'on fait sur ce programme c'est qu'on va venir récupérer les morceaux de posidonie qui sont
01:04arrachés par cet ancrage, on va les récolter en plongée sous-marine. Alors le fragment arraché,
01:11une fois qu'il est arraché en fait il ne peut plus se fixer donc la plante elle ne fait que bouger au
01:15fond de l'eau et elle finit par mourir parce que c'est une plante qui doit être fixée au sol,
01:18fixée dans le sédiment. Donc ce qu'on fait nous c'est qu'on lui met juste une agrafe,
01:22donc cette petite agrafe métallique qui va l'aider à s'ancrer dans le sédiment et elle va pouvoir
01:28refaire ses racines et prolonger son rhizome et elle va pouvoir récupérer alors que si on ne met
01:33pas cette petite agrafe elle va finir par mourir.
01:52Ce qui est important de comprendre aussi c'est que la posidonie c'est une plante qui a un taux de
01:56croissance très faible, elle va grandir d'une dizaine de centimètres maximum par an, c'est un
02:03des végétaux les plus vieux de notre planète et pour autant les dégâts qu'on fait ici ça ne permet
02:09pas à la plante d'être assez rapide pour reprendre et donc ce qu'on fait avec Repic c'est une petite
02:15aide mais on ne reverra peut-être pas un herbier aussi beau avant des dizaines voire une centaine
02:21d'années. L'idée derrière c'est de dire qu'il ne faut pas détruire mais protéger, c'est pour ça
02:26aussi que l'application Donia existe, une application qui est gratuite, qui est téléchargeable, ça
02:30permet de savoir où on est au-dessus de l'eau, si on est au-dessus de la posidonie, si on est au-dessus
02:34du sable et d'ancrer en conséquence donc plutôt aller chercher la petite tâche de sable pour
02:38éviter de participer à l'impact de l'ancrage en mesopéranie française.