Dans Europe midi, Thomas Schnell et ses invités débattent de dernières informations.
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00:00Europe 1 13h continue jusqu'à 14h. Avec vous Thomas Schnell et vos deux débatteurs, l'avocat de Sarah Salman et l'ancien magistrat Georges Fenech.
00:09Et on fait le point sur cette première journée d'épreuve qui a débuté hier dans les Jeux Olympiques de Paris.
00:16Journée globalement positive selon la ministre des Sports ce matin, mais pour autant marquée par de gros débordements.
00:23A Saint-Etienne, il y a eu un envahissement de terrain de la part des supporters marocains, il y a eu un but finalement refusé par l'arbitrage
00:31et un joueur argentin qui explique s'être fait dérober sa montre pour un préjudice estimé à 50 000 euros.
00:37Vous partagez l'avis de la ministre des Sports qui parle d'une journée globalement positive ?
00:42J'ai écouté son intervention, c'était me semble-t-il sur France Info où elle explique que c'est une petite intrusion, un petit moment de confusion
00:49et que globalement tout va bien. Donc non, ce n'est pas un petit moment de confusion, ce sont des infractions.
00:55Il y a eu des violences, des projectiles qui ont été lancés, donc ce n'est pas un petit moment de confusion, une petite intrusion.
01:01Ce sont des faits graves et au lieu de balayer ça sous le tapis, elle aurait mieux fait de dire
01:07oui c'est inacceptable, oui c'est intolérable et non ça ne recommencera pas.
01:11C'est un coup ou c'est une erreur ? Comment on peut interpréter ce premier match ? Il faut encore se rôder Georges Fenech.
01:17C'est surtout un très mauvais comportement de la part des supporters marocains si j'ai bien compris.
01:23C'est absolument inadmissible, d'ailleurs l'un des joueurs l'a dit.
01:27Il y a une question vraiment de, comment je dirais, de tenue.
01:31J'espère qu'on n'aura pas les mêmes choses dans d'autres stades, vous voyez ce que je veux dire.
01:36Mais Geoffroy Guichard, le stade de Saint-Etienne ne nous a pas habitués à ce genre de débordement.
01:42Ça a toujours été le stade des Verts, ça a toujours été l'ambiance.
01:46Je n'ai pas le souvenir qu'il y ait eu des événements de ce type.
01:48Il a fallu que ce soit justement l'ouverture des Jeux Olympiques pour assister à ce spectacle
01:53qui ternit finalement l'image d'entrée de jeu de nos Jeux Olympiques.
01:59Il faut absolument que ça ne puisse pas se reproduire.
02:02L'image du football d'ailleurs qui est un peu le parent pauvre des Jeux Olympiques.
02:06Ce n'est pas le sport auquel on pense le plus quand on pense J.O.
02:10En général, il y a également eu un couac hier lors du match entre l'Espagne et l'Ouzbékistan.
02:16Un match où les contrôles ont été particulièrement lents avant que les spectateurs puissent accéder aux tribunes.
02:23Du coup, le coup d'envoi du match a été donné alors que le public n'était pas encore arrivé.
02:28Pourquoi ? On manque de préparation ?
02:31Oui, là-dessus je pense que c'est comme quand ils flashent les QR codes.
02:34C'est une fois, deux fois, trois fois.
02:37Je ne sais pas combien de personnes.
02:39Oui, ça prend du temps, mais je trouve ça beaucoup moins grave que ce qui s'est passé hier avec l'intrusion,
02:43les jets de projectiles et le vol de la montre.
02:45Ça peut arriver, ils vont se roder.
02:47C'est presque anecdotique, je dirais.
02:50Je répète, il ne faut absolument pas que ça puisse se reproduire.
02:54Les matchs qui restent à jouer, et c'est vrai qu'il n'y a que le football.
02:58Malheureusement, on ne verra pas ça au rugby, au tennis, au basket, au handball.
03:03C'est le football qui draine ce genre d'incidents.
03:08Tout le monde se souvient du match au Stade Saint-Denis, avec ses débordements épouvantables, ses violences, etc.
03:15Ça donne une très mauvaise image, parce que finalement ce sont des supporters.
03:20Ce sont les nôtres, ils supportaient le Maroc, mais ce sont des franco-marocains en réalité.
03:25Il faut le dire, les choses comme elles sont.
03:27Donc ça suppose d'être encore plus vigilants.
03:31Vous parlez de la finale de Ligue des champions, où il y avait eu ces spectateurs empêchés d'accéder au stade, retenus dans des nasses.
03:40Qui nous avaient servi de leçon, je dirais.
03:42On a tiré les conséquences pour justement que ça ne se reproduise pas.
03:46C'est vrai.
03:47Et il y a également ce match test, hier, entre le Mali et Israël,
03:53qui s'est tenu au Parc des Princes, avec ses athlètes israéliens menacés.
03:57Le test est réussi ?
03:59Quand vous avez le GIGN et autant de forces de l'ordre qui sont là,
04:03oui, le test est réussi.
04:04Mais encore une fois, comme je le disais tout à l'heure en préambule, à quel prix ?
04:07C'est-à-dire que pour certains membres de la France insoumise, les athlètes israéliens n'étaient pas les bienvenus.
04:12Et on a dû tout anticiper, mais vraiment tout, pour que ça se passe bien.
04:16Donc oui, ça s'est bien passé, mais pour certains, ils n'étaient pas les bienvenus.
04:19C'est normal qu'il y ait un niveau de sécurité particulièrement élevé,
04:22comme l'a expliqué le ministre de l'Intérieur, autour des athlètes israéliens ?
04:25Encore une fois, on ne peut pas critiquer cette sécurité hors normes.
04:33Mais comment ? On ne peut pas s'habituer non plus à ce que dans notre pays,
04:39il y ait des matchs de foot encadrés par des forces d'élite.
04:43Enfin, le GIGN, le Reds, ce sont des forces d'élite.
04:46C'est quelque chose... On en parle comme ça de manière assez détendue et décontractée,
04:51mais c'est absolument inacceptable qu'on soit amené aujourd'hui,
04:56à cause précisément de certaines paroles politiques en plus,
05:00qui allument ces braises pour cibler des israéliens, l'équipe d'Israël.
05:07C'est absolument inacceptable.
05:10Mais encore une fois, les services de sécurité ont prévu le maximum,
05:14parce qu'il y a ces déclarations absolument intolérables,
05:19et nous avons tous le souvenir de 1972, avec les athlètes israéliens,
05:2411 athlètes qui avaient été assassinés par le groupe Septembre Noir.
05:28Donc on ne peut pas laisser la moindre faille dans cette sécurité.
05:31Ça fait penser aussi à Eden Golan en Suède pour l'Eurovision,
05:34qui a été complètement bunkerisé dans sa chambre d'hôtel.
05:37Et heureusement, on n'a pas fait comme la Belgique,
05:39qui a choisi de délocaliser le match du 19 juillet dernier.
05:42Donc moi je préfère qu'il y ait un dispositif de sécurité hors normes,
05:45mais que les athlètes israéliens soient quand même les bienvenus.
05:48Et on a entendu l'hymne israélien qui a été sifflé, c'était déplacé.
05:52Ah oui, c'est déplacé !
05:54Là, c'est de l'incivilité, c'est de la bêtise,
05:58et je ne sais même pas s'ils savent eux-mêmes pourquoi ils font ça.
06:01Parce que dans leur esprit, ils associent les athlètes israéliens
06:04à M. Netanyahou et au conflit israélo-palestin.
06:07Alors ça n'a strictement rien à voir.
06:09Donc là, c'est de la bêtise, de la méchanceté.
06:11C'est de la manipulation politique,
06:13de vouloir attacher forcément une délégation sportive à un gouvernement.
06:18Si vous voulez, les politiques,
06:21enfin ceux qui appartiennent en tout cas à l'EFI,
06:24instrumentalisent cet événement mondial
06:28pour en faire un lieu d'exploitation, je vous dirais,
06:32diplomatique, de leur point de vue.
06:35Donc ces déclarations de Thomas Portes et d'autres,
06:39puisqu'il a été couvert dans ce qu'il a dit,
06:41il a été couvert par M. Panot et par d'autres,
06:44dès l'EFI, non seulement présentent un danger pour eux,
06:48mais en plus vont à l'encontre totalement de la diplomatie,
06:52de la politique française.
06:54Et je me félicite, et on pouvait s'attendre à cela évidemment,
06:57à ce qu'il y ait eu des réactions immédiates,
06:59y compris du président de la République lors de son interview,
07:01qui a dit que l'équipe israélienne,
07:03les athlètes sont les bienvenus, et ils sont les bienvenus.
07:06Je ne sais pas si Netanyahou sera au grand dîner, je ne crois pas,
07:09puisqu'il est au congrès aux Etats-Unis,
07:13mais Netanyahou peut être extrêmement critique à sa politique,
07:17il n'en demeure pas moins qu'il aurait été légitime aussi
07:20qu'il soit accueilli en France.
07:21Oui, mais M. Netanyahou était au congrès,
07:23ça s'est passé sous les applaudissements,
07:25imaginez s'il venait à l'Assemblée nationale aujourd'hui,
07:28ça serait absolument impossible,
07:30là c'est strictement impossible.
07:32Donc on est arrivé à un stade où l'antisémitisme a gagné du terrain,
07:36un point où c'est nous qui nous adaptons à eux.