Afin de renforcer la sécurité des Jeux olympiques de Paris 2024, des policiers du monde entier sont venus prêter main forte aux forces de l’ordre dans la capitale. Vincent Roy revient sur l’exécutif satisfait du bilan sécuritaire : «Le défi sécuritaire dépend d’une volonté politique».
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00:00On a quand même découvert que l'eau bouillante brûlait, c'est bien évident.
00:05Fallait-il encore le remettre ? On avait l'impression que c'était impossible.
00:08Si on met beaucoup de forces de police dans un endroit, c'est circonscrit, comme Paris par exemple,
00:15qui a été mis sous cloche, il est bien évident qu'on fait reculer, c'est mécanique,
00:20on fait reculer un certain nombre d'actes malveillants et on empêche le passage à l'acte
00:27d'un certain nombre d'individus qui, voyant la présence policière importante,
00:32se refusent à y aller et à commettre des exactions. Tout cela est évident.
00:39Non, la vraie question, c'est de savoir quelles leçons on peut tirer de cela,
00:44puisqu'on voit des chiffres qui sont en baisse, et comment est-ce qu'on va se comporter ensuite.
00:50C'est-à-dire que cette hyper présence policière qui donne des résultats, va-t-on la maintenir ?
00:57C'est difficile, techniquement, puisqu'on n'aura pas le nombre de policiers, etc.
01:01Mais va-t-on rendre, à tout le moins, en ayant tiré les leçons de ce qui vient de se passer,
01:06la police plus visible ? Voilà, c'est ça la vraie question.
01:10– Il y avait un défi sécuritaire énorme.
01:12– Non, il y avait un défi sécuritaire énorme, non mais le défi sécuritaire…
01:15– Il y a le prochain défi sécuritaire énorme, c'est de continuer dans le temps.
01:17– Non mais le défi sécuritaire dépend d'une volonté politique.
01:21Je vous donne un exemple. Le champ de Mars, à l'heure où nous parlons,
01:25le champ de Mars, il est un peu tard, n'importe quelle jeune femme,
01:28il est tellement surveillé actuellement, n'importe quelle jeune femme peut aller s'y promener la nuit,
01:32c'est l'un des endroits les plus sécurisés de Paris.
01:34– Il y a un an, ce n'était pas possible.
01:35– Ça n'était pas le cas, il y a même six mois, c'était absolument impossible.
01:40Donc toute la question, à partir du moment où on a vu que quand on voulait, on pouvait,
01:45toute la question est celle du futur, ce n'en est pas une autre.
01:49Demain, est-ce qu'on va tirer les leçons de choses que nous avons mises là,
01:53au cours des JO, que nous avons mises en application ?
01:58Pour tirer les leçons…
01:59– Oui, vous dit Gérald Darmanin, on va l'écouter.
02:00Terminé, on écoutera Gérald Darmanin ensuite.
02:02– Pour tirer les leçons de cela, il faut une volonté politique.
02:08Est-ce que la volonté politique est là, étant donné que les Français,
02:13dans leur écrasante majorité, ont voté, même s'ils n'ont pas toujours été entendus,
02:18mais en tous les cas, ils ont voté pour plus de sécurité ?
02:22Emmanuel Macron l'a reconnu lui-même, ils ont voté pour plus de sécurité.
02:25Comme là, nous avons un bel exemple d'une sécurité retrouvée
02:29sur un temps donné, dans un espace donné,
02:32est-ce qu'on va, encore une fois, tirer ces leçons pour avoir un futur plus apaisé ?
02:37Tout cela dépend de la volonté politique
02:39et nous verrons quelle volonté politique sera mise à l'œuvre dans les semaines à venir,
02:44c'est-à-dire quand le décor des Jeux olympiques aura été enlevé
02:49et que succédera le décor du réel.
02:51– Alors c'est géant.