La Boîte à Jeux - Emission 10
La boite à Jeux est l'émission olympique de Sport en France en direct du Club France (médaillés, Vip, coulisses, résultats, programmes, coups de cœur, coups de griffe). Rendez-vous tous les soirs pour un moment fun et sportif ! (Avec l'influenceur Kemar).su
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00:00Salut à toutes et à tous, on est au Club France de la Villette, c'est la boîte à
00:28jeux, votre rendez-vous tous les jours durant ces Jeux Olympiques de Paris. Aujourd'hui
00:33dans la boîte à médailles on aura les fleurettistes Maximilien Chastanet et Enzo Lefort qui ont
00:38décroché la médaille de bronze par équipe, tout comme Maxime Gaël Gaiapambu, le judoka
00:44qui a décroché le bronze en individuel et l'or par équipe mixte. On aura aussi des
00:48vice-champions olympiques sur le plateau avec la nageuse Anastasia Kierpichnikova et la
00:53tireuse Camille Jodrojewski. Et puis enfin pour finir en beauté, Samir Hadsaïd nous
00:58a rendu visite juste après une frustrante quatrième place aux anneaux.
01:01Septième médaille pour l'équipe de France d'escrime durant ces Jeux Olympiques de Paris,
01:11la dernière a été décrochée par les fleurettistes, elle est en bronze et ils sont avec nous en
01:15plateau, on commence par Maximilien Chastanet, ça va Maximilien ?
01:18Oui ça va, ça va très très bien. Avec cette belle médaille de bronze, vous l'avez fêtée
01:21comment ? Je sais que Maxime a dit que vous étiez assez calme, vous arrivez à fêter
01:25assez calmement, là ça devait être agité. Oui on n'a pas été trop sages hier, on a
01:29vraiment profité, ça s'est enchaîné à la suite de la cérémonie, on est venu ici
01:33au Club France et ensuite après on est sorti pour fêter ça quand même.
01:37Tu dois vraiment la savourer toi cette médaille à titre individuel parce que t'as un peu
01:41la surprise de cette sélection, je suppose que là en plus le scénario faut aussi que
01:45tu la savoures, on peut quand même expliquer, Julien Mertine a eu le Covid cette semaine
01:50donc il est très vite sorti des relais, t'as pris son relais justement et de la meilleure
01:55des manières finalement. Oui exactement, il était malade et pourtant il a fait un
02:00très bon premier relais donc je me suis dit qu'il allait continuer donc il y avait pas
02:04mal d'incertitudes et finalement ils ont décidé de me faire rentrer et donc le fait que ça
02:09se passe bien et qu'on réussisse à aller chercher cette médaille ça fait du bien.
02:12Ça doit être compliqué en plus parce que toi tu dois toujours être prêt à rentrer,
02:18être au maximum et en même temps quand t'es sur le côté soutenir tes coéquipiers.
02:22Exactement, c'est pas un rôle simple parce qu'il faut toujours être à l'avant parce
02:26que quand on a nos coéquipiers qui tirent en tant que remplaçant l'objectif c'est
02:30faire du bruit, mettre de la voix et être là à crier sur tous les points mais en même
02:34temps il faut aller s'échauffer à l'arrière derrière la boxe pour être prêt pour entrer
02:38à n'importe quel moment donc il faut vraiment je dirais un peu ces deux situations là mais
02:43après on s'y habitue et après on commence à avoir des petits tics et on sait y faire quoi.
02:48Regarde Maximilien, t'as du courrier, une lettre en bronze qui correspond à ta médaille,
02:52je te laisse l'ouvrir, lire la question en haut de voix et puis y répondre.
02:54D'accord ça marche, c'est sympa.
02:57Un mot pour décrire chacun de tes coéquipiers ?
03:04Pas facile.
03:05Du coup, ouais pas simple mais il y a plein de mots.
03:11Je vais commencer par le doyen Julien, doyen, c'est le papa de l'équipe, c'est le plus
03:17âgé, il sait gérer tout, il sait bien même en tant que remplaçant après quand il est
03:25devenu remplaçant il a réussi à bien gérer les matchs donc vraiment ça c'était doyen
03:30pour lui.
03:32Pour Enzo je dirais surprenant parce que même pour cette journée là il a été surprenant,
03:44il s'est combattu, il a été un peu dans le dur au début de journée et puis finalement
03:49après c'est lui qui a vraiment réussi à mettre un grand écart pour la médaille de
03:53bronze.
03:54Et ensuite pour Max je dirais la flèche, que ce soit, il réfléchit pas, il fonce,
04:02il va tout droit, il met plein de touches comme ça aussi et donc la flèche.
04:08Magnifique, on finit par toi aussi Maximilien, tu te décrirais comment rapidement ?
04:11Je dirais tout terrain peut-être, je m'adapte à tout donc j'essaie de m'adapter à tout
04:18et dans toutes les situations possibles.
04:20Magnifique, en tout cas hier tu t'es parfaitement adapté à la situation et tu décroches cette
04:23belle médaille de bronze avec l'équipe, merci beaucoup Maximilien.
04:25Merci beaucoup, c'est gentil.
04:26Je te dis à bientôt.
04:27Ouais, avec grand plaisir.
04:28Il est médaillé de bronze par équipe, le fleurettiste Enzo Lefort est avec nous en
04:32plateau, ça va Enzo ?
04:33Ça va très bien et toi ?
04:34Ouais ça va, je suppose que tu as fêté comme il se doit cette médaille de bronze.
04:37Ouais, on a un peu fêté, en fait on a fait une petite sieste, en fait c'était pas une
04:41nuit, on a fait une petite sieste de deux heures avant d'enchaîner la journée au Club
04:45France avec les différents médias mais ça fait du bien, ça fait du bien parce qu'on
04:49a pu faire la fête tous les quatre ensemble et je pense que c'est un peu à l'image de
04:53notre compétition par équipe, c'est qu'on ne s'est pas lâchés tous les quatre et ça
04:56va continuer même après la médaille.
04:58Ouais, il y a eu cette compétition par équipe, avant il y a eu aussi l'individuel, ça n'a
05:01pas été simple pour vous tous, tu te fais éliminer en quart comme Maxime Petit dans
05:05des scénarios un peu similaires sur des dernières touches, Julien Mertine se fait éliminer dès
05:09son premier tour.
05:10Comment vous avez réussi tous là à vous remobiliser pour le par équipe ?
05:14En fait, on parle de contre-performance mais moi je m'incline 15-14 sur le champion olympique,
05:21Max sort le numéro 1, il perd 15-14, ça se joue à des détails et notre niveau de
05:30scrim était présent, il était au rendez-vous donc je pense que Max et moi on était très
05:36conscients de nos forces et de ce qu'on pouvait apporter au collectif donc je pense qu'on
05:42a abordé cette épreuve par équipe avec un bel optimisme.
05:45Et puis cette médaille de bronze, vous allez vraiment la chercher face aux Etats-Unis,
05:48c'est pas simple au début mais vous restez soudés, on a vraiment l'impression que dans
05:51votre équipe, quand un de vous va moins bien, un autre prend le relais, on l'a vu d'ailleurs,
05:55toi t'es un peu moins bien, c'est Maxime Petit qui prend ton rôle de finisseur.
05:59Ouais, bien sûr, en fait c'est ça la force et la beauté de cette équipe, c'est qu'on
06:03n'est pas une somme d'individualité, on est vraiment une équipe, un collectif soudé,
06:09on est vraiment potes et c'est ce que font des potes ensemble, quand il y en a un qui
06:13va pas bien, l'autre il prend le relais et il fait en sorte que le collectif continue
06:18à avancer malgré tout.
06:19Ça fait quoi de tirer devant les Wissamilton ? C'est sympa non quand même ?
06:22Je crois que je n'ai même pas calculé, vraiment, j'étais vraiment dans ma bulle,
06:27il y a les Wissamilton, je me disais c'est cool en fait, je suis dans mon truc, franchement
06:32moi j'étais plus concentré sur les 8000 spectateurs français qui nous témoignaient
06:38de l'amour, de la force, de l'énergie et je pense que ça aussi ça a contribué à
06:43faire la différence dans l'obtention de cette médaille.
06:46Justement tu peux me décrire un peu plus particulièrement l'ambiance, tu en as connu,
06:49tu en as fait des compétitions énormément dans ta carrière Enzo, mais là je suppose
06:53que tu n'avais peut-être jamais vécu une telle ferveur.
06:55Ouais c'était fou, c'était fou, quand on rentrait sur la piste, on entendait vraiment
07:01véritablement les tribunaux rugir, scander nos noms, entonner des marseillaises, des
07:07chants de supporters, c'était une ambiance assez indescriptible et en fait quand on est
07:14rentré tous les 4 sur cette petite finale et qu'on a entendu ce bruit sourd, ces martèlements
07:19du sol, ces marseillaises scandées, on s'est dit qu'on ne pouvait pas partir sans métal
07:23autour du coup, et pour nous, et pour eux, et pour ces spectateurs qui ont fait le déplacement
07:27pour ce dernier jour d'escrime.
07:29Et puis il y avait beaucoup de soutien dans les tribunes, Pauline Ranvier, Anita Blaise,
07:32Yannick Borrel aussi qui étaient là pour vous, qui ont vécu aussi chacun, alors Yannick
07:36a fait médaille en individuel en argent mais en équipe c'était compliqué, Pauline Ranvier,
07:40Anita Blaise aussi, et pourtant ils étaient là pour vous soutenir, ça aussi c'est important Enzo.
07:43Ouais ouais, totalement, je me souviens avant le quart de finale, on descend en chambre
07:48d'appel et là on croise par hasard Anita qui va se poser en tribune et là avec Maxime
07:54Petit on s'est regardé, on s'est dit Anita c'est une vraie, elle est là, elle n'a pas
07:59fait de médaille, elle a toutes les raisons du monde de partir en vacances, loin du jeu,
08:05et non, elle est là, elle nous témoigne de la force, Yannick Borrel nous a envoyé un
08:08message la veille au soir pour nous donner de la force, il était là, Manon Brunet elle
08:11était là pour nous donner de la force, et en fait c'est ça la beauté de cette équipe
08:14de France, c'est cette solidarité qui fait sa force et je suis vraiment très fier d'en
08:17faire partie.
08:18Tu lui donnerais quel nom à cette équipe si tu devais lui donner un nom comme ça ?
08:20Quel nom je lui donnerais ? Les professionnels, parce que je suis arrivé à l'INSEP en 2010,
08:30un moment où l'escrime était un sport encore amateur, j'ai connu des mecs qui faisaient
08:34des boulots à mi-temps à côté, qui s'entraînaient en même temps, ils avaient deux projets,
08:40là c'est un peu moins le cas, grâce aux Jeux de Paris notamment, il y a eu des aides
08:43qui font que les athlètes ont pu se consacrer uniquement à leur discipline, mais lors des
08:50stages terminaux, c'est ce que j'ai pu remarquer, c'est que chacun sait ce qu'il a à faire
08:54pour être performant, chacun sait ce qu'il a à faire à l'entraînement, en récupération,
09:00dans son hygiène de vie, tout le monde est très focalisé sur sa performance, et je
09:04pense que c'est ça qui fait la différence avec cette équipe de France aujourd'hui,
09:09contrairement à cette équipe de France que j'ai pu intégrer dans les années 2010.
09:13Ça peut t'inspirer pour un prochain manga, cette épopée olympique ?
09:17Ouais, on verra, on verra, après il y a toujours plein de choses à raconter sur les épopées
09:23olympiques, mondiales, mais celle-là elle était vraiment belle.
09:27Merci beaucoup Enzo, en tout cas profite bien de cette belle médaille de bronze et fête
09:30ça bien avec les gars.
09:31Merci beaucoup, merci.
09:32Comme tous les jours, Nathan Linguas vous fait découvrir le Club France de la Villette
09:37et ses nombreuses animations, après l'escalade, place au tir à l'arc aujourd'hui dans la
09:42boîte à secrets.
09:48Depuis le début de la boîte à secrets, j'ai déjà testé l'escalade, la natation,
09:52les scrims, le sabre laser, alors aujourd'hui, place au tir à l'arc.
09:55Je suis juste à côté de cette grande scène extérieure du Club France, et je vais vous
09:58amener découvrir le pavillon du tir à l'arc, alors c'est parti, venez avec moi.
10:02Je suis avec Benoît, directeur administratif de la Fédération Française de Tir à l'arc.
10:06Bonjour Benoît.
10:07Bonjour.
10:08On est sur ce stand de tir à l'arc, il est sublime de l'extérieur, on ne peut pas le
10:11louper.
10:12Est-ce que tu peux en parler un petit peu plus ?
10:13Oui, c'est un pavillon qui a été construit avec l'école d'architecture de Rennes par
10:17les étudiants.
10:18On a travaillé avec eux dans une logique de reproduire ce qu'on peut retrouver dans
10:23des jeux d'arc ou dans nos clubs appuyés à la fédération.
10:26Vous avez du monde ici tous les jours ?
10:27Oui, du monde tous les jours, on est quasiment pour l'animation, pour tirer sur une heure
10:33d'attente quasiment tous les jours, depuis le premier jour d'ouverture, donc ça marche
10:36super bien, les gens sont contents, la bonne humeur est là, et puis les médailles font
10:40ça donne un engouement certain pour la discipline et le sport en général, donc c'est super.
10:44Du coup je suis avec Gilbert de la fédération de tir à l'arc aussi, et toi tu t'occupes
10:48ici du stand de tests d'animation en fait ?
10:50Oui, on fait toute l'animation, et tous les gens qui veulent essayer la pratique du tir
10:54à l'arc, on leur fait essayer.
10:56Depuis le début de ces JO au Club France, vous avez vu passer combien de monde à peu
11:00près ?
11:01Hier soir on était exactement à 2927, là je n'ai encore pas fait les comptes mais aujourd'hui
11:06on va encore en passer 300 de plus, 350.
11:10Est-ce que Thomas Chirot, Elisa Barbelin, Jean-Charles Vanhoen, ils sont déjà venus
11:13là tester ?
11:14Non.
11:15Pas encore ?
11:16Non.
11:17Et puis ils ne testeront pas parce que…
11:18T'es inquiet sur leur chance de réussir ?
11:19Donc là j'ai 6 flèches pour m'exprimer et exprimer mon talent ?
11:22C'est ça.
11:23C'est ça ?
11:24Oui, tout à fait.
11:25On va voir si j'y arrive.
11:26Le sublimé.
11:27Le sublimé, ah bah oui voilà.
11:28Dans le jaune, c'est un 9 ça ?
11:30Et oui c'est un 9.
11:31Et voilà un 10, magnifique.
11:36C'est un 10.
11:37Que voulez-vous ?
11:38Je ne suis pas fort qu'à l'escrime finalement.
11:3952.
11:4052 sur 60.
11:4152 points sur 60, c'est pas si mal.
11:42Voilà Lucien, tu sais tout sur ce pavillon du tir à l'arc.
11:43Je crois qu'à la fin de ces Jeux, je vais devenir un athlète multisport, j'aurai tout
11:44testé et je vous donne rendez-vous demain pour une nouvelle boîte à secrets.
11:45La gymnastique a l'honneur dans la boîte à Jeux.
11:46On a le plaisir de recevoir Samir Haïd Saïd qui a terminé 4ème aux anneaux.
11:47Il est avec nous.
11:48Ça va Samir ?
11:49Ça va.
11:50Ça va.
11:51Ça va.
11:52Ça va.
11:53Ça va.
11:54Ça va.
11:56Ça va Samir.
12:00Ça va très bien, merci.
12:02Oui, on sent évidemment que c'est compliqué.
12:06Ta compétition a eu lieu aujourd'hui.
12:08C'est d'autant plus compliqué que tu t'étais préparé énormément pour ces Jeux Olympique
12:13de Paris.
12:14Tu es peut-être d'ailleurs dans la meilleure forme de ta vie, tu n'as jamais été aussi
12:17prêt.
12:18Ça ne choie à rien.
12:19Je suppose qu'il y a beaucoup de frustration ce soir.
12:21suppose qu'il y a beaucoup de frustration ce soir. Effectivement, il y a beaucoup de
12:26frustration, il y a zéro regret mais beaucoup de frustration.
12:29J'ai travaillé comme un dingue, aujourd'hui je suis dans la meilleure
12:33forme de toute ma carrière. J'ai mal nulle part, je suis puissant et
12:39malheureusement j'échoue à la quatrième place. C'est difficile, c'est
12:45difficile pour moi mais voilà je garde la tête haute, je me laisse pas
12:50abattre et une chose est sûre c'est que j'aurai cette revanche, j'aurai
12:54clairement cette revanche. T'avais fait déjà quatrième à Tokyo, quatrième
12:57maintenant à Paris à 0,1 point de la médaille de bronze.
13:00Il y a eu une incompréhension sur ta note Samir avec un peu de recul, t'en a
13:04peu mais est-ce que c'est dur à digérer cette note ? Oui, oui parce que
13:10beaucoup de monde sont venus vers moi en me disant je comprends pas, on est
13:14désolé. Mes concurrents sont venus vers moi en me disant j'ai pas forcément de
13:18mots, je suis désolé pour ce qui s'est passé tout à l'heure.
13:21Ouais je pense pas que quatrième soit ma place aujourd'hui. Samir on sait que
13:27cette médaille tu cours après pour toi bien évidemment mais aussi pour
13:30quelqu'un, pour ton père. Tu lui as promis, ton père qui veille sur toi
13:34toujours. Est-ce que c'est ça aussi qui te fait tenir et qui dès aujourd'hui te
13:39fait dire je serai là dans quatre ans à Los Angeles pour moi mais aussi beaucoup
13:44pour lui ? Ouais, ouais bien sûr. Évidemment on sent l'émotion, Samir c'est
13:54toujours quelque chose d'intense. Je me battrai quoi qu'il arrive, quoi qu'il
13:58arrive que ce soit pour lui, pour ma famille, pour toutes les personnes
14:02qui sont auprès de moi, je lâcherai pas, je lâcherai pas. Samir on sait qu'une
14:06carrière et tu le sais mieux qu'quiconque, c'est fait de haut, de bas, de très
14:11haut et de très bas. Si tu devais remercier une personne qui a toujours
14:15cru en toi depuis le début ça serait qui Samir là ce soir ? Une personne c'est
14:21compliqué je dirais ma famille, ma famille, toutes les personnes en fait qui
14:26sont bienveillantes envers moi. Ma famille bien sûr parce que je suis
14:32quelqu'un je suis quelqu'un qui est très très famille mais il y a des gens qui
14:37ne sont pas de ma famille et qui sont clairement aussi bienveillants. Samir tu
14:42vas repartir sur une Olympiade, une préparation de quatre ans, est-ce que tu
14:46vas changer des choses dans ta préparation ? Là tu me dis que tu es dans
14:48la meilleure forme de ta carrière, est-ce qu'il y a des choses à changer ?
14:51Je vais garder tout ce qui a marché, mon staff je vais le garder mais il va
14:54falloir que je parte plus souvent à l'étranger donc voilà je vais organiser
14:57des stages justement dans les pays de l'est aux Etats-Unis. Voilà je vais
15:04essayer de mettre ça en place, j'espère que la fédération va pas me mettre des
15:07bâtons dans les roues pour faire cette préparation. Ils vont comprendre, on ne
15:13peut pas rester qu'en France à s'entraîner, c'est pas possible, c'est ce qui s'est
15:15passé sur ce cycle. On est resté en France, on s'est pas mélangé et pour moi
15:20c'est une erreur, c'est une erreur qu'on a faite et là je vais mettre en place
15:25certaines choses avec mon staff, j'espère que la fédération va me faire confiance.
15:30Il va falloir que je parte à l'étranger, que ce soit aux Etats-Unis, dans les
15:34pays de l'est, mais que j'aille m'ouvrir, aller échanger avec les autres nations.
15:40On sent aussi Samir que ton moyen de digérer finalement chez toi c'est de te
15:45projeter tout de suite, c'est ça ? C'est même pas une question de digestion ça
15:49c'est... Vous savez, je vais être honnête avec vous, je me suis toujours entraîné
15:54pour aller chercher cette médaille olympique. C'est la seule médaille qui me
15:57manque à mon compteur. Tant que je l'aurai pas, je lâcherai pas. Le seul moment où
16:04je vais dire stop, c'est quand ma tête l'aura décidée ou quand mon corps n'en
16:08pourra plus. C'est tout. Quand mon corps me dira stop, alors là je dirai stop.
16:13Quand ma tête me dira stop, là je dirai stop. Mais là j'ai envie, j'ai la dalle
16:18comme jamais, mon corps est en forme et je suis fier de porter les couleurs de mon
16:23pays. Pourquoi vous voulez que je m'arrête ? Pourquoi je vais pouvoir me
16:27satisfaire d'une médaille européenne ou d'une médaille mondiale ? Certes c'est
16:30magnifique, mais quand je regarde au-dessus de moi, toutes ces personnes là,
16:34ces personnes elles m'inspirent, ces personnes elles me rendent fier.
16:37Vous voyez ? Ton atteinte à gauche, à droite, je vois Alain, Flo, c'est moi médaillé,
16:45il y a tellement de sportifs. Moi aussi je veux ma photo là.
16:50Tu vas l'avoir ta photo Samir, j'en suis sûr puisque c'est hyper encourageant et
16:54je suis sûr qu'à Los Angeles tu vas briller et que tu l'auras cette belle
16:57médaille. Merci beaucoup Samir, vraiment tu as un modèle d'abnégation et de
17:00persévérance, merci à toi. Merci. C'est l'épreuve reine des Jeux
17:04Olympiques, la course que tout le monde attend. Je parle bien sûr du 100 m, les
17:08finales ont eu lieu hier et c'est évidemment Noah Lyce qui a été sacré
17:12champion olympique. L'américain a devancé le jamaïcain
17:15Kinshan Thompson pour 5 millième de seconde. Les réactions des supporteurs à
17:19la sortie du Stade de France.
17:24Incroyable. Génial. En vrai il n'y a pas d'adjectif pour qualifier ce qu'on a vécu je pense.
17:29La préparation du 100 m c'était génial avec sa montée en puissance avant le départ, c'était génial.
17:35Le jeu de lumière, le DJ, la bonne ambiance. C'est une super ambiance dans le stade, on l'a vu sur plein d'autres sites, mais là au Stade de France c'est incroyable.
17:44C'est incroyable la finale du 100 m, on était là pour ça et c'est trop beau.
17:48Noah Lyce qui gagne c'est quand même incroyable parce qu'il était deuxième au dernier jeu.
17:52Là il gagne. La photo finish sur les sets, ça c'est vraiment beau.
17:57Très heureux à la fois le spectacle et puis l'arrivée. En fait tout le stade s'est tué à un moment sans savoir qui était le vainqueur et ça je pense que c'est vraiment arrivé.
18:07Ça va très très vite. Moi j'ai eu du mal à voir qui avait franchi la ligne d'arrivée le premier.
18:11Heureusement qu'il y a eu la photo finish. J'hésitais vraiment entre les deux, le jamaïcain et Noah Lyce.
18:19En tout cas super ambiance, c'est à faire. De beaux souvenirs.
18:24Ce qu'on va retenir je pense que c'est quand même le show au niveau du 100 m. Après je ne sais pas les enfants, qu'est-ce que vous allez retenir ?
18:30La surprise qu'on leur a fait, ils n'étaient pas au courant.
18:32Ils n'étaient pas au courant, on leur a dit 5 minutes avant.
18:36C'était génial et puis vraiment c'était un rêve de le voir une fois dans ma vie, donc très content.
18:50Médaillé de bronze en moins de 4 heures, champion olympique par équipe mixte, le judoka Maxime Gaël.
18:56Une gaillappe en boue est avec nous, ça va ?
18:59Ça va et toi ?
19:00Ouais ça va super. Alors tu m'as dit courte nuit mais c'est que du bonheur.
19:03Ouais c'est ça. Franchement on a passé une belle soirée hier, une belle journée aussi.
19:07Donc ouais, même quitte à dormir deux heures, ça ne me dérange pas.
19:10Ouais et puis c'est magique ce que tu as vécu parce qu'on va le dire, tu n'étais pas forcément attendu à ce niveau-là.
19:15En individuel tu décroches une médaille de bronze.
19:17C'est ça.
19:18Tu le savais, tu pouvais produire ce judo ?
19:20Ouais franchement j'étais persuadé que je pouvais produire ce judo.
19:23Ça fait maintenant un bon moment qu'on s'entraîne dur, qu'on se prépare bien pour ces Jeux Olympiques.
19:27Donc quand j'ai eu cette médaille, je n'étais pas forcément choqué mais c'était un soulagement
19:34parce que j'avais réalisé une journée que je pouvais faire, c'est ça.
19:38Les Jeux Olympiques, tes premiers, c'est magique. Le village, la cérémonie d'ouverture, comment tu as vécu tout ça ?
19:44Tu l'as faite la cérémonie d'ouverture ?
19:45Je n'ai pas fait la cérémonie d'ouverture.
19:47Je ne voulais pas trop en prendre plein les yeux, trop m'éparpiller pour bien rester focus sur la compétition.
19:53Franchement, le village est cool, même le public.
19:56En plus, le fait que ce soit en France, ça rajoute un truc de fou.
20:00Franchement, le public donne vraiment la force.
20:02Et le village, tu as fait des rencontres un peu improbables ?
20:05Pas trop.
20:06Un moment, j'ai croisé un peu Djokovic et nos alliés de l'athlétisme.
20:13Mais sinon, comme nous, on était au régime, on ne restait pas trop dehors.
20:17C'était des chambres, self, chambre, self, chambre, self.
20:20Du coup, je n'ai pas croisé énormément de célébrités.
20:23En tout cas, Maxime, tu as impressionné tout le monde, dont le boss aussi, Teddy Rayner,
20:27qui a dit beaucoup de bien de toi et qui a aussi évoqué qu'il avait poussé pour que tu sois au jeu.
20:34Ça, c'est quelque chose quand même.
20:35Je suppose que Teddy Rayner, c'est forcément un judoka qui t'a inspiré toi aussi quand tu as débuté le judo.
20:39Oui, c'est sûr que quand j'ai débuté le judo, on ne voyait que Teddy à la télé.
20:43C'était le boss, entre guillemets.
20:46Donc oui, le fait qu'aujourd'hui, il dit du bien de moi comme ça, ça me fait plaisir.
20:52Et puis, il y a ce pare-équipe où tu as tout donné, où vous avez tout donné.
20:55De toute façon, on avait l'impression que ce n'était pas juste une équipe,
20:57c'était des millions de Français aussi derrière vous.
20:59C'est ça, c'est exactement.
21:00On était des millions de Français contre les Japonais.
21:01Du coup, ça nous a donné beaucoup de force.
21:03Au début, on était en train de perdre et il y a eu cette remontada incroyable.
21:07Franchement, ça s'est bien fini, on est vraiment content.
21:09Tu sentais le truc, toi déjà, à 3-1, tu étais un peu défaitiste.
21:13Tu t'es tout de suite dit, ça va le faire, on va réussir à renverser.
21:16Moi, à 3-1, malgré le fait qu'on était mené 3-1, je me suis dit que ça allait le faire.
21:21Je savais que Joan Benjamin, il allait ramener le point et que derrière, Clarence allait l'assurer.
21:26Et que du coup, ça allait faire 3-3 et après, il y avait le tirage au sort.
21:29Mais non, je sentais qu'avec tout le public qu'on avait autour de nous,
21:32je sentais qu'on ne pouvait pas perdre cette finale.
21:34Du coup, franchement, on s'est satisfait à la fin.
21:36Et quand il y a le tirage au sort, quand le nom de Teddy, enfin sa catégorie de nom,
21:40est-ce que c'est un soulagement pour tout le monde ?
21:42Oui, oui, je pense que ça a été un soulagement pour tout le monde.
21:44On connaît Teddy, c'est...
21:46Après, on l'a quand même beaucoup soutenu,
21:48parce que ce n'est quand même pas facile d'avoir ce poids sur les épaules.
21:53Mais non, on était très soulagé.
21:55On connaît Teddy, c'est un grand champion.
21:57On sait qu'il répond présent quand on l'appelle.
21:59Donc, oui, beaucoup de soulagement.
22:00On sait que tu es un guerrier, Maxime.
22:02Si ça avait été Takate qui avait été tiré au sort...
22:04Exactement.
22:05Franchement, moi, j'aurais bien aimé que ça soit Makate pour aller chercher ma revanche.
22:09Et comme ça, je me serais un peu racheté auprès de moi-même et du public.
22:14Mais non, non.
22:15Moi, je suis un guerrier.
22:17Donc, même si c'était Makate, je serais allé au front.
22:19C'est marrant parce qu'on a l'impression que toi, Johan aussi,
22:22c'est vos premiers Jeux et la pression vous coule dessus.
22:25On a l'impression qu'il n'y a pas du tout de pression, justement.
22:27Franchement, le fait de ne pas aller à la cérémonie, de ne pas trop...
22:32Vous étiez programmé.
22:33C'est ça.
22:34Dans nos têtes, nous, on était programmé.
22:35On n'était là que pour la compétition.
22:36Donc, on a essayé de prendre cette compétition
22:37comme toutes les compétitions qu'on avait fait auparavant.
22:39Donc, pour ne pas trop se mettre la pression par rapport à l'événement
22:41parce que ce n'est pas un événement sportif au monde.
22:44Donc, franchement, on n'a pas eu trop de pression.
22:47Maxime, en tout cas, félicitations encore pour ces deux belles médailles.
22:49Tu vas les accrocher où, tu le sais déjà ?
22:51Je ne sais pas encore.
22:52En tout cas, on nous a passé deux beaux coufrets LVMH.
22:54Donc, je pense qu'on va les mettre dedans.
22:56Magnifique.
22:57Merci, Maxime.
22:58On continue à bien fêter ces médailles.
22:59Tu l'as mérité.
23:00Elles sont pour toi.
23:01Merci, merci.
23:02Merci à toi.
23:03Merci.
23:04Notre star des réseaux sociaux, Kemar, continue de nous régaler ici au Club France.
23:09Il fait son petit tour des disciplines insolites.
23:11Et aujourd'hui, il teste le bras de fer sportif avec la Fédération Française de Force.
23:16Eh bien, force à toi, Kemar.
23:23Bonsoir, monsieur.
23:24Bonsoir.
23:25Allez, c'est parti.
23:27Allez, au suivant.
23:28Ça dégage.
23:29Bonsoir.
23:40Ce n'est pas trop comme ça, en fait, du bras de fer.
23:42Moi, ce que je t'invite, c'est à découvrir quelque chose de complètement différent.
23:45Et on va voir si tu arrives à me battre.
23:47Eh bien, on va voir ça.
23:51Qu'est-ce qu'on a, là ?
23:52Qu'est-ce qu'on a de beau ?
23:53Là, qu'est-ce qu'on a de beau ?
23:54C'est la table officielle de bras de fer sportif, puisque le bras de fer sportif est une discipline officielle reconnue par l'État.
23:59Et on fait partie, du coup, de la Fédération Française de Force,
24:01qui est une fédération pluridisciplinaire avec la force athlétique, le culturisme, le kettlebell,
24:06le functional training, le bras de fer sportif.
24:08Et du coup, on peut oublier tous les clichés qui existent autour de la discipline,
24:12puisque le bras de fer sportif, avec son appellation, est une vraie discipline,
24:15avec des règles, des techniques, des arbitres, des compétitions.
24:18Et on a été sélectionné sur la shortlist des Jeux paralympiques de Paris 2024.
24:22Donc, on n'est pas encore une discipline olympique, mais on est en bonne voie pour le devenir, en tout cas.
24:27Je vais t'initier maintenant au vrai bras de fer sportif.
24:31Donc là, on a une table officielle.
24:32Là, c'était pas officiel, tout ce que j'ai gagné tout à l'heure ?
24:34Il faut vraiment oublier tout ce qu'on connaît.
24:36Tant qu'on n'est pas sur une table officielle, c'est compliqué d'en faire.
24:39Donc, là, on a le elbopad, donc ça va être la zone de combat.
24:44On a le droit de glisser le coude sur toute cette partie.
24:46On n'a juste pas le droit de le sortir ni de le soulever.
24:48Si on fait ça, c'est une faute. Au bout de deux fautes, on perd le combat.
24:51L'objectif, ça va être d'amener son adversaire au windpad.
24:55Touché.
24:56Voilà.
24:57Donc, soit comme ça.
24:58Comme ça, c'est bon.
24:59Même si le poignet arrive sous la ligne, ici, c'est bon.
25:02Assuré.
25:03Et la poignée, il faut être tout le temps en contact avec elle du début à la fin.
25:06Tu peux la tenir comme ça, si tu veux.
25:08Tu peux la tenir comme ça.
25:09Voilà.
25:10Tant qu'il y a le contact, c'est bon.
25:12Et du coup, pour la technique, comme on va faire bras droit, tu vas avancer ton pied droit au milieu de la table.
25:17Tu fléchis.
25:18Ah oui.
25:19Tu tires.
25:20Et tu te penches avec ton poids de corps.
25:22Ça, tu le soulèves.
25:23Et après, tu mets ton aisselle ici et tu te penches.
25:25Voilà.
25:26Et après, penche-toi, penche-toi, penche-toi, n'hésite pas.
25:28Voilà.
25:30On en fait un vrai ?
25:31Ah oui, c'était pas un vrai, là.
25:35Je suis plus ou moins parti, là. Je jauge.
25:37Vas-y, vas-y, jauge.
25:39Et là, je ramène vers moi.
25:42Mais il y a comme une résistance.
25:44C'est pas normal.
25:45Ça va pas le faire.
25:48Mets les deux bras, mets les deux bras.
25:49Comment ça ?
25:50Prends ton autre main et appuie.
25:51Ah mais ça, on n'a pas le droit.
25:52Non, on n'a pas le droit, mais bon.
25:55Allez, j'y vais.
25:57Ça, c'est pas homologué comme position, mais c'est pas grave.
25:58Non, c'est pas homologué.
26:02Ça touche quasiment.
26:03Le bout de corps est quasiment à ça d'être fait.
26:06Mais ça ne touche pas.
26:11Vas-y, essaye.
26:12Oh oui, joli.
26:13Ah putain, ouais, ouais, ouais.
26:14Moi, ce que je te propose, c'est que tu mettes les deux bras.
26:17Ok.
26:18Et que tu te suspendes totalement à mon bras.
26:21Et là, je vais peut-être gagner.
26:22Et là, tu auras une chance de gagner.
26:24J'ai une chance de gagner, ok.
26:25Je tente un gauche.
26:26Un gauche, c'est parti.
26:27Allez.
26:29Ok, attends, je me mets en pause.
26:30C'est ça, donc mette directement ta main.
26:33Comment je me suspende ?
26:34Non, en fait, juste tu te laisses tomber avec ton corps et tes pieds ne touchent plus le...
26:37Ah mais ça va, ça va.
26:39Non, ça marche pas non plus.
26:40En aucun cas, je ne peux battre cet homme.
26:41Monte sur la table, monte sur la table.
26:43Allez.
26:46Vas-y, tu peux y arriver.
26:48Ouais, ouais, je pense.
26:49Je vais pas te faire mal.
26:50Non, pas mal.
26:51Attention, attention, c'est fait par des professionnels.
26:53Ouais, c'est encadré, c'est encadré.
26:55Tu me dis quand tu portes, hein.
26:57Ouais, ouais, ouais.
26:59Parce que là, on est pas mal, là.
27:00Bon.
27:02A priori...
27:07Bravo, Kemar.
27:08Merci, monsieur.
27:09Avec plaisir.
27:10Bon bah voilà, je viens de me faire humilier en règle.
27:11C'est aussi ça, le sport en France.
27:13Allez, bonsoir.
27:19La vice-championne olympique du 1500 mètres nage libre,
27:22Anastasia Kerpichnikova est avec nous sur le plateau.
27:25Ça va, Anastasia ?
27:27Ça va, merci.
27:28Elle est belle, cette médaille d'argent que tu as acquis sur 1500 mètres nage libre.
27:31C'était une course intense, une course à suspens.
27:34Tu finis quand même juste derrière la légende,
27:37Cathy Ledecky, qui est quand même l'athlète féminine la plus titrée des Jeux olympiques.
27:40C'est quelque chose, Anastasia ?
27:42Bien sûr que c'est quelque chose, parce que...
27:45Moi, je n'ai jamais une médaille internationale.
27:47Et c'est directement vice-championne olympique.
27:50Et je suis très contente.
27:51Je n'ai pas attendu sept ans, parce que c'est...
27:56C'est de huit secondes dans mon meilleur temps.
27:59Et c'est incroyable.
28:01Oui, puis au passage, tu as quand même explosé le record de France aussi.
28:04Ça, c'est quelque chose.
28:05Oui, c'est ça.
28:07On rappelle quand même ton histoire, ton parcours.
28:09Anastasia, tu es originaire de Russie.
28:12Tu es naturalisée française depuis avril 2023.
28:15Un peu plus d'un an plus tard, tu décroches cette médaille en France, devant un public en feu.
28:20Qu'est-ce qu'elle représente, cette médaille pour toi, Anastasia ?
28:23Moi, je suis contente que tout le public m'ait pris comme une vraie française.
28:34Je ne sais pas, je n'ai pas de mots.
28:36Je veux dire merci à tout le public, qu'il était là pour moi.
28:41Et ça m'a aidé beaucoup.
28:43Tu avais déjà connu une telle ambiance, toi, quand tu nages ?
28:47Est-ce que tu avais déjà connu, dans une autre compétition, une ferveur comme tu as pu vivre là aux Jeux Olympiques de Paris ?
28:54Oui.
28:55Je n'ai pas compris.
28:57L'ambiance, la foule, le public.
28:59Oui.
29:00Est-ce que tu avais déjà connu une telle ambiance, autant de bruit quand tu nageais ?
29:05Oui, j'ai regardé après mon final de 1500, et j'ai entendu que tout le monde criait tous les 50 mètres.
29:15J'ai eu beaucoup de messages sur Instagram, que mon cours était incroyable.
29:22Et tout le monde m'a dit merci pour cette émotion.
29:28Oui.
29:29Surtout que ça n'a pas été simple pour toi, puisque tu avais été exclue des compétitions depuis le début de la guerre en Ukraine.
29:36Comment ça s'est passé, ta préparation ? Je suppose que ça a dû impacter ta préparation, mais aussi ton mental, ton moral.
29:44C'était un peu compliqué, car c'était championne du monde à Budapest, ou championne d'Europe à Rome.
29:52Je sais que je peux prendre une médaille.
29:57J'ai pleuré, parfois, parce que c'est dommage.
30:04Sur l'entraînement, parfois, ce n'était pas facile.
30:10Mais tous les jours, deux fois par jour, j'ai nagé et j'ai donné tout sur l'entraînement.
30:16Je suppose en plus que cette médaille, c'est un rêve depuis toute petite.
30:20Je vois sur tes oreilles des boucles d'oreilles avec les anneaux olympiques.
30:24C'est depuis quel âge que tu rêves de cette médaille Anastasia ? Tu as un souvenir ?
30:31Jusqu'à 12 ans, je pense.
30:36Je ne m'imaginais jamais que je pourrais faire ça.
30:40C'était juste un rêve enfant.
30:43Et là, c'est ma vie, j'ai cette médaille. Je ne crois pas maintenant.
30:49Ça fait un moment que tu t'entraînes en France avec un coach qu'on connaît bien, Philippe Lucas.
30:54Est-ce que tu peux nous parler un peu de lui ?
30:56On sait que c'est un coach ultra exigeant, mais qui connaît le chemin de la performance, qui connaît le chemin de la victoire.
31:03Il est très gentil avec ses athlètes.
31:08Mais des fois, quand il a des besoins durs, il peut crier, il peut parler.
31:15Mais après, il va parler avec toi, il va dire que c'est tout pour toi.
31:20Il donne de la motivation et tout.
31:23Est-ce que c'est lui qui est venu te chercher ?
31:26Ou est-ce que c'est toi qu'il a sollicité pour qu'il t'entraîne, Philippe Lucas ?
31:29Non, c'est ma meilleure amie, Anna Igorova, qui nageait avec lui avant.
31:36Elle m'a invité en France pour essayer.
31:44Si pas elle, je ne serais pas là, j'aurais peut-être déjà été en natation.
31:48Et tu as tout de suite adopté la méthode de Philippe Lucas, tu le dis.
31:52Parfois, il peut être dur, exigeant.
31:55Ça a tout de suite collé entre vous ?
31:58Oui, des fois, on est énervé, bien sûr.
32:03Parce que moi, j'ai mon caractère.
32:05Lui, il n'est pas facile aussi avec son caractère.
32:09Oui, des fois, on est énervé, mais c'est toujours bien.
32:14Oui, je crois que de toute façon, il aime aussi les nageurs et les nageuses de caractère.
32:18Ça lui correspond bien aussi.
32:19Anastasia, maintenant, tu vas changer de statut.
32:22Tu es médaillée olympique, ta vie va changer.
32:25Est-ce que tu appréhendes un peu ça ?
32:27Plus de sollicitations, plus d'attentes, les regards tournés sur toi ?
32:32Non.
32:34Non ?
32:35Je n'ai pas compris.
32:36Si tu veux, je t'explique en fait que quand tu vas avoir cette médaille,
32:39quand tu l'as cette médaille, tout va changer pour toi.
32:42Ça ne sera plus du tout pareil.
32:43J'espère.
32:44C'est quelque chose dont tu as envie ou tu appréhendes un peu ?
32:47Oui, parce que moi, j'adore que tout le monde connaisse moi.
32:53Et je nage pour ça aussi.
32:55Parce que si personne ne te connaît, ce n'est pas bien.
33:00C'est que le début finalement.
33:01C'est qu'une première médaille qui en amènera d'autres.
33:03J'espère, oui.
33:04Los Angeles 2028 dans un coin de la tête déjà, Anastasia ?
33:07Bien sûr.
33:08J'ai 28 ans en 2028 et ça va.
33:13Je suis prête.
33:15Super.
33:16Merci beaucoup, Anastasia.
33:17Je te souhaite une bonne continuation et je te dis à bientôt.
33:19Merci beaucoup.
33:24Elle a décroché hier la première médaille du tir français dans ces Jeux Olympiques de Paris.
33:29La vice-championne olympique du pistolet 25 m.
33:32Camille Jodrojevski est avec nous.
33:34Ça va, Camille ?
33:35Bonjour, merci de m'accueillir.
33:36Oui, ça va très bien.
33:37C'est un peu le tourbillon après cette médaille olympique.
33:40On enchaîne un peu tout.
33:41Ce n'est pas forcément quelque chose dont tu as l'habitude.
33:44Ça va, tu arrives quand même à t'adapter ?
33:45Non, ce sont mes premiers Jeux.
33:46Ça a été très vite.
33:47Je suis fatiguée, mais je suis tellement contente d'être ici entourée de super supporteurs.
33:52Il y a toujours ce sourire sur ton visage que tu as depuis hier et qui n'est pas parti encore.
33:56Exactement.
33:57Je suis tellement fière de ce qui s'est passé.
33:59C'était vraiment un moment incroyable.
34:00Comme tu le dis, c'était tes premiers Jeux.
34:02Tu as toujours rêvé de disputer les Jeux olympiques.
34:05Je suppose encore plus de décrocher une médaille.
34:07Oui.
34:08Ça doit être incroyable pour toi ce que tu es en train de vivre.
34:10Je ne réalise pas forcément le côté Jeux olympiques, médaille.
34:15Tout ça s'est passé très vite.
34:17En tout cas, la performance, c'est le moment.
34:19Le moment a été magique.
34:20Les supporters ont été vraiment au rendez-vous.
34:23Je suis tellement fière d'avoir pu partager ça ici au Club France avec des passionnées de sport comme moi.
34:29Je suis tellement reconnaissante de tout ce qui se passe.
34:32C'est incroyable.
34:33Est-ce que tu as un souvenir en 2017, quand il y a eu l'attribution des Jeux à Paris ?
34:37Tu avais 15 ans, c'est ça ?
34:38Oui.
34:39Est-ce que tu as un souvenir de ce moment-là où on nous a annoncé que les Jeux seraient à Paris ?
34:43Est-ce que toi, tu t'es dit, magnifique, je veux absolument y être, je veux faire partie de cette aventure tout de suite ?
34:48En fait, l'attribution des Jeux en 2017 à Paris ne me concernait pas forcément parce que j'étais cadette.
34:53J'étais en équipe de France Junior et je n'avais pas la prétention d'avoir ce niveau.
34:58Ça s'est construit petit à petit.
34:59Je pense que j'ai d'abord rêvé de gagner les compétitions auxquelles je participais.
35:03Ensuite, il y a deux ans, le projet olympique s'est concrétisé.
35:07Il y a un an et demi, j'ai eu pour objectif de gagner une médaille aux Jeux.
35:11Aujourd'hui, c'est chose faite.
35:12Mais je pense que le projet olympique, c'est quelque chose qui se construit.
35:15J'ai toujours rêvé d'être forte dans mon sport.
35:17Mais avoir la prétention de vouloir participer aux Jeux, c'est quelque chose qui se construit réellement.
35:24Aujourd'hui, je pense que j'ai ajouté la pierre en haut de l'édifice.
35:28On a un peu de courrier pour toi.
35:30Je te laisse ouvrir cette lettre en argent qui correspond à ta médaille.
35:33Tu vas nous lire la question à haute voix et je te laisserai y répondre.
35:36Un mot pour la Bretagne ?
35:38Ah non, ce n'est pas le bon.
35:40La question, c'était plutôt, est-ce que tes parents t'ont envoyé un message ?
35:44Quel était le message de tes parents ? Je sais qu'ils étaient là.
35:47Oui, d'abord des messages, pas forcément.
35:50Ça a été principalement des regards, des câlins, des bisous.
35:54C'est comme ça que ça communique chez nous.
35:56Mon frère et ma soeur m'ont pris dans les bras.
35:59On a pu fesser ça ensemble.
36:01Ils ont été formidables.
36:02Patients aussi.
36:03Il faut savoir que j'ai fait une médaille incroyable aux 25 mètres.
36:07J'étais un petit peu en deçà aussi aux 10 mètres,
36:09ce qui n'a pas été forcément facile.
36:11Ils ont pu avoir les mots et les gestes affectueux pour me tirer vers le haut.
36:16Aujourd'hui, je les remercie plus que jamais.
36:19C'est les parents formidables qui ont pu me laisser une chance de suivre mes rêves,
36:24d'être athlète de haut niveau,
36:26de faire le choix de partir de la maison à 15 ans,
36:30de ne vouloir faire que l'équipe de France.
36:32De dire que je veux briller,
36:35je voudrais gagner les championnats du monde,
36:37gagner les Jeux olympiques.
36:39Allez hop, on te laisse faire.
36:40Ils m'ont toujours soutenue.
36:41Vraiment, je les remercie.
36:43Aujourd'hui, ils ont été émus parce que l'enjeu est énorme.
36:46Mais il faut savoir que ce rôle de parent, c'est tous les jours,
36:48depuis que je suis petite.
36:49C'est m'amener aux compétitions,
36:51m'aider à préparer mes affaires,
36:54me manager quand je suis un peu fatiguée,
36:56me soutenir quand je ne suis pas bien.
36:58C'est aussi m'accompagner.
36:59Même là, j'ai été malade un petit peu avant de venir au Jeux.
37:03Maman m'a dit que je voulais revenir un week-end à la maison.
37:06Pas de soucis.
37:07Ils ont annulé tous leurs plans pour que je revienne.
37:10Ce n'est pas que le jour des Jeux où ils ont été formidables.
37:13C'est vraiment pendant toute ma carrière d'athlète,
37:16depuis vraiment petite.
37:18Je crois qu'en plus,
37:19ils ne viennent pas souvent te voir sur des compétitions internationales.
37:21Pas du tout.
37:22C'est quand même quelque chose aussi.
37:23Ça a dû les ravir de te voir décrocher cette médaille d'argent.
37:26La spécificité de ma carrière de tireuse,
37:29c'est de faire principalement des compétitions à travers le monde.
37:32Cette année, on a vu, j'ai fait une médaille à Rio,
37:34une médaille à Bakou.
37:35Ce sont des compétitions qui sont très lointaines.
37:37Mes parents n'ont pas forcément toujours le temps ni l'énergie.
37:44Financièrement, ça représente beaucoup d'argent.
37:47Aujourd'hui, ça a été l'opportunité.
37:49En France, les Jeux à Châteauroux,
37:51réserver les billets,
37:52prendre un logement en famille avec mon frère et ma sœur.
37:55Tout le monde était là pour me supporter.
37:57Ça a été, pour moi, des Jeux réussis dès le premier jour.
38:02En plus, la finale était quand même très serrée face à la coréenne Jin Young.
38:05Il y a eu ce tir de barrage.
38:07Comment tu le vis, toi ?
38:09Parce que tu es à Châteauroux,
38:10il y a énormément d'ambiance.
38:11Ça, c'est quelque chose que tu n'as pas l'habitude aussi.
38:13Est-ce que tu arrives à te servir de cette ambiance pour être encore meilleure
38:18ou est-ce que parfois ça te mettait aussi un peu de pression, toi, Camille ?
38:21L'ambiance qui a été pendant le tir 25 mètres aux Jeux olympiques,
38:26elle a été formidable.
38:28Elle m'a aidée à me dépasser.
38:30Là, on l'a vu en finale, mais dès la qualification,
38:33sur les tirs de finale,
38:36ça a été encore plus intense.
38:38Je crois que tout le monde a adoré l'ambiance.
38:42Ça a donné de la ferveur.
38:44J'ai l'impression que ça a monté crescendo,
38:46peut-être à la première série un peu timide.
38:48Plus ça avance, plus ça a été intense.
38:51Je remercie tout le monde de m'avoir soutenue.
38:54Je dirais que les adversaires étaient redoutables.
38:57C'est aussi ce qui m'a tirée vers le haut, bien sûr,
38:59parce que l'esprit de compétition, quand les adversaires sont forts,
39:02je me dépasse encore plus.
39:04Tout le monde est tiré vers le haut.
39:06Les adversaires forts, le public fort, mon entraîneur qui me soutient.
39:09J'étais chez moi aussi à Châteauroux
39:11parce qu'on a fait tellement de stages.
39:13La Fédération nous a donné un peu les libres accès à Châteauroux.
39:16On y a été une fois par mois de façon intense.
39:19J'avais tout pour réussir aujourd'hui.
39:22Le public en cerise sur le gâteau
39:25a fait que ce moment a été magique.
39:28Et puis le tir est une discipline
39:30qui manque encore d'exposition médiatique, de reconnaissance.
39:33Là, il y avait une fenêtre d'exposition pour le tir
39:36et tu as réussi à l'exploiter à merveille avec cette médaille.
39:39Ça aussi, c'est important Camille, pour ta discipline.
39:41Je crois qu'aujourd'hui, le tir au pistolet n'est pas populaire
39:45parce qu'il est tout simplement méconnu.
39:48Je suis fière aussi de ramener cette médaille
39:50pour l'équipe de France et la Fédération française de tir.
39:53Aujourd'hui, on a un stand qui est magnifique à Châteauroux.
39:55Prochainement, on accueillera les championnats d'Europe.
39:58Ce sera un événement qui sera grandiose aussi en France.
40:01Le championnat d'Europe de tir, c'est très populaire.
40:03Le tir est un sport universel.
40:06Je ne sais pas si vous avez vu la nationalité qu'il y avait dans ma finale,
40:09mais c'est de tous les pays du monde, tout le monde peut briller.
40:13Je crois qu'aujourd'hui, c'était mon rôle d'être porte-drapeau du tir
40:20et de représenter toute l'équipe de France.
40:22Après, je vous parle avec la passion du sport de haut niveau,
40:24l'amour de la compétition qui m'a permis de me dépasser.
40:27Le tir au pistolet m'a tellement apporté.
40:29J'ai pu voyager à travers le monde.
40:31J'ai pu choisir mes études.
40:33Aujourd'hui, je suis professionnelle grâce à ma pratique.
40:37J'ai été indépendante financièrement grâce à mon sport.
40:41Je crois que le sport de haut niveau, c'est le tir au pistolet,
40:44mais pour d'autres sportifs, c'est leur amour de la compétition
40:47qui leur a beaucoup apporté.
40:49Et la suite pour toi Camille ?
40:50Tu vas rester un peu à Paris, suivre tes coéquipiers, voir d'autres épreuves ?
40:54Exactement. Je suis aussi policière.
40:58Il y a d'autres collègues de la police nationale qui rentrent en Lille prochainement.
41:02J'ai envie de les soutenir.
41:04J'ai envie de faire partie de ces Français supporteurs et amoureux de sport.
41:08Ensuite, je reviendrai tout doucement vers Bordeaux
41:11et revenir en vacances avec mes parents.
41:13J'ai besoin de souffler, j'ai besoin de me reposer
41:16et aussi pour affronter la saison prochaine
41:19parce que la médaille d'argent, c'est presque le Graal
41:22et je crois que j'aurai encore plus d'ambition pour aller à Los Angeles.
41:26Merci beaucoup Camille.
41:27Je te souhaite de bien profiter de cette belle médaille d'argent
41:31et après de te projeter pour Los Angeles 2028.
41:34Merci beaucoup pour votre accueil et à bientôt.
41:36Merci à toi.
41:39Vous en avez marre de regarder les Jeux Olympiques sur votre petite télé ?
41:43J'ai deux solutions pour vous.
41:44La première, c'est de venir ici au Club France de la Villette.
41:47La deuxième, c'est de vous rendre à la Terrasse des Jeux,
41:50une fan zone située à l'Hôtel de Ville de Paris.
41:53Fabien Lourme était sur place.
41:55Bonjour à tous. Bienvenue à la Terrasse des Jeux,
41:57la plus grande fan zone de la ville de Paris.
41:59Chaque jour, des milliers de visiteurs viennent ici pour s'initier
42:02à l'escrime, au tir au pistolet ou encore au surf.
42:05Tout en regardant également les deux écrans géants installés
42:07durant toute la durée des Jeux Olympiques,
42:09mais aussi Paralympiques, vibrés derrière les champions.
42:12Tel est l'objectif de cette fan zone,
42:14tout en prenant le maximum de plaisir.
42:16Moi, je suis venu à Paris pour voir les JO
42:18et du coup, là, on est à la fan zone.
42:20On suit un peu les équipes françaises.
42:23Il y avait le ping-pong avec Félix
42:25et il a remporté la troisième médaille,
42:28donc c'est cool.
42:30On a entendu parler en se promenant dans Paris.
42:33On a fait déjà le Club France il y a 2-3 jours
42:36et il y avait pas mal de monde
42:38et là, il n'y avait plus trop de place.
42:40On voulait essayer aussi tous les spots
42:42qui étaient dispo pour voir les JO.
42:44On a fait Andy Tennis
42:46et on s'est bien amusés.
42:48On a vu la difficulté de coordination
42:50et toute la force des bras.
42:52C'est un sport très complet.
42:54C'est la première fois qu'on a fait ça.
42:56Je trouve que c'est un sport très complet.
42:58C'est la première fois qu'on a fait ça.
43:00Je trouve que c'est très important pour les familles
43:02d'avoir des choses gratuites
43:04et là, c'était gratuit.
43:06Le public est hyper volontaire pour essayer
43:08que ce soit à la fois l'urban tennis
43:10mais aussi le tennis fauteuil.
43:12Je pense qu'aussi le fait qu'il y ait
43:14les JO paralympiques qui arrivent dans quelques semaines,
43:16ça intrigue un peu les gens
43:18et les gens se disent
43:20qu'est-ce que ça fait de jouer en fauteuil
43:22et de se rendre compte à quel point ça peut être dur.
43:24Moi, j'avais pris des épreuves hier et demain
43:26et aujourd'hui, j'étais un peu off.
43:28C'est l'occasion de venir découvrir un peu plus Paris.
43:30Moi, je viens de Vendée
43:32donc la capitale, c'est toujours un peu impressionnant.
43:34C'est super, il y a plein d'animations
43:36et c'est vraiment bonne ambiance.
43:38Tout le monde est là et c'est génial.
43:40En dehors de la fan zone,
43:42les gens crient dans la rue
43:44et c'est vraiment agréable comme ambiance.
43:46Vous voyez ça ?
43:48C'est son élément.
43:50Je parle bien évidemment de Léon Marchand,
43:52la star de ces Jeux.
43:544 médailles et 4 en or.
43:56Il était au Club France ce matin
43:58et il a répondu aux questions de Thomas Micot.
44:00Raconte-nous tes Jeux, comment tu les as vécus
44:02et quel bilan tu fais finalement de ces Jeux Olympiques ?
44:04Bilan presque parfait pour moi,
44:06très positif.
44:08En termes d'équipe de France déjà, on a été super.
44:10Franchement, on a eu une belle génération.
44:12On a réussi à construire quelque chose depuis 3-4 ans.
44:14Et individuellement, franchement c'est top.
44:16Je ne m'attendais pas à ça, 4 médailles d'or.
44:18C'est plus que ce que je rêvais.
44:20Quelle a été la médaille la plus dure à aller chercher ?
44:22La plus dure, le 200 papillons.
44:24Je pense que vous le savez.
44:26J'étais contre le record man du monde de la distance.
44:28Je savais qu'il allait partir très vite.
44:30J'étais plutôt bien au 150,
44:32pas trop loin. Je savais que le dernier 50,
44:34il pouvait peut-être craquer.
44:36Mais je ne me suis pas focalisé sur ça.
44:38J'étais vraiment dans ma course du début à la fin sur ma ligne.
44:40Et je fais une course de dingue.
44:42En vrai, le dernier 50, c'était fou.
44:44Et j'avais 15 000 personnes qui m'aidaient.
44:46Donc c'était incroyable.
44:48Le plus fier, je pense que d'avoir répondu aux attentes.
44:50Ce n'était pas facile.
44:52J'étais aux Etats-Unis un peu toute l'année.
44:54Je suis arrivé en France, ça m'a un peu explosé d'un coup.
44:56Beaucoup d'attentes tout de suite.
44:58Je me suis bien préparé. J'ai réussi à répondre à ces attentes.
45:00Et surtout à kiffer le moment.
45:02C'est une nouvelle vie. Ça ne va pas être facile pour moi.
45:04Je n'ai que 22 ans. Ça m'arrive d'un coup comme ça.
45:06Assez rapidement.
45:08En une semaine, au final.
45:10Je vais essayer de vivre avec. Je suis bien entouré.
45:12Je pense que ça va le faire.
45:16Aujourd'hui, je m'en suis rendu compte.
45:18Il y a beaucoup de monde qui sont là pour nous.
45:20J'ai compris que toute la France avait regardé mes finales.
45:22C'est énorme.
45:24Après deux victoires sans convaincre face au Brésil et au Japon,
45:26l'équipe de France masculine de basket s'est inclinée
45:28face à l'Allemagne, championne du monde en titre,
45:30pour son dernier match de poule.
45:32La France affrontera le Canada en quart de finale.
45:34Une rencontre qui s'annonce déjà décisive.
45:36Pas de pression.
45:38Pas plus qu'à n'importe quel moment
45:40dans notre vie de basketteur.
45:42Inquiétude, non.
45:44Il faut surtout se concentrer sur l'avenir.
45:46Sur comment aborder ce match-là
45:48de la meilleure des façons
45:50et comment l'aborder de la façon
45:52dont on a fini le dernier.
45:54Chaque défaite peut être bénéfique,
45:56si on le veut.
45:58Là, c'est à nous de décider
46:00si c'est ce qu'on veut.
46:02Avant de rebondir,
46:04c'est le début du rebond.
46:06S'il n'y a pas d'inquiétude,
46:08notre comportement ne peut pas être identique
46:10si on veut espérer.
46:12Il faut qu'on espère.
46:14Il faut surtout qu'on puisse le faire.
46:16Pour le faire,
46:18on sait que le quart de finale,
46:20de toute façon, c'est toujours un combat.
46:22Le fait d'être dans une compétition
46:24si relevée,
46:26ça pousse à être encore plus rigoureux,
46:28plus sérieux encore
46:30sur tout ce qui est récupération
46:32et soins,
46:34mais aussi sur appliquer
46:36les consignes tactiques.
46:38Il y a des séquences qui sont vraiment bien,
46:40mais on a aussi des moments
46:42d'absence,
46:44et notre niveau d'agressivité
46:46est trop irrégulier.
46:48Alors qu'on devrait être en permanence
46:50très agressif et impacter
46:52beaucoup nos adversaires,
46:54on est up and down.
46:56Il y a des moments où c'est satisfaisant
46:58et d'autres où on se relâche.
47:00Un dernier point, c'est qu'on n'est pas suffisamment
47:02ensemble.
47:04Là, tout est remis à zéro.
47:06Il n'y a plus l'histoire de calcul, de points.
47:08Ça a beaucoup été fait dans le premier tour.
47:10Là, c'est fini. Toutes les cartes sont rabattues.
47:12Maintenant, c'est à nous de...
47:14Ce n'est qu'un match.
47:16Si il y a une chose dont je suis sûr, dans la vie comme dans le sport,
47:18c'est qu'il faut
47:20jamais arrêter d'y croire.
47:22Aujourd'hui, on a toutes les raisons d'y croire.
47:24N'oublions pas qu'on est en quarts de finale
47:26olympique, malgré tout ce que
47:28chacun peut dire, toutes les opinions.
47:30Au combat, il n'y a plus d'ego à avoir,
47:32il n'y a plus de chichi à faire.
47:34Seuls les joueurs qui sont prêts à faire ça doivent jouer maintenant.
47:36La boîte à jeux s'est bientôt
47:38terminée, mais avant ça, comme d'habitude,
47:40je vous donne le programme de demain, ce mardi 6 août.
47:42Le voici qui s'affiche devant
47:44vos yeux. On aura du basket,
47:46du skate, de la lutte et évidemment
47:48encore une grosse journée d'athlétisme.
47:50Ça commencera dès 10h20 avec les qualifications
47:52du lancé de Javelot.
47:54On retrouvera notre français Teora Toupaia.
47:56En soirée, à 20h15,
47:58leçon longueur, la finale masculine.
48:00À 20h50, la finale du 1500m
48:02masculin avec la star norvégienne
48:04Jakob Ingebrigtsen.
48:06Et puis à 21h40, la finale
48:08du 200m féminin.
48:10Les français à suivre demain,
48:12ils sont encore nombreux, on regarde ça ensemble.
48:14De l'escalade avec Oriane Berton
48:16et Bassa Mawem.
48:18On aura également du canoë bi-place avec l'entrée en lice
48:20d'Adrien Barre et Loic Léonard.
48:22Des sports collectifs à 13h30,
48:24Allemagne-France, le quart de finale du handball.
48:26Et puis à 18h, du basket
48:28France-Canada, quart de finale également.
48:30Et enfin à 21h14,
48:32la finale du 3000m
48:34féminin avec notre française Alice Finot.
48:36Le tableau des médailles de ce lundi,
48:38ça coûte à 19h.
48:40La France est en 4ème position avec
48:4245 médailles au total, 18 en bronze,
48:4415 en argent et 12 en or.
48:46Sur le podium, on retrouve l'Australie
48:483ème, les Etats-Unis 2ème
48:50et la Chine en 1ère position
48:52avec 21 médailles d'or.
48:54La boîte à jeux, c'est déjà terminé
48:56mais comme d'habitude, on se retrouve demain
48:58à 22h sur Sport en France
49:00pour une nouvelle émission et toujours plus
49:02de médailles françaises. Bonne soirée à toutes et à tous.