• il y a 2 mois
La boite à Jeux est l'émission olympique de Sport en France en direct du Club France (médaillés, Vip, coulisses, résultats, programmes, coups de cœur, coups de griffe). Rendez-vous tous les soirs pour un moment fun et sportif ! (Avec l'influenceur Kemar).su

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Sport
Transcription
00:00Salut à toutes et à tous, on est au Club France de la Villette, c'est la boîte à
00:28jeu, votre rendez-vous quotidien durant l'intégralité de ces Jeux Olympiques de Paris.
00:32Aujourd'hui, on parle handball avec une légende de la discipline, l'ancien gardien de l'équipe
00:37de France, Thierry Oumeyer.
00:38Et puis on aura aussi évidemment beaucoup de médaillés qui passeront dans la boîte
00:42à médailles, Sébastien Patrice et Boladeh Apiti, médaillé de bronze avec l'équipe
00:47de France de sabre, tout comme le rider Anthony Jean-Jean.
00:50Jamais un Français n'avait décroché une médaille au JO en BMX Freestyle, Anthony
01:00Jean-Jean en a décidé autrement hier, il est avec nous au plateau, ça va Anthony ?
01:04Ça va, super et toi ?
01:05Ouais, ça va, courte nuit je suppose ?
01:07Ouais, courte nuit, j'enchaîne beaucoup, ça n'arrête pas, mais c'est un plaisir.
01:10Alors, j'espère que tu en es fier quand même de cette médaille de bronze.
01:12Je sais que tu venais pour l'or ici à Paris, mais tout de même, elle est belle.
01:16Ouais, exactement, j'en suis très fier et très content.
01:19Ça y est, je commence à réaliser que j'ai fait quelque chose de chouette hier, donc
01:23je suis très content.
01:24C'est vrai que ma première saveur, c'est un peu de déception.
01:27Je venais pour un objectif, une médaille d'or, je repars sans, donc mon premier sentiment
01:31c'est un échec.
01:32Et voilà, après réflexion et après tout ce qui se passe, je me rends compte que c'est
01:38quelque chose de grand et j'en suis très fier, très content de cette belle médaille
01:41de bronze.
01:42Elle est lourde, ça t'a surpris ou pas ?
01:43J'ai eu l'occasion d'en parler tout à l'heure, c'est assez lourd.
01:46C'est costaud, c'est une belle médaille, donc ouais, c'est beau, je suis très content
01:50de l'avoir entendu.
01:51Regarde, t'as reçu du courrier, donc une lettre en bronze qui correspond à ta médaille.
01:55Je te laisse ouvrir cette lettre, lire la question à haut de voix à l'intérieur
01:57et puis répondre.
02:03Il disait quoi ton horoscope hier ?
02:05Est-ce que tu l'as lu ton horoscope ?
02:07Pas du tout.
02:08Parce que regarde, en fait, t'as un petit collier avec un taureau, ton signe astrologique.
02:11Tu fais pas gaffe à l'horoscope, c'est juste pourquoi t'as ce petit collier là.
02:15Alors ce collier, c'est un taureau, c'est un signe de là où je viens, je suis du sud
02:21de la France.
02:22Abézier, c'est le signe un peu de là-bas, donc voilà, j'ai toujours autour du cou,
02:27je l'ai depuis que je suis petit.
02:28Même en compète ?
02:29Tout le temps.
02:30Tu l'as toujours avec toi ?
02:31Non, je n'enlève jamais.
02:32Je l'ai toujours autour du cou.
02:33Et c'est vrai que c'est un peu une façon de me rappeler qui je suis, d'où je viens
02:40et voilà, c'est toujours un petit clin d'œil à ma région et ce beau sud de France.
02:44Cette médaille de bronze, pourtant ça avait plutôt mal commencé pour toi en finale
02:47avec ce premier run où tu chutes.
02:49Moi j'aimerais savoir ce qu'il se passe dans ta tête les quelques minutes avant d'entamer
02:52ton deuxième run.
02:53Qu'est-ce que tu te dis ? Qu'est-ce que ton coach te dit ? Comment tu te sens ? Est-ce
02:56que les vieux démons de Tokyo aussi reviennent un peu ? Comment ça s'est passé pour toi ?
03:00Ouais, c'est pas un moment facile parce que c'est vrai qu'après le premier run, je me
03:04dis que c'est pas possible, je tombe jamais sur cette figure-là.
03:07C'était la première de mon run, vraiment, on n'avait pas du tout stratégiquement prévu
03:10ça.
03:12Donc voilà, c'est comme ça, il a fallu vite d'abord analyser pourquoi, mais ça se passe
03:17très vite quoi, et faire en sorte que je bascule direct sur mon deuxième run et ne
03:23pas rester dans le « je suis tombé, comment ça s'est passé ? » mais plutôt de dire
03:27« ok, ça c'est arrivé, maintenant qu'est-ce que je dois faire pour que ça n'arrive plus
03:29et pour aller chercher cette médaille ? ». Donc c'est ce que j'ai vite fait, vite réussi
03:33à faire.
03:34Je suis bien entouré, tous mes entraîneurs étaient là pour me dire qu'il n'y avait
03:38pas de soucis à se faire, que je sais faire, c'est une erreur technique, mais ça n'arrivera
03:43plus, ça ne m'arrive jamais, donc ça ne va pas m'arriver deux fois d'affilé.
03:45Et justement, c'est ce qui s'est passé, deuxième run parfait, quelques petites erreurs
03:49qui me coûtent cette médaille d'or, mais j'ai dû faire quelques choix stratégiques
03:53pour ne pas prendre de risque et absolument aller chercher la médaille.
03:56Donc voilà, c'est un sport de jugement, après les juges ont décidé de me mettre
03:59troisième.
04:00Ce n'est pas l'avis de tout le monde, mais c'est comme ça, et en tout cas je suis très
04:03content et très fier d'avoir pu vivre ce magnifique moment hier à Place de la Concorde
04:07et repartir avec cette belle médaille.
04:08En tout cas, ce deuxième run, il était dingue quand même, franchement, run d'anthologie,
04:12on a vu aussi une figure inédite qu'on n'avait jamais vue une première fois, c'est un alley
04:15hoop double flair, c'est ça ? Est-ce que tu peux nous tenter de le montrer à peu près
04:19ce que c'est avec ce petit BMX ?
04:20Oui, bien sûr !
04:21Allez, vas-y, montre-nous ça !
04:22Alors en fait, tu as un alley hoop double flair, on part d'une courbe ici, et en fait
04:26normalement on a tous une scène de rotation, donc de droite à gauche, moi je suis gaucher
04:29donc je tourne vers la droite, donc là je garde mon sens de rotation, sauf que je vais
04:34en direction de la gauche comme si j'étais droitier.
04:36Et du coup ça donne un peu une figure comme ça, où je pars sur le côté, je fais deux
04:40rotations et je retombe ici, donc c'est beaucoup plus dur que d'aller dans mon sens normal
04:44à droite, et c'est pour ça que ça n'avait jamais été fait, au monde et encore moins
04:49en compétition, donc je travaillais beaucoup pour cette figure-là, donc très content
04:53d'avoir pu la mettre ici, place de la Concorde en France, pour les Jeux.
04:56Et tu penses que si tu avais fait ce deuxième run au premier, ça aurait pu impacter ta
05:02note et avoir une note peut-être plus élevée, une médaille plus belle encore ?
05:05Oui je pense, stratégiquement on avait prévu que je fasse ce run-là en premier, pour
05:11être sûr d'avoir une médaille quoi qu'il arrive, et ensuite dans le deuxième run,
05:15j'avais prévu quelques améliorations pour être justement sûr d'aller chercher la
05:18médaille d'or.
05:19Malheureusement, on l'a vu qu'au premier run j'ai chuté, donc j'ai dû absolument
05:24poser le deuxième, j'ai vécu Tokyo et un échec sans médaille, je voulais absolument
05:29pas le revivre.
05:30Je sais à quel point c'est important de faire une médaille aux Jeux Olympiques, et à quel
05:33point c'est dur quand on ne la fait pas, donc là je voulais quoi qu'il arrive repartir
05:36avec une médaille autour du cou.
05:37Je suis content des décisions que j'ai prises, qu'on a prises avec tout le staff de l'équipe
05:44de France, et content que ça ait mené sur cette belle médaille de bronze.
05:48Comme tu l'as dit tout à l'heure, la première pour le BMX Freestyle Français, et je suis
05:52très fier et très content d'avoir pu repartir avec autour du cou.
05:55Magnifique Anthony, je te laisse encore la fêter cette médaille, puisque tu l'auras
05:58à vie, donc tu vas pouvoir la fêter autant que tu veux, et avec des fêtes toujours plus
06:02folles j'ai envie de dire.
06:03Merci beaucoup.
06:04Merci Anthony.
06:05La petite photo traditionnelle quand même pour terminer.
06:06Bien sûr.
06:07En souvenir.
06:08Hop, je te laisse prendre la pose.
06:09Magnifique.
06:10Impeccable.
06:11Merci beaucoup Anthony et à bientôt.
06:14Merci.
06:15Déjà 6 médailles pour l'équipe de France d'escrime depuis le début de ces Jeux Olympiques
06:19de Paris.
06:20Après sa performance historique en natation hier, on retrouve Nathan Lingua épais à
06:25la main dans la boîte à secrets.
06:26Après la natation hier, l'escrime aujourd'hui.
06:34Je vous amène avec moi sur le stand de la Fédération Française d'escrime.
06:37On y apprend l'épée, le fleuret, le sabre, tout ce qu'on a vu aux Jeux Olympiques.
06:41Allez, venez avec moi, on va aller tester tout ça.
06:43Je suis avec Eléonore, qui travaille sur le stand d'escrime, t'es bénévole ici
06:46je crois.
06:47Est-ce que tu peux nous expliquer un peu ce que vous faites faire ici sur ce stand ?
06:49Bah oui, alors on initie les gens à l'escrime, donc d'abord on leur demande quelle arme
06:54ils veulent pratiquer.
06:55Donc on a plusieurs armes, on en a trois.
06:56On leur explique les spécificités de l'arme et on leur explique comment on fait de l'escrime,
07:01donc comment avancer, comment faire une retraite, comment attaquer.
07:05Après on leur laisse faire un match d'environ 5 minutes.
07:08On va tester le sabre ?
07:09C'est ça.
07:10C'est l'équipement de sabre, après si on veut tester autre chose, il y a un équipement
07:13spécial ?
07:14Non, c'est le même équipement, c'est l'arme qui change.
07:16Ok, c'est juste l'arme qui change.
07:17Au niveau des zones du corps, l'épée c'est le corps entier, le sabre ça va être au-dessus
07:21du buste, donc la tête ça compte.
07:23Par contre le fleuret ça va être juste du menton au-dessus de la ceinture, sans les
07:26bras.
07:27Hop là, les sabres.
07:28Je m'équipe, on est bon.
07:29Allez !
07:31Ok, bon là, on commence très mal.
07:39Je fais pas le poids malheureusement.
07:41Et comme ce Club France est rempli de surprises, dans ce stand d'escrime on peut tester une
07:45discipline un peu particulière, c'est le sabre laser.
07:48Et là je crois Lucien que je vais passer du côté obscur.
07:54Je suis avec Baptiste, est-ce que tu peux m'expliquer un peu ce que c'est le sabre laser en fait ?
07:58Le sabre laser ça se pratique avec cette arme qui fait environ un mètre de long, une lame
08:03en polycarbonate de 80 centimètres.
08:05C'est une discipline dans laquelle on peut toucher absolument partout, y compris la tête.
08:09Et en fait, en fonction de la zone du corps qu'on va toucher, on va gagner un certain nombre
08:13de points.
08:14Et bien on va aller tester ça si tu veux bien.
08:15On va tout.
08:23Bon, j'étais quand même un peu meilleur à l'escrime, on va pas se mentir.
08:25Voilà Lucien, tu sais tout sur ce stand d'escrime en plein cœur du Club France.
08:29De mon côté, j'ajoute ce sport à ma liste pour les Jeux Olympiques de 2028.
08:32Allez, rendez-vous demain pour une nouvelle boîte à souvenirs.
08:39Il a fait trembler tous les tireurs de la planète.
08:42Le double champion olympique et ancien gardien de l'équipe de France Thierry Omeyer est avec
08:46nous dans la boîte à souvenirs.
08:47Ça va Thierry ?
08:48Très bien, merci.
08:49Alors je suppose qu'en tant que grand passionné de sport, vous vivez ces Jeux de Paris intensément, non ?
08:54Oui, bien sûr.
08:55Quel bonheur de pouvoir voir tous ces athlètes ici à Paris, de voir ces Jeux, de voir l'ambiance
09:03qu'il y a autour de toutes ces épreuves, la ferveur populaire.
09:07C'est assez incroyable.
09:09Et voilà, ça fait plaisir.
09:11Alors il y a le handball évidemment, mais est-ce que vous aussi vous vous êtes arrêté
09:15pour regarder Léon Marchand hier soir ?
09:17Oui, bien sûr.
09:18C'est exceptionnel, tout simplement.
09:21Il n'y a pas de mots.
09:23Triple champion olympique en quelques jours.
09:26Deux médailles en quelques heures.
09:29C'est assez incroyable, cette capacité de vite repartir après une victoire.
09:35Hier, entre la première médaille d'or et la deuxième, il n'y a même pas eu deux heures.
09:40Il faut être capable de savourer, mais vite se remobiliser pour derrière refaire un gros
09:49effort pour aller décrocher ce 200 bras.
09:52Ça a été une très belle soirée, une très belle journée dans l'ensemble aussi hier
09:57pour l'équipe de France.
09:58De toute façon, depuis le début, un très gros début.
10:00Thierry, on ne vous présente plus.
10:02Vous avez une immense carrière avec énormément de titres, énormément de matchs joués.
10:06Est-ce que les Jeux olympiques, ça reste au-dessus de tout ?
10:08Oui, bien sûr.
10:09Les Jeux, c'est au-dessus de tout.
10:11Il y a tout le monde qui est là pendant tous les sports, tous les athlètes, toutes les disciplines.
10:20Et surtout aussi, c'est tous les quatre ans.
10:22Ce côté un peu plus rare qu'un championnat du monde ou un championnat d'Europe fait que
10:27les Jeux olympiques, c'est au-dessus d'un championnat du monde ou d'un championnat d'Europe.
10:32Quel bonheur de pouvoir les suivre ici à Paris.
10:36J'ai un souvenir de vous, Thierry, en finale à Pékin contre l'Islande.
10:40Vous sortez un match énorme avec 19 arrêts, quasiment 50% d'arrêts de réussite.
10:46C'est votre meilleur souvenir, sur le terrain en tout cas, des Jeux olympiques.
10:49Vous, il y a des souvenirs encore plus forts.
10:51Oui, j'ai eu la chance de participer plusieurs fois aux Jeux.
10:55Mais c'est vrai que ce match-là, surtout vu l'importance, une finale olympique,
10:59premier titre olympique que l'équipe de France décroche.
11:04De pouvoir faire une performance comme ça, ce jour-là.
11:07Bien sûr, on se prépare pour ça.
11:10Mais encore, il faut être capable de le faire.
11:12Je me rappelle qu'avant le match, je ressentais beaucoup de pression,
11:15beaucoup de tension.
11:16L'échauffement a été très long avant la finale.
11:20Mais j'attendais qu'une chose, c'est que le coup de sifflet de début de match soit donné.
11:25Et que derrière, je puisse faire tout simplement ce que je savais faire, arrêter des ballons.
11:30Il y a le terrain pour les Jeux olympiques.
11:32Ce qui se passe en dehors du terrain, avec le village olympique notamment.
11:35Est-ce que vous pouvez nous dire, Thierry, votre rencontre la plus marquante
11:38que vous avez pu faire sur les Jeux olympiques ?
11:41Vous en avez disputé trois quand même.
11:42Quatre.
11:43Quatre, mais bon.
11:44Non, parce que trois médailles et quatre Jeux olympiques, on oublie celle où...
11:48Je sais que vous êtes un compétiteur, donc j'oublie le jeu.
11:51Je me permets d'oublier celle où vous n'avez pas décroché de médaille.
11:54C'est vrai que le village, c'est génial, tout simplement.
11:58On a la possibilité d'être au quotidien avec des athlètes qui viennent de plein de pays différents,
12:03de plein de cultures différentes et de plein de sports différents.
12:07On a tous les gabarits possibles.
12:09C'est génial de pouvoir passer une quinzaine de jours juste entre athlètes
12:13et de pouvoir se côtoyer.
12:16C'est vrai qu'au village, on a la chance de rencontrer plein d'athlètes.
12:21La rencontre la plus marquante, je ne sais pas.
12:24Moi, je suis assez fan de Roger Federer.
12:27J'ai eu la chance de...
12:28Lui, je ne l'ai pas rencontré au village, mais je l'ai rencontré lors de la cérémonie d'ouverture.
12:34C'était plutôt sympa parce que faire une photo avec Federer.
12:41Et puis après, on a croisé...
12:43Quand on est au village, on croise plein d'athlètes, que ce soit des Usain Bolt.
12:49On a rencontré toute la Dream Team NBA.
12:54Même s'ils ne dormaient pas là, ils étaient venus passer une journée au village.
12:57Donc, on a eu l'occasion de les croiser à l'époque avec Kobe Bryant, LeBron James
13:02ou des athlètes comme ça.
13:04C'est génial.
13:05Ça vous est déjà arrivé que des petits jeunes aussi viennent vous voir, peut-être ?
13:08Oui, on fait des photos aussi.
13:10On a fait des photos.
13:12Je me rappelle notamment les joueurs de water polo de Croatie qui étaient venus faire une photo.
13:20Parce que c'est vrai que les France-Croatie au handball, c'était des classiques.
13:28Le handball, c'est un sport très reconnu.
13:30La reconnaissance du handball français est aussi à l'étranger.
13:34Justement, parlons un peu de cette équipe de France pendant ces Jeux Olympiques.
13:37Pour l'instant, une entame compliquée.
13:39On peut le dire Thierry, le groupe n'est pas simple de défaite face au Danemark et à la Norvège.
13:43Et puis, un nul hier face à l'Egypte dans les toutes dernières secondes avec ce but de Fabregas.
13:48Est-ce que vous êtes inquiet, Thierry, pour l'équipe de France ?
13:51Est-ce qu'elle propose depuis le début de ces Jeux Olympiques ?
13:54Je ne suis pas inquiet.
13:56Après, c'est sûr qu'on est habitué à avoir des meilleures performances de l'équipe de France.
14:00Sur les trois premiers matchs, on sent qu'il y a un petit manque de confiance
14:06qui a dû s'installer peut-être après le premier match contre le Danemark.
14:10Mais, dans ce que j'ai vu du match contre l'Egypte,
14:14après une première mi-temps difficile,
14:16on a su resserrer dans le secteur défensif derrière,
14:19ce qui est notre marque de fabrique,
14:21et revenir au niveau du score.
14:23Je suis persuadé que c'est un déclic, cette deuxième mi-temps,
14:26avec ce but marqué à la dernière seconde,
14:28arracher ce match nul.
14:30Je suis persuadé que cette équipe de France et les joueurs sont formatés
14:35et préparés psychologiquement à partir des quarts de finale.
14:39C'est-à-dire qu'il y a une nouvelle compétition qui va commencer en quarts de finale.
14:44Il faudra gagner trois matchs pour être champion olympique.
14:47Tu gagnes, tu continues, tu perds, la compétition s'arrête.
14:52Et ce match des quarts de finale, c'est vraiment un match qui est ciblé
14:55et par le staff et par les joueurs.
14:57Nous, à l'époque, on en a vécu des quarts de finale.
15:00On sait que c'est la course aux médailles qui s'ouvre si on gagne ce match-là.
15:04Je pense qu'ils sont dans cet état d'esprit-là.
15:06Maintenant, il va quand même falloir aller chercher les deux derniers matchs
15:11contre l'Argentine et contre la Hongrie pour se qualifier.
15:14Parce qu'avant de disputer un quart de finale, encore faut-il se qualifier.
15:18On sait que dans cette équipe, il y a des joueurs avec lesquels vous avez joué.
15:21Nicolas Karabatic, il y a aussi le sélectionneur Guillaume Gilles.
15:23Est-ce que vous êtes en communication direct avec eux pendant ces Jeux ?
15:26Ou est-ce qu'ils sont vraiment dans une bulle et vous ne leur parlez pas trop ?
15:30Non, des petits messages d'encouragement.
15:32Maintenant, il faut laisser les joueurs, le staff dans leur bulle.
15:38C'est important.
15:39Je pense qu'ils savent exactement ce qu'ils doivent faire.
15:42Comme vous le dites, vous citez Guillaume Gilles.
15:44Il a vécu pas mal d'Olympiades en tant que joueur et en tant qu'entraîneur.
15:47Nicolas Karabatic, c'est sixième JO.
15:50Je pense qu'il a de l'expérience.
15:52Il y a beaucoup de joueurs qui étaient déjà là à Tokyo il y a trois ans.
15:57C'est une équipe expérimentée qui sait que même s'il y a eu des défaites en début de compétition,
16:04ce n'est pas ça qui empêche aujourd'hui de pouvoir croire à la médaille.
16:08Un mot sur les gardiens, Thierry Vincent-Gérard et Rémi Desbonnet,
16:11qui vivent, comme l'équipe de France aussi, un début de compétition assez difficile.
16:16On sait que ça arrive quand on est au poste de gardien.
16:18C'est un poste dur.
16:19Quand la défense n'est pas forcément au rendez-vous, c'est compliqué de faire les arrêts.
16:23Est-ce que vous avez peut-être un conseil à leur donner ?
16:26Ça vous est déjà arrivé dans des compétitions aussi d'être en difficulté.
16:29De sortir ce petit match ou même cet arrêt, je m'en rappelle en 2011 contre le Danemark en finale des championnats du monde,
16:35où vous sortez un ou deux arrêts dans les prolongations qui permettent de décrocher un titre mondial, par exemple.
16:39Oui, bien sûr, c'est un ensemble.
16:41De toute façon, ce sont deux garçons qui ont de l'expérience.
16:45C'est surtout Vincent qui a beaucoup plus d'expérience que Rémi,
16:49qui dispute entre guillemets ses premiers Jeux parce qu'il était quand même dans le groupe à Tokyo,
16:54même s'il n'a pas foulé le terrain.
16:56Après, chaque match est aussi différent.
16:59Chaque match a son histoire.
17:01On a vu quelques bonnes périodes de Vincent, notamment sur le premier match contre le Danemark.
17:06Rémi, hier, quand il rentre, il a aussi fait quelques arrêts très importants.
17:10L'important, c'est de monter en puissance à l'image de toute l'équipe.
17:14Parce que, bien sûr, l'équipe de France va être obligée de monter en puissance par rapport à ce qu'elle a proposé depuis le début.
17:21Mais je pense vraiment qu'il y aura un déclic suite à ces deux émissions.
17:25Comment vous faisiez, vous, personnellement, quand vous étiez gardien et que vous passiez un peu à côté ?
17:30Ça vous est rarement arrivé dans votre carrière.
17:32Vous passiez un peu à côté de certains matchs pour réussir à vous remobiliser et sortir ces arrêts qui sont finalement décisifs ?
17:39Oui, il faut essayer de mettre ça derrière soi.
17:41C'est sûr que c'est plus facile d'enchaîner des bons matchs.
17:44C'est bon pour la confiance.
17:46Parfois, quand on est dans une période un peu plus difficile ou qu'on rate un match,
17:50forcément que la confiance a tendance à vite partir dans le sport de haut niveau.
17:54Il faut essayer de repartir sur du travail déjà à l'entraînement.
17:58Travail de gamme.
17:59Retrouver des certitudes.
18:01Moi, je faisais aussi pas mal de vidéos.
18:03J'en faisais beaucoup pour analyser mes adversaires.
18:06Parfois, quand je sortais d'un match un peu difficile, j'analysais aussi mon match par rapport à un match où j'avais été performant.
18:15Revoir les attitudes, si elles étaient différentes.
18:17Mon placement.
18:19Mon temps de réaction.
18:21Essayer de comparer des bons matchs avec des moins bons.
18:24On parlait des joueurs de cette équipe avec qui vous avez joué.
18:27On va parler un peu plus en détail de Nicolas Karabatic quand même.
18:30Vous avez joué avec lui en équipe de France, en club, aussi à Kiel et au PSG.
18:34Parlez-moi un peu de lui, de l'homme et aussi du joueur.
18:37C'est incroyable ce qu'il fait.
18:39C'est la dernière danse d'une légende.
18:41Exactement.
18:42C'est quelqu'un qui a su rester au plus haut niveau jusqu'à la toute fin.
18:46Ça, chapeau bas.
18:48C'est du travail au quotidien.
18:51C'est avoir une certaine hygiène de vie.
18:53Être capable de se remettre en question.
18:55D'être épargné aussi par les blessures.
18:58De revenir aussi quand il y a des grosses blessures.
19:01Il est revenu très fort en 2021 pour disputer les Jeux et aller décrocher son troisième titre olympique.
19:09Oui, Nico, c'est une bête de compétition.
19:11C'est aussi quelqu'un qui a un leadership naturel.
19:15Quand il est sur le terrain, il dégage quelque chose.
19:18Déjà de par tout ce qu'il a fait pendant sa carrière.
19:21Il a encore un rôle, pour moi, très important dans cette équipe.
19:25Tout ce que je peux lui souhaiter.
19:27On a gagné plein de titres ensemble.
19:29C'est forcément de terminer par la plus belle des médailles le 11 août.
19:34On est dans la boîte à souvenirs, Thierry.
19:36Je vais vous demander votre meilleur souvenir.
19:38Pas celui-là.
19:40C'était un reste d'une médaille olympique.
19:42C'était Rio.
19:44Et votre meilleur souvenir avec Nicolas Karabatic ?
19:46Que ce soit sur le terrain ou même en dehors.
19:48On sait que vous êtes aussi proche.
19:50Franchement, là où on est en plein JO, le meilleur souvenir que j'ai pu partager avec Nico,
19:56c'est les deux titres olympiques 2008 et 2012.
20:00Parce que c'est des titres olympiques.
20:04Après, en club, c'est vrai qu'on a eu la chance de gagner des ligues des champions ensemble.
20:10Que ce soit à Montpellier ou à Kiel.
20:12De vivre des grands moments avec l'équipe de France.
20:16Avec Nico, je l'ai vu arriver très jeune à Montpellier.
20:20On est arrivés la même année.
20:22Il est arrivé, lui, au centre de formation.
20:24Mais très vite.
20:26J'ai arrivé chez les pros parce que j'ai quelques années de plus.
20:28Mais très vite, il s'est entraîné avec nous.
20:32J'ai joué avec lui.
20:34Ça a été un plaisir, du bonheur de pouvoir jouer aux côtés du plus grand joueur de l'histoire.
20:40Thierry, on en attend beaucoup de cette équipe de France.
20:44Forcément, avec les résultats.
20:46C'est une valeur sûre, j'ai envie de dire.
20:48Et les tenants du titre.
20:50Vous le savez, c'est très dur d'enchaîner deux titres consécutifs aux JO.
20:54Vous l'avez fait en 2008 et 2012.
20:56Peut-être que les spectateurs ne se rendent pas forcément compte.
20:58Mais c'est une vraie performance de faire ça.
21:00Je pense que l'équipe de France, elle a mal habitué les gens à gagner beaucoup de fois.
21:06Et quand on gagne beaucoup de fois, on a l'impression de l'extérieur que c'est facile.
21:10Non, c'est très loin d'être facile.
21:14A chaque fois, c'est beaucoup de travail, une remise en question.
21:16Des adversaires qui en ont marre aussi de perdre.
21:20Et qui veulent te faire tomber.
21:22C'est remettre le même degré d'engagement.
21:24Parce que parfois, quand on gagne, on se dit qu'on fait la même chose.
21:30Mais inconsciemment, on en fait un peu moins.
21:32Donc, il faut être capable d'aller chercher encore plus loin pour en faire un peu plus.
21:36Pour être à peu près au même niveau que quand tu as gagné la dernière fois.
21:40Avec cette génération dans laquelle j'ai fait partie, c'est vrai qu'on avait beaucoup d'ultra-compétiteurs.
21:50On se poussait les uns les autres.
21:52Et je pense qu'actuellement, cette génération a été aussi formatée en nous regardant gagner.
22:00Je pense qu'ils ont aussi envie aujourd'hui de décrire leur histoire.
22:02Comme nous, on a eu envie de décrire la nôtre.
22:04Après avoir vu à l'époque les bargeaux décrocher la première médaille olympique en 1992.
22:10C'est cette transmission qui existe en équipe de France.
22:12Cet état d'esprit qui fait que depuis plus de 30 ans, il y a des résultats, il y a des médailles.
22:16On a une super équipe de France actuellement qui est championne d'Europe en titre.
22:22Et qui a forcément un objectif fort dans quelques jours.
22:28Actuellement, mais surtout aller chercher cette finale olympique.
22:32Thierry, quand je vous parle, je sens qu'il y a encore une immense passion pour le handball.
22:36Est-ce que ça ne vous manque pas un petit peu ?
22:38Je sais que vous êtes un compétiteur et toujours maintenant.
22:42Je reste un compétiteur quand je fais du sport.
22:46J'essaie toujours de le faire à fond et de me dépasser.
22:50Maintenant, le handball, ça ne me manque pas.
22:54Est-ce que vous arrivez à trouver la sensation que vous aviez dans les buts quand vous aviez des arrêts ?
23:00Non, je ne pense pas.
23:04Je pense que c'est des moments où l'adrénaline est tellement haute.
23:08On est tellement dans un état second.
23:12On vit des moments tellement forts en émotion que c'est difficile de les retrouver.
23:18Après, j'ai fait le choix d'arrêter. De toute façon, c'est la vie aussi.
23:22Il faut être capable de dire stop.
23:26J'en ai tellement profité que je ne peux pas dire que ça me manque.
23:32Bien sûr que ça a été mes plus belles années, mes plus beaux bonheurs.
23:36J'ai fait des choses exceptionnelles et avec mes proches aussi.
23:40Même mes proches, quand j'ai arrêté, pour eux, ça a été très dur.
23:44Ils voulaient que je continue parce qu'ils profitaient avec moi des moments de joie.
23:48Ça fait partie de la vie. Il faut essayer de repartir de l'avant et de faire d'autres choses.
23:52En tout cas, je continue à rester le fan de sport que j'étais déjà et supporter de l'équipe de France.
24:00Thierry Romayer, un homme épadoui avec un palmarès hors normes.
24:04Merci d'être passé sur le plateau de la boîte à souvenirs. Je vous dis à bientôt.
24:08Au revoir.
24:09La plus belle avenue du monde, ça vous dit quelque chose ?
24:12Je parle bien sûr des Champs-Élysées.
24:14Thomas Micot s'est baladé sur l'avenue, le cœur ouvert à l'inconnu.
24:18Il a rencontré pas mal de supporters pour évoquer ces Jeux Olympiques.
24:21C'est parti pour la Funbox.
24:28On vient de Grenoble. On est venu pour voir le concours de sabre par équipe au Grand Palais.
24:34On a adoré.
24:36Pourtant, c'était après de nombreuses galères, après avoir pris le TGV qui s'est bloqué.
24:42On est parti à 5h du matin pour arriver ici.
24:45On a pu voir l'équipe de France et on doit reprendre le train pour Grenoble.
24:48Mais c'était trop bien. On a la Concorde ici, les Champs là-bas.
24:53L'Arc de Triomphe, c'est top.
24:55Et la Tour Eiffel.
24:56Comme on voit un peu la Tour Eiffel, là on a 4 sites historiques.
25:04On vient de l'Italie, au nord, à côté de Milan.
25:07Moi j'habite ici un an, mais on est tous très proches de la France.
25:11C'est qui la star italienne de ces Jeux ?
25:15C'est une tricky question.
25:21Il y a une personne qui fait comme ça.
25:23Il s'appelle Mauro Nespoli.
25:25On l'aime bien.
25:27La star de ces Jeux Olympiques, c'est Paris.
25:29Là, on était au Grand Palais pour une épreuve d'escrime.
25:33C'est fantastique, c'est une chance incroyable d'être dans un lieu pareil
25:36pour voir une compétition sportive.
25:38Quelles qu'elles soient, encore plus les JO.
25:40Là, c'était assez dingue.
25:42Franchement, ça valait autant pour la compète que pour le lieu.
25:45Moi j'avais les yeux au plafond pendant deux heures.
25:49Franchement, bravo aux organisateurs.
25:56L'équipe de France d'escrime nous régale depuis le début de ces Jeux Olympiques.
25:59Encore une médaille.
26:01Elle est en bronze pour les sabreurs français.
26:03Sébastien Patricette avec nous.
26:05Ça va Sébastien ?
26:06Ça va impeccablement bien.
26:07Un peu fatigué de la veille.
26:09Pas uniquement pour le sport, mais sinon ça va très bien.
26:12Tu peux nous donner un peu les coulisses de cette soirée.
26:15Je suppose pas mal animée ?
26:17Ouais, pas mal animée.
26:19On était au Club France avec mes coéquipiers, avec la famille, avec les proches.
26:23On a fêté ça.
26:25Ça faisait trop longtemps qu'on n'avait pas pu fêter ce genre de choses.
26:32On a décompressé tous ensemble.
26:34On s'est couché un peu trop tard ou trop tôt.
26:37Je ne saurais pas comment dire.
26:38Il y a quelques heures.
26:39Ça s'apparentait plus à une sieste qu'à une nuit.
26:42Mais c'est essentiel et on a kiffé.
26:45Regarde, il y a du courrier qui t'attend.
26:46Une lettre en bronze, évidemment, qui correspond à ta médaille.
26:49Je te laisse l'ouvrir.
26:50Lire à haute voix la question et puis il répondra.
26:55O.M. Reims, le 25 août.
27:01Tu donnes le coup d'envoi.
27:02Je ne vais pas te mentir.
27:04Si tu veux une petite anecdote, j'ai reçu...
27:07Parce que si tu me poses cette question, c'est que tu sais que je suis un fervent supporter de l'Olympique de Marseille depuis mon plus jeune âge.
27:14Évidemment.
27:15J'ai commencé en plus ma carrière de sportif par le foot.
27:18Mais ligament croisé, tu connais.
27:20Non, mais évidemment, ce serait une chance pour moi.
27:23Et la petite anecdote, c'est qu'en ayant revêtu le maillot de l'Olympique de Marseille hier sous ma cuirasse électrique,
27:30j'ai été pris en photo et ça a un petit peu tourné.
27:34Et ce matin, j'ai eu un message de Pablo Longoria, le président de l'Olympique de Marseille,
27:37qui m'a félicité à moi et à mon frère et qui m'a dit que Marseille, le club de l'Olympique de Marseille, était fier de nous.
27:45Donc voilà, ça fait chaud au cœur.
27:46Et j'espère, pourquoi pas, donner un petit coup d'envoi.
27:49Incroyable.
27:50C'est impeccable.
27:51Porter le maillot de l'OM à Paris comme ça, en le montrant à tout le monde, c'est osé quand même.
27:55Tu sais, je vais te répondre sérieusement.
27:58Pour nous Marseillais, l'Olympique de Marseille, même si tu ne suis pas le foot, c'est une religion.
28:03C'est-à-dire qu'on est fiers de notre club, on est fiers de notre ville.
28:06C'est dans les mœurs, c'est culturel.
28:09Donc oui, montrer devant Paris le maillot de l'OM, c'est une kiffe.
28:14Moi, je représente.
28:16Parlez-moi un peu de cette compétition.
28:17Parce que ça n'a pas été simple.
28:18Vous frôlez l'élimination d'entrée face à l'équipe.
28:20Vous perdez ensuite face à la Corée du Sud en demi.
28:22Et puis vous arrivez à vous remobiliser pour battre l'Iran.
28:25Qu'est-ce qui fait la force de cette équipe, Sébastien ?
28:27On a l'impression que c'est des grands enfants, finalement, un peu ce côté déjanté.
28:31Mais en même temps, vous arrivez à vous transcender dans les grands moments.
28:34C'est ça.
28:35Tu viens de résumer très, très bien notre manière de fonctionner.
28:39On a la fougue, on a l'expérience, on a la sagesse.
28:42On a tous ces ingrédients qui réunis, je pense, font un bon cocktail.
28:46J'ai envie de dire explosif.
28:49Au début, on passe pas très loin de se faire éliminer sur l'Égypte.
28:53Mais c'est des adversaires redoutables, c'est des adversaires valeureux.
28:56Le numéro un mondial égyptien, avant les Jeux Olympiques, il est égyptien.
29:02C'est des mecs qui sont costauds.
29:04Ce n'est pas un hasard, finalement, si le score est vachement serré.
29:09Puis on a eu une entame de compétition qui était un peu compliquée avec le public,
29:14prendre la température, tout ça.
29:15Mais une fois qu'on était dedans le truc, ça a découlé.
29:17Tout seul.
29:18Puis après, on arrive en demi-finale.
29:20On a fait face à une équipe de Corée qui, ce jour-là, ça fait la troisième fois consécutive
29:25qu'ils sont champions olympiques.
29:27Écoute, on n'est pas peu fiers quand même d'avoir proposé ce qu'on a proposé face à eux.
29:33On s'est inclinés, mais c'est des monstres les mecs en face.
29:36On s'est battus comme des bonhommes.
29:38Puis après, il y avait cette médaille de bronze à aller chercher.
29:41Moi et mes collègues, on est des bonhommes.
29:44Il n'y avait aucun monde dans lequel on repartait sans médaille.
29:47On a tout fait, on s'est battus.
29:49Hier et aujourd'hui, c'est les plus beaux jours de ma vie.
29:53Je surfe sur ça et je kiffe.
29:54Cette médaille de bronze, elle est magnifique.
29:56D'ailleurs, petite photo sur le podium.
29:59Parce que cette image, elle nous a tous marqués évidemment.
30:02Dragon Ball Z, tu peux nous dire d'où ça vient ?
30:04C'était préparé cette célébration ?
30:06On est des fans incontestés de Dragon Ball Z.
30:10Moi, j'ai grandi, j'ai eu toute mon enfance avec ça.
30:13Elle est incroyable la photo.
30:15Tu nous donnes, vous quatre, un personnage de Dragon Ball Z pour chaque ?
30:18Si tu devais...
30:20Alors, si je devais...
30:22Je vais te dire Vegeta pour Bolader.
30:25Je vais te dire Sangohan pour mon frère.
30:29Je vais te dire Goku pour moi.
30:32Et pour Pienf, pour Pienf, Krillin.
30:36Non, pour Max, je vais te dire un bon Trunks.
30:40Magnifique.
30:41Ça fait quoi justement de partager une médaille aussi avec son frangin ?
30:44C'est quand même quelque chose d'extrêmement intense.
30:46Tu avais, je suppose, ta famille et tes amis dans le public.
30:48Et d'avoir ton frère qui est avec toi sur la piste et qui a la même médaille.
30:52C'est incroyable.
30:54D'autant plus que, je ne sais pas si tu connais les règles,
30:57mais le quatrième, le remplaçant, s'il ne rentre pas, il n'a pas la médaille.
31:00Même si nous, on est médaillé.
31:02Donc jusqu'au dernier match, on ne savait pas comment on allait faire entrer mon frère.
31:05C'était une préoccupation pour nous parce qu'on voulait être médaillé à quatre.
31:08C'était dans nos têtes.
31:09C'était la plus grosse préoccupation, si je puis dire.
31:11Et le fait qu'on entame ce match où, finalement, on leur fout la tronche sous l'eau d'entrer aux Iraniens,
31:17ça nous laisse l'opportunité de faire entrer mon frère,
31:19en qui on avait confiance en termes de niveau intrinsèque.
31:21Et quand on le fait rentrer, qu'il colle une branlée au mec en face.
31:26Et qu'à ce moment-là, on sait que ça sent très, très bon.
31:29Putain, tu décroches cette médaille devant tes proches, devant ton pays, devant mes parents.
31:35Et puis, elle a une serveur particulière.
31:36On sait comment on a trimé pour l'avoir, lui et moi, cette médaille.
31:39Donc d'avoir notre première médaille olympique aux Jeux olympiques de Paris, en France, c'est un délire.
31:44Merci beaucoup, en tout cas, Sébastien.
31:46Et puis, je te laisse encore fêter cette médaille comme il se doit,
31:48même si la fête a déjà été longue.
31:50Je compte sur vous pour continuer.
31:52Ça ne fait que commencer.
31:53La petite photo traditionnelle pour finir.
31:55Tu vas avoir ta tête sur ce beau mur avec tous les médaillés.
31:58Allez, prends la pose.
32:00Magnifique.
32:02Super.
32:03Merci beaucoup.
32:04Merci, Sébastien, c'est top.
32:05Merci à toi.
32:06A bientôt.
32:07Yes, merci beaucoup.
32:08La recrue star de sport en France est toujours dans la place.
32:11Kemar continue de nous régaler ici, au Club France de la Villette.
32:14Aujourd'hui, il teste le Wushu.
32:16Force à toi, jeune Padawan.
32:23Eh bien, aujourd'hui, pas d'activité.
32:25Donc, je suis en champ libre.
32:28Donc, on va se balader un petit peu, gentiment.
32:30Au sein du Club France.
32:33Tiens, il y a un truc intéressant, je crois.
32:34Vas-y, viens.
32:36Regarde-moi ça.
32:38Voilà.
32:40Ça, j'aime bien, ça.
32:43Tu sais manier les armes ?
32:45Je vais te faire une petite démo.
33:01Voilà.
33:02Ça, c'est sympa, ça.
33:04Bonjour.
33:06Excusez-moi, ce sont des armes de démonstration.
33:10Donc, si vous voulez, je peux vous montrer comment faire.
33:12Non, non, c'est bon, je m'amuse tout seul.
33:14C'est sympa.
33:15En fait, dans les arts martiaux chinois, on apprend à manier.
33:20D'abord, se servir de son corps.
33:22Et ensuite, utiliser les armes comme prolongement de son corps.
33:25Donc, si vous voulez, je vais d'abord vous apprendre à faire des arts martiaux.
33:29Donc là, je vais vous apprendre un petit mouvement de Kung-Fu.
33:31D'abord, à mains nues.
33:33Et ensuite, on verra si vous débrouillez bien pour faire des armes.
33:36Ok.
33:37Donc, je repose l'arme, alors ?
33:38On repose l'arme.
33:39Et merde.
33:41Non, non, super.
33:43L'objectif de base, c'est un mouvement.
33:45Ça donne ça.
33:48Ah oui !
33:50Ok.
33:51Ah oui !
33:53Après ça, on peut partir sur quelque chose de plus simple.
33:55Ouais, un peu plus simple.
33:57Ok, ok.
33:58Au Karaté ou au Judo, on salue comme ceci.
34:00Ici, c'est un art martiaux chinois.
34:02Donc, on salue de cette manière.
34:04On ferme le poing droit.
34:06On met la main droite comme ceci.
34:07Et on joint les deux.
34:09C'est comme ceci qu'on salue dans les arts martiaux chinois.
34:12Et notamment en Kung-Fu.
34:15Donc, les positions de base.
34:16On va venir essayer d'écarter les jambes.
34:18On va mettre les mains sur les hanches.
34:20Et on va essayer de descendre.
34:23On peut écarter un petit peu plus.
34:26Et on essaie de descendre.
34:27Ça, c'est la position qu'on appelle du cavalier.
34:29C'est Mapu.
34:30Ok ?
34:57Moi, je suis meilleur avec les armes.
35:02Alors là, qu'est-ce qui se passe quand j'arrive comme ça ?
35:05Alors, ceci, c'est des armes de démonstration.
35:07Donc, on ne va pas se battre avec.
35:09On ne va pas se battre avec ?
35:10On ne va pas se battre avec.
35:11Oh, merde !
35:12Laisse tomber l'arme.
35:13Et sur le côté à droite.
35:15Ok, c'est pas mal.
35:16Ouais, c'est ça.
35:21Ok.
35:23Je vais te montrer du coup.
35:24On ramène le sabre à l'épaule.
35:27On va faire un, deux.
35:41Voilà, tu peux le donner un petit peu sur le côté.
35:44Ici.
35:46Ok, c'est pas mal.
35:48Bon ben, voilà du coup ce que c'est que le Wushu Taolu.
35:52Et puis, est-ce que ça t'a plu ?
35:54Ça m'a beaucoup plu, Maël.
35:55Merci à toi.
35:56Je te permets de te saluer.
35:59Pour les armes, on verra peut-être une autre fois.
36:01Ok, avec plaisir.
36:03Et puis, à bientôt.
36:13Un nouvel Eskrimer en plateau.
36:14Vous en avez l'habitude depuis le début de ces Jeux Olympiques.
36:16Boladé Apiti qui a décroché la médaille de bronze avec l'équipe de Savre.
36:20Ça va, Boladé ?
36:21Ouais, ça va bien.
36:22Ça va très très bien, même.
36:23Il n'y a plus trop de voix.
36:24Là, ça commence à tirer.
36:25Mais en même temps, c'est du bonheur.
36:27Ouais, c'est plus de voix.
36:28Mais c'est pour la bonne raison.
36:29Il y a eu la compète indiv.e, la compète de Manon.
36:32Et puis hier, par équipe, on a beaucoup crié.
36:35Après, on a fait un peu la fête.
36:36Du coup, j'ai laissé ma voix.
36:38Et puis, cette médaille, elle doit avoir une saveur particulière.
36:40Parce que, on le sait, Boladé, tu as une longue et belle carrière.
36:43Mais ta première médaille olympique, c'est quand même quelque chose.
36:45Ça faisait longtemps que je courais après ça.
36:50C'était beaucoup d'échecs les Jeux Olympiques pour moi.
36:53Je ne peux pas dire que des mauvais souvenirs.
36:55Mais c'était quand même très dur.
36:57Et de finir comme ça, à la maison, avec une médaille,
37:01devant son public, ses amis, sa famille.
37:03C'est juste génial.
37:04Regarde, tu as reçu du courrier.
37:06Évidemment, une lettre en bronze qui correspond à ta médaille.
37:08Je te laisse l'ouvrir.
37:09L'allier à Hautevoix et puis il répondra à la question.
37:13Elle n'est pas facile, tu vas voir.
37:15Un surnom pour cette équipe.
37:17Pas simple, parce que les Bronzés, les Barjots,
37:19c'est déjà pris par le handball.
37:23Franchement, les hyperactifs, je pense que ça peut marcher.
37:28Les hyperactifs.
37:29Surtout Seb, il est complètement hyperactif.
37:32Ce n'est pas facile au quotidien,
37:33mais c'est ce qui fait aussi la beauté de notre équipe.
37:36Donc, c'est cool.
37:37Et comment tu as réussi à les « canaliser » ?
37:41Parce que toi, tu as de l'expérience.
37:43Tu as plus expérimenté de l'équipe.
37:45Tu connais aussi les Jeux Olympiques.
37:46Eux, c'était tous leurs premiers Jeux Olympiques.
37:49Tu as joué un peu le rôle de canaliseur,
37:51de membre de l'équipe qui a de l'expérience
37:54et qui les tempère un peu.
37:55C'était ça ton rôle aussi ?
37:56Oui, après, ce n'est pas vraiment les tempérer,
37:58parce que, tu vois, ils ont chacun leur caractère.
38:01Franchement, ils sont vraiment hyperactifs.
38:02Et si tu dis à un hyperactif « non, tu ne dois pas t'agiter »,
38:05il devient encore plus fou.
38:06C'était leur force aussi, finalement.
38:07Voilà, c'est ça qui fait leur force.
38:10Moi, au lieu de leur dire qu'il faut être calme,
38:12je leur dirais « soyez vous-même, soyez hyperactif,
38:15mais par contre dans la bonne direction. »
38:17Voilà, ne vous trompez pas de combat.
38:19Là, on est en préparation pour les Jeux, tu vois,
38:21donc il y a des trucs, ça ne sert à rien
38:23de perdre du temps à faire ça.
38:26Il faut se préparer à gagner des matchs d'escrime
38:28et le reste, c'est de la littérature.
38:31On sait que Manon Appitie-Brunet
38:33est devenue championne olympique,
38:34on a tous vibré avec elle.
38:35Manon Appitie-Brunet, qui est ta femme,
38:37bonne année.
38:38Est-ce que le fait de voir ta femme
38:40décrocher une médaille d'or,
38:41ça t'a motivé, transcendé
38:43pour aussi décrocher cette médaille
38:45et former un peu le couple médaillé de ces Jeux, finalement ?
38:47Écoute, quand je l'ai vue gagner,
38:49déjà, j'étais vraiment très fier d'elle.
38:52C'était un moment unique qu'on a vécu,
38:54elle m'a fait vivre des émotions incroyables
38:56toute la journée, j'ai cru que mon cœur allait s'arrêter
38:58au moins 15 fois, tu vois.
39:00Et de finir avec une médaille d'or,
39:02elle a réalisé son rêve,
39:04donc moi, en tant que mari, quand tu vois ta femme
39:06qui se réalise, tu ne peux que être heureux.
39:08Donc c'était vraiment une journée géniale.
39:10Et puis après, forcément,
39:12les émotions qu'elle m'a données
39:14et que j'ai vécues, ça t'aide
39:16et ça te pousse aussi à te dire
39:18que ça va t'aider à briller, tu vois.
39:20Donc c'est que du positif.
39:22Et puis Manon qui t'a rendu l'appareil,
39:24parce qu'on se rappelle de ces images où quand elle gagne,
39:26tu l'as à la porte en train d'ouvrir.
39:28Eh bien, regardez cette image.
39:30Hop, voilà.
39:32Boladé à Piti qui est porté par Manon à Piti Brunet
39:34après la médaille de bronze.
39:36Qu'est-ce que ça te fait quand tu revois ces images ?
39:40Ce qui est drôle, c'est qu'on a fait ça
39:42parce que...
39:44On a reçu des messages un peu
39:46de féministes.
39:48J'ai gâché un mec toxique,
39:50j'ai gâché sa victoire, je ne sais pas trop quoi.
39:52Bref.
39:54Des gens pas très inspirés.
39:56Mais du coup, elle m'a dit, si tu gagnes, je te porterai aussi
39:58pour montrer qu'on est vraiment ensemble
40:00dans tous les moments et que c'est...
40:04C'est notre moment à nous.
40:06On a travaillé tous les deux
40:08et on a été contents
40:10et très heureux à deux.
40:12Et surtout, on se rappelle aussi,
40:14trois ans en arrière, à Tokyo,
40:16c'est dans les Jeux Olympiques où il y avait le Covid,
40:18donc tu ne pouvais pas être présent
40:20pour les assauts de Manon.
40:22Malgré tout, quand elle se fait éliminer
40:24et qu'elle joue pour le bronze,
40:26tu l'appelles, tu lui donnes des conseils,
40:28tu la remotives. C'était un moment difficile pour elle.
40:30Elle t'a un peu rendu là pareil également,
40:32puisque quand vous vous faites éliminer contre la Corée du Sud,
40:34elle a discuté avec toi. Elle t'a dit des mots forts,
40:36je suppose, pour te remobiliser,
40:38que tu repartes de l'avant.
40:40J'ai envie de dire que c'est le destin.
40:42Il y a trois ans,
40:44c'est moi qui l'ai appelée et qui l'ai remotivée
40:46pour sa médaille de bronze.
40:48Et là, après la demi contre la Corée,
40:50je n'étais pas bien. J'avais fait un match
40:52et je n'étais pas content.
40:54Et du coup, c'est elle qui a pris
40:56la place que j'avais à Tokyo.
40:58Elle m'a remis dans l'axe,
41:00elle m'a remotivé.
41:02Tu peux nous détailler un peu ?
41:06Là, c'était plus que des mots.
41:08Elle m'a fait carrément
41:10une séance de préparation mentale.
41:12Elle s'est transformée en préparatrice mentale.
41:14Elle m'a fait faire des exercices de méditation,
41:16de visualisation.
41:18Pendant une heure, c'était...
41:22Elle m'a encore étonné, encore une fois.
41:24Je ne savais même pas qu'elle savait faire ça.
41:26C'est une nana, elle est incroyable.
41:28On ne va pas s'étaler là-dessus.
41:30Elle est devenue clairement
41:32ma préparatrice mentale pendant une heure.
41:34Après, elle m'a fait bouger
41:36un peu en escrime.
41:38Elle est devenue aussi mon maître d'armes.
41:40C'était un moment
41:42qui se termine bien,
41:44parce qu'en plus, je fais une finale de feu.
41:46Voilà, merci.
41:48Merci, Manon.
41:50Une dernière question.
41:52C'était tes derniers Jeux olympiques ?
41:54Ou est-ce que tu te laisses encore du temps
41:56pour réfléchir ?
41:58C'était mes derniers Jeux olympiques.
42:00C'était ma dernière compétition.
42:02Ça fait longtemps que je fais ça.
42:04J'ai beaucoup aimé tout ce que j'ai fait,
42:06mais là, je suis fatigué.
42:08J'ai fini, je pense, de la plus belle des manières
42:10au Grand Palais, à Paris, avec une médaille olympique.
42:12Tu pars en paix. Pas de pincements au cœur.
42:14Cette compétition,
42:16elle m'a refait aimer l'escrime
42:18comme je l'aimais quand j'ai commencé.
42:20Je suis content d'arrêter comme ça.
42:22Je n'aurais pas pu souhaiter mieux.
42:24Merci beaucoup, Bolader.
42:26Tu nous as tous fait vivre durant toute ta carrière.
42:28C'était incroyable. Merci à toi.
42:30Petite photo traditionnelle pour terminer.
42:32Avec les autres médaillés français.
42:34Je te laisse prendre la pause.
42:38Magnifique. Super.
42:40Je te remercie, Bolader. Je te dis à bientôt.
42:42Merci, avec plaisir.
42:48On est devant la boutique officielle
42:50Paris 2024
42:52au Club France de la Villette.
42:54Mais il en existe une encore plus grande.
42:56Le Megastore Paris 2024.
42:58La destination idéale pour avoir
43:00un petit souvenir des Jeux Olympiques.
43:02Thomas Mikau était sur place.
43:10Je viens de Corée.
43:12Je veux acheter un souvenir
43:14pour me rappeler que je suis allé à Paris.
43:16J'étais dans le stade de France
43:18pour voir le rugby à 7
43:20gagner le médaille d'or.
43:22C'est surtout le maillot que je veux.
43:24C'est pour ça que je fais la quête.
43:26Oui, j'en veux un.
43:30Je suis l'une d'entre elles.
43:36Les souvenirs de cet événement
43:38sont très importants pour le futur.
43:40J'ai souvenirs de beaucoup de Jeux Olympiques,
43:42des Coupes du Monde.
43:46C'est un souvenir que nous gardons
43:48pour les familles, pour les amis.
44:00Je viens de Paris 2024 avec l'amour.
44:02Un petit souvenir pour ma cousine.
44:06Un snowboard comme celui-ci.
44:30C'était le sujet chaud de ces dernières semaines.
44:32La participation ou non de Kevin Mayer
44:34au Décathlon de ces Jeux Olympiques de Paris.
44:36Le recordman du monde a pris sa décision.
44:38Il ne sera pas sur la ligne du départ
44:40du 100 m demain.
44:42Il s'est expliqué à notre micro.
44:44Ce qui prédomine depuis que j'ai annoncé
44:46et c'est allé très vite.
44:48Je n'ai jamais eu autant de caméras
44:50même quand je faisais des médailles.
44:52C'est assez bizarre d'ailleurs.
44:54Ce qui prédomine, c'est la décompression totale.
44:56Ça fait du bien.
44:58J'ai fait cette rééducation
45:00où j'ai fait beaucoup trop d'heures
45:02d'entraînement pour essayer
45:04de faire en sorte que mon corps soit là.
45:06Même un peu fatigué.
45:08Pour être clair, j'ai réussi à courir 20 m à 80-85%.
45:10Avant de ressentir,
45:12dès que je me relevais,
45:14j'ai senti une décharge.
45:16Ce n'était pas énorme.
45:18C'est très loin de faire un 100 m à 100%.
45:24J'ai eu 3 heures
45:26de flottement
45:28où j'avais envie.
45:30Mais je savais que c'était mort.
45:32Vivre ces Jeux à Paris,
45:34c'était tout donner pour aller chercher une médaille.
45:36J'ai vécu 3 Jeux Olympiques, j'ai gagné 2 médailles.
45:38J'ai battu un record du monde.
45:40J'ai été 2 fois champion du monde.
45:42Aller sur le stade de France et faire 20 m et se péter,
45:44ça aurait été vraiment
45:46que mon égo qui parlait.
45:48Juste pour me faire réclamer par la foule et arrêter.
45:50Je suis vaincu par mon corps, clairement.
45:52J'ai quand même un petit sentiment de fierté
45:54d'avoir fait une rééducation
45:56qui a duré 3 semaines
45:58et qui a donné les résultats
46:00d'à peu près 2 mois dans ce genre de blessure.
46:02J'ai bossé comme un taré pour en arriver là,
46:04mais ce n'est pas suffisant.
46:06J'ai eu 25 jours de gouffre.
46:08Aujourd'hui, je peux enfin me reposer.
46:10Je vais essayer d'en profiter,
46:12même si vous imaginez
46:14à quel point mon cœur est blessé.
46:16La boîte à jeux s'est bientôt terminée,
46:18mais avant ça, comme d'habitude,
46:20on vous donne le programme de demain,
46:22ce vendredi 2 août.
46:24Le voici, dès 9h30,
46:26du tir à l'arc par équipe mixte.
46:28L'équipe de France affronte l'Italie.
46:30On suivra aussi l'entrée en liste du judoka
46:32Lucas Karpalek,
46:34le tchèque double champion olympique
46:36qui pourrait retrouver Teddy Riner en finale.
46:38Et puis non pas un, mais deux
46:40France-États-Unis en sport-co.
46:42Les filles du basket 3-3 et du water-hockey
46:44devront batailler pour venir à bout
46:46des américaines championnes olympiques
46:48dans ces deux disciplines.
46:50Les chances de médailles françaises pour demain
46:52sont encore nombreuses.
46:54Les voici sous vos yeux.
46:56On retrouvera nos poids lourds du judo
46:58Romane Dicot et Teddy Riner
47:00qui arrivent à Paris avec une seule idée en tête.
47:02À Tokyo, j'étais la jeune qui arrivait.
47:04Pas de médaille mondiale, pas de médaille olympique.
47:06Aujourd'hui, je suis championne du monde.
47:08Une médaille olympique dans mon sac à dos.
47:10Je suis tombée aussi très haut
47:12que la championne du monde à dos.
47:14En trois ans, beaucoup de choses se sont passées
47:16qui ont fait que la Romane d'aujourd'hui
47:18est vraiment différente, beaucoup différente
47:20par rapport à la Romane d'il y a trois ans.
47:22Et tant mieux, c'est une Romane plus assumée.
47:24Une Romane qui a vécu plus de choses dures aussi.
47:26Et une Romane qui n'a pas peur de dire
47:28qu'elle veut gagner les Jeux olympiques
47:30parce que je pense que j'en suis capable.
47:32Ce seraient des Jeux ratés pour moi
47:34si je n'avais pas l'or olympique.
47:36Parce que j'en suis capable, parce que j'ai prouvé
47:38à moi-même et aux gens que c'était possible.
47:40Je sais comment je me suis entraînée,
47:42je sais que ça m'a porté surtout.
47:44Je n'ai pas peur de dire que je veux gagner les Jeux.
47:46Mes ambitions sont claires, c'est gagner l'or.
47:48Gagner l'or à la maison
47:50et le mettre en dessous de la tour Eiffel
47:52avec cette médaille d'or.
47:54Et s'il y en a deux, le mettre avec les deux.
47:56Je me suis préparé différemment.
47:58Après Tokyo, pour moi, c'était un gros reset.
48:00J'ai remis des acteurs autour de moi.
48:02J'ai changé ma façon de m'entraîner.
48:04Je suis parti à l'étranger.
48:06Je n'ai pas beaucoup eu le temps pour voir ma famille.
48:08L'objectif, c'était de réussir ces Jeux à Paris.
48:10Donc voilà, ça a été
48:12trois ans et demi
48:14plus à l'aéroport et à l'étranger
48:16qu'autre chose.
48:18Mais je sais pourquoi je le faisais.
48:20Aujourd'hui, si je suis prêt avec ces conditions-là,
48:22je ne regrette rien.
48:24Le porte-drapeau, Florent Manodou également,
48:26qui disputera la finale du 50 mètres
48:28nage libre à 20h30
48:30et qui tentera d'ajouter une nouvelle médaille
48:32à sa collection.
48:34Je ne pensais pas arriver sur une année
48:36comme ça, en ayant fait
48:38la flamme, porte-drapeau,
48:40etc.
48:42C'est juste incroyable. Pour l'instant,
48:44j'essaie justement de garder, de rester
48:46les pieds sur terre, de nager vite
48:48parce que je m'entraîne pour ça.
48:50Je ne m'entraîne pas pour porter la flamme
48:52ni pour être porte-drapeau.
48:54C'est une chance d'avoir été choisi
48:56et élu pour le porte-drapeau.
48:58Mais mon objectif numéro un, c'est de nager vite.
49:00Et puis un peu plus tôt, à 11h,
49:02Jules Bouillet et Alexis Jeandard
49:04vont s'engager sur le plongeon 3 mètres synchronisé.
49:06Et on a envie d'y croire à la médaille d'or
49:08de nos plongeurs. Déjà, on peut se dire
49:10qu'Alexis Jeandard ne voudra pas se rater
49:12comme lors de l'inauguration de la piscine olympique.
49:14Alors ça devrait aller car les deux hommes sont en confiance
49:16après leur premier titre de champion d'Europe
49:18à Belgrade en juin dernier.
49:20Et puis aussi, ça permettrait à la discipline
49:22d'avoir un gros coup de projecteur
49:24car elle est encore bien trop méconnue en France.
49:26Le tableau des médailles
49:28à 19h et c'est historique.
49:30L'équipe de France est en deuxième position
49:32avec déjà 27 médailles au total.
49:348 en bronze, 11 en argent
49:36et 8 en or. Juste devant la France,
49:38la Chine et puis en troisième position,
49:40le Japon.
49:42La boîte à jeux s'est déjà terminée
49:44mais comme d'habitude, on se retrouve demain à 22h
49:46sur Sport en France pour une nouvelle émission
49:48avec toujours plus de médailles françaises.
49:50Bonne soirée.

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