Plus de onze heures de vol séparent l’île de la Réunion de la Provence. On peut cependant faire le trajet en une seconde, en goûtant au Cleroazzo ou encore aux Arrangés du Sud. Des rhums blancs sélectionnés par Hugo Randazzo, originaire de l’île française de l’Océan Indien, mais vieilli ou travaillés au pays des cigales. Car ses Rhums du Sud, du nom de la société qu’il a créée 2017, prennent de l’âge dans différents fûts qu’il stocke dans ses locaux, du côté de Peypin.
Et même dans de nouveaux locaux. Car depuis mars dernier, l’entreprise a déménagé quelques mètres plus loin pour passer de 250 à 450 m². "Nous sommes en croissance et nous étions trop à l’étroit et sans perspective de développement", justifie Hugo Randazzo, dont la société affichait 850 000 ¤ de chiffre d’affaires l’an dernier et espère atteindre le million à la fin de l’exercice actuel, voire en 2025.
Et pour cela, l’entrepreneur aixo-réunionnais peut compter sur un coup de pouce du destin. "Depuis janvier, les produits Rhums du Sud sont vendus à l’aéroport de Marseille, glisse Hugo Randazzo. Pour l’instant, ça ne représente pas de très gros volumes, mais il faudra voir si les Jeux olympiques ont un impact. C’est quand même une grande fierté d’être commercialisé dans un lieu international comme celui-ci. D’autant plus que l’on a été démarché. Mais surtout, on veut être bien référencé en Provence."
Il vise ainsi les boutiques de souvenirs et la restauration et compte, depuis juin 2023, sur la Rhumerie du Sud, un pop-up installé dans les galeries marchandes de certains centres commerciaux et qui ne vend que ses produits. Des produits qui vont, en outre, bénéficier d’un petit lifting : "Nous allons recentrer notre gamme sous un seul et même visuel, détaille Hugo Randazzo. Cela nous permettra de développer notre gamme de rhums vieux. Les Arrangés marchent fort mais comme ils sont considérés comme des punchs, la réglementation nous interdit d’apposer la mention "rhum" dessus, donc il n’y a pas la marque Rhums du Sud."
Et même dans de nouveaux locaux. Car depuis mars dernier, l’entreprise a déménagé quelques mètres plus loin pour passer de 250 à 450 m². "Nous sommes en croissance et nous étions trop à l’étroit et sans perspective de développement", justifie Hugo Randazzo, dont la société affichait 850 000 ¤ de chiffre d’affaires l’an dernier et espère atteindre le million à la fin de l’exercice actuel, voire en 2025.
Et pour cela, l’entrepreneur aixo-réunionnais peut compter sur un coup de pouce du destin. "Depuis janvier, les produits Rhums du Sud sont vendus à l’aéroport de Marseille, glisse Hugo Randazzo. Pour l’instant, ça ne représente pas de très gros volumes, mais il faudra voir si les Jeux olympiques ont un impact. C’est quand même une grande fierté d’être commercialisé dans un lieu international comme celui-ci. D’autant plus que l’on a été démarché. Mais surtout, on veut être bien référencé en Provence."
Il vise ainsi les boutiques de souvenirs et la restauration et compte, depuis juin 2023, sur la Rhumerie du Sud, un pop-up installé dans les galeries marchandes de certains centres commerciaux et qui ne vend que ses produits. Des produits qui vont, en outre, bénéficier d’un petit lifting : "Nous allons recentrer notre gamme sous un seul et même visuel, détaille Hugo Randazzo. Cela nous permettra de développer notre gamme de rhums vieux. Les Arrangés marchent fort mais comme ils sont considérés comme des punchs, la réglementation nous interdit d’apposer la mention "rhum" dessus, donc il n’y a pas la marque Rhums du Sud."
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00:00Les Roms du Sud sont nés finalement de mes racines. Je suis né en Provence mais d'une
00:16maman réunionnaise. À la Réunion, les Roms arrangés c'est vraiment quelque chose de très
00:21traditionnel. Donc j'ai voulu mettre en avant cette culture-là mais sans oublier mon lieu
00:26de naissance, la Provence, et donc j'ai créé les Roms arrangés, les Roms du Sud, qui sont devenus
00:32les arrangés du Sud. Là, on vient de recevoir des fruits frais. Donc il faut savoir que si on n'a
00:42pas de chambre froide, on travaille le fruit directement dans notre laboratoire. Donc là,
00:47je vais couper les fruits, en l'occurrence des abricots, des abricots d'un verger près d'Avignon.
00:57Ensuite, une fois qu'ils sont découpés, je les mets dans des sacs de macération. Donc je
01:01vous montrerai après. Une fois qu'ils sont dans les sacs de macération, je les mets dans mes cubes.
01:05Au préalable, ma recette a été établie. Donc le Rhum, le Rhum blanc, Réunion Plus, notre sucre,
01:11notre sirop de sucre que nous confectionnons ici sur place dans nos laboratoires. Et ensuite,
01:14donc mes fruits frais vont macérer environ deux mois, deux à quatre mois selon le fruit,
01:20pour vraiment que la solution alcoolique vienne vraiment tirer tout ce qu'elle peut du fruit.
01:27Donc on a commencé par des produits assez consensuels, de la vanille, du fruit de la
01:34passion, de l'ananas. Mais très vite, on a créé une gamme qui était une gamme provençale,
01:39avec du romarin, du citron, de la lavande, des agrumes qui poussent dans le coin. Et ça a tout
01:46de suite trouvé son public et a ancré la marque finalement dans ce qu'elle était,
01:51les arrangers du Sud, les Rhums du Sud. Aujourd'hui, on est connu aussi grâce à ça.
01:56Donc l'étape de découpage est terminée. On a mis dans notre sac de macération et ensuite,
02:06donc moi je vais me diriger vers la cuve adéquat et on va aller l'insérer. C'est notre nouvelle
02:13sortie, donc je ne vais pas encore spolier. Vous savez du coup qu'il y a du piment,
02:16mais on ne saura pas pour le reste. Donc là, je vais aller plonger dans ma cuve pour un petit
02:21bain, ici, entre deux et trois mois, selon les recettes. Donc là, c'est la partie embouteillage,
02:33donc avec une embouteillage 4 becs semi-automatique. Ici, j'ai réglé les niveaux pour que justement
02:40mon embouteillage s'arrête au niveau de 50 centilitres, comme vous avez pu le constater
02:45ici. Et ensuite, à la fin, je retire mes bouteilles que je viens placer dans une caisse
02:53et ensuite, je les bouchonne manuellement pour ensuite partir sur l'échiquetage qui est dehors.
02:58Les projets, c'est déjà d'avoir nos propres Rhums vieux, c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
03:06on propose déjà des Rhums vieux, qu'on achète vieux et que l'on retravaille. Mais dans nos
03:11chais aujourd'hui, on a des Rhums que l'on a achetés blancs, puisqu'un Rhum vieux, il faut
03:16trois ans dans un fût de moins de 600 litres pour qu'il devienne vieux. Et là, on va avoir nos
03:21premiers Rhums vieux qui vont sortir en 2025. Donc des Rhums qui auront vieilli intégralement ici,
03:27dans nos chais en Provence, on est à Pépin, dans les Bouches-du-Rhône, et aussi élargir une gamme
03:33qui est déjà très bien fournie de Rhum arrangé, pour aller toucher peut-être le monde du cocktail,
03:40puisque c'est à la mode et c'est quelque chose qui nous plaît beaucoup. Donc on aime notre travail,
03:44on aime aussi s'amuser, donc on suit les tendances et nos plaisirs.