• il y a 2 mois
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Eric Ciotti, fondateur de l'Union des droites pour la République répond aux questions de Florian Tardif.
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Transcription
00:00Bonjour Éric Ciotti, vous êtes député des Alpes-Maritimes, président du groupe à droite à l'Assemblée nationale et fondateur depuis ce week-end de l'Union des droites pour la République.
00:10Nous aurons l'occasion d'y revenir dans le courant de cet entretien. Mais avant cela, j'ai une question. Quelle est l'urgence pour vous ce matin ?
00:16L'urgence, c'est rétablir l'ordre dans la rue, rétablir l'ordre dans les comptes. Ça devrait être la feuille de route d'un gouvernement qui se respecte.
00:24Ça devrait être la mise en œuvre du programme que nous avons porté avec Jordan Bardella lors des élections législatives.
00:31S'il n'y avait pas eu cette coalition des contraires, l'addition des voix des insoumis avec les macronistes, avec certains LR,
00:40qui aboutit aujourd'hui à cette situation de chaos et de blocage et qui, quelque part, a volé la victoire aux 11 millions de Français
00:47qui avaient fait ce choix, ce choix de l'ordre, du retour de l'autorité, de la défense de notre identité et de la promotion de la liberté économique.
00:55Lorsque l'on voit que les dépenses des collectivités pourraient aggraver le déficit public de la France de 16 milliards d'euros en 2024, est-ce que cela vous inquiète, ce matin ?
01:03C'est un des paramètres, mais il y a quand même une hypocrisie totale de la part de l'actuel gouvernement,
01:09qui se maintient contre toute logique en fonction, malgré sa défaite.
01:13M. Le Maire est l'homme des déficits, comme M. Macron est l'homme des déficits et de la dette.
01:19C'est quand même ahurissant.
01:20Emmanuel Macron maintient, entre guillemets, le suspense à dessein.
01:24Absolument. On nous annonce aujourd'hui 5,6 % de déficit.
01:29C'est un record absolu et peut-être, l'année prochaine, plus de 6 %.
01:34C'est-à-dire qu'on s'éloigne considérablement de la pseudo trajectoire de retour, même pas à l'équilibre, aux 3 % de déficit en 2027.
01:43Donc, ce gouvernement nous a menti.
01:46Ils se sont paré des vertus de la rigueur, de la bonne gestion.
01:52Rappelez-vous le Mozart de la finance.
01:54Et à la fin, au crépuscule du macronisme, on a des déficits qui n'ont jamais été aussi élevés.
02:02Une dette de plus de 3 000 milliards d'euros, 3 100 milliards même, sans doute, à la fin de l'année.
02:09Donc, on a un effondrement de notre économie qui est extrêmement préoccupante
02:14et qui appellera une véritable réforme à la fois fiscale, mais aussi normative d'organisation territoriale.
02:22Parlez des collectivités.
02:23La formation que je viens de fonder portera des propositions très fortes
02:28pour qu'enfin, on ait une architecture territoriale,
02:31notamment avec la suppression des régions, qui arrête avec cette gabegie actuelle.
02:35Que vous inspire le nom de Thierry Baudet ?
02:38Le Conseil économique et social, un machin qui ne sert à rien,
02:42que le général de Gaulle avait voulu supprimer.
02:45Le système, à l'époque, s'y était opposé.
02:48Le Conseil économique et social, c'est...
02:50C'est un homme du système Thierry Baudet ?
02:52Oui, bien sûr.
02:53C'est un homme de gauche, d'ailleurs, avec des positions contre la loi immigration
02:57pour la légalisation du cannabis.
02:59Mais je ne crois pas forcément à sa nomination à Matignon.
03:02Ça fait partie des leurres que le président de la République agite.
03:06Mais en tout cas, ce que ça veut dire, c'est que si on est contraint à ce choix,
03:11qui est un choix par défaut, et c'est un peu ridicule même,
03:16prenez dans ces systèmes qui sont le symbole des pesanteurs françaises,
03:22des organismes qui ne servent à rien, qui coûtent beaucoup,
03:26qui mettent de la distance entre les citoyens et ceux qui dirigent,
03:30ça veut dire qu'on est en profonde déliquescence.
03:33Nous sommes dans une crise politique, peut-être dans une crise de régime.
03:38Le président de la République, avec la dissolution, a joué au pompier Pyromane.
03:42Il fait semblant d'éteindre l'incendie, mais n'oublions pas que c'est lui qui l'a allumé.
03:46Dans votre discours, ce week-end, pour annoncer, donc,
03:50que vous étiez dorénavant la tête de ce mouvement, l'Union des droites pour la République,
03:54vous avez dit, ici, nous ne cherchons pas la bénédiction du petit Paris mondain,
03:58nous cherchons le réveil français, ici, nous ne détournons pas le regard
04:01face aux injonctions des moralisateurs du politiquement correct.
04:04Qui visiez-vous et estimez-vous que les noms qui circulent en ce moment
04:09pour prendre la tête de l'hôtel de Matignon cherchent à répondre
04:13à justement ce petit Paris mondain ?
04:16Je visais tous ceux qui se sont retrouvés au second tour des élections législatives
04:21pour faire battre la coalition des droites.
04:24La seule qui pouvait redresser le pays, la seule qui avait des propositions courageuses,
04:28fortes, pour enrayer le déclin français.
04:32Tous ceux qui se sont désistés, retirés, soutenus les combinaciones de couloirs
04:38qui sont allés des insoumis.
04:41Parce qu'aujourd'hui, je vois avec un extraordinaire culot, une hypocrisie,
04:46un cynisme sans limite, certains dirent
04:49que le Nouveau Front populaire ne représente le danger absolu jamais.
04:52Mais les mêmes, M. Bertrand a appelé à voter pour le Nouveau Front populaire,
04:57les mêmes ont été souvent élus par le Nouveau Front populaire
05:01ou ont élu le Nouveau Front populaire.
05:03Ça, les Français ne pardonneront pas à tous ceux qui,
05:07de la gauche, naturellement, au macroniste,
05:10mais aussi à quelques-uns de mes anciens amis LR,
05:13qui ont été élus par le soutien du Nouveau Front populaire.
05:16Donc ceux-là, ils sont discrédités.
05:18Ceux-là, ils incarnent le passé.
05:20À ce moment-là, lorsque je vous écoute, est-ce que vous allez les censurer ?
05:22Le nom, par exemple, de Xavier Bertrand, s'il est nommé à Matignon,
05:25est-ce que vous allez le censurer compte tenu de ça ?
05:27C'est pas crédible, M. Bertrand.
05:29C'est l'insincérité incarnée, c'est l'absence de conviction.
05:34Il a combattu M. Macron.
05:37Il a soutenu M. Macron.
05:39Il s'est présenté à la primaire.
05:41Il a dit qu'il arrêterait la politique.
05:43Il a quitté LR.
05:44Il est revenu.
05:45C'est un ancien système.
05:47Quand je voyais hier les auditions à l'Élysée,
05:50M. Cazeneuve, M. Hollande, M. Sarkozy, M. Beyrou...
05:54C'est l'ancien monde.
05:56C'est le retour vers le passé.
05:58C'est des gens qui, quelque part, et je le dis,
06:00y compris dans ma famille politique, ont échoué.
06:03Nous ont fait échouer.
06:04On fait échouer la France.
06:06Donc il faut passer à autre chose.
06:08Il faut essayer autre chose.
06:09C'est pour ça que j'ai lancé cette union des droites
06:12pour la République,
06:13qui aujourd'hui a pour vocation
06:15de rassembler les hommes de droite
06:17qui n'ont pas de tabou.
06:19Et le premier de ces tabous, c'était
06:21ce pseudo-front républicain
06:23qui avait pour vocation d'empêcher
06:2511 millions de Français,
06:27qui sont considérés comme des parias,
06:29des Français de seconde zone,
06:31d'être reconnus,
06:33de pouvoir, demain,
06:35dire que la France va mal
06:37et qu'on a besoin d'une autre politique.
06:39C'est ce que nous avons dit
06:40dans notre coalition électorale
06:42avec Jordan Bardella.
06:44Nous l'avons fait clairement.
06:46Tout le monde s'y est opposé.
06:48Mais aujourd'hui, cette union des droites,
06:50c'est un parti sans tabou.
06:52C'est un parti de droite.
06:54C'est un parti gaulliste.
06:55Le nom UDR n'est pas neutre.
06:57C'est celui qu'a fondé le général de Gaulle
07:00au moment de mai 68.
07:02C'est un mouvement pour redresser la France,
07:04pour dire à tous les électeurs,
07:06tous les militants, notamment des républicains,
07:08qui ne se retrouvent plus
07:10dans ce système, dans une marque usée,
07:12dans ces combinaisons,
07:14ceux qui veulent aller avec Macron,
07:16ceux qui veulent y aller mais qu'à mi-chemin,
07:18qui font des propositions pour l'aider
07:20mais qui n'osent pas franchir le pas.
07:22Nous, nous sommes clairs.
07:23Nous voulons une nouvelle politique.
07:25Je le redis trois piliers.
07:27L'autorité, l'identité et la liberté économique.
07:30Un puissant volet de liberté économique.
07:33Baisser les prélèvements obligatoires,
07:35supprimer une grande partie des droits de succession,
07:38faire une révolution fiscale,
07:40supprimer les normes,
07:42la bureaucratie paralysante,
07:44donner, être le parti des entrepreneurs.
07:46C'est tout cela, c'est une différence.
07:48Vous parlez de clarté ce matin
07:50sur CNews et Europe 1.
07:52Pourtant, vous avez lancé ce nouveau
07:54mouvement de l'union des droites pour la République,
07:56l'IDR, on l'a compris, référence au général De Gaulle,
07:59sans pour autant démissionner de la présidence des Républicains.
08:01Pourquoi ?
08:02Parce que moi, je veux que les militants
08:04prennent le chemin de cette transformation.
08:07Ils doivent voter, s'exprimer.
08:09Et les chapeaux à plumes,
08:10ceux qui soutiennent quelque part M. Macron,
08:12pour faire simple,
08:13et qui ont été élus quelquefois par LFI,
08:16ne m'ont pas soutenu.
08:17Ce n'est pas grave.
08:18Ils représentent le passé.
08:20Mais les militants LR,
08:22et j'en suis,
08:23ce sont des militants de droite,
08:25ils se désespèrent de l'état du pays.
08:27Et ils vont venir avec moi.
08:29Donc on a abordé,
08:31on a engagé cette puissante révolution,
08:34cette transformation.
08:35Donc ils vont venir,
08:37on va bâtir une grande formation politique
08:39de droite,
08:40qui aura une alliance
08:41pour les prochaines élections électorales
08:43très claire,
08:44à droite,
08:45avec les formations politiques
08:47de droite,
08:48nous le disons,
08:49et nous confirmerons l'alliance
08:51qu'on a bâtie
08:52avec le Rassemblement national
08:54aux élections législatives,
08:56dans la clarté,
08:57comme je l'ai fait,
08:58je l'ai dit publiquement,
08:59vous savez,
09:00moi, je ne me suis pas caché.
09:01Je n'ai pas négocié,
09:02comme certains l'ont fait
09:03avec M. Macron,
09:04en rentrant par les portes de derrière.
09:06Moi, je l'ai fait devant les Français.
09:08Il y a eu des petites magouilles
09:09pour négocier des postes
09:10à l'Assemblée nationale,
09:11en échange de...
09:12Mais bien sûr,
09:13puisqu'on a vu l'exclusion
09:15de la représentativité
09:17de 11 millions de Français.
09:19Nous avons gagné ces élections,
09:21en voie,
09:22puisque c'est la coalition des droites
09:24qui a remporté le plus de suffrages.
09:27Mais elle a eu le moins de sièges.
09:28Pourquoi ?
09:29Parce que les contraires
09:30se sont additionnés.
09:31Les mêmes qui, aujourd'hui,
09:32se tapent dessus.
09:33Donc, quel triste spectacle.
09:35Nous, on veut de la clarté
09:36et de la cohérence,
09:37et on va continuer.
09:39Donc, nous censurerons
09:40tous ceux qui représentent,
09:42aujourd'hui,
09:43un danger pour la République.
09:45S'il y a des textes dangereux
09:47qui sont portés par le gouvernement...
09:48Thierry Baudet,
09:49Bernard Cazeneuve,
09:50Xavier Bertrand...
09:51En fonction des textes
09:52qu'ils présenteront.
09:53Très bien.
09:54En fonction des textes
09:55qu'ils présenteront.
09:56Vous appelez à l'union des droites,
09:57mais n'avez-vous pas peur
09:58que l'union se transforme
09:59en absorption ?
10:00En d'autres termes,
10:01n'avez-vous pas peur
10:02d'être absorbé
10:03par le rassemblement national ?
10:04Je ne le crois pas.
10:05Nous avons une alliance claire,
10:06loyale,
10:07nous nous parlons.
10:08Il y a des différences.
10:09J'évoquais les questions économiques.
10:11Sur les questions économiques,
10:12il y a des...
10:13Vous êtes entendu sur ces questions-là
10:14par Marie Le Pen,
10:15par Jordan Bardel ?
10:16Il y a des différences.
10:17Mais le propre d'une alliance,
10:18si on était semblable,
10:19on serait tous au même endroit.
10:20Je ne suis pas membre
10:21du rassemblement national,
10:22je ne le serai pas,
10:23mais j'aurai toujours
10:24cette alliance
10:25que nous avons bâtie
10:26parce que c'est un chemin nouveau.
10:27Je veux que la droite,
10:28demain,
10:29soit au pouvoir.
10:30Mais nous avons notre histoire,
10:31ce n'est pas la même.
10:32Elle est gaulliste,
10:33pour moi,
10:34profondément.
10:35Et elle est entendue
10:36par Marie Le Pen
10:37sur ces questions économiques.
10:38Il y a la nécessité...
10:39Nous avancerons
10:40sur un programme.
10:41Très bien.
10:42Un programme commun.
10:43Il faut tirer
10:44les conséquences aussi
10:45de ce travail.
10:46Il faut tirer
10:47les conséquences aussi
10:48de ce qui a été fait
10:49aux élections législatives,
10:50ce qui n'a pas été compris
10:51quelquefois.
10:52Donc, on a un travail
10:53à faire ensemble.
10:54Nous le faisons
10:55dans la clarté,
10:56dans la loyauté.
10:57Mais ma formation politique,
10:58elle est autonome,
10:59elle est indépendante.
11:00Nous avons un groupe
11:01à l'Assemblée nationale
11:02qui va devenir
11:03le groupe UDR.
11:04Nous avons un parti.
11:0510 000 Français
11:06nous ont rejoints
11:07depuis samedi.
11:08C'est un mouvement
11:09très puissant.
11:10Ça veut dire que
11:11les gens qui sont
11:12à l'Assemblée nationale,
11:13c'est un mouvement
11:14très puissant.
11:15Ça veut dire que
11:16les gens de droite
11:17ont besoin d'une structure
11:18qui soit claire,
11:20claire dans ses convictions,
11:22dans ses idées,
11:23qui aime la France,
11:24qui s'attaque
11:25aux vrais problèmes,
11:26qui est une formation
11:28tournée vers le bon sens.
11:30Vous savez,
11:31le bon sens,
11:32c'est ce qui manque
11:33à ceux qui nous dirigent
11:34depuis tant d'années,
11:35et y compris
11:36dans ma famille politique.
11:37Quand je vois
11:38M. Sarkozy
11:39soutenir aujourd'hui
11:41avec un zèle effréné
11:42M. Macron...
11:43Moi, aujourd'hui,
11:44je suis libre.
11:45J'ai été souvent
11:46dans une formation politique...
11:47Il n'est pas libre,
11:48Nicolas Sarkozy.
11:49...où, de par mes responsabilités,
11:50j'ai été un peu entravé
11:51de dire ce que je pensais.
11:52Mais si on en est là,
11:53c'est quand même
11:54parce que M. Nicolas Sarkozy
11:55a perdu.
11:56C'est-à-dire aussi
11:57parce que son quinquennat,
11:59certes,
12:00dans des conditions difficiles
12:01avec la crise économique,
12:02que je n'ignore pas,
12:03mais que l'espérance
12:05qui était née en 2007
12:06a été déçue,
12:07que le Karcher
12:08n'a pas été passé,
12:09que l'intervention à Libye
12:11a été une faute lourde
12:13qui a ouvert des vannes
12:14d'immigration.
12:15Tout ça, il faut le dire.
12:16Nous n'avons jamais,
12:17à droite,
12:18fait cet état des lieux,
12:20dans la lucidité.
12:21Donc la droite devait
12:22faire son examen de conscience
12:23par rapport à ce quinquennat-là ?
12:24C'est pour ça qu'on a perdu.
12:25Vous savez,
12:26Nicolas Sarkozy, en 2007,
12:27faisait 31 % des voix.
12:29Aujourd'hui,
12:30c'est Jordan Bardella,
12:31au premier tour aux Européennes,
12:32qui a fait ces 31 %.
12:34Ça veut dire qu'on a perdu
12:36la quasi-intégralité
12:37de notre électorat.
12:38Alors moi, aujourd'hui,
12:39je suis libéré.
12:40Je dis ce que je pense.
12:41Il faut pointer
12:42les responsabilités,
12:43une fois pour toutes.
12:44Il ne s'agit pas de regarder,
12:45de ressasser le passé.
12:46Mais pour reconstruire,
12:47faisons l'état des lieux,
12:49disons ce qui a échoué,
12:51avançons,
12:52osons la droite,
12:53forte,
12:54courageuse.
12:55Attends,
12:56quand on ouvre les problèmes,
12:57le désordre,
12:58la violence,
12:59l'insécurité,
13:00l'immigration...
13:01Parlons-en, justement.
13:02Hier, vous étiez à l'hommage
13:03à l'adjudant-chef
13:04Éric Comine,
13:05décédé la semaine dernière,
13:06je le rappelle,
13:07et Gérald Darmanin
13:08a eu ces mots.
13:09Ce n'est pas un fait divers,
13:10c'est un fait de société.
13:11Est-ce que vous partagez
13:12cette analyse ?
13:14Et jugez-vous
13:15que nous avons été,
13:16ces dernières années,
13:17dans une forme d'immobilisme
13:18concernant ces sujets-là ?
13:19J'étais à cet hommage,
13:20bien sûr,
13:21mais je dirais,
13:22tout ça,
13:23ce sont des mots.
13:24Le discours,
13:25un collaborateur du ministre
13:27talentueux l'a écrit,
13:29donc on assène
13:30toujours les mêmes formules.
13:31Mais derrière,
13:32qu'est-ce qui se passe ?
13:33La question...
13:34Il ne pense pas
13:35ce qu'il dit,
13:36Gérald Darmanin ?
13:37En tout cas,
13:38il n'a pas agi
13:39en conformité avec ses paroles
13:40depuis qu'il est ministre,
13:41depuis quatre ans.
13:42La violence n'a jamais été
13:43aussi élevée dans notre pays.
13:45L'immigration n'a jamais franchi
13:47des niveaux aussi élevés
13:48dans notre pays.
13:49C'est ça,
13:50le bilan de M. Darmanin.
13:51Le reste,
13:52c'est de la communication.
13:53Le vrai discours,
13:54celui qu'il faut écouter,
13:55entendre,
13:56et qui nous donne
13:57à tous des obligations,
13:59c'est le discours
14:00de la veuve d'Éric Comines,
14:02qui s'est tenu devant
14:03la mairie de Montelieu,
14:04d'un extraordinaire courage,
14:06où elle a dit,
14:07quelque part,
14:09par laxisme.
14:11Et la question,
14:12je parlais du bon sens,
14:13la question qu'elle a posée
14:15et que tous les Français
14:16se posent,
14:17pourquoi celui
14:18qui a tué Éric Comines,
14:19un gendarme courageux,
14:21remarquable,
14:22comme tous ses camarades militaires
14:24ou comme tous les policiers
14:25qui sont en première ligne
14:26de front contre la délinquance
14:28et la violence,
14:29pourquoi cette personne
14:31de nationalité étrangère,
14:33condamnée dix fois,
14:35avait-elle toujours
14:37un titre de séjour
14:38et un permis de conduire ?
14:40C'est cette question
14:41à laquelle M. Darmanin
14:43et ceux qui l'ont précédé
14:44doivent répondre.
14:45Il y a eu la loi immigration.
14:46C'est ça, la faille française.
14:48Qui peut permettre, justement,
14:49d'avoir une avance en expulsion
14:50pour aller plus loin.
14:51Mais il était toujours là.
14:52Il était toujours là.
14:53Lui comme d'autres,
14:54comme des dizaines
14:55de milliers d'autres.
14:56On sait que les étrangers,
14:59pour beaucoup,
15:01remplissent nos prisons
15:02plus d'un quart des effectifs.
15:04Pourquoi ne sont-ils pas
15:05systématiquement expulsés ?
15:07C'est ça que...
15:08Vous avez dit ce week-end
15:09c'est en prison,
15:10puis dans l'avion.
15:11C'est cette question.
15:12Mais bien sûr,
15:13c'est la prison et l'avion.
15:14C'est l'expulsion.
15:15Quand, vous savez,
15:16on est étranger,
15:17la France vous fait l'honneur
15:18de vous accueillir
15:19avec beaucoup de droits,
15:20beaucoup de prestations sociales,
15:22également,
15:23qu'on a voulu supprimer
15:24et que M. Macron a refusé.
15:26Eh bien, quand on vous accueille,
15:28la moindre des choses,
15:29c'est de respecter les lois.
15:31Et la moindre des évidences,
15:33c'est quand on ne respecte pas la loi,
15:35d'être expulsé.
15:36Tous les Français,
15:37qu'ils soient de droite ou de gauche,
15:38je crois,
15:39avec une immense majorité,
15:41partagent ce principe de bon sens.
15:43Je le redis,
15:44la politique,
15:45ça doit être du bon sens.
15:46Quand on complexifie les choses,
15:48c'est parce qu'on ne veut pas les faire.
15:50Et bien, M. Darmanin,
15:51il ne les a pas faites,
15:52comme M. Macron ne les a pas faites,
15:54et ses prédécesseurs non plus.
15:56Merci beaucoup, Éric Surti.
15:57Merci à vous.
15:58Président du groupe à droite,
15:59prochainement,
16:00nous l'avons compris
16:01durant cet entretien,
16:02président du groupe UDR,
16:03Union des droites pour la République.
16:05C'était votre grande interview
16:07sur CNews et sur En Romain.

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