Les sportifs doivent ils parler de politique ?

  • il y a 2 mois
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##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2024-08-08##

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Transcription
00:00Vraie Voix Sud Radio, 17h-19h, Christine Bouillaud.
00:04Et en compagnie de nos Vraies Voix des J.O. ce soir, les membres du collectif des championnes et champions français,
00:09Daniel Sangouma, Pascal Ehousan, Jean-Luc Réthier, Audrey Priéto-Rodriguez, Antoine Mazère.
00:15On a toujours un oeil sur ce match de basket, mais je voulais revenir avec vous sur la petite phrase.
00:20En tous les cas, ce qu'a expliqué ce matin dans les colonnes, je crois, de l'équipe, ou je ne sais plus dans quel journal je l'ai lu,
00:26c'est que le coach de l'équipe de France de football, l'équipe de France Olympique, Thierry Henry, qui a eu autant de mal à constituer son équipe,
00:32quand même, ça c'est un vrai sujet, est-ce que le foot est un sport olympique ? C'est un autre sujet.
00:36Il dit qu'on a visualisé la médaille d'or pour l'atteindre.
00:39Alors ça, c'est ce qu'on dit quand on est dans le dernier carré, évidemment.
00:42Mais moi, j'avais envie de vous entendre, et que nos auditeurs en profitent aussi,
00:46sur la mécanique de précision qu'est un athlète de haut niveau pour justement réussir sa performance à travers cette, on va dire, visualisation.
00:55C'est un objectif, mais tout ce qui se passe avant, est-ce que tout ça, ça fait partie ?
00:58Cette pyramide de travail, de doutes, les blessures, les échecs, les efforts, la douleur qu'on est capable d'accepter.
01:05Alors, Président, vous êtes à côté de moi, du collectif des champions et des champions français,
01:09est-ce que la visualisation de cette médaille d'or est un facteur déterminant quand on décide de se lancer,
01:15comme ça, dans une aventure olympique, quand on devient athlète de très haut niveau ?
01:20Oui, enfin, pour moi, de toute manière, je suis complètement d'accord avec ça.
01:23Je crois que d'abord, pour avoir une médaille, il faut la rêver, pour l'obtenir.
01:27C'est d'abord un rêve, il ne faut pas avoir peur.
01:29Alors moi, en l'occurrence, quand j'étais gymnaste pendant dix ans,
01:33je n'étais pas un bon gymnaste, je n'avais pas un profil pour être en équipe de France
01:36parce que j'étais très faible aux arçons et aux bars parallèles,
01:38donc à l'époque, il fallait faire les six aigrées, donc je ne pouvais pas.
01:40Quand j'ai découvert le tumbling, j'étais très fort au sol en gymnastique,
01:43j'ai tout de suite compris que je pouvais être champion.
01:45J'ai fait le champion du monde en titre, en vidéo,
01:47et je lui ai dit, il a fait champion du monde combien de fois, lui ? Deux ?
01:50Je serais trois fois, donc je suis passé pour un prétentieux parce que je démarrais l'activité.
01:54Oui, c'est une question que j'allais vous poser, parce que ça ne fait pas un peu sûr de lui.
01:58Quand vous avez trouvé votre chemin et quand vous êtes persuadé que vous êtes fait pour ça,
02:02je pense qu'à un moment donné, il faut s'affirmer.
02:04Et puis, encore une fois, si vous n'imaginez pas d'être premier, vous ne pouvez pas l'être.
02:07C'est rarissime d'arriver à une compétition en disant, tiens, je fais partie des six et je vais être champion.
02:12Il faut d'abord dire, je vais être champion pour faire partie des six.
02:14Et puis, à la rigueur, au pire, on est deux, trois.
02:16Mais si on n'a pas imaginé, parce qu'il y a la pression qui vient avec,
02:19à un moment donné, le dernier passage, chez nous, la dernière série,
02:23quand le titre et la médaille, elle est au bout,
02:24il faut l'avoir imaginé pour essayer de la gagner.
02:27Parce que sinon, ça fait peur, ça fait peur.
02:29Et je pense que Jean-Luc, lui, il doit imaginer la course parfaite.
02:36Qu'est-ce qu'on visualise, Jean-Luc Réthier,
02:38quand on est en haut de la piste pour décrocher la médaille d'or à Naguénon ?
02:43Par rapport à votre technique, vous essayez de visualiser,
02:47pour un passage délicat notamment,
02:49la meilleure possibilité que vous avez de vous exprimer pour aller le plus vite en bas.
02:54Après, la médaille, c'est une résultante.
02:57Derrière, vous avez un savoir-faire,
02:59vous avez des phases d'entraînement qui vous permettent d'améliorer vos lacunes.
03:04Et derrière, vous avez toujours ce point de mire
03:07qui est la résultante, qui est la médaille,
03:09qui est la médaille, qui est un titre de champion du monde,
03:12qui est aux champions d'Europe.
03:14C'est vraiment... comment dire ?
03:17Les deux sont indissociables, si je puis dire.
03:21Vous avez des phases de doute où vous vous dites,
03:24il faut que je reprenne à zéro pour arriver à la résultante.
03:29Et puis, vous avez des phases où vous êtes véritablement très fort.
03:34Et vous vous dites, la résultante, elle est là devant et il faut que j'aille la chercher.
03:38Donc, c'est vraiment... les deux sont indissociables pour moi.
03:42C'est ce rêve qui met toute la programmation en place.
03:45Alors, je vais poser la question à Audrey.
03:47Parce que de l'affirmer, Pascal disait, ça peut paraître prétentieux,
03:51mais est-ce que ça permet aussi de poser des mots sur une ambition ?
03:55C'est surtout très tabou, en fait.
03:58C'est surtout très français.
04:00En plus, ça dépend encore plus des disciplines,
04:02parce que ça dépend aussi de la mentalité et de l'état d'esprit de la discipline.
04:05Mais être ambitieux, c'est peut-être pas seulement dans les actes,
04:10mais aussi c'est dans ce qu'on visualise, dans ce qu'on ambitionne, dans ce qu'on parle.
04:14Et moi, je suis pas du tout... ça me choque pas.
04:18Pour moi, être ambitieux, c'est pas mal.
04:21C'est pas avoir la grosse tête ou...
04:24Voilà, je pense qu'il le faut.
04:27Donc, je pense qu'il faut aussi dédramatiser un petit peu.
04:30Quand un athlète de haut niveau est dans la performance de haut niveau,
04:33à un moment donné, il doit plus que se visualiser.
04:35Donc voilà, il faut aussi changer un peu les mentalités, je pense.
04:38C'est très... c'est typique de nous, quoi.
04:41Ça paraît tout de suite grosse tête, alors que pas du tout, en fait.
04:44C'est sportif.
04:46Les sportifs, c'est ça.
04:48On est ambitieux, on a la rage.
04:50Et des fois, ça peut peut-être paraître hautain, mais c'est pas du tout.
04:53C'est qu'on a besoin de ça pour avancer.
04:55C'est tellement dur qu'on a besoin de ça pour avancer.
04:58Donc, si on se dit pas dans la tête...
05:00Enfin, voilà, moi, quand je suis arrivée en équipe de France
05:03et que je voyais ces grandes championnes qui étaient pour moi des rôles modèles,
05:06c'était des exemples.
05:07Quand je suis arrivée, j'étais la serpillère des championnes.
05:10C'est moi qui lavais le tapis,
05:12elles me faisaient des allers-retours, etc.
05:14Mais quand je repartais,
05:16mon rêve, c'était pas de devenir une serpillère,
05:18mon rêve, c'était d'être à leur place.
05:20Et donc, c'est pareil.
05:22Voilà, donc moi, dans ma tête, je me le disais
05:24et je le disais aux entraîneurs et je le disais aussi autour de moi
05:27et c'était surtout pas hautain,
05:29c'est que c'était des exemples pour moi.
05:31Et quand on me disait, tu veux être quoi ?
05:34Moi, je veux être elle, en fait.
05:35Je veux devenir titulaire.
05:37Je ne veux pas rester sur le banc de touches.
05:40Et ça peut paraître hautain aussi,
05:42mais si je n'avais pas cet objectif,
05:44je pense que je n'aurais pas réussi à visualiser
05:46et ce qu'il veut dire derrière,
05:48tout le travail.
05:49Alors, pour être championne, je vais faire comme elle.
05:52Sauf que je vais le faire deux fois plus.
05:54Et après, quand on va dans les pays étrangers,
05:56on a d'autres exemples.
05:57On a les championnes russes,
05:59on a les suédoises, les japonaises.
06:02Et là, on se dit, OK, je vais prendre ça.
06:04On est des éponges.
06:05Je vais prendre, je vais prendre, je vais prendre
06:07et je le ferai deux fois plus.
06:09Ce qui passe effectivement en France
06:12pour peut-être un peu de latitude hautaine
06:16ou de quelque chose d'un peu...
06:19Je me la pète, entre guillemets.
06:22Effectivement, à l'étranger notamment.
06:25Moi, je l'ai vécu dans le pays du show
06:30et de la persuasion, l'auto-persuasion
06:32qu'il y a des Etats-Unis.
06:33J'ai voulu voir ce que ça voulait dire
06:36d'être au contact vraiment des Américains
06:38pour voir s'ils avaient vraiment quelque chose de plus que nous.
06:40Mais en fait, ce plus-là, c'est ça.
06:42C'est cette confiance,
06:43c'est cette visualisation qu'ils font en permanence.
06:45C'est l'intériorisation qu'ils font de leur discipline.
06:48C'est vraiment l'appropriation
06:51d'eux-mêmes dans l'exécution de leurs gestes,
06:56dans l'exécution de leur discipline.
06:58Et ça, ça a été vraiment une découverte pour moi.
07:00Parce que quand j'étais à l'INSEP
07:03et qu'on me parlait de préparation mentale, etc.,
07:07ça ne me parlait pas trop.
07:09J'avais plus peur qu'on s'accapare mon cerveau, entre guillemets,
07:12qu'autre chose.
07:13Or, ce n'était pas ça du tout.
07:15Moi, j'avais rencontré Cory Tarpenning
07:17qui est un sauteur à la perche américain.
07:20Et dans toutes ses séances,
07:22après ses séances, il me disait,
07:23tu sais, quand je rentre à la maison,
07:24je me pose deux minutes,
07:26je prends mon petit cahier
07:27et je note tout ce que j'ai fait dans la journée
07:30pour arriver à mes entraînements, etc.
07:34Et donc, je ne comprenais pas sur le coup
07:36pourquoi il me racontait tout ça.
07:37En fait, c'était son guide.
07:40On a cette sauteuse en hauteur australienne
07:42qui fait deuxième au jeu de Paris,
07:44qui, après chaque saut,
07:46elle prend son calepin et elle note.
07:48Son carnet intime, même.
07:49C'est un carnet intime.
07:50C'est un carnet intime.
07:51Et elle note à la fois des sensations sportives,
07:53mais aussi des choses plus spirituelles,
07:55ce qui se passe par la tête, etc.
07:56La Bible aussi.
07:57Voilà, la Bible.
07:58Elle cite les versets de la Bible.
08:00Tout ça pour dire que, oui,
08:01cette préparation,
08:03cette visualisation mentale,
08:05c'est primordial aujourd'hui.
08:07Si on ne fait pas ça,
08:08on passe à côté de quelque chose, c'est évident.
08:10Pascal.
08:11Et puis, selon les cultures,
08:12c'est étonnant aussi la différence.
08:14Enfin, excuse-moi, Pascal,
08:15mais pour te rejoindre,
08:16au Japon,
08:17les filles, juste à l'échauffement,
08:19elles s'échauffaient en scandant des...
08:23Je ne sais pas ce que c'était,
08:24mais c'était des chansons à l'échauffement.
08:26C'était Ike, Ike, Ike,
08:28pendant qu'elles couraient.
08:29Et nous, les Français,
08:30on avait tendance à se cacher, en fait, limite.
08:32On était très discrets.
08:33Il ne fallait pas bouger.
08:35Il ne faut pas parler trop fort.
08:36Nous, on est discrets.
08:37On est un peu chic.
08:38Enfin, je ne sais pas comment expliquer,
08:39mais on avait toujours peur
08:41d'être démonstratifs.
08:42Les Américains,
08:44dès le débriefing,
08:46ce sont des phrases percutantes.
08:48Ce sont des phrases
08:50qui rentrent dans ton cerveau,
08:51qui restent.
08:52Mais ce sont des phrases de confiance.
08:54Ce sont des phrases de détermination.
08:55C'est incroyable.
08:57Et nous, c'est ça.
08:59Mais ça ne suffit pas non plus
09:00parce qu'il y a tout le travail
09:01qui est derrière, pardonnez-moi.
09:03C'est évident, c'est évident.
09:05Là, on parle de médaille,
09:06mais moi, juste pour anecdote,
09:08quand j'étais...
09:09Après mon deuxième titre de champion du monde,
09:11quinze jours après,
09:12j'ai un accident grave.
09:13Je me pète le bassin,
09:14les deux jambes, le fémur net,
09:15le genou explosé, etc.
09:17Mon chirurgien, il me dit,
09:18en Allemagne de l'Est,
09:19il me dit, vous savez, vous,
09:20le sport pour vous, c'est fini.
09:22Et moi, je lui ai dit,
09:23mais non, attendez, je vais revenir.
09:25Et contre...
09:27Je ne savais même pas
09:28si j'avais les deux genoux pétés ou pas.
09:30Et ça, si je n'avais pas eu cette croyance,
09:32je ne serais jamais revenu.
09:33Et donc, je pense que
09:34l'objectif de la médaille,
09:35c'est la même chose.
09:36En fait, souvent, bien souvent,
09:37on est même les seuls à y croire.
09:38C'est-à-dire que vous avez
09:39beaucoup de détracteurs
09:40qui disent, attends,
09:41tu ne te rends pas compte,
09:42tu ne vas pas y arriver,
09:43tu ne vas pas y arriver.
09:44Et en fait, quand on y croit jusqu'au bout,
09:45c'est comme ça que ça arrive.
09:46Et pour revenir sur les Américains,
09:47parce que je crois qu'ils sont
09:48pareils partout dans tous les sports,
09:50les Américains, ils vous respectent
09:52quand vous êtes plus prétentieux qu'eux.
09:54Quasiment, ils vous regardent
09:55en vous disant,
09:56je vais te la faire à l'envers.
09:57Et quand vous le regardez en disant,
09:58non, c'est moi qui vais te la faire à l'envers.
10:00Pourtant, ils nous trouvent prétentieux,
10:01donc c'est assez rigolo.
10:04Je fais juste une aparté.
10:05Antoine Mazère,
10:06on en est où du basket, là ?
10:07C'est la fin du troisième carton.
10:09À l'instant, l'équipe de France
10:10qui mène de 6 points
10:11face aux champions du monde allemand
10:13en demi-finale du tournoi olympique de basket.
10:1556 à 50, on leur a mis 23-17
10:18dans ce troisième carton.
10:21Les Bleus qui ont fait la différence
10:22et qui vont devoir tenir
10:23pour ce dernier carton
10:24et espérer aller décrocher
10:26une finale olympique
10:27contre sûrement Team USA.
10:30Ce serait la finale de rêve.
10:31Génial.
10:32Ça serait magique.
10:33Du côté de Belgique.
10:34Et si on pouvait les battre ?
10:35Ça va être dur, déjà,
10:36à finir le match face aux Allemands
10:37parce que Denis Schroder
10:38est en train de faire aussi
10:39un gros match.
10:4015 points pour le joueur allemand.
10:43Mais en face,
10:44ils avaient coordonné 14 points.
10:45Gerson Yaboucelé, 15 points.
10:48Ils sont en train de, pour l'instant,
10:49porter l'équipe de France.
10:50C'est Evan Fournier
10:51qui est rentré il y a quelques minutes
10:52pour tenir sur cette fin de match.
10:54Lui aussi, il peut apporter son expérience.
10:56Lui qui a, on le rappelle,
10:57on le soulignait,
10:58fait un énorme quart de finale
10:59face au Canada.
11:00Et toute l'équipe,
11:01tout ce groupe,
11:02pas de polémique
11:03pour Evan Fournier
11:04qui est bien présent.
11:06Ça serait formidable
11:07que cette finale olympique
11:09puisse être disputée
11:11par l'équipe de France.
11:12Ça serait surtout un changement
11:15complet de physiognomie.
11:17Entre la préparation
11:18qui a été complètement loupée,
11:19aucune victoire,
11:20une phase de poule un peu plus douteuse
11:22avec des polémiques
11:23par médias interposés.
11:25Et depuis ce match face au Canada,
11:27il y a deux jours,
11:28cette victoire face au Canada
11:29qui était favori pour la finale,
11:31ça a tout changé
11:32pour les hommes de Vincent Collet
11:33qui, là, sont en train
11:34pour l'instant de s'offrir
11:35un sacré client,
11:36les champions du monde
11:37allemands en titre.
11:38Mais seulement six points d'avance.
11:40Petite question,
11:41ils n'ont pas, les Français,
11:42la même couleur,
11:43à peu près la même tenue
11:44que la première Dream Team américaine ?
11:47Non, pas tout à fait.
11:49C'était pas comme ça,
11:50leur tenue ?
11:51Non, pas tout à fait.
11:52C'était pas tout à fait comme ça.
11:53Il y avait des étoiles
11:54sur la première Dream Team.
11:55Là, il manque les étoiles.
11:57Ça n'empêche pas
11:58nos Français de rêver.
11:59Elles vont venir.
12:00Elles vont arriver.
12:01Exactement.
12:02Et en plus,
12:03ils jouent vraiment
12:04super des contracts.
12:05C'est vraiment plaisant à regarder.
12:06On sent pas de pression.
12:07C'est moi.
12:08Non, non.
12:09Quand on est fan de sport,
12:11on est fan de sport jusqu'au bout.
12:13Il faut se dire une chose
12:15sur ce que vient de dire Antoine,
12:18c'est qu'elle en a la preuve ici,
12:21la préparation,
12:22ça reste la préparation.
12:23Donc, tirons pas de temps
12:24sur la comète
12:25avec une préparation bien faite
12:26ou mal faite.
12:27Bien entendu,
12:28c'est plus agréable
12:29quand c'est bien fait.
12:30Mais ce n'est pas pour autant
12:31qu'en gagnant tous les matchs
12:32de préparation
12:33qu'on gagne un championnat.
12:35Et loin de là.
12:36Non, c'est bien souvent
12:37le contraire.
12:38C'est exactement
12:39ce que j'allais dire, Jean-Luc.
12:40C'est que souvent,
12:41quand ça ne se passe pas
12:42bien en préparation...
12:43On ne veut pas se blesser
12:44déjà en préparation.
12:45On ne prend peut-être
12:46pas tous les risques.
12:47Mais c'est toujours
12:48l'histoire de la confiance.
12:49La confiance,
12:50quand on fait
12:51un sport individuel,
12:52c'est une chose.
12:53Mais c'est sans doute
12:54tout petit peu plus complexe
12:55à instiller
12:56dans un collectif.
12:57Il faut que tout le monde
12:58soit au diapason
12:59et que personne ne doute.
13:00D'ailleurs,
13:01c'est la réflexion
13:02quand Thierry Henry...
13:03Devant votre micro,
13:04mon cher Pascal.
13:05Quand Thierry Henry dit
13:06qu'on a visualisé
13:07la médaille d'or,
13:08c'est la question
13:09que je m'étais posée.
13:10Est-ce que c'est lui
13:11qui l'a visualisé
13:12en tant qu'entraîneur ?
13:13Oui.
13:14Parce que moi,
13:15je pense que c'est
13:16toute l'équipe
13:17qui doit la visualiser ensemble.
13:18Il l'a visualisé,
13:20il a eu la possibilité
13:21d'aller chercher la médaille d'or,
13:22de leur rentrer dans l'esprit
13:23que cette médaille d'or
13:24était tout à fait
13:25à leur portée.
13:26En tous les cas,
13:27c'était parmi les objectifs.
13:28Comme il est ambitieux,
13:29il transmet cette ambition-là.
13:30C'est ce qu'on disait
13:31avec Audrey, Jean-Luc,
13:32Daniel et Pascal.
13:33C'est de transmettre
13:34cette ambition.
13:35C'est le fameux
13:36« I have a dream ».
13:37Exactement.

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