Pollution de la Seine : le triathlon des JO aura-t-il lieu ?

Sud Radio

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Transcript

00:007h11 sur Sud Radio et on l'a appris, ce matin, un petit peu après 4h, le triathlon aura bien lieu

00:07aujourd'hui dans la Seine, après le report des épreuves masculines hier. Elles se tiendront vers

00:1210h45. Pour les femmes, c'est dans moins de trois quarts d'heure, à 8h. Les athlètes vont donc

00:17pouvoir concourir et nous sommes avec Frédéric Belobre, membre de la Fédération Française de

00:21Triathlon, ancien triathlète professionnel. Bonjour ! Bonjour ! Alors c'est une bonne

00:26nouvelle pour les athlètes olympiques d'apprendre que l'épreuve aura bien lieu aujourd'hui ? Oui,

00:31bien sûr, c'est vrai qu'on a eu un petit peu peur pendant 24 heures, suite à l'annulation

00:36hier de la course des hommes. Maintenant, on est vraiment rassurés. C'était important pour nous

00:41de voir la natation maintenue sur cette épreuve de triathlon, puisque sinon, le plan B, c'était

00:46tout simplement remplacé par un duathlon. Oui, c'est ça, c'est course, vélo et recourse.

00:52Serait-ce porté préjudice aux athlètes, ce remplacement ? Il y a plusieurs problèmes à ça,

00:58c'est que déjà le triathlon, moi en tant que spectateur, sans la natation, ça a quand même

01:03une autre tête. C'est une autre épreuve. Il y a aussi l'aspect tactique, puisqu'il y a des adversaires,

01:12des Français, qui vont être décisifs dans la possibilité d'avoir des médailles, qui vont

01:18avoir du mal sur la partie natation, puisque les Français sont très forts en natation. Déjà,

01:23sur l'aspect tactique, il y avait ce problème aussi. Ensuite, il y a l'aspect un petit peu

01:27physique où on décale d'une course de 24 heures et potentiellement, ça déstabilise aussi

01:36mentalement les athlètes. C'est sûr que ce n'était pas un climat très confortable pour les athlètes,

01:42mais il faut s'adapter. Je pense que les athlètes sont aussi préparés à ce genre de situation,

01:51puisque ça fait un an qu'on sait que léger dans la scène, ce n'est pas déjà tout gagné à 100%.

01:57Et là, le fait que les épreuves soient pour les hommes à 10h45, ça change quelque chose

02:01dans la course ? Ça aurait pu changer, puisque décaler la course de deux heures, ça va aussi

02:07augmenter les températures. Un départ à 8h, ça fait courir le 10 km de 9h30 à 10h. Donc,

02:15pour l'instant, si on se réfère aux températures d'hier, par exemple, il a fait très chaud. On est

02:21encore sur une course en fin de matinée, donc ça va à peu près. Mais comme il n'a plus pendant la

02:29nuit, je pense qu'au final, il n'y aura pas énormément d'augmentation de température. Il

02:35va faire bon. Le climat va être un peu humide, un peu lourd. Mais je ne pense pas que le fait

02:41que les garçons courent le 10 km de la partie course à pied du triathlon à environ 11h30,

02:48va vraiment changer la donne en termes de température. Donc, pas trop de changement à ce

02:55niveau-là. Et vous le disiez, il n'a plus cette nuit. On sait que ça joue sur la qualité de la

02:59Seine. Est-ce que ça vous inquiète pour la nage aujourd'hui ? Non, puisque de toute façon,

03:04la procédure exacte, c'est de faire des relevés de la qualité de l'eau environ 12 heures avant

03:16d'avoir les résultats. Donc finalement, même s'il pleut à saut en ce moment, c'est un peu bête à

03:22dire, mais ça ne va pas rentrer dans le résultat de la qualité de l'eau. Et il y a de toute façon

03:28un laps de temps entre les bactéries qui pourraient se développer suite à l'arrivée des eaux,

03:34qui font déborder un petit peu tout Paris. Donc pour l'instant, apparemment, je ne suis pas un

03:43expert en qualité d'eau, ni en organisation des Jeux Olympiques non plus. Mais pour l'instant,

03:49en tout cas, les athlètes ne vont pas subir cette pluie qui vient d'arriver.

03:54C'est une citation que vous avez déjà vécue vous-même, je crois, au JO de Pékin en 2008. Vous

03:58avez nagé en eau libre dans le bassin de Saint-Ling. Vous étiez inquiet vous-même à cette époque-là sur

04:04la pollution ? Non, c'est vrai que là, maintenant, on en parle beaucoup avec les JO de Paris. Et c'est

04:12vrai que ce qu'il faut savoir aussi, c'est que les contrôles sont de plus en plus fréquents. Les

04:21ratios aussi, les quotas d'eau, pas d'eau potable, mais d'eau nageable sont de plus en plus bas. Donc

04:31à mon époque, on n'avait pas encore forcément toute cette prise de conscience. Et en 2004 et en

04:382008, quand j'ai fait les JO, sûrement que l'eau était contrôlée, mais avec sûrement beaucoup moins

04:44de difficultés et puis des interdictions plus hautes sûrement en termes de chiffres. Vous nous

04:53parliez des athlètes français qui sont notamment forts en natation. Est-ce que vous pouvez nous

04:58indiquer les athlètes qu'on doit suivre justement aujourd'hui chez les femmes et puis chez les

05:01hommes ? Bien sûr, bien sûr. On a une équipe de France vraiment très forte qui a montré ces deux

05:07dernières années, qui a vraiment trusté tous les podiums les plus importants du chapitre

05:13international, notamment des manches de championnat du monde, des championnats du

05:16monde ou même le test event. Chez les femmes, on a Cassane Beaugrand qui va tirer cette équipe

05:24de France vers le haut. Ensuite, Léonie Periot qui est une excellente coureuse à pied et qui va

05:30falloir suivre s'il y a un regroupement, par exemple, sur la partie vélo. Et Emma Lombardi

05:36qui est la petite jeune de l'équipe de France, mais qui est incroyable en ce moment, qui a montré

05:41une régularité au plus haut niveau depuis deux ans et qui est très proche ou même sur le podium

05:47de toutes les courses importantes de ces deux dernières années. Chez les garçons, c'est un

05:56petit peu le même scénario. On a vraiment du gros calibre, c'est du très très lourd. On a

06:03Dorian Koeninks qui a fait troisième du test event, qui a réussi à se qualifier sur cette

06:09course. On a Léo Berger qui est champion du monde il y a deux ans. Dorian Koeninks,

06:17que je viens de citer, qui est champion du monde l'année dernière et qui fait podium sur la grande

06:21finale. Et le dernier Français qui est Pierre Lecor, qui est celui qui fait finalement le meilleur

06:28début de saison cette année et qui a vraiment un niveau course à pied incroyable. Et l'avantage

06:35de tous ces Français, ces six Français qu'on vient de citer, c'est qu'ils ont aussi un niveau

06:38dans les trois disciplines qui leur permet d'être vigilant et d'être présent peu importe le

06:44scénario. Donc de grandes grandes chances de médailles que ce soit chez les filles comme

06:49chez les garçons. Et là ça démarre dans 40 minutes. Maintenant pour les filles, vous allez

06:52être à leur côté le long de la scène et puis dans Paris pour les épreuves. Oui, tout à fait,

06:57là je suis sur place. Les filles sont en train de s'installer. Un petit peu de déstabilisation

07:03psychologique pour les garçons, puisqu'il y a eu ce changement, ce décalage de course de 24 heures.

07:09Petit fait de course aussi, il a plu un petit peu cette nuit, là ça commence à se calmer. Il y a

07:15des routes empavées. Donc on a parlé de la chaleur, je pense que ça ne sera pas trop un problème. Mais

07:19par contre, les routes vont être un petit peu glissantes. Il va falloir être agile sur le vélo

07:24et faire preuve de self-control pour rester debout sur le vélo sur des passages difficiles.

07:33Sinon, on sent l'atmosphère qui commence à monter. Grosse ambiance sur les bords de la route et je

07:40pense que ça va s'augmenter encore au fur et à mesure de la matinée. On va aller suivre ces

07:46Françaises et ces Français. Merci beaucoup Frédéric Belobre, membre de la Fédération

07:50Française de triathlons, ancien triathlète professionnel. Les femmes 7 à 8 heures,

07:54les hommes à 10 heures 45.

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