Frédéric Salat-Baroux : «Je plaide pour un gouvernement de devoir»

  • il y a 2 mois
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Chaque matin de l'été, à 8h15, Anthony Favalli reçoit une personnalité au centre de l'actualité. Ce jeudi, Frédéric Salat-Baroux, avocat et ancien secrétaire général de l’Elysée.

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Transcription
00:00Bonjour Frédéric Salabarou, bienvenue dans votre grande interview en direct sur Europe 1 et sur CNews.
00:06Bonjour, merci de me recevoir.
00:08On va beaucoup parler de politique française évidemment avec vous ce matin,
00:11mais d'abord un mot sur la situation internationale, la situation au Royaume-Uni,
00:15des violences ces derniers jours après une nuit qui a été plus calme la nuit dernière.
00:19Quel regard vous portez sur cette situation, sur ces émeutes au Royaume-Uni en ce moment ?
00:25Je pense que ce sont des événements d'une très très grande importance.
00:29Évidemment, il faut condamner les violences.
00:34La loi doit être respectée, l'état de droit doit être respecté.
00:37Mais c'est intéressant de voir aussi ce que ça signifie.
00:40Et ça n'est pas aujourd'hui parce qu'il y a eu des manifestations antiracistes,
00:44que rien ne s'est passé, qu'on remet le couvercle.
00:47Derrière ça, il y a les symptômes de la crise des sociétés occidentales, des sociétés européennes.
00:54La volonté d'avoir une immigration qui soit pas incontrôlée,
00:58le fait que ça se passe de manière aiguë dans les zones désindustrialisées et les zones paupérisées,
01:04et tout ça sur fond de grand malaise des classes moyennes.
01:07Ce sentiment de déclassement, ce sentiment de désespérance qu'on a vu avec les Gilets jaunes, c'est partout.
01:13Et donc ça renvoie à un message qu'il faut bien avoir en tête,
01:17c'est qu'est-ce qui s'exprime et comment on y répond.
01:20Et d'ailleurs, vous parliez de politique française.
01:22Je fais le lien aujourd'hui.
01:23Le problème n'est pas de savoir s'il faut M. X ou Mme Y,
01:27ou s'il faut une grande coalition qui, de toute façon, n'existera pas.
01:30La question centrale, c'est qu'est-ce qu'ont exprimé les Français durant cette élection et comment on y répond.
01:36On va y revenir, mais restons sur le Royaume-Uni.
01:38Vous nous dites qu'en réalité, les ressorts qui agitent cette crise au Royaume-Uni,
01:42finalement, ils sont aussi présents en France et qu'il faut être vigilant à cela ?
01:46Ils sont présents partout.
01:47Ils sont présents aussi aux États-Unis.
01:49La désindustrialisation a amené Trump au pouvoir.
01:54Ce n'est pas par hasard qu'il choisit J. Davids,
01:56dont le livre majeur qui est un best-seller dans le monde.
02:00C'est la description de ces anciens seigneurs de l'industrie américaine
02:05qui tombent dans la drogue, dans l'alcool,
02:08et qui, en réalité, basculent dans le populisme.
02:12Cette crise, elle est partout.
02:14Il faut savoir l'entendre et il faut savoir y répondre
02:17dans le respect de l'État de droit et des grands principes.
02:20Sinon, qu'est-ce qui se passe ?
02:21Si on n'agit pas, si on laisse les lois inappliquées,
02:25si on ne réagit pas sur le plan économique,
02:27si on ne contrôle pas les flux migratoires,
02:30eh bien, on perd la nécessité,
02:34c'est le rôle de l'État de trouver un bon équilibre
02:36et on crée les conditions de la violence ou des violences,
02:40c'est-à-dire des violences dans un sens ou des violences dans un autre,
02:43qui peuvent encore se passer au Royaume-Uni.
02:44Je précise que vous êtes également biographe de Léon Blum.
02:47Est-ce que vous pouvez établir un parallèle
02:50entre la situation au Royaume-Uni et la situation de février 1934, par exemple ?
02:54Il faut se méfier des parallèles historiques.
02:56J'adore l'histoire et l'histoire enseigne.
02:58Évidemment, le Front populaire part des événements du 6 février 1934,
03:02mais c'est une autre forme de crise.
03:05En revanche, ce que nous dit cette période
03:08et ce que nous dit l'histoire, c'est qu'il faut faire très attention.
03:11C'est-à-dire qu'on a toujours l'impression que les choses sont en place,
03:16qu'il ne peut pas se passer des choses graves.
03:18Par exemple, aujourd'hui, on est à la joie des Jeux olympiques,
03:21dans la torpeur de l'été,
03:23et on a l'impression que la situation française
03:25n'est pas une situation extraordinairement préoccupante.
03:28Or, elle l'est, et le propre de l'histoire,
03:31c'est que juste avant le moment de bascule dans la crise ou dans la crise aiguë,
03:35on a l'impression qu'il ne se passe rien avant le 6 février 1934,
03:39l'affaire Stavisky, vous parlez de ça,
03:41c'était un scandale parmi d'autres.
03:44Et en revanche, ce qui s'est passé le 6 février 1934,
03:47fait complètement basculer tout ça dans un environnement mondial
03:50qu'on ne doit jamais perdre de vue.
03:52Quelques mois avant, Hitler était arrivé au pouvoir,
03:54d'où le changement de position de Staline.
03:56Donc voilà, la vie politique, ce n'est pas seulement les personnes,
04:00ce n'est pas seulement la course médias,
04:02c'est la capacité à comprendre l'environnement
04:04et à l'intérieur, à regarder les problèmes.
04:07Moi, je suis pour une logique démocratique,
04:11c'est-à-dire que d'abord et avant tout,
04:13on regarde ce qu'on dit les Français.
04:15Alors justement, allons-y sur la situation politique française.
04:19On attend toujours un nouveau Premier ministre,
04:21un nouveau gouvernement.
04:22Vous plaidez dans une tribune parue dans Le Monde
04:25pour un gouvernement qui répond aux attentes des Français.
04:28Qu'est-ce que vous voulez dire par là ?
04:29Ce que je veux dire, c'est que les Français
04:32n'ont pas donné de majorité à l'Assemblée,
04:34mais ils ont exprimé des choses qui me paraissent claires
04:37si on fait l'effort de s'abstraire de ces préférences partisanes.
04:41Ils ont exprimé des choses, d'ailleurs,
04:43qui empruntent à la droite, à la gauche ou à l'extrême droite.
04:48Moi, ce que je considère, c'est qu'ils ont dit
04:50qu'on a besoin de plus de justice sociale,
04:52notamment en matière de pouvoir d'achat,
04:54c'est la question du SMIC ou du prix de l'énergie.
04:56On voit bien que la réforme des retraites ne passe pas,
04:59donc il y a besoin d'en redébattre
05:01plutôt que de se retrouver à l'Assemblée
05:03avec des propositions de loi d'abrogation.
05:05Il faut en redébattre, amender s'il faut, abroger s'il faut.
05:10Et puis ensuite, il y a d'autres formes de préoccupations.
05:13La préoccupation de sécurité,
05:15la préoccupation de laïcité, d'ordre à l'école
05:18et le fait de maîtriser les flux migratoires.
05:21Ce qui ne veut pas dire qu'on est raciste,
05:23c'est juste qu'il faut que la loi soit appliquée.
05:27Et ça, il faut l'entendre.
05:29Aucune coalition, qui d'ailleurs ne se fera pas,
05:32n'apportera la réponse, il n'y a pas d'homme provident.
05:35Une coalition ne se fera pas ?
05:37Non, elle ne se fera pas pour une raison assez simple.
05:39Vous ne pouvez pas avoir le Parti socialiste
05:41engagé dans cette coalition
05:43avec le risque d'une nouvelle dissolution dans un an,
05:46qui va, alors qu'il vient de proposer une candidate
05:49au poste de Matignon, dire...
05:51Lucie Castex.
05:52Lucie Castex, vous allez rire.
05:53Maintenant, je rentre dans une grande coalition
05:55avec le centre et la droite.
05:57Donc, ça ne se fera pas.
05:59Ce qu'il faut, et c'est dans une situation très compliquée,
06:03c'est entendre ce qu'on dit les Français
06:05et construire autour de ça.
06:07En quelque sorte, ce n'est pas avec les partis
06:10de l'Assemblée nationale,
06:12qui Emmanuel Macron est en cohabitation,
06:14c'est avec les Français.
06:15Et donc, c'est le couple président de la République
06:18et ceux qu'on dit les Français
06:20qui est peut-être la clé d'une crise
06:23qui est, à mon sens, extraordinairement sérieuse.
06:25Parce que, si je peux me permettre,
06:26il y a deux crises.
06:27Il y a la crise institutionnelle,
06:29qui peut parfaitement conduire,
06:30si on n'arrive pas à trouver les bons points d'équilibre,
06:33à la démission du président de la République.
06:35C'est ce que souhaite, très probablement,
06:36Jean-Luc Mélenchon, on y reviendra peut-être.
06:38Et puis, il y a la crise financière.
06:40On est dans une situation budgétaire
06:43extrêmement dangereuse.
06:46Ce n'est pas 5 % de PIB, de déficit,
06:48c'est 40 %.
06:50Les recettes sont 40 % inférieures aux dépenses.
06:54Toute la paye des fonctionnaires
06:56est payée par le déficit,
06:58c'est-à-dire par les investisseurs
07:00et les investisseurs étrangers.
07:02Si le pays bascule
07:03dans deux ans et demi d'instabilité,
07:05c'est interminable,
07:07deux ans et demi d'instabilité,
07:08les taux vont s'envoler
07:09et c'est notre indépendance
07:10et notre solvabilité
07:11qui risque d'être en cause.
07:12Alors, dans cette même tribune,
07:13vous vous en appelez au dépassement des ambitions,
07:16décorrélé, justement,
07:17la formation d'un gouvernement
07:18et les ambitions pour la présidentielle de 2027.
07:22Vous reprenez cette citation de Pierre Cotte
07:24qui, en 1940, se disait prêt
07:26à balayer les escaliers au service de la France.
07:28Qui, aujourd'hui, serait capable
07:30d'un tel dévouement ?
07:31Bien plus de gens qu'on imagine.
07:34D'abord, ça découle
07:37de ce que je viens de chercher à exprimer,
07:39c'est-à-dire la crise est profonde
07:41et c'est un temps
07:42où ce n'est pas la course aux ambitions.
07:44On a largement dépassé ces questions-là.
07:48Et pourtant, on a l'impression
07:49que c'est dans toutes les têtes.
07:50Non, mais c'est dans des têtes.
07:53Je suis désolé, je ne veux pas critiquer le système,
07:55le parisianisme, le monde médiatique.
07:57C'est dans ces têtes-là.
07:58Ce n'est pas dans les têtes des Français
08:00et ce n'est surtout pas la réalité.
08:03Face à cette situation,
08:04il faut avoir une approche patriotique
08:08et beaucoup plus de gens
08:10sont prêts à le faire qu'on imagine.
08:13Mais encore faut-il créer les conditions.
08:15Moi, je plaide pour un gouvernement de devoir,
08:18c'est-à-dire un gouvernement
08:19qui, pendant les deux années et demie,
08:21ne fasse qu'une chose,
08:23appliquer une basse programmatique
08:25qui correspond à ce que je viens de dire,
08:27c'est-à-dire à ce qui me semble être
08:28les attentes minimum des Français,
08:30et ne fasse que ça.
08:32J'emploie dans la tribune une image,
08:35c'est-à-dire il faut des ministres
08:36qui ne courent pas les plateaux,
08:38mais qui aillent au ministère,
08:41comme on va au bureau, au champ ou à l'usine.
08:44Et il y en a.
08:45Et puis, il faut étanchéiser
08:47ce travail gouvernemental
08:49de la campagne présidentielle de 2027.
08:51Il faut laisser à ceux qui veulent rencontrer
08:53les Français le temps de le faire
08:55et aux Français de choisir leur avenir.
08:58Donc, c'est en ça que le choix
09:00du Premier ministre, de l'équipe,
09:02est vraiment important.
09:04Mais les personnes ne comptent pas
09:06si, avant ça, on n'a pas vu
09:08ce qu'on veut faire.
09:10Et si, par exemple,
09:11on ne fait que continuer ce qui a été fait,
09:14ou alors, comme le propose la gauche,
09:16un programme qui ne répond pas
09:19à ce qu'ont exprimé les Français en totalité,
09:22ça ne fonctionnera pas.
09:23Justement, comment on explique aux Français
09:25que leur vote a été entendu ?
09:26On ne pourra pas repartir sur une coalition,
09:28vous l'avez dit vous-même.
09:30Comment leur montrer que le message a été reçu
09:32avec ces deux scrutins,
09:34les élections européennes
09:35puis les élections législatives ?
09:37D'abord, en ne proposant pas quelque chose
09:42qui relève de, soit,
09:44les attendues traditionnelles de la gauche,
09:46c'est en ça que le programme du nouveau Front populaire
09:49n'y correspond pas.
09:50À quel moment les Français ont dit
09:52qu'on veut plus de régularisation de sans-papiers
09:55ou la création d'un statut de réfugié climatique ?
09:58Ils ne l'ont jamais dit,
09:59donc ça ne correspond pas.
10:01Et de côté de la droite,
10:03ils ont exprimé des attentes
10:04en matière de pouvoir d'achat,
10:06et il faut les entendre.
10:08Le pacte législatif de Laurent Wauquiez
10:10va dans ce sens-là ?
10:11Le pacte législatif, il est intéressant
10:13en méthode, parce que ça veut dire
10:15je commence par les propositions
10:17avant les personnes
10:18et les arrangements d'appareils.
10:20Maintenant, il correspond à la position
10:22traditionnelle des Républicains.
10:24Il faut qu'elle s'étende à d'autres sujets,
10:26notamment la question du pouvoir d'achat
10:28et la question du SMIC,
10:29et la question des retraites.
10:31Par exemple, je suis personnellement favorable
10:33à l'augmentation du SMIC.
10:34Je mesure ce que ça veut dire
10:36pour les petites et moyennes entreprises.
10:38Il faut qu'on trouve le bon point d'équilibre
10:40en termes d'augmentation du SMIC,
10:41mais on ne peut pas avoir eu
10:43ce qu'on a vécu,
10:44c'est-à-dire une flambée d'inflation,
10:46une inflation à deux chiffres
10:48dans l'alimentaire,
10:49pour des ménages qui travaillent
10:51et qui étaient déjà à un euro près
10:53avant cette inflation,
10:55et ne pas y répondre par le salaire.
10:57Ça n'est pas possible.
10:58Est-ce que la position de Laurent Wauquiez
11:00est tenable ?
11:01C'est-à-dire faire des propositions,
11:02mettre des mesures sur la table,
11:03mais dire qu'il ne veut pas les appliquer,
11:05ne pas participer à un gouvernement.
11:07Est-ce que c'est tenable, cette position ?
11:08Elle est tenable
11:09si, dans le même temps,
11:11le président de la République
11:12prend les décisions qu'il faut,
11:14c'est-à-dire regarder ce qu'il faut proposer,
11:17et ensuite mettre en place une équipe
11:20pour les mettre en œuvre.
11:21Ensuite, il appartiendra à Laurent Wauquiez,
11:23à la gauche, aux socialistes,
11:25de se déterminer.
11:26C'est-à-dire texte par texte,
11:28voter ou non des lois.
11:30Est-ce qu'on renverse un gouvernement
11:32qui augmente le SMIC,
11:34ouvre un débat à nouveau sur les retraites,
11:36et qui applique strictement la loi
11:38en matière de sécurité et d'immigration ?
11:41Moi, je suis convaincu du contraire.
11:43Et dans le même temps,
11:44il y a un grand rendez-vous
11:45qui est le budget,
11:46qui est essentiel
11:47pour les raisons qu'on a indiquées.
11:49Et là, il va falloir trouver
11:50des points d'équilibre.
11:51Et les points d'équilibre,
11:52c'est à la fois des économies
11:54et des sacrifices,
11:56mais également,
11:57il faut dire les choses telles qu'elles sont,
11:59des augmentations d'impôts ciblées
12:01et qui soient justes.
12:02Donc là, c'est le moment de vérité.
12:03Si le gouvernement de devoir
12:05que je préconise
12:07passe l'échéance du budget,
12:08à ce moment-là,
12:09les choses seront possibles.
12:11Ceux qui veulent aller à la présidentielle
12:13pour offrir une possibilité
12:15de choix aux Français
12:16pourront le faire.
12:17Quant à ce gouvernement
12:19qui ne va pas être tous les jours drôle,
12:21puisqu'il va falloir affronter
12:23le chaudron de l'Assemblée,
12:24le rapport avec le président de la République,
12:25qui va être extraordinairement compliqué,
12:27plus toutes les difficultés du quotidien,
12:29peut permettre ça ?
12:31Il faut un profil politique
12:32au gouvernement,
12:33à la tête de ce gouvernement,
12:34justement, pour affronter
12:36ce que vous appelez le chaudron.
12:37Je l'ai écrit, je suis convaincu de ça,
12:39parce qu'il faut pouvoir avoir
12:41une expérience du travail parlementaire.
12:43C'est un chaudron qui est invraisemblable
12:45et il ne faut pas perdre de vue
12:47la stratégie de LFI
12:49et de Jean-Luc Mélenchon.
12:51Jean-Luc Mélenchon connaît bien l'histoire.
12:52La dissolution,
12:53c'est comme la convocation des États généraux.
12:55Ça déclenche une machine infernale.
12:57Sa logique, c'est
13:00accélérer la crise
13:01pour que le président de la République
13:02soit contraint très vite
13:04de démissionner,
13:06et je crois que c'est une expression
13:07qu'il a employée,
13:08et que les Français n'aient le choix
13:10que de se prononcer
13:11pour la personne qui déteste le moins.
13:13Ça, ça n'est pas acceptable.
13:14C'est dangereux, une démission
13:15du président de la République,
13:16vous alertez sur cet enjeu-là.
13:18On peut penser ce qu'on veut
13:19de l'action du président de la République,
13:20de sa personne,
13:21ou du choix de la dissolution,
13:23mais là, on est dans un temps
13:25qui est le temps de l'intérêt national,
13:27et pour l'intérêt national,
13:29la pire des choses,
13:30ça serait une démission rapide,
13:32il faut d'abord
13:34assumer ces deux ans et demi,
13:36et permettre aux Français
13:38d'avoir un vrai débat présidentiel,
13:40et de choisir.
13:41Là encore, moi je ramène
13:43toujours les choses au même point,
13:45c'est-à-dire c'est la question démocratique.
13:47Qu'est-ce qu'on dit les Français ?
13:48Il faut le temps de l'exprimer.
13:50Merci beaucoup Frédéric Salabarou,
13:52vous êtes avocat,
13:53ancien secrétaire général de l'Élysée
13:55sous la présidence de Jacques Chirac.
13:56C'était votre grande interview
13:57ce matin en direct
13:58sur Europe 1 et sur CNews.

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