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Revue de Presse du 12 Aout 2024 avec Mouhamed Alimou Ba

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00:00Il n'y a pas de presse. Demain, il n'y aura pas de journaux, pas de revue de presse.
00:05Médias, la mort programmée, l'éditorial commun, publié dans toute la presse sénégalaise, le relève sans embâche ce matin.
00:13Mais commençons par le contexte. Il s'agit d'affichés écrans noirs.
00:17Demain, à la télévision, silence radio, sur les ondes, zéro parution dans les kiosques,
00:22les professionnels des médias en agissant de la sorte veulent montrer à la face du monde
00:27que la technologie des nouvelles autorités détruit la presse sénégalaise privée
00:31pour s'emparer, comme ils en ont toujours rêvé, des esprits et faire cavalier seul, sans contradicteur, les délices de la propagande.
00:38Journées sans presse pour faire face au pouvoir.
00:41Les professionnels des médias rangent micro, plumes et caméras.
00:45Demain, raison d'invoquer, note le journal Les Echos, le blocage des comptes bancaires des entreprises,
00:50la rupture unilatérale et illégale des contrats publicitaires en cours, le gel des paiements, entre autres.
00:58L'éditeur commun signé, le conseil des éditeurs et diffuseurs de presse souligne ce qui suit.
01:04Dans cet éditorial, nous pouvons lire ce qui suit.
01:08Depuis bientôt trois mois, la presse sénégalaise vit une des phases les plus sombres de son histoire.
01:14Une campagne de diabolisation a été actionnée pour présenter les médias,
01:18ainsi que ceux qui les animent, comme des citoyens irrespectueux des lois,
01:22ne s'acquittant d'aucune de leurs obligations, surtout fiscales.
01:26Parallèlement à l'éditorial, une campagne est menée pour mettre à mal les éditeurs de presse
01:32avec leur confrère en créant un fossé entre ceux qu'on appelle patrons de presse et leurs collaborateurs.
01:38La presse sénégalaise ne saurait accepter cette entreprise de dénigrement orchestré à dessein pour la décrédibiliser.
01:45Nous sommes aguerris pour avoir expérimenté les méthodes des pouvoirs précédents pour comprendre ce qui se trame.
01:52Il s'agit selon toujours l'éditorialiste de noircir le décor et procéder ensuite à une sélection artificielle
01:59et une liquidation des entreprises de presse privée en fonction de ses intérêts politiques immédiats.
02:04L'objectif visé n'est d'autre que le contrôle de l'information et la domestication des acteurs des médias.
02:11C'est tout simplement la liberté de presse, la liberté d'expression qui est menacée dans notre pays.
02:16Fin de citation.
02:18Au secteur des médias, toujours cette guerre entre Magyar Balgan et le premier ministre Ousmane Sonko-Bespiljou parle de mortels combats.
02:26Oui, le premier ministre vise des attaques injustifiées, injurieuses et séditieuses des journalistes.
02:32Ses avocats compilent une avalanche de postulix et pourraient gonfler selon toujours le journal le dossier avec d'anciennes déclarations.
02:39Magyar Balgan annonce à son tour une plainte contre Ousmane Sonko pour dénonciation calomnieuse.
02:45Premier dossier chaud pour les nouveaux magistrats du tribunal de Dakar énonce actuellement la publication.
02:53Le journal Réunis quotidien relève un combat sans fin entre les deux, entre Magyar Balgan et Ousmane Sonko.
03:02Ce sera plainte contre plainte.
03:04Rappel Tribune Yoroya, solidaire du patron d'Avenir Communication, écrit ce qui suit.
03:11Populisme transatlantique et menaces outre-Atlantique soutiennent totalement Magyar Balgan face à la section d'assaut d'avocats.
03:19Il relève ce qui suit dans le journal Le Quotidien.
03:22L'Etat pasteurisé par l'Alliantine d'Africa, aussi on y prend garde, sera une résurrection de l'Etat nazi en Allemagne
03:32qui était un Etat parti grâce à la section d'assaut du droit à l'origine de la loi du 2 janvier 1937
03:39qui disait, je cite, le fonctionnaire et l'exécutant des volontés de l'Etat, incarnation du Parti National Socialiste.
03:47Cette loi, rappelle le journaliste, donc politicien aussi, cette loi avait nazifié légalement l'Etat allemand.
03:56La notion d'Etat de droit, née de la volonté des juristes allemands de soumettre l'Etat des Bismarck au droit,
04:01venait de disparaître avec cette loi qui a été l'œuvre d'éminents juristes qui avaient sacrifié le droit à l'autel de l'idéologie.
04:09Sur l'autel de l'idéologie, depuis le 2 avril donc, au Sénégal, nous assistons à la pastification de notre Etat
04:16dans tous les secteurs avec, comme le dit si bien Badara Gadiaga, des magistrats du projet, des journalistes du projet
04:22et bientôt des ambassadeurs du projet.
04:25Le journal Direct News relève, pour sa part, que le pouvoir fait face à un régiment de journalistes
04:30qui ne se font pas prier pour ouvrir le feu sur ce nouveau régime.
04:35Les journalistes Adam Agaye, Mahdi Abadian, Mahmoudou Ibrakan, Khernouyop, Ramasek, Yoroya, armés de leurs plumes acérées,
04:42ne laissent passer aucune déclaration sans y opposer leur marqueur.
04:47Le danger, selon la publication, de voir des avocats s'autosaisir au profit de leurs clients,
04:52surtout lorsqu'il s'agit d'un homme politique de premier plan est réel.
04:56Cela pourrait constituer un précédent inquiétant, menaçant la liberté d'expression
05:00et la capacité des leaders d'opinion à remplir le rôle de vigie.
05:03Une clarification par le bâtonnier semble nécessaire pour encadrer cette volonté,
05:08déclarée par Maître Bambassissier. Note encore le journal.
05:12L'OMS et les dernières affectations, elle déplore des purges, selon le journal.
05:17Sur ça, l'OMS, donc le président de l'OMS, s'est exprimé.
05:21Il dit, comme on a eu à le dire dans nos précédentes sorties,
05:26nous exhortons nos collègues qui siègent au conseil supérieur de la magistrature
05:30à jouer pleinement le rôle et à veiller à ce que magistrats ne soient affectés
05:34à la suite d'une décision rendue.
05:36Au moment du délibéré, dit-il, ni le président de la République,
05:40ni le garde des Sceaux ne sont présents.
05:42Aux côtés des magistrats, encore moins une tierce personne.
05:45Ousmane Chmerdiouf prévient l'OMS, fidèle à sa ligne de conduite,
05:49ne participera à aucune polémique sur la place publique,
05:52mais se chargera quand elle l'estime nécessaire de rappeler certains principes.
05:57Titre du journal à l'info sur l'ouverture et le départ du chef de l'état
06:02du conseil supérieur de la magistrature.
06:04L'OMS motive son opposition.
06:06On termine par le journal Le Manda sur la tension,
06:09ou plutôt les tensions entre les policiers gambiens
06:12et les chauffeurs sénégalais à la frontière là-bas.
06:14Le journal note que celle-là, Gambie, est devenue une voisine aux mille caprices.

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