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Yoan Karar s’indigne sur le traitement judiciaire en France alors que les riverains sont excédés par les nuisances de la prison de la Santé : «Le ministère de la Justice est en voie de clochardisation».

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Transcription
00:00C'est une question de moyens, c'est une question de personnel, voilà, tout simplement.
00:02Enfin, il ne vous aura pas échappé que, déjà cette année, on a eu la question des JO,
00:06donc les forces de l'ordre qui ont été fortement mobilisées.
00:08Vous avez aussi la question au niveau personnel pénitentiaire.
00:11Faut-il rappeler qu'un surveillant gère tout seul entre 100 et 150 détenus,
00:14fait plus de 60 heures sub par mois.
00:16Donc à un moment donné, on ne peut pas démultiplier les moyens.
00:18Enfin, on peut faire, vous voyez, le chiffre a été rappelé,
00:22plus de 50 000 saisies en un an sur l'ensemble des établissements pénitentiaires.
00:25On goûtait bien que le travail ait fait,
00:27mais malheureusement, face à la multiplication de ces faits,
00:30on ne peut pas se démultiplier.
00:32Donc oui, fatalement, il y a une question de moyens,
00:35une question de personnel qu'il faudrait pouvoir recruter encore plus, davantage,
00:39mais qui dit moyens et personnel dit budget.
00:41Voilà, toute la question est là, c'est qu'est-ce qu'on y met à la justice ?
00:44Le ministère de la Justice est en voie de clochardisation.
00:47On l'a toujours dit, on est un des plus petits budgets du ministère de la Justice,
00:50notamment sur le plan européen.
00:52Les conséquences, elles sont là, c'est que malheureusement,
00:55on a comme ça des déficits de carences sécuritaires un peu partout,
00:58que ce soit sur le territoire avec les forces de l'ordre,
01:02mais aussi dans l'administration pénitentiaire et au ministère de la Justice.
01:04Il se traduit, baisse de budget,
01:07un dysfonctionnement sécuritaire qui a un impact sur les personnels.

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