Le gouvernement Attal gère les "affaires courantes", sprint final pour la course au perchoir

  • il y a 2 mois

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00:00Une dernière fois ou presque, les ministres posent sur le perron de l'Elysée comme pour un départ en vacances, qui n'en est pas vraiment.
00:08Mais démissionnaire hier, Gabriel Attal est maintenant à la tête d'un gouvernement chargé de régler les affaires courantes.
00:14Cette pratique n'est pas inscrite dans la Constitution. Elle est née d'une jurisprudence héritée de la IVe République.
00:20C'est un intérim entre la démission et la nomination d'un nouveau gouvernement.
00:24Les affaires courantes que définit ainsi Gabriel Attal.
00:28Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que c'est une situation qui est nécessairement temporaire.
00:32Et que l'enjeu, c'est évidemment d'assurer la stabilité du pays et la protection des Français.
00:39C'est pour ça qu'il n'y a jamais de vacances du pouvoir en France et je crois que c'est heureux.
00:43C'est important que les Français sachent qu'il y a toujours un gouvernement aux manettes pour les protéger.
00:48Alors, quel pouvoir pour ce gouvernement ? Il peut poursuivre ce qui a été entrepris précédemment, mais pas de nouvelles réformes, pas de nouveaux projets de loi.
00:56Ce gouvernement peut également prendre des décisions impérieuses en cas de catastrophe naturelle ou d'attentat, par exemple.
01:04Se pose enfin la question de la durée de cet intérim.
01:08Avec bien sûr les Jeux Olympiques en ligne de mire, que ce soit en termes de sécurité ou d'organisation des épreuves,
01:13ce gouvernement pourrait à minima exister jusqu'au 11 août, date de la fin des Jeux.
01:18Mais certains souhaitent malgré tout que cela ne s'éternise pas.
01:22Ce n'est pas nouveau, ça a déjà existé par le passé.
01:25Attention néanmoins à ce qu'on ne prenne pas trop de liberté avec, y compris nos institutions.
01:29Un gouvernement démissionnaire qui gérait les affaires courantes pendant plusieurs mois, ça me paraît problématique.
01:34Quoi qu'il en soit, cette situation prendra fin lorsqu'un nouveau gouvernement sera nommé et pas seulement un nouveau Premier ministre.
01:41Reste à connaître maintenant la date du terme.
01:44Et on ne va plus loin avec Forsyth.
01:46Bonjour Flor, c'est l'instant Paul.
01:48C'est donc le début des débats autour des postes importants à l'Assemblée nationale.
01:51Aujourd'hui, on sera fixé demain soir un scrutin très incertain en raison de l'absence de majorité absolue au sein de l'hémicycle.
01:57Oui, en effet, depuis ces législatives, aucun bloc n'a obtenu la majorité absolue.
02:01Donc l'heure aujourd'hui, c'est aux tractations avant cette échéance de demain pour l'élection du ou de la présidente de l'Assemblée nationale.
02:09Le camp présidentiel parlerait avec la droite, puisque pour Emmanuel Macron, c'est très important de garder, d'avoir à ce poste quelqu'un issu de ses rangs.
02:18Donc là, la droite discuterait avec le camp présidentiel.
02:21Pour le camp présidentiel, la candidate, c'est Yael Brown-Pivet, donc elle est plébiscitée par la droite.
02:25En revanche, elle ne fait pas l'unanimité au sein de son groupe et les alliés Horizon et Modem pourraient même présenter des candidats.
02:31À droite, c'est visiblement Annie Gennevard, une élue de la droite républicaine, qui s'appelle désormais la droite républicaine.
02:37Et puis à gauche, visiblement, on s'est entendu, non pas sur le nom d'un Premier ministre Elisabeth, mais sur le nom d'un candidat pour le perchoir.
02:45Il s'agirait peut-être de Boris Vallaud pour le PS, d'André Chassagne pour le PC, mais plus vraisemblablement de Cyriel Chatelain pour les écologistes, l'ancienne patronne du groupe à l'Assemblée nationale.
02:56Toujours est-il que pour Emmanuel Macron et la droite et les opposants à gauche dans cet hémicycle, il s'agit de contrer ce bloc de gauche qui représente 180 élus.
03:05Alors évidemment, il n'y aura pas de majorité absolue. On a beau additionner dans tous les sens, on n'en trouve pas.
03:10Ce qui va se passer, c'est que la présidente ou le président est élu au premier tour ou au second à la majorité absolue.
03:16S'il n'y en a pas, c'est un troisième tour à la majorité relative.
03:20Élection demain à 15h à l'Assemblée nationale, ça commence à 15h.
03:23Voilà, celui qui héritera du perchoir, évidemment, on attend de connaître son nom. La décision pourrait être décisive pour Matignon.
03:30Oui, Emmanuel Macron scrute qui sera, qui va finalement finir vainqueur pour ce perchoir.
03:36Parce qu'en fait, il estime que ça va donner le ton, même la couleur pour Matignon.
03:41Il l'a dit d'ailleurs dans sa lettre aux Français, il attend la structuration de l'Assemblée pour prendre des décisions.
03:47Et il estime que donc celui qui arrivera au perchoir aura une influence sur Matignon.
03:52Ce qu'il espère, on imagine, c'est que la gauche échoue et que du coup, ça lui donne un argument pour ne pas nommer un premier ministre de gauche.
03:59Puisque ça révélera aussi, en fonction de qui sera élu au perchoir, ce sera les alliances et les coalitions possibles au sein de cette Assemblée nationale.
04:06Où il n'y a, en effet, pas de majorité absolue pour personne.
04:09Vous nous parlez de la gauche, la gauche qui n'arrive toujours pas à parler d'une même voix.
04:12À le statu quo, à gauche, les négociations sont même suspendues autour du nom du premier ministre.
04:17Depuis que le PC, le PS et les écologistes ont proposé le nom de Laurence Toubiana, que l'FI a refusé, les négociations sont au point mort.
04:24Donc, visiblement, ils se sont entendus sur un nom, une candidature commune pour le perchoir.
04:28Pour l'instant, il est toujours tenu secret. On ne sait pas ce qu'il c'est.
04:31Mais ce qu'on voit surtout au sein de cette gauche, c'est la fracture profonde.
04:35Il y a eu deux moments où ils ont réussi à s'entendre.
04:37En 2022, quand ils ont créé la NUP, qui s'est effritée au fur et à mesure du temps.
04:41Et puis là, pour les législatives de 2024, on voit déjà que les fractures ressurgissent, que la gauche représente vraiment des gauches irréconciliables.
04:52C'est la désunion et la mésentente qui ressortent dans le fond.
04:56Ce que déplore Marine Tendulier, la patronne des écologistes.
05:00Écoutez-la, elle n'a pas mâché ses mots, c'était ce matin.
05:04Je suis écoeurée, j'en ai marre. Je suis fatiguée, parce que ça fait quand même six semaines qu'on y est.
05:08Et je suis désolée du spectacle qu'on donne aux Françaises et aux Français, en particulier à celles et ceux qui nous ont élus.
05:13Chaque heure, chaque minute de ridicule qu'on offre, franchement, ça les régale.
05:18On est en train de fabriquer du vote, Eren.
05:20Et ce ne sera pas la peine de venir me chercher avec ma veste verte en 2027, entre les deux tours, pour dire au secours, il faut un front républicain.
05:26Si on n'est pas à la hauteur, on n'est pas à la hauteur, point.
05:28On ne peut pas susciter l'espoir et décevoir autant après.

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